I can't wait and watch... I'm not in your group but i'm with you... i have always been.

Naboo, trois jours auparavant

Connexion Lost... Je reste là, impuissant, relégué au rang de simple spectateur. Incapable de faire quoique ce soit pour ma propre patrie, Naboo. Terré dans mon atelier, en périphérie de Theed, j'observais la cérémonie d'hommage du héros que j'ai eu la chance de croiser quelques fois... J'avais piraté le système de surveillance, juste pour m'introduire et transférer les images à mes écrans. En fait,... je le suis depuis le début. J'aurai du m'en douter. J'aurai du... Peut-être que si j'avais été sur place, j'aurai pu voir que quelque chose ne tournait pas rond... j'aurai pu les prévenir... tous. Le Roi aurait peut-être pu vivre,... au lieu de cela, j'ai vu le souverain d'une nation entière, déjà meurtrie par les récents événements, choir de son trône devant son peuple. Devant moi. Et je reste là, mes poings serrés et meurtris par les bris du verre que je viens de briser. Nous ne devions pleurer la mort que d'hommes ayant péri il y a de cela plusieurs jours,... pas assisté à une nouvelle tragédie. Des Siths,... cette jeune fille rousse, ce mégalomane... ils étaient à l'origine de tout cela. L'assassinat du Roi, l'explosion. Frustration, colère, haine... je suis un lâche. La Elle éclate, furieux je balaye mon poste de travail, l'ordinateur s'écrasant au sol, accompagné de fournitures en tout genre, dans un vacarme assourdissant. Peut-être serait-il temps que j'arrête de me cacher derrière mes écrans, derrière tout ces artifices ? Que j'agisse en tant que citoyen de Naboo... et honorer les derniers mots de mon souverain. Que je cesse de me cacher, de fuir,... d'être un lâche.

Seltos, de nos jours

La navette de transport se pose sur la passerelle d'échange. Mon voyage s'arrête là. Je descends, me frayant un chemin entre les passants pour parvenir au centre de la petite place. Somin. Capitale de ce monde qui m'est inconnu. Décorée de couleurs vives et chaleureuses, la célèbre Fête des Saisons se prépare bel et bien. Les troubadours assiègent les estrades disséminées un peu partout pour mettre le peuple dans l'ambiance. Encapuchonné, des oreillettes installées, je n'ai pas le loisir de les écouter. Ma tâche est autre. Pour combien de temps est-ce que je quitte Naboo ? Je ne sais pas,... mais je n'emmène avec moi qu'un sac à dos avec le strict nécessaire. Pas besoin de plus. Direction l'extérieur de la capitale... Je lève les yeux au ciel. Le gigantisme des vaisseaux de guerres est surprenant. Aucun doute possible, ils sont ici. Les communications étaient exactes.

Tout le monde ne parle que de ça. La mort du Roi de Naboo a secoué la galaxie entière, faisant trembler les berceaux les plus pacifiques. Je monte le son pour cesser d'entendre les quelques ragots colportés par les étrangers. Un parc. Ou quelque chose qui y ressemble. Voilà près d'une demi-heure que je cours, comme un joggeur... le mal se fait ressentir, ces derniers mois, je n'avais pas vraiment eu le temps de faire l'exercice. Le visage en sueur, j'approche d'un bosquet. Le sol tremble légèrement. J'ôte l'un de mes écouteurs. Un vaisseau vient d’atterrir non loin. Et pas des moindre, un X-Wing... comme aurais-je pu ne pas reconnaître le bruit de ces réacteurs que j'ai bidouillé des années durant. Je suis sur la bonne voie, et cette entrée, gardé par deux hommes lourdement armés me conforte dans mon idée. Ils ne se sont pas véritablement cachés. A quoi bon de toute façon.

Je m'approche rapidement, calant ma respiration sur le rythme de la musique, les yeux à demi-fermer. Je fonce droit devant. J'arrive au niveau de l'entrée, je tente ma chance. Un bras se dresse, m'arrête net, j'ouvre les yeux. « OH ! J'suis désolé, j'courais, j'réfléchissais, j'vous avez pas vu les gars..., je jette un oeil à l'intérieur du camp, m'interrompant un instant. Waouh ! Sacré organisation, j'peux visiter ? ». Le résistant m'ayant stoppé, me regarde d'un air sévère. Ma demande ne semble pas lui seoir. Son collègue, lui, prend déjà plus ma requête à la rigolade. « Tu trouves que ça ressemble à un camp ouvert au public ? » me demande-t-il pendant que son compère me repousse doucement. J'le regarde un instant, le sourcil droit levé et j'hoche la tête comme pour acquiescer. Le bourru me rentre dedans, ne mâchant pas ses mots. « C'que veut dire mon collègue, c'est qu't'as rien à foutre ici. Tu comprends ?! Alors maintenant tu prends tes deux jambes, et tu r'pars comme t'es v'nu ! ». A l'intérieur du campement, un vaisseau se pose non loin d'un groupe de X-Wing. Je fais un pas en arrière en m'écriant : « DES X-WING ?! C'est des vrais ?! Allez les mecs, j'peux voir ! Juste un instant ! ». La brute s'enflamme, me sommant de reculer et de repartir la queue entre les pattes en agitant son arme dans tout les sens comme un polichinelle détraqué. J'obéis, reculant un peu, avant de revenir à la charge une nouvelle fois. « Bon,... Bobby,... j'peux t'appeler Bobby hein ? T'y vois pas d'problèmes, dis-je en posant ma main sur son épaule. Au cas-où tu l'aurais pas compris, j'suis un pas vrai joggeur et j'ai besoin de rentrer dans ce camp... Alors on peut s'arranger hein ? » Le monstre sans cervelle attrape mon bras et commence à grommeler quand son pote intervient. « Hale ! Calme-toi, ça sert à rien de s'énerver pour un abruti pareil ! ». J'enchaîne rapidement. « Ouais, ça sert à r... Attends, il s'appelle Hale ?! J'trouve quand même que Bobby ça te va mieux ». La goutte d'eau qui fait déborder le vase. Il me décolle une droite dans le visage. Je tombe sur le cul, emporté par la lourdeur de mon sac duquel sort un bruit métallique.

Le plus intelligent des deux me regardent perplexe avant de faire signe à son acolyte au tour de bras quatre fois supérieur à ma ceinture de me relever et de fouiller dans mon sac. « T'aurais quand même éviter de me frapper au visage Bobby... ». Il ouvre mon bagage, sortant une mini-ordinateur et de nombreux dispositifs dont il ne soupçonnait même pas l'utilité. Conclusion... J'ai l'droit d'rentrer, mais menotter. Ils ont du me prendre pour un terroriste ou je ne sais quoi d'autre... Bras dessus, bras dessous, ils me traînent à l'intérieur du camp. « Vous savez, c'pas ce que vous croyez, j'veux juste... » Mon regard se dirige vers un petit groupe un peu plus loin. Je les aurai reconnu parmi mille. Tuiren... je reste un instant, l'idée ne me plaît pas... mais à côté de lui, une présence me surprend plus encore, et comme si le temps s'arrêtait, j'ai le temps de décomposer cette silhouette pour m'assurer de l'identité de la dite personne. Merde... J'me lance. « Hey Bobby... » *PAF*. Il me fout son coude dans le pif. Un craquement retentit. Je tombe à genoux, appuyant mes mains attachées sur mon nez. « Bobby,... je sens son regard pesant... Euh.. j'veux dire HALE ! T'étais pas obligé de briser l'pif... r'garde moi maintenant j'pisse le sang. ». Son collègue est plus conciliant. Il attrape un bout de tissu qu'il roule pour me le coincer dans les narines et ainsi arrêter de tâcher l'herbe... Et moi, on s'en tamponne ? « J'voulais juste vous dire, que j'voulais parler à Mr Yesmeth là-bas. De toute façon, vous m'emmenez voir l'un de vos supérieurs non ? Quand j'vois vos têtes, et surtout la tienne Bob,... PAS TAPER !... Hum. J'suis sûr qu'il est plus haut gradé que vous...» Ils semblent surpris, et si Bobby était prêt à m'en refoutre une et à m'envoyer dans les vapes, mais son camarade me donne raison. C'est alors qu'ils me traînent vers le petit groupe.

Je m'approche deux avec mes deux compères d'escortes me tenant les bras dans le dos. Il me lâche un mètre devant eux. Le plus fin et le plus intelligent, hôte ma capuche, jetant mon sac à mes pieds, et mentionnant que j'étais un individu suspect disposant d'un outillage pointu et potentiellement dangereux... qu'en plus j'avais essayé de m'introduire dans le camp. J'hausse les épaules en souriant bêtement. De mes mains attachés, je fais signe aux quelques individus présents, je regarde brièvement Gwen avant de reprendre. « T'vois Bobby, t'peux être doux comme tu veux... il me foudroie du regard, je ne m'attarde pas dessus m'adresse à eux,... Salut la compagnie ! »