¤ 1 : Par delà la bordure médiane, il y avait cette petite planète qui flottait. Enième corps spatial perdu dans l'immensité froide. Harlfleur était la seule planète du minuscule système à être proprement habitable. Et habitable, le mot était faible. Ses températures dépassaient rarement les 10° celsius et s'enfonçaient à quelques reprises dans l'année sous le 0 symbolique. La météo y était variable. On aurait pu dire qu'elle était très prévisible en somme, tant les tempêtes y étaient courante. Un épais voile nuageux couvrait en permanence la planète, ne laissant passer que d'infimes rayons de l'astre lumineux qui leur servait d'ancre dans l'infinie. Il semblait d'ailleurs que la végétation se soit habituée à pareil environnement, les pluies étant abondante contrairement aux radiations lumineuses, la planète ressemblait à un immense désert. Les maigres plantes qui survivaient bourgeonnais et semblait mourir en un instant dès qu'elles étaient aspergé de lumière naturelle. Avec autant d'humidité pour si peu d'évaporation, la plupart de la surface était recouverte d'épais marécages, dans lesquels pataugeaient, barbotaient quelques bestioles de taille plus ou moins imposante, la plus petite n'en ayant qu'après votre sang, la plus grosse vous aspirait comme un rien. Toutes les bêtes qui fournissaient ce riche et merveilleux écosystème avaient une particularité en commun. Elles avaient toute la même forme. Alors certes, d'aucune ressemblaient plus à des anguilles, d'autres à des sangsues, certaines à des murènes. Mais le fait est que la population animale de la planète semblait s'être accordée sur le fait que pour mieux vivre sur une planète de merde, il valait mieux ressembler à un gros étron visqueux. Ne se trouvant sur aucune route commerciale et ne parvenant pas à vivre du tourisme, vraiment on se demande pourquoi, différentes solutions avaient été envisagées par les premiers colons. Sur les parties les plus constructibles ils avaient décidé d'installer des chantiers aerospatiaux, il se trouvait que la seule richesse ici bas se trouvait dans le sol, pour le coup plutôt riche. Avec l'exploitation sur-intensive de ce dernier, l'air s'est chargé en fumée nauséabonde, il est donc conseillé aujourd'hui de se balader avec un masque spéciale en dehors des installations pourvues de filtres adéquat. Mais il se trouve que fut un temps, ce n'était même pas le cas ! Pour rentabiliser au mieux l'espace, et s'offrir une main d'oeuvre à faible cout, des prisons furent donc installées. La sécurité y était assez faible, s'échapper de l'enceinte des murs était chose assez simple, mais si c'était pour se retrouver dans le ventre d'un ver géant à nager dans des sucs gastriques il y avait tout de suite beaucoup moins de monde. Mais quel cadre idéal pour faire naître un gosse non ?

¤ 2 : Mais alors, comment cette scène aussi sombre a pu être le théâtre qui a vu grandir l'un des êtres les plus malfaisant qui soit. Et bien en soit, on peut se dire que ce n'était pas trop difficile. Sa mère, une catin d'un système voisin, avait été accusée de meurtres, de deals et autre. Une vérité que jamais Ezekiel ne pu vraiment vérifier. Tout simplement parce que sa génitrice ne vécu pas plus loin que le huitième anniversaire de son bambin (comme quoi les conditions atmosphérique là bas c'était vraiment pas une blague). Il n'eu jamais la moindre connaissance de qui était son père. Notre bâtard vit donc le jour sur la planète Harlfleur, au sein des prisons féminine. Enfin féminine, le mot était vite lâché, parce qu'en termes d'effectif de gardiens, ils ne s'amusaient pas à les renouveler. Assez tôt dans sa vie d'enfant il fut donc témoin des batifolages de sa prostituée de mère qui tentait de gratter une portion de repas supplémentaire ou un peu de drogue, parfois pour une simple douche. Sans doute que cela brisa quelque peu son âme d'enfant, même s'il n'était pas tout à fait conscient de ce qu'il observait. Ca ou le simple fait qu'elle s'amuse à l'utiliser comme cendrier. Aujourd'hui encore Ezekiel conserve les nombreuses cicatrices circulaires sur son dos, ses cuisses et ses bras. Sans doute aurait-il pu les faire enlever mais au fond, c'est tout ce qu'il lui reste de sa maman chéri. Car aussi troublant que ça pouvait sembler l'être, l'enfant était en perpétuelle recherche de reconnaissance maternelle, alors il la servait du mieux qu'il pouvait, nettoyant son vomis dans ses heures les plus sombres, préparant ses seringues, s'attelait à lui faire des garrots pour que ses veines soient plus facile à attraper. Dans les derniers instant de la vie de sa tendre maman, il l'aidait même à faire sa toilette ou à se déplacer jusqu'aux troues dans lesquels ils faisaient leurs besoins naturels. Sa vie, il ne la devait qu'à quelques bienfaitrices co-détenues et autres gardiens qui le prenaient en pitié. Ces derniers le nourrissaient, parfois même jouait avec lui, tâchant de mettre un peu de couleur dans son monde aussi bien que dans le leur. En soit, l'enfant n'était sous le joug d'aucune peine de prison, il arpentait donc les allées et les cours à sa guise, laissant son imagination déjà bien sombre prendre le relais. Ses jouets étaient pour la plupart des cadavres ou des vers à l'agonie, les livres il n'y eu accès que plus tard.  

¤ 3 : Si on se fit à ce qui vous a été compté jusqu'à présent. Ezekiel n'est en fait qu'un enfant maltraité, ayant vécu la plus obscure des jeunesses. On pouvait bien se douter que le mal prendrait racine en lui sans grande difficulté. Qu'il y ferait son nid, immonde serpent, terrible parasite. Et cela aurait sans doute pu s'arrêter là, un esprit vicié dans un corps sain. Seulement il a fallut que le sort en décide autrement. Envers et contre tout, sur une planète dépourvue de savoir, de connaissance et de perspective d'avenir, le jeune Ezekiel parvint à s'instruire. Apprenant de lui même à compter, à lire. Sans doute qu'entre de bonnes mains il aurait été l'une des personnes les plus instruite qu'il vous aurait été de connaître. Peut-être aurait-il été à même de poursuivre une carrière scientifique ou philosophique. Sans doute aurait-il révolutionné son monde. Mais le destin a voulu qu'il soit ainsi habité de mauvaises intention. Toute cette cervelle, tout ce géni, ne serait alors mis au service que de son propre intérêt. Le bien être globale, celui de la galaxie, il n'en avait que faire. Et après tout comment lui en vouloir ? Lui qui n'était qu'un rebu, un déchet, un abandonné de plus. Pourquoi aurait-il à un seul moment pensé qu'il fallait s'interdire l'égoïsme ? Plus il murissait, plus son avenir apparaissait comme évident. Mal-voyant qu'il était, il découvrait enfin le monde. Un monde dans lequel il avait enfin sa place. Mais cette dernière ne lui était pas réservée, et sans n'existait-elle pas vraiment. Alors il fallait la créer de toute pièce. Inventer un mécanisme suffisamment puissant pour parvenir à ses fins. Malgré son jeune âge, il connaissait déjà tout de ce monde. Il avait vu la république, l'empire. Ni l'un, ni l'autre n'avaient vraiment de sens à ses yeux. Chacun ne faisaient que répéter les erreurs de temps passés, tachant de récréer un monde qu'ils idéalisaient sans même l'avoir connu. Ezekiel, lui, avait sa propre vision de la vie. Le chaos devait gouverner. La loi du plus fort devait s'appliquer. Bon nombre de principes philosophique ne faisait pas sens selon lui, les êtres vivants intelligent, ne l'étaient pas tellement plus que les autres. Ils n'étaient tous que des animaux sociaux.

¤ 4 : Ezekiel n'est sans doute pas le tireur le plus adroit. Le combattant le plus aguerri. Mais il a quelque chose que nul ne possède dans le domaine. Cette absence totale de remords. Il parait évident qu'il ne possède aucune morale, aucun honneur. Pour ceux qui l'emploi c'est une assurance en soit. La garantie que du moment qu'on va dans son sens, qu'il a quelque chose à y gagner, il fera tout ce qui est nécessaire pour arriver à accomplir sa mission. Peu importe l'âge, le sexe, Ezekiel est cette lame, ce bourreau impassible. Il ne se cache derrière nul masque, il ne prétend pas être qui que ce soit d'autre. Il est ce couteau, lent et précis à la fois. Celui qui touche là où ça fait mal. Il ne compte plus le nombre d'enfants enlevés pour ne faire, ne serait-ce que faire chanter les parents, les maîtresses baignant dans leur propre sang pour le compte de maris aux moeurs trop légères. Des mains aussi sales, bon nombre se les seraient coupées pour ne plus les voir un seul jour. Mais pas lui. Il était de ceux qui faisait tout ce qui était nécessaire pour achever l'impossible. Il était de ces agitateurs, de ces troubles fêtes. Ces gens qui acceptaient ce que personne ne voulaient, ses limites étaient inconnues, pas même de lui même.

¤ 5 : Seulement voilà, Ezekiel n'aspirait pas à cela. Ou du moins, pas seulement à cela. Non, son ambition était bien plus grande, pour tout dire, elle en était même démesurée, sans limite, infinie. Son succès ne tarda pas à attirer les regards et les envies de jeunes loups. Des hommes et des femmes peu expérimentés qui ne demandaient qu'à gravir les échelons de la société. Des mis de côté, des moins que rien, tout comme lui. Peut-être qu'il se reconnaissait en chacun d'eux. Une part de sa personne. Dernier morceau d'une enfance trop vite tuée dans l'oeuf. Sous son aile, avec son expérience. Il les fit grandir, leur fit dépasser leur instinct primaire. C'était une véritable éducation qu'il leur donnait. Pas vraiment celle qu'on souhaite, mais plutôt celle qu'il faut pour survivre dans un monde aussi déchiré. Très vite les choses s'accélérèrent. Plus il prenait de pupilles, plus il récupérait de naufragés de la vie, plus il en venait. Anciens combattants, jeunes mandaloriens, chasseurs de primes, ils venaient à lui. D'aucun avaient bien plus d'expérience que lui en la matière, mais passé un certain point, la taille du groupe importait plus qu'autre chose.

¤ 6 : Ezekiel se souvient parfaitement du jour où il a décidé de créer sa propre structure. Cette dernière existait depuis déjà un certain temps. Mais elle n'avait aucune forme, aucun squelette. C'était un assemblage de personnes, de pensées, plus ou moins homogène. Il aurait fallut être fou pour ne pas déceler le potentiel qui s'offrait à lui. Ce jour là, fut également celui où il déposa les armes. Quel aurait bien pu être l'intérêt de continuer de combattre quand certains étaient presque prêt à sacrifier leur vie dans le simple but de rejoindre une organisation pareille ? Et pareille dévotion témoignait de ce qui commençait à intervenir au sein même de cette providentielle communauté. Un culte naissait.

¤ 7 : Sans doute aurait-ce été mieux pour le reste de la galaxie que cette belle aventure s'arrête ici. Né en prison, il était parvenu à se créer une petite fortune personnelle. Mais quel aurait été le plaisir dans ce cas ? Où aurait été la jouissance ? Rappelons le, Ezekiel n'a jamais eu la moindre limite, il est né sans que personne ne les lui enseigne. Assoiffé de pouvoir il ne lui restait donc plus qu'une chose en tête, savoir où tout cela s'arrêterait. Qui serait en mesure de le stopper ? De mettre un terme à son ascension ? Pour beaucoup au sein de l'entreprise qu'il avait fondé, il imposait un idéal. Car son histoire était narrée, parfois embellie, sans doute déformée. Il était de ceux qui avaient réussi à s'extraire de la masse informe du commun des mortels. Il était de ceux qui proposaient aux diffamés, au cannetons gris, aux moutons noirs, de pouvoir s'élever pour un peu qu'ils en aient la volonté. Peu importe d'où ils viennent, ceux qu'ils avaient fait, tous avaient leur place sous son aile. Tous avaient la chance de s'élever, de s'approcher du soleil. Sans doute le fait de ne pas savoir à quel moment ils risquaient de se brûler les ailes les galvanisaient. Après tout, du moment que cela ne lui était pas arrivé, cela ne risquait pas de leur retomber dessus.

¤ 8: Avec le temps, Ezekiel s'est mis à côtoyer les plus hautes sphères de la société. Il faut dire que les affaires marchaient bon train en des temps aussi troublés. Une ascension qui était connue de tous, mais jamais évoquée en public. Malgré tous les compliments, toutes les embrassades, toutes les poignées de mains, il savait parfaitement comment ils le regardaient, comment ils parlaient de lui dans son dos. Il était la curiosité, celui qui n'avait pas sa place à leurs côté. C'était un étrange mélange de fascination, de crainte et de dégoût. Après tout, nul n'ignorait qu'elles étaient les véritables activité de son entreprise, et nombre d'entre eux y avaient recours. Ezekiel, lui, savait qu'un jour il parviendrait à les posséder eux aussi, à en faire ses pantins. Que tôt ou tard, la méfiance qui se lisait dans leur regard dégoûtant, finirait par se transformer par la terreur la plus absolue. Lentement mais sûrement, il plaçait ses pions, avançait ses pièces. Sa stratégie prenait lentement forme, couteau qui prend son temps pour frapper avec justesse.

¤ 9: L'effet boule de neige. Inarrêtable rouleau compresseur, obligeant tous ceux qui se trouvaient sur son chemin à rentrer dans le moule prévu à cet effet. L'echec, l'inexactitude, le hasard, l'erreur, rien de tout cela ne pouvait avoir de place sur la route du chef d'entreprise. Comme un symbole et à l'aube de ses quarante ans, le voilà de retour sur la planète qui l'a vu tant souffrir. Bien entendu, ce n'était plus sous la forme qu'il se présentait. Tout au contraire. Quelques cadeaux, quelques informations, quelques gestes commerciaux lui avaient valu des faveurs. La seule exigence qu'il eu, fut donc de devenir propriétaire de sa planète natale. Folie pour le petit nombre qui avait connaissance de son existence. Rien ne pouvait pousser là bas. Investissant sa fortune personnelle, il réhabilita les nombreuses prisons, ainsi que le chantier aerosptatial, frôlant la ruine. Dans ce trou paumé, il bâtit le premier véritable quartier général de l'entreprise. Port d'attache des hommes et des femmes qui avaient signé sous ordres. C'était également ici que l'intégralité de la flotte était stocké, à l'abris des regards indiscret.  

¤ 10 : Petit à petit, Ezekiel aida des colons à s'installer sur les quelques planètes du système. Car depuis quelques temps déjà, la situation commençait à se tendre quant à l'acheminement du Coaxium. Elément essentiel pour se véhiculer au travers de la galaxie. En contrôler la source, c'était avoir la main sur les routes commerciales, sur les guerres, sur le tourisme. Le coaxium non raffiné, ses mines surtout, étaient devenu sa nouvelle obsession. Quand ces dernières étaient déjà sous le contrôle d'un autre, il tâchait de s'en rapprocher, de faire copain-copain. Tôt ou tard, il finirait lui même par mettre la main dessus, ce n'était qu'une question de temps au fond. C'était donc dans son intérêt de bien s'entendre avec ses futures semblables, s'il voulait pouvoir créer des ententes de prix des plus illégales. Au bout de quelques mois de recherches, de forages, c'est sur Harlfleur même qu'il découvrit un premier gisement digne de ce nom. Doucement mais sûrement, Ezekiel se rapprochait de son but.

¤ En vrac : grand amateur de musique et d'art en règle générale | manipulateur | pervers | violent | très organisé | souvent en déplacement | excellent interrogateur |`artiste de la torture | travaille en collaboration avec le Soleil Noir | Espère secrètement pouvoir prendre leur place | très ambitieux | philosophe anarchiste à ses heures perdues


 

Félicitations ! Vous faites maintenant partie de la grande famille qu’est May the Force et vous pouvez nous joindre dans ce grand chaos qu’est la Galaxie… Veillez à bien payer votre place de stationnement, les spatioports, c’est plus ce que c’était de mon temps, en plus les prix ont augmenté, je vois juste, décidément sous le Premier Ordre… Enfin bon, je m’égare…

Un petit mot pour commencer toujours des personnages agréables n'est-ce pas ? J'aime bien sa fiche et avoir un peu de coaxium, ca aide toujours ! Re bienvenue et amuse toi bien avec ton salopard !

Et maintenant ? On s’occupe de tout ! Vous pouvez vous rendre dans la section Constellations pour y poster votre fiche de liens , le flood s’offre à vous et s’il s’agit de votre premier compte, vous pouvez désormais créer le second ! N’hésitez pas à vous rendre sur l’onglet "demandes" si toutefois certains détails sont essentiels dans nos registres !