Il n’y avait pas mieux que les meilleures bouteilles. Il n’était pas un grand buveur, comme beaucoup de personnes dans la galaxie non. Il était de ce genre de personnes qui adorait passer une soirée à déguster. Découvrir des savoirs encore nouveaux si cela lui était encore possible. Les officiers supérieurs avaient certains privilèges dût à leurs rangs. Les enfants du Premier Ordre ne connaissaient pas vraiment l’alcool, c’était souvent les gradés comme lui qui faisaient découvrir ce genre de choses à ceux qui n’avaient pas vraiment eu d’enfances à proprement parlé. Zul était quant à elle différente. Elle c’était enrôlée de son propre chef, en quête de vengeance, comme beaucoup. La guerre fait naître un sentiment d’injustice et beaucoup réclament la justice. Qu’ils soient dans un camp comme dans l’autre, car au final, il y a des pertes des deux côtés. « Votre SO a tout mon respect pour avoir fait de toi une pilote aussi rebelle. » Ils faisaient souvent un travail formidable et rendaient certaines pépites encore meilleures qu’elles ne l’étaient. Mais souvent, il fallait attendre des situations réelles pour s’en rendre compte.

C’était le boulot de James de trouver les plus belles pépites pour les former au sein de son Escadron. Juno était la seule qui lui ait été imposée et bien que cela puisse le déranger encore aujourd’hui, il doit bien avouer qu’elle est douée. Soupirant d’aise, il profite de ce petit moment de bonheur. Le Commandant aime également partager une bonne bouteille avec la Capitaine Thrace. Ces deux-là c’étaient bien trouvés alors qu’ils n’allaient pas forcément bien ensemble au vu de leur tempérament respectif, mais quelque chose c’était produit et créé entre eux deux. Ils avaient cette relation particulière, un lien important aux yeux du Pilote qui lui permettait d’avoir une totale et pleine confiance en quelqu’un dans l’armée, lui qui n’accorde sa confiance qu’à ses pilotes et rarement à ses supérieurs. Zul avoue elle-même qu’elle n’avait jamais rien goûtée d’aussi bon. Cela fait sourire le commandant. « Sympathique n’est maybe pas le bon mot, mais oui, ça à ses avantages. C’est toujours agréable de remplir des tonnes de paperasses… avec un bon verre ! » Oh que oui.

Habituellement, il laissait cela à Jeanne. Il fuyait le devoir et lui laissait faire le reste, mais de temps à autre, il était bien forcé de faire quelque chose non ? M’enfin, ils pouvaient au moins profiter d’un moment de répit avant de repartir en mission. Oui, lui-même n’avait pas envie d’être déployé à n’importe quelle heure sans être préparé. « C’est la rançon du sucés… notre efficacité fait que nous sommes déployables H24. Les hauts gradés, du haut de leurs bastions dorés n’ont que faire du petit peuple. Ils ne veulent malheureusement que des résultats. » Il avait toujours été ce genre d’homme à ne pas apprécier les ordres venant de trop hauts et de personnes ne connaissant pas la réalité d’une situation. Du temps de sa jeunesse dans l’Empire, il était révolté par cela, mais une fois envoyé sous les ordres du Grand Amiral Thrawn, mais également de sa petite fille Thrace, il avait appris à mettre de l’eau dans son vin. « Mais ça ne sera pas ce soir. Un Commandant sans son appareil… ce n’est pas vraiment déployable… » Il espérait bien que ça ne serait pas le cas.

Cherchant à en savoir un peu plus sur les activités de sa pilote, il remarqua qu’elle semblait bien connaître la Commandante des lieux, mais qu’elle semblait également être intéressée par ce qu’il pouvait lui proposer. Carte et alcool, quoi de mieux hein ? Ouai, elle semblait apprécier ce qu’il proposait. « Disons que voir sa vie défiler le temps d’une explosion de torpille à proton fait relativiser et je n’ai aucunement envie de passer ma soirée seul. » Il prit une gorgée de whisky. « Ou avec Jeanne à remplir des rapports sous la contrainte… » Oh que oui. Elle avait ce pouvoir de le planter sur sa chaise de bureau pour qu’il fasse plus que son job. De la poche intérieure, il sortit un paquet de carte alors que les plats arrivaient. « Plus tard ? Si la Commandante n’est pas disponible. Ou après. De toute façon, cette bouteille ne survivra pas ce soir. » Souriant, sans mauvaises intentions, il attrapa sa serviette et poursuivit. « D’où connais-tu la Commandante ? » Oui, il était curieux après tout !

Il avait eu chaud, dans l’espace un peu plus tôt, mais maintenant que la mission était accomplie, il avait les fesses bien au chaud, bien installées sur sa chaise rembourrée et pouvait profiter de son statut de commandant tout en discutant des formations militaires du PO avec l’une de ses subordonnées, ou amie s’il voulait être plus véridique. Oui, ses pilotes étaient des amis, des membres de sa famille. C’était ainsi que ça marchait, c’était ainsi que les SABRES évoluaient, en famille, en personnes de confiances. Il rigola à la remarque de la jeune femme. « Forcément, du moment que les résultats sont là et que tu n’importune pas ton supérieur plus que de raison, tu peux continuer de voler. » James préférait onze pilotes comme Zul qui pouvaient avoir un tempérament de feux, à onze pilotes formatés par le Premier Ordre qui ne faisaient que suivre les ordres. Quoi de mieux qu’une forte tête comme la brune pour lui expliquer qu’il est possible que son plan soit merdique et qu’il faille le revoir tous ensemble ? Bon, ce n’était pas souvent le cas, ça l’était rarement même, mais il aimait à savoir que ses pilotes pouvaient réfléchir par eux même de façon… libre et non contrôlé. Il ricana de nouveau à la remarque de sa pilote sur le fait de voir l’escadron sans elle. « Je pense que les hommes seraient moins distraits en tout cas ! Parce que faire semblant de faire tomber ta clé hydraulique pour te pencher devant eux, ça ne passe pas inaperçu ! » Oh, il n’y avait pas que les pilotes des Sabres qui avaient vu ça, tous le dock ! Ca avait fait rire James.

La conversation part vers le cas Jeanne. La seconde forcée de James qui, malgré ses grands talents de pilote, n’aide pas vraiment le Commandant, même s’il lui refile pas mal de boulot. Elle est trop sur son dos à son goût pour qu’il fasse son boulot. Il but une gorgée de whisky en même temps que la jeune femme, réfléchissant à ce qu’ils pourraient faire comme petite sauterie tous ensembles. « Il faudrait que j’en parle au Capitaine pour voir si elle ne pourrait pas nous trouver un petit créneaux tous ensembles. En profiter également pour lui offrir sa Griffe réparée. » Oh, ce serait une bonne idée. « Qui te dit que je ne bois pas avec les autres de temps en temps ? » Il lui fit un clin d’œil et fit tourner le liquide entre ses mains. Il était plus proche de la Capitaine que des autres pilotes. Elle était son amie, son amante, sa formatrice, sa supérieure. Il devait avouer qu’il y avait un sacré lien entre eux, mais rien de définitif, rien de figé, car dans la vie d’un militaire, tout est en mouvement et vu qu’elle était… la petite fille du grand Amiral Thrawn, il se devait de ne pas trop s’approcher d’elle non plus de peur de son courroux en un sens. Il était son protecteur de l’Ombre et même s’il ne disait rien, il avait bien peur qu’il soit au courant de leurs petites soirées. Il grimaça à l’idée qu’il ne l’épingle à son Destoyer pour ce qu’il pouvait faire à sa petite fille chérie.

Il fut surpris de la réponse de la jeune femme vis-à-vis de sa rencontre avec la Commandante Kelso et de la situation des femmes. Il fronça les sourcils. « Le fait de côtoyer des Chiss m’a surement montré le bon côté de l’égalité des sexes. Je n’étais pas au courant d’une telle… mise à l’écart. Encore un comportement typiquement mâle. Ils n’apprendront donc jamais… » Il soupira. Ce genre de préjugé perdurait depuis des siècles et des siècles et personne ne semblait se rendre compte que c’était une putain de connerie. Il soupira. « J’espère que la Commandante Kelso ne va pas tenter de me piquer une de mes pilotes pour qu’elle forme un escadron sur son Destroyer hein ? » Il rigola. Il ne la connaissait pas tant que ça, mais il n’était pas prêt à lâcher une pilote comme Zul comme ça ! Il but une autre gorgée et se pencha vers sa pilote, un sourire aux lèvres. « Vous vous amusiez toutes les deux ? A vous serrer les coudes… Il c’est forcément passé quelque chose dis moi ? » Il était curieux. Un mec quoi, le fantasme de deux femmes ensemble surement, mais bon, l’ambiance était détendu, ils pouvaient bien discuter un peu de tout et de rien, surtout de ça en fait !