Always there for you



Heureusement ses capacités au pilotage n’étaient plus identiques à celles du passé. Il se souvenait encore que lorsqu’il était un des chevaliers de Ren au sein du Premier Ordre, il exécrait piloter tout ce qui était vaisseau spatial ou speeder. Surtout parce qu’il n’y arrivait pas et qu’il n’avait jamais pris le temps d’apprendre également. Oh il connaissait les bases assurément, mais rien de sensationnel, il savait le faire avancer, aller à droite et à gauche, bref les rudiments. Il avait pu prendre quelques cours avec des pilotes de la chasse, il ne s’était fut rien refusé, après tout lorsqu’un chevalier de Ren vous demandait ce genre de chose, c’était bref assimilé à un ordre. Ils étaient crains dans toute la galaxie et selon la susceptibilité du membre en question, un non pouvait se révéler expéditif. Devon était un homme des plus emportés et susceptibles à l’époque.

Les pilotes avaient eu du fil à retordre dans son apprentissage et pas qu’un peu ! Il était une tête brûlée et aimait prendre des risques, repousser ses limites en se mettant en danger. Cela ne fut pas bien vu par ses instructeurs, surtout qu’il avait entre les mains un jouet valant plusieurs dizaines de milliers de crédit. En soit, malgré ces leçons, il avait appris davantage sur le tas après la chute du Premier Ordre. Comme on disait, il fallait savoir mettre les mains dans le cambouis, et c’est ce qu’il fit. Allant de planète en planète dans le cadre de ses explorations, il se fit les mains dans le cockpit de son vaisseau. On ne pouvait pas dire qu’il était un as, loin de là, mais il se débrouillait plutôt bien.

Ses capacités de pilotage lui avaient sauvé la mise aujourd’hui. Il avait rempli une mission à haut risque sur une planète et il avait tout une unité des forces spéciales aux fesses. Il avait pu rejoindre l’orbite haute, non sans casse pour sauter en vitesse-lumière. Son vaisseau avait été lourdement endommagé, son générateur hyperdrive entra en surchauffe pendant le saut et il dut sortir bien plus rapidement qu’il l’aurait voulu de l’hyper-espace. C’était mieux ça que son bâtiment explose et s’éparpille en poussières spatiales sur des centaines de kilomètres. Il rejoignit la planète avec ses moteurs subluminiques, ces derniers peinaient à lui fournir l’énergie nécessaire. Il préférait rejoindre le couvert d’une planète, plutôt que de flotter dans l’espace, si jamais ses opposants revenaient à la charge.

Il pénétra l’atmosphère de la planète et dut faire un atterrissage de fortune, faute de mieux. Le choc le secoua quelque peu. Il alla faire un check-up complet de son appareil, et autant dire que c’était très mauvais signe. Il était mal barré. Il répara tout ce qu’il put lui-même, mais il n’était pas un très bon mécanicien. Il avait été blessé lors de la mission et se soigna comme il put, mais s’il voulait se remettre totalement, un petit séjour dans une cuve de bacta lui ferait sûrement le plus grand bien. Son système de communication fonctionnait un tant soit peu, il envoya un signal de détresse aux Reliquats avec sa position précise. Il eut la confirmation de réception, mais rien, aucun retour. Fumiers… Ils allaient le laisser pourrir sur cette planète. La planète était hostile, la température y était élevé et avec les systèmes du vaisseau en vrac, il n’était pas à l’abri des intempéries locales. Il commençait déjà à avoir un coup de chaud.

Le sensitif ne voulait pas crever ici, hors de question. Il contacta une des rares personnes en qui il avait confiance et qui saurait le sortir de là. Il envoya un appel à l’aide à sa sœur en espérant qu’elle recevrait son message et qu’elle saurait venir jusqu’à lui. Puis il attendit, plusieurs jours. Heureusement il avait des réserves, sinon il serait déjà cuit à l’heure qu’il est. Il ouvrit une bouteille de whisky Corellien qui traînait dans son vestiaire et qui avait survécu à l’atterrissage. Son radar embarqué lui révéla tardivement l’arrivée d’un vaisseau en approche. Mais il n’était pas sur le qui-vive, il sentit la présence de sa sœur à travers la Force. Elle était venue pour l’aider, il savait qu’il pouvait compter sur elle. Assis et adossé contre une des parois intérieures de son vaisseau, une main serrait une blessure à son abdomen pendant qu’il sirotait doucement son whisky, ça l’aidait à faire passer la douleur.

Il entendit la soute de son vaisseau s’ouvrir et des pas ne tardèrent pas à résonner sur le plancher métallique. Puis il la vit, le visage de Devon se fendit d’un sourire déformé par la douleur. « Tu en as mis du temps… C’est Robocop qui conduisait ?  » lança-t-il en boutade en évoquant le conjoint de Meetra. « Merci d’être venu soeurette. De quoi j’ai l’air ?  »