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SUJET COMMUN [PREMIER ORDRE]

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Sihaya était en retrait, comme toujours. Son rôle n’avait jamais été de prendre la parole, ne le serait jamais. Elle ne le regrettait pas, préférant largement s’en tenir à ce qu’elle savait faire. Dans l’ombre des chevaliers, elle regarda avec effroi Wes demander à représenter l’opposition. Un chiisme dans les rangs des Ren allait réveiller les passions, c’était certain. Et fragiliser la situation déjà précoce. Elle ne fut pas surprise d’entendre Devon être du même avis qu’elle. Les paroles de la chiss par contre, lui firent froid dans le dos. Que le Premier Ordre s’effondre lui semblait inconcevable. Qu’on doute de Snoke tout autant. Ses sourcils se froncèrent et elle chercha sans y penser la silhouette imposante de Gal’aad. Sa proximité calmait les élans de panique qui la gagnait. Peut être aurait-il le même effet sur les présents.

Au fur et à mesure des discussions, le coeur de Sihaya s’allégeait. Plusieurs restaient fidèles au Suprême Leader et n’hésitaient pas à le crier haut et fort. Même son Éminence de Cor’Val se rangeait du côté de Snoke, bien qu'elle n’appréciait pas totalement ses propos beaucoup trop accusateurs. Gamora ne semblait pas avoir apprécier non plus et elle défendit son commando avec passion.

Devait-elle parler à son tour? Qui l’écouterais de toute façon. Elle n’était ni soldat ni politicienne. Pearl aussi se gardait d’intervenir, encore plus en retrait qu’elle. Elle se tourna vers lui, chuchota sans forcément chercher à ne pas être entendue.

“Le Leader Suprême nous offre ordre, victoire et protection. Se rebeller contre lui maintenant est ingrat.”

Elle aurait voulu comprendre les autres points de vue, mais le Premier Ordre, sous le contrôle de Snoke, l’avait nourrie, lui avait donné un but. Mieux encore, il l’avait protégée de son résistant de père. Il avait pour cela sa fidélité aveugle.
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Gamora tenta de modérer le débat, craignant à raison les conséquences, malheureusement il était trop tard depuis longtemps, les choses devaient sortir. Ils ne pouvaient plus faire machine arrière de toute façon. Thrace savait que Gal’aad ne serait pas de son avis. La possibilité d’une séparation des forces du Premier Ordre avait pour conséquence de séparer leur petite famille, c’était sans doute ce qui lui brisait le plus le cœur. Il était parfait dans son rôle de chef, Thrace ne pouvait s'empêcher de l’admirer, lui et sa prestance, il représentait si bien ce que devait inspirer les Chevaliers de Ren. Elle aurait voulu approuver ses paroles mais elle ne le pouvait : ils ne pouvaient pas juste dédouaner Snoke de ses actes en affirmant que c’était l’entière responsabilité de Hux, Hux avait voulu cette arme mais elle n’avait pu se faire et être utilisée sans l’aval de leur chef. Et si Snoke pouvait se laisser influencer par un jeune général fanatique pour un acte aussi grave, alors Snoke n’avait rien à faire à la tête de la puissance que représentait le Premier Ordre.

Gal’aad était doux envers elle, même quand ils s’opposaient, cela n’empêcha pas Thrace de se raidir un peu quand il approcha sa main de sa joue : un contact qu’elle aurait toléré et même apprécié en privé, mais ils étaient en public et elle avait un point de vue à défendre, des enjeux qui ne pouvaient être balayés d’une geste fraternel. Quand Gal’aad comprendrait-il que les intérêts de Thrace était la bonne utilisation de leurs forces et non pas un stupide projet politique ? Empire, Premier Ordre, République, ce n’étaient que des noms et leur chute avait trop souvent une valeur commune : un pouvoir absolu placé dans les mains d’une seule personne. Personne n’était en mesure de diriger à lui seul une telle puissance. Snoke causerait la chute du Premier Ordre, comme Palpatine celle de l’Empire et la République avant ça.

Quarish intervint à son tour en confirmant ses propos sur la chute de l’Empire, sa réputation de vétéran lui apportait l’expérience en plus : lui avait vu les mécanismes de cette chute de ses propres yeux, comme Thrawn d’ailleurs. Il soulevait également un point capital : dénoncer, c’était une chose, mais il fallait surtout établir des solutions. A sa suite, ce fut Xel'arak qui intervint, accusant à tour de bras Vassian de se comporter en paysan crasseux, de passivité et Thrace soupçonna que l’accusation d’envolée lyrique s’adressait à elle. Il aurait pu avoir raison en reprenant le besoin de proposer des réelles solutions, sauf que lui non plus n’en apportait pas non plus. C’est ce que Gamora lui renvoya quand elle se défendit de ses accusations.  Le tyran n’était d’ailleurs pas le dernier en envolée lyriques, ce qui amusa Thrace : en bon politicien, le tyran faisait très précisément ce qu’il dénonçait. Vint ensuite le chevalier Ordo qui suivait à la lettre son conditionnement, prônant la loyauté aveugle contre laquelle Thrace tentait de mettre en garde. L’asservissement, l’obéissance sans discuter et l’absence de remise en question ne pouvaient fonctionner que si tout le monde sans exception avait connu un embrigadement aussi solide et impitoyable que le sien. Ce qui était non seulement irréalisable mais non souhaitable. Une galaxie d’esprits serviles sous le joug d'un unique esprit lucide, bel idéal. La Ren acheva son intervention par une rhétorique simple et manichéenne : si ce n’est pas le Premier Ordre tel qu’il était, c’est la Résistance.

Thrace resta parfaitement inexpressive durant toutes ces interventions, étudiant les arguments et surtout les motivations de chacun. C’est seulement après la courte intervention du docteur Dib, toute aussi dévouée à Snoke mais bien moins fanatique dans ses propos, que Thrace se décida à reprendre la parole.

- Le Premier Ordre est une organisation jeune devant l’Histoire galactique. Nous avons tout à gagner d’accepter de tirer des leçon du passé plutôt que de penser par arrogance ou naïveté que le Premier Ordre sera différent.

Des enfants, c’était ce qu’ils étaient pour la plupart. Thrace ne faisait pas exception : dans une organisation digne de ce nom il était anormal de confier tant de responsabilité à des personnes si jeunes que elle, Gal’aad, Gamora ou même Hux. Ils étaient tous des enfants soldats et la seule chose qui pouvait combler leur immaturité, c’était l’étude de leurs prédécesseur, assimiler leur expérience, leur vécu et leurs enseignements. Mais comme des enfants, beaucoup préféraient croire qu’eux seraient mieux que les grands, qu'ils ne referaient pas les mêmes erreurs.

- Les Empires comme les Républiques ont grandi puis se sont effondrés, le Premier Ordre sombrera aussi un jour. Notre rôle est de nous faire en sorte que cette chute ne survienne pas de notre faute et de laisser des bases solides pour ceux qui se battrons après nous.

Elle se tourna vers Sihaya, son amie était un docteur pleine de talent au point qu’elle s’était vue confiée la lourde tâche de veiller à la santé de ces têtes brulés de Chevalier de Ren. Elle n’était pas une combattante même si elle saurait sans doute se battre, mais Thrace ne pouvait pas la laisser dire qu’ils devaient tout à Snoke, même si c’était symboliquement vrai.

- L’ordre, je peux admettre, mais victoire et protection sont le fruit du travail acharné des combattants dont beaucoup sont présents ici même. Rendons leur le crédit de leur travail, voulez-vous ?

Ce n’était pas Snoke qui était dans les salles de briefing à inspirer le courage aux soldats jour après jours, à établir des plans d'attaque ou passer des nuits entière sur des questions aussi vitales que le carburant ou la maintenance des infrastructure.

- Quoi qu’il en soit, il n’est pas question ici d’ingratitude ou de suivre des rêves qui ont échoués, mais bien de chercher des solutions pour rétablir la route du Premier Ordre et lui éviter une fin précoce. Le pouvoir dans les mains d’une seule et même personne est une erreur. Et si ce quelqu’un est capable de laisser des millions de vies annihilées parce qu’il a été mal conseillé, cette personne est tout particulièrement inapte à diriger seule. Les voix qui se lèvent aujourd'hui pour exprimer simplement leur désaccord est déjà un acte : nous reprenons une part du pouvoir.
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Au jeu de celui qui a la plus grosse, Aslog avait vu de plus belles bites que ça. Surtout lorsque ça prenait plus une tournure de débandade qu'autre chose. C'est sur que ça changeait des champs de bataille, les munitions étaient illimitées et les projectiles avaient autant de vélocité qu'un poisson cognant contre la vitre de son aquarium. La mando croyait même entendre sa sœur ronfler. Attendez… elle était vraiment entrain de ronfler ! Ce n'était donc pas un bruit inventé par son cerveau pour lui faire comprendre à quel point tout cela était ennuyeux ? Un rapide coup d’œil à sa jumelle lui assura qu'elle n'avait pas encore complètement grillé sa matière grise. Un sourire léger et moqueur s'étirait au coin des lèvres de Rage 3.

Quant à ce qu'il lui était donné d'entendre… Il y avait beaucoup de redite et ça ne construisait pas un débat. Et ça construisait pas grand-chose d'ailleurs. Aslog n'aimait pas le blabla. C'était chiant. Quoi que ce que disait la Chiss avait l'avantage d'être pertinent. Le regard ailleurs la mandalorienne hochait négligemment la tête, tandis qu'une autre partie de son esprit se demandait à quoi pouvait ressembler un Ewok imberpe. Elle se ravisa en fermant les yeux, c'était pas une bonne idée en faite.

- Si y a un truc dont on peut être sûr, c'est qu'on a jamais appris de nos erreurs, dit Aslog plus pour elle que pour les autres en sachant qu'elle ne parlait pourtant pas à voix basse. Sinon on serait pas là comme des trous du cul à se demander ce qu'on doit faire, ça fait longtemps qu'on aurait dû comprendre que se taper sur la gueule ça sert pas à grand-chose. M'enfin, apparemment on est trop cons pour ça. Ou p't-être qu'on a pas envie, un sourire pour grand s'étira sur les lèvres de la mandalorienne. C'est plus facile de faire la guerre que la paix, de trouver un coupable pour l'accuser du mal qu'on nous fait… qu'on se fait.

Aslog senti le regard de Rage Leader sur elle. Hera avait un air désapprobateur à l'égard du membre de son commando. Ah oui… peut-être qu'elle avait parler à voix haute plutôt que de se faire ce genre de réflexion dans sa tête. Oui bon bah au moins c'était dit, au pire ils continueraient leur p'tite conversation en pensant désespérément qu'à leur gueule et leurs intérêts, si intérêts ils avaient.

- Quoi ? J'ai jamais parlé de faire péter la galaxie pour régler nos problèmes non plus, tacla la mando en regardant sa cheffe.

Par habitude elle regarda sa sœur qui en connaissait beaucoup plus long qu'elle sur l'art des explosifs. Elle secoua cette dernière qui avait l'air d'un peu trop bien dormir dans son coin.
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SUJET COMMUN [PREMIER ORDRE] - Page 2 HhRSpax
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Sujet Commun

SUJET COMMUN [PREMIER ORDRE] - Page 2 ZgzZLVi

Le grand amiral Thrawn était resté de glace face aux déclarations de tout un chacun. Tantôt impertinents, tantôt plein de jugement, il se contentait d'observer ceux qui étaient dignes de confiance de ceux qui ne le seraient pas. La confiance aveugle que certains donnaient à Snoke relevait d'une véritable magie. Si celui lui procurait un petit sentiment de respect, il n'en restait pas moins contre les idées forgées par ses toutous. Aussi, d'un calme imperturbable, il prit enfin la parole.

- Je vois que de nombreuses langues sont déliées. Mais je tiens cependant à rappeler une chose : la plupart d'entre vous ici parlent sous couvert d'un endoctrinement dont ils ne voient même plus l'origine. Ils sont incapables de penser par eux-même, pire encore, ils ne savent pas prendre de décisions qui ne soient pas alimentés par la peur ou par la prise d'otage invisible dont ils ne sont pas conscients.

Froid. Distant. Stratège.

- Il est vrai que l'Empire Galactique a échoué. Mais il est également vrai que le Premier Ordre ne semble pas répondre aux besoins de tous. Le Premier Ordre n'a pas répété les erreurs de l'Empire : il les a doublées avec l'éradication d'Hosnian Prime. Les responsables, quels qu'ils soient, doivent en être punis. Les subordonnés font de nombreuses erreurs sur l'oeil de leur maître, là encore nous en avons un exemple parfait avec ce jeune homme qui tente de s'expliquer. Vous avez raison sur ce point, Monsieur Serke : un chef peut être mal avisé par ses subalternes, mais il en est tout aussi responsable, demandez à tous les gradés ici présents. Je vois aussi que vous êtes très ambivalent : vous aboyez fort envers les autres, mais vous ne pouvez que montrer des gestes paternalistes envers celui qui vous décrédibilise. Votre dévouement au Premier Ordre est-il aussi fondamental que vous ne le pensez ? Ou vous y accrochez vous par affection des gens qui le composent ? Toute personne ici présente ne vouent pas une admiration pour le Suprême Leader, d'ailleurs je pourrais aisément affirmer qu'aucun d'entre nous ne l'aie vraiment rencontré, à part Monsieur Serke. Mais laissez moi vous poser une question : êtes vous satisfait de l'ordre dans lequel vous servez ? Malgré toute ces victoires n'étant point dues au Leader mais bien à toute les personnes sur le terrain, êtes vous convaincus que nous suivons le bon chemin ? Ce n'est pas mon cas. Pourtant, j'ai une place de choix au sein de cette organisation. La chute de l'Empire n'a pas éteint en moi le désir de la voir s'élever à nouveau.

Un temps. Pour que tout le monde puisse digérer ces déclarations.

- Nombreux sont ceux parmi nous qui ont plus perdu que gagné avec l'organisation existante. Le Suprême Leader ne vous a pas tous donné un toit et de quoi vivre : parfois, il vous prive aussi de votre dignité et de votre libre arbitre. Qui d'entre vous ne pourrait pas en témoigner ?

Il lançait tour à tour un regard à ceux qu'ils pensaient concernés. Sa petite fille qui appuyait ses idées, Serke qui était aveuglé, la Commandante Kelso qui jouait sur son propre terrain avec son commando, le Chevalier Vassian qui semblait pouvoir enfin se libérer. Tous avaient des histoires terribles consignés dans des dossiers, en vue de les asservir sans réel désir de leur part.

- Je ne me cacherais plus non plus : il est question pour moi de renverser l'Ordre en place, et de le remplacer par quelque chose qui correspond plus à l'idéal que nous nous faisions en joignant ses rangs. Cessez donc de vous voiler la face, ou de camper sur vos positions par une soi disant redevance qui n'existe pas. Les personnes souhaitant se joindre à ma cause seront les bienvenues.

Plusieurs personnes dans l'assemblée se mirent à crier et à célébrer le nom du Grand Amiral Thrawn : la révolte était en marche, et elle avait pour le moment, le visage légendaire du Chiss.
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Des divisions au sein du premier ordre ? Tien donc ! Un chevalier de Ren, le jeune Wes commence à émettre des doutes sur le suprême leader Snoke, j’en connais un qui va prendre très chers prochainement. Cela dit leurs querelles ne m’intéressent guère tout comme cette guerre au finale. Ma seule présence ici est simplement dû à un marché conclu entre mon père et le leader suprême Snoke. Mais malgré ça, je me trouve ici dans cette pièce à regarder les autres débattre sur notre situation. Notre leader nous a affirmé que l’on devait être présentes, pour la forme, dans le fond on peut se permettre de rester en retrait et d’attendre. Ce que je fis bien entendu, à tel point que je me suis endormie, me laissant aller dans les bras de Morphée. Juste l’histoire de quelques minutes avant qu’une personne ne me donne un coup de coude, cette personne était ma sœur bien entendu, l’une des seule qui oserait me faire ça. Je me réveille alors en sursaut et gueule :

- Bon du coup on fait péter un truc ? Je dis ça en regardant l’assemblée qui semble se foutre complètement de ma question. Ça veut dire non ? Je tourne la tête à la recherche d’une éventuelle réponse.

Puis je retourne dans mon coin à ne rien dire. Je n’ai pas trop suivi ce qui se passe en fait. Apparemment ils sont toujours en train de débattre sur la mission du premier ordre et des erreurs que l’ordre aurait commise. Ils sous entendaient tous que Starkiller était une erreur, en quoi ? Ce fut un drame terrible, de perdre cette arme absolument magnifique. Une telle capacité de destruction, putain j’en ai pleuré quand j’ai appris que la résistance l’avait réduit à néant. Bref, je préfère ne plus en parler, il est encore trop tôt. Je me tourne alors vers ma sœur qui semblait prêter autant d’attention que moi à ce débat.

- Tu penses qu’ils en ont encore pour longtemps ? Je commence à avoir faim, je n’ose pas demander, Héra va encore m’engueuler...

Je suis une véritable gamine. En même temps avec ma sœur nous ne sommes pas trop aptes à participer à un débat, être sociable ce n’est pas notre truc. Non, nous nous exprimons beaucoup mieux sur le champ de bataille, les explosions tout ça tout ça quoi, pas besoin de vous faire un dessin. Après ça, le silence et l'intervention du Grand Amiral Thrawn, ce n'était pas n'importe qui, pour certains c'était une légende. Je n'avais jamais eu l'occasion de le rencontrer (encore heureuse), après tout ce foutoir il se mit a parler. Ce Chiss dégageait un tel charisme que tous le monde c'est arrêté de parler pour écouter ce qu'il a à dire, et pour le coup, ça claque, renverser le pouvoir en place rien que ça ? Ba mon vieux il perd pas le nord le bleu. A la fin de son discours je me mis à applaudir.

- Alors ça c'est du discours ! Il en a une sacré paire le Chiss ! Non je n'ai pas peur de m'exprimer ainsi, de toute façon de là ou je suis, il ne peut pas m'entendre.
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Sujet commun [Premier Ordre]

Membres du Premier Ordre

Xel'Arak écoutait les intervenants avec une certaine lassitude. La plupart était du personnel militaire. Les subtilités de la politique leur échappaient. Les idéaux étaient parfois plus dangereux que les armes. Après tout, la Résistance n'était-elle pas entré en guerre à cause de ça ?
Les personnes de son rang avait tout à gagner à ce que le système en place perdure. Un leader qui néglige son propre parti, était la porte ouverte aux alliances secrète et au bénéfice mutuel. La vie des citoyens et des soldats du Premier Ordre, ainsi que leurs avis importait peu, tant que les puissants gardaient leurs status et leurs privilèges.

Enfin la personne qu'il attendait se manifesta. L'homme de paille avait enfin fait place au réel instigateur du mouvement séparatiste. Il était évident que tout ça ne pouvait pas être l’œuvre d'un parfait inconnu. Xel'Arak avait tout d'abord pensé à un complot sith mais la thèse d'un membre du haut commandement était plus plausible. Un putsch en règle, organisé par un héro de guerre, avait certainement plus d'impact que des pions manipulé par des utilisateurs de la Force.

Néanmoins, il pensait Thrawn plus pragmatique que ça. Finalement, il n'était qu'un autre soldat idéaliste qui avait pour espoir de voir un système où tout le monde serait traité de façon équitable. Les mêmes idéaux finalement que les résistants. La désillusion serait rude. Même si le Premier Ordre est destiné à tomber, il ne faudrait pas longtemps pour qu'un autre se mette en place. Ce ne serait qu'une question de temps.

Son discours fini par galvanisé la foule. Qui aurait pensé qu'il y avait tant de naïf parmi le Premier Ordre. De la part des soldats, cela ne l'étonnait guère, mais de la part de personne aillant un rang un peu supérieur, c'était étonnant. Cette dissidence annonçait un temps trouble pour le Premier Ordre où il devait tirer son épingle du jeu et sécuriser ses positions. Si même au sein de sa propre faction, ce genre d'idée trouvait écho, il fallait absolument que Cor'Val reste dans sa poigne de fer.
Xi'il se permit un petit ricanement.

- Magnifique discours Amiral. La générale Organa vous a t-elle prêté ses fiches ou l'avait vous écrit tout seul ?

Xel'Arak put entendre le ricanement d'un de ses gardes. Que ce soit de la flagornerie ou qu'il ait trouvé réellement ça drôle, prouvait que ses hommes lui resterait loyaux. Après tout, ses soldats le servait lui avant le Premier Ordre.

- Je suis étonné que votre trahison ne se soit pas déclaré plus tôt. Mais bon, qui pourrait bien deviner les intentions qui se cache derrière ce visage de glace ?

Le tyran de Cor'Val eut un geste dédaigneux de la main.

- Néanmoins, je peux désormais mettre un nom et un visage sur la dissidence. Quel hasard qu'il soit alien.

Xel'arak avait employer un ton ironique non dissimulé sur sa dernière phrase.

- Je suppose que nous vous devons également ce dôme ? Quel était le plan xéno ? Nous enfermer ici pour rassembler vos partisans et mettre à mal les loyalistes ?

La politesse n'était plus de mise. Maintenant que Thrawn avait révélé son vrai visage, le protocole était obsolète. Il était étrange d'ailleurs pour Xel'Arak de se dire que les seuls qui pourrait lui prêter main forte serait les Chevalier de Ren. Dans toute cette assemblée fantoche, ils étaient les seuls qui avait pris le parti de Snoke et donc du Premier Ordre. Ses gardes semblaient un peu plus sur le qui-vive. Un seul ordre de leur maitre, et les chiens sortaient les crocs.

- Soyez certain d'une chose, Chiss. Lorsque tout ceci sera terminé, je ferais en sorte que vous soyez aux première loge pour voir la chute de votre peuple. Pas dans une mort honorable mais dans la servitude la plus totale. Votre misérable cailloux glacé sera l'égal de monde dépotoirs comme Hutta.

Le ton du Tyran de Cor'Val monta.

- Et il en ira de même de tout les mondes qui se dresseront devant l'hégémonie du Premier Ordre ! Notre machine de guerre traquera la moindre de vos colonies et vos peuples souffriront de votre infâme trahison !

Xel'Arak éructait tout son mépris pour les dissidents. Il frappa son poing sur l’accoudoir de sa chaise.

- Vos noms seront des pierres tombales anonymes qui iront garnir des cimetières au fin fond de la galaxie ! Tout ce que vous chérissez finira en poussière pour avoir osé trahir ceux qui vous ont tout apporté ! Vous regretterez l'époque béni où le Premier Ordre vous avez accordé vos privilèges lorsque les colliers d'esclaves serreront les gorges de vos descendants !

Le Tyran de Cor'Val dévisagea tout le monde.

- Réfléchissez bien à vos paroles dorénavant. Vous êtes prévenu ... Le Premier Ordre et moi-même ne sommes pas du genre à brisé ce genre de promesse ...

La garde de Xel'Arak resserra un peu les rangs.

BesidetheCrocodile pour May the Force
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Sujet Commun Premier Ordre
Le destin... non... le hasard seulement ? Peu importe, il faut savoir saisir l'opportunité quand elle se présente.

Le moment arrive. A grand pas. IL le sens, non loin de là. Une question d'heures, de jours, de semaines peut-être... Jamais elle ne s'est présentée si proche : la chance. Celle de se venger. Une vengeance puérile, une humiliation en bonne et due forme. Le Fou ridiculisant le Roi... Mais le plus drôle dans cette histoire, c'est que chacune des autres pièces de son échiquier sont présentes. Elles assistent au tournant de l'Histoire du Premier Ordre. Ce jour est celui où l'asservi reprend ses droits. Assis sur sa chaise de la plus désinvolte des façons, le Renard tend l'oreille, écoutant le jeune Thek déblatérait son petit discours de chiot tenu en laisse. "Le Grand Snoke ? L'as-tu déjà vu ? Dis-moi ! Un quatre-vingt-dix ? Soixante-dix ! Les paris sont ouverts !" Un simple rire, pas un regard, pas un mot de plus. Il n'y prête guère plus d'importance.

Les voix s'élèvent tour à tour, les prémices du soulèvement. Une capitaine désillusionnée... puis celle de Gamora, elle aussi présente, encapuchonnée. La Commande Kelso, celle pour qui son cœur balance. Si ses mots l'ont d'abord surpris, il comprend rapidement sa position. Le désaccord s'affiche. S'il respecte l'initiative de la jeune pour tenter de calmer les ardeurs de tous, Wes, lui ne pense que le contraire. Il est temps de faire éclater les opinions. Et s'il le faut, le Chevalier jettera lui-même plusieurs seau d'huile sur le feu.

Puis vient le tour du plus fidèle de tous. Le Cavalier. Celui menant la marche du groupe noir et sombre des Ren. Son discours n'étonne guère le jeune homme. Fidèle à lui-même, Gal'aad, il préconise le respect de l'ordre en place.

Petit frère. La main qui se pose sur son épaule. Le regard de Wes change. Agacé, particulièrement énerve. Ses yeux remontent lentement en direction de ceux de son "supérieur". A mesure qu'il parle, sa main se resserre sur la poignée de son sabre. Enfant. Des qualificatifs qu'on lui associe régulièrement. Pourtant dans la bouche de cet homme, et à cet instant précis, ils n'ont qu'un seul intérêt : le décridibiliser. Le faire passer pour le gosse puéril et espiègle qu'il joue depuis tant de temps. Pourtant, aucun mots ne jaillit de la bouche du Renard, seulement un regard presque assassin en direction de l'intendant des Ren. Ni plus ni moins. La parole doit continuer à tourner. Tous doivent s'exprimer. Le plus possible. L'envie le démange. Celle de se jeter verbalement sur Serke, mais cela ne ferait que lui donner raison.

Un second coup est porté. Xel'Arak s'impose au côté de son esclave et s'attaque au jeune homme à son tour. Ainsi le Hibou protège son image et refuse de révéler son association... ou tout du moins sa relation avec le Renard ? Curieusement, cela ne l'étonne guère. Cette réaction colle incroyablement bien au moustachu, tel est son rôle après tout. Un tyran reste un tyran. Encore une fois, face à une telle attaque envers sa personne, Wes ne bronche pas, serrant son sabre contre la table. Les discours s'enrichissent, l'implication des divers intervenants se fait de plus en plus forte. Tout ouïe, le chevalier ne lève pas un cil, même lorsque Gamora reprend la parole. Dissident. Ainsi, elle-même préférait démolir et protéger son "affiliation". Peut-il seulement croire qu'il s'agit là du véritable fond de sa pensée ? Peut-elle seulement aimer servir le Premier Ordre ? Snoke ? Son regard plonge vers elle, discrètement. Que peut-il lui répondre ? Il y réfléchirait pendant la discussion, refusant, pour une fois, de laisser l'affect altérer son ambition.

De surprise en surprise... Enfin une voix s'élève. Froide, distante. Une éloquence rarissime, digne des plus grands Leader. Thrawn lui-même. Qu'elle ne fut pas la surprise de Wes en le voyant sortir de son silence maintenant. Il boit ses paroles, tapotant doucement l'acier de la table, un petit sourire sur le visage. Lorsque la voix de ce-dernier retombe, le nom de l'admirable Amiral est scandé par l'opposition ayant visiblement grandement agrandi ses rangs.

La réaction du Tyran ne se fit pas attendre, il répond à cet acte d'insurrection par la menace... lui aussi fidèle à lui-même. Ainsi en voyant la garde de ce-dernier resserrer ses rangs, Wes se lève, applaudissant tout aussi nonchalamment.

"Hé bien... Que d'émotion mes amis. Certain d'entre vous ont des prédispositions pour s'exprimer avec brio, nul doute. Il est impressionnant de voir que lorsque l'une des pièce maîtresse du plateau devient le Roi ennemi, tout de suite, les gens font rapidement un choix. Amiral, vous êtes admirables, votre discours m'a profondément touché." Il marque une courte pause, faisant le tour de son siège. "Traître, un mot qui est sur de nombreuses lèvres ici." Il tourne sur lui-même, observant l'assemblée, s'arrêtant brièvement devant Gamora. "Le sort réservé aux traîtres". Il finit sa course devant Gal'aad. "Enferme-t-on ses frères dans des cages. Doit-on les battre. Les faire saigner, souffrir. Les exclure." Le ton monte, le débit aussi. Une légère animosité se dégage de ses propos. Le chevalier s'implique davantage. "Les traiter comme des traîtres ! Seigneur, dit-il en tirant une révérence insultante à son égard et en présentant ses poignets, allez-y ! Enchaînez-moi ! Traînez-moi par terre tel le crasseux paysan que je suis ! BATTEZ-MOI ! SAIGNEZ-MOI ! FAITES MOI SOUFFRIR ! Ne les voyez-vous donc pas ? Ces chaînes étincelantes à mes mains et mes pieds ?! Ce collier d'asservissement autours de mon cou ! Ils'agit là de mon lot quotidien et je ne pense pas être le seul ! Mais je vous en prie ! Voulez-vous faire une démonstration ? Je vous assure, je traîne très bien sur le sol, je ferai un excellent exemple tellement j'en ai l'habitude. Montrez-nous comment vous et L'Odieux Snoke traitez vos subordonnés !"

Wes se donne en spectacle, ridiculisant sa propre position au sein de ce Premier Ordre ayant, semble-t-il, vendu tant de rêves.

"Vous et Snoke êtes fait du même bois. Vous vous pensez intouchables. Vous pensez vos manœuvres infaillibles. Le Premier Ordre a commencé à sombrer le jour où ordre à a été donné d'anéantir Hosnian Prime. Il est étonnant de voir votre réaction... alors même que la situation prouve l'affaiblissement de Snoke. Vous même aviez des doutes à ce sujet... ou peut-être avez vous déjà oublié nos petites réunions secrètes, sir. Bien sûr vous pouvez nier..."

Wes passe sa main dans ses cheveux, un sourire satisfait. "Quoiqu'il en soit, les jeux sont faits. Chacun a déjà choisi son camp, c'est une évidence, même inconsciemment. Pourtant, quand je vois le visage de tous, je ne peux croire le choix de tous. Mais soit... La seule chose que je puis vous conseiller : Libérez-vous avant qu'il ne soit trop tard" C'est sur une note presque triste qu'il achève sa phrase. "Ce sera donc l'Amiral Thrawn face au Suprême Leader. Et c'est avec plaisir que je positionnerai comme étant le premier traître ayant appartenu à ce splendide commando qu'est celui des Chevaliers de Ren ! Ses plus fidèles limiers ! finit-il par lâcher en jetant un regard provocateur à ses camarades.

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Gal'aad Serke
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And I'll fall on my knees
Tell me how's the way to be
Tell me how's the way to go
Tell me why I feel so low

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Are we the good guys ?

Le poids sur ses épaules continuait à grandir, ne disparaissait pas. Impassible toujours, cachant ses doutes et ses douleurs, la fidélité de quelques uns des hommes et des femmes à son service semlait comme un accablement de plus.
Un instant, Gal'aad se demanda où était Lewan. Il tenta de le chercher du regard, lui qui savait s'échapper aux autres, afin de vérifier que le climat ambiant n'était oas une source de souffrance pour lui.
Et puis Thrawn parla, l'Amiral. Le Chiss n'avait jamais eu les rêves du Premier Ordre, pouvait-il néanmoins définir le but qui l'habitait réellement ? Peut-être, sûrement, mais en ce cas existait-il un mot de vocabulaire assez puissant pour l'exprimer dans toutes les langues de la galaxie alors même que la sienne propre se traduisait si peu ?
Un homme dont on ne pouvait prononcer entièrement le nom, qu'est-ce que cela signifiait vraiment ?
Thrace comprenait son grand-père, ses rêves et ses idées, à présent Gal'aad pensait savoir pourquoi : ils parlaient la même langue, et dans la construction même de n'importe quel idiome se trouvaient déjà des idées n'appartenant qu'à eux.
Alors, simplement, tandis que Thrawn parlait, le jeune homme -jeune, il semblait le redevenir soudain- effleura la main de Thrace de la sienne, y appuya la paume sans serrer les doigt : je comprends, disait-il sans le mondre mot, je comprends que tout cela fait partie de toi, de vous, au même titre que la Force l'est de moi, et parfois des choses ne peuvent s'expliquer à d'autres.
Thrace avait l'habitude de lire ses gestes, elle saurait.

 « Amiral, pardonnez-moi, dites vous que j'ai de l'empathie ? » Un  sourirefin passa comme un fantôme sur son visage. Ce n'était pas une moquerie mais une marque de l'innocence la plus pure sur le visage du guerrier. « En ce cas j'admire le sens de l'humour chiss bien plus que son Eminence de Corval n'aime malheureusement votre culture. Peut-être suis-je tout aussi endoctriné à servir le Premier Ordre qu'à aimer et protéger les chevaliers. Vous avez eu la bonté de lire ce poème alors que j'écoutais, un jour, et je n'en ai oublié aucun mot. »

Tant  de gens pouvaient vous forger, tant de choses également. Comme en réponse aux cris de Xel Xarak, la voix de Gal'aad sétait adoucie, proche du murmure que pouvait adopter Kylo Ren lorsqu'on le surprenait sans casque et sans crise de colère. :

 « À compter de ce jour jusqu'à la fin du monde,: Sans que de nous on se souvienne,: De nous, cette poignée, cette heureuse poignée d'hommes cette bande de frères. Car quiconque aujourd'hui verse son sang avec moi,: Sera mon frère; si humble qu'il soit,: Ce jour anoblira sa condition... »

Bien entendu, les mots de Wes en profitèrent pour retentir, bruits et fureur. Gal'aad n'avait jamais eu le moindre pouvoir pour sortir le plus jeune de sa cellule, il ne pouvait comprendre également jusqu'où Wes souffrait. Le chevalier faisait au mieux pour l'en éloigner, prétextant des missions, des entraînements, hélas cela ne marchait pas toujours. Et puis il y avait eu la complicité avec Gamora, que Gal'aad n'avait pu observer que de loin, l'acceptant, essayant de les protéger, comprenant surtout qu'il ne fallait pas les séparer, que cela ne lui appartenait pas.

 « Vous venez d'apprendre deux choses de la bouche de mon chevalier, Amiral : le tyran Xel Xarak semble porté sur la trahison, et enfin malgré mes efforts je ne semble point éprouver d'amour ou d'empathie. Monsieur, Wassian est aussi bon chevalier qu'il est enfant, s'il doit vous servir je vous mets au défi de le protéger, car si en bien des choses Wes possède quelques valeurs, il n'en reste pas moins faillible et aura besoin de vous tout autant que vous, de lui. Quant à moi, je ne pense emprunter ce chemin avec vous, je me refuse à abandonner quequ'un qui n'est déjà que trop seul et à qui je dois la vie. »

Kylo Ren, et pour le véritable Maître Ren, l'amour fraternel de Gal'aad était sans limites. Cette affection sincère pourrait cependant le porter tout autant dans un camps que dans l'autre...

Enfin, le chevalier s'approcha de son cadet, de Wes. Il l'étreignit, lui donna une bourrade presque rageuse sur l'épaule, un geste pour en cacher un autre. De sa main métallique, sans que nul ne puisse le voir, Gal'aad donnait son propre sabre au jeune homme. Il murmura, de manière à ce que seulement Wes l'entende.

 « Garde le pour au moins t'échapper d'ici au besoin, ils chercheront à te confisquer le tien, ne penseront pas que tu puisses en avoir un autre.. »

Cet acte en soit n'était-il pas déjà une trahison ?
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What is this mess ?
First Order & Lewan
Lewan n'était pas certain de capter l’entièreté de la conversation ni son ampleur. Mais au fond, est-ce qu'il ratait grand chose ? Il n'en était pas certains. Les discussions de gens importants ne l'intéressait pas, lui ne désirait qu'une chose c'était aller se dépenser, s'amuser. Assis en tailleur par terre à proximité de Gamora il jouait avec un morceau de bois qu'il avait taillé un peu plus tôt, l'air las. Il s'était positionné ici le plus naturellement du monde. Il n'avait plus à assurer la protection de la commandante, mais lui donner pareil ordre c'était être sûr que la requête rentrait par une oreille et sortait immédiatement par l'autre. Dans un soupir de frustration il laissa tomber son jouet pour poser son menton entre ses deux paumes. Bon sang que c'était ennuyant tout cela. Personne ne bougeait et il n'y avait que quelques personnes qui parlaient. Le moindre mouvement aurait été vite perçu et il était donc inenvisageable de prendre la poudre d'escampette en espérant ne pas se faire remonter les bretelles. Le chevalier fut extirpé de ses pensées par la voix grave, puissante presque résonnante du tyran, du dictateur Xel'arak. D'aucun le craignaient certainement, mais ce n'était certainement pas le cas de l'enfant-adulte. Sa petite moustache et sa barbiche avait l'étonnante faculté de l'amuser, il les trouvait véritablement passionnants.

C'est ainsi que Lewan se greffa sur la conversation. En voilà des mots durs, mais au moins il se sentait déjà plus dans son élément quand il s'agissait de destruction, de violence. N'en était-il pas l'incarnation ? Il en allait tout de même de menace de mort, de génocide cruel dont il ne parvenait pas à saisir tout le sens, la notion de race n'ayant pas été réellement ancrée chez lui. L'enfant maudit qu'il était tenta de rattraper son retard tant bien que mal. A qui s'adressait ces douloureuses paroles ? Prenant le parti de répondre avec véhémence Wes se lança dans un véritable plaidoyer. Se relevant sur ses deux jambes, le chevalier dû se mettre sur la pointe des pieds pour observer le spectacle qui se déroulait sous ses grands yeux bleu. Il avait beau plisser le regard, il ne parvenait pourtant pas à distinguer le moindre collier ni la moindre chaîne. Mais de quoi diable pouvait-il bien parler ? Pourquoi voulait-il qu'on lui fasse du mal ? Y trouvait-il du plaisir ? Quelle drôle de chose. Pendant qu'il continuait son monologue, Lewan se faufila entre les grandes gens. Si la Force lui avait jusque là permis de rester plutôt discret en se cachant du regard des autres il comptait bien l'utiliser pour prendre la mesure de son environnement. Faisant appel à ce qui s'apparentait à un sixième sens chez lui, il ressentit toute la tension qui saisissait l'assemblée. Wes nous lâchait ? Nous abandonnait ? Nous trahissait ? Alors pourquoi Gal'aad était-il aussi compréhensif et gentil ? Qu'est ce qui pouvait bien les motiver à agir de telle façon à tous les deux ?  

Déchiffrer la provocation dans les yeux de Wes ne fut pas une chose très compliquée. Malheureusement, Lewan n'était pas vraiment connu pour son sang froid, ni pour sa retenue d'ailleurs, bien au contraire. S'avançant, il pencha doucement la tête sur un côté, puis sur l'autre, comme s'il cherchait le meilleur angle d'attaque. Son sourire enfantin était loin, à cet instant, la seule mimique qui se dessinait sur ses lèvres était bestiale, carnassière, animale, se soulevant sur le côté supérieur gauche pour faire place à ses dents soigneusement entretenues. Ce qu'on disait sur lui n'était pas si éloigné de la réalité. Seulement il n'était simplement pas motivé par les mêmes raisons que ce qu'on pensait. Ce n'en était pas moins effrayant. Certes pas pour un Chevalier de Ren, mais peut-être que cela aurait de l'effet sur ceux qui hésitaient. "Il n'existe qu'une seule et unique sanction pour quiconque s'aventurerait sur la voie de la traîtrise. Elle est terrible, dramatique, mais inéducable. Les traîtres et les déserteurs connaîtront la mort." Lewan ne se réjouissait absolument pas, c'était la colère et la tristesse qui parlaient pour lui. Elles se mélangeaient pour former un cocktail terriblement douloureux. Comment aurait-il pu croire que l'une des personnes les plus proche de Snoke lui même se retourne contre lui ? La trahison prenait un visage très personnel. "Et je positionnerai comme le premier fidèle pour te faire front." Ce n'était plus une colère sourde, mais une haine profonde qui l'envahissait. Le destin ne lui appartenait plus, comment savoir de quel côté la masse se rangerait ?

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Après son intervention, les avis fusèrent. Devon s’était attendu à ce que la majorité des personnes en présence prouve leur dévotion au Suprême Leader et que les dissidents soient rapidement écrasés sous le poids de la masse. Cependant, ça n’était pas le cas. En effet, c’était à croire que lorsque le berger n’était pas là pour mener son troupeau, les brebis devenaient des loups aux dents pointues voulant renverser l’ordre en place. Deux camps commencèrent clairement à se former, les pro-Snoke et ceux qui étaient contre sa façon de mener la faction. Il y avait encore de nombreux indécis qui soufflaient le chaud et le froid en attendant de prendre leur décision. Pour le chevalier, il n’y avait pas à hésiter, il n’y avait qu’un choix possible, qu’une seule voie à suivre, la seule qui n’ait jamais existé à ses yeux. Il ne fut donc pas surpris de la réaction des autres Ren, en dehors de Wes, quand ces derniers montrèrent que leur loyauté à leur maître était inébranlable.

Quant à l’escouade Inferno, il ne savait pas trop quoi en penser… Les propos de leur commandant au début de la réunion semblaient marqués une volonté de ne pas prendre parti dans le débat ou de juste calmer le jeu. Un de ses subordonnés semblait montrer des signes d’inquiétude sur la façon dont était menée le Premier Ordre et qu’il fonçait droit dans le mur, comme l’Empire Galactique avant lui, s’il ne changeait pas. Il déclara que sa loyauté revenait au leader de l’escouade Inferno et à personne d’autre. Cela était inquiétant de savoir que les membres de cette prestigieuse escouade semblaient attacher plus d’importance à la décision de leur supérieur direct, plutôt que de respecter leur serment de loyauté aux plus hautes instances de l’Ordre. Le commandant Kelso, dans une seconde intervention, sembla enfin prendre position, mais c’était trop tard aux yeux de Devon.

Elle avait parue tout d’abord indécise avant de se ranger de leur côté, que déciderait-elle si un séparatiste formulait un joli discours ? Peut-être changerait-elle d’avis de nouveau ? Peut-être ferait-elle la girouette ? Devon avait un certain respect pour cette escouade, qui avait montré plus d’une fois son efficacité, mais il comprit qu’il ne devait pas compter dessus pendant la réunion.  En ce qui concerne le dirigeant de Cor’Val, il semblait de leur côté également, cependant le jeune homme ne le connaissait pas, difficile à ce moment-là de lui accorder sa confiance. Il avait tenu des paroles haineuses envers les Chiss présents, les menaçant, en résumé, de les réduire en esclavage. Devon n’avait pas vraiment d’avis sur la question, sur l’esclavage. Le Suprême Leader semblait tolérer cette pratique, donc il devait considérer qu’il n’avait rien contre également. Cependant, pour rien au monde, il souhaiterait en devenir un et de connaître les conditions de vie dans lesquelles un être servile devait survivre au quotidien.

Il sentit une certaine colère bouillir en lui face à l’inaction de Gal’aad par rapport aux propos du chevalier Vassian. Devon avait dû mal à décrypter toutes les actions de son maître, cependant comment pouvait-il laisser passer un tel comportement ? Le dissident lançait le discrédit sur tout leur groupuscule et leur leader ne semblait pas agir en conséquence. Etait-ce de la faiblesse ou avait-il une idée derrière la tête ? Il ne le savait guère, il ne se permettrait pas de reprendre le comportement de son aîné, jamais. Cependant, il se demandait si Kylo aurait réagi de la même manière, le laxisme n’était pas dans ses habitudes, peut-être que lui aurait puni immédiatement le traître. Le cadet des Ren fixa l’étrange scène des yeux, pensif, ne réagissant pas, mais n’en pensant pas moins. Il garderait son sang-froid, il le devait.

L’intervention la plus surprenante fut très probablement celle du Grand-Amiral Thrawn à ses yeux. Devon avait un immense respect pour cet homme, qu’il était presque prêt à considérer comme une légende. Il semblait partager les idéaux prononcés plus tôt par sa petite fille, à croire que la trahison soit héréditaire…Malgré son évidente rébellion, il s’adresserait au gradé avec respect, dû à son rang, en contradiction aux autres paroles qu’il avait pu avoir en la direction des autres dissidents dans la pièce : « -  Votre décision est fort regrettable, Grand Amiral Thrawn. Mais je suppose qu’un génie militaire comme vous l’êtes, inégalable, si j’ose dire, en matière de stratégie et de tactique, a déjà pensé à tout. Votre idée de faire défection ne doit pas dater de hier et vous avez déjà dû tout programmer. Peut-être êtes-vous le responsable de l’activation de la station Centerpoint, peut-être pas. Nous le déterminerons bien assez vite. Je suppose que vous avez un plan d’action en ce qui concerne le soulèvement que vous voulez mener. Vous deviez savoir déjà sur qui vous pouviez compter et qui se dresseraient sur votre chemin . Et bien entendu, cette réunion vous permettait de réunir le plus de partisans possibles de votre côté. Cependant, dans votre réflexion, avez-vous pensé à l’après ? Si il y a un "après" bien entendu... Si vous allez jusqu’au bout de votre pensée, celle de vous dresser contre le Suprême Leader. Lorsque une idéologie émerge, elle s’oppose généralement à celle déjà existante. L’opposition prendra la forme d’un conflit dans notre cas de figure, un conflit violent, occasionnant des pertes terribles pour les deux camps. Qui sait peut-être nous anéantirons-nous mutuellement ou peut-être que… »

Pointant le chevalier Ordo du doigt pour appuyer sur ses propos :«  Un des deux camps en sortira vainqueur, très affaibli par le combat mené. Alors, comme Revan l’a évoqué, la Résistance et les fragments de la Nouvelle République sauteront sur l’occasion pour achever le survivant. Vous aurez alors participé à la victoire de l’ennemi, traçant un trait sur des années de combats acharnés, sur les victoires remportées et sur les milliers de soldats qui y sont restés. Ne serait-ce pas salir leur mémoire que de trahir la cause pour laquelle ils sont tombés ?   Cela m’étonnerait que votre position change, je souhaitais juste savoir si vous avez analysé ce risque et si vous jugez qu'il est acceptable pour vous...  » Il marqua une courte pause, reprenant son souffle avant de reprendre : :« Il est inutile de vous partager ma position, vous la connaissez déjà. Ma loyauté revient au Suprême Leader et au maître des chevaliers, comme cela a toujours été le cas.  Comme a pu le souligner Wes, les jeux sont faits désormais.  Il ne reste plus qu'à savoir qui déclenchera les hostilités le premier... » termina-t'il sur un ton sombre en tapotant son sabre-laser. Pour lui, leur victoire, si le combat éclatait, ne faisait aucun doute, il souhaitait juste jouer sur la fibre militariste de l'Amiral, pas pour le faire changer d'avis, il savait qu'il n'y arriverait pas. Mais peut-être arriverait-il à le faire douter ou à lui faire perdre du temps afin que d'autres personnes interviennent pour ramener les dernières brebis galeuses du bon côté avant que ça éclate.
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