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Gamora & Wes


  « Mon rapport ? On a sauvé nos collègues,... c'est tout » répondit-il en jouant avec une pièce en cuivre. L'homme face à lui l'observer, haussant les sourcils... un interrogatoire. « Et c'est tout ? » . Le chevalier de Ren releva subitement la tête, l'air interrogateur. Il posa délicatement la pièce sur la table, nouant ses mains entre elle, les posant sur la table et se penchant vers son interlocuteur. « Oui c'est tout... excusez-nous d'pas avoir pris l'temps d'faire du tourisme... ceci dit, du peu que j'en ai vu, j'vous r'commande vivement d'aller y faire un tour ! Leurs cellules sont magnifiques et il paraît qu'ils font des p'tites ristournes en fonction d'la tête du client ! » Il était à prévoir que l'officier ne le prenne pas au second degré... Lorsqu'on demande à un cleps de donner la patte et qu'il mord... on lui fait comprendre qui est le maître... c'est exactement ce qui arriva par la suite. Wes fut gentiment raccompagné à sa cellule... non pas celle où il résidait, mais celle où l'attendait son tortionnaire favoris.

Il passa pas loin d'une heure et demi à panser lui-même ses blessures,... face à cette glace où il se remémorait les événements d'il y a quelques jours... cette mission de sauvetage sur Fenves pour sauver des membres du Premier Ordre, des gradés... Wes s'était porté volontaire à la seule évocation d'un nom : Kelso. Une Commandante du Premier Ordre,... mais pas n'importe laquelle... LA commandante comme il aime l'appeler. L'une des seules personnes dont il vante les mérites, les compétences, alors même qu'il ne sait quasiment rien d'elle. Qu'on s'le dise, il en pince pour elle. Dés leur première rencontre, aussi courte qu'expéditive. Certain appelleront ça l'coup d'foudre, lui il appelle ça le destin, persuadé qu'il devait faire sa rencontre tôt ou tard. Une affection qui n'a jamais été réciproque, et pourtant, jamais il n'en a démordu et cela même, s'il était certain que jamais elle ne porterait son attention sur lui... jusqu'à ce jour peut-être. Celui où, accompagné d'une fine équipe, il plongea au cœur même d'une base Résistante pour l'extirper de sa prison. Il aurait pu y laisser sa vie, parce qu'elle en vaut la peine. La mission s'était soldée par un succès assez surprenant, notamment sur le point personnel... Comment dire qu'avoir la Commandante Kelso dans ses bras,... en plus de le décontenancer, fut une grande satisfactions personnelles. Ceci dit, même s'il s'en était réjoui, il plaça cet acte sur le compte des événements et non d'une réelle envie de cette dernière. *J'ai eu la Commandante dans mes bras pendant plus de trente secondes*n'avait-il pourtant cessé de se répéter depuis...

Son brin de toilette, fut rapidement bouclé... il avait à faire. Le retour sur Borosk, notamment pour les anciens prisonniers annonçaient une vague d'interrogatoires, de rapports à faire... et l'heure était au compte. Gamora allait être entendu, au même titre que Thétis par des officiers qui n'avaient sûrement que faire des choses qu'elles ont pu endurer... Eux, n'étaient intéressés que par les possibles informations qui auraient pu fuitées... là où Wes se préoccupait bien plus de ce qu'elles avaient pu subir. La torture n'était certainement pas un acte bénin ne laissant aucune trace... loin de là,... et au fond de lui il sait que le réconfort que la Commandante était venue chercher dans bras était dû à un trauma. Il en avait fait la requête, demander à la conduire à sa réunion. Le chevalier s'attendait à un refus, et au contraire, sa demande fut acceptée... Alors il enfila sa veste, passa un coup dans ses cheveux et essaya de faire disparaître cette coupure sur sa joue, en vain. Puis il se mit en chemin. Ses pas le menèrent vers un groupe d'officiers avec lesquelles il avait pris l'habitude de discuter depuis un moment... forcément les questions fusèrent, notamment sur la fameuse mission d'sauvetage... alors pas peu fier de sa réussite, le Chevalier s'embarqua dans un récit aux allures de conte de fées. « Et vous savez quoi les gars ? Vous voulez savoir comment on a fini la mission ? » S'il n'avait pas vraiment captivé son public, le dénouement semblait les intéresser. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » demanda l'un d'eux. La fierté de Wes se dessina sur son visage. « J'crois qu'j'ai une ouverture avec la Commandante Kelso, » avoua-t-il en leur adressant un clin d’œil. Les autres éclatèrent de rire. « Encore à délirer avec ça ? Tu dis ça à chaque fois qu'tu la croises dans un couloir et qu'elle te snobe ! » Le jeune homme exprima alors sa déception en soufflant et en posant sa main sur l'épaule de celui qui venant d'prendre la parole. « Les gars,... j'sais qu'vous êtes jaloux... j'comprends parfaitement, on parle quand même de Gamora Kelso, la Commandante ! Puis, elle m'a prise dans ses bras » Les rires ne s’arrêtèrent pas pour autant. « Tu t'fais des films Vassian ! Elle a juste failli trébuché et elle s'est rattrapé à l'abruti qu'tu es ! » Wes tourna les talons, levant la main pour les saluer pour reprendre sa route « Pfff,... jaloux »

Les mains dans les poches, sifflotant, il traversait les couloirs, ne prêtant pas attention aux regards de ses collègues. Il se fichait pas mal de ce qu'on pouvait penser de lui dans un tel instant. Wes Vassian... beaucoup le voyait comme un moins que rien, quelqu'un qui n'avait absolument pas sa place parmi les Chevaliers de Ren. Notamment car il était apparu du jour au lendemain, mais aussi pour son caractère improbable... une sacré réputation... un bavard prétentieux à l'humour douteux. Loin de l'image des Ren habituelle. Il ne fallut pas longtemps pour qu'il arrive devant les quartiers de la Commandante Kelso. Devant la porte, le temps se figea subitement... une goutte de sueur coula le long de son front. *J'vais frapper à cette porte... soit elle accepte,... soit elle m'envoie chier... t'paries sur quoi toi ?... Sur la deuxième option ? Ouais... moi aussi... * . Il sortit alors ses mains des poches de son pantalon, s'apprêtant à frapper... *Et si elle accepte ?*[/i] pensa-t-il en entamant un mouvement de recul...*C'est qu'elle est malade, on est d'accord ? Ou alors que ces fichues résistants me l'ont détraqué ! T'imagines toi s'ils ont changés la Commandante ?! Après... nan... j'ai mes chances !*. Il resta à se poser des questions à lui-même pendant au moins une dizaine de minutes, observé par les curieux du coin... Puis il finit par se lancer « Boarf, on verra,... c'est la Commandante,... elle me surprendra je l'sais » dit-il alors à haute voix pour contenter les curieux. Il frappa à la porte, se présentant « Commandante Kelso... Wes Vassian, j'me suis dis que vous ne voudriez pas aller seule vous présenter aux officiers,... alors j'me suis permis de demander à vous escorter... si vous l'acceptez bien sûr ! » Il avait essayé d'être le plus calme et rassurant possible... mais il ne se leurrait pas quant à la réponse, même si l'espoir d'la retrouver dans ses bras une seconde fois le séduisait.
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Shall we look at the moon, my little loon ? Why do you cry ? Make the most of your life, while it is rife, while it is light.

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Hey Commander ! You look... like like you're gonna ignore me - Wesora Tumblr_inline_p9td1aZZrW1t9ndkh_540 Hey Commander ! You look... like like you're gonna ignore me - Wesora Tumblr_inline_p9tdq8ET8K1t9ndkh_540 Hey Commander ! You look... like like you're gonna ignore me - Wesora Tumblr_inline_p9tdsej9gU1t9ndkh_540

”You haven’t seen me mean. When you do, you’ll require a very big hanky.” ”To dry my tears ?” "To stop the bleeding."

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They said she was cruel because she'd been harmed in the past. They claimed she was cold because she just hadn't met the right fellow to warm her. Anything to soften her edges and sweeten her disposition—and what was the fun in that ? Her company was like strong drink. Bracing— and best to abstain if you couldn't handle the kick.

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Hey Commander...« Tu aurais du me tuer. » La voix sort de nulle part, et sort immédiatement Gamora de ses pensées. Un frisson lui parcourt l'échine alors que s'enchaînent les images de sa courte captivité. « Tu aurais du me tuer. » répète-t-elle à voix basse, pour elle-même, comme pour s'assurer que tout cela s'était réellement produit. L'horrible son du fer crissant sur le sol de la cellule lui hérisse le poil. Parfois, elle peut encore sentir le contact froid sur sa peau de l'objet qui avait été à l'origine de toute ses angoisses. Quelle idiote. Évidemment que cela c'était produit : il suffisait qu'elle baisse les yeux sur son corps meurtri. Les nombreuses coupures, bleus et cicatrices avaient été soigneusement caché au regard de ses collègues. Seule son épaule disloquée et ses os brisés avaient été réparés par Angie. Gamora avait refusé la cuve de bacta : une façon de se punir. Ainsi, les plus grosses atteintes physiques étaient réparées. Ne restaient plus que les diverses coupures, et le nom de son bourreau gravé sur sa hanche. Frotter pendant des heures sous la douche avec l'espoir que cela disparaisse était complètement stupide, évidemment. Pourtant, c'était le premier réflexe qu'elle avait eu en retrouvant ses quartiers sur Borosk.

Ses collègues étaient venus la chercher. Gamora secoue la tête. Elle qui pensait que  personne ne prendrait la peine de  la récupérer... Elle s'était lourdement fourvoyée. Le visage des gens qui composaient l'équipe étaient tous aussi importants les uns que les autres pour elle. Zul'ekah, sa meilleure amie. L'inquiétude se lisait sur son visage et le soulagement de voir que la Commandante était encore en vie. Thrace, sa mentor, qui avaient agi à l'encontre de ses principes pour honorer leur rapprochement ces dernières années. Lewan, qui avait avant tout rejoint l'équipe car il se devait de remplir son rôle de garde du corps quoi qu'il en coûte. Gal'aad, le chef des Ren. Et en parlant de Ren... Lui. Wes Vassian. Pourquoi se trouvait-il ici ? Quel intérêt avait-il à récupérer quelqu'un sur Fenves ? D'ailleurs, n'était-il pas rattaché à la Résistance en temps normal ? Gamora avait probablement loupé quelques épisodes... Mais quoi qu'elle en dise, le voir avait eu quelque chose de rassurant. Quelque chose d'indescriptible. Pourquoi s'accrochait-il de la sorte ? Ce n'est pas comme si la Commandante était douce et avenante avec lui. Disons le clairement, elle était presque exécrable. Si elle ne l'ignorait pas, elle lui envoyait des piques à chacune de leurs rencontres. Pourtant, il était venu : il l'avait extirpée de sa cellule, et elle avait, un court instant, laissé tomber toute barrière et s'était réfugiée dans ses bras. Rien n'avait été plus agréable que ces quelques minutes de réconfort, auprès de la seule personne envers qui elle n'avait rien à prouver. La seule personne dont les intentions étaient les plus pures.

Cela ne se reproduirait pas évidemment. Il était hors de question de montrer un tant soit peu d'affection à ce Chevalier. Qu'il n'aille pas s'imaginer qu'il aie la moindre chance de monter en grade dans l'estime de la Commandante. Vraiment, Gamora ? Tu y crois, à ce que tu penses ? Où est-il, en ce moment ? Que fait-il ? Est-ce qu'il va bien ? Est-ce qu'il pense à toi, comme tu penses à lui ? S'inquiète-t-il pour toi, comme tu t'inquiètes pour lui ? N'aurais-tu pas eu besoin de nouveau de cette étreinte quand ta nuit s'est résumée à tourner et virer dans tes draps, seule, à te ressasser ces immondes souvenirs ? Non, en fait. N'y pense pas. Oublie le. Tu n'as pas besoin de t'ajouter cela maintenant. La Commandante tente de chasser le Chevalier de Ren de son esprit. Du moins, le temps de se préparer. Car aujourd'hui est le grand jour : elle allait devoir raconter tout ce qui s'était produit dans sa cellule. Si chacune des actions à son encontre l'avait fait parler. Gamora était consciente qu'en temps normal, ses camarades auraient du l'abattre avant qu'elle ne se fasse emmener, afin d'éviter cette situation. Mais elle était en vie, elle avait des comptes à rendre : et elle avait retrouvé sa rage de vivre. Le miroir lui renvoie l'image d'une jeune femme au cœur meurtri. Les nombreux pansements cachent les stigmates de ses semaines de souffrance, sans oublier les séquelles psychiques. Mais elle ne veut plus ressembler à un petit animal fragile. Gamora relève le menton, ajuste son nouvel uniforme. Lewan allait probablement arriver et l'escorter jusqu'à l'interrogatoire. Un dernier regard. Commandante Kelso. Pas un martyr.

On frappe à la porte. Bingo. Probablement Lewan. Gamora se dirige vers l'entrée de ses quartiers, mais avant qu'elle n'ouvre la porte, une voix qu'elle pensait avoir reléguée loin, très loin dans son esprit refait surface. Vassian. Bordel de merde, a-t-elle envie de pester. Je viens de passer une heure à essayer de t'oublier ! L'escorter. Il avait donc bien prit la place de Lewan... Admets le, Commandante. Ca t'fais plaisir. Oula. Plutôt crever que de l'admettre. Gamora se décide et ouvre la porte. Bingo, les voilà face à face. Elle tente de garder sa contenance habituelle. « Vassian. » dit-elle le plus neutre possible, ne laissant transparaître aucune émotion qui pourrait induire qu'il se fait petit à petit une place dans son esprit. Pourtant, elle ajoute juste ensuite, en le regardant droit dans les yeux : « Merci de vous être proposé. » Elle n'avait certainement pas dire qu'elle ne voulait pas se rendre là bas seule. En fait, l'espace d'une minute, la Commandante avait même songé à faire rentrer le Chevalier de Ren dans ses quartiers, et de réitérer l'expérience de l'étreinte réconfortante qui l'avait revigorée pendant le voyage de retour pour Borosk.  Elle en avait bien besoin, avant d'aller expliquer son calvaire. La Commandante le détaille du regard : « Vous n'avez pas fière allure, Vassian. Vous devriez songer au repos, au lieu d'escorter une gradée à l'interrogatoire. » Si elle savait ce qu'il endurait, elle ne se serait pas permise cette pique, mais ce n'était pas le cas.Gamora détourne enfin le regard et ouvre la marche. « Allons-y, si vous le voulez bien. »

La route est silencieuse, elle ne souhaite pas échanger avec son accompagnateur. Car elle est bien trop stressée par son entrevue prochaine. De toute façon, la Commandante n'était pas connue pour être une grande bavarde. Pourtant, elle se tient assez proche de lui, leurs épaules se frôleraient presque. Une fois arrivée devant la porte qui la mène à son supplice, elle jette un regard à Wes, et malgré elle, probablement, une certaine lueur lui demandant de ne pas partir. Mais Gamora n'a pas besoin de se cacher derrière qui que ce soit. « Dites, Vassian. Vous comptez repartir vaquer à vos occupations ? » Neutralité. Neutralité. Détour de regard. « Serait-il trop vous demander de me raccompagner une fois cet entretien terminé ? » Son attitude enjouée et opposée à l'idée que l'on se fait du Chevalier de Ren la rassure et lui permettait d'affronter les regards dans les couloirs avec beaucoup plus de facilité. « Ne vous sentez pas obligé de dire oui. » reprend-t-elle précipitamment.
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Gamora & Wes


  « Vassian, j'vous présente la Commandante Kelso, qui officie à bord de l'Avenger » Son regard déshabillait la jeune femme, l'examinant de haut en bas... jusqu'à croiser son regard. Dur, ferme, sévère. Pas commode. Voilà sa première conclusion... Jamais il n'aurait cru s'intéresser autant à quelqu'un de pareil. Elle paraissait si, imbu d'elle même, débordante de fierté. « Hm... enchanté... »avait-il simplement répondu, sans prendre la peine de sortir les mains de ses poches. Il ne pouvait cependant pas nier une chose... elle était plutôt pas mal... un charme particulier. Puis il l'a entendu. Sa voix, l'intention qu'elle avait prise. Le dédain. Elle ne semblait pas le considérer ou très peu. Quelque se déconnecta dans l'esprit du fraîchement "adoubé" Chevalier de Ren. Le coup d'foudre. Il n'avait rien répondu, il était resté bouche ouverte, yeux écarquillé devant cette scène qui pourtant n'avait durée que quelques secondes... Lorsqu'il revint à la réalité, la jeune femme n'était déjà plus là. « Vassian ?! Vous avez fini d'rêvasser ? » Il tourna lentement la tête vers l'officier. « Elle est folle de moi... » répondit-il totalement liquéfié. Son supérieur haussa un sourcil « Qu'est-ce que vous racontez ? » Wes secoua rapidement la tête. « Vous avez bien vu comment elle m'a répondu ?!... j'crois que j'suis amoureux... »   C'est ainsi que commença l'épopée de ce valeureux Chevalier de Ren pour conquérir le cœur de cette jeune femme... D'ores et déjà, il savait que la route serait longues, sinueuses et semées d'embûches, mais jamais il n'en démordrait ! Il s'arrangeait pour la croiser dans les couloirs, parader devant elle, lui adresser la parole... et même l'espionner. Il se mit à se tenir au courant d'la moindre action de cette dernière, établissant une liste de ses tâches quotidiennes afin de multiplier les rencontres. Puis avec le temps, il la glorifia auprès de ses collègues, dressant d'elle le tableau d'un exemple à suivre. Il vanta ses mérites... ses charmes aussi,... mais personne n'a jamais cru à la possibilité d'un rapprochement... et pour sûr, puisqu'elle se contentait de l'envoyer balader à chaque discussion, n'hésitant à le rabaisser. Si cela faisait rire les autres, lui se confortait dans l'idée que cette jeune femme était une pièce rare, authentique et indispensable.

Alors là, devant cette porte close... il ne s'agissait que d'une énième tentative de se faire remarquer,... mais aussi alimenter par un désir plus louable : l'épauler dans un possible moment difficile. L'épreuve qu'elle s'apprêtait à affronter, personne pas même lui pouvait en imaginer la difficulté. Puis peut-être qu'au final, elle aurait pu la surpasser sans aide... Il avait frappé, réfléchissant à milles et une façon de lui parler. Puis la porte s'ouvrit, la laissant paraître devant lui. « Vassian » Son cœur se serra. Elle vient d'prononcer mon nom... Le moindre son, la moindre parole qu'elle pouvait prononcer à son égard provoquait l'effet d'un ouragan. Puis elle le remercia de sa présence. Le vent cessa d'souffler, un long silence intérieur... Il aurait aimé lui demander... Vous pouvez répéter ? J'suis pas sûr d'avoir bien entendu. Que venait-il de se passer. Il baissa la tête, s'examina un instant... avait-il quelque de différent de d'habitude ? Ses vêtements peut-être ? Quoiqu'il en soit, elle venait de le remercier... pour la première fois depuis qu'ils s'étaient rencontrés. Son regard dériva alors de celui de la jeune femme, plongeant derrière elle, à l'intérieur de ses appartements. Alors c'est à ça que ressemble les quartiers d'la Commandante ? pensa-t-il un instant avant d'être ramené à la réalité par une nouvelle remarque de son interlocutrice. Un commentaire sur les balafres de son visage sûrement. Un sourire vint fendre son visage, comme à son habitude. L'auto-dérision, prendre tout au second degré, à la légère. « Ah ça ? J'me suis juste battu avec mon rasoir... l'soucis c'est qu'c'est lui qui a gagné... » répondit-il amusé. « Puis si j'puis me permettre, il y a plus fatiguant que de vous escorter... puis pour une fois, j'ai d'la compagnie durant l'une de mes missives » conclut-il en la voyant prendre les devants.

Le silence pourrait être pesant, pas pour Wes. Il murmurait un air de musique jovial, assez bas pour ne pas déranger la Commandante. Plusieurs fois, il aurait aimé prendre la parole, lui dire un mot, pourtant il passait plus de temps à adresser des clins d’œil malicieux aux collègues qu'il pouvait croiser et s'étonnaient de le voir accompagné de Gamora Kelso. Hé ouais mon gars, t'aimerais bien être à ma place hein ? Bah nan, c'moi. les narguait-il du regard. Faut bien l'avouer, il n'était pas peu fier de sa position. Ils arrivèrent bientôt devant la porte de la salle derrière laquelle il ne pourrait certainement pas pénétrer. Il saisit alors la poignée de la porte, pour lui ouvrir, lorsqu'elle lui fit une requête à laquelle il ne s'attendait pas réellement. La raccompagner ? Bien sûr que ça l'bottait ! Peut-être même qu'il pourrait l'inviter à boire une verre par la suite ! ... oh... sur Borosk... dans sa cellule ? Mauvaise idée. Il lui sourit une nouvelle fois, lâchant la poignée. « Mes occupations ? » reprit-il en réfléchissant. Il songea alors à ces moments passés seuls dans sa cellule, dans le noir, à attendre qu'on vienne lui ouvrir pour lui donner un nouvel ordre de mission... hormis cela... rien... si peut-être pavaner dans les couloirs en criant sur tout les toits qu'il avait accompagné la Commandante Kelso pendant quelques minutes... « J'suis chargé d'votre escorte pour aujourd'hui,... l'on ne m'a pas dit quand cesser ma missive, donc elle cessera quand vous aurez jugé qu'elle doit cesser Commandante ! » Pour une fois, il avait employé un ton bien formel, mais pas moins enjoué. Il rattrape la poignée qu'il tourna, mais avant d'ouvrir la porte, il termina « Je suis à votre entière disponibilité ma Commandante ! » Une phrase qui à ses yeux était lourde de sens. ENTIÈREMENT se répétait-il plusieurs fois. Il lui ouvrit alors la porte, dévoilant la pièce, un peu trop lugubre pour une telle réunion. « Je reste ici à vous attendre,... et si jamais vous avez b'soin, surtout n'hésitait pas à m'appeler. » conclut-il enfin en l'accompagnant à l'intérieur, avant de l'y laisser, de ressortir et de fermer la porte. Il s'adossa à cette dernière, se laissant glisser contre elle exprimant sa victoire d'un geste du bras. J'ai forcément marquer des points ! Elle m'a d'mandé de rester ! C'pas anodin, c'pas possible ! Il tourna légèrement la tête observant la porte... J'me d'mande bien c'qu'il s'est passé là-bas. Sa curiosité prit rapidement l'dessus sur ses hypothèses personnelles. Il regarda le couloir... personne. Il se releva alors, plaquant son oreille sur le porte et zyeutant le passage. Wes comptait bien écouter la conversation... et ne pas se faire prendre.
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Hey Commander...Wes semble bien sûr de lui... Mais elle ne lui fera aucune remarque, pour la simple et bonne raison qu'il ne vaut mieux pas alimenter cette jubilation à peine masquée. Comme pour confirmer leur accord, elle lui fait un signe de tête avant de s'engouffrer dans la pièce qu'elle redoutait tant. Ils étaient cinq, un nombre ridiculement élevé pour une simple interrogation, aux airs de cour martiale. « Commandant Kelso. Ravis de voir que vous nous honorez enfin de votre présence... Vous êtes en retard. » Il dit vrai. A peine quelques minutes. Ce sont des gens très occupés, leur grade leur incombe des responsabilités bien plus intéressantes que de s'occuper de son cas. « Veuillez m'en excuser. » répond-t-elle sobrement. Ce n'est pas le moment de faire des excès de zèle... Les regards sont braqués sur Gamora, et elle se sent toute petite face à cette assemblée. Analysée. Mise à nue. Elle se tient encore plus droite... Comme si cela allait changer quelque chose. « Nous allons donc commencer votre interrogatoire depuis le début des événements. » Il veut bien entendu parler de l'échec de la bataille spatiale, et avec elle les dégâts non négligeables portés au Croiseur Lourd qu'elle dirige. « Pouvez vous nous expliquer ce qu'il s'est passé ? » Sans omettre un détail, la jeune femme déballe factuellement la bataille. La longueur d'avance sur la Résistance, puis le message d'autodestruction, la rapidité avec laquelle elle avait contourné les systèmes, malheureusement  pas assez pour permettre au vaisseau de s'en sortir indemne. La fuite dans un TIE... Qu'elle ne savait même pas piloter. Mais l'instinct de survie avait prit le dessus sur tout le reste. La chute, puis le flou... Le brancard jusqu'au vaisseau de la Résistance... Le black out, le réveil dans sa cellule. Seule.  Ses spectateurs la regardent quand elle termine son récit. « Bien. Vous êtes consciente que les dégâts sur le vaisseau sont de votre responsabilité, et les conséquences seront entièrement sur votre nom. » C'est faux. Il s'agit, en grande partie, du hack du système. Mais on ne contredit jamais un supérieur.

« Passons ensuite à votre captivité. » Sa gorge se serre. Le moment qu'elle redoute tant. « Votre dossier médical à votre retour compte de nombreuses blessures. » Oh, ils se fichent de savoir si cela a été dur. Ce qu'ils veulent savoir, c'est si elle a mangé cher, et du coup a craché des informations compromettant les plans du Premier Ordre. « Nous dénombrons... » Gamora le coupe, et de manière presque automatique, robotique, cite : « Trois côtes brisées, l'épaule droite disloquée, une blessure au couteau sur la main gauche aggravée, multiples scarifications, hématomes divers sur  le visage et autres parties du corps, traumatisme crânien... »  et elle s'arrête avant de prononcer « menace d'ordre plus intime », n'en revenant pas elle même. « Merci, nous avons le rapport sous les yeux. Cela vous a-t-il été infligé par différentes personnes, à différents moments de votre captivité ? » 'Avez vous eu mal ? ' aurait été une question plus appropriée. Le but n'est pas de s'intéresser à son calvaire, loin de là. Mais de savoir si ces services, répétés, étendus, avaient réussi à la faire craquer. « Non, monsieur. Il ne s'agit que d'une seule personne, à un temps donné. J'ai été ensuite consignée dans l'aile médicale, isolée pendant plusieurs semaines avant de retourner dans ma cellule. » Silence. Réflexion. « Avez-vous un nom pour votre bourreau ? » Oh ils le connaissent déjà. « Le Général Ray Nox. Il fut un temps notre prisonnier, chez les service des Renseignements. » Nouveau silence. « Lui avez vous fourni la moindre information ? » Le simple souvenir de Ray fait trembler chacun de ses membres. « Tu aurais du me tuer. » La barre de fer. La douleur. Les insultes. « Non. Il ne venait pas dans ce but, mais dans celui de se venger. » La satisfaction de ses spectateurs est presque palpable. « Aurait-il pu vous tuer ? » La barre de fer. « Oui. » Les secondes interminables, la combinaison rouge sang. Petit à petit, elle perd de la prestance. « Pourquoi ne l'a-t-il pas fait ? » C'est vrai ça, pourquoi ? « D'autres officiers de la Résistance sont intervenus avant qu'il ne... » Sa voix meurt avant de prononcer le mot. Haussement de sourcil chez l'un des supérieurs, l'autre semble septique. « Lui avez vous révélé des informations capitales sur le Premier Ordre ? » Réponse du tac au tac. « Non. » « Je répète la question, Commandant Kelso. Vous a-t-il arraché des informations sur le Premier Ordre ? » Arraché ses vêtements, oui. Des infos, non. « Non. » « Je répète la question, Commandant Kelso. Vous a-t-il arraché des informations, à force de sévices physiques, psychiques ou sexuels ? » Merde. Il l'avait dit, cet enfoiré. Elle perd petit à petit son sang froid, sentant bouillir les prémices d'Hystéria. Non, pas maintenant. Pitié. Elle devait se contrôler. « Je... » « Répondez à la question. » Impossible. « Je ne peux pas... » répond-t-elle à demi-mot. La barre de fer. Elle, étendue au sol sans défense. « Commandant Kelso, répondez à la question. » L'étincelle de plaisir sadique dans ses yeux. La barre qui frôle l'intérieur de ses cuisses. « Commandant. » Il se fait de plus en plus insistant. « Répondez ou nous conclurons que votre réponse est positive. » Elle recule d'un pas. Gamora voudrait fuir, hurler... Mais impossible de se sortir de cette spirale infernale de terreur. « Je n'ai pas... Je n'ai rien dis... Il a... La barre de fer... » Soudain, plus rien n'existe autour et elle se retrouve propulsée dans sa cellule, quelques instants avant l'arrivée de Sehrin et Lyana.

Oh.

Elle va craquer.
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- Vassian !
- Sshhht !
- Vassian !
- PSSCCCHT !
- 'Tain Vassian ! Qu'est-c'tu fous !  

Wes décolla son oreille de la surface froide de la porte, se retourna brusquement, une étincelle d’agressivité dans le regard. Il fixait l'homme se tenant devant lui, un officier des renseignements, un bon collègue. D'un simple geste de la main, il lui indiqua de faire demi-tour. Sans plus attendre, il s'appuya de nouveau sur la porte afin d'écouter la conversation. La Commandante venait tout juste de s'installer semble-t-il et déjà on lui reprochait son retard. Merde... j'étais en r'tard ! C'forcément d'ma faute ! Il ne pouvait en être autrement, le Chevalier était forcément responsable... Enfin, l'interrogatoire commence. L'officier s'en occupant ne prit pas de détour, commençant par le commencement : la Bataille de Theed. Wes n'avait eu que des échos des différents affrontements, sa mission étant toute autre... lui n'avait pas eu à se mettre autant en danger que ses paires... non juste trouver une carte... et encore elle fut un échec. Gamora quant à elle avait essuyé bien plus que cela. La destruction de son vaisseau... la fuite à bord d'un chasseur du Premier Ordre, qu'elle ne savait manifestement pas piloter. L’atterrissage en catastrophe sur la surface de la Planète... et son réveil dans une cellule de la Résistance. Nul doute que les dégâts corporels devaient être importants... sans compter sur ceux psychologiques.

« T'es quand même pas en train d'écouter aux portes Vassian ? » Brutalement, le jeune homme fit volte-face, constatant que le curieux de toute à l'heure n'avait toujours pas détallé... « Écouter aux portes ? Moi ?! Mais tu m'prends pour qui ? Pis d'abord... t'as pas mieux à faire ? » L'officier haussa un sourcil, un sourire jaune, peu rassurant se dessina alors sur son visage. « C'est bien c'que j'pensais... laisse-moi deviner... c'est la Commandante Kelso de l'autre côté ? Qu'est-ce qu'elle fait ? Elle prend sa douche ? » Il fit un pas vers la porte. Wes se leva. « Sa douche... j'aimerai b... la seule pensée de voir Gamora prendre sa douche le propulsa à des années lumières de la réalité... mais il revint rapidement à lui. PAS DU TOUT ! En plus, elle est en pleine convalescence ! Elle ne quitte pas ses quartiers ! » Peu convaincu par l'explication du Ren, il fit un autre pas en avant, apparemment curieux de savoir ce qu'il se trame derrière la porte. Une fois de plus, Wes s'interpose, portant sa main à sa ceinture. « Quant à c'que j'faisais, j'vérifiais juste la bonne isolation phonique de la pièce ! Les boss parlent d'une éventuelle augmentation du salaire de la cellule de renseignement justement ! Tu f'rais mieux d'partir, imagine qu'il te trouve ici, et qu'il pense que tu écoutes aux portes ! Ça pourrait compromettre ton augmentation ! » . Intuitivement, il usa d'la Force pour le persuader de la véracité de ses propos,... chose qui sembla fonctionner à merveille. « Une augmentation ?! Et personne n'est au courant ?! Faut qu'j'aille avertir les autres ! » Il détalla rapidement... Bientôt l'ensemble de la cellule des renseignements allait penser qu'elle serait augmenté... « ... j'aurai peut-être pas du... » songea Wes tout haut. Pendant quelques secondes, il resta à réfléchir à ses propos... avant de balayer cela de son esprit pour reprendre là où il s'était arrêté.

Il avait, semble-t-il, loupé une petite partie de la conversation. Lorsqu'il revint, ils en étaient rendu à l'énumération des blessures de Gamora... Comme il le pensait et le laisser percevoir son état lorsque la cellule avait ouverte, nombreuses étaient les lésions physiques... Wes se souvint de la colère qu'il avait ressenti à cet instant... Puis soudainement, la Force l'interpelle. Le jeune Ren, tellement concentré sur les paroles de la Commandante, en vint à ressentir les troubles qui l'assaillaient. Pourtant, elle continue. Elle répond. Tout ceci n'était l'oeuvre que d'une seule personne. Une seule et même personne s'était acharné sur elle. Wes serra les poings, les dents. Il aurait aimé déboulé dans la pièce, lui hurlait de lui donner le nom de ce Résistant... pour s'empresser de retourner là-bas, de le retrouver et lui faire subir le même sort... Seulement il était loin de s'imaginer que cette histoire ne s'était pas arrêté là.

Néanmoins,... il est retenu par l'agitation de la Commandante. Il le ressent, comme de l'empathie au travers de la Force. Elle devint instable. Wes boit ses paroles, tentant de comprendre, se dessinant la scène qui se tenait derrière cette porte. L'insistance de ses interlocuteurs au sujet d'une éventuelle fuite d'informations... « Puisqu'elle vous a dit que non... n'insistaient pas... » marmonnait-il en se mordant les lèvres. Et pourtant ils continuaient. Aurait-il pu la tuer ? Oui. Cette seule réponse,... Un réflexe. Sa main vint s'apposer sur la porte. Il se retint. Il ne pouvait pas faire irruption dans cette salle, il n'en avait pas le droit. L'interrogatoire se poursuivait, la même requête en boucle « Avez-vous divulgué des info's ? ». Toujours la même réponse venant de Gamora : Non. Malgré cela, ils insistaient. « Vous a-t-il arraché des informations, à force de sévices physiques, psychiques ou sexuels ? » Les réponses à demis-mots de la Commandante... il la sent se détacher petit à petit de la réalité, comme plongé dans le passé. Un sentiment qu'il ne connaît que trop bien... pendant longtemps, il eut le droit à ses "effets secondaires". La torture, qu'elle soit physique ou psychique laissait des traces indélébiles. Combien de fois, lui avait-on fait perdre la totalité de ses sens ?! Il comprenait... il aurait aimé épargné cela à Gamora... faire en sorte que cela ne lui arrive jamais. Il a failli. Néanmoins, sa réponse l'horrifie presque,... Elle tentait de répondre... jamais cette dernière en sortait entière. Le souvenir était bien trop horrible,... avait-elle peur de ce Noxis ? Puis lorsque cette "barre de fer" vient à être évoqué... un ressentiment amer, et furieux explose dans les entrailles de Wes.

« Ne me dîtes pas que... Non... Personne n'aurait osé... pas même un Résistant » Il tentait de se convaincre. Se convaincre que cette barre de fer n'avait servi qu'à la frapper... lui briser les os, lui faire ces bleus... Et pourtant il conservait cette pensée... qu'elle aurait pu salir la Commandante. La détresse de cette dernière était palpable... elle allait implosé... Il saisit la poignée de la porte, la poussa et fit irruption dans la pièce. « On arrête là ! » s'écria-t-il en subissant le regard inquisiteur des officiers présent. « Que faîtes-vous ici ?! » maugréa l'un d'eux en se levant brusquement ! « J'viens mettre fin à cette séance de torture ! Vous ne voyez pas qu'elle ne peut pas répondre ?! Z'êtes aveugles ma parole ! Essayer deux s'condes de vous mettre à sa place ! » Où était passé ce grand guignol, au sourire presque insupportable ? Son visage était sévère, tout comme son ton. « VASSIAN ! Foutez l'camp de cette salle immédiatement ou ... ! » Wes se tourna vers la Commandante, il s'approcha, ne se permettant pas de la toucher, même pas de lui poser une main sur l'épaule. Il ne fit que lui tendre une main. « Commandante... Si vous le souhaitez nous pouvons partir... » L'officier fit le tour de son siège, s'approchant de lui. « Vassian ! Dégagez ! Qui vous a permis ?! » Il ne l'écoutait pas, trop occupé à sonder la jeune femme pour desceller la moindre réponse. « Je prendrai l'entière responsabilité de cet acte Commandante, vous ne craigniez rien ! » Que risquait-il ? La torture ? Comme d'habitude... Une fois de plus, ou une fois de moins. Peut-être iront-ils lui couper un bras, une jambe... lui arracher un œil ou la langue... De toute façon, il ne se sentait déjà pas complet alors avec un organe ou un membre en moins... ou peut-être iront-ils jusqu'à le tuer... Le libérer de tout cela ?! Bonne idée. Il fit un pas vers Gamora. « VASSIAN ! Vous ne pouvez faire ça ! Si vous quittez cette salle, il ne se passera rien ! » Wes tourna la tête vers son supérieur, une étincelle de colère dans le regard... Il ne cachait pas son animosité. « Je ne quitterai cette salle qu'avec la Commandante ?! » Il tendit son bras vers les personnes présentes, un bref mouvement de ce-dernier tandis qu'il prononçait les mots suivants : « Et elle n'en sera en aucun cas coupable ». Il déglutit, espérant que ses mots aient l'effet escompté. Ils répétèrent en cœur ces-derniers. Soulagé, il s'en retourna une dernière fois vers Gamora. « Commandante,... ? Qu'elle est votre décision ? » conclu-t-il en se voulant le plus rassurant possible.
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Shall we look at the moon, my little loon ? Why do you cry ? Make the most of your life, while it is rife, while it is light.

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Hey Commander ! You look... like like you're gonna ignore me - Wesora Tumblr_inline_p9td1aZZrW1t9ndkh_540 Hey Commander ! You look... like like you're gonna ignore me - Wesora Tumblr_inline_p9tdq8ET8K1t9ndkh_540 Hey Commander ! You look... like like you're gonna ignore me - Wesora Tumblr_inline_p9tdsej9gU1t9ndkh_540

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Hey Commander...Totalement paralysée. L’espace d’un instant, le monde n’existe plus, et Gamora est projetée de nouveau dans cette cellule, avec son bourreau tout de rouge vêtu. Elle ressent le moindre petit détail. La douleur dans sa main revient d’un coup et se propage dans tout son bras, l’empêchant de réagir violemment. Les bruits dans la pièce ne sont plus que des bourdonnements alors que la voix de Ray lui hurle dans la tête toute les injures et les menaces qu’il lui avait faites. Que lui restait-il maintenant que sa dignité lui avait été arrachée ? Que la pudeur qu’elle s’était employée à conserver s’était volatilisée. Et la peur surtout. La peur qui lui dévore les entrailles lorsqu’elle se retrouve plongée dans ce souvenir. Brusquement, Gamora est replongée dans la réalité lorsque les bourdonnements redeviennent petit à petit des injonctions. Des voix élevées. Et même un ton qu’elle ne reconnaissait pas, dans une voix pourtant familière. Lorsqu’elle réattérit sur Borosk, l’interrogatoire dont elle était victime avait cessé. Les yeux n’étaient plus braqués sur elle, mais bien sur la personne qui s’était interposée. Avec un peu de surprise, la Commandante peut constater qu’il s’agit de Wes, qu’elle avait pourtant laissé à l’extérieur. Il s’était donc introduit. Sans autorisation. Et pourquoi ? Certainement pas pour prendre le thé. Son ton est dur, il a l’air hors de lui. Jamais elle ne l’avait vu comme ça, lui qui se contentait d’être le clown de service et se pavaner dans les couloirs. Elle le croisait bien souvent, souriant, insouciant ? Comment savoir. Peut-être que lui cachait mieux ses traumatismes qu’elle ne le faisait. « VASSIAN ! Foutez l'camp de cette salle immédiatement ou ... ! » Les larmes lui piquent les yeux, et elle essaye de ne pas craquer. Le ton monte. Wes se tourne vers elle et, sans la brusquer, il lui tend la main. Simplement. Il ne tente pas de l’entraîner, il ne s’autorise pas à la toucher. « Commandante... Si vous le souhaitez nous pouvons partir... » Les mots ne lui viennent pas. Gamora n’arrive pas à s’exprimer, tout simplement parce qu’elle en a trop dit sur l’épreuve qu’elle a vécu à la base de la Résistance. « Vassian ! Dégagez ! Qui vous a permis ?! » Le regard de la brune passe de Wes à l’officier, qui ordonne à son sauveur de filer. Mais il ne le fera pas. Elle le sait. Il ne l’abandonnera pas. Il ne quittera pas cette pièce sans elle. Il n’a pas peur des conséquences. Il veut juste la tirer de ce merdier avant qu’elle ne pète les plombs.  « VASSIAN ! Vous ne pouvez faire ça ! Si vous quittez cette salle, il ne se passera rien ! » La colère dans les yeux de Gamora lorsqu’il prononce cette phrase est à peine dissimulée. Venait-il de menacer le seul qui se souciait de son sort ici ? Si elle n’était pas complètement paralysée par le choc, peut-être lui aurait -elle balancé sa façon de penser, et au diable le respect hiérarchique. « Ils te menacent… » est la seule réponse qui franchit ses lèvres. Et elle le tutoie, de surcroit. L’instant d’après, Wes utilise ses dons afin de faire obéir les officiers. Comprenant que le choix ne tenait plus qu’à elle, Gamora observe son sauveur une demi-seconde, puis elle lui saisit la main et la serre, comme s’il s’agissait d’une bouée de sauvetage au fin fond de l’océan, de son phare au milieu de la nuit. « Mes quartiers. » est la seule indication qu’elle est capable de donner. Toujours avec la main de son sauveur dans la sienne, Gamora tourne les talons et sort de la pièce au pas de course. Elle ne pourra pas supporter d’être vue vulnérable par tous les collègues traînant dans les parages. Elle n’en est pas capable. Se frayant un chemin dans les couloirs, la Commandante fuit, faisant le chemin inverse avec une telle rapidité qu’elle entend à peine les remarques de ses congénères, surpris de voir Wes Vassian et Gamora Kelso main dans la main à courir dans le quartier général du Premier Ordre. Enfin, lorsqu’ils atteignent l’endroit, elle déverrouille la porte en hâte, y fait rentrer son compagnon et la bloque derrière eux, afin d’être sûre que personne ne viendra les déranger. Silence. Calme. Tout ce qu’il vient de se passer est réduit à l’état de néant. La Commandante se retourne, encore surprise de sa propre réaction. Elle qui s’était employée à l’éloigner le plus possible d’elle, voilà qu’il était dans ses quartiers. Dans son lieu de vie. Dans son intimité. «Wes.  » Première fois qu’elle prononce son nom. Elle repense à ce qu’il s’est passé dans la pièce. « Qu’est-ce que vous avez fait ? Vous avez songé aux conséquences ? Est-ce que cela valait la peine de vous mettre dans une telle position ? Avez-vous la moindre idée de ce qu’ils auraient pu vous faire subir ? » La pointe d’inquiétude dans sa voix est à peine dissimulée. La voilà en face de lui, et elle lui donne un petit coup sur l’épaule, comme on réprimanderait un enfant qui vient de faire une bêtise. « Vous auriez pu… Vous auriez dû… » Elle saisit son haut, et le serre entre ses doigts. Cela a-t-il un sens ? Peu importe. Et de toute façon, personne n’était là pour assister à la scène. Alors, évitant des mots superflus et qu’elle regretterait, elle se contente de se blottir contre lui, et de laisser le monde extérieur en dehors de cette étreinte, balayant les moindres conséquences de leurs actes.
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Ses ambitions… S’opposer à Snoke… Lui montrer qu’il a eu tort de vouloir faire de lui un simple pion. Le renverser. Retourner ses clebs contre lui. Détruire l’Empire qu’il s’efforce de construire… Son but… sa seule véritable raison de vivre au final. il a bâti son image entière autours de cela. Passer pour un imbécile, un clown aux yeux des autres afin de ne pas éveiller les soupçons. Être un faible, tout juste bon à faire rire et attirer les moqueries. Personne ne peut ainsi se douter de ses véritables intentions,... ou presque. Et pourtant… il se retrouve là… au milieu de cette salle de réunion, une main à la ceinture, prêt à dégainer mon sabre, à en faire usage contre des officiers, à user de la Force contre eux. Un affront qui lui coûterait certainement la vie au final. Pourquoi ? Car pour elle, il serait prêt à abandonner n’importe laquelle de mes ambitions. Gamora Kelso…

« Ils te menacent... » La voix de la Commandante s'élève très légèrement, faisant frémir le Chevalier de Ren... Venait-elle véritablement de le tutoyer ? Pour la première fois, l'impression qu'elle lui porte un tant soit peu d'intérêt lui traverse l'esprit. Il n'a pas le temps d'en déduire quoique ce soit que déjà, elle lui empoigne la main... non... elle s'y accroche fermement. Wes baisse la tête un instant pour se rendre compte de la situation. Qu'est-ce que... Oui... c'est bien sa main à elle, dans la sienne, à cet instant précis,... le temps s'arrête alors qu'il remonte son regard vers les yeux de celle qu'il aime depuis des mois maintenant... celle qu'il essaie d'intéresser depuis tant de temps,... ses pitreries n'avaient pour but que d'attirer son attention... Et voilà qu'en quelques jours les choses ont pris une tournure assez surprenante. D'abord cette étreinte à la sortie de sa cellule... et maintenant çà ? Il veut jeter sa façade clownesque, la prendre dans ses bras... oublier qu'elle est une Commandante du Premier Ordre... le même qu'il cherche à faire sombrer. Dans son esprit, il n'y a qu'elle. Sa voix. Son visage. Ses formes. C'est pas l'moment bon sang... Ce n'est ni l'moment, ni l'endroit pour lui avouer quoique ce soit Vassian !

Heureusement, elle prend les devants. Elle le tire, vers elle pour le traîner dehors. Deux étoiles filantes, filant à travers les couloirs du Quartier Général sous les regards curieux et largement surpris des collègues qu'ils croisent. Là où d'ordinaire Wes aurait crâné... là il restait muet, observant le dos de Gamora, fusant à vive allure droit devant. Elle fuit. Hypnotisé, envoûté... Il déteste cet état de vulnérabilité... lui qui pourtant en use merveilleusement bien d'ordinaire... Réalise-t-il ? Oui Vassian... c'est bien la Commandante qui te traîne dans ses quartiers... ce n'est pas le claquement de la porte qui l'extirpe de sa torpeur,... mais bien elle, lorsqu'elle prononce son prénom pour la première fois. Ses yeux s'écarquillent. Elle est là devant lui. Ils sont seuls. Jamais ils ne l'avaient été. Jamais elle ne l'avait appelé Wes. Toujours Vassian. « Je... » tente-il de répondre trop bas pour être entendu. Il aurait voulu être sincère... Au lieu de cela, il la laisse prendre en main la suite, tandis qu'elle semble un peu surprise. Il l'était tout autant qu'elle et ne se cachait pas de l'exprimer... son visage parlait de lui-même. « Qu’est-ce que vous avez fait ? Vous avez songé aux conséquences ? Est-ce que cela valait la peine de vous mettre dans une telle position ? Avez-vous la moindre idée de ce qu’ils auraient pu vous faire subir ? »

Soudainement, la nervosité disparaît. Envolée comme par magie. Elle le réprimande gentiment d'un léger coup dans l'épaule, il sourit bêtement. Elle empoigne sa veste, la tire vers elle. Le jeune homme ne fait que l'observer. Puis lorsqu'elle vient se blottir contre lui... comme un énième appel à l'aide, il reste les bras ballant pendant un instant, n'osant pas refermer l'étreinte... par respect, et peut-être par peur de se faire jeter. Finalement, il le fait, déposant délicatement ses mains sur le dos de la jeune femme lésée. Il sourit même.

« Vous savez Commandante... ça fait du bien d'être enfin reconnu... D'vous entendre prononcer mon prénom... J'ai longtemps cru que j'resterai simplement Vassian à vos yeux »
dit-il calmement en laissant s'échapper un très léger rire. Attendait-il une réponse ? Non. Une remarque qu'il balançait comme ça,... mais loin d'être vide de sens... non... car après tout pourquoi l'aurait-elle appelé par son prénom auparavant ? Elle ne faisait que respecter la hiérarchie. « Si j'ai songé aux conséquences ? Oui. Si je sais ce qu'ils peuvent me faire subir ? Oh oui, je ne le sais que trop bien Madame... ou Mademoiselle... enfin... Commandante... et si cela en valait la peine... » il se tut un instant, resserrant doucement l'étreinte, rapprochant un peu plus son corps du sien. « Je ne fais jamais rien qui n'en vaille pas la peine » lâcha-t-il alors sur un ton étrange, comme s'il avouait quelque chose, comme s'il se confiait. « Et ce que je viens de faire... j'le referai sans hésiter pour vous Commandante »

Combien de temps ils passèrent dans les bras l'un de l'autre ? Wes ne saurait le dire, mais il ne comptait pas rompre cette étreinte. Son regard se perdit dans la pièce... dans les quartiers de Gamora Kelso, un endroit dans lequel il aurait aimé tant de fois rentré, ne serait-ce que pour le voir. « C'est terminé maintenant,... ils ne reviendront pas avant un moment, et vous n'avez rien à craindre, j'me suis arrangé et m'arrangerais pour qu'il vous laisse tranquille pendant un temps... » Avait-il seulement idée de comment s'y prendre ? Pas du tout... mais il trouverait une solution, pour elle. Il passe ses mains délicatement sur la surface du dos de Gamora, comme pour la rassurer avant de lâcher sur le ton de la rigolade. « Et maintenant Commandante... puis-je espérer ne plus être considéré comme un inconnu ? Car je dois vous avouer que l'indifférence est douloureuse » ricana-t-il, pour la détendre un peu. Il avance pas à pas, essayant de se faire une place dans le cercle de celle qu'il aime... tandis que les anti-douleurs commencent à perdre leur effet, tirant épisodiquement les traits de son visage.
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They said she was cruel because she'd been harmed in the past. They claimed she was cold because she just hadn't met the right fellow to warm her. Anything to soften her edges and sweeten her disposition—and what was the fun in that ? Her company was like strong drink. Bracing— and best to abstain if you couldn't handle the kick.

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Hey Commander ! You look... like like you're gonna ignore me - Wesora Gnkz

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Hey Commander...Qui avait-il de plus réconfortant que le silence et l'intimité de ses quartiers ? Au moins, elle était sûre de ne pas être dérangée. De rester seule, avec Wes pour seul témoin de sa fragilité. Personne ne viendrait à cette porte pour s'inquiéter de ce qui peut bien se dérouler entre ces murs. Et comme Gamora l'avait déjà fait à son retour du camp des Résistants, elle s'était abandonnée à ses pulsions et ses besoins de tendresse. Non, il n'y aurait rien pour la juger. Pas une caméra, pas un regard, pas un mot de travers. Simplement ce jeune homme, un peu gauche, un peu perdu, un peu sincère. Le seul qui le soit vraiment avec elle. Pendant de longues années, la Commandante avait taché de rester extrêmement distante, et d'empêcher qui que ce soit de faire tomber les barrières qu'elle s'était érigée lors de sa convalescence. D'une part pour éviter qu'elle ne pète les plombs trop souvent, mais aussi pour ne pas être déçue. Au delà de sa propre difficulté à se pardonner ses actes, la jeune femme supportait à peine le regard des autres sur ce qu'elle était devenue. Promise à un brillant avenir, entraînée depuis son plus jeune âge. Avec pour objectif final de devenir une des étoiles montantes du Premier Ordre, l'élite de l'élite. Puis tout avait basculé. Elle s'était enfermée, et avait jeté la clé.

Et si ce garçon avait trouvé la clé ? Il n'était vraiment pas bien parti pour ça, c'était clair. Il était resté à l'état de silhouette connue au bout du couloir, ce type qui était toujours présent partout où elle allait, une ombre qui la suivait, un clown qui ne reflétait en rien l'organisation militaire que se voulait être le Premier Ordre. Pourtant, à cet instant précis, elle était certaine d'une chose : il était devenu, en l'espace de quelques jours, bien plus qu'une simple connaissance. Et cela avait commencé lorsque sa simple présence avait enlevé un poids des épaules du soldat. Lorsqu'il l'avait sauvé, et qu'il l'avait regardée comme si le monde s'était de nouveau mit à tourner. Comme si la vie avait de nouveau un sens. Comme si il pouvait de nouveau respirer. Et quelque part, elle avait ressenti la même chose, sinon comment expliquer cet abandon dans ses bras sur le retour jusqu'à Borosk ? D'une manière ou d'une autre, Wes avait réussi à s'imposer dans l'esprit de la Commandante, et pour rien au monde elle n'aurait voulu qu'il parte à cet instant, surtout après ce qu'il avait fait pour l'extirper de cet interrogatoire infernal.

Au départ, son étreinte ne lui est pas rendue. Et alors que Gamora s'accroche à lui comme on s'accrocherait à une bouée de sauvetage en pleine mer, il finit par lui rendre son étreinte. Et l'espace de quelques instants, le monde n'existe plus. Il n'y a plus que tous les non-dits, et le besoin d'être retenu par l'autre. Et finalement, la soldat finit par se détendre : ses muscles se relâchent, elle abandonne sa posture militaire, cet air qu'elle se donne pour effrayer les recrues et son équipage. Il n'y a plus qu'une jeune femme blessée.

C'est Wes qui reprend la parole en premier. Il a une voix douce, bien loin du ton amusant qu'il utilise d'habitude pour s'adresser aux gens. Très vite, elle comprend qu'elle est en train de découvrir une nouvelle facette de sa personnalité, tout comme il est en train de découvrir l'une des siennes, à des années-lumières de cette rigidité inventée de toute pièce qu'elle s’évertuait à garder, comme une armure invisible lorsque la sienne n'était pas enfilée. « Vous savez Commandante... ça fait du bien d'être enfin reconnu... D'vous entendre prononcer mon prénom... J'ai longtemps cru que j'resterai simplement Vassian à vos yeux »  Il le fut. Pendant longtemps, il ne fut que Vassian. Et il était parti pour le rester. Mais c'était sans compter ces dernières semaines. Gamora devait bien se l'avouer : même lors de la bataille de Naboo, elle était inquiète de savoir ce qui lui était arrivé. Pendant qu'elle chutait de son chasseur TIE, elle se souvient avoir eu, comme un flash, le cœur serré en imaginant qu'il était arrivé le pire au chevalier de Ren. Et soudain, elle réalise.

Déjà, à ce moment là, il avait de l'importance. Déjà, à ce moment là, il n'était plus que Vassian. Il était Wes.

Mais Gamora n'avait pas le courage de répondre. Elle n'avait pas le courage de l'admettre. Pas encore.  « Si j'ai songé aux conséquences ? Oui. Si je sais ce qu'ils peuvent me faire subir ? Oh oui, je ne le sais que trop bien Madame... ou Mademoiselle... enfin... Commandante... et si cela en valait la peine... » Il resserre son étreinte. Les voilà l'un contre l'autre. Plus de barrières. Et elle ne le repousse pas. Elle ne le repousserait pour rien au monde. « Je ne fais jamais rien qui n'en vaille pas la peine. Et ce que je viens de faire... j'le referai sans hésiter pour vous Commandante » Le temps s'était arrêté. Plus rien ne comptait. Combien de personnes se seraient révoltés ? Combien auraient surgit face à des supérieurs pour la sauver ? Très peu de personnes, en réalité. Ils se comptaient sur les doigts de la main. Et, avant maintenant, Gamora n'aurait jamais songé que Wes fasse partie de ce groupuscule capable de l'aider d'une telle manière. Puis, il la réconforte, comme on réconforterait un enfant après un cauchemar, et c'est probablement la meilleure comparaison possible. Lorsque de nouveau, la voix du Chevalier vient briser le silence. « Et maintenant Commandante... puis-je espérer ne plus être considéré comme un inconnu ? Car je dois vous avouer que l'indifférence est douloureuse » Douloureuse ? Gamora ne l'avait jamais imaginé de la sorte. En réalité, elle ne mesurait pas vraiment l'importance qu'elle avait pour lui. De toute façon, elle ne mesurait même pas l'importance qu'il avait pour elle.

Relâchant un peu son étreinte, la brune relevait les yeux vers lui. Et pour la première fois, elle prend le temps de détailler chaque trait de son visage. Chaque petite imperfection, chaque petit détail. L'une de ses mains se libère de son étreinte pour venir se poser sur sa joue, et suivre les lignes de sa mâchoire, descendre jusqu'à la base de son cou, puis passer sur sa nuque afin d'effleurer la naissance de sa tignasse de jais. « Est-ce que tu crois que j'agirais de la sorte avec un inconnu ? » Elle achève son exploration du bout des doigts. Gamora venait de le tutoyer, encore une fois. Sans pour autant mettre fin à leur étreinte, la Commandante laisse un espace entre leurs deux corps. « Je vais te faire une demande...Enfin, je n'ai pas l'habitude de faire ça. » Ce qu'elle s'apprête à demander, Gamora ne l'avait jamais demandé à qui que ce soit. Et au fond, elle espérait qu'il réalise que cela représentait beaucoup pour elle. Reprenant son souffle, la brune lâche comme dans un soupir « Je ne peux plus supporter d'être ici... Toute seule. » Gamora dit cela sur un ton particulier, comme si elle l'avouait, autant à Wes qu'à elle-même. Non, c'est vrai, elle ne peut plus. Entre les cauchemars, le silence pensant... Elle a besoin d'une présence auprès d'elle, et rapidement, elle comprend que la seule présence rassurante qu'elle désire, c'est celle de Wes. Puis, avec une bonne dose de courage, elle reprend : « Je ne sais pas si je peux te demander ça. Je ne pourrais jamais assez te remercier pour ce que tu viens de faire, et je m'apprête à te demander quelque chose... » Haussement d'épaules. Elle assume mal. Et au moment, où elle s'apprête enfin à parler, un détail attire son attention alors qu'elle observait le visage de son vis-à-vis. Il trésaille. Quelque chose ne va pas. D'ailleurs, il est un peu pâle, non ? « … Wes ? » Oubliée, la requête. Manifestement, quelque chose se passe. Et l'angoisse prend le dessus. « Ca ne va pas ? Que se passe-t-il ? » L'inquiétude dans le regard de Gamora est à peine dissimulée. Pourquoi faut-il que lorsqu'elle trouve enfin un peu de réconfort, la vie s'occupe de lui apporter d'autres sujets de préoccupation.

Son visage est tiraillé. Et cette expression, elle ne la connaît que trop bien. Il s'agit de la douleur. « A quel endroit ? » Son ton se fait un peu plus autoritaire, son air un peu plus dur. Abandonnant l'observation de son visage, le regard de Gamora s'éparpille sur le corps de son sauveur, à la recherche du moindre indice. Elle a besoin de savoir. De faire quelque chose.
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this new-found heroism is making me very attracted to you. No seriously. Do you wanna just try makin' out for a sec ? Just to see how it feels ?
Gamora & Wes


Oublie, encaisse, ignore-là... il renvoyait la douleur loin dans son esprit, ne se focalisant véritablement que sur cet instant, partagé avec cette jeune femme qui avait le pouvoir de lui faire abandonner ses ambitions. Un seul regard suffisait à balayer chacune de ses pensées pour les remplacer par elle. Elle prenait le pas sur toute autre chose, s'imposant comme un évidence là-haut, dans sa tête. Il n'avait d'yeux que pour elle. Plus encore aujourd'hui. Wes pensait la connaître, savoir tout ce qu'il y avait à savoir sur la "Commandante", et pourtant, il s'est fourvoyé. La détresse que porte son cœur, cette fragilité, jamais il ne l'avait effleuré auparavant. Lui n'avait eu le droit qu'à des revers méprisants. Le charisme d'une reine, une reine froide... une reine de glace. Là, à cet instant précis, ce rempart de glace fondait peu à peu, à la chaleur de cette étreinte. Sentir son cœur battre contre sa poitrine, entendre son souffle, être si proche d'elle. Pourquoi ? Pourquoi l'avait-elle subitement laisser briser cette frontière intime qu'elle tenait érigée depuis tant de temps. Pourquoi lui ? Non pas que l'idée ne lui déplaise... mais, bien qu'il feigne le contraire... il s'était presque fait une raison. Gamora Kelso, inatteignable pour un type comme lui. Une simple tâche, une bavure... voilà ce qu'il devait être pour une telle figure du Premier Ordre.

Le heaume tombait, découvrant alors une jeune femme lésée par les expériences de son passé. Tant de temps à l'observer, et en réalité je ne la connais pas songea-t-il. Oui. L'Intimidante Gamora Kelso, il ne connaissait qu'elle, pas ce petit bout de femme sans défense. Au moins, elle se veut sincère...Dans ses bras, elle se relâchait lentement, se laissant aller. Un élan de sincérité qui fit vibrer l'âme d'un Chevalier Clown, le poussant à abandonner ce nez rouge qu'il s'efforçait de porter. L'heure était aux confidences... sans retenue, sans filtre, il montra les cicatrices de l'indifférence, exprima le soulagement d'être enfin quelqu'un, avoua l'importance qu'elle pouvait avoir à ses yeux, et démontra jusqu'où il pourrait aller pour elle. Fenves, où il avait risqué sa vie pour la sortir de sa geôle, ne supportant pas l'idée de la savoir en danger. Une fougue héroïque... qui s'était transformé en une colère et une haine viscérale, lorsque par curiosité, il avait écouté l'interrogatoire... Inconsciemment, il s'enivrait de la douce odeur de la jeune femme. Les battements de son cœur se calait sur le sien et ses yeux son regard, mais il les maintenait dans le vide.

Bientôt, lorsqu'il eut terminé, l'éteinte se relâcha, instinctivement, ses yeux plongèrent dans les siens. Pour la première fois, il eut cette impression... elle ne le regardait pas comme s'il était Vassian... il y avait bien plus de douceur dans son regard. Wes voit la main de Gamora se dressait, montant peu à peu sur son visage, jusqu'à sentir la chaleur de sa paume sur sa joue. Un frisson le parcouru lorsque ses doigts fins, glissèrent le long de sa nuque. Ses yeux se fermèrent alors, ne laissant pour seule sensation celle de la peau de la jeune femme effleurant la sienne. « Est-ce que tu crois que j'agirais de la sorte avec un inconnu ? » Plus de Vassian. Juste un "tu" qui lui fit rouvrir les yeux pour partir en escapade sur son visage, détaillant chacun des traits de ce-dernier. Jamais il n'avait été aussi proche... Ses pupilles se rivèrent alors subitement sur ses lèvres. Un désir brûlant qu'il s’efforçait de refouler. « Je vais te faire une demande...Enfin, je n'ai pas l'habitude de faire ça. » Il haussa un sourcil, restant parfaitement muet, envoûté par le mouvement des lèvres de la Commandante... elles lui paraissaient si douce... Concentre-toi bordel se disait-il à lui-même. Gênée, elle prit une forte inspiration pour lâcher subitement qu'elle ne supportait plus de rester seule. Il crut comprendre, un début de réponse germant dans son esprit. Lui non plus, au début, ne parvenait pas à s'accoutumer de la solitude à laquelle il avait été condamné. Il comprenait. Une fois de plus, elle se confiait à lui... et c'est dans un élan de courage qu'elle terminait « Je ne sais pas si je peux te demander ça. Je ne pourrais jamais assez te remercier pour ce que tu viens de faire, et je m'apprête à te demander quelque chose... »

Il aurait aimé se saisir de sa main, l'amener lentement contre lui, la serrer fort... qu'elle puisse entendre son cœur battant l'amour qu'il lui porte... et pourtant, subitement, il défaillit. Un éclair lui parcouru le dos, il tenta de le dissimuler. La douleur raidit sa nuque, se profilant jusque dans le milieu du dos. Malgré cela, il affichait un sourire satisfait. Gamora semblait s'inquiéter de son état. Elle lui portait enfin l'attention qu'il avait tant espérer. Seulement, il aurait préféré qu'elle continue, qu'elle aille au bout de sa requête... lui ne l'oubliait pas, non... il faisait d'elle sa priorité. « Tout va bien ! J'ai pas l'habitude que vous m'appeliez Wes, c'es tout » dit-il en souriant tentant de dissimuler la douleur. Fort d'esprit, mais faible de corps... et ce-dernier n'était pas enclin à collaborer. Non... chaud... il commençait à avoir chaud, la douleur se faisait de plus en plus vive, quelques gouttes de sueurs commençaient à suinter sur son front. Sa main descendit dans le dos de la jeune femme pour glisser sur le côté et venir effleurer l'une des siennes. «... vous alliez me demander quelque chose je crois... » reprit-il en s'interrompant plusieurs fois, avec de plus en plus de mal à cacher ses meurtrissures. Les multiples coups de fouet avaient laissé bien des marques... il revoyait encore le visage de son tortionnaire, prenant un malin plaisir à le frapper jusqu'au sang, le laissant attacher des heures durant un peu plus tôt dans la journée, le dos nu... seuls blessures qu'il n'avait pu traiter lui-même... « 'tain quelle brute quand même... » s'exprima-t-il tout haut, abandonnant la lutte. « Pourquoi faut-il toujours qu'il y ait ce genre de conneries dans des moments pareils... » continua-t-il toujours un sourire en travers du visage.

Il souffla longuement, fermant les yeux, peut-être un peu honteux. « Au final, j'ai bien l'impression qu'c'est moi qui vais vous d'mander quelque chose. Commandante,... vous allez peut-être trouvé ça déplacé... mais j'peux vous d'mander un service ? Vous auriez quelque chose pour désinfecter ou panser des plaies ? » Imbécile... il se sentait idiot de lui demander une telle chose  après ce qu'elle avait vécu durant sa captivité. Il lâcha la main de la jeune femme, la passant dans son dos. Son t-shirt collait... il sentait le liquide chaud sur ses doigts et lorsqu'il ramena sa main à lui, il constata en pouffant brièvement de rire qu'ils étaient teintés de rouge... Rapidement, il les plongea dans sa poche voulant épargner une telle vue à Gamora, par crainte d'une réminiscence du passé.  
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Shall we look at the moon, my little loon ? Why do you cry ? Make the most of your life, while it is rife, while it is light.

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”You haven’t seen me mean. When you do, you’ll require a very big hanky.” ”To dry my tears ?” "To stop the bleeding."

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Hey Commander...Gamora était comme sur un nuage. Elle pouvait enfin se permettre d'être elle-même, une chose qu'elle ne s'était pas permise de faire depuis... Eh bien, depuis qu'elle avait revu Sehrin, et qu'il lui avait annoncé le décès d'Audran, chose à laquelle elle n'était pas du tout préparée. Certes, cela faisait plus de neuf qu'elle ne l'avait pas vu, et bien sûr, s'engager dans la Résistance ne laissait que peu de chances de survie. Mais apprendre cette nouvelle l'avait brisée et avait fêlé son masque de dureté qu'elle portait sans jamais s'en détacher depuis son retour dans la flotte. Et, quelque part, Wes lui faisait penser à Audran. Il avait cette même bienveillance envers elle, bien loin de tout ce que voudraient obtenir les autres de la jeune femme. Cette forme de franchise et de pureté même qui avait rassuré Gamora lors de ses jeunes années, lorsque son père avait décidé de faire d'elle un soldat entraîné alors que la puberté ne l'avait pas même pas encore frappée. Alors oui. Quel délice de s'abandonner ainsi, maintenant qu'elle avait réalisé que quelque part, dans son monde, elle avait une importance pour ce jeune homme qui auparavant ne faisait que partie du décor. Ce n'était plus le cas ; et combien s'en voulait-elle d'être passée à côté d'un tel soulagement. Mais malheureusement toute les bonnes choses ont une fin.

La magie du moment s'était envolée. Brisée en mille éclats alors que la réalité  reprenait le dessus sur leur bulle de tranquillité. Wes luttait. Et pas qu'un peu. Son visage se tordait de douleur de manière ponctuelle, avant qu'il ne devienne plus pâle et que de la sueur commence à perler sur son front. Pourtant, il tentait de tenir bon. Il saisit la main de la Commandante, essayant de la pousser à révéler la demande qu'elle allait lui faire. Mais, elle, elle ne pouvait plus que se concentrer sur la souffrance qu'il exprimait, comme si son corps ne pouvait plus supporter quelque chose. Et puis finalement, il n'y arrive plus, et il se met à pester. Quelle brute ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Manifestement, il n'était pas parti en mission récemment. Et elle ne se souvenait pas qu'il aie été blessé pendant son extraction de la base Résistante. Alors pourquoi ? Pour quelle raison souffrait-il ainsi ? Elle ne l'avait jamais vu comme ça. L'inquiétude prit le pas sur tout le reste. Elle ne pouvait pas rester dans l'ignorance. « Brute ? Mais... De quoi tu parles ? » Et enfin, le voilà qu'il se met à lui demander ce qu'elle redoutait tant : de quoi panser des blessures. « Des blessures ? » se sentait-elle obligée de répéter, comme pour s'assurer qu'elle avait bien entendu.

Un sentiment plutôt inconnu prit possession d'elle à cet instant, comme une boule dans son ventre dont elle n'arrivait pas à se débarrasser. Soudain, toute l'intimité qu'il y avait eu entre Wes et Gamora fut réduit à l'état de souvenir, quand le ton autoritaire de la Commandante refait surface. « Vassian, qu'est-ce que vous racontez ? Que vous est-il arrivé ? » Ce n'était plus Gamora qui parlait, mais bien la Commandante. Plus la personne... Mais le titre. Wes porte la main à son dos, et lorsqu'il la ramène, elle est teintée d'un fluide écarlate qu'elle ne connaît que trop bien : du sang. Les yeux de Gamora s'écarquillent, et se rapprochant de nouveau de lui, elle passe ses mains dans le dos de son Chevalier et après un instant d'hésitation, ses phalanges rencontrent un t-shirt poisseux... Et elle sait déjà ce qu'elle va voir quand elle retirera sa main. Serrant les dents, la jeune femme essaye de capter le regard de Wes, et lui demande silencieusement des explications, parce qu'elle ne sait pas comment les formuler. Qui ? Pourquoi ? Quand ? Où ça ? Qui a osé?

D'un geste un peu trop impatient, elle fait pivoter son vis à vis pour constater elle-même les dégâts, et la boule qui avait élu domicile dans son ventre remonte à sa gorge alors qu'elle voyait les traces de ses blessures marquer son t-shirt. « Par les étoiles... » Elle remonte le t-shirt. Elle doit constater les blessures. Et plus elle le soulève, plus elle remarquer d'autres pansement ci et là, eux-même tâchés de sang. Le cœur lourd, elle s'oblige à faire un pas en arrière, à se frotter les yeux et à reconstater, s'assurant que tout cela était bien réel. « Qui ? » réussit-elle à prononcer d'une voix rauque qu'elle avait du mal à reconnaître. Le coupable n'avait pas intérêt à croiser la route de Gamora, car il comprendrait bien vite pourquoi son surnom était Hystéria. Ce n'était pas le moment de flancher. Wes avait besoin d'elle, et la Commandante lui devait bien ça. Manifestement, les quelques autres pansements qu'il avait n'était pas professionnels, et elle-même n'avait aucune formation pour soigner quelqu'un, puisqu'elle était formée pour les infliger uniquement. Gamora trouverait bien du matériel. Pour le moment, elle devait nettoyer tout ça. « Enlève ça. » dit-elle en parlant du t-shirt qu'elle n'osait plus toucher. Sa voix flanche. Cela la touche vraiment. Comment pouvait-il mériter un traitement pareil ? « J'ai du matériel, mais il va falloir que tu me guides. » Elle tente de prendre le ton si posé qu'elle avait l'habitude d'avoir, mais il était difficile pour elle se cacher cette pointe de... De quoi d'ailleurs ? Ce mélange absolument indéfinissable d'angoisse et de tristesse infinie. Serrant les dents de nouveau, elle dit de façon presque inaudible, surtout pour elle-même : « Je vais le … Il n'a pas intérêt à me croiser... »
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