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do i wanna know ◊ Darwen

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Chasser une image. La foutre dehors. Il s’acharne à vouloir la faire dégager de son esprit. Plus le goulot de la bouteille parvient à ses lèvres, moins il y parvient. Et pourtant, il continue. Il continue à s’enivrer, en essayant de s’assurer que tôt ou tard, il y arrivera. Qu’à un certain moment, son corps ne supporterait plus cet alcool. Qu’il s’écroulera par terre, misérablement, la tête vidée de toutes ses pensées qu’il a. Il se fiche bien de l’état dans lequel il se retrouvera ainsi. Il n’a pas forcément choisi le meilleur endroit : Tatooine. La fameuse taverne où il l’avait rencontré. Elle, cette jeune femme qui avait su faire s’écrouler cette montagne de solitude en une avalanche de sentiment. Sur le pas de la porte du bâtiment, son regard se perd du côté de ce petit muret… il se revoit, lui et elle, partageant un verre. Ses yeux, son nez, son sourire. Il croit même entendre sa voix. Cela avait l’air si réel, qu’il se surprit à en sourire. Pas longtemps. Un profond sentiment de colère et de tristesse s’empare de lui. Sa main se resserre sur le col de sa bouteille. Une incroyable envie de la balancer là-bas où, à l’endroit même où il s’était tenu, cette fois-ci. Non. Il se retient. Pourquoi est-il si con ? Si aveugle ? Pourquoi lui ? Un enchaînement de question qui tournoie encore et encore, revenant sans cesse comme un parasite que l’on passe des journées à chasser de chez soi. Jamais il ne trouve de réponse. Depuis deux jours. Voilà deux jours qu’il boit. Deux jours qu’il n’est sorti de cette taverne. Deux jours qu’il tente de ne penser à plus rien. Il avait tenté. Des séries de calculs, du bidouillage. Démonter, remonter, démonter, remonter, démonter… exploser. Rien n’y faisait. Il pense encore à elle. Trahi. Tel est son ressenti. Revenu au point de départ : un abruti tout juste bon à boire.

          « Darell ?! WOH ! Darell ! » Une voix le sort de sa torpeur et le fait se retourner vers l’intérieur. Devant lui se tient le barman, un vieil ami : Pun. « C’était la dernière, pas question qu’tu r’plonges là-dedans mon vieux » lui dit-il en se grattant le menton. Darell a demi-conscient de la situation réponds sèchement : « Depuis quand les tavernes ne servent plus leur client ? ». Le cathar fronce les sourcils. Ils se sont connus peu de temps après qu’il ait quitté la Résistance, durant cette noire période, où il buvait énormément et… et plus encore. « D’puis qu’t’es mon pote face de wampa ». La voix du barman est conciliante, il ne tient pas rigueur de la sévérité avec laquelle Darell s’adresse à lui, conscient de son état. Seulement ce-dernier, semble totalement ailleurs. Il ne lui répond pas, lui coince la bouteille sous l’bras et se dirige vers la cave sous le regard inquiet de Pun. Derrière lui, il claque la porte, observant la poignée pendant plusieurs secondes avant de se retourner et de descendre les escaliers lentement. En bas, la porte métallique est déjà découverte… en fait, il dort dans cet atelier depuis son arrivé. Il l’ouvre en apposant seulement sa main sur sa surface et la referme aussitôt une fois à l’intérieur. Se laissant glisser le long de la paroi froide de cette-dernière, ses pupilles se perdent dans l’éclats des néons éclairant la pièce. Tout ici, lui fait penser à elle. « Un super-héros hein… marmonne-t-il en secouant la tête et en se relevant, tu t'es bien foutues d'moi… » Il se dirige vers la table d’opération faisant office de poste de travail, au centre de l’atelier. De sa poche, il sort un holopad qu’il pose à côté du pied de la carcasse de droide sur laquelle il bosse depuis un moment maintenant. Une voix robotique s’élève alors : « Bonjour Darell ». Le hacker fait mine de l’ignorer, hésitant à appuyer sur l’interrupteur de l’objet. « Tu veux bien la boucler AVA… ». Sa réponse est cinglante, presque violente, une intonation que peu lui connaisse. Son index vient alors presser difficilement le bouton. L’image qui jaillit du transmetteur l’absorbe, il reste pendant plusieurs minutes totalement figé devant. Il prend une grande inspiration. Ses poings se serrent sur la table. Son visage se crispe, ses dents grincent. Une courte vidéo banale… une jeune femme contre un mur, accompagnée d’un homme, dans une petite ruelle, ils semblaient s’embrasser. Banale, elle l’aurait été si le visage de cette femme n’avait pas été celui de Gwen… Il se retourne, s’appuyant sur la table, faisant maintenant face à l’écran de son ordinateur à deux mètres à peine de lui. Des dizaines de fichiers audio y sont ouverts… des fichiers qu’il avait écoutés en boucle. Terminé. Sa retenue s’envole.  Dans un élan de colère, il fait volteface. Ses bras balayent la table violemment, faisant valdinguer l’holopad à l’autre bout de la pièce. Le droide, lui s’écroula par terre, mais il lui arracha la tête afin de la balancer sur l’écran qui s’éteint dans un dernier râle d’agonie électrique. La tempête passe. Essoufflé il saute légèrement pour s’asseoir sur la table et prendre sa tête entre ses mains. « Tout va bien Darell ? » demande Ava presque innocemment. « TA GUEULE AVA ! » hurle-t-il alors… avant que le silence ne retombe sur l’atelier.


          Il y a cru. Elle qui avait su lui faire accepter une part de son passé en quelque sorte. Aimer. Gwen avait réussi à lui faire accepter cette idée, de nouveau. Pour elle, il aurait remué ciel et terre. Il pensait sa vie changer depuis qu’ils avaient acceptés l’un l’autre de s’avouer leurs sentiments. Il a cru à cette histoire, à leur histoire. Malheureusement, il a fallu qu’il tombe sur cette vidéo traînant sur l’holonet. Une vidéo ayant fait le buzz, sur laquelle l’on voyait un étrange type, armé d’un sabre-laser rougeoyant, décapiter un homme qui agressait une jeune femme : Gwen. Sur Nar-Shaddaa. Que faisait-elle là-bas ? Une curiosité maladive, une inquiétude qui l’était tout autant. Toutes deux ont eu le dessus, le poussant à fouiner davantage, allant jusqu’à s’introduire dans les systèmes de vidéosurveillance de la ruelle pour en savoir davantage. La découverte qu’il avait fait, l’avait ravagé. Ils se connaissaient, et semblaient même proches. Pourquoi traîne-t-elle avec un type pareil ?! Puis il était allé jusqu’à trouver les pistes audio des enregistrements. Les propos qu’il avait entendus… balayèrent ses espoirs. Oui. Car malgré tout, il n’avait eu de cesse, dans son esprit, de trouver des excuses, des justifications pour la femme qu’il aime. Il avait essayé de se convaincre que tout cela n’était qu’un malentendu… mais en remontant les vidéosurveillances des rues que le « coupe » traversa, chacune de ces excuses s’envolaient. Lorsqu’il la vit pénétrer dans un vaisseau avec lui, après l’ensemble des choses qu’il avait pu observer… il perdit foi. Il s’était senti trahi, utilisé, comme il ne sait quel objet. Un sentiment de honte, de dégoût. Il se rejeta d’abord la faute, se demandant s’il avait fait quelque chose pour mériter un tel traitement. Jusqu’à conclure qu’il n’y était pour rien. Dès lors, tristesse et colère se mélangèrent en une mixture de sentiments le dépassant, car malgré cela, il ne cessait pas de l’aimer.

◊◊◊◊◊◊◊◊

Deux jours plus tard, sur Fenves
         
          La chambre qu’on lui a remise au sein de la base de la Résistance après la bataille de Theed est vide. Il n’y a que sur le lit, un grand sac ainsi qu’une sacoche en cuir. Dans se sac traîne plusieurs bouteilles… la plupart vide ou à moitié. Il a bu, une certitude. Pourtant il reste sobre, suffisamment pour rester lucide. Darell les avait préparés la veille, en vue de son départ. Il ne compte pas rester. Plus maintenant, et cela pour plusieurs raisons. Néanmoins, avant cela, il avait envoyé un message à Gwen afin qu’ils puissent se voir avant son départ. Un message sans particularité, comme ceux qu’il pouvait lui envoyer d’ordinaire… pourtant derrière cette normalité se cache en réalité une certaine amertume et animosité. Il lui a donné rendez-vous dans cette même chambre quelques heures avant qu’il ne quitte le sol de la planète. Alors il attend, assis sur le lit, observant la porte. Il veut revoir son visage, entendre sa voix, au moins une dernière fois. Il n’y a pas que ça. Il attend, totalement normal, un module dans les mains, un tournevis dans l’autre, il bricole, c'qu'il fait de mieux.
 
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Gwen Yesmeth
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And I feel life for the very first time, love in my arms and the sun in my eyes, I feel safe in the 5am light, you carry my fears as the heavens set fire.

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Oh, you're the best friend that I ever had, I've been with you such a long time, you're my sunshine and I want you to know that my feelings are true : I really love you.

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Gwen était heureuse. Pour une fois, elle pouvait l'affirmer : heureuse dans tous les domaines. Après cette longue période de vide, de deuil et d'inutilité, elle avait enfin trouvé tout ce qu'elle avait toujours cherché : le regard approbateur de son frère, une place au sein de la Résistance, des plans afin d'avancer dans la guerre, et surtout, Darell. Cela faisait quelque semaines maintenant qu'ils étaient officiellement ensemble. Ce dernier n'avait jamais caché qu'il n'adhérait pas aux idées de la Résistance, néanmoins il se trouvait encore dans les parages alors qu'il aurait pu filer depuis longtemps. Au moins, ils filaient la parfaite idylle et au moins, lui aussi semblait de nouveau sur un nuage. Loin était le temps où elle le trouvait sur Tatooine à se noyer dans des étendues d'alcool non-identifiés, probablement un subtil mélange de plusieurs boissons. Ils étaient de nouveau entiers. Gwen s'était toujours impliquée dans cette relation, le plus possible afin de profiter de chaque instant. Même si ses nouveaux entraînements en tant que Rogue lui bouffaient pas mal de temps, elle trouvait toujours un moyen de le rejoindre, que ce soit dans la chambre qui lui avait été attribuée sur Fenvers, ou à bord de son vaisseau qui se faisait un plaisir de les accueillir lorsqu'ils avaient besoin d'un peu d'intimité. En d'autres termes : rien ne pouvait aller mieux actuellement.

Bien sûr, il y avait toujours une ombre au tableau, et celle de Gwen se nommait Jude. Le pacte qu'ils avaient conclu sur Nar Shaddaa n'avait même pas encore commencé. Le Sith devait se renseigner sur la position du Régicide pour que leur accord se poursuive. Nul doute que cela n'allait pas traîner : la Résistante surveillait régulièrement ses communications afin de vérifier qu'un message de Jude n'était pas arrivé, enclenchant la deuxième étape de leur plan. Bien sûr, elle se mettait en danger sur bien des aspects : Jude était loin d'être un saint, et peut-être qu'il finirait par se lasser de l'audace qu'elle démontrait à chacune de leurs rencontres. Pire encore : peut-être qu'elle se mettrait la Résistance à dos en pactisant avec l'ennemi, dans l'espoir d'avoir une longueur d'avance dans la guerre. Tuiren aurait du mal à comprendre, peut-être même qu'il lui en voudrait quelques temps. Mais il y avait une personne qu'elle était sûre d'avoir à ses côtés quoi qu'il arrive : Darell.

D'ailleurs, c'est après quelques jours de séparation qu'elle reçoit un message de sa part. Se libérant de son casque de pilotage, elle ne put empêcher un sourire d'étirer ses lèvres, bien loin d'imaginer quoi que ce soit de mauvais. Alors, elle avait filé pour retirer sa combinaison orange, lancé une dernière pique à son nouveau partenaire, et elle avait prit immédiatement un chemin qu'elle ne connaissait que trop bien. Ses pas étaient pressés, mais elle prenait le temps de saluer chaque tête connue qu'elle croisait. Son visage n'était pas tombé dans l'oubli après qu'elle ait ramené la carte : beaucoup, comme son petit ami, voyait en elle une espèce de figure héroïque, celle qui avait ramené le morceau de carte alors qu'elle était entourée de cinq manipulateurs de la Force. Pour elle, Gwen ne voyait pas les choses ainsi : elle avait fait sa part de travail, et cela lui suffisait. A présent, il fallait passer à autre chose, commencer à bouger les pions, pour avoir un avenir meilleur.

Avenir qu'elle n'imaginait qu'aux côtés d'une seule personne.

Arrivant devant la porte, c'est avec discrétion que la brune ouvrit la porte. Comme à son habitude, son petit génie est installé sur le lit, seul meuble notable de la pièce (mais après tout, avaient-ils vraiment besoin d'autre chose quand leur temps libre se résumait à être dans les bras l'un de l'autre ou se rendre dans un bar pour évacuer la guerre de leurs pensées?) et il bricole. Elle aurait pu l'observer longtemps à faire ça. Son air concentré, ses neurones qui fonctionnent à plein régime. Gwen l'admirait pour tout ce qu'il était capable de faire avec si peu d'éléments. Il avait un talent qui ne demandait qu'à être exploité. Mais cela faisait quelques jours qu'elle ne l'avait pas vu, alors la jeune femme en profitait pour l'observer faire, un peu.

Finalement, elle s'est décidée à avancer vers lui, la porte se refermant derrière sa silhouette. Elle approchait, le visage rayonnant : qu'il était bon de le revoir. Gwen arrive face à lui et se penche pour lui faire relever les yeux de son bidouillage. « Salut, toi » lance-t-elle entre douceur et amusement. Et elle lui vole un baiser. Elle prend son temps, comme elle le fait à chaque fois. Elle prend le temps d'essayer de transmettre chaque petite parcelle de sentiment au travers de ce court échange.Pourtant, cette fois-ci quelque chose ne va pas. Elle recule alors que son nez capte une odeur qu'elle ne connaît que trop bien : celle de l'alcool. Gwen hausse un sourire, mais garde un air amusé: elle ne veut surtout pas le brusquer. « Tu t'es roulé sur le sol d'une cantina ou quoi ? » se moque-t-elle gentiment. « Tu ne m'as même pas attendue ? » le taquine-t-elle encore un peu en s'asseyant à côté de lui. La pilote n'avait pas besoin de maintenir l'espèce de complicité qui était née entre eux sur Tatooine, et même s'il était absolument libre de faire ce qu'il voulait de son temps, elle se permettait de petites piques sans réelle arrière pensée.
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Il a l'air si serein, si pensif devant ce petit objet qu'il tourne dans tous les sens pour finalement l'ouvrir en deux. Il dégage le capot, restant plusieurs minutes devant le condensé d'électronique. Il observe comment chacun des éléments présents à l'intérieur sont disposés, comment chacun d'entre eux, inutiles individuellement, parviennent à former un tout cohérent. En y pensant, il soupire... ayant exactement la même impression. Seul, il n'avait l'impression de n'être personne. Pendant longtemps il l'avait cru, jusqu'à ce qu'il la rencontre, au détour d'une cantina, presque saoul. Au premier regard elle qu'elle a posé sur lui, il y avait cette lueur dans ses yeux. Celle qui lui faisait dire qu'à ses yeux à elle, il était quelqu'un, un inconnu, mais quelqu'un. Ils ne le restèrent pas longtemps, inconnu l'un de l'autre. Des liens se sont tissés au travers de rires échangés, de verres partagés.  Si au début, il n'était qu'un cœur dépourvu de batterie, il s'était retrouvé lié à celui de Gwen par un lien invisible, mais puissant, si puissant que de nouveau il eut l'impression de vivre pleinement. Une larme de nostalgie coule le long de sa joue tandis qu'il se penche en avant pour reprendre une gorgée d'alcool dans son sac. Il l'essuie rapidement, enlevant ces lunettes un instant. Il n'aime pas ce qu'il s'apprête à faire, pas du tout même. La douleur sera présente, déchirante même, mais il lui est impossible de vivre ainsi. Alors il se ressaisit, se remet en situation, reposant ses lunettes sur son nez et réparant une bonne fois pour toute ce maudit appareil.

Quelques minutes passent, durant lesquelles il ne se détourne pas un instant de son travail. Soudain la porte s'ouvre.  Il sait qu'elle est arrivée, pourtant il ne détourne pas le regard, tellement il est absorbé. Puis, quand elle se décide à faire un pas, enfin il tourne la tête, croisant son regard. Il sourit, sincèrement. Au fond de lui, il est heureux de la voir. Gwen le salue, avec cette tendresse qu'il lui connaissait tant. Une jeune femme douce, attentionnée, comme il n'en avait jamais rencontré auparavant. Il l'aime, indéniablement. Ses yeux, les traits de son visage. Malgré cette colère qu'il contient, il a envie de bondir, de lui voler un baiser. Seulement, si lui résiste, elle, elle n'hésite pas, l'embrassant. La douceur de ses lèvres, il s'y serait presque perdu. L'espace de quelques instants, il pensait balancer l'appareil qu'il se tue à réparer depuis toute à l'heure, à la tirer vers lui sur ce lit et à continuer ce baiser. Une sensation si agréable qu'il fut à rien d'abandonner la véritable raison de ce rendez-vous. Mais il prend fin, mettant un terme à sa petite idylle lorsqu'elle capte l'odeur de l'alcool. Elle s'en amuse un instant, riant de lui, avant de venir s’installer à côté de lui. « Oui désolé, quelqu'un s’est foutu d’moi bien comme il faut… ça m’a un peu déprimé donc j’ai bu quelques verres » répond-t-il en lui souriant. Il finit par refermer le boitier, le vissant de nouveau. Une fois fait, il le retourne, pressant l’unique bouton présent dessus. Un petit voyant rouge s’allume alors. L’appareil fonctionne de nouveau. Il le pose entre ses jambes, cherchant le regard de Gwen. Le jeune homme retire ses lunettes, les glissant sur son col. L’une de ses mains vient chercher celle de la jeune femme. Un contact qu’il apprécie tant, sa peau est si douce… Pourquoi devait-il faire cela… Pourquoi les choses devaient se passer ainsi ? Plus il la regarde, plus l’envie d’oublier s’empare de lui. Depuis combien de temps durait cette mascarade ? Oui, depuis quand ? Avant même la Bataille ? Avant même qu’il ne s’avoue clairement leur sentiment ? Si oui,… comment avait-elle pu lui faire ça ?

« Alors, comment ça s’passe cette intégration chez les Rogues ? Ton frère ne t’en fais pas trop baver sur les missions ? » demande-t-il en venant caresser son bras du dos de la main. Quand allait-il exploser ? Peut-être jamais. Il se retient. Il lui laisse une chance. Une chance de lui expliquer de lui-même. « Tu sais que je t’avais dit que je comptais rester… » commence-t-il en baissant un peu la tête. « Mais j’crois que j’vais pas pouvoir au final, j’vais pas réussir à m’accoutumer au travail de la Résistance… c’est plus véritablement mon monde. » reprend-t-il alors en remontant la tête, un air amusé figé sur la figure. Il s’approche un peu d’elle, pour venir lui chuchoter « Il n’y a que toi dans le mien ». Darell le pense sincèrement. Il ne ment pas. Il tient à elle comme jamais il n’a tenu à quelqu’un. Elle le fait vibrer. Son cœur bat la chamade rien qu’à la voir, et manque de sortir de sa poitrine chaque fois qu’ils sont réunis comme ici. De son autre main, il rattrape le petit objet, le regardant avec insistance. « Mais j’reviendrai te voir, régulièrement… puis tu pourras toujours venir me voir, j’t’enverrai les coordonnées du Herald pour que tu puisses m’y retrouver. Jusqu’à ce que je retrouve un pied à terre. » continue-t-il. Sa main se crispe soudainement. Il aimerait que tout ceci soit vrai et possible. Que tout ceci puisse se réaliser. Il porte la main de son aimée à sa lèvre, apposant un petit baiser sur cette dernière. « J’tiens à toi Gwen… je t’aime… mon avenir c'est avec toi que je l'imagine, toi et personne d'autre » finit-il enfin. Ses mots… le ton employé. Ils sont différents, presque grave. Ses mots sont fragiles, comme s’il n’y croyait qu’à moitié. Finalement, il lâche cette main, glisse sur le côté, lui tournant le dos en restant assis sur le lit. Il fait tournoyer l’appareil qu’il venait de réparer entre ses doigts, l’observant longuement. « Et toi Gwen ? » conclut-il sèchement.

 
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Il a l'air... Elle ne saurait pas dire. Il a l'air fatigué. Pensif. Mais après tout, il avait passé quelques jours en dehors de la base de la Résistante, il était probablement sur un contrat. Il n'a pas abandonné son statut de Chasseur de Primes pour autant. Oui, voilà, c'est forcément ça, un contrat qui a du mal se terminer. Il n'est pas rare que les donneurs de prime ne disent pas tout dans leur ordre de mission et que l'on se retrouve avec bien des surprises. Gwen avait eu le temps d'expérimenter. Alors elle ne fait aucune remarque de plus et se contente d'acquiescer silencieusement. Puis, une fois l'objet qui captait son intention repéré, il ôte ses lunettes et s'enquit de sa situation avec les Rogues. Gwen hausse les épaules avec un petit sourire. « Du Tuiren tout craché. Beaucoup d'entraînement, de travail. Il tente de faire comme si je n'étais rien d'autre qu'une pilote lambda, mais j'ai toujours l'espoir qu'il soit un peu fier de m'avoir dans ses rangs. » De toute façon, Tuiren ne pouvait certainement pas lui montrer autre chose de plus. Il avait déjà subi tout un tas de remarques sur le recrutement de sa sœur. Certains y voyaient du piston, d'autres du favoritisme. Ce qui était certain, c'est qu'elle avait été prise pour ses capacités et non pour sa filiation. « Mais je suis contente. Mon nouveau partenaire et moi, on s'entend bien. Y'a le même feeling que pendant les épreuves de sélection. On bosse bien ensemble, alors ça se ressent sur les résultats. » La pilote n'avait aucune idée d'où sortait Leveen, et en réalité, elle n'avait pas trop envie de lui poser de questions, parce que cela semblait le mettre un peu mal à l'aise. Après tout, s'il était ici, c'est qu'il avait ses raisons. Et Gwen s'entendait bien avec lui, c'était suffisant.

Enfin, un espèce de malaise retombe sur la pièce quand Darell amorce le sujet de son départ. Évidemment qu'elle s'y attendait: il était revenu pour aider sa planète et c'était un cuisant échec. Et même s'il avait évoqué la possibilité de rester, Gwen avait toujours pour idée de le laisser faire ses choix. Et si ce choix signifiait devoir le laisser partir, elle le laisserait faire si c'est la meilleure chose pour lui. Bien sûr qu'elle en est triste. Bien sûr que cela fait mal de l'entendre le dire mot pour mot. Il s'en va. « Je comprends. Tant que je peux te voir, le plus possible. » « (...) Il n’y a que toi dans le mien » Gwen rougit, et relève les yeux vers lui. Elle aimerait lui dire que c'est réciproque mais les mots restent bloqués. « Quand pars-tu ? Que je demande une permission avant. Je veux pouvoir passer le maximum de temps avec toi avant ton départ. » Il porte la main de la jeune femme à ses lèvres et y dépose un baiser. Enfin, ses dernières paroles tombent. Il l'aime. Et il s'imagine avec elle dans le futur. Bercée par cette pensée, Gwen se laisse imaginer ce que cela pourrait donner, lorsque la guerre serait finie et se surprend à imaginer cela sans le moindre mal. Pourtant, quelque chose cloche dans le ton que prend le jeune homme, ce qui la met légèrement mal à l'aise. Sans réussir à mettre le doigt sur ce que cela pouvait bien signifier, elle relègue ça dans un coin de sa tête : elle n'a pas envie de s'imaginer ce genre de choses. Elle hoche la tête et pose sa main sur la joue de son aimé. « Moi aussi je t'aime. » C'était dit avec spontanéité et avec sincérité. C'était des mots qu'elle n'avait pas l'habitude de prononcer à la légère.

Et il lui... Tourne le dos ? Décidément. Toujours en train d'essayer de se convaincre qu'il s'agit d'une histoire par rapport à ses contrats, elle s'apprête à répondre à la question avec toute la sincérité du monde : « Évidemment que pour moi c'est la même ch... », quand le mouvement fit tinter quelque chose dans le sac de Darell, posé à côté d'eux. Comme si on trinquait. La curiosité prend le dessus... Mais pour rien au monde elle ne voudrait fouiller ses affaires. Intriguée, elle pose simplement la main dessus, et devine la forme des bouteilles à l'intérieur. « … Tu as dévalisé la cantina au passage ou quoi ? » Les yeux de la jeune femme se font rieurs. Elle essayait de prendre ça à la légère, mais depuis quelques temps, elle était certaine qu'il avait cessé de consommer tant d'alcool. Ses vêtements avaient cette espèce d'odeur un peu trop familière, et surtout, pendant le baiser, elle était certaine  d'avoir encore le goût si particulier de l'éthanol sur les lèvres, comme s'il venait d'en boire. « Cette histoire a l'air de vraiment te peser. » Simple constatation. D'une voix un peu plus douce, elle approche et se permet de faire glisser ses doigts sur l'épaule de Darell. « Tu veux en parler ? Tu sais que je me ferais un plaisir de régler son compte à celui qui te sous-estime de la sorte. » Très innocemment, elle avait laissé ces paroles lui échapper. Et en fait, l'inquiétude commençait progressivement à prendre le dessus. Après tout, elle l'avait rarement vu dans un tel état. Bon, bien sûr, elle l'avait vu dans de bien pires situations, mais cela s'était arrangé avec le temps. La brune n'avait vraiment aucune envie que son départ signifie qu'il se laisse replonger dans d'anciennes addictions qu'elle pensait écartées de son chemin. Surtout qu'elle ne serait pas là pour l'aider, cette fois.
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Il lui tourne le dos. Lui qui aime tant plonger son regard dans au creux de ses yeux. Il se rappelle la première fois qu’il l’a embrassé, sur Seltos, dans cette petite infirmerie, après un retour en grandes pompes. Audacieux, courageux, un instant magique. Quand avait-il envahi d’un tel courage, d’une telle volonté pour la dernière fois ? Bien trop longtemps. Gwen avait ravivé tellement de choses en lui. L’amour, le courage, la joie de vivre. Il l’écoute presque paisiblement, ses mains se crispant sur ses genoux. Il y a peu, la belle brune avait rejoint les Rogues, l’escadron de son frère, un escadron qu’il connaissait bien, étant chargé des X-Wing autrefois. Il sait aussi ô combien leur Leader, Tuiren, un ancien ami, est inflexible et qu’il ne ferait pas de traitement de faveur, même à sa sœur. Elle aborde le sujet de son partenaire… car les Rogues volent en duo… ils s’entendent bien… à ces mots, il se mord les lèvres, étouffant un bref « Moi aussi j’pensais qu’on s’entendait bien… » Des images ressurgissent les unes après les autres. Des fous rires, des sourires, des baisers, des étreintes et bien plus encore. Chacun des moments qu’ils avaient partagés l’assaillaient subitement, comme pour lui signifier qu’il pouvait encore faire machine arrière. Il l’aime. Il n’a de cesse de le penser. Il veut l’exprimer. Vivre cette vie avec elle, autant que le temps lui permettra. Pourtant, il ne peut le faire dans le mensonge. Une dernière fois, il lui fit une déclaration, s’ouvrant à l’avenir en sa compagnie. Il voyait loin, par-delà cette sombre époque de guerre, d’affrontements inutiles et dépourvu de sens. Il se mure pourtant dans le silence, pour le moment ne répondant à aucune de ses questions. Hésitant, il se lève, fait un pas en avant.

Elle dit l’aimer. Elle avait répondu si spontanément… pourquoi avait-il tant de mal à aller droit au but ? Sa main qui était venue se poser sur sa joue… Si délicate, douce, chaude… une sensation qu’il ne reconnaissait qu’à son contact. Déchiré, son cœur hurlait à l’aide. L’espace d’un instant, il avait même espéré que quelqu’un puisse venir les déranger, remettant « ça » à plus tard. Subitement, un tintement retentit dans la pièce. Le sac, les bouteilles viennent de s’entrechoquer. « … Tu as dévalisé la cantina au passage ou quoi ? » Il se retourne pour lui faire face, croisant son regard amusé, une nouvelle fois. Elle doit se douter de quelque chose, et il le sait. Voilà bien longtemps qu’il n’avait pas touché une goutte d’alcool. En fait depuis qu’ils s’étaient avoué l’un à l’autre leur sentiment, il ne buvait qu’une bière par-ci par-là. Il l’observe avec un regard… exprimant tant de tristesse, sur le point de craquer… « Cette histoire a l'air de vraiment te peser. » Évidemment, aurait-il aimé lui répondre. Il s’apprêtait à s’arracher le cœur pour lui en faire part. Elle s’approche de nouveau, se levant et venant poser ses doigts sur son épaule… ils glissent lentement le long de cette dernière, lorsque la main de Darell vient se poser sur ces-derniers. Il les serre brièvement, faisant glisser ses doigts entre les siens avant de… de retirer délicatement la main de son aimée. Il maintient le contact de cette seule main, l’écartant peu à peu de son épaule. Il ouvre la bouche, ses lèvres commencent à bouger… mais il s’arrête… « Non… » s’exclame-t-il alors. Sa voix est emplie de peine… elle en déborde presque. Le jeune homme baisse la tête n’osant plus affronter le regard de sa belle… ou plutôt de celle qui le fut. Il vient frotter ses yeux avec son autre main, celle tenant le mystérieux objet.

« J’pars aujourd’hui Gwen, dans trois heures… mes affaires sont déjà prêtes… » reprend-t-il la voix tremblante. Il prend une grande inspiration, les yeux rouges, humides. Il veut l’embrasser se disant que peut-être un baiser de plus le tirerait de ce cauchemar, mais cette mélasse d’amour, de colère et d’affliction l’en empêche. Au lieu de cela, il retourne doucement la main de la jeune femme, écartant ses doigts pour accéder à sa paume. Une force invisible le retient, l’empêchant de rompre ce contact… il sait qu’il risque d’être le dernier. Peut-être aurait-il mieux fait de fuir. De lui donner rendez-vous dans cette chambre alors même qu’il s’était déjà envolé, avec pour seule souvenir la raison de son départ, cette trahison qui lui broie le cœur. « Je… » Son autre main s’avance, posant délicatement l’objet dans le creux de celle de sa petite-amie. Il ne le lâche pas, cachant encore sa véritable nature. « J’suis désolé Gwen… » Pourquoi s’excuse-t-il ? Pourquoi se sent-t-il contraint de le faire ? « J’t’ai aimé… je t’aime… comme un fou, comme un dingue, mais j’peux pas. » lui avoue-t-il, une simple larme coulant le long de sa mâchoire. Et enfin, le contact se rompt. Ses deux mains se décollent, s’envolent, laissant l’objet de son chagrin dans la main de Gwen. N’osant plus croiser son regard, il passe derrière elle, attrapant sa sacoche qu’il passe à son épaule. Ses yeux se perdent sur le sac quelques secondes, avant de finalement prendre la décision de le laisser là. Volteface, il se met en route vers la porte, les mains tremblantes se posant sur la poignée. Il la tourne, l’ouvre légèrement. « Au fond de moi, j’veux te croire, lui dit-il de dos, croire en ce que tu me dis » Sa gorge se serre, ainsi que sa main sur la poignée. « Je ne sais pas… peut-être que j’mérite pas de savoir » Darell se tut un instant avant de reprendre, tournant à moitié la tête vers elle. « J’arrive même pas à t’en vouloir » Il souffle.

D’un geste, il ouvre la porte, espérant entendre une dernière fois la voix de Gwen s’élevait dans les airs, lui dire qu’elle l’aime. Pourtant, il ne s’attarde pas, il fait un pas vers l’extérieur. Là, il regarde à droite, à gauche dans le couloir. Personne, il est désert. Ses yeux viennent fixer les néons. Brutalement, les images contenues sur l'holopad défilent sous ses yeux, cette embrassade dans la ruelle, cette proximité entre elle et cet homme. Ce sourire gerbant qu'il ne cessait d'afficher. Ses mots. Cette intimité qu'ils exprimaient. La multiplicité de leur rencontres, explicite... et enfin la voir monter dans ce vaisseau en sa compagnie. « Si tu savais comme ça fait mal » Ses derniers mots. Sa main vient chercher sa paire de lunette. Celle que Lyra lui avait offerte. Celle que Gwen aimait le voir porter. Elle lui rappellerait trop de souvenirs. Avant de s’en aller dans le couloir, il les laisse tomber par terre, les verres se brisant, comme cette histoire entre elle et lui… peut-être par sa propre faute…


 
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Décidément, quelque chose n'allait pas. Ça se sentait dans l'air qu'elle respirait, elle le sentait dans le sang qui coulait dans ses veines. Quelque chose n'allait pas. Il planait comme un sentiment de malaise qu'elle n'arrivait pas à déchiffrer. Tout sonne étrangement, sorti de la bouche de Darell, comme s'il avait préparé son texte. Puis, comme s'il n'y tenait plus, enfin, il sort la vérité. Il part, mais pas dans quelques jours, non. Il fuit. Dans trois heures. Un départ précipité, secret. Gwen reste pantoise face à cette nouvelle, sentant un mélange de sentiments indescriptible prendre possession de son ventre. Elle reste pétrifiée face à lui, alors qu'il continue de déverser son flot de paroles, et elle ne l'arrête pas. De toute façon, elle n'a strictement rien à répondre. La jeune femme fait très vite la connexion entre ce qu'elle entend, et le sous-texte. Il s'en va. Et ce n 'est pas pour revenir. Ces belles paroles sur le fait de rester en contact, de se voir, c'était probablement pour se bercer d'illusions avant de la ramener à la réalité. Gwen reste sous le choc. Elle le dévisage comme si elle cherchait une faille, quelque chose qui lui ferait savoir, elle ne sait pas, n'importe quoi, qu'il ne pense pas ce qu'il dit, qu'il est manipulé. C'est ce qu'elle aurait préféré croire. C'est à peine si elle réalise qu'il lui a déposé quelque chose dans la main, ce même quelque chose qu'il se tuait à réparer depuis qu'elle était arrivée, et manifestement, son contenu était la raison même de ce départ.

Foutue idiote d'avoir voulu croire qu'il s'agissait d'un problème avec une prime. Pas un instant elle ne s'était dit qu'elle pouvait avoir quelque chose à faire avec son comportement. Parce que, pour elle, il n'y a strictement rien à se reprocher. Gwen s'était toujours montrée sincère, compréhensive, douce, laxiste même. Alors non, elle ne voyait pas quelle horrible chose elle avait pu faire pour mériter un tel traitement. Et Darell, il semblait tellement blessé, qu'il devait croire dur comme fer à cette raison mystérieuse. La brune est déconnectée. Elle perd pied, se détache de la réalité, et tout se déroule sous ses yeux comme un film dont elle ne fait pas partie. Elle ne le retient même pas quand il se lève et qu'il continue son discours. Elle reste simplement assise, et son regard de perd dans le vide. Puis, lorsqu'il quitte la pièce, elle ne trouve pas la force de bouger. En fait, elle ne trouve la force de rien : ni de pleurer, ce qui serait de circonstances, ni de s'énerver. Gwen a tout simplement l'impression que toute sa vitalité s'est envolée en l'espace de quelques instants.

Elle ne revient sur Fenves que lorsqu'elle sent l'objet que Darell lui a mit entre les mains glisser de ses doigts. La raison de son départ. La pilote retrouve peu à peu son énergie alors que ses sentiments monte en  flèche. Elle observe l'objet un moment, puis, après une inspiration, elle l'active.

Merde.

C'est donc ça.

Jude. C'est Jude. C'est cette entrevue sur Nar Shaddaa. Jude aimait faire croire qu'ils étaient proche de cette manière, mais elle était à peu près sûre d'avoir balancé au Sith qu'elle était prise de ce côté là. Puisqu'il ne pouvait s'agir que de ce genre de questionnements. Impossible qu'il ai pu comprendre qu'il s'agissait d'un Sith et qu'ils avaient conclu un pacte pour aider la Résistance.

Bordel de merde. Que faire. Lui expliquer ? Que valent des mots face à une image ? Pas grand chose, c'est sa parole contre le paraître. Et s'il ne lui avait pas assez fait confiance pour lui demander au moins des explications de lui-même, alors se justifier serait inutile. Ignorer ? Comment pourrait-elle l'ignorer et faire comme si tout ceci n'était jamais arrivé ? Elle l'aimait. Elle ne pouvait pas le laisser partir. Pas comme ça.

Attends un peu... Le journal.

Gwen se lève d'un coup, serrant dans sa main ce souvenir. Pas de souci. Elle avait encore trois heures devant elle. Il fallait bien les utiliser. Et cela faisait bien longtemps qu'elle avait préparé de quoi contrer Jude.

***

La jeune femme attendait devant le Herald. Il se pointerait bien à un moment ou un autre. Elle se tient droite, devant, les bras croisés sur sa poitrine, et devant elle se trouve une carcasse de droïde qu'on connaît bien, puisqu'il s'agit du sien. Il est manifestement désactivé, et il se résume à un ensemble de composants qui n'ont aucun sens.

Tout ceci n'a aucun sens.

Quand enfin, la frimousse de l'homme qu'elle aime arrive, elle ne dit mot. La brune se contente de le fixer quelques instants, sans décroiser les bras de sa poitrine. Puis, d'un geste sec, elle donne un coup de pied dans son droïde pour qu'il roule jusqu'aux pieds du chasseur de primes. « Chacun son tour de balancer des objets à l'autre, je suppose. » Oh que non. Elle s'est rarement entendue avec un ton si rauque, comme si elle empêchait tout sanglot de s'échapper. « Toi qui aime tant t'amuser avec ces machins, je t'invite à en extraire dans la mémoire. Ça devrait être un jeu d'enfant, n'est-ce pas ? » Pour la précision, elle ajoute « Je suis sûre que ça va t'intéresser. L'extraire devrait te prendre une petite demi-heure, et en lire l'intégralité, une vingtaine de minutes. » Sa voix est sèche et teintée d'amertume. Elle se retient comme elle peut pour ne pas exploser de rage et éclater en sanglots. Elle ne laisserait ce plaisir à personne. Pas même à Darell. « Et quand tu réaliseras que tu as fais une énorme erreur... » Gwen avait envie de balancer quelque chose comme « n'essaye même pas de revenir me voir », mais cela serait mentir, même si son égo en a prit un sacré coup. « … Tu n'es pas censé partir avant deux heures. Et moi je serais dans la chambre qu'on m'a filée. » Elle désigne son droïde du menton, évitant soigneusement le regard de Darell. « J'attendrais jusqu'à la dernière minutes. Si d'ici là, tu n'es pas revenu en ayant réalisé que tu es stupide d'avoir cru à une chose pareille, alors, ouais. On en restera là. » Pour ne pas dire « on ne se verra plus jamais ».

La jeune femme enjambe son droïde et passe à côté de l'homme qu'elle aime, puis le dépasse. Elle ralentit son pas et conclut sur un « A toi de voir si tu te sens capable de faire ça pour nous, ou si tu préfères fuir, une nouvelle fois. » avant de filer dans la chambre qui serait son sanctuaire d'angoisse pour les deux prochaines heures.
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L ’odeur de l’huile chaude, le tintement des clés sur le métal des appareils. Il est assis, là-bas, sur cette petite caisse, dans l’un des hangars, sa sacoche entre les jambes. Les yeux perdus dans le vide, il ne cesse de penser à elle… à ce qu’il vient de lui faire. Était-ce la meilleure chose à faire ? S’enfuir comme un lâche, une fois de plus. Il ne s’était même pas retourné pour observer sa réaction, non. Une fois l’objet posé dans sa main, il s’en est allé, loin, arpentant les couloirs pendant plusieurs minutes, sans jamais savoir où aller. Il regrette, tellement qu’il a rebroussé chemin, espérant qu’elle soit toujours dans sa chambre. Malheureusement pour lui, elle n’y était plus. En même temps, pourquoi serait-elle restée… Alors Darell s’est rendu dans ce hangar, observant les mécanos bosser sur les vaisseaux. Il ne relevait rien. Ses sont fixés sur eux, mais il ne les regarde pas… non… il ne fait que penser, penser à Gwen. Pourquoi n’a-t-il pas eu le courage d’affronter directement ses explications ? Avait-il peur de ses dernières, peur de l’entendre de sa bouche ? Oui. Une soudaine envie de boire. Il se lève, réfléchit un instant. Non. Il ne cédera pas à la tentation. Au lieu de cela, il se remet en route, vers le Herald, posé dans un hangar un peu plus loin.

Il avance lentement, à petit pas, presqu’en traînant des pieds. Tête baissée, il joue avec un boulon dans sa main. Il l’observe passer entre ses doigts rapidement… quand soudain, il voit se dessiner une main venant se poser dans la sienne. Il relève lentement la tête, voit se dessiner une silhouette qu’il ne connaît que trop bien. Gwen. Brusquement, elle disparaît, son boulon tombe par terre. Darell reste figé un instant avant de finalement comprendre. Du remord. Il s’empresse de récupérer son boulon, le cœur serré et décide d’accélérer le pas. Quelques minutes plus tard, il pénètre enfin dans l’enceinte du petit spatioport où l’attend son vaisseau, mais pas que. Non. Devant la passerelle de ce-dernier, elle se tient là, droit, les bras croisés. « Qu’est-ce… » marmonne-t-il en la voyant. La question ne se posait pas. Il en connaissait déjà la réponse. Elle l’attendait. Il n’ose plonger son regard dans le sien. Au lieu de cela, il avance lentement lorsque soudain, une carcasse d’acier roule et termine à ses pieds. Un droïde ? « Chacun son tour de balancer des objets à l'autre, je suppose. » A ses mots, il comprend la colère de la jeune femme. Il ne répond pas, se contentant de détourner la tête, comme un gamin le ferait. Sa voix lui glaçait presque le sang… Jamais il ne l’avait entendu s’exprimer ainsi. Rauque, résonnante. « Toi qui aime tant t'amuser avec ces machins, je t'invite à en extraire dans la mémoire. Ça devrait être un jeu d'enfant, n'est-ce pas ? » Alors c’était donc pour cela… il ne lui fallut pas très longtemps pour comprendre, qu’elle jouait son jeu… chacun des mots qu’elle ajoute font l’effet d’un poids supplémentaire s’accrochant à son cœur, le tirant vers le bas, vers le sol. D’un simple geste de la tête, elle désigne son droïde, expliquant que les réponses qu’il attendaient se trouve à l’intérieur… Elle passe alors à côté de lui. Aucun des deux ne cherchent à croiser le regard de l’autre et Darell se mure dans son silence. Un profond sentiment de honte. Comment avait-il pu faire un truc aussi ridicule alors qu’ils auraient pu s’expliquer comme des adultes. Adultes. Le jeune homme est bien loin de l’être visiblement.

Néanmoins, les derniers mots de la jeune femme lui firent l’effet d’un ouragan. Stupide d’avoir cru une chose pareille ? Soudain, il relève la tête, se retourne l’observant s’éloigner. « A toi de voir si tu te sens capable de faire ça pour nous, ou si tu préfères fuir, une nouvelle fois. » Une claque. Un frisson le parcours. Fuir, une nouvelle fois. Ses yeux ne lâchent pas le dos de la jeune femme qui s’en va au loin. Presque inconsciemment, son bras se tend vers. « Gwen… » prononce-t-il avec hésitation. Une erreur ? Il y avait pensé… il n’avait pas osé l’affronter. L’idée de s’être trompée, l’hypothèse qu’il préférait et pourtant il l’avait relégué au second plan, prenant ses conclusions comme acquises alors que la réalité pouvait être bien différente. Darell se retourne, regardant le droïde à ses pieds… désactivé. Il l’attrape et le traîne à l’intérieur du Hérald, jusqu’à l’atelier. Il porte, le dépose sur son plan de travail, approche un tabouret et s’assoit devant, observant la carcasse métallique pendant plusieurs minutes. Pendant des dizaines de minutes même. Il n’ose pas y toucher. La voix de celle qu’il aime ne cesse de résonner dans son esprit. « Stupide d’avoir cru à une chose pareille »« On en restera là ». En y repensant, il attrape le premier objet lui passant sous la main – son cutter à fusion – et le balance à l’autre bout de la pièce. « Putain… mais j’ressemble à quoi… j’peux pas en rester là…» grommelle-t-il alors en attrapant son outillage. Il attrape les connectiques de son ordinateur de poche pour les brancher à la base de donnée du droïde. En quelques secondes, il parvient jusqu’aux fichiers de stockages, dans lesquelles il trouvent plusieurs fichiers. Un petit instant d’hésitation, encore une fois. Il entendait encore la voix de Gwen prononçait ces mots qui écorchaient son cœur « en rester là ». Il lance l’extraction. Une vingtaine de minutes de patiente. Vingt minutes pendant lesquelles il tourne en rond dans l’atelier, shootant dans tout c’qu’il peut trouver par terre. Il regrette profondément ses actes… des caprices d’enfants… comme autrefois. Il n’avait pas changé, pas d’un pouce. Il était toujours ce gamin, incapable d’assumer ses actes, incapable d’affronter la vérité, aussi douloureuse soit-elle. Enfin, un petit bruit retentit, il se jette devant ses écrans et lance le visionnage… un journal… Les images défilent, les révélations aussi. Le visage de Darell se décompose, alternant entre un profond regret et une profonde colère contre lui-même.

Une petite heure plus tard, après un duel acharné entre l’envie de fuir, de quitter Fenves et d’abandonner tant il avait été con, d’un côté… et celle de sortir, de courir la rejoindre, de s’excuser, de lui prier de le pardonner, sa décision fut prise. La passerelle du Herald s’ouvrit de nouveau, dans un fracas presqu’assourdissant. Darell s’échappa alors de l’immense oiseau de métal, en courant, bousculant ceux qui étaient sur son chemin. « Excusez-moi » leur criait-il alors qu’il était déjà bien loin. Il cherche la fameuse chambre, celle où son amour s’est sûrement réfugié. Celle où il essayerait de réparer son erreur… depuis le début, il s’était fourvoyé. Les caméras de Nar Shaddaa ne suffisaient pas à comprendre l’enjeu des rencontres avec ce type. Ces seules images l’avaient mené sur une fausse route, une fausse déduction. Tout ceci pour rien. Jamais elle ne l’avait dupé. Jamais elle ne l’avait pris pour un con… jamais elle ne s’était moqué de lui un seul instant. Non. Au contraire même. Elle mettait sa vie en danger. « Quel gros con… » se dit-il à lui-même, à voix haute. Pourquoi ne lui avait-elle jamais parlé de tout cela ? Pourquoi ? Cela aurait évité bien des problèmes, mais pouvait-il seulement lui en vouloir ? Ses raisons devaient être valables. Même s’il ne supportait pas de savoir qu’elle se mettait dans une situation indélicate… Peut-être aurait-il pu l'aider ? Vraiment ? N'aurait-il pas plutôt essayer de l'en dissuader ? Peut-être. Il s’en voulait bien plus pour ce qu’il venait de lui faire subir. Sèchement, il l’avait accusé indirectement. Il l’avait abandonné sur le pas de la porte, à contrecœur, mais il l’avait fait. Pourtant il l’aime. Plus que tout il l’aime. Pour elle, il ferait n’importe quoi… n’importe quoi. Il tient à elle, comme il n’a jamais tenu à quelqu’un. Depuis qu’il l’a aimé pour la première fois, elle est devenue une évidence dans sa vie. Pas un jour ne passait sans qu’il n’ait une pensée pour elle. Pas un jour sans qu’il ne se rappelle de sa voix, de son sourire. Pourquoi avait-il fallu qu’il souille ainsi tout cela ?

Il lui fallut une bonne trentaine de minutes pour rejoindre sa chambre. Il traverse le couloir, ralentissant au fur-et-à mesure qu’il s’approche de la porte fermée, jusqu’à s’arrêter complètement quelques mètres devant. Son cœur se serre, ses poings aussi. Essoufflé, il regarde la porte avec insistance. « J’peux pas fuir, j’peux partir comme ça, pas après ça » dit-il à voix haute. D’un pas hésitant, il avance vers la porte, s’arrêtant juste devant, le nez à quelques centimètres de cette dernière. Il n’ose ouvrir, il n’ose parler. Le jeune homme respire fort, encore fatigué de son effort. Son poing vient s’abattre doucement une unique fois sur la porte pour annoncer sa présence. « Gwen » Sa voix est tremblante, débordante de remords. « Je » Il ne trouve pas les mots. Il reste muet, se mordant les lèvres. Sa tête vient se poser contre la porte, des larmes commence à naître dans le creux de ses yeux. « J’suis désolé Gwen j’ai agis comme un enfant comme un gosse, j’aurai dû t’en parler plutôt que de te laisser là-bas… j’aurai du te demander, simplement. Je sais pas comment j'ai pu penser une chose pareille. Il marque une courte pause, ravalant difficilement sa salive tant il est tendu et stressé. J’m’excuse. J’ai été con… comme d’habitude. » Son front frotte contre la paroi, tandis que ses yeux ne sont qu’à quelques millimètres du métal froid de la porte. Ils se perdent dans les défauts de cette dernière, dans les petites striures. Il les ferme finalement. « Je n’y ai jamais cru, crois-moi, au fond de moi, j’voulais pas y croire. Pourtant j’ai eu peur… peur de te perdre » L’entendait-elle ? Peut-être pas. Peut-être était-il déjà arrivé en retard, peut-être parlait-il à une chambre vide. Tant pis pour lui… il aura loupé le coche, mais il ne s’arrête pas pour autant. « J’te d’mande pas d’me pardonner. J’peux pas te le demander. J’ai merdé Gwen. J’regrette tellement » Darell s’éloigne un peu, remettant de la distance entre lui et la chambre. « Je… Désolé… » Il ne savait quoi demander. Si. Il le savait. Il aurait voulu lui demander d’ouvrir, de le laisser entrer. Il lui aurait demandé d’oublier tout cela, faire comme si rien ne s’était jamais passé. Fuir avec lui. Sauf qu’elle n’était pas comme lui. Elle avait le courage d’affronter les épreuves, de les surmonter, d’oser. Pas lui. Pendant un temps, il l’eut… mais il y a bien longtemps qu’il l’a perdu. Alors il tourne les talons, s’éloignant un peu. « Adie… » Il ne termine pas sa phrase, ses poings se crispent. Une larme coule le long de sa joue. Il explose. Il fait volte-face. Terminé le mensonge.

Il se jette presque sur la porte, sa tête s’abattant contre cette dernière. Non pas par violence, mais comme pour se punir, se repentir. Douleur, mais pas suffisamment pour l’arrêter. Sa voix sanglotante, sincère s’élève alors dans le couloir. « NON ! J’te l’demande Gwen ! J’te d’mande de me pardonner, j’t’en prie ! J’veux pas qu’on en reste là. J’peux pas l’admettre, j’pourrai pas continuer comme ça. T’as raison, j’suis un gros con. J’y ai cru alors même que je savais que tu n’étais pas comme ça. J’m’en veux pour tout ça. Je t’aime Gwen ! Toute à l’heure, j’étais sincère. Plusieurs fois, j’ai voulu faire machine arrière… mais cette fichue manie d’vouloir fuir les soucis, les conflits. Comme d’habitude j’ai choisi la facilité. Mais j’veux plus d’cette facilité, non, c’est toi que je choisis Gwen. Parce que je t’aime… parce que c’est avec toi que j’veux vivre, que j’veux partager des rires, des pleurs, des aventures. J’veux pas d’un avenir sans toi Gwen. J’m’y refuse. J’ai déjà trop de souvenirs avec toi, inoubliables. Ton sourire, ton rire. Ces petits pas de danses qu’on a échangé sur Tatooine. Notre première rencontre. Notre premier baiser. » Il sourit tandis qu’une nouvelle larme brille sur sa mâchoire. Il repense à chacun des instants qu’il évoque. Il ne veut pas les reléguer au passé. Non. « Gwen, t’es mon présent et j’veux qu’tu sois mon futur… pas mon passé » Cette dernière déclaration terminée, il se tut, laissant retomber le silence dans le couloir tandis qu’il restait bloqué là, la tête contre la porte et légèrement endolorie.

 
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Et le temps se faisait, long, interminable. Il s’étirait comme s’il prenait un malin plaisir à faire s’écouler les secondes tout doucement. Gwen est retournée à l’endroit qu’elle avait indiqué : son cul est vissé sur le lit de fortune qui lui a été attribué. Les jambes croisées, le regard perdu dans la pièce qui ne reflète pas grand-chose de sa personnalité. Dans un coin, son uniforme de pilote à la couleur criarde l’évite, depuis qu’elle s’est changée ; le reste n’a que peu d’importance, n’a que peu d’intérêt. Et elle attend, tout simplement. Peu importe le temps qu’il prendrait, elle attendrait, en se remuant les méninges, en revoyant la scène. Mais quelle scène ? Cette vague rupture amoureuse, des réminiscences de leur rencontre sur Tatooine, ou cette entrevue sur Nar Shaddaa avec Jude. Tout ceci se mélange sans enchaînement logique, logique qu’elle avait égarée sur la route de sa chambre après avoir déposé le droïde à Darell, comme si elle lui avait jeté son cœur aux pieds. Sans même arriver à croiser son regard : c’est dire. Toute personne connaissant un minimum le caractère de la jeune femme pouvait attester de son sang-froid légendaire quand il s’agissait de faire face à quelqu’un. Même Jude qui effrayait les foules avait perdu ce privilège au moment même où elle avait compris qu’elle lui était indispensable, d’une façon ou d’une autre. Mais un mec qui venait de la plaquer ? Impossible. Cohérence, tout ça…

Et si son plan ne fonctionnait pas ? Si en plus de l’avoir larguée, elle lui avait filé ces informations et se barrait ? Bien sûr, cela voudrait dire qu’elle l’avait fortement surestimé, à partir du moment où elle lui avait confié tout ce pan secret de sa vie. En ayant placé sa confiance en lui, elle lui avait ainsi délivré le seul secret qui pouvait mettre en péril sa vie. Mais après tout, il l’avait déjà déçue une fois en filant à l’anglaise sans demander d’explications. Alors pourquoi pas ? Plus le temps passait, plus la tristesse et l’incompréhension formait ce qui ressemblait à de la colère et de l’indignation. Evidemment qu’elle aurait pu lui en parler. En fait, peut-être aurait-elle du, mais quelque part, elle était une femme de parole, et il était hors de question de faire une chose pareille si cela lui faisait courir le moindre danger. On ne sait jamais à quoi s’attendre avec un type comme Jude : un instant, il vous fait du thé, et l’autre, il se sert de vos yeux comme apéritif avec son whisky. Jamais très agréable.

Gwen faisait les cent pas dans la prison qu’elle s’était elle-même infligée. Elle n’osait même pas jeter un coup d’œil au temps qu’il s’était écoulé depuis qu’elle avait cloué Darell devant le Hérald. Il ne fallait surtout pas qu’elle se fasse le moindre espoir : comme un pansement, on se l’arrache. Et tout à coup, boum. Un bruit se fracasse contre la porte, et la pilote sursaute, sans pour autant bouger de son abri. Elle reste les mains crispées sur les genoux. La voix qui s’élève confirme à la jeune femme que son plan est un franc succès : car c’est celle de Darell, et Gwen était prête à parier qu’il s’en voulait, vu le ton qu’il employait. Tremblant. Et pourtant, malgré le flot de paroles et d’excuses qu’il s’évertue à déverser, la brune ne bouge pas. Habituellement, elle aurait sauté de son perchoir et elle serait allée ouvrir la porte sans réfléchir. Pas cette fois.

Elle ne bouge pas. Pire encore. Elle ne veut pas bouger.

Comment une telle chose était-elle possible ? C’est pas elle qui se vrillait les entrailles à se demander s’il allait revenir ? Et maintenant qu’il était là, elle n’avait aucune envie de le voir ? C’est quoi ton problème, Yesmeth ? Il a blessé ton petit égo et maintenant, t’as envie de lui faire payer ? Impossible de mettre le doigt dessus. Elle entend, mais elle n’écoute pas. Gwen reste impassible, à fixer la porte, à l’entendre s’éloigner, puis revenir pour continuer son discours et ses déclarations. Lui non plus n’est pas cohérent. Pourquoi l’abandonner s’il avait peur de la perdre ? Pourquoi lui dire des choses comme « je veux faire mon avenir avec toi » pour finalement expliquer à demi-mot que ce n’était pas possible et que c’était terminé ? Boum, fait de nouveau la porte. Aucune idée de ce que c’est, mais ce n’est pas le bruit d’un poing…  « Gwen, t’es mon présent et j’veux qu’tu sois mon futur… pas mon passé » Plongée dans une profonde réflexion, la brune se contente de laisser retomber le silence… En proie au choix qu’elle devait faire. Devait-elle ouvrir la porte et le laisser entrer, oublier cette histoire et repartir du bon pied ? Cela ne l’empêchera pas de mettre les voiles après. Quelle bonne idée de partir ainsi. Devait-elle écouter cette partie d’elle-même, égoïste, qui se sent trahie d’avoir eu sa confiance ainsi mise en doute, par la personne avec qui elle avait toujours été honnête à l’extrême ? Devait-elle vraiment faire une chose pareille ? Gwen finit enfin par se lever et approcher de la porte. Sans l’ouvrir, elle dépose une main sur le métal froid, tout en sachant que ce simple rempart les sépare. Pourquoi la décision était-elle si dure à prendre, tout à coup ?

Gwen n’ouvrirait pas la porte. Mais cela ne l’empêchera pas de parler. Après de longs instants de silence, voilà qu’elle se décide enfin : « Tu aurais dû me faire confiance. » Sa voix est profonde, mais aussi lointaine. Elle débite le fond de sa pensée, et s’adresse plus à l’idée qu’elle se fait de Darell plutôt qu’à sa personne, physique, derrière la porte. « Comment tu te sens, là ? Déçu ? Idiot ? Rassure toi : tu n’es pas le seul à ressentir des choses ici. » Gwen n’est pas du genre à cacher ses sentiments. Et si elle devait ouvrir la porte, elle devait avoir tout dit, ici et maintenant, avant de se laisser attendrir par ce visage qu’elle aime tant. « Que s’est-il passé dans ta tête exactement ? Je t’ai couru après sur Tatooine, je t’ai soutenu, je t’ai toujours dit toute la vérité. Je me suis employée à être la personne sur laquelle tu pouvais te reposer, quoi qu’il arrive. » La pilote insiste sur ces mots, peut-être pour le culpabiliser, bien qu’il culpabilisait déjà. Mais à quoi bon garder la rancune pour soi ? « Et toi, il t’a fallu quelques minutes d’images, des enregistrements vocaux à peine audibles, et une imagination débordante pour ne serait-ce que penser que j’avais pu me jouer de toi ? » Elle secoue la tête, désapprobatrice, même s’il ne peut pas en être témoin. « Et en plus de ça, tu oses me faire de longues déclarations avant de fuir sans même me demander de m’expliquer. » Ça lui a fait tellement mal. Elle a bien l’intention de le lui faire comprendre. Finalement, elle s’éloigne d’un pas de la porte. « Alors, le journal t’a plu ? C’était intéressant ? Ça valait la peine de te remettre à boire ? Tu n'as pas intérêt à me mentir sur ce point là. Parce que j'ai tenté de t'aider du mieux possible à t'en sortir, et je suis prête à parier que tu as passé ces deux derniers jours à essayer de fusionner avec des cadavres de bouteilles. Moi qui croyais que t'étais sur un contrat. Faut croire que je t'ai cherché des excuses, aussi. »

Elle n’ouvre pas la porte. Pire encore. Elle ne veut pas l’ouvrir.

« Peut-être que tu avais raison » lâche-t-elle dans un souffle. « Peut-être que j’aurais dû te laisser partir. Peut-être que j’avais raison, sur Seltos, et que tu n’étais pas prêt à avoir une nouvelle relation. Peut-être que tu es fait pour autre chose. Peut-être que je serais pas à la hauteur. Peut-être que c’était pas censé marcher. Je ne sais pas. »
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All these lines on my face getting clearer. The past is gone. It went by, like dusk to dawn.



Une simple porte. C'était tout ce qui le séparait de Gwen. La tête posée sur sa surface froide, il attend, regardant le sol sous ses pieds. Le temps semble s'écouler si lentement, une horrible sensation l'assaillant chaque seconde. Un silence qu'il ne saurait supporter trop longtemps. Le petit génie a fait une erreur. Il a douté... d'elle. Pourtant, envers et contre tous, il s'est acharné à lui trouver des excuses, à se convaincre que tout cela n'était qu'une erreur. Pas assez apparemment. Sa crainte de la perdre avait pris le dessus, le poussant à cette "scène" indescriptible tant elle n'était que mascarade. Comment a-t-il pu croire une chose pareille ? Il sait avoir heurté la jeune femme, il sait le mal qu'il lui a causé en l'accusant à tort d'une telle supercherie, mais il ose lui demander de le pardonner. Il le veut, plus que tout au monde. Le point final de leur histoire n'était pas là, il en est persuadé. Darell souhaite en écrire encore de nombreuses pages, avec elle.

Soudain, enfin, la voix de son aimée s'envole. Son cœur se desserre légèrement. Aurait-il du lui faire confiance ? Oui, la question ne se pose même pas. Elle qui a toujours été là pour lui lorsqu'il en avait besoin... Se sentait-il idiot ? Plus que jamais... Puis subitement, elle déverse un flot de mots. Des paroles transcendant son esprit, l'écroulant. Lentement, il glisse le long de la paroi, qui maintenant lui paraît gelé, jusqu'à se retrouver genoux contre le sol. Il maintient la poignée de la porte, comme s'il ne voulait pas la lâcher. Chacune de ses phrases le déchire. Il ne peut se le reprocher qu'à lui-même. Un génie, mais un gamin. Jamais il n'a su se comporter en adulte responsable. D'abord, il avait fui sa propre mère... puis la Résistance... et celle qu'il aime, presque. Un lâche. Toute sa vie, il l'a été. Il l'est encore. Pourquoi choisit-il toujours l'option qui lui semble la plus facile ? Pourquoi ne veut-il jamais affronter la vérité ? Toujours par peur, comme un enfant effrayé par le noir qui ne souhaite jamais éteindre la lumière.

Aucun mot ne parvient à sortir de sa bouche, pas même un son. Que peut-il dire de plus ? Tout ce qu'elle dit, absolument tout est vrai. Il ne peut rien réfuter et il ne le veut pas. Darell n'espère qu'une chose : que cette foutue porte s'ouvre, qu'il puisse au moins voir son visage. Égoïste. « Peut-être que tu avais raison » Il relève subitement la tête, à la recherche de ce qu'elle évoque. « Peut-être que j’aurais dû te laisser partir. Peut-être que j’avais raison, sur Seltos, et que tu n’étais pas prêt à avoir une nouvelle relation. Peut-être que tu es fait pour autre chose. Peut-être que je serais pas à la hauteur. Peut-être que c’était pas censé marcher. Je ne sais pas. » Darell se relève brusquement. « C'est faux ! » s'écrie-t-il alors. Sa voix résonne dans le couloir vide tandis que son regard se perd sur la porte. Il ressasse le passé. Sa rencontre avec elle. Leurs moments partagés. Son rire, sa simple voix, son souffle contre sa joue. « Je... » emplie de nostalgie, sa voix tremblote. Des souvenirs l'attendrissent, de simples souvenirs. Les moments où il se réveillait la nuit, à ses côtés, enveloppée dans les mêmes draps. Elle paraissait si sereine... il passait parfois des minutes entières à l'observer sans bouger. Le simple "bonjour" du matin, accompagnant de la douceur de ses lèvres. Des dizaines d'autres souvenirs lui parviennent aussitôt, si bien qu'il n'arrive plus à contenir ses émotions. De toute façon, il n'avait jamais réussi.

« Oui, j'suis un idiot. Idiot d'avoir cru que tu m'avais trahie. Idiot de t'avoir laissé là-bas, en plan. Un idiot fini... je l'ai toujours été, même avant cela... Tu as toujours été là pour moi. Tu m'as fait redécouvrir ce que c'est qu'aimer quelqu'un. Et moi j'te remercie avec ça » Il fait un pas en arrière, s'écartant un peu de la porte. « Tu… je… veux pas que ça se termine là Gwen. Chaque fois que je flanche, c’est en pensant à toi que je parviens à rester debout. » Il se tait, continuant de reculer jusqu’à ce que son dos touche le mur de l’autre côté du couloir. Ses yeux ne quittent toujours pas la porte, espérant voir ne serait-ce qu’un mouvement de cette dernière. Il se laisse glisser le long de cette dernière, s'asseyant par terre. Darell prit une grande inspiration. « Je vais pas m’enfuir. Pas cette fois. Je vais attendre là, sur le pas de ta porte. Attendre ta réponse… c’est égoïste de ma part de vouloir que tu me pardonnes… mais je t’aime Gwen. Si tu veux que ça s’arrête maintenant… » Cette simple hypothèse lui coupa le souffle. « Si tu veux que ça s’arrête, alors je m’en irai, mais laisse laisse-moi te voir me le dire… Laisse-moi te voir une dernière fois, j’attendrai le temps qu’il faut. ». Fin. Il baisse la tête, observant le sol entre ses jambes, quelques larmes perlant de ses yeux. Il n’avait qu’une envie, s’éclater les poings sur les dalles en dessous de lui, afin de se souvenir de sa stupidité. Il ne veut pas la perdre. Pas elle. Pas Gwen.  

Alors il attend là, sur le sol froid de ce couloir abandonné. Il repense à ces images. Il avait préféré se fier à elles, plutôt qu'à celle qu'il aime. Il regrette. Mais qu'est-ce que le regret face à la douleur qu'elle devait ressentir à présent. « J'm'excuserai jamais assez pour ce que je t'ai fait Gwen. Jamais... j'suis désolé » Au même moment, il releva la tête, la laissant partir en arrière afin de le dos de cette-dernière tape violemment dans le mur. Le bruit du choc résonna, autant dans le couloir que dans sa tête elle-même. « Tu ne méritais pas ça. J'suis trop con. Tellement con » finit-il par répéter plusieurs fois, de moins en moins fort et en tapotant son crâne contre le mur, jusqu'à faire retomber le silence.
 
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Long night with your hands up in my hair, echoes of your footsteps on the stairs, stay here, honey, I don't want to share cause I like you. Is it cool that I said all that? Is it chill that you're in my head? 'Cause I know that it's delicate.

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Oh, you're the best friend that I ever had, I've been with you such a long time, you're my sunshine and I want you to know that my feelings are true : I really love you.

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Gwen restait plantée devant la porte, sans savoir si elle avait réellement le courage de le laisser entrer ou non. Si elle écoutait son égo, elle ne l'aurait jamais ouverte. Blessée, elle l'était bien trop. Amoureuse, elle l'était bien trop, aussi. Avaient-ils réellement besoin de faire toute cette histoire pour un quiproquo ? Jude valait-il la peine qu'ils restent ainsi en froid, aussi longtemps ? Ce n'était pas tant cela, en vérité. Darell était encore très fragile, et se sentait très vite trahi. La moindre excuse était un motif de fuite. C'était quelque chose qu'elle avait du mal à concevoir : tous les hommes qu'elle avait fréquenté jusqu'ici n'avait pas vraiment ce mode d'action. Pour simple exemple, on pouvait mentionner Viktor. Il avait un caractère assez doux mais ce n'était pas quelqu'un qui reculait devant la moindre difficulté, au contraire. C'est d'ailleurs ce qui l'avait conduit à sa perte, lors de la bataille de Theed. Mais il y avait également une différence fondamentale entre l'ancien capitaine de l'Omega et l'ingénieur : Gwen n'avait jamais été amoureuse de Viktor.

Avaient-ils vraiment le temps de se disputer pour des choses si frivoles ? Avaient-ils le droit de se préoccuper de choses si superficielles, alors que la galaxie était en guerre, et qu'à n'importe quel moment, leur vie pouvait s'arrêter ? Ce genre de questionnement, de disputes pouvait avoir lieu à des moments moins graves. Pour des gens en temps de paix, qui n'ont pas d'autre préoccupation que de faire tourner le foyer. C'était loin d'être le cas. Et plus Gwen entendait Darell d’auto-flageller, dans le couloir, sans personne pour l'observer, elle se faisait cette réflexion pleine de bon sens : à quoi bon ? Il leur restait peut-être peu de temps à vivre. Dans leur dernier souffle, y aurait-il eu le moindre regret ?

Et tous les deux, ils avaient déjà tant perdu. Darell avait perdu sa fiancé, avant de se perdre lui-même et peu de temps après, il avait perdu sa planète d'origine. Sans compter les nombreuses personnes qui avaient du suivre dans le processus. Gwen n'avait pas été épargnée par le sort : il semblerait que tout son entourage aie une fâcheuse tendance à préférer une entrevue avec la faucheuse. La totalité de l'Oméga, de nombreux amis s'étaient vus emportés avant d'avoir pu accomplir leur devoir. Étaient-ils prêts à perdre leur nouvel espoir ? D'après la voix brisée de Darell et ses supplications sans fin, ce n'était pas son cas. Et pour elle ? La jeune femme avait beau s'en tenir à son caractère, ni lui ni elle né méritait fondamentalement ce qu'il venait de se passer.

Peut-être qu'avec les derniers événements, ils en étaient venus à tout dramatiser. Peut-être qu'avec toute les horreurs qu'ils avaient subies, le moindre problème prenait des proportions trop marquées. Et lui, il attendrait. Il venait de le promettre : il attendrait jusqu'à ce que la porte s'ouvre, car il ne supporterait pas de partir maintenant, pas après ça. Le silence retombait. Le choix n'était plus que sien.

Et soudain, elle ouvre la porte.

La scène qu'elle découvre lui brise le cœur, autant qu'elle ne l'étonne pas. Leurs regards se croisent, mais elle ne dit rien pour le moment. Le visage de la pilote est fermé, comme si elle ne voulait pas lui laisser le moindre espoir sur ses intentions. Elle observait ses traits, marqués par la tristesse et l'angoisse, strié de larmes qu'il n'avait pas réussi à contenir. Gwen lui tend la main, et le redresse sans attendre. Et, sans attendre un instant de plus, elle l'entraîne à l'intérieur. Aussitôt, la porte se referme derrière eux, et la brune profite de cette nouvelle surface pour l'y entraîner, de façon à ce que son dos rencontre la paroi métallique. Les voilà en face à face, et le peu de centimètres entre eux évoque clairement la nature de leur relation. « Voilà ce qui ne se serait jamais produit avec ce type. » Profitant de l'effet de surprise, elle se hisse sur la pointe des pieds, et elle parvient à atteindre de par ce geste, les lèvres de Darell. Un baiser volé, bien sûr. Avait-elle besoin d'ajouter quoi que ce soit ? Avait-elle réellement besoin de formuler clairement ses pensées ? En mettant fin au baiser qu'elle lui avait imposé, Gwen eut un mouvement de recul. « S'il y a une chose que tu dois retenir de cette discussion, Darell Thrawkos, c'est qu'on ne se débarrasse pas de moi aussi facilement. » La brune lève une main, qui contient le fameux dispositif à l'origine de cette querelle, et elle le serre dans son poing jusqu'à ce que l'objet qu'il s'était tué à réparer, se brise dans la flouée. « Ça n'en vaut pas la peine. Toi, tu en vaux la peine. » finit-elle par déclarer en laissant tomber les éclats de l'objet à leurs pieds.
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