La tension entre Gal’aad et Ralkorb semblait monter progressivement, et c’était au plus grand déplaisir de Jill. Elle passait son temps à témoigner des effets du côté obscur, et voir le mercenaire (en était-il un?) se battre contre le Chevalier n’était pas du tout arrangeant pour elle.
Malheureusement pour le mercenaire, si Jill avait à choisir, elle tiendrait avec Gal’aad. Il l’avait sauvée une fois alors que rien ne l’y obligeait, et il était celui des deux qui se montrait le plus attentionné, et le plus motivé à lui donner des conseils. L’affect jouait aussi : L’attitude et les gestes du Chevalier le rendait beaucoup sympathique aux yeux de la Mandalorienne. Elle se sentait protégée avec lui, alors que Ralkorb était à l’origine même de ses problèmes.

Seulement, Jill ne perdait pas espoir : Il y avait encore moyen pour que les deux adeptes de la Force parviennent à travailler ensembles pour l’aider. Pas main dans la main non plus, mais au moins qu’ils n’essaient pas de s’entretuer sous ses yeux ébahis. Jill apprécierait vraiment que tout se passe bien. Elle avait eu son quota de violence et de terreurs, elle cherchait simplement à s’en sortir.
Alors Gal’aad lui fit un signe. Elle ne savait pas vraiment où il voulait en venir, ce qu’il voulait faire, mais elle lui faisait confiance. Il était bienveillant avec elle, elle était disposée à lui ouvrir son esprit, ou à lui parler. Elle hocha la tête pour le lui signifier.
Bien sur qu’avec ses antécédents avec la Force, il était difficile pour elle d’effacer toutes ses appréhensions et ses tensions. Elle fit de son mieux pour se détendre et faciliter la chose.

D’ailleurs, elle ne sentit rien. Enfin, en tout cas, rien de douloureux. Elle avait bien une sensation étrange en tête, mais elle n’aurait pas su dire ce dont il s’agissait. Comme des émotions brèves et des souvenirs qui remontaient à la surface, ceux qui lui faisaient peur.
Gal’aad avait fini, et il avait pointé une vérité. Ralkorb avait changé depuis que Jill l’avait trouvé. Il avait l’air plus fatigué, plus étrange, des veinules noirs parcouraient son visage, et rien de tout ça ne lui donnait un air sympathique. Elle ignorait d’où venaient ces stigmates, elle s’imaginait que c’était les marques de son état de santé, mais il lui semblait comprendre que c’était un effet qu’avait la Force sur son corps.

“J’ai fabriqué le respirateur.”

Commenta la Mandalorienne, sans trop en dire non plus. Ralkorb semblait se méfier de Gal’aad, et le sentiment était mutuel. Elle n’avait pas à trop en dire sur lui. Tant qu’il voulait l’aider en tout cas.
Alors elle acquiesça. Elle voulait rajouter quelque chose, mais le Chevalier l’avait prise de court en l’entourant de son bras. Jill était touchée par le geste et le laissa faire et ne chercha pas à s’en soustraire, parce que sa présence était toujours rassurante. Parce qu’elle se sentait protégée. Aucun Sith n’était là pour lui prendre la vie. On veillait sur elle. Elle aurait aimé pouvoir se laisser aller un peu plus, mais ça n’était pas possible.

“S’il te plait Ralkorb. Tu sais que c’est important, va falloir faire des choix maintenant.”

Et si elle ne pouvait pas compter sur lui, alors elle compterait au moins sur le Chevalier qui avait marqué son armure à leur première rencontre. Elle lui était reconnaissante. Elle trouverait un moyen de le lui signifier.
Il pourrait en être de même pour Ralkorb s'il décidait de mettre la main à la pate.

”Tu offres déjà une image de toi fort pitoyable, Sith.”

Et le mépris que Gal'aad avait pour l'autre guerrier ne semblait que grandir. Il prit néanmoins le temps de regarder un peu plus le respirateur quand Jill avoua l'avoir fabriqué: ainsi la jeune fille possédait des connaissances dans ce genre de domaine.?
Elle restait proche de lui, là, contre son bras. Avait-elle oublié le monstre trouble que par deux fois déjà, elle avait du dessiner, comptait-elle au contraire l'apprivoiser et avait-elle en ce cas la moindre chance pour cela? Des questions qu'il se posait sans le moindre mot, des concepts et en même temps des interrogations, non des phrases complètes, là dans sa tête.
Il était le monstre, il était la bête féroce, mais l'inconnu là, face à lui, que représentait-il?
Un enfant, et en comprenant cela, Gal'aad eu un reniflement moqueur. Un enfant...
Une créature incapable de comprendre ses actes et leur portée, de ce fait de pouvoir prévoir sur le long terme, voilà qui était bien piètre, non?

”L'homme qui l'a attaqué a posé des questions te concernant, n'as-tu pas compris? Le simple fait de te rencontrer la condamnait, elle a eu de la chance de s'en sortir.”

Il avait vu le combat là, dans la tête de Jill, ses souvenirs, et en même temps son esprit tentait de comprendre quels mouvements lui-même aurait pu utiliser contre cet adversaire sombre, meurtrier. Beaucoup peut-être, lesquels auraient été les plus efficaces cependant? Gal'aad n'avait pu rester dans la tête de Jill assez longtemps pour tout voir des mouvements et des attaques, il en saisissait cependant l'essentiel.

”Et tu es retourné la voir... son crime est de connaître des choses à ton sujet, venir à sa rencontre c'est lui apporter encore plus d'informations te concernant, que tu le veuilles ou non. Quelque chose que quelqu'un n'a déjà pas apprécié une fois.”

Brièvement, ses yeux se posèrent sur Jill.

”Cela était une erreur de ta part de l'appeler, Jill Atin, un coup mal placé.”

Quand Ralkorb l'apostropha à nouveau sur la raison de sa présence ici, Gal'aad ne répondit que par un long regard blasé, accompagné d'un léger haussement de sourcil. L'autre homme ne possédait pas la moindre autorité nécessaire pour faire parler un chevalier, alors seul le silence lui répondit. Il le regarda retourner au banc, révéler qu'il se trouvait dans une bien mauvaise situation le concernant, cependant Gal'aad n'éprouvait aucune empathie pour lui comme pour quiconque. Froidement, le chevalier se demanda si Jill ne pouvait pas se targuer de la même chose: s'être fourrée dans quelque chose de bien plus grand qu'elle, qu'elle ne maîtrisait pas.
Il se rappelait sa conduite dans la cellule, essayait de la comparer à sa manière d'être maintenant, car la situation n'était toujours pas à son avantage. Le point commun à ses gestes et ses décisions n'était autre que lui-même, Gal'aad, elle choisissait de se fier à lui, de subir la Force quand il le désirait et d'attendre, de “purger” toute la durée de son calvaire. Elle n'était pas passive cependant, juste attentive...
En cela, Jill montrait peut-être toute son éducation de mandalorienne, la capacité qu'elle avait à analyser et toutes les clés qu'elle possédait pour tirer parti d'une solution.
Pour Ralkorb, cela était plus compliqué certainement: possesseur de la Force, on avait du l'éduquer de manière à ce qu'il se sente au dessus de tout, comme tous les autres siths. La réalité lui revenait en pleine face aujourd'hui, alors qu'il se trouvait devant un choix difficile, voir impossible. Devant Jill Atin, il montrait bien des faiblesses, ne s'en rendait peut-être même pas compte.

Gal'aad doutait cependant qu'il révèle la vérité à Jill, jusqu'à présent Ralkorb ne semblait chercher qu'à gagner du temps, mais il ne possédait pas assez d'informations à monnayer pour que cela ne mette pas sa vie en danger...
Lentement, Gal'aad leva le bras pour attirer l'attention de la jeune artiste. Ce faisant, car elle y était accrochée un peu, il la souleva de telle manière à ce qu'elle ne tienne plus sur le sol que par la pointe de ses pieds.

”Va l'écouter si tu lui fais confiance et si tu penses que les secondes que tu as à lui accorder ne seront pas perdues.”

Le sith n'attaquerait pas la mandalorienne, Gal'aad en était sûr. Ralkorb était sincère quant à son amitié pour la jeune fille, peu importe les sacrifices qu'il acceptait de faire ou non en son nom.

Fatalement, Jill se retrouvait dans une situation compliquée. Une situation qu’elle n’avait pas demandé, et qui n’était pas vraiment enviable. Elle était entre deux utilisateurs de la Force en désaccord, ou au moins en conflit passif agressif évident. Et elle devait en choisir l’un des deux.
Ralkorb avait une grosse dette envers elle, et Jill ne pouvait pas le nier. Il était venu ici, c’était une preuve de son souci de vouloir l’aider. Mais qu’avait-il fait d’autre, vraiment ? Il y allait à reculons, et elle était obligée d’insister pour pouvoir avoir plus que des miettes de pain pour assurer sa survie.
Les derniers échanges que Ralkorb avait asséné avaient brassé beaucoup d’air en suspicions envers Gal’aad, des propos clairement dangereux, et n’avaient pas du tout fait avancer la situation. Et il proposait un deal à Jill. Un deal qu’elle ne considéra pas bien longtemps, car elle était un être honnête, doublé d’un être altruiste. Alors si elle savait comment se protéger de son nouvel ennemi, elle ne garderait pas l’information pour elle seule.

Le Chevalier lui même exprimait une profonde déception. Enfin, c’est l’impression qu’en avait la Mandalorienne. Avec ça, l’impression qu’il était bien plus de son côté que le mercenaire. Peut-être que le contact physique aidait. D’ailleurs, son dernier geste prit bien de court Jill, qui de son poids plume n’y résista pas vraiment.

Et voilà que tout reposait sur ses épaules. Elle décevrait probablement Ralkorb par ses mots, mais elle devait faire preuve de transparence à l’égard de tous les partis ici présents. Parce que l’inverse ne lui attirerait que des ennuis.

“Désolée, Ralk, mais je peux pas du tout promettre de ne rien dire. Si tu me donnes des informations utiles, je compte pas laisser ça sous silence.”

Elle secoua la tête. Et continua.

“Je suis pas la seule à protéger. J’ai ma famille, mes amis, mon clan, mon peuple. Ce type est capable de s’attaquer à tout le monde, alors j’hésiterais pas à les prévenir et à les former contre la menace.”

Et plus encore. Si on avait voulu tuer Jill pour la faire taire, ça avait échoué. Elle avait parlé. De fait, mettre fin à ses jours n’aurait plus aucun intérêt, puisque les informations sont déjà sorties. Maintenant, elle était simplement exposée au désir de vengeance du sith, quelque chose qui pourrait éventuellement lui donner du répit, mais qui lui retomberait dessus un jour où l'autre. Elle voulait être prête.

“J’ai déjà dit à mon clan ce que je savais. S’il voulait me tuer pour garder le secret, c’est raté. C'est trop tard pour lui.”

Elle jaugea Ralkorb du regard. C’était à lui d’aviser s’il voulait en faire plus ou non. En tout cas, Jill ne garderait pas le secret. C’était trop important. Ce serait être égoîste et exposer ses frères et ses soeurs à des représailles auxquelles ils ne seraient pas préparés.
Le Chevalier, toujours contre elle, même si c’était plutôt elle qui était contre lui, était un certain élement motivateur pour la Mandalorienne. Si le mercenaire la laissait tomber, il restait un soutien de taille. Il était un peu brut, sauvage, mais rassurant.
Jill s’adressa enfin, encore, à Ralkorb. Il avait les cartes en main.

“Tu veux toujours m’aider ?”

Pouvait-on réellement appeler à l'aide en dehors des mots, en ce cas devait-il considérer le poids de Jill, accrochée à lui, comme tel? La mandalorienne refusait de le lâcher, sur son bras, malgré que celui-ci ne soit plus que prothèse, il sentait de temps à autres la pression des doigts de la brune s'intensifier un peu comme pour chercher un regain de force via sa présence à lui. Elle battit un peu des jambes aussi quand il la souleva, ne se détacha pas, au contraire sembla juste raffermir  sa petite poigne tout autant qu'elle raffermissait ses mots.
Cela alla vite, assez pour surprendre Gal'aad. On pensait de lui qu'il était une mauvaise personne après tout, pour certains critères cela était vrai: il tuait, il massacrait, n'éprouvait aucun remord lorsque d'autres en possédaient au moins un peu, tout cela sous la bannière du Premier Ordre, pour un idéal qu'il ne connaîtrait jamais vraiment. Cela appartiendrait aux générations futures, lui, n'était qu'un outil de construction...
De ce fait, il était plus logique que les gens veuillent lui cacher des choses plutôt qu'en révéler. Parce qu'ils n'avaient pas confiance, ne comprenaient pas sur le long terme, préféraient une vision biaisée de bien et de mal quand la nature et avec elle, la Force, ne reconnaissaient que balance et équilibre.... Jill impliquait qu'elle lui répéterait les informations données cependant, aussi pencha-t-il la tête sur le côté, un peu. Et puis elle parla de son clan, une information intéressante puisque cela pourrait être une base de rapprochement entre le clan Atin et le Premier Ordre.

Ce fut alors que la colère du sith éclata. Qu'avait-il espéré, que la jeune fille ne fasse rien? Les arguments de Jill étaient logiques, c'était soit cela, soit accepter de ne laisser aucun témoin derrière-soi, peu importe la dette, peu importe l'honneur. Parfois, de telles solutions étaient nécessaires également.
Gal'aad n'était pas celui mis en danger aujourd'hui, il n'était pas celui devant cacher des choses, se dissimuler. De fait, son rôle s'en trouvait étrange, modifié. Parce que Jill restait dans ses bras, maligne, il sentait les mouvements souples de son corps protégé par l'armure, sa respiration contrôlée, devinait les réflexes rapides modelés par toute une éducation, la débrouillardise en dessous. Et puis la peur.
Peur que Ralkorb soit comme cet homme qu'elle avait du combattre. Qu'elle se souvenait de la douleur aussi, que dire de plus? Gal'aad comprenait un peu de cette peur, elle était primaire, primitive même, suite à son premier combat contre Hayden, il avait éprouvé la même à l'égard des jedis.
Et puis le chevalier avait du apprendre à maîtriser cette peur, à la comprendre. Comprendre ses propres faiblesses par la même occasion, ce qu'il était avant, ce que ce combat l'avait fait devenir maintenant. Il avait encore du mal à regarder la prothèse de son bras, même aujourd'hui, à la considérer comme partie intégrante de son corps, telles étaient les choses. Jill n'avait pas ce genre de séquelles, un miracle, les miracles arrivaient rarement par deux cependant, et Ralkorb menaçait de devenir instable. Elle voulait de sa protection, non?
Et c'était le rôle des chevaliers de protéger, Ren comme Jedi, encore une chose qu'Hayden lui avait appris, avec moins de violence cette fois cependant.

Tout fut rapide, à peine les premiers mots de Ralkorb franchirent-ils ses lèvres que le corps de Gal'aad se tendit. Il repoussa sans violence la Mandalorienne derrière lui, acceptant d'être bouclier. La Force émanait de lui, puissante, obscure, il n'avait pas saisi son sabre, pas encore, et ce simple geste en suspens était monstrueux, dénotait de la violence et de la maîtrise du chevalier. Parce qu'il n'avait pas besoin de se cacher derrière la garde de son sabre pour se trouver prêt au combat, que son intelligence guerrière, sa maîtrise de la Force le rendaient dangereux quand bien même le laser ne brillait pas.
Encore.

”Il a peur de toi, Jill Atin.”Et le nom du clan sonnait alors comme une menace tout autant qu'”une prémonition.”De ce que tu peux faire, de ce que tu as déjà fait...Une peur non maîtrisée ne mène qu'à la défaite, il refuse de t'aider mais ne sait pas qu'il a déjà perdu.”

Des mots pour ne pas qu'elle se laisse emprisonner par sa peur à elle, celle qui empêchait de voir les choses.
Il n'aimait pas ce qu'il connaissait du code sith, Gal'aad, n'appréciait pas ce qu'ils avaient laissé entendre de leurs préceptes. Lui-même connaissait la colère, la peur, lui-même se modelait par le Côté Obscur puisque la Lumière n'existait pas pour lui, cependant les nuances en étaient différentes, il l'apprenait peu à peu.
Parce qu'il était un enfant de l'Obscur, non de l'Absolu quand seuls les siths raisonnaient par l'absolu.

Ralkorb avait laissé éclater sa colère contre Jill, et la mandalorienne n’avait pas cillé. Parce qu’elle avait une position de force à tenir, elle ne devait pas céder ni se montrer faible ou apeurée face à lui. Elle n’en ressentait pas moins, et avait bien eu envie de reculer, mais elle ne se permettait pas ce genre de largesses dans une situation aussi critique.
Elle était protégée. Et de fait, elle estimait pouvoir se défendre sans provoquer de retour de flamme. Ou alors un retour de flamme que le potentiel Sith regretterait très vite. Après tout, qui était-il pour lui hurler dessus de la sorte ? Voilà qu’il se positionnait clairement dans le camp de l’agresseur initial de Jill. Un éclaircissement qui ne faisait qu’entâcher la confiance que la Mandalorienne avait placé sur le mercenaire.

“Je te condamne ? Vraiment ? Non seulement tu m’as menti, mais en plus tu m’as mal menti. C’est toi le responsable.”

Elle avait déjà insisté sur quelques notions qu’elle trouvait intolérables. Naïve, facilement manipulable, Jill était consciente de ses défauts. Elle n’éprouvait pas moins de rancoeur pour ceux qui se servaient de cette faille pour profiter d’elle. Le retour de bâton n’en était que plus violent. Elle aurait pu en mourir.

“Tu croyais quoi ? Que j’allais me taire et laisser ce gars me tuer et s’en prendre à mon Clan et à mes proches impunément ? Pour toi, alors qu’on se connaît à peine et que tu me mets dans une ne’tra shab ?”

Elle ne mâchait pas ses mots, elle n’avait pas de raison d’amoindrir son impact sur le sith. Il devait comprendre, percuter qu’il était plein de mauvaise foi et que s’il ne voulait pas l’aider, alors il ferait mieux de baisser la tête et de marcher à l’ombre pendant quelques temps. Munit tome'tayl, skotah iisa : Longue mémoire, courte amorce. Une expression de l’état d’esprit Mandalorien qui risquait d’exploser à la figure du “mercenaire” s’il ne finissait pas par prendre une véritable décision.

“Je leur ai dit tout. Tout ce qu’il fallait. Et j’en parlerais encore à d’autres comme j’en parle à Gal’aad aujourd’hui.”

Gal’aad, le chevalier même qui la protégeait de son bras, avant de la mettre en retrait dans une attitude absolument protectrice. Il prenait les devants, après que Jill eut épongé et rétorqué au flot de mauvaise foi de leur interlocuteur. Elle se résigna à rester derrière lui parce que derrière sa fierté, derrière l’armure de Beskar et ses valeurs affirmées, elle était blessée, fatiguée et souffrait encore. Elle n’était pas de taille face à tous ces utilisateurs de la Force. Pas seule, en tout cas.
Les mots du Chevalier gonflaient sa confiance en elle et effaçaient quelques doutes. Peut-être n’était-elle pas de taille au combat, mais elle avait gagné une fois. Et si elle ne gagnerait peut-être pas deux fois au physique, elle avait déjà une seconde victoire à son actif : ils étaient démasqués.

Pour un instant seulement, ses yeux devinrent sombres. Sombres et tristes, une lumière étrange, un feu mélancolique, quelque chose qui ne brillait pas, mais se consumait, et pas de larmes surtout, jamais de larmes. Pas pour les sentiments, tout du moins, pour ses colères peut-être, mais aujourd'hui Gal'aad ne l'était pas. Dans sa cage thoracique, son coeur se contracta un peu. Il n'utilisait pas les éclairs de Force, les jedi non plus, aussi le jeune chevalier ne pouvait dire, savoir, quelle douleur ils représentaient.
Une douleur grande, trop grande certainement, pour qu'un père revienne du fond des ténèbres afin d'empêcher la souffrance de son petit garçon... Cette histoire là, Gal'aad la connaissait, du moins un peu. A mi-voix, à mi-mots, Luke Skywalker, cloué au sol par la toute puissance de l'Empereur, et puis....
Il avait lu les livres, étudié les holocrons parlant de ces pouvoirs du côté obscur, cela restait des théories. La petite fille derrière lui, avait eu à en souffrir une fois déjà. Par chance, Ralkorb semblait vouloir l'attaquer lui, une erreur dans l'esprit du chevalier, eut-il été à la place du sith, il aurait visé la mandalorienne pour affaiblir tout autant que faire diversion. Et prouver à la gamine que le guerrier qui se disait la protéger, était un incapable qui ne pouvait tenir ses promesses.
Manipulations...
Mais Gal'aad n'était pas à la place de Ralkorb. De qui tenait-il le rôle alors, quel chevalier? Son poing se crispa un peu, faisant crisser le cuir de ses gants. Kylo Ren avait de tels gestes parfois, et dans les gestes de son ami, Gal'aad aimait à se réfugier car pour lui il ne pouvait y avoir de puissance plus forte malgré les chutes et les faiblesses.
Ainsi, sans qu'il ne le sache, sans qu'il ne le comprenne réellement, Gal'aad ne combattait jamais sans amour. Celui, fraternel, pour l'autre homme, le guidait toujours. De la même manière que, peu à peu, le chevalier apprenait à donner à d'autres cet amour étrange, défectueux. Il y avait Wes bien sûr, Siona, tous ses frères et soeurs d'armes, il y avait Thrace aussi, qui parfois pleurait pour lui quand lui ne le pouvait pas. Et quel sacrifice était alors plus grand, de la part d'une Chiss?
Et par delà l'amour, la loyauté, celle pour l'Ordre, pour Snoke bien qu'il ne soit rien à ses yeux, pour Thrawn qui lui le regardait, s'intéressait.....
Gamora qui s'inquiétait pour lui aussi, la petite Commandante qui ne demandait rien, ne réclamait rien mais se posait dans son ombre parfois. C'était tout ça qu'il avait dans son coeur obscur, Gal'aad, son coeur qui se contractait alors que....rien ne vint.
Ni éclair, ni douleur, au lieu de cela, le rougeoiement du sabre. Quand Gal'aad allumerait le sien, il serait rouge également, peu importe l'amour et les passions, peu importe les coeurs et les sentiments, cela ne changeait rien au côté obscur qui était en lui, il le savait.

”Hum....”

Songeur, son visage n'en paraissait que beaucoup plus ingénu. Pourtant, il était prêt bien sûr, derrière le masque, derrière la comédie, prêt à attaquer, à riposter contre cette menace pour le moins...fantomatique que représentait Ralkorb.

”Tu sais au moins t'en servir? Parce que pour les éclairs, c'était pas gagné.... Ce serait dommage de te couper tout seul, non?”


LANCER DE DES – SPECIALISATION POUVOIR DE FORCE – TELEPORTATION
DE FACILE GRANDE REUSSITE


Et, alors même que Gal'aad semblait à peine avoir fini sa phrase, qu'il s'élança, se téléporta ainsi que le lui permettait la Force, jusqu'à la gorge de son ennemi contre lequel il appuyait le pommeau de son propre sabre avec force, menaçant tout autant la carotide que le mécanisme du respirateur. Il n'avait pas dégainé la lame, et le message était clair: tu n'es pas de taille.
Pendant ce temps, le poings de métal et d'acier saisit le poignet de Ralkorb, celui tenant le sabre, commença à serrer. Il maîtrisait son espace, il maîtrisait son adversaire. Puis, cruel,ainsi qu'un chat se lasse de sa proie, Gal'aad repoussa le sith de tout son poids.