Discrète voir effacée en groupe, Sihaya devient autoritaire dès qu'elle porte sa blouse blanche.Si elle se garde de se prononcer sur les tactiques militaires ou les choix de déplacements des chevaliers, elle n'hésite pas à rouspéter contre ceux qui ne suivent pas ses indications médicales. Très attachée au bien être de ses patients, elle défend férocement les droits de ceux qui passent sur sa civière. Aucun supérieur hiérarchique, que ce soit le sien ou celui du blessé, n'aura son mot à dire sur la tenue des soins. Oreille attentive, elle sait écouter et conseiller. Ses collègues viennent souvent la voir pour demander son avis sur leurs romances et les petits tracas de leurs vies personnelles. Sihaya de son côté ne s’épanche qu’en présence d’alcool ou en cas de chantage au lait bleu. Bornée au possible, lorsqu'elle sait ce qu'elle veut, elle poursuivra son but jusqu'à son obtention. Malheureusement, elle n'arrive pas toujours à arrêter ses choix et papillonne souvent entre plusieurs options. Cela peut aller de la simple hésitation entre du lait ou de la crème à choisir entre étudier la peste de Dantooine ou la grippe de Coruscant. C’est l’une des raisons pour lesquelles elle est épidémiologiste et médecin. Dans le feu de l’action, par contre, elle devient le droïde des rumeurs et prend presque toujours les meilleurs décisions, peu importent les conditions. Rapide et efficace lorsqu’elle a un scalpel en main, elle est assez maladroite en dehors de ses fonctions. Elle ne l’avouera jamais, mais toutes ses interventions lui demandent une concentration folle qu’elle n’a tout simplement pas en temps normal.


“Bon, Docteur Dib, je pense qu’il est temps qu’on cause, tous les deux.”
Pearl, l’infirmier qu’on lui avait fourré dans les pattes, posa les mains à plat sur le bureau de Sihaya. Elle releva lentement les yeux de ses notes, un sourire innocent au coin des lèvres. Le jeu auquel ils s'apprêtaient à jouer commencer à devenir familier et elle se surprit à s’impatienter. Elle acquiesça, signalant à son collègue qu’il pouvait continuer.
“Quelle est votre date de naissance?”
La question la surprit. Ce n'était pas son secret le mieux gardé. Tentait-il de lui faire baisser sa garde?
“5e jour du 4e mois de l'an 7.”
“Vous avez grandi où?”
“Ça n’a pas d'importance.”
La réponse était cinglante, mais elle savait qu'il ne s'en formaliserait pas. Elle n'avait aucune envie de s’étendre sur le sujet. La planète qui l'avait vu naître n’était qu'un petit caillou. Trop pauvre pour être remarquée, elle se distinguait surtout par un milieu propice au développement des bactéries. De nombreuses épidémies avaient ravagées les populations, une ayant même emporté sa mère à l'aube de sa première année. Mais ceux qui s'en relevaient n’en étaient que plus forts.
“Oh! Allez! Vous ne voulez même pas me parler de vos parents?”
Un seul regard suffit à faire taire le curieux. De tous les sujets qui existaient, celui-ci était le dernier dont elle voulait parlait. Son père était un cinglé. Cruel mot dans la bouche d'une fille, dirait-on, mais le terme était bien en deçà de la réalité. Mais le bougre avait du charisme, il fallait bien l’avouer. Suffisamment pour pousser toute une planète à suivre aveuglément ses plans. Lorsque le Premier Ordre balbutiait encore, le vieux avait décidé qu'il était de son devoir d'oeuvrer pour la résistance. Devenu Gouverneur, il obligea tout le peuple à mettre la main à la pâte. Le caillou était trop peu fertile et trop pauvre pour envoyer denrées ou argent. Alors le vieux choisit de mettre à profit ce que la planète avait de toute façon en trop: sa population. Sihaya ne se souvenait pas de comment le Gouverneur avait pu convaincre les gens de telles mesures, mais elle se doutait de la peur que pouvait faire naître le Premier Ordre lorsqu'on ne le connaissait pas. Les mesures, par contre, elle s'en souvenait. En quelques jours, les hommes et les garçons en âge de combattre -ou d’apprendre à- disparurent dans des navettes en direction d’avant-postes résistants. Parfois, durant des nuits agitées, elle revoit les visages de ces femmes qui devaient abandonner leurs maris, leurs amants, leurs enfants. Elle avait détourné le regard, mais les pleurs étaient insistants et s'étaient ancrés dans ses souvenirs. “Pas de larmes, mes chères. Bientôt, d'autres enfants verront le jour.” consola le Gouverneur. Et ce fut le cas. Le caillou se transforma en véritable mine à gamins. Les garçons apprenaient à se battre dès leur plus jeune âge tandis que filles et femmes s’occupaient des champs entre deux grossesses. Tout le monde devait participer à l’effort de guerre, beuglait son père, et tous obéissaient. Elle était trop jeune pour se demander de qui étaient les bébés qui naissaient sans cesse. Encore aujourd'hui, elle préférait ne pas y songer de peur de s'approcher de la vérité.
“Alors, quand est-ce que vous avez rejoint le Premier Ordre?”
La question la tira de ses mauvais souvenirs. Enfin, il revenait sur des sujets moins sensibles.
“J’avais 14 ans, en l’an 21.”
Elle s'en rappelait comme s'il s'agissait de la veille. Menstruée depuis peu, elle avait refusé de donner son corps. Avant même de donner la possibilité aux fanatiques qui peuplaient sa planète se suggérer sa fécondation, elle avait mis les voiles. Elle qui avait vécu toute sa vie sous le joug de la Résistance, un seul endroit lui parut approprié pour sa fuite: le Premier Ordre.
“Vous avez tout de suite été fidèle?”
“Oui. Et je te déconseille de poser cette question à quelqu'un d'autre.”
Comment aurait-elle pu ne pas embrasser la cause? Le Premier Ordre souhaitait la paix dans toutes les galaxies. Il arrachait des enfants innocents des griffes de la Résistance. Elle en était le parfait exemple. De futur tête de bétail, elle était devenu médecin pour la plus grande force.
“Comment pouvez-vous être médecin ET chercheuse?”
“C'est parce que je ne sais pas choisir.”
Lorsqu'elle était arrivée, on lui avait immédiatement demandé ce qu'elle désirait faire. Sa réponse fut d'étudier. Par curiosité pour sa mère, elle choisit la biologie dans le but de comprendre les épidémies. 4 années et des centaines de livres plus tard, elle décida que ce n’était pas suffisant, qu'elle devait aussi les soigner. Elle entreprit de suivre des études de médecine, sous l'oeil bienveillant du Premier Ordre.
“Votre intervention préférée?”
“Aucune.”
En fait, il y en avait une. Gal’aad Serke. Elle n'avait pas compris pourquoi ses supérieurs s’entêtaient à laisser aller le soldat dans ses délires fiévreux. C’était la première fois qu'elle avait levé le ton. Elle pouvait le soigner, elle le savait et était bien déterminée à le prouver.  Même l’intéressé n’avait pas son mot à dire sur le sujet. L'expérience fut une réussite et l’homme put jouir d'une existence avec deux bras. Elle resta à son chevet aussi longtemps que possible puis, finalement, ils furent séparés par les exigences de leurs emplois.
“Comment avez-vous atterri chez les Chevaliers?”
“À force de travail.”
Et de mensonge. Cela faisait bien des années que les épidémies ne l'intéressaient plus. Sa nouvelle passion, c'était Serke qui l’avait éveillée. Elle voulait sauver le plus de soldats possible. Les retaper pour qu'ils puissent à nouveau défendre les valeurs qui lui étaient si chères. Bien sûr, raconter ça aux supérieurs lui auraient valu une place dans n'importe quel hôpital du front. Mais elle savait où elle voulait aller et seul le besoin de se déplacer justifiait une affectation dans une telle équipe. Alors elle alla plaider sa cause avec comme argument principal qu'il lui fallait des bactéries fraîchement récoltées sur le terrain pour que ses recherches avancent comme l’Ordre en avait besoin. Et personne d'autre qu'elle n'était suffisamment compétent pour les manipuler. Comme elle avait continué ses recherches dans les années précédentes malgré son manque d'intérêt, ses supérieurs n'y virent que du feu et elle fut placée au côté des Chevaliers. Au côté de celui qui avait réussit à lui faire tourner la tête.
“Votre plus grand rêve, c'est quoi?”
“Que tu la fermes, ce serait bien!”
Et pouvoir aller sur le terrain pour être aussi efficace que possible. Mais cette demande serait pour une prochaine fois.
Sur ces pensées, la porte s'ouvrit et Mip apparut.
“Les Chevaliers de Ren viennent de rentrer!” annonça le droïde utilitaire qu'elle avait récemment acquis.
Sihaya se leva de son fauteuil et fit signe à l'infirmier de la suivre. Elle marcha rapidement, trop rapidement, vers la baie d'amarrage.
“Tous? Des blessés?” s’enquit-elle.
“Oh oh! Docteur Dib s’inquiète!”
Elle fusilla Pearl du regard et se maudit d’avoir laissé transparaître autant d’émotions dans une simple question.
La baie était animée et les Chevaliers n'avaient pas encore retiré leurs casques. Elle se faufila entre droïdes et mécaniciens pour se rapprocher, oubliant complètement ses deux acolytes. Puis leur chef enleva son masque. Les yeux du médecin s’ancrèrent dans ceux du soldat une seconde de trop avant de procéder à un examen visuel sommaire. Il était en vie et il ne semblait rien avoir de grave. Soulagée, elle fixa un sourire confiant sur son visage et attendit qu'on vienne demander ses services.

1. Anecdote sur votre personnage, ses habitudes de vie.
Siyaha est une accro au lait bleu. Elle en prend au réveil, le soir avant de se coucher et son dessert préféré est la crème de lait bleu. Plus qu'une simple appréciation, c'est devenu une obsession pour elle. • Petite, elle voulait rester sur sa planète et ne jamais en sortir, persuadée que son père, bien que particulier, était le meilleur rempart contre les horreurs de la vie. Quand il a commencé à changer, elle voulu partir. Aujourd'hui encore, elle n'aime pas rester au même endroit longtemps. Elle fuit la routine autant que faire se peu, même s'il s'agit simplement de travailler dans une autre salle du même vaisseau. • Dans une mallette qu'elle embarque partout avec elle, elle garde des boîtes de pétri de certaines bactéries. Elle trouve les motifs agréables à l'oeil et les utilise pour convaincre les patients réticents de l'importance de l'hygiène.

2. Un événement marquant dans sa vie.
Elle avait 14 ans quand elle s'est enfuit de sa planète natale. Elle venait d'avoir ses premières menstruations et elle savait pertinemment ce que cela signifiait aux yeux de son père. Elle devenait féconde, prête à enfanter les futurs soldats de la résistance. Elle doute que son père l'aurait utilisée si tôt, mais elle ne voulait pas tenter le diable et préféra mettre autant de distance que possible entre eux. La première porte qui s'ouvrit à elle fut celle du Premier Ordre. Sachant que son père n'irait jamais la chercher dans la gueule du loup, elle s'offrit toute entière à la cause. Au moins, eux ne l'utiliseraient pas comme mère porteuse.

3. Quelques petits secrets, des trucs comme ça.
Elle a eu quelques aventures avec des soldats. Rien de bien sérieux, mais elle s'efforce de le cacher pour garder son image prude. • Elle ne veut pas d'enfant, elle a beaucoup trop peur que ses rejetons soient utilisés pour une quelconque cause. Elle a vu trop de mères pleurer pour souhaiter s'infliger ça.

4. Accro à l'Holonet et à ses rumeurs ?
Sihaya n'est pas du genre à lancer des rumeurs, ni même à les propager. Par contre, elle aime bien être au courant de ce qu'il se passe dans son entourage direct. Si elle s'entend suffisamment bien avec une personne, elle pourra même la taquiner sur le sujet. Au delà de ça, elle ne dira pas un mot.

5. Votre personnage a-t-il du changer d'orientation professionnelle ? (passer du civil au militaire...). Qu'en pense-t-il ?
Passer de fille de gouverneur fidèle à la Résistance à jeunesse du Premier Ordre a été suffisamment facile pour la surprendre. Pas une seule seconde elle n'a regretté s'être installée avec eux. Peut-être parce qu'ils lui ont offert ce qu'elle n'avait jamais rêvé d'avoir: l'opportunité de choisir son destin.

6. Votre personnage est-il sensible à la Force ? Comment a-t-il accueilli cette nouvelle ? Quels sont ses projets face à cette révélation ?
Pas de sensibilité à la force pour la demoiselle, chose qu'elle regrette un peu.



1. Comment se sent-il face au conflit ?
Elle n'a aucun doute de la future victoire écrasante du Premier Ordre. Elle ne comprend pas pourquoi la Résistance est encore soutenue pour tout dire. Il est temps pour l'univers de comprendre que seul une entité aussi forte que le Premier Ordre peut apporter la paix et le prospérité.

2. Comment votre personnage a-t-il rejoint les rangs du Premier Ordre ?
Parce que c'était le seul endroit où elle se savait à l'abri de son père et de ses manies. C'est devenu aujourd'hui un groupe auquel elle appartient corps et âme, défendant avec ferveur ses principes.

3. Quelle est l'opinion de votre personnage sur l'Ordre Sith, ou sur la rumeur de son retour suite aux événements (Intrigue I et Intrigue 2)
Si le retour des Sith permet au Premier Ordre de se positionner en tant que vainqueur, elle les accueillera à bras ouverts. Elle refusera par contre que le Premier Ordre devienne un organisme pantin des Sith. Une collaboration à forces égales, comme elle est persuadée que c'est le cas aujourd'hui, est nécessaire pour un bon fonctionnement, selon elle.

4. Quels sont les projets et/ou les objectifs de votre personnage pour la suite ? (rejoindre un groupe, participer aux batailles, rechercher la Carte menant à Luke Skywalker, etc).
Elle souhaite continuer à suivre les chevaliers et à leur prodiguer des soins. Elle n'a pas de compétence de combat et serait plus un fardeau qu'une aide sur un champ de bataille, mais rafistoler les soldats est pour elle une implication suffisamment impactante pour qu'on la laisse aller sur le terrain selon elle.

ARMES POSSÉDÉES :
Pistolet blaster - 50 crédits

VAISSEAUX POSSÉDÉS :
Aucun

AUTRES POSSESSIONS :
Un droïde utilitaire du nom de Mip, destiné à transporter ses instruments et à conserver et afficher ses dossiers - 150 crédits
Un stéthoscope
Une malette de boîtes de pétri

COMPÉTENCES AU SABRE LASER :
Aucune

COMPÉTENCES DE FORCE:
Aucune

pseudo : aurorae
prénom : Aude
fréquence de connexion : au moins 4/7
comment as-tu découvert may the force ? : par un partenariat avec Perzys Anogar
souhaites-tu être parrainé ? : je peux choisir mon parrain?