You wish I was yours ; and I hope that you're mine. (darwen)
You wish I was yours ; and I hope that you're mine. (darwen) Lun 30 Jan - 0:14
Gwen Yesmeth
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--- delicate.
Long night with your hands up in my hair, echoes of your footsteps on the stairs, stay here, honey, I don't want to share cause I like you. Is it cool that I said all that? Is it chill that you're in my head? 'Cause I know that it's delicate.
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--- cullwen.
And I feel life for the very first time, love in my arms and the sun in my eyes, I feel safe in the 5am light, you carry my fears as the heavens set fire.
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--- moiwen.
Oh, you're the best friend that I ever had, I've been with you such a long time, you're my sunshine and I want you to know that my feelings are true : I really love you.
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You wish I was yours and I hope that you're mine
Ces derniers jours avaient été chargés en émotion. Le retour de Darell, l'affrontement avec Jude, la mise en place du plan pour récupérer la carte menant à Luke Skywalker... La légère entaille au niveau du cou de la jeune femme avait rapidement disparue, mais elle pouvait parfois encore sentir la douleur et elle lui nouait le ventre avec appréhension. Jude serait un problème traité en temps et en heure. Pour le moment, il fallait se concentrer, car le grand jour approchait. Le groupe réunissant les Résistants en charge de la recherche de la carte n'avaient eu de cesse de se réunir et de s'entraîner. Bien loin des membres de l'Omega. Il était rare qu'ils soient séparés si longtemps, et Gwen commençait à prendre son indépendance ; Viktor, lui, semblait se rapprocher de plus en plus des Steel, si bien que la jeune pilote avait demandé à Lyana de garder un œil sur son ancien capitaine. Il s'en sortirait très bien, elle ne se faisait pas de souci. Mais... Elle ne pouvait pas s'empêcher d'avoir tout de même quelques réserves sur son bien-être. Le choc avait été si violent. Même elle avait eu du mal à se remettre de la perte de son meilleur ami, lors de la destruction de l'Omega. Elle s'était effondrée dans les bras de Tuiren, à l'abri des regards : il avait prit soin de sa sœur, comme il avait l'habitude de le faire lorsqu'ils étaient plus jeunes, et pendant quelques instants, elle avait retrouvé le frère qu'elle avait laissé avant d'entrer dans la Résistance. Malgré la douleur, elle n'avait eu de cesse de réfléchir à ce qu'elle allait pouvoir faire. Elle n'avait plus que ses compétences de pilote pour se vendre, et se jeter en première ligne à chaque mission déplairait vite à du monde.Elle avait évoqué, pendant les longues heures où elle avait pleuré avec Tuiren à ses côtés, la possibilité de rejoindre son escadron. Il n'avait pas relevé. Il devait avoir prit ça pour une proposition faite sous le coup de la colère, du deuil. Lui qui pensait qu'elle laisserait tout tomber, elle avait continué, s'était relevée, avait travaillé avec encore plus d'acharnement. Peut-être qu'il était fier d'elle pour ça. Il était temps de passer à autre chose. La mission sur Naboo allait bientôt être mise à exécution, il n'était plus question de traîner. Sans vaisseau à piloter, Gwen avait mit l'accent sur ses capacités physique et sur l'entraînement. Elle allait être au milieu de chevaliers Jedi et de leurs apprentis, elle serait la seule qui sorte du lot et hors de question d'être un boulet. Ses journées se résumaient à oublier le chagrin et à refouler ses émotions. Il n'y avait qu'une chose qui arrivait vraiment à lui faire oublier tout ça : la présence de Darell. Si pendant longtemps, leurs rencontres s'étaient limitées à leurs soirées dans les bars, malgré leur rapprochement plus qu'évident, elles restaient très espacées. Le fait de le savoir dans le même camp et à deux pas la rendait bien plus heureuse qu'elle ne l'avait imaginé. Son entrée fracassante avait eu l'effet escompté, du moins ce qu'il avait voulu. Ils avaient de nombreuses occasions de se revoir. L'infirmerie, pour son nez cassé, la soirée au bar, quelques moments seuls à seuls en dehors des briefings pour la recherche de la carte... Que pouvait-il arriver de mieux que sa présence ici ? Pas question de se mentir, elle savait très bien ce dont il s'agissait : Gwen avait développé des sentiments pour Darell. C'était stupide, vraiment ; elle agissait comme une enfant. Elle essayait toujours de se trouver non loin de lui, de s'assurer qu'il allait bien. Des sourires, des regards en coin. Des petites attentions. Rien du tout en somme : un simple flirt presque assumé entre eux. Pourtant, la situation était loin d'être propice à la romance ; les difficiles retrouvailles entre Tuiren, Darell et Biggs, la difficulté de certains à lui faire confiance... Et elle qui risquait toujours plus sa vie. D'abord Jude. Maintenant cette mission. De toute façon, la poupée n'avait rien à perdre : si elle devait mourir, ce serait pour la cause. L'entaille inexistante sur sa gorge la lance, une plaie fantôme dont elle ne se débarrasse pas. Saleté de sadique. Dans quelques jours elle n'aurait plus à se poser de questions. Milieu d'entraînement pour la pilote, et c'est pas joli à voir. Elle ne se ménage pas, et entre les bleus et les égratignures, elle pourrait au moins se féliciter d'avoir fait un effort. La nuit tombe et bientôt la zone d'entraînement se vide, les silhouettes se dispersent pour le repas ou le repos. Mais Gwen ? Elle passera la nuit ici, s'il le faut. « Tu viens, Yesmeth ? » Elle lève la tête, fait non de la tête. Plus question de compter sur les autres. De toute façon, elle peine à croiser leur regard : un mélange de compassion et de pitié dont elle n'a pas besoin. Une fois la zone désertée, Gwen reste quelques instants à apprécier le silence, loin de l'agitation qui avait lieu dans le camp. La jeune femme prend quelques instants de réflexion en jetant un œil au camp. Non ; il n'y serait pas. Se mêler aux autres, il l'avait fait le soir, au bar. Mais aujourd'hui ? Sans doute pas. Gwen se perd dans la contemplation du camp avant de prendre sa décision. Tant pis pour l'entraînement. Ses pas la mènent jusqu'à l'infirmerie, où elle était sûre de trouver l'objet de sa tendresse. Sans se tromper, à peine la porte tirée, elle peut distinguer la silhouette de celui qu'elle est venue déranger. « Hey. » dit-elle simplement, avec douceur. « Je peux entrer ? »
Re: You wish I was yours ; and I hope that you're mine. (darwen) Dim 5 Fév - 20:57
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Because i want to say that... I... 
L'eau ruisselle entre ses mains qu'ils mènent à son visage pour le tremper. Froide. Il relève la tête, se regardant un instant dans le miroir mural. Les stigmates de son nez cassé sont encore visibles. Il le touche, mais retire rapidement ses doigts de sa surface tant la douleur est encore vive. Ses yeux plongent dans son propre regard. Une lueur familière. Il se remémore le passé, une fois de plus... lui qui voulait avancer sans jamais se retourner... Tuiren... Biggs... Lyra... La Résistance. Des sourires. Des rires. Des pleurs. Des disputes. Des peurs. Des pertes. Puis la séparation. Brutale, cinglante, tonitruante,... et pourtant si muette. Darell était parti sans rien dire. Puis voilà que deux ans après, il revient... encore une fois en se murant dans le silence. Il attrape une serviette et essuie son visage. Il enfile son t-shirt, passe la main dans ses cheveux pour revêtir cette coiffure chaotique qu'on lui connaît. Posées sur le bord du lavabo, les lunettes que Lyra lui avait offerte il y a bien cinq ou six ans... « Avec ça on croirait presque que t'es intelligent » lui avait-elle dit ce jour-là. Un cadeau lui ayant arraché un sourire, qui chaque jour depuis maintenant deux ans, est empli de nostalgie. Il s'en saisit pour les ranger dans la porte de son manteau avant de rejoindre sa chambre. Un lit d'hôpital, des appareils médicaux, des murs blancs... son toit était celui de l'infirmerie depuis son arrivée. Il n'avait pas demandé de couchette ailleurs, nan juste ce lit sur lequel l'on avait soigné et soulagé la douleur de son nez. Il ne voulait pas se retrouver mélanger aux autres gaillards de la base... il n'a rien à faire avec eux. Ils ne sont définitivement plus fait du même bois. Darell s'en est rendu compte lors de la réunion. Ce pourquoi il avait quitté l Résistance,... est toujours là. La mission avant l'humain. Les conséquences désastreuses nécessaires. Gâcher des vies pour en sauver une. Insupportable à ses yeux. Alors il se contente de ce petit endroit déjà bien trop grand pour lui. Le jeune homme avance jusqu'au centre de la pièce, s'assoit sur le lit, contemplant par le fenêtre la zone d’atterrissage visible. Les X-Wings. Sa vision est floue tant la distance est grande. Il le sait, il aura beau forcé sur ses yeux, elle ne changera pas. Alors il attrape sa paire de lunette et la pose sur son nez endolori. Déjà il peut voir. Il distingue les mécaniciens en train de bosser sur ces appareils de légendes. Curieux, il fouille dans son unique sac pour en ressortir une paire de jumelles grossissantes. Ils bossent sur le couplage des réacteurs... inconsciemment et à voix haute, il décompose et dicte avec quelques secondes d'avances sur les gestes du mécano, chaque étape de l'entretien de cette partie de l'appareil... comme s'il était à sa place. « Vous savez, au lieu d'rester planté là comme un idiot avec vos jumelles, vous pourriez tout simplement aller là-bas et r'garder avec vos yeux... ». Surpris, le jeune homme se retourne, ôtant les jumelles de ses yeux et se retournant brusquement pour faire face à l'infirmière qui vient d'arriver. Cette dernière s'approche sans qu'il n'ait le temps de répondre quoique ce soit. Elle attrape son menton, tire dessus pour lui faire baisser la tête et observe son appendice nasal un moment. « Vous pourriez être plus délicate... » tente-t-il de répondre tandis qu'elle pose son doigt sur son nez. « Aïe ! Mais ça va pas d... AÏE ! » Elle recommence en souriant avant d'ôter les lunettes et de lui recoller un pansement. Puis sans un mot, elle s'en va, le laissant une fois de plus seul... un comportement étrange... il reste planté devant son lit, comme un idiot, regardant la porte se refermer... Il s'assoit brusquement sur ce-dernier... « Alors ça... » marmonne-t-il...
Darell attrape son sac, duquel il sort son ordinateur de poche. D'une simple pression, il tente de l'allumer... sans succès. Cela était sûrement du à la délicatesse des gros bras l'ayant escorté dans le camp... A plusieurs reprises, ils avaient jeté le sac comme s'il s'agissait de vulgaires babioles. Alors il se cale dans son lit, dos au mur, attrape son cuter à fusion, ainsi que ses autres outils pour commencer à triturer le petit appareil. Il ne fallut pas longtemps pour que le calme et la concentration dans lesquels il s'était plongé soient interrompus. En effet, la porte s'ouvre laissant paraître une silhouette, que maintenant, il ne connaissait que trop bien... Une jeune femme brune, ces yeux noisettes, ce regard, ces lèvres... Gwen. Il ne s'y attendait pas. « Gwen ! Euh... oui ! Bien sûr qu'tu peux entrer ! » s'exclame-t-il en jetant son ordinateur à l'autre bout du lit et en sautant sur ses deux jambes pour accueillir la jeune femme. Il retire ses lunettes pour les ranger une nouvelle fois dans la poche de son pantalon. Il sourit. Comme d'habitude... face à elle, rien d'autre ne lui venait en tête,... enfin si... il y avait bien autre chose... mais pour le moment il ne se limitait qu'à cela. Sourire naïvement, gaiement. Il passe sa main dans ses cheveux avant d'articuler. « Qu'est-ce qui t'amènes ? » Il finit par plonger ses mains dans ses poches, triturant les montures de ses lunettes.
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Re: You wish I was yours ; and I hope that you're mine. (darwen) Ven 10 Fév - 18:02
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La raison pour laquelle ses pas l'avaient emmenée par ici lui était inconnue ; elle était dirigée, traînée comme un pantin désarticulé. Ses idées seulement orientées vers la personne qui obsédait ses pensées : depuis son retour sur le camp des Résistants, leur temps était consacré à la mise en place d'un plan. Ils n'avaient eu de cesse de se croiser, pour leur plus grand plaisir, du moins elle l'espérait. Car pour elle, c'était le cas. Néanmoins, elle était consciente que fouler de nouveau ces camps, de croiser de nouveau ces visages avaient du raviver de douloureux souvenirs. Son entrevue avec Tuiren et Biggs, après tant de mois et d'années dans le silence avait laissé des traces. Mais Gwen n'avait pas voulu savoir, n'avait voulu connaître aucune histoire. Leurs blessures devaient se partager à trois, quand bien même ces trois personnes étaient chères à son cœur. Elle n'avait posé aucune question;s s'était contentée de vagabonder dans le camp avec discrétion. Mais voilà, à présent, elle a l'occasion de retourner voir Darell. Les marques de son nez cassé serre le cœur de la pilote qui ne peut supporter la violence dont il a été victime à son arrivée. Et bien qu'elle soit dans l'incapacité de donner son avis, elle condamnait fortement cette démonstration de force inutile. Tuiren lui avait laissé entendre que les gardes avaient fait leur boulot ; elle n'avait pas prit la peine de rétorquer avec la boule de culpabilité que son frère était devenue. La brune se contenterait d'être son soutien autant que possible. La poupée était parfaitement consciente qu'il était devenu ainsi afin de se blinder de la tristesse et des morts qu'engendrent la guerre. Tous les deux savaient très bien à quoi s'attendre en s'engageant dans ce combat dans lequel ils croyaient dur comme fer. Mais comme le disait si bien Angie, Tuiren avait adopté cette posture pour se protéger. Gwen avait choisi un autre moyen, opposé mais néanmoins complémentaire. Gwen ose finalement entrer dans la pièce qui sert de chambre temporaire à Darell. Même elle, elle était obligée de partager celle de son frère ; les moyens du bord. La gosse avait bien comprit qu'il n'était pas revenu pour rester, mais seulement pour aider les terres qui l'avaient vu naître, grandir et vivre, ce qui était compréhensible et honorable. De toute façon, qui était-elle pour avoir un avis sur la question. Elle approche de quelques pas, jusqu'à lui, détaillant son visage, les traits tirés, les lunettes sur son nez cassé, le sourire gêné qu'elle aimait tant. Quelle excuse inventer pour sa présence ici ? Et puis, après tout, pourquoi inventer une excuse ? Elle n'avait certainement pas à s'en vouloir. « Rien de particulier. Je voulais voir comment tu allais. » Gwen approche en refermant la porte derrière elle. Une fois en face de lui, elle approche ses mains des branches de ses lunettes et les lui remonte avec délicatesse, de peur de lui faire mal à son nez endolori. « Comment-tu te sens ? » Question basique pour une entrée en matière. A la réflexion, elle comprenait mieux pourquoi elle s'était attachée à le voir : la mission pour la recherche de la carte approchait à grand pas, et on lui avait bien fait comprendre qu'elle prenait d'énormes risques en s'étant engagée là dedans. Sans aucune hésitation, elle se jetterait de nouveau dans une telle situation, mais avant cela, il fallait bien s'assurer qu'elle ne partait sans aucun regret. Ne pas profiter de quelques instants supplémentaires avec lui en faisait partie. « Je profite qu'ils soient tous occupés pour passer te voir. Je sais qu'après notre assaut sur Naboo, tu risques de repartir et je n'aurais pas l'occasion de te voir aussi souvent. » Elle évoque plutôt son départ après la mission et des rencontres occasionnelles plutôt qu'une éventuelle tragique fin pour elle. Même s'il avait du y penser. Même s'il devait encore y penser. Gwen espère ne pas être folle en se disant que leur relation si particulière construite pendant leurs multiples rencontres sur Tatooine étaient passées à la vitesse supérieure maintenant qu'ils se trouvaient au même endroit et pouvaient se croiser tous les jours. Notamment lors de la soirée alcoolisée, où la liqueur avait aidé à les approcher, à passer outre certaines limites qu'ils s'étaient intimement fixés. Puis finalement, un peu plus bas, elle se permet de parler à cœur ouvert : « Je suis vraiment très heureuse que tu sois ici. » Sa présence impliquait pas mal de mauvaises surprises et surtout beaucoup d'explications, mais elle avait l'avantage d'apaiser la jeune femme bien plus que de raison.
Re: You wish I was yours ; and I hope that you're mine. (darwen) Sam 11 Fév - 17:04
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Because i want to say that... I... Au final, quand on y repense, cette relation qui s'est établie entre ces deux jeunes gens est particulière... une rencontre banale, dans une cantina. Des mots échangés, des verres bus, des éclats de rire, des délires. Une légèreté certaine pour une amitié normale. Du moins au début. La présence d'une femme à ses côtés pendant quelques instants représentaient beaucoup plus pour lui qu'il ne saurait le dire. Présence nécessaire... comme une drogue. Même depuis la mort de Lyra, il ressentait ce besoin d'échanger avec la gente opposée. Avec Gwen, cela allait bien plus loin. Dés le début, l'entente avait été naturelle. Dés le début, il avait ressenti ce petit quelque chose de différent... dés cet instant... il avait été piégé. Son regard se perdait constamment dans ses yeux. Absorbé par ses paroles, il observait ses lèvres se mouvoir, occultant le monde l'entourant. Lorsqu'il voyait ces cheveux et ce visage au loin, il oubliait les soucis et l'ennui de son existence de chasseurs de prime. Il oubliait tout. Même Lyra, parfois. Puis il y eut ces révélations. Une tempête s'était alors levée, ramenant par bourrasques des souvenirs douloureux et injustes. La sœur de Tuiren, sûrement un coup du destin. Malgré cela, rien n'a entaché cette relation. Elle pousse la porte et pénètre dans la pièce tandis qu'il range son cuter à fusion et son ordinateur de poche dans la sacoche posée sur son lit. Elle referme la porte, s'approche de lui, pousse sur ses lunettes pour les faire remonter le long de l'arête de son nez. Délicate... pourtant la douleur est bien là. Il la cache, un simple plissement des yeux. « Ça va plutôt pas mal,... l'autre Bobby m'a pas loupé, et j'ai l'impression que les infirmières prennent un malin plaisir à me faire souffrir tout les matins » répond-t-il en souriant. Elle ne passait pas par là, par hasard. Elle souhaitait le voir,... en fait,... pour être franc, il partageait sa crainte. Après la bataille de Naboo, s'ils en réchappent, Darell n'allait certainement pas s'attarder ici et reprendrait son chemin... Ils n'auront plus l'occasion de se voir, du moins pas autant qu'ils le souhaiteraient... puis, quelque chose rebutait le jeune homme : la recherche de la carte. A ses yeux, il s'agissait de l'objectif le moins... utile... rechercher une carte alors que des hommes et des femmes vont mourir... où était donc la logique ? Puis, la mission s'annonçait dangereuse. Comment être certain que l'ennemi n'a pas lui aussi connaissance de la présence de cet artefact ? Il s'inquiète.
« Moi aussi j'suis content que tu sois là... on a pas eu beaucoup l'occasion de se parler depuis... la soirée » Il faisait allusion à cette soirée organisé par quelques résistants pour de se détendre, discuter, etc. Darell s'y était joint, en faisant abstraction des remarques et autres critiques à son égard. En réalité, il n'y était allé que par curiosité, jusqu'à la voir, elle, s'éclatant un verre à la main autour d'une table de jeu. Dés lors, ils s'étaient tout deux rapprochés... du moins, c'est l'impression qu'il eut. Les choses changent. La discussion qu'il eut avec Tuiren et Biggs... cette fameuse soirée. Gwen. Peut-être était-il temps de tourner une page ? Fermer un chapitre... « Tu sais que t'étais pas mal en robe ? Ça changeait de nos rencontres habituelles sur Tatooine ! » dit-il en se frottant le crâne. Il était vrai qu'il n'avait jamais eu l'occasion de la voir autrement... mais était-ce vraiment le sujet qu'il souhaitait aborder ? Non. Il donnait plutôt l'impression de combler un blanc, un vide... alors il baissa la tête, comme un enfant conscient de sa bêtise. Au final, il tend la main, saisissant celle de Gwen. « Tu veux bien t'asseoir à côté ? J'voudrai qu'on parle un peu. » Il sourit, mais pas comme d'habitude. Pas de niaiseries. Un sourire qui se veut rassurant, un sourire chaleureux... et bien plus qu'amical. « Après tout ça... je ne vais pas rester... je ne suis même pas sûr de repasser par ce camp... mais j'veux m'assurer qu'on puisse se revoir par la suite. Tu tiens vraiment à retrouver cette carte ? » Sa mission était périlleuse, car on ne pouvait prévoir ce qui attendait le groupe en charge de de celle-ci. Darell lui, allait resté cantonné sur Theed, quelque part pour s'assurer que le brouilleur fonctionne,... chose nettement moins dangereuse. Alors oui. Il lui demande. Comme il le fit auparavant avec une certaine personne... mais cette fois, il espère... que... Non. Il espère juste.
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Re: You wish I was yours ; and I hope that you're mine. (darwen) Sam 11 Fév - 22:20
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Les instants qu'ils passaient seraient peut-être les derniers sur Seltos. Elle ne savait même pas s'ils allaient réchapper de la mission sur Naboo. Il fallait profiter de ces quelques moments privilégiés. Se remémorer leurs souvenirs, les longues discussions autour d'une boisson, les cantinas bondées, les regards multiples, les danses. Un léger sourire monte sur les lèvres de la jeune femme alors qu'elle se revoit dans l'intimité de l'atelier de Darell sous le bar, à l'abri de la tempête de sable qui allait s'abattre sur Tatooine. Elle se revoit contre lui, la musique s'échappant doucement de l'ordinateur, une carcasse de droïde comme seul témoin. Ensuite, Gwen les revoit quelques jours plus tôt, toujours dans un bar. Les échanges de regard, les mains qui s'emmêlent. De lourds sous-entendus, quelque chose qui n'est pas assumé. En parlant de regrets... Le fait de laisser tous ces sous-entendus réduits au silence était peut-être une erreur. Après tout, toute ces entrevues, souvent espacées, toujours agréables, avait construit un véritable lien, malgré toute les épreuves et les séparations qu'ils avaient pu traverser. Le fait qu'il se pointe à la soirée du bar n'avait engendré que peu de remarques, et tant mieux. Après tout, Gwen se serait violemment opposée à de tels comportements envers Darell. Depuis, ils avaient eu peu de moment pour se recroiser, et parler de ces instants si particuliers. « Pas mal occupés, hein. » Il lui fait une remarque sur sa tenue de cette fameuse soirée. Pour une fois, elle avait laissé tomber sa tenue habituelle, la troquant avec une robe. On dirait qu'il avait apprécié. Elle sourit. « Je ne me mettais pas forcément en valeur sur Tatooine. Je ne suis pas sûre que ça aurait été de circonstances. » La conversation sonne creuse. Comme s'ils évitaient chacun le sujet qui s'imposaient à eux. Bientôt, il allait falloir faire un choix : fuir ou assumer. La jeune femme n'avait aucune restrictions, mais lui ? Était-ce réellement le moment ? Il fait le premier pas, tendant la main vers elle. « Tu veux bien t'asseoir à côté ? J'voudrais qu'on parle un peu. » Elle la saisit, mêle les doigts autour des siens et obéit après un signe de tête, s'installant à ses côtés, anticipant les mots qui vont être prononcés, aborder les craintes qui les hantaient. La brune ne reconnaît pas le sourire qu'il affiche, il y a une empreinte particulière sur son visage qu'elle n'avait jamais remarqué auparavant ; elle sourit en retour, resserre son étreinte sur la main de son vis-à-vis, comme si cela les empêcherait d'être séparés pendant cette courte période d'intimité. « Après tout ça... je ne vais pas rester... je ne suis même pas sûr de repasser par ce camp... mais j'veux m'assurer qu'on puisse se revoir par la suite. Tu tiens vraiment à retrouver cette carte ? » Il utilise des mots bien particuliers. « Après tout ça ». « M'assurer qu'on puisse se revoir. » Et enfin, la véritable question, celle qui semblait vraiment lui poser problème. Après tout, elle s'était proposé en première ligne bien vite, faisant fi des risques. Tout ce qui comptait pour elle, c'était d'aider la cause, cesser d'être inutile. Ce sentiment avait été renforcé avec la destruction de l'Omega, la mort des derniers survivants de l'équipage, l'éloignement de Viktor... Tout son monde s'était mit en place pour qu'elle participe à tout cela. Bien loin de se laisser abattre, elle se relevait. Il n'y avait qu'une seule personne pour qui cette mise en danger la dérangeait vraiment, et cette personne était en face d'elle. Prenant soin de choisir, comme lui, ses mots, elle hoche doucement la tête après un court instant de réflexion. « Cette carte représente un espoir. Et on ne doit écarter aucun espoir. Je préfère y aller moi, plutôt que d'y laisser n'importe qui. L'équipe qui a été réunie est, je suis sûre, très compétente. Je ne peux pas rester les bras croisés. Tout se passera bien. J'ai confiance. Nous reviendrons victorieux. » Elle baisse les yeux, et reprend. « Je ne viens pas de Naboo, je ne peux pas comprendre ce que tu ressens avec tous les événements qui s'y sont déroulés. Mais je peux essayer de lui rendre justice, comme tu essayes de le faire en venant ici. » Elle aborde également un dernier point dans son explication. Peut-être le plus sensible, néanmoins, elle l'aborde sans une seule once de jugement dans la voix. « Revenir ici a du être très difficile pour toi. Rien que la décision a du être difficile. Revoir tous ces gens, affronter les souvenirs. En plus de tout les événements récents, tu as du de nouveau affronter ceux du passé. C'est très courageux de ta part. Ton retour, même temporaire, est honorable de par sa motivation. Et je comprends absolument ton choix de ne pas rester, et de partir une fois la mission terminée. » Gwen tenait vraiment à dire tout cela, une façon de le déculpabiliser. Car nombreux sont ceux qui l'auraient incités à rester, malgré tout. Ou ceux qui l'auraient renié pour ne pas partager leur idée. Mais dans la tête de Gwen, il n'est question que de valeurs personnelles : si celles de la Résistance ne convient pas à Darell, elle le respectera. Enfin, elle relève les yeux, avec un petit sourire, son étreinte sur sa main s'étant un peu relâchée : « La seule chose que je souhaite, c'est qu'une fois cette carte retrouvée, je puisse encore pouvoir te parler. Ces quelques jours où tu étais à proximité m'ont fait réaliser qu'il me serait difficile d'imaginer une vie sans toi, où tu ne serais pas là pour me rendre le sourire avec ta simple présence. Alors, j'espère vraiment que où que tu sois dans la galaxie une fois cette collaboration terminée, tu penseras un peu à moi. » Gwen parlait à cœur ouvert. Vraiment, elle n'avait plus envie de s'ériger la moindre barrière, lorsqu'elle savait qu'elle risquait sa vie au lever du jour.
Re: You wish I was yours ; and I hope that you're mine. (darwen) Dim 12 Fév - 21:48
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Because i want to say that... I... A-t-il peur ? Oui. Et qu'il veuille ou non le montrer, il le montre. Il a toujours eu cette manie de tout cacher derrière sa niaiserie habituelle, mais depuis quelques temps maintenant, il s'était découvert une certaine émotivité... Puis, face à Gwen, il n'avait rien à cacher, il ne voulait rien lui cacher, et certainement pas cette peur certaine de pouvoir la perdre, ne serait-ce que de vue. Elle comptait bien partir à la recherche de la carte,... synonyme d'espoir pour selon elle. Une vision qu'il ne parvenait pas à partager,... comment l'aurait-il pu ? Pourtant, il ne lui en tient pas rigueur,... comment le pourrait-il là aussi ? Pouvait-il blâmer tout ces braves gens qui croyaient dur comme fer au bien fondé d'une telle quête... Puis, elle semble confiante. Il eut l'impression de revivre exactement la même scène qu'il y a quelques années... mais cette fois-ci, il ne s'agirait pas d'adieux. Non. Il ne laissera pas les choses prendre la même direction. Il ne réitérera pas la même erreur qu'autrefois. Pas question. Un jour son père lui a dit de se raccrocher aux choses qui le rendaient heureux... Elle baisse subitement les yeux, abordant un sujet qui l'étonna : sa présence ici et son implication dans la bataille... la réaction de la jeune femme lui arracha un petit rire étouffé. Alors il penche la tête à son tour pour essayer de suivre son regard. Il ne veut pas la lâcher. « Tu lui rendras certainement bien mieux justice que moi, t'as la carrure d'une héroïne... et le caractère aussi j'dois dire. » Elle ne le juge pas, au contraire. Elle semble même compatir, sans que cela soit de la pitié. Il ne l'interrompt pas. Jamais. Il l'écoute. Il boit ses paroles, jusqu'au bout. Il sent l'étreinte se défaire peu à peu, tandis qu'elle relève les yeux, en souriant. Puis les quelques mots, phrases qui suivirent le confortèrent... Ils n'étaient semble-t-il pas le seul à s'être attaché. Il se sentit rougir. Incapable de dissimuler sa gêne. Il n'avait,... comme qui dirait plus l'habitude d'entendre de telles choses. Forcément qu'il penserait à elle, déjà, pas une seconde ne passe sans que l'image de cette jeune femme, qu'il a rencontré par hasard dans une cantina de Tatooine, ne lui traverse l'esprit. Alors il sourit, naïvement, de nouveau, lâchant la main de Gwen. Une bouffée de chaleur. « Et ben... t'es bien plus courageuse que moi tu sais... J'te respecte, je t'admire,... et bien plus encore depuis la première fois que je t'ai vu au détour de ce comptoir là-bas... J'ai tout d'suite su que t'étais... différente »
Inconsciemment, il continue de creuser, tournant autours du pot, et il le sait... il s'agace lui-même. Alors il cède. Lui aussi veut parler avec son cœur... sans barrières, sans limites. Dans une élan de fougue, il tente. Il vient coller son front au sien, délicatement... il peut sentir son souffle. « Forcément que tu seras victorieuse... forcément que je penserais à toi... forcément qu'on se reverra... »marmonne-t-il tandis qu'il observe les pupilles de celle qu'il aime. Il ne se le cache plus. Si proche, comme jamais ils ne l'avaient été auparavant. « Est-ce que ça a été dur de revenir ? Pas tant que ça, dit-il amusé... un coup de tête... j'peux peut-être même te dire que je suis venu juste pour toi » Darell rigole brièvement tandis que sa main retourne chercher celle de Gwen. Ses lunettes glissent légèrement le long de l'arête de son nez.
Il parvient à tout oublier. Son stress, ses angoisses, Tuiren, Biggs, Naboo. Absolument tout. Sentir la chaleur de son souffle, sa main dans la sienne, son regard plonger dans le sien... Lui qui avait peur, dans un moment pareil, de revoir Lyra, il n'en fut rien. Face à lui, il n'y avait qu'elle Gwen. La vrai. La seule chose qu'il n'aurait jamais imaginé retrouver. Il gagne en assurance. Un homme sûr de lui, naïf malgré tout. «... mais tu vois,... si ça te dérange pas... j'aimerai bien que pour nous deux, on arrête d'employer le passé ou le futur et qu'on s'attarde sur le présent... ». L'ancien résistant comble le vide entre eux, soudainement, quelques millisecondes après avoir prononcé ses derniers mots. Son visage vient effleurer le sien. Il ferme les yeux. Ses lèvres se posent délicatement sur les siennes... enfin il goûte au délice de ses lèvres... enfin il ose. Enfin, il se prend au sérieux. Il l'embrasse, tendrement. Un premier baiser. Le premier baiser. Enivré de sens. Il sent son cœur accéléré brutalement. Une sensation qu'il n'avait pas ressenti depuis si longtemps. Plaisante. Une euphorie infinie. Il ne se pose plus de questions... sauf une... combien de temps persisterait-il ? Quelques secondes seulement... Il s'écarte doucement en rouvrant les yeux. Immédiatement ils cherchent ceux de Gwen. Il ne lâche pas sa main. Il ne veut pas la laisser partir... jamais. Rien que pour elle, serait-il capable de rester ? Oui. Le ferait-il ? Bonne question. Le silence s'installe jusqu'à ce qu'il le rompe, retrouvant son sourire qu'on lui connaît si bien... Je sais pas pour toi,... mais le présent a bien meilleur goût que le passé ou le futur » reprend-il amusé.
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Re: You wish I was yours ; and I hope that you're mine. (darwen) Ven 17 Fév - 22:22
Gwen Yesmeth
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Long night with your hands up in my hair, echoes of your footsteps on the stairs, stay here, honey, I don't want to share cause I like you. Is it cool that I said all that? Is it chill that you're in my head? 'Cause I know that it's delicate.
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And I feel life for the very first time, love in my arms and the sun in my eyes, I feel safe in the 5am light, you carry my fears as the heavens set fire.
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Oh, you're the best friend that I ever had, I've been with you such a long time, you're my sunshine and I want you to know that my feelings are true : I really love you.
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La proximité nouvelle qui s'installe entre eux rend la jeune femme étrangement docile, comme si elle s'écroulait sur un nuage de coton. Si Gwen peut se vanter d'avoir eu quelques aventures, elles n'étaient en rien comparable à ce que Darell pouvait lui faire ressentir, en temps normal et encore plus dans l'immédiat. Elle a l'impression que son corps ne répond plus, que ses joues sont en feu, que son cœur va exploser, que sa gorge est si nouée qu'elle n'arrivera plus jamais à parler. Elle déborde d'émotions comme une jeune fille qui découvre les sentiments, et ça n'aurait pas pu plus mal tomber à la veille d'une mission aussi importante que l'assaut de Naboo. Si elle devait rendre l'âme demain, elle saurait qu'elle aurait vécu une des plus belles choses avant. Il penserait à elle. C'est le plus important. « ... mais tu vois,... si ça te dérange pas... j'aimerai bien que pour nous deux, on arrête d'employer le passé ou le futur et qu'on s'attarde sur le présent... » Le sous-entendu est clair. Elle n'a pas besoin de répondre, c'est inutile. Et bientôt, ses sens ne sont plus qu'un amas de sensations indescriptibles lorsque pour la première fois, leur lèvres se rencontrent. C'est un premier baiser, maladroit, intense, celui qui veut tout dire et qui conclue des semaines de frustration où chacun désirait ardemment cela sans réussir à franchir le cap. Si cela ne dure en réalité que quelques secondes, Gwen a l'impression qu'il s'est écoulé l'équivalent d'une éternité ; et lorsque leurs visages se séparent de nouveau, Darell laisse au passage un large sourire sur les lèvres de la jeune femme qui peine à réaliser ce qu'il vient de se produire. Lui aussi semble partagé entre la joie et l'amusement. « Je sais pas pour toi,... mais le présent a bien meilleur goût que le passé ou le futur » Cette petite métaphore signifiait beaucoup. Gwen avait souvent songé à révéler ce qu'elle ressentait à son égard, mais bien des choses l'en avaient empêchée : sa propre lâcheté, la peur que Darell ne soit pas prêt à passer à autre chose, peut-être un peu le regard de Tuiren et Biggs, qui étaient ses anciens frères et leur relation encore tendue pouvait créer une barrière. Mais sans se poser ouvertement ces questions, ils avaient préférer révéler leur attirance réciproque en la scellant d'un baiser à l'abri des regards, la veille d'une mort certaine, au fin fond d'un camp de Résistants, dans la petite infirmerie déserte. C'était loin d'une image romantique basique, mais pour elle, c'était largement et grandement satisfaisant. Remontant sa main sur la joue de Darell, comme pour s'assurer qu'il était bien réel, Gwen réussit enfin à prononcer quelques mots, tant que sa gorge est dénouée, malgré l'émotion. « Laisse moi réessayer ; je n'ai pas assez goûté. » Puis, elle prend à son tour les devants, entreprenant de l'embrasser de nouveau, une réponse directe à ce premier baiser au goût de paradis. Leurs lèvres se touchent une seconde fois et c'est presque aussi intense que le premier. Ce genre de baiser est incomparable avec tout le reste : il n'est pas de chose plus vraie et de plus sincère que les sentiments qu'elle tente de faire passer à travers ce simple geste. Là encore, il ne peut durer éternellement, et bientôt, ils sont obligés de se séparer une nouvelle fois. Que dire après un tel échange ? Elle sourit, un véritable sourire dont l'euphorie est le principal carburant. Elle a un petit rire gêné qui s'échappe contre son gré. « Le présent me semble parfaitement convenable. » Gwen serre la main de Darell, comme si rester à distance serait insupportable. Demain, elle irait en mission, elle penserait à lui mais elle penserait aussi Naboo, à pourquoi elle se bat, et pour qui elle souhaite rester en vie ; et quoi qu'il advienne, elle aurait eu le temps d'assouvir une dernière volonté. Entre un rire nerveux et des joues rougies, Gwen réussit à reprendre, sur le ton de la plaisanterie : « Est-ce que tu réalises depuis combien de temps j'attends ça ? » Ils savent. Aussi bien l'un que l'autre, ils savent que cette attirance ne date pas de son arrivée au camp. Elle a été alimentée par toute ces rencontres, ces verres partagés, ces regards échangés. « Je... » Certains mots bloquent encore. Il est peut-être trop tôt, ou elle a peur de la réponse. Néanmoins, elle les ravale, consciencieusement, et préfère rester sur un ton léger. « … J'en connais qui ne vont pas être ravis. » Elle pense évidemment à Tuiren, qui sera très neutre sur la question en vérité, et probablement très extérieur à tout ça. Mais tout de même, ça lui fera beaucoup de choses d'un coup : retour de son meilleur ami, règlement de compte, et pouf, au fait, j'ai des sentiments pour ta frangine et c'est réciproque. Recherchant le regard du garçon qu'elle aime, elle prend quelques instants pour l'observer, et malgré les vestiges de son nez cassé, elle se rappelle de tous les détails qui l'ont fait craquer. Ce sourire un peu gêné ; cet air qui mêle l'intelligence à l'amusement. Combien de fois a-t-elle pu les observer, tout en ignorant qu'ils prenaient petit à petit de la place dans son esprit pour s'y installer. « … Est-ce que je peux... ? » Gwen ne lui laisse pas vraiment le temps de répondre, et elle vient se blottir contre lui, réduisant à l'état de souvenir les moments où ils s'obligeaient à tenir une certaine distance pour rester conventionnels. Elle n'a plus envie de partir. Elle voudrait que le temps s'étire à l'infini pour les laisser profiter de cette déclaration. Passer des heures à enfin se retrouver seuls, libres de s'exprimer, loin de la guerre, de la perte, de la crainte et du moment fatidique où ils devront embarquer chacun de leur côté sans être sûrs de se revoir rapidement.
Re: You wish I was yours ; and I hope that you're mine. (darwen) Lun 20 Fév - 16:26
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Because i want to say that... I... Il sentit alors la chaleur de sa main venir se poser sur sa joue. Douce, tendre,... chaleureuse. Elle le demanda. Il ne répondit pas... pas le temps... puis était-ce vraiment nécessaire de le lui demander ? Le jeune homme se laissa faire. Leurs lèvres, une nouvelles fois, vinrent se rencontrées. Aussi intense et bref que le premier... Depuis combien de temps n'avait-il pas embrassé une femme par amour et par passion ? Non. Il balaya simplement cette pensée de son esprit, profitant de l'instant présent, pour une fois. L'histoire se répétant, ce baiser prit fin. Ils se séparèrent encore. Lui aurait recommencé sans hésiter et pourtant, face au sourire qu'afficha la jeune femme, il resta figé. Il ne put s'empêcher d'y répondre par un sourire amusé, un petit rire. Pourtant au fond de lui persistait ce doute : Et demain ? Qu'adviendra-t-il de cette histoire ? Que risquerait-il de leur arriver ? Darell avait beau vouloir penser au présent, le futur l'inquiétait plus que jamais. Sa main tremblait à cette pensée, si bien qu'il la cacha sous sa cuisse. L'extirpant de sa propre tête, elle continua. Depuis combien de temps attendait-elle cela ? Il ne saurait y répondre avec exactitude en ce qui la concerne... déjà depuis un moment, il avait ce sentiment qu'il s'agissait d'un désir partagé, mais depuis quand ? Pour lui... cela remontait à bien longtemps... pendant longtemps il n'avait osé se l'avouer, piur "elle"... Quelle grossière erreur. Jamais il ne la quitta de regard, aujourd'hui comme hier... et là encore quand elle fit allusion aux avis des autres sur cette relation, il ne fait que sourire. Comme toujours. Elle vint se blottir contre lui. Non pas qu'il soit surpris, mais peut-être un peu gêné... alors même qu'ils venaient de s'échanger des instant bien plus intime. Il passa son bras derrière la jeune femme, refermant son étreinte sur l'épaule de cette dernière. Un petit silence se posa alors. Darell observait la porte... seule issue de la pièce. Se reverront-ils après... Il y pensait sans même le vouloir, si bien qu'il rompu le mutisme ambiant. « Moi... j'crois qu'j'attends ça depuis le jour où j'ai vu une jolie brune passer la porte d'une cantina... et tu sais c'que j'me suis dis : "en v'là une qui s'est paumée" » Il s'interrompit un instant, décoinçant sa main de sous sa cuisse. « Si Pun n'avait pas été j'serais certainement mort desséché tant je bavais sur ma table... J'étais pitoyable ». Subitement, il repensa à sa seconde remarque... « … J'en connais qui ne vont pas être ravis. » Tuiren ? Biggs ? Les autres ? Tout le monde ? Que penseraient-ils tous de cette histoire ? En avait-il seulement quelque chose à faire. Non. Plus maintenant. En fait, jamais il ne s'était posé cette question. Sa main se détacha soudainement de l'épaule de Gwen pour aller se poser sur la tête de cette dernière. Puis, tel un gamin il ravagea sa coiffure, l'ébouriffant. « J'vais vous dire Mademoiselle Yesmeth, j'me fiche pas mal de l'avis des autres... seul le votre m'importe. Qu'ils viennent me cracher sur les pompes. Pour chaque remarques qu'ils feront, j'traverserai la galaxie uniquement pour vous embrasser, pour les énerver davantage. ». La seule chose qui lui emportait à cet instant même, c'était elle. Eux. En réalité, il aurait aimé que cette déclaration, ou plutôt cette mise au point, ce fasse ailleurs, dans un endroit plus chaleureux, plus convivial... qu'une chambre d'infirmerie. A vrai dire, disposaient-ils d'un tel endroit quelque part dans cette galaxie ? Non... Darell allait sûrement perdre son dernier pied à terre avec cette guerre... le dernier souvenir de sa famille. Il avait toujours le Herald,... Ava... mais maintenant, il avait Gwen, aussi. L'espace d'un instant,... il eut cette idée... cette envie. Subite. Paradoxale. Il y réfléchit un moment, un bref instant, avant d'approcher sa tête de celle de Gwen, suffisamment prêt pour ses cheveux viennent chatouiller son nez cassé.
Tel un enfant, demandant quelque chose à sa mère, il articula. « Tu sais Gwen... par rapport à ce que je t'ai dis toute à l'heure... sur le fait que je ne resterai sûrement pas... ça n'a rien à voir avec ton frère ou avec Biggs... » Pourquoi parlait-il de cela ? Ses deux anciens amis, n'avaient rien à faire dans la discussion. «... si tu me le demandes, je resterai... » finit-il par avouer. Son autre main tremblait. Aurait-il la force de tenir une telle promesse ? Travailler avec des gens qui ne partagent pas son point de vu ? Puis... allait-il définitivement abandonner Damoclès ? Une partie de lui-même ? La seule chose qui lui ressemble vraiment ?... Non. Il ne le pourrait. Malgré ses décisions, il resterait ce "cyberterroriste" comme les autres aiment à l'appeler. Son poing se serra soudainement. Lui qui ne voulait plus de secrets, lui qui ne voulait rien cacher à la femme qu'il aime... allait-il trouver la force de lui avouer ? Oui. Un jour sûrement. «... comme ça, nous nous verrons bien plus souvent... je te chercherai à chaque retour de missions... je m'occuperai de ton matos... on dînera ensemble, on fera la fête... il revit alors les moments qu'il avait partagé avec Lyra... et j'm'occuperai de toi... j'te protégerai... » . Une note dissonante, comme une piste musicale qui dérape. Sa voix s'était brutalement étouffée, une larme coula le long de sa joue... puis une seconde... puis une troisième. Pourquoi ? Par peur... par crainte... car depuis sa naissance, chaque chose qu'il a chéri... a fini par disparaître : son père, sa mère, sa fiancée,... ses frères... et maintenant il doutait... d'avoir le droit au bonheur. Lui qui ne souhaitait que parler du présent, se retrouver impuissant face à ses souvenirs.
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Re: You wish I was yours ; and I hope that you're mine. (darwen) Lun 20 Fév - 21:18
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Ça y est, ils sont l'un contre l'autre, et c'est comme s'ils ne pouvaient pas se détacher. Comme si tout ce qui importait se trouvait dans les bras l'un de l'autre. Paradoxalement, c'est dans le silence que la vérité hurle le plus. Leurs craintes. Leurs questions. Leurs peurs. Leurs doutes. Finalement, c'est Darell qui brise le silence en premier, préférant mettre des mots sur ce qui peut les perturber. Il parle d'abord de leur rencontre, dans la Cantina, sur Tatooine. D'habitude, ils n'en parlent pas. Parce qu'ils se sont toujours dit qu'ils ne se souvenaient plus vraiment l'un et l'autre comment ils s'était rencontrés, comment leur relation s'était nouée. Apparemment, de moins en moins. Le brouillard s'estompe. Gwen se retrouve à cette même cantina. Et ce bonhomme échoué sur sa table. Le premier verre, le premier regard. Les premiers mots. « Gwen. » « Darell. ». Un sourire vint fendre le visage de la jeune femme. « Étrangement, t'as fais des efforts la fois suivante. » Il revient sur ses mots, lorsqu'elle a évoqué la réaction des autres ; il lui ébouriffe les cheveux et elle émet une sorte de grognement qui mêle le rire à la protestation. Il se fiche de ce que les autres diront : elle devrait en faire de même. Leur opinion ne devait en aucun cas entrer en ligne de compte, et si cela ne plaisait pas à quelqu'un, ils se feraient un plaisir de les énerver encore plus. Tant qu'ils étaient ensemble. C'était l'essentiel. Finalement, le calme retombe, et avec lui, les craintes reviennent. Darell s'exprime une nouvelle fois, avec un ton que Gwen ne reconnaît pas. Rien à voir avec Tuiren. Rien à voir avec Biggs. Elle n'avait qu'un mot à dire, et il resterait. Gwen se fige. Elle reste perplexe, sent ses muscles se raidir. Pourquoi ferait-il une chose pareille ? Son sang ne fait qu'un tour, et les mots ne parviennent pas à sortir de sa bouche. Il tremble. Et il continue sur sa lancée, énonçant et listant chacune des activités qu'il voudrait vivre avec elle. Non. Ce n'est pas le mot. Citant ce qu'il avait déjà vécu. La réalité frappe la jeune pilote de plein fouet, et son souffle se coupe alors qu'elle entend la voix de Darell s'évanouir. Elle réussit à reculer légèrement, et elle constate avec une peine immense que des larmes commencent à envahir les joues de l'homme qu'elle aime. Pétrifiée. C'est le mot. Elle était la cause indirecte de cela. Ou presque. Un milliard de choses lui passent dans la tête, et elle est incapable de réagir immédiatement. Elle se contente de rester impuissante face à la détresse de son vis-à-vis. Gwen tente d'écraser ses émotions : elle n'avait clairement pas pensé à ce que tout cela impliquerait. Elle se contient, il n'est pas question de craquer non plus. Le plus posément et le plus calmement possible, Gwen réussit enfin à s'exprimer après un long combat interne, et finit par se faire une raison. « Non... Bien sûr que non. Je ne te demanderai jamais de rester. De quel droit je ferais une chose pareille... Je préfère te savoir heureux et fidèle à tes convictions même si cela implique d'être à l'autre bout de la galaxie plutôt qu'ici. » Elle le pensait réellement. En fait, il n'y avait certainement rien de plus sincère que ce qu'elle venait de dire. Si elle devait choisir entre être éloignée de lui pour la bonne cause, ou le garder égoïstement près d'elle, elle choisirait sans hésiter la première option. Ainsi était-elle faite, ainsi fonctionnait-elle. Tout autre choix était impossible et inimaginable. Puis, pour la seconde partie de sa pensée, elle hésite quelques instants. Elle approche la main de son visage, essaye d'essuyer quelques larmes. La jeune femme est complètement démunie, et elle déteste ça, cette sensation d'impuissance face à une détresse, où elle ne sait pas si elle doit être proche ou restée externe de peur d'aggraver les choses. Pourtant son choix arrive vite. Elle s'éloigne, mettant fin à leur étreinte. Elle retrouve leurs distances. La même qu'avant. Elle place un mur invisible entre eux deux. La gamine reprend, peut-être légèrement blessée, mais convaincue de faire la bonne chose, un espèce de sourire gêné plaqué sur son visage : « Je comprends tu sais. Peut-être qu'avec tout ça... Peut-être qu'on devrait avoir d'autres priorités. » C'est probablement ce que lui aurait dit Lyana. Son amie lui aurait répété qu'il y avait la guerre et qu'il n'y avait pas de place pour les sentiments. Parfois, elle avait raison : ici, ses paroles étaient peut-être les plus sages. Elle laisse quelques secondes avant de reprendre, maintenant qu'elle comprend ce qui peut bien se passer dans la tête de Darell « Peut-être que tu n'es pas encore prêt, aussi. Et c'est tout à fait normal. » Le dire semblait le rendre plus réel. Ces paroles ont évidemment le but de mettre fin à cette discussion, comme si cela permettait de mettre entre parenthèses leurs sentiments réciproques, laissant une marge afin de se rétracter. En plus d'enfoncer le clou, évidemment. Mais elle est plutôt blindée de ce côté là : elle a tiré par mal de leçons de Tuiren. L'angoisse remonte : demain, c'est le début d'une nouvelle bataille, ni l'un ni l'autre ne savait ce qu'ils allaient devenir. C'était peut-être trop à encaisser. Gwen se lève, essuyant encore une fois l'une des joues de son vis à vis, et hoche doucement la tête comme pour le rassurer, la distance physique s'étant installée comme une barrière protectrice. Hors de question pour elle de s'imposer, elle et les risques qu'ils impliquent, dans un cœur déjà meurtri.
Re: You wish I was yours ; and I hope that you're mine. (darwen) Mar 21 Fév - 20:35
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Because i want to say that... I... Le temps s'arrêta si soudainement. Pourquoi avait-il gâché ces quelques instants... si important à ses yeux ? Encore une fois, à cause d'un souvenir, d'un échec, d'un goût amer. Le vécu lui faisait barrière. Pourquoi ne pouvait-il rien entreprendre sans prendre une baffe ? Il regrettait. Oui, dés l'instant où elle avait rétabli une certaine distance entre eux, il avait regretté. Plus elle s'écartait, plus son cœur hurlait. Lui, le petit génie, le petit con, ne souhaitait que remonter le temps, quelques secondes à peine... effacer ses dires, recommencer et profiter des quelques minutes qu'ils venaient de passer. Et pourtant, il en était incapable, comme d'habitude. *Qu'ai-je fais ?!* pensait-il sans cesse tandis que bientôt seule la main de Gwen renouée un contact bien trop éphémère pour essuyer l'une des larmes nappant sa joue. Cette réponse, il la comprenait. Le conflit entre ses propres convictions, il ne le comprenait pas par contre. Oui. Il voulait continuer son combat, celui qu'il mène depuis quelques années maintenant. Lutter contre l'injustice et contre cette guerre. Mais par dessus tout,... il voulait rester auprès d'elle, même si pour cela il devait laisser de côté ses projets... un temps du moins. Gwen n'était pas encline à lui faire faire des sacrifices pour elle... au contraire, elle préférait le voir continuer sur sa route plutôt que de risquer un remord, plus tard. Les paroles de la jeune femme sont cinglantes. Chaque phrase,... chaque mot... chaque mouvement de lèvres, le poignard s'enfonçait un peu plus profondément à chaque fois. « Revoir leur priorité ». Les poings du jeune homme se serrérent. Il se mordait les lèvres. Une blague ?... il l'espérait. Alors qu'il attendait cela depuis si longtemps... alors qu'il avait finit par se l'avouer. Attendre... encore... toujours. Imbécile. Abruti. Moins que rien. Tels furent les mots lui traversant l'esprit pour se caractériser. Pour décrire la personne qu'il était devenu au fil des années. Un gosse incapable de faire la moindre différence. Apprendre de ses erreurs... en était-il capable ? Puis, finalement, elle conclut. « Tu n'es pas prêt » Ces mots résonnèrent si longtemps. Ils l'obsédaient tandis qu'elle s'éloignait toujours davantage. Elle s'était levée. Avait-elle raison ? Allait-il laisser les choses se passer ainsi ? Rester spectateur une fois de plus ? Subir ? En avait-il la patience ? Ou même l'envie ? Non. Non et encore non. Stop. Réparer son erreur. Non. Avouer. Se corriger. S'expliquer. Se justifier peut-être... être sincère. Son sang ne fit qu'un tour avant de de nouveau bouillir en son sein. Lorsque la main de cette jeune femme qu'il aime tant vint essuyer une dernière fois le fruit de sa tristesse, il l'attrapa, doucement, sans vouloir la blesser. Il voulait prolonger ce contact... « ... Je ... »
Il ferma les yeux, un instant... Son sourire disparu quelque part, il gardait la tête baissée. « J'veux pas attendre... pas encore une fois... j'veux pas te voir franchir cette porte avec l'impression d'être retourné au point de départ. » Il luttait, pour faire cesser ses pleurs, avec succès. « J'ai passé ces dernières année à fuir ma réalité. Ton frère, la Résistance, mes erreurs... ce que je ressens pour toi... » L'entrevue avec Tuiren et Biggs avait eu l'effet d'un ouragan. Des paroles blessantes, mais qui eurent l'effet de lui faire admettre que tout ceci ne rimait qu'aux caprices d'un enfant incapable d'assumer ses actes. Darell était seul fautif, égoïste aussi. Accuser ses pairs pour s'épargner la douleur. Accuser le monde pour ne pas ressentir la peine. Un lâche, voilà ce qu'il avait été ces deux dernières années... Il finit par lâcher la main de la jeune femme, la laissant ainsi libre... de partir, de rester... Ses mains, les siennes, cherchèrent quelque chose à quoi se raccrocher, finalement elles s’écrasèrent sur ses cuisses. Il prit de longues inspiration, pour finalement relever la tête vers le plafond. A peine osait-il poser les yeux sur elle, alors qu'il ne demandait que cela. Ses yeux étaient encore humide, ses joues, marquées par le sillage des larmes. Rouge. « Alors laisse-moi affronter ma réalité. Laisse-moi être courageux, comme toi, pour une fois. Laisse-moi essayer de me racheter auprès de mes frères, même si l'on ne partage plus le même idéal... ». Sa décision fut prise.
Alors brusquement, il se leva de ce lit, sur lequel il était assis depuis bien trop longtemps à attendre que le monde change. Son choix, même s'il ne sera pas facile, sera le sien. Il ne pouvait incomber à Gwen de choisir pour lui. Jamais il n'aurait du lui demander de faire un tel choix, jamais. Encore une fois, il avait failli se dérober devant ses responsabilités. Seulement, cette jeune femme était ainsi. Honnête, franche. Un caractère atypique. Une perle. Gwen, ou celle qu'il n'aurait jamais espéré rencontrer après tant de mésaventure et pourtant, elle se tenait là, devant lui, bien réelle. «... et par-dessus tout, j'veux me racheter auprès de toi... parce que je t'aime Gwen... je t'aime. ». Il aurait aimé lui tendre la main... en espérant qu'en retour elle lui tende la sienne... mais après cette distance qu'elle venait d'imposer... il hésita. Son geste commença, puis s'interrompit soudainement... Au lieu de cela, il la plongea dans sa poche. Puis il réalisa. Il l'avait dit. Enfin. Ces mots étaient sortis instinctivement, sans même qu'il n'eut à se forcer ou quoique ce soit d'autres. Des mots qu'il avait banni... Cela lui arracha un sourire... Pas ce sourire qu'il affichait d'habitude, mais plutôt un sourire signifiant "c'est pas trop tôt". « Mais pour tout ça... j'ai besoin de toi... Alors oui... j'suis peut-être pas prêt... mais c'est avec la personne que j'aime que j'veux me préparer... pas à des années lumières de toi... ». Il ne remarqua qu'ensuite à quel point ses paroles étaient égoïstes... mais il le pensait... Il était franc et prêt à affronter la réponse de son vis à vis qu'il fixait maintenant.
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