La base - Corellia ft. @Elias Goran

Une bulle se construit autour d'eux. Toute son attention se tourne vers celui qu’elle aime depuis de nombreuses années. Un attachement s’étant consolidé au fil du temps. Ce n’était pas gagné à son arrivée dans la Résistance. Une vraie tête de mule incapable de rester à sa place. Certes, ce caractère est encore présent mais, ajoutons la période d’adolescence dans le tableau. Cette confiance en lui qui en a irrité plus d’un ou encore, cet aspect grande gueule.. Drea pourrait continuer la liste mais avec le temps, elle s’est énormément rétrécie. « Rectification. Tu aurais pu tenté de m’attacher à une chaise. » Elle y décroche un sourire, la tête posée sur son torse. L’envie d’ajouter une certaine légèreté avant que le sujet à éviter soit abordé.

Des préoccupations différentes durant la résistance. Les instants de plénitude se comptaient sur les doigts d’une main. « J’crois qu’il y a jamais de bon moment.. » dit-elle, prenant un ton plus sérieux, voire hésitant. « Il y a une autre raison pour laquelle je ne suis pas revenue vers toi après Exegol. » S’il y en avait qu’une. L’amour est un gros mot, une chose obscure. A quoi sert-il dans ce quotidien à part apporté de la souffrance ? La jeune femme se permet de briser ce lien en se redressant. « Nos vies sont incompatibles.. ça servirait à quoi ? On se croise peu à cause de nos missions et cette boule au ventre ne ferait que grossir. Je.. je t’aime, Elias mais je ne veux pas être une de tes faiblesses. » Le mal est fait. Il est la sienne et ce depuis des années. Drea n’a jamais envisagé de s’aventurer dans ces émotions. La conviction qu’elles ne mèneraient qu’à l’accablement et dévastation.
  

 

La base - Corellia ft. @Elias Goran

L’attachement se solidifie avec le temps. Des habitudes devenues virales. Tomber amoureux, ce n’est pas le plus difficile. Il faut qu’il perdure malgré les épreuves et les absences. Un travail de longue haleine. Drea a mis du temps avant de réaliser ce qu’elle éprouvait pour le pilote. Elle qui ne s’est jamais aventurée dans une relation par crainte de s’y perdre et de le regretter. Et pourtant, ces instants à eux sont devenus précieux. Ils reviennent tout naturellement au galop, s’étant raréfiés depuis Exegol. « Que de la gueule. » Dit-elle, le taquinant. Elias aurait évidemment le dessus.

Elias est là, face à elle. Elle peut même y sentir son souffle. Une présence qu’elle savoure chaque instant. Il y a quelques heures, Elias était annoncé comme décédé et cela l’encourage à vivre l’instant présent. Un visage plus ouvert, plus attendri en admirant le pilote qui se lance dans un monologue. Elle essaie de lui répondre mais il continue à donner ses explications. Sa main frôle la sienne afin qu’il respire un peu après une tel rythme. « Non, du tout. » Dit-elle, un ton rempli d’ironie avant de se lancer à son tour sur un voix plus douce.

« On m’a toujours dit que l’Amour à proprement parlé, c’était inutile. Un frein dans nos vies tournées vers les autres, qu’on a aucune perspective d’avenir. Et moi qui aime faire des plans sur des plans, c’était trop incertain. J’ai commencé à ressentir des choses bien avant Exegol mais je ne voulais pas les voir. »

Drea n’a jamais regardé Elias différemment. Au contraire, le fait que les sentiments étaient réciproques n’ont fait qu’accentuer cette envie d’aller vers lui. Néanmoins, Drea conservait cette petite voix dans sa tête, la mettant en garde. Les mots répétés par sa mère ont eu raison d’elle. « Et voilà comment on crée une vieille fille aigrie de vingt-sept ans avec son loth-chat. » Dit-elle, sous le ton de l’humour même si ce sujet est plus délicat. « Attends.. Elias, dit le briseur de coeur, penserait à qu’une seule gonzesse quand il n’est pas en vol ? » demande-t-elle, se remémorant les mots du pilote prononcé à grande vitesse.