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i am not what you see (dahn)

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dahn & diana
(by anaëlle)

Tout s'était passé très vite. Trop pour que depuis l'arrière du vaisseau elle fasse sens de ce qu'il s'était produit. Lorsqu'elle ouvre les yeux, elle voit devant elle s'afférer un garde autour de son visage et d'un geste de la main le fait se stopper net et reculer. Sa tête lui fait mal mais ce n'est pas ce qui l'inquiète le plus car autour d'elle elle entend le système d'alarme sonner frénétiquement. Dans un léger grognement, elle se redresse sur son fauteuil et regarde autour d'elle, perdue. Un de ses gardes est à terre, l'autre une mine inquiète sur son visage. Le système d'alarme continue de sonner. "Que s'est-il passé ?" demande-t-elle, l'angoisse mêlée à la peur dans sa voix. Sa tête lui fait un mal de chien mais elle décide de ne pas se concentrer dessus et fixe le garde qui s'était occupé d'elle. "Nous avons percuté un champ d'astéroïdes non répertorié votre majesté et vous avez été sonnée." il lit sur son visage la surprise et l'anxiété, alors que Diana apporte doucement sa main contre sa tête là où elle peu maintenant sentir une légère bosse sous ses cheveux. Elle grimace. "Mais tout est sous contrôle, le pilote nous a sorti de là. Nous devons cependant faire une escale pour réparer le vaisseau avant de reprendre notre route, madame." Elle acquiesce d'un signe de tête, silencieuse et soupire difficilement. Le garde tente de se rapprocher d'elle et elle le repousse à nouveau d'un signe de main. "Occupez-vous plutôt de lui, je vais bien." lui ordonna-t-elle d'un voix douce en pointant du doigt le garde inconscient au sol. Ils avaient du être réellement bien secoués pour qu'il perde conscience de la sorte et qu'elle en fasse de même. Etait-elle en colère ? Non, pas vraiment. Elle était inquiète surtout de l'état du vaisseau, de celui de ses gardes et de faire escale. Habituée à l'organisation et la sécurité, que de tels évènements viennent ainsi mettre à mal le plan pourtant simple de l'emmener sur la base de la résistance la stressait plus qu'elle ne le montrait. Alors elle se détacha de son siège et s'avança en direction du cockpit où elle savait le pilote Azrah être.

Entre eux, les choses avaient été toujours cordiales bien que tendues. Le pilote faisait son travail, rien de plus, rien de moins. Il y avait quelque chose dans cette distance qu'il avait mis dès le départ avec elle qu'elle appréciait. Une conscience professionnelle, un ordre militaire où chaque chose avait sa place. Mais elle ne pouvait s'empêcher de penser que quelque chose ne tournait pas rond tant parfois l'air devenait électrique et l'atmosphère tendue. Comme des non dits dont elle n'avait même pas connaissance. Alors elle s'était montré tout autant distante que lui. "Tout va bien ?" dit-elle en arrivant sans se présenter ou le notifier de son arrivée, sa présence. Elle resta dans l'embrasure de la porte qui menait dans le cockpit. Sa voix trahissait son inquiétude mais son visage restait lui impassible, si ce n'était pour la naissance d'une grimace ça et là lorsque la douleur à sa tête se réveillait par vague. Lorsqu'elle leva les yeux vers les vitres du cockpit, elle se rendit compte qu'ils étaient entrain d'atterrir sur une planète qu'elle ne connaissait pas. "Où sommes-nous ? Mon garde m'a dit que nous faisions une escale." Diana fronça des sourcils en fixant l'horizon. La planète était de celles gelées, à l'opposé de celle sur laquelle elle vivait. Le climat était vraisemblablement arctique tant l'horizon était vide si ce n'était pour la neige -partout- et les montagnes au loin. Un frisson la parcouru, comme si elle anticipait déjà le fait de devoir descendre du vaisseau dans ce froid glacial.
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Mission de routine, deux petits aller-retour vers Shu-Torun, y aller en b-wing le laisser sur place, récupérer Val’Ascar et l’emmener sur Fenves avec son vaisseau et la ramener chez elle puis rentrer avec mon b-wing...
Je l’ai fait plusieurs fois. Mais ça ne m’empêchait d’être blasé à chaque fois me répétant sans cesse que je n’ai pas rejoint la Résistance pour jouer les chauffeurs privés. Chevaucheur de Bête Craint, Contrebandier Redouté, Chauffeur Docile et Serviable, ne me manque plus qu’un pot de bonbon et une bouteille d’eau à l'arrière du vaisseau et je deviendrais la parfaite caricature du chauffeur de vaisseau taxi qu’on appelle depuis son Holocomm.
La Reine ça va, je me contente de faire mon travail, rien de plus, rien de moins, et ça a l’air de lui convenir. Mais ces gardes putain qu’est-ce qui sont envahissants. Je n’aime pas me vanter mais je sais piloter… Mais ils s’en foutent, ça ne les empêche pas d’être constamment dans mes pattes. « Dans combien de temps pensez-vous que nous serons arrivés ? » je l’ignorais, c’était un nouvel itinéraire. Protocole de sécurité voyez-vous. Je me devais de rester concentré, on n’est pas à l’abri de… je ne sais pas moi… d’un champ d’astéroïde.
Cette pensée eut un écho profond en moi, laissant place au plus désagréable des frissons me parcourant l’échine en lenteur. C’était encore cette voix en moi, mon instinct… Un peu parano parfois… Espérons que j’ai tort. Je soupirais longuement et je me replongeais pleinement dans le pilotage de ce putain de vaisseau.

J’en oubliai le garde qui était toujours derrière moi. Un deuxième garde vint pour me poser la même question. Je le coupais. « Bon écoutez, je n’en sais rien, c’est un nouvel itinéraire pour assurer la sécurité de votre Re… » Danger « Merde ! » je fus pris de ce vertige, signal typique de danger, encore mon instinct qui me sauve la mise, je me jette sur le poste de pilotage pour effectuer une manœuvre d’urgence. « Accrochez-vous ! » Je coupais la propulsion principale et mis tout dans les propulseurs avant. Nous étions en plein milieu d’un champ d’astéroïdes. Mais je restais calme et agissais méthodiquement. Rien de pire que de paniquer dans ce genre de moment, effectuer des mouvements rapides et paniqués, enclenché un mauvais bouton par erreur, non merci.
Je me concentrai. Ok… Astéroïde droit devant, avec ce genre de vaisseau les manœuvres possibles sont limitées… Les moteurs avant sont à fond, nous ralentissons mais pas assez… Très bien…

Je tirais sur deux manettes à fond dans le but de redresser le vaisseau, ce qui se fit immédiatement, une fois le bas du vaisseau tangent à l’astéroïde j’enclenchais le moteur inférieur, utilisé pour les décollages verticaux, à fond. Les gardes devaient valdinguer à travers le vaisseau… Faire ça avec un vaisseau de transport banal, passer inaperçu je veux bien… Mais est-ce que le prix à payer pour le garder intact en vaut la peine?

Pas un bruit dans le vaisseau. Enfin pas un bruit si on fait abstraction de l’alarme qui retentissait, j’ai complètement déréglé tous les capteurs du vaisseau… Enclencher un décollage en plein vol, à pleine puissance, il n’a pas dû aimer ça… Et en plus j’ai plus ou moins flambé tout le carburant restant… Pas le choix… Va falloir se poser.
J’enclenchais une procédure d’entrée en atmosphère sur la planète la plus proche… Nous sommes en bordure extérieure et pourtant je connais bien cette planète… « Hé merde Bryndar… Manquait plus que ça… »

Je n’y ai pas mis les pieds depuis des années, j’espère qu’ils m’auront oublié. J’y suis passé plusieurs fois en tant que contrebandier… Tout seul ça ne m’aurait pas posé de problème mais là…
Je choisissais de poser le vaisseau pas trop loin du principal marché noir, dans un coin discret. L’alarme sonnait toujours, mais je l’avais oublié, j’ai tendance à m’enfermer dans une bulle quand je suis concentré ou entrain de piloter.
Une voix vint la crever sans aucune gêne. « Tout va bien ? » j’allais me retourner pour pondre une répondre sarcastique et cinglante mais je fus coupé dans mon élan en réalisant que c’était Diana. Je me contentais de couper l’alarme en même temps que tous les moteurs du vaisseau.
« Où sommes-nous ? Mon garde m’a dit que nous faisions une escale. » en entendant le mot escale je laissai échapper un rire nerveux. « Une escale hein ? C’est ce qu’ils vous ont dit ? » je me relevais, et je l’observais, elle avait l’air un peu secoué, soit cool avec elle Dahn. Je m’étirai. Je pris un ton calme et professionnel, je ravalais mon agacement et écrasai fermement mes nerfs avant de prendre la parole. « Vos deux gardes sont venus me distraire pour me savoir combien de temps il restait. Par chance je me suis rendu compte à temps que nous étions dans un champ d’astéroïde absent de toutes les cartes. J’ai dû improviser une manœuvre d’évitement d’urgence avec un vaisseau clairement pas fait pour ça. » je m’approchais d’elle.
Je lui offrais un sourire rassurant, j’étais tout à fait calme et je paraissais confiant. Dans ce genre de situation c’est important de ne pas saper le moral des troupes. S’ils voient qu’ils peuvent se reposer sur quelqu’un, les gens auront tendance à unir leurs forces et à travailler de concert pour s’en sortir.
« Pour répondre à vos questions. Tout va bien, le vaisseau est intact mais j’ai dû sacrifier tout le carburant restant. C’était le prix à payer. Nous sommes sur Bryndar à un kilomètre de marche d’un repère de ce qu’on pourrait appeler des malfrats. Je connais bien les environs. Je vais nous chercher du carburant et nous partirons à mon retour. »
J’allais tirer une parka que j’enfilais, ainsi qu’une écharpe. « Reposez-vous, soignez-vous si besoin est, je ne tarderai pas. » je tapotais ma taille pour vérifier que mon grappin et mon pistolet étaient bien à leur place. « Au moindre problème contactez-moi sur mon holocomm. » et je m’apprêtais me jeter dans la gueule du loup. Je me suis fait plusieurs ennemis en tant que contrebandier… Avec ma chance incroyable, ça ne m’étonnerait pas de retomber sur quelques connaissances.
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dahn & diana
(by anaëlle)

Elle le regarde silencieusement prendre son temps pour lui répondre. Un temps qu'ils n'ont pas, ça l'agace, un peu. Elle n'est pas habituée à ce qu'on la fasse attendre mais travailler avec la résistance n'avait pas que des bons côtés et Diana apprenait à être patiente avec ces hommes pour la plupart brutes et acharnés. Marqués par la guerre qu'elle n'avait jamais vu de près mais toujours depuis un poste de commandement. Pour elle, les guerres étaient des chiffres, des stratégies, des détails accrochés les uns aux autres pouvant à tout moment changer une victoire en défaite. Elle n'avait jamais vu le chaos de ses propres yeux. Ces hommes oui, et elle les respectait pour ça. Etait patiente avec eux pour ça. Un privilège en quelque sorte. Il s'étire, elle le fixe. Sa tête lui fait mal, trop pour qu'elle puisse ignorer complètement la douleur. « Vos deux gardes sont venus me distraire pour me savoir combien de temps il restait. Par chance je me suis rendu compte à temps que nous étions dans un champ d’astéroïde absent de toutes les cartes. J’ai dû improviser une manœuvre d’évitement d’urgence avec un vaisseau clairement pas fait pour ça. » Elle fronce des sourcils et se promet de leur ordonner au prochain voyage de ne pas interférer avec le pilote. Une vague de culpabilité la frappe soudainement mais l'écume la quitte rapidement. Ce sont ses hommes, bien qu'ils soient sous sa responsabilité, les vrais fautifs. Elle s'en veut, évidemment, mais préfère rester de marbre face au faux pas de ses gardes qu'elle recadrera plus tard. Le sourire rassurant qu'il lui donne, elle ne le lui renvoie pas pour autant. Trop secouée par la situation pour se permettre de sourire ainsi. Elle se contente de le regarder un peu moins durement, avant de grimacer face à une nouveau rappel de sa tête quant à ce qu'elle venait de subir quelques minutes plus tôt. Un soupire lui échappe alors qu'elle ferme les yeux pour tenter de faire fuir la douleur. Quant au pilote, il est déjà entrain de s'équiper pour aller à l'extérieur. « Pour répondre à vos questions. Tout va bien, le vaisseau est intact mais j’ai dû sacrifier tout le carburant restant. C’était le prix à payer. Nous sommes sur Bryndar à un kilomètre de marche d’un repère de ce qu’on pourrait appeler des malfrats. Je connais bien les environs. Je vais nous chercher du carburant et nous partirons à mon retour. » Bryndar. Elle avait entendu parler de cette planète et un frisson lui parcouru l'échine. Différent de celui qu'elle avait ressenti lorsque son regard s'était posé sur le paysage glacial de la planète. Quelque chose de plus primaire, le genre de frisson que ressentent les proies lorsqu'elles sentent le danger non loin. Car Diana savait qu'ici, seuls des malfrats osaient se poser : c'était un repère et ils étaient les seuls habitants de la planète hostile. Pourquoi avait-il choisi une telle planète ? En avait-il seulement eu le choix ? Elle fronça des sourcils, inquiète et mécontente de la tournure des évènements. "Vous sortez seul ?" et dans sa voix, plus d'inquiétude qu'elle n'aurait aimé laisser transparaître. Diana n'était pas sans coeur et son apparence froide n'était qu'un masque de plus pour la protéger des autres, de ceux voulant la nuire et ces derniers étaient plus nombreux qu'on pouvait le penser. La perspective de le voir disparaitre dans le brouillard de Bryndar ne l'enchantait pas, elle était peut-être sous sa responsabilité, mais il était également sous la sienne en quelque sorte. Et il était le seul à vraiment savoir piloter ici, ses gardes n'en avaient aucune connaissance et elle, quelques bases mais certainement pas suffisamment pour les sortir d'un champ d'astéroïdes comme il l'avait fait.

L'un de ses gardes les interrompit. "Votre majesté, Tyfke ne se réveille pas. Je pense qu'en tombant il s'est assommé." Son visage passa du dur à l'angoisse à mesure qu'il parlait. Diana appréciait ses hommes, plus encore ceux qui avaient l'honneur de la suivre jusque dans la base de la résistance. Elle s'éloigna donc de Dahn et s'approcha inquiète de la silhouette au sol de Tyfke à la manière d'une amie tant elle était visiblement inquiète pour son état. Elle posa une main sur son front, puis là où elle pouvait sentir son pouls avec toute la douceur dont elle était capable. "Reste avec lui et surveille-le. Vérifie bien qu'il respire, je serais de retour rapidement." dit-elle en se relevant, le regard toujours fixé sur Tyfke à terre. Son autre garde afficha une mine surprise avant de se voir couper la parole par Diana qui anticipa son refus. "Quelqu'un doit rester avec lui. Azrah ne peut pas sortir seul et je ne peux pas rester seule avec Tyfke. Si quelqu'un vient je ne pourrais rien faire." explique-t-elle brièvement. "Et si nous restons tous deux ici et qu'il arrive quelque chose à Azrah, personne ne pourra piloter jusqu'à la résistance." Le garde semble peser le pour et le contre, puis sans un mot s'agenouille près de Tyfke pour surveiller son état comme le lui avait ordonné sa reine. Diana avait été stratège pour l'armée de son père et conservait un esprit vif, capable d'analyser une situation et d'en tirer la meilleur des décisions parmi plusieurs scénarios. La jeune reine se retourna vers le pilote qui s'apprêtait à sortir. "Je viens avec vous." ses mots pouvaient sonner comme une proposition mais son ton était bien celui d'un ordre qu'il n'était pas en mesure de refuser, Diana était déterminée et têtue. Une fois une idée en tête, rares étaient les personnes à pouvoir la résonner. Elle imita le pilote et attrapa une parka ainsi qu'une écharpe avant de sortir un blaster d'un holster savamment dissimulé sous sa robe ouverte sur un pantalon de cuir. Une tenue à la croisée entre praticitée et tradition. En relevant les yeux vers le pilote, elle croisa son regard et lui offrit un demi-sourire lourd de sens, presque espiègle. D'un air de dire qu'il ne fallait pas se fier aux apparences et que sans qu'il ne le sache elle avait été armée tout ce temps, et toutes les autres fois. Puis elle l'attacha à sa taille et enfouis ses longs cheveux blond, presque blanc, dans la capuche fourrée de sa parka. Encadrant son visage d'apparence de porcelaine d'une épaisse fourrure. Une apparence de poupée qui ne la servait pas toujours mais qui pouvait s'avérer être un atout lorsqu'elle décidait de prendre autrui par surprise. Les gens avaient tendance à la sous-estimer. Sans attendre, elle se dirigea vers la porte du vaisseau et lança derrière son épaule un "Allons-y" à Azrha. Que ça lui plaise ou non, elle avait décidé qu'il était plus sage de s'allier et d'accompagner le résistant et pilote que de rester avec ses gardes, donc un blessé. "Nous devrons faire un détour pour acheter de quoi soigner Tyfke." ajouta-t-elle à l'égard du pilote, une demande non négociable teintée d'anxiété presque maternelle.
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Je ne suis pas du genre à faire des jugements trop hâtif mais il faut dire que certains clichés ne viennent pas de nulle part. C’était évident que Diana était du genre à se montrer dure alors que dans le fond c’était une vraie gentille. Elle est bien trop mignonne, elle a vite compris qu’elle allait devoir se forger une carapace aux airs impitoyables pour ne pas se faire manger.
Je connais les tenants et les aboutissants de la royauté, j’ai grandi dans une cours royale après tout… « Vous sortez seul ? » hé merde… vu le ton employé, elle ne me lâchera pas aussi facilement… « Mais… Bien sûr que je sors seul… C’est évident... Vous êtes tous secoués et probablement blessés. Votre tête va bien d’ailleurs ? Je n’ai pu m’empêcher de remarquer vos rictus sous la douleur… »
Je me tournais vers la Reine. « Je vais m’asseoir deux secondes sur l’étiquette, et m’adresser à vous d’adulte à adulte responsables. Je ne suis pas une brute sans cervelle. Vous n’êtes pas sotte, vous avez sûrement compris que j’ai une certaine éducation. MAIS. Je suis un Chevaucheur de Bêtes d’Onderon depuis ma naissance. Ce ne sont pas trois bandits et un blizzard qui m’arrêteront. »
Et surtout… Ma tête a été mise à prix par le Premier Ordre… Et j’étais suffisamment bon pilote pour doubler mes compères sur certains contrats… De ces faits j’ai pas mal d’ennemi dans le milieu...

L’un des gardes nous coupa dans notre « échange ». Le visage de Diana changea du tout au tout, confirmant pour la énième fois mon idée de son masque froid cachant une femme aussi adorable que têtue. Je savais déjà que c’était peine perdue de la convaincre de rester.
Elle ausculta le garde à terre et répondit à l’autre. « De retour rapidement ? Vous ne semblez pas comp… » le garde semblait être contre sa volonté tout comme moi, mais elle nous coupa tous les deux. Je l’écoutais sans un mot. Fulminant intérieurement. Ces propos n’étaient pas faux… Dans l’unique mesure où j’avais besoin de quelqu’un pour aller chercher du carburant ce qui n’était pas le cas !
C’est une perte de temps. Je me dirige vers la sortie du vaisseau. Elle s’empressa de me rejoindre « Je viens avec vous. » je soupirais longuement. Je la laissais s’équiper sans un mot. Si sa majesté a besoin de sa dose d’adrénaline, nous ne l’en priverons pas.

Elle me lança un regard curieux avec une espèce de sourire fier ou complice en sortant son blaster, je n’étais guère surpris… Lyana se battait avec moi, si elle était devenue Reine, elle serait très probablement lourdement armée en permanence malgré ses gardes…  Je levais les yeux au ciel.
Elle passa devant me faisant signe de la suivre, je m’exécute sans un mot. « Nous devrons faire un détour pour acheter de quoi soigner Tyfke. » j’enfilais ma capuche que j’enfonçais sur mon crâne. « Très bien. »
Je marchais plus vite que la Reine soupirant quant à sa présence, je m’en voulais un peu de lui avoir parlé de la sorte tout à l’heure. Je m’arrêtais et attendais qu’elle me rattrape. « Je tenais à m’excuser pour mon comportement tout à l’heure. C’était déplacé et indélicat que de faire ça devant votre garde. » je n’osais pas la regarder dans les yeux, je n’aimais pas les excuses. « Ceci dit, il faut que les choses soit dites. J’étais Contrebandier et je connais bien ce lieu et le genre de personnes qui fréquente cette planète. Sur Sho-Torun je suis à votre merci et sous vos ordres. Mais ici, je vais vous demander de me faire confiance et de suivre mes pas. Et nous serons de retour au vaisseau en un clin d’œil. » Je me penchais pour ramasser un peu de neige que je compactais, je tendis le morceau glacé à la Reine. « Compressez ça fermement là où vous avez mal, ça devrait soulager un peu la douleur et calmer le gonflement. » je lui avais dit que j’avais remarqué ses discrètes grimaces…

Je repris la marche mais cette fois-ci je me calais sur le rythme de la Reine Val’lascar. « Plus que 5 minutes de marche, tout va bien ? » j’étais habitué aux environnements hostiles, mais je devais faire attention, je ne suis pas seul…
Le temps passa vite, difficile d’en avoir quelconque notion avec toute cette neige à perte de vue et ce ciel couvert… « Nous y sommes… » je relevais légèrement ma capuche tout en la gardant, et je relevais mon écharpe jusqu’à mon nez. Il ne fallait pas qu’on me reconnaissait…
Je lançais un rapide coup d’œil à l’intérieur du repère avec une certaine nostalgie, la dernière fois que j’y étais venu avec quelqu’un c’était Keva… Pétasse avide d’argent qui a choisi la prime sur ma tête plutôt que … nous.

Avant d’y entrer je barrais la route à Diana avec mon bras. « Bon, quelques consignes à suivre absolument pour éviter les problèmes. Regarder le moins possible les autres, ça les rend nerveux. Et nous allons nous tutoyer à partir de maintenant. As-tu compris ? » Ça faisait tellement bizarre de la tutoyer... « Et appelle-moi Zarek, je v... t'appellerai Dragan. D’accord ? » Concentre-toi plus que ça Dahn bordel... c'est pas un jeu, ta vie sera en danger dès que tu foutras le pied dans la gueule du loup.

J’attendis l’acquiescement de Diana avant de pénétrer l’enceinte du Repère. Je fermai les yeux avant de prendre une profonde inspiration. Fini les conneries, on passe aux choses sérieuses. J'expirai lentement de doucement. J'étais concentré, le regard noir, le dos droit, les épaules détendue, j'entrai dans le repère sereinement.

C'est parti.
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dahn & diana
(by anaëlle)

Azrah semblait être un homme sûr de lui et confiant. Suffisamment pour prendre une reine entre quatre yeux et lui expliquer que sur cette planète, c'était lui le plus à même de décider de ce qui allait se passer. Quelque part, Diana le jugea sévèrement peu habituée à ce qu'on s'adresse à elle de la sorte mais surtout, en grande majorité, elle appréciait se franc parler et l'audace qu'il avait eu. Plus encore lorsqu'il avait certainement raison. Elle pouvait voir dans son regard qu'il savait ce qu'il faisait, une confiance en soi marquée au fer rouge qui faisait écho à la sienne toute aussi brûlante. Et cette honnêteté, Diana la remarqua. Dahn était franc, semblait vrai, des qualités qui manquaient beaucoup dans l'entourage de Diana. Alors malgré tout, elle lui accorda un laisser-passer et ne dit rien. Il avait beau revêtir l'habit d'un chevaucheur de bête impitoyable, elle sentait bien qu'il avait bon fond. Les tensions électriques qui habitaient d'ordinaire leurs voyages était peut-être simplement dû au fait que chacun possédait un caractère fort et fier. Elle le suivit dehors sur cette pensée.

Le froid lui mordit le visage avec une telle force qu'elle cru être congelée sur place à peine un pied dehors. Les températures extrêmes de Shu-torun étaient aux antipodes de celles de Bryndar et jamais la reine n'avait évolué dans un climat comme celui-ci auparavant. La neige, l'hiver, elle les avait connu plus cléments sur d'autres planètes aux saisons changeantes. Ici, ils étaient rudes et impitoyables. Pourtant Diana ne dit pas un mot et avança l'air de rien, les muscles plus tendus que jamais et les bras en vain croisés sous sa poitrine. Le vent était puissant, mais pas suffisamment pour faire envoler sa capuche d'où quelques mèches blanches s'échappaient. Elle se contentait de suivre Dahn qui la dépassait de plusieurs mètres, certainement impatient d'en finir avec ce voyage. La jeune reine, elle, se maudissait intérieurement d'avoir voulu le suivre. Le froid lui frappait le visage continuellement et le vent s'insinuait jusque sous ses vêtements. Ses dents auraient probablement claquées si sa mâchoire n'était pas si serrée par le froid. Quelle idée. Lorsqu'elle releva la tête, les yeux plissés par la force du vent, elle aperçu Dahn rebrousser chemin et elle se stoppa net attendant qu'il arrive à sa hauteur. « Je tenais à m’excuser pour mon comportement tout à l’heure. C’était déplacé et indélicat que de faire ça devant votre garde. » Des excuses ? Diana avait du mal à y croire, pourtant il détournait le regard trop fier pour la regarder dans les yeux. Un sourire satisfait pris possession de ses lèvres rougies par le froid un bref instant. " Merci. " se contenta-t-elle de répondre, acceptant ses excuses sur le champ avant qu'il ne revienne sur ses mots. Finalement, le résistant n'était peut-être pas si brute qu'elle l'avait imaginé. La suite, elle l'écouta avec attention malgré le froid qui rongeait sa peau et auquel elle pensait continuellement. Elle aurait tout donné pour des gants. « Ceci dit, il faut que les choses soit dites. J’étais Contrebandier et je connais bien ce lieu et le genre de personnes qui fréquente cette planète. Sur Sho-Torun je suis à votre merci et sous vos ordres. Mais ici, je vais vous demander de me faire confiance et de suivre mes pas. Et nous serons de retour au vaisseau en un clin d’œil. » Diana hocha la tête, desserrant ses mâchoires pour lui répondre. " C'est compris, vous avez raison. " affirma-t-elle, jetant la balle dans le camp du pilote. Il était rare qu'elle accepte de recevoir les ordres de quelqu'un, qui plus est d'un résistant peu gradé et d'un contrebandier. Mais la situation l'exigeait et elle était assez sage pour savoir quand est-ce qu'elle devait baisser les armes. Puis il eu une attention qui surpris Diana plus que de raison. Se penchant, il attrapa de la neige qu'il compressa suffisamment pour pouvoir la tenir simplement entre ses doigts sans qu'elle ne s'effrite et la lui proposa pour sa tête. Le visage crispé de la jeune femme s'adoucit et elle prit la neige sans plus attendre suivant les conseils du résistant après l'avoir remercié. Une fois les règles établies, il sembla calmé. Pour preuve, au lieu de marcher à plusieurs mètres d'elle, il s'était fait une raison et accompagnait ses pas, visiblement soucieux. Frigorifiée, Diana ne répondait à ses questions que d'un hochement de tête, concentrée sur le repère qui apparaissait à l'horizon et l'endroit qui l'avait angoissée auparavant ressemblait à présent à un oasis de chaleur qu'elle avait hâte de rejoindre.

Mais le résistant lui remis rapidement les pieds sur terre. Alors qu'elle était déjà prête à s'engouffrer dans le repère, avide de chaleur, il lui barra la route avec son bras. Diana leva les yeux vers lui, l'écharpe remontée jusque sur son nez depuis un moment pour pallier au vent qui lui griffait les joues. Seules ses pupilles bleues le fixaient, impatientes, et elle fronça des sourcils d'un air de dire qu'il avait intérêt à enlever son bras et la laisser passer. Menue face à lui, elle était obligée de lever le menton pour le regarder à cette distance presque inexistante entre eux. « Bon, quelques consignes à suivre absolument pour éviter les problèmes. Regarder le moins possible les autres, ça les rend nerveux. Et nous allons nous tutoyer à partir de maintenant. As-tu compris ? » Diana nota ses instructions mentalement, levant les yeux au ciel lorsqu'il ne pensa qu'au nom de Dragan pour elle. Quelque chose de bien trop masculin à son goût, trop près du mot dragon qui pouvait être le chemin vers sa réelle identité. Mais soit, elle aurait tout accepté pour s'assoir au chaud à cet instant précis. Le tutoiement l'aurait dérangé peut-être dans d'autres circonstances mais ici, elle devait avouer que le contraire aurait été étrange vu la situation et le lieu où ils se trouvaient.

Dahn entra en premier, visiblement à l'aise. Dans son élément. Quant à Diana, elle s'engouffra rapidement derrière lui souhaitant fuir cet élément glacial qui lui était étranger et à l'opposé de ce à quoi elle était habituée. Une fois dedans, elle n'attendit pas plus longtemps pour enlever sa capuche et son écharpe, respirant une grande goulée d'air chaud par la même occasion. Chose qu'elle regretta au même instant : celui-ci était pollué d'effluves dont elle ne souhaitait même pas savoir la provenance. Elle regarda autour d'elle, sans s'attarder sur les visages des personnes se trouvant dans le repère comme le résistant le lui avait conseillé et le suivit jusqu'à une table où elle s'asseya avec joie. Diana faisait tâche. Les autres femmes présentes dans le repère étaient soit peu avenantes et lourdement armées, soit des serveuses marquées par des années de service douteux et certainement de maltraitance. Elle, avait l'apparence et l'attitude d'une femme qui n'avait rien à faire là et son physique atypique n'aidait pas. Assise en face du pilote, elle se pencha au dessus de la table pour s'adresser à lui. "Où est-ce que l'on peut trouver du carburant, et du matériel médical ici ? Cela ressemble plus à une cantina qu'à un repère ou un marché noir. " lui glissa-t-elle tout bas. Elle n'avait pas le temps pour un verre, ou pour se fondre convenablement dans le paysage. Ses gardes comptaient sur elle. Mais déjà des regards se faisaient sentir vers leur table. Une serveuse arriva à leur hauteur, jeune, bien plus qu'elle. "Vous désirez ?" dit-elle sans plus cérémonie. Diana lança un regard à Dahn pour lui laisser la parole en premier. Elle, de toute façon, n'avait aucune envie de commander quelque chose.
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Je pouvais voir qu’elle regrettait un peu de m’avoir suivi hors du vaisseau, c’est peut-être pour ça, qu’elle accepta sans broncher mes consignes. J’étais agréablement surpris de ne pas avoir à insister pour qu’elle m’écoute.
Diana me suivit. Elle ôta sa capuche et son écharpe. J’esquissais un sourire sous mon écharpe en voyant qu’elle peinait à supporter l’odeur. Nous sommes en plein milieu d’un grand trafic d’épices venant des quatre coins de la galaxie, entre ça et toutes les espèces dotées de conscience, tu m’étonnes que l’odeur soit à peine supportable.
Bien, il fallait qu’on se pose un peu et qu’on se réchauffe, si on allait direct chercher du matériel on se fera remarquer, il faut se fondre dans la masse et faire oublier notre arrivée. Faisons comme d’habitude. Un tour au bar.

Je me dirigeais vers une terrasse, je choisis une table à l’ombre et je me posai devant, Diana s’installa face à moi et se pencha vers moi pour me parler. « Où est-ce que l'on peut trouver du carburant, et du matériel médical ici ? Cela ressemble plus à une cantina qu'à un repère ou un marché noir. » je souriais, elle me rappelait moi dans mes débuts de contrebandier avec mon mentor Zarek. J’ôtai enfin ma capuche. « Chaque chose en son temps. Reste patiente et fais-moi confiance. Tyfke n’est pas en danger. Il se réveillera juste avec un sacré mal de tête. » C’était mignon de la voir s’inquiéter un peu et de se montrer impatiente.
Une serveuse arriva pour prendre commande. « Un chocolat et une bière de Lomin. » sans même la regarder, sans politesse. Il fallait se fondre dans la masse. Une fois la serveuse partie, je m’adressai à voix basse à Diana. « Nous sommes en plein milieu d’un trafic d’épices, pourquoi ne pas en profiter, le chocolat est extrêmement rare, je ne pense pas que tu en ais déjà goûté ça vous réchauffera un peu. Buvons tranquillement, et prenons ce pourquoi nous sommes venus et nous repartirons aussi vite que nous sommes venu, d’accord ? »
Nos commandes arrivèrent rapidement. Je pris ma choppe, une mousse verdâtre flottait au-dessus de ce breuvage le plus connu dans la galaxie.
J’abaissais mon écharpe avant de boire le contenu de ma choppe. « Alors ? Qu’en penses-tu ? » tout en discutant avec elle je réfléchissais à la suite de mon plan. En rentrant j’ai vu qu’il y avait toujours le revendeur de speeder volés dans le secteur gauche du repère. Il devrait avoir du Deutérium. Et le matériel médical… Je pensais sincèrement qu’il n’était pas nécessaire et que la trousse de secours à bord du vaisseau était plus que nécessaire… De simples bandages au bacta feront l’affaire. A la limite une borne de bacta… On verra selon les disponibilités. Mais une borne est trop lourde à transporter et trop suspect.

Une fois nos verres finis je laissais quelques crédits sur la table, je replaçais mon écharpe et je me levais. Direction l’atelier, dans mes souvenirs il était géré par un Toydarien et un Verpine, bien que ces deux espèces soient spécialisées dans la mécanique ; j’espérais sincèrement que ce soit le Verpine qui soit là aujourd’hui et non pas le Toydarien, car si ce dernier me reconnaissait, il dévoilera la prime sur ma tête et essaiera de me capturer tant son espèce est cupide. Peut-être que Keva a du sang Toydarien… Cette pensée m’extirpa un sourire narquois. Les Verpines sont contre l’Empire ou le Premier Ordre c’est ancré dans leur culture. Je n’aurais rien à craindre avec lui.
Nous approchons de l’atelier et je crois distinguer une silhouette aussi insectoïde qu’humanoïde. Bingo. Je me dirigeais vers le mécanicien en m’assurant que Diana me suivait de près. « Salut. Je viens t’acheter du Deutérium. Il m’en faudrait 5 unités. »
Le Verpine m’observa de haut en bas. Pas bon. « Tu es humain qui a vendu véhicules Premier Ordre non ? Technologie très intéressante et chère. Plaisir travailler dessus. Merci. »
Je ne laissais rien paraître. « Hmm… non ça ne me dit rien, tu dois confondre avec un autre humain. Pour toi on doit tous se ressembler non ? » je riais légèrement, et lui il … je ne sais pas c’est difficile à lire un Verpine, il devait sourire j’imagine… « Pilotes assez bon pour voler Premier Ordre, très rares… Mais si tu dis. Deutérium hein ? Je dois avoir, reviens dans 10 minutes, humain. » Je lui fis signe de la main tout en m’éloignant.

Putain c’était tendu, j’espère que personne ne l’a entendu… « Bon Dragan, on va chercher du Bacta, en l’appliquant sur des bandages ça sera largement suffisant. Viens. »
Nous longions les allées, allant à droite à gauche, choisissant de tourner aux hasards entre les échoppes. Tu es suivi Dahn.
Encore ce putain de frisson parcourant ma nuque puis l’arrière de ma tête, mais j’avais cette désagréable sensation d’être observé. Et je ne pouvais pas m’arrêter et scruter les horizons, je devais continuer d’avoir l’air insouciant.
J’ai déjà imaginé cette situation où j’étais pied au mur face à un chasseur de prime ayant connaissance de ma mise à prix. J’ai une cinquantaine de plans en tête pour m’échapper. Peut-être que ce sera enfin le moment de vérité…

Je trouvais enfin un stand avec du Bacta, j’en achetais 3 unités. Et je me mis en route vers l’atelier de réparation. Si on était bel et bien suivi, c’est pour ma tête, ce lieu est rempli de chasseurs de prime, il ne prendra pas le risque de réveiller la concurrence, il attendra que je sois dehors pour passer à l’action. Je n’aurais jamais pensé dire ça un jour, mais tant que je suis ici je serai en sécurité. Je ne laissais absolument rien paraître pour ne pas inquiéter Diana. « Aller, allons récupérer le carburant et rentrons. »
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dahn & diana
(by anaëlle)

Même à l'intérieur, les températures n'étaient pas bien élevées. Et le dôme qui protégeait le repère des intempéries ne suffisait pas à rendre l'endroit accueillant ou chaleureux. La terrasse était pleine à craquer, mais personne ne faisait attention à leurs voisins de table comme si d'un commun accord chacun s'occupait de ses propres affaires. D'autres se seraient émerveillés face à la taille du repère qui ressemblait presque à un village, ou encore à l'impossible pari que relevait le dôme qui le protégeait du blizzard dehors. Mais Diana avait parcouru la galaxie et voyagé dans les plus beaux palais de celle-ci, plus rien ou presque n'attirait son attention en terme d'architecture. Le sourire qu'il lui lança après sa question ne lui plut pas vraiment, comment pouvait-il être si détendu -ou le paraître- alors que le temps leur manquait cruellement et que l'endroit était loin d'être propice à la présence d'une personne de son importance. Si être reine avait ses avantages, cela engendrait également bien plus de désavantages. Outre les responsabilités lourdes et pesantes, s'être officiellement reconnue comme alliée de la résistance l'avait mise en avant. Trop à son goût. Si bien qu'elle était maintenant ennemie du Premier Ordre, une ennemie connue de ce dernier pour avoir reçu la visite inopinée et non désirée d'un chevalier de ren sur Shu-torun. Diana était maintenant en danger, constamment. Et si sa tête n'était pas officiellement mise à prix pour le moment, cela viendrait surement. De manière plus officieuse certainement. Comme tout ennemi le Premier Ordre voulait la réduire au silence, par tous les moyens. Couper les vivres à la résistance. Minimiser leurs chances d'être armés et prêts. Et cela passait funestement par elle. Alors être ici n'était ni bon pour elle, ni pour Dahn qui en résistant était aussi sur la sellette, et Diana ne savait pas encore à quel point. Car il ne le montrait absolument pas. « Chaque chose en son temps. Reste patiente et fais-moi confiance. Tyfke n’est pas en danger. Il se réveillera juste avec un sacré mal de tête. » Elle fronça des sourcils, bien qu'au fond elle espérait réellement qu'il ait raison. " Nous n'en savons rien, et moins de temps nous passerons ici, mieux nous nous porterons. " A peine arrivée, qu'elle voulait déjà partir. Tout ce à quoi elle pensait, c'était à l'état de Tyfke et à leur sécurité, alors que Dahn lui semblait prendre ses aises. Elle réunit ses doigts contre ses lèvres et souffla sur ses derniers dans l'espoir de les réchauffer, détournant le regard pour tenter de discerner quelque chose à l'extérieur. En vain. Elle n'entendit que d'une oreille le pilote commander quelque chose, et lança un sourire polis à la jeune serveuse sans qu'elle ne le lui rende. Diana n'en fut pas pour autant vexée, se doutant bien qu'elle ne devait certainement pas y être habituée. Pas en travaillant autour de ces personnes.

Ailleurs, elle n'écoutait pas Dahn lorsqu'il parlait. A peine, d'une oreille distraite. Tout ce à quoi elle pensait, c'était le but qu'elle s'était fixée et qu'il retardait. Elle voulait être sur la base, et lui prendre une bière dans ce repère. Son visage s'était fermé alors qu'elle restait bien silencieuse, concentrée mais aussi inquiète. Plus qu'elle ne le montrait. Un sourire furtif traversa ses lèvres lorsqu'elle happa un "vous" qui s'était faufilé dans les paroles du pilote, à croire que la tutoyer relevait du défis. L'erreur l'enchanta un peu, la ramenant sur terre un instant. "Je sais ce qu'est le chocolat. Je suis r-" elle s'arrêta, à la frontière d'une erreur stupide alors qu'elle était sur le point de dire qu'elle était reine et avait les moyens de se procurer les plus rares des épices, bien qu'elle ne soit pas fan de celles qui rendaient fou le peuple. Alors elle se reprise, s'humidifiant les lèvres d'un coup de langue presque gêné. "Je veux dire, je peux m'en procurer comme je le souhaite. Mon père en raffolait lorsque j'étais plus jeune." confia-t-elle avant de prendre une gorgée brûlante du liquide qui la réchauffa immédiatement. Etrangement, elle lui livrait un détail sur sa vie privée. Quelque chose qu'elle n'aurait jamais fait d'ordinaire mais être loin des regards, de ses gardes et la fausse proximité qu'ils devaient conserver troublaient sa carapace qui s'était entrouverte le temps d'un erreur. Elle regagna son silence majestueux la seconde d'après, faisant mine de fixer les nuages de neige que le vent soulevait dehors.

Le reste du trajet, elle le suivit sans un mot, observant ses faits et gestes et les personnes autour d'eux. Diana découvrait l'endroit, mais restait sur ses gardes, trop rusée pour se laisser avoir à la contemplation alors qu'elle se trouvait littéralement dans la gueule du loup. Elle ne reconnu pas l'espèce dont était représentant l'alien qu'il alla voir pour le carburant et préféra rester en retrait. S'il était contrebandier, il était bon en affaire et Diana ne devrait pas s'en préoccuper mais elle ne pouvait s'empêcher de lancer un regard en sa direction. Ses yeux croisèrent ceux de l'alien qui la fixa une poignée de seconde avant de disparaître dans l'arrière boutique. Une poignée de seconde durant lesquelles elle ne baissa pas le sien, fière et habituée à ce qu'on cède à son regard. Elle n'aurait peut-être pas dû, mais ne s'en était même pas rendue compte. « Bon Dragan, on va chercher du Bacta, en l’appliquant sur des bandages ça sera largement suffisant. Viens. » Elle le regarda, le dos droit et la tête haute car même si elle était morte de peur en son sein elle ne le montrait pas ou tentait de le cacher en apparence. Un calme totalement artificiel semblait l'habiter. "Il me faudra aussi de quoi faire des points de sutures, Tyfke en a besoin..." elle était inquiète, ça se sentait dans sa voix, dans son regard, bien que son visage était détendu. En auscultant Tyfke, elle s'était aperçue que dans sa chute il s'était ouvert le front et était incapable d'appliquer des soins elle-même. Un petit gadget existait pour cela, et s'ils trouvaient du bacta aucun doute qu'ils trouveraient le petit robot. Sans plus attendre, elle sortie dehors suivie de près par Dahn et le laissa la doubler pour les mener au stand où ils achetèrent bacta et petit droïde médical. Diana porta le tout dans un sac en toile qu'elle avait préalablement pris avant de descendre du vaisseau et suivie le pilote jusqu'au stand où le carburant les attendait.

Mais du coin de l'oeil, en chemin, elle reconnue la jeune serveuse. Un homme lui tenait fermement la main tandis qu'elle essayait de se défaire de sa poigne. Tandis qu'un cathar semblait sermonner la jeune femme de manière virulente. De là où ils se trouvaient, elle ne pouvait pas entendre ce qu'il se passait mais la situation lui paraissait disproportionnée. Diana continua à marcher à côté de Dahn, l'attention totalement tournée vers la scène quelques mètres plus loin. Le cathar avait dans sa main un sac transparent rempli de meiloorun et le brandissait autour de sa tête, doucement la situation devint plus claire et le visage de Diana s'assombrit. Bientôt, ils arrivaient à leur hauteur et au lieu de continuer à marcher comme le résistant Diana s'arrêta sans qu'il ne s'en rendre compte tant l'allée était bondée. "Espèce de voleuse ! T'as cru que tu pouvais m'arnaquer ?" rageait le cathar envers la jeune serveuse qui grimaçait tant l'homme derrière elle serrait sa prise. "Ta pièce de métal vaut que dalle ! J'suis pas débile, j'vois bien que c'est du toc." Il semblait qu'elle avait essayé de troquer une pièce de métal contre ces fruits, Diana s'avança bousculant quelques personnes sur son passage avant d'arriver enfin au premier rang. "On m'a juste dit de faire le troc, j'suis au courant de rien j'vous l'jure. J'fais que c'que mon patron demande." qu'elle plaida entre deux grimaces. Le cathar la menaça, disant qu'elle méritait d'être punie pour avoir tenté de le voler et que les voleurs, on leur coupait les mains. La jeune femme se débattit de plus belle et avant que la situation ne s'envenime plus encore, Diana fit un pas en avant. La serveuse n'avait rien fait de mal. Le vrai coupable était son patron, et le cathar était si cupide et stupide qu'il ne le voyait même pas. "Arrêtez !" qu'elle ordonna d'un ton ferme. Tous trois la regardèrent incrédules et surpris. "Elle n'a rien fait de mal, laissez la tranquille. Si vous cherchez un coupable, il est dans la cantina. Ce n'est pas elle." Elle ne supportait pas qu'on s'en prenne à plus faible et l'injustice elle la haïssait. Alors ses mots étaient sortis d'entre ses lèvres avec force et dureté, à l'image de la reine qu'elle était en dehors de ces lieux de bas étage. Le cathar la regarda et s'avança vers elle, l'air mauvais. "Qu'est-ce que nous avons là ?" commença-t-il un rictus cruel sur ses lèvres. "Occupe-toi de tes affaires blondasse." Un souffle irrité lui échappa, alors que son visage se durcissait et que son regard se noircissait. Le cathar continua à s'avancer vers elle jusqu'à arriver à sa hauteur et la surplomber de plus d'une tête l'obligeant à lever la sienne pour le fusiller du regard. "Ça ne te regarde pas, et tu n'voudrais pas te frotter à moi, si ? Ce serait dommage qu'il arrive quelque chose à un si joli visage." il prit son menton entre son pouce et son indexe et à la seconde où il posa ses pattes sur elle, elle les envoya balader d'un geste de la main sévère. Une menace dans un compliment, Diana y était habituée. "Ça me regarde, si. Vous n'avez pas honte de vous en prendre à plus faible que vous ? Où alors avez-vous peur de vous frotter à plus fort ? Ça ne m'étonnerait pas venant d'un hors-la-loi de bas étage comme vous." Insultes gratuites, menaces insinuées, moqueries ouvertes et fierté assumée. Ses mots étaient aussi tranchants que les dents de l'animal dont elle était maîtresse et brûlants que la planète dont elle était souveraine. Savamment choisis, appuyés, le cathar ne s'attendait pas à ce que la rose qu'il avait cru cueillir ne soit en fait que le serpent dissimulé sous celle-ci. Il la regarde, fulminant et cherche ses mots quelques peu surpris et perdu. Il ne sait pas quoi dire et ça le tue. Alors comme tous les idiots de sa profession, il préfère employer la violence que jongler avec les mots. "Espèce de..." Le coup part mais n'arrive pas.
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Je me stoppai net en entendant une voix tristement familière crier d’un ton autoritaire. « Arrêtez ! » … Et merde… Franchement j’ai détaché mon regard pendant 3 secondes… Pire qu’un nourrisson… Entre ça et sa réponse disproportionnée pour un pauvre chocolat chaud, l’aurais-je mal jugé ?
J’étais suivi c’était un fait, par qui je ne sais pas encore, mais si j’interviens je vais me faire repérer pour sûr… Je m’approchais discrètement de la scène pour observer et intervenir en cas d’extrême urgence.
J’hallucinais en voyant la situation dégénérer. Elle commettait erreur sur erreur. C’était incroyable… Plus elle parlait et plus elle se mettait en danger, ce langage, ces tournures de phrases… Si on sort d’ici sans plus d’emmerdes ce sera un putain de miracle…

En tant que Chevaucheurs de Bêtes, je sais lire les animaux et prévoir leurs intentions… Bon ok c’est raciste de ma part que de raisonner ainsi mais c’est un Cathar… Juste un putain de chat avec deux ou trois centimètres de moins que moi… Ce silence, cette voix grave et ce ton calme en apparence en se retenant de l’insulter. Il allait clairement attaquer.
Son attitude arrogante et agressive commençait à m’échauffer, en temps normal j’aurais pris sur moi et tout fait pour contenir la fournaise grandissante dans mes tripes. Mais là… Je me laissai aller, chérissant cette colère, je suis impulsif et je dois l’accepter. J’aurais pu le raisonner avec des mots après avoir sobrement attraper son avant-bras… C’est comme ça que j’aurais dû agir mais à la place…

Je perdis tout contrôle, tous les nerfs et le stress accumulé depuis le début de ma mission avaient pris le dessus. Si bien que je n’avais pas réalisé que je fis un bond entre Diana et le Cathar, je glissais mon bras sous celui du félin, qui était prêt à asséner un coup de poing au visage de Diana. Les genoux légèrement plissés, je me redressai brusquement, mon épaule tapa son poignet et le poing frappa le vide, mais ça ne s’arrêta pas là.
Je lui donnais un coup de paume dans le menton en y mettant tout mon poids. Je m’agrippai à son visage et profitai de mon élan pour le soulever de quelques centimètres au-dessus du sol, je levai ma jambe droit pour prendre plus d’élan et je le jetai brutalement sur la table qui céda sous la violence du coup.
Sans lui laisser le temps de comprendre ce qui venait de se passer j’écrasai sa tête avec ma chaussure de ranger. « Ne bouge pas chaton… » dis-je d’une voix calme contenant une pointe de satisfaction et d'insolence. L’adrénaline coulait dans mes veines, je n’ai pas eu un tel accès de colère depuis plusieurs mois.
C’était une des choses qui me rendait imprévisible et qui rebutait plus d’un à se mettre en équipe avec moi. Mon écharpe s’était desserrée dans l’agitation. Je passais une main dans mes cheveux pour me dégager le visage. « Désolé mais tu allais t’en prendre à mon protégé. Certes elle a commis plusieurs erreurs, mais on en a tous fait quand on débutait dans le milieu. Et on avait toujours un mentor qui rattrapait tout. » je diminuais la force exercée par mon pied sur son visage, attendant une réaction de sa part mais rien… Il était inconscient… Cool, non ?
Je me tournais vers Diana. « Non mais sérieux Dragan ? Quel genre de contrebandier es-tu pour vouvoyer quelqu’un ?! Aller viens, tu as assez fait de dégâts comme ça. »
Moi non plus je ne supportais pas ce genre de scène, mais là tu nous mets tous en danger, y compris la mission et la Résistance. Fini les conneries. Je posais fermement ma main sur son épaule pour la guider hors de la scène. S’il y avait des chasseurs de primes dans le coin, je pouvais être sûr d’avoir été repéré… Putain.

Je lui parlais à voix basse en marchant vers l’atelier. « Je ne suis pas un connard sans cœur, les injustices, l’abus de pouvoir, c’est le seul genre de chose qui peut me faire perdre mon calme instantanément… Mais là il faut prendre sur soi, ce que tu viens de faire, c’était tous nous mettre en danger, toi, Tyfke, moi, et les gens qui comptent sur nous… » un pointe de tristesse et de frustration dans ma voix. J’aurais aimé lui refaire son éducation à ce Cathar… mais nous avions passé suffisamment de temps ici. Il était grand temps de partir.
Une fois à l’atelier, je vis un charriot avec des caisses contenant du Deutérium. Très bien, je me dirigeais vers le Verpine pour payer et le remercier. Cette mission m’aura coûté plus de crédit que prévu, j’espère que je peux poser ça en notes de frais…

Ce n’était pas vraiment le moment de faire de l’humour, mon instinct me hurlait de sortir d’ici, à un tel point que je me demandais si je n’étais pas sujet à des hallucinations auditives me répétant que j’étais suivi et en danger.
J’étais content du chariot, le vaisseau était posé en bas d’une pente, je n’avais pas choisi l’emplacement de manière anodine, l’aller était pénible, mais le retour chargé en sera plus facile. « Je n'ai pas vu ce que tu as pris pour les sutures, mais je m'en occuperai si tu veux. J'en ai déjà fait... Aller viens, il est grand temps de partir. [/color]»
Je resserrai mon écharpe, enfonça ma capuche sur mon visage, et sorti de mes poches une paire de gant. Je les mets rarement pour les petits trajets, je préférais garder pleine usage de mes mains.  « Tiens, j’ai oublié qu’ils étaient dans mes poches, je n’en ai pas besoin. »

Je sortis enfin du repère, toujours sur mes gardes. « Dragan, monte sur le chariot, on ira beaucoup plus vite en l’utilisant comme luge. » J’attendis qu’elle monte sur le chariot avant de le pousser quand… Derrière-toi… Des frissons allant de la base de mon crâne jusqu’à mon front. je stoppais net le chariot. Je dégainais mon Blaster tout en me retournant vers l’entrée. Un rire gras que je reconnus.
Merde… Vikashe… Ce putain de Makurth, c’était lui que je sentais depuis le début… « Alors tu t’es lassé des brunes ? Elle est bien plus belle que l’ancienne mais beaucoup moins discrète. » et il se mis à rire de plus belle, mon blaster était toujours pointé dans sa direction. Je fis signe à Diana de ne rien dire ou faire. « Disons qu’avec Keva, nous avons eu … un désaccord. Tu me veux quoi ? Crache le morceau ! »
Il se mit à sourire dévoilant ses crocs acérés. « Ta tête. Enfin… La prime qui va avec ta tête. » Il fit un pas, et sans hésiter une seule seconde je tirai à quelques centimètres de son visage. Le tir alla dans le dôme. « Encore un mouvement qui me déplaît et tu y laisses son deuxième et dernier œil. » en effet, il m’était redevable de la cicatrice verticale qui traversait son œil gauche.
Il n’avait pas aimé que je le berne avec un vaisseau que j’ai volé au PO pour détourner son butin et le doubler sur une annonce. « J’ai… Je t’ai vu dans la cantina… tu n’as pas perdu la main, dire que la plupart pensait que c’était Keva qui te protégeait. » je ne bronchais pas bien que je pense avoir suffisamment pensé à Keva pour la journée. « Dis-donc tu n’aurais pas le béguin ? Sache qu’elle est célibataire en ce moment. » il perdit le sourire et s’apprêtait à sortir son arme, je tirais trois coup successif en me rapprochant à chaque fois de son seul œil valide.
« On ne sait plus viser Dahny ? Hahaha ! » il sorti son blaster je me retournai et fit volte-face à Diana avant de donner un énorme coup de pied dans le chariot pour lui donner de l’élan afin de dévaler la pente.
Il a toujours été un peu bête, les tirs de blaster dans le dôme attira l’attention, je rangeai le mien et sauta sur le charriot qui prenait de la vitesse. Vikashe fut pris pour cible par une dizaine de gens mécontent d’avoir été la cible de tir de blaster. Il eut le temps de ne tirer qu’un coup de blaster à mes pieds avant de se faire sauter dessus par trois mecs.

« Je t’expliquerai, mais on doit vraiment retourner au vaisseau. » dis-je à Diana sans la regarder. J’ai eu de la chance, au corps à corps je ne tenais pas une minute face à un Makurth… Le charriot descendait la pente à une vitesse correcte, une bonne luge de fortune. Je donnais des coups de patins sur la neige pour garder une bonne vitesse, une tempête se préparait, et ça m’arrangeait. Nos traces allaient disparaître.
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dahn & diana
(by anaëlle)

Elle avait fermé ses yeux en voyant le coup arriver, un réflexe comme un autre avant que ses muscles ne se tendent dans l'attente de recevoir ce dernier. Pourtant, rien ne vint. Lorsqu'elle ouvra les yeux, l'ombre du pilote s'était déjà jetée entre elle et le cathar. Le reste fut d'une extrême violence qui la laissa sans voix, tandis qu'elle regardait, figée, le résistant maîtriser l'alien comme s'il ne s'agissait que d'un sac de toile. Diana était soulagée, d'abord, qu'il lui ait évité une situation qui s'était bien trop vite envenimée mais à trop chasser son naturel elle ne l'avait que fait revenir au galop. Face au sort injuste qui avait été réservé à la serveuse, elle n'avait pas pu s'empêcher d'intervenir même si cela voulait dire se mettre en danger et il fallait l'avouer : elle avait fait l'erreur de ne pas penser au résistant ou à ses gardes si jamais il lui était arrivé quelque chose. L'injustice était une des rares choses qui la poussait dans ses retranchements et l'obligeait à agir impulsivement, si bien qu'elle avait été jusqu'à ce jour incapable de détourner les yeux d'une situation de ce genre. Une qualité, comme un défaut, qu'elle avait depuis longtemps accepté comme étant le sien. Et contre lequel elle ne faisait rien : elle ne changerait pas, et n'arrêterait pas de penser qu'une vie est importante, qu'importe s'il s'agit de la sienne ou celle d'un inconnu.

La main sur son épaule, elle ne tarda pas à s'en défaire une fois loin de la foule. Le contact avec autrui lui avait toujours été difficile. Habituée à ce qu'on n'ose pas la toucher par respect pour le protocole et sa famille depuis le plus jeune âge, rares étaient les personnes qu'elle acceptait derrière le mur que son statut avait construit au fil du temps et duquel elle avait du mal à se défaire. Elle était mal à l'aise, lorsqu'on posait la main sur elle même de la manière la plus innocente et ne savait pas comment réagir. Alors elle préférait tout simplement s'écarter des autres, regrettant l'époque pas si lointaine où sa mari était encore en vie. Son contact, lui, elle en avait été avide mais maintenant il n'était qu'un souvenir douloureux. Le reste du trajet, elle le passa silencieuse, ne daignant même pas regarder le pilote lorsqu'il tenta de la sermonner et marchant d'un pas rapide vers l'atelier. Déterminée à sortir d'ici au plus vite, s'éloigner de ce trou à rat où la justice était vue comme un affront et méritait, visiblement, punition.

Elle était vexée. En quelque sorte. De ne pas avoir véritablement réussi à rendre justice à cette pauvre serveuse et qu'elle ait eu besoin de l'aide d'Azrah pour s'en sortir. Mais elle était aussi en colère, tout autant contre elle-même que contre lui. Elle connaissait ses défauts, ses faiblesses. Se détestait parfois de la manière avec laquelle elle agissait dans ces situations -comme ici, où elle n'avait pas mesuré le danger et avait agi comme si elle était entourée de gardes pouvant assurer sa protection et celle de la victime-. A cause d'elle, la serveuse subirait certainement un triste sort et serait celle qu'on punira pour le geste impulsif de la jeune reine. Elle s'en voulait, donc. Mais Dahn n'était pas en reste. Il avait également agit impulsivement, cédant à la violence avec une telle brutalité que ça avait presque choqué Diana. Le rendant aussi dangereux et bas que les autres hors-la-loi. Il aurait aussi du réfléchir avant d'agir de cette manière. Alors la souveraine ne disait pas un mot, suivant le résistant interdite, le visage fermé.

Aux portes du repère, Dahn lui adressa à nouveau la parole. Cela faisait un moment qu'elle n'avait pas décroché un mot au pilote. Elle le regarda un instant, pensive, détaillant son visage et surtout son regard car là sommeillait vraiment la nature des gens. Le sien était comme toujours brûlant, mais aussi perplexe car elle n'avait pas encore totalement décidé de ce qu'elle ressentait envers lui : de la reconnaissance ? "C'est un petit md-198, un droïde médical de poche plutôt basique." expliqua-t-elle calmement, ne s'attardant pas dans de plus amples explications. Il devait de toute façon connaître ce droïde plutôt répandu. Surtout dans l'armée. La porte devant eux s'ouvrit, laissant le vent glacial leur gifler le visage avec force. Diana regretta à nouveau, plissant les yeux presque déjà congelée. Ce froid, elle le détestait, surtout lorsqu'il venait s'insinuer jusque derrière sa nuque alors qu'elle n'avait pas encore eu le temps de resserrer son écharpe ou de faire retomber sa capuche sur sa tête. « Tiens, j’ai oublié qu’ils étaient dans mes poches, je n’en ai pas besoin. » De quoi parlait-il ? "Hm ?" Diana tourna la tête vers lui et ses yeux descendirent jusque sur ce qu'il lui tendait : des gants. "Oh." Il était vrai qu'elle devait être bien moins endurante au froid que lui, et des gants, elle les avait regretté une fois dehors à l'aller alors l'attention la ravie. La toucha aussi, car elle était à l'opposé de ce qu'elle venait de voir concernant le résistant. Après la brute, il se montrait doué d'une attention particulière et bienveillante. L'ombre d'un sourire traversa ses lèvres un instant, adoucissant son visage qui s'était montré bien froid jusqu'à présent. "Merci, c'est gentil" dit-elle en les prenant, sans tarder à les enfiler bien que trop grands.

Mais son sourire disparu bien vite, tout comme le sentiment de sécurité ou l'étrange apaisement qu'elle avait ressenti, presque soulagée. Une voix grasse et gutturale sonna derrière eux, alors qu'elle venait de monter dans le chariot. Par instinct, elle se releva et s'en écarta mais le résistant lui fit comprendre de ne plus bouger. Vu le regard qu'il lui lança, et l'air grave sur son visage, elle comprit que cette fois-ci, ça n'allait pas. Diana se figea, donc, fixant intensément l'alien qui s'était adressé à Dahn et il lui fallu s'empêcher de rétorquer lorsqu'il insinua bien des choses à son égard, ou à celui du résistant. Ses traits s'étaient durcis, son regard noircis et ses sourcils froncés. Elle était de nature fière, Diana, d'ordinaire et n'aurait jamais laissé passé ces mots en temps normal. Mais il semblait en avoir contre Azrah, pas contre elle. Ça l'étonna, un peu, de manière égoïste -peut-être aussi égocentrique-. Chaque détonation de blaster manqua de la faire sursauter mais son corps trop tendu refusa de bouger, seuls ses yeux laissaient transparaître la peur qui l'habitait. La conversation n'avait pas de sens pour elle, ou peu. Qui était Keva ? Quelle était cette prime ? Diana avait beau toujours avoir vécu dans un monde plein de violence, celle-ci lui avait été longtemps cachée et elle en avait été préservée. Les batailles qu'elle avait mené depuis son poste de commandement l'avait quelque peu changée, tout comme le fait d'évoluer dans la cours des grands autant au sénat qu'en tant que reine. Mais ça ne l'avait pas rendu insensible ou habituée pour autant. Au contraire, même si elle s'efforçait de se montrer dure et forte comme son statut l'exigeait, elle était en réalité complètement désarmée face à cette dernière qu'elle haïssait au fond. Si bien que c'est sans s'en rendre compte qu'elle était remontée dans le chariot, comme si son inconscient avait pris le dessus et lorsque Dahn poussa ce dernier alors que l'alien pointait enfin son arme sur eux, elle manqua de tomber en arrière, surprise. Il dévala la pente, elle à l'intérieur bientôt rejointe par le résistant, déphasée, inquiète mais aussi quelque peu énervée : que s'était-il passé ? qui était cet homme, que voulait-il, qui était keva, des dizaines de questions qu'elle poserait au résistant. Il avait une prime sur sa tête, un facteur non-négligeable quand on décidait de se poser sur une planète infestée de malfrats en compagnie d'une reine et qu'on acceptait qu'elle descende avec soit. Il aurait du le lui dire avant, elle aurait envoyé son garde avec plutôt qu'elle. Tout s'était compliqué. Trop à son goût, et cela lui laissait un arrière goût amer. Sur le chemin, elle ne lui adressa pas la parole, fermée à nouveau. Ruminant, réfléchissant, analysant ce qu'il venait de se passer et ce qu'elle pouvait en tirer. Dahn Azrah avait quelques explications à lui faire. Elle descendit du chariot et s'engouffra dans le vaisseau immédiatement, laissant le résistant se débrouiller avec le carburant à l'extérieur du vaisseau. Une fois à l'intérieur, elle donna le droïde et le bacta à son garde et lui demanda de s'occuper de son collègue sans plus attendre, inquiète. Puis elle alla attendre dans la pièce principale du vaisseau, après avoir enlevé parka imposante et écharpe. Les gants d'Azrah l'attendaient sur la table. Diana faisait les cents pas. L'attendait. Comme un lion en cage et lionne elle était. Enfin, du bruit se fit entendre près de la rampe d'accès au vaisseau et elle le laissa entrer patiemment, de dos. "Tu as des explications à me faire..." commença-t-elle quand les bruits de pas se firent plus près. Oh oui, il en avait. Et elle ne voulait pas attendre plus longtemps pour les obtenir. Pas par curiosité, mais par nécessité. Dahn lui avait menti en ne lui disant pas toute la vérité, ni à elle, ni à la résistance. Les résistants recherchés -certainement par le premier ordre, en plus- n'étaient pas généralement affectés à des missions d'infiltration, d'exfiltration ou tout simplement où la discrétion était de mise. Comme par exemple, emmener en secret une dirigeante sur la base de la résistance. Les bruits de pas s'étaient stoppés mais il n'avait toujours pas pris la parole alors elle se retourna pour lui faire face et exiger de manière plus explicite.

Ce n'était pas lui. Ni un de ses gardes qui étaient tous deux dans une pièce à part loin de l'agitation pour soigner Tyfke. Diana ne connaissait pas son nom, mais elle savait qui il était. L'alien qu'ils avaient quelques minutes plus tôt laissé aux portes du repère. Elle se tétanisa, les mâchoires serrées et les yeux presque écarquillés car elle ne s'attendait pas à le retrouver à bord de son propre vaisseau. Il avait du les suivre à bord d'un speeder, là était la seule explication rationnelle à sa présence ici. Elle déglutit, son esprit tournant à mille à l'heure pour trouver quoi dire qui n'envenime pas la situation. Il était après Dahn, et ce dernier devait encore être dehors dans le blizzard. Lui dire qu'il n'était pas là l'enverrait droit vers lui, ou le pousserait à pire pour l'attirer jusqu'à lui. Appeler ses gardes les mettrait en danger, Tyfke était inconscient et avait besoin des soins de son collègue. Quant à appeler Dahn, c'était... Il coupa son chemin de pensées. "Eh bien ? Il les aime muettes maintenant ou est-ce que tu parles, ma jolie ?" se moqua-t-il, le ton amusé et la voix rauque. Le visage de Diana se ferma de plus belle. "Je ne vous autorise pas à m'appeler "ma jolie". Ni à être à bord de mon vaisseau." commença-t-elle, l'air sûr d'elle et la voix ferme. C'était tout un travail sur soi que de ne pas avoir l'air terrifié. "Si c'est l'argent sur sa prime qui vous motive, je vous en donnerais le double pour l'oublier." dit-elle, le ton féroce. Sa respiration, elle la gardait lente et régulière par l'effort, sans ce dernier, elle aurait été chaotique. L'alien la jaugea du regard avant de rire grassement. "Pour qui tu te prends ?" Elle le coupa avant qu'il ne reprenne la parole. "Vous ne me connaissez pas." ses mots claquent et coupent comme du verre. "Mais si vous rebroussez chemin, je vous ferais parvenir le prix qui est le vôtre pour nous oublier aujourd'hui." Pas un rire cette fois, mais un sourire cruel malgré un regard noir. Il ne semble pas avoir apprécié être coupé dans son élan mais quelque chose s'est réveillé en lui. "Tu n'as pas froid aux yeux, on peut au moins t'accorder ça. Dis moi où il est et je te laisserais la vie sauve." Son coeur tambourine jusqu'entre ses tempes. Elle ne lâche pas le morceau. "C'est la dernière fois que je vous le propose. Partez maintenant et demain vous serez riche." Mais il ne la croit pas, ça se voit dans le regard qu'il lui lance. Agacé. "Arrête un peu, j'le connais ton petit jeu, lâche l'affaire t'es qu'une-" Elle envoie balader la couverture qu'il leur avait trouvé, de toute façon n'est-elle pas déjà perdue ? "Je suis la fille de Drenan Val'ascar, Diana Val'ascar, et je suis Reine de Shu-torun." à sa taille elle décroche une bourse de sa ceinture et la lance à ses pieds, à l'intérieur assez pour qu'il s'offre plusieurs armes au marché noir. "Partez, maintenant. Et j'oublierais que vous avez attenté à ma vie et celle de mon pilote."

Diana gagne du temps, en réalité. Car elle sait que Dahn ne tardera pas à remonter dans le vaisseau. Et que si elle n'avait rien fait qui sait ce que le hors-la-loi aurait planifié pour faire plier le genou Azrah. Il se baisse, ramasse la bourse, et Diana aperçoit en bas de la rampe plus loin la silhouette du résistant. La tension monte d'un cran alors que l'alien ne se doute de rien. "Une reine hein ? Intéressant." Il ouvre la bourse, curieux et ses yeux s'illuminent lorsqu'il voit qu'elle ne ment pas. "C'est généreux d'votre part votre majesté." il appuie ses mots avec tant d'ironie qu'elle fulmine visiblement et sur le visage du hors-la-loi un sourire malsain nait. "Mais vous devez valoir plus que ça." il fait une pause. "Et Azrah doit payer pour ce qu'il a fait." le regard de la jeune reine se pose sur la cicatrice qu'il pointe sur son visage. "J'aurais sa tête, et l'argent avec. Bien essayé, ma jolie."
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Je crois que l’épisode à la Cantina avait presque choqué Diana, elle s’était totalement fermée à moi. J’y étais allé un peu fort, je le concède… Mais je n’avais pas vraiment le choix… C’est bouffer ou se faire bouffer ici, et si j’avais été plus diplomate, ça aurait attiré l’attention, alors que là… J’ai sûrement coupé l’envie à plus d’un fouteur de merde de venir nous faire chier. Je n’ai pas agi de la meilleure manière, mais la plus efficace et sécure.
Son regard rempli de peur lorsque Vikashe fit son apparition. Elle devait me haïr en ce moment… Etrangement cette idée m’affecta plus que prévu. Je voulais lui dire un mot une fois au vaisseau, mais elle traça telle une furie à l’intérieur… Je soupirais… « Aller, au travail Dahn… » je fis le tour du vaisseau afin charger le carburant. Le vent se levait, un blizzard arrivait. Il fallait faire vite. Je m’expliquerai quand nous serons loin de cette planète. Il faut partir c’est impératif.

Le chargement était terminé, je comptais laisser le charriot ici… je fis le tour du vaisseau pour entrer. La vision de ce speeder me glaça le sang. Il était posé là devant le vaisseau. Merde merde merde merde… Makurth.
C’était trop candide de ma part que d’espérer m’en débarrasser en provoquant une émeute dont il serait la cible en tirant au hasard dans le repère. Bien. Je pris une profonde inspiration. Il va falloir que je me débarrasse de cette nuisance verte… Mais que je protège Diana aussi… Mon accès de violence l’a secoué…
Je remuais la tête, n’agis pas pour lui plaire. La moindre erreur peut nous coûter la vie. Ce mec en a après moi, je suis pleinement responsable de la situation. S’il faut aller jusqu’au bout. Agis comme un homme.

Déterminé je tirai dans le moteur du speeder. Quoiqu’il arrive avec la tempête qui arrive, il ne rejoindra pas le marché vivant. J’entrai furtivement dans le vaisseau, je me débarrassai de ma parka que je posai délicatement au sol. Je vérifiais rapidement que j’avais bel et bien mon blaster, mon grappin et mon couteau sur moi.
Il fallait que je jauge la situation avant de me décider d’agir. Les genoux fléchis, penché, j’avançai silencieusement vers la salle principale du vaisseau. Des voix se faisaient entendre. Celle de Vikashe et la voix impériale de Diana. Je m’avançais un peu plus lentement. Je les voyais… Ce n’était pas bon… Diana venait de jeter une bourse à ses pieds. Je profitais de la distraction pour m’approcher encore plus de l’alien.
Je sortis mon blaster… Il était à porter, c’était un tir gratuit, il ne m’avait pas vu… Je pointais l’arme vers sa tête, visant. Concentré, il faut que je tire… Mais je n’y arrivais… Je ne pouvais pas abattre de sang-froid quelqu’un devant Diana. Je l’avais assez secouée pour la journée.

« Arrête de parler et viens prendre ma tête. » dis-je froidement le Makurth se tourna vers moi et lança un hurlement dont seule son espèce a le secret, un cri strident à vous glacer le sang. Mais il n’a pas l’air d’avoir retenu la leçon, il est prévisible, de ce fait plus du tout intimidant, alors qu’il s’époumonait, je ne me fis pas prier pour lui tirer sans hésitation dans le genou droit et l’épaule gauche.
Il tomba sur son genou droit et eu pour réflexe de se rattraper sur son bras gauche mais la douleur l’étala au sol comme la sombre merde qu’il était. « Lâche l’affaire et tire-toi de ton plein gré. Si tu me forces à le faire, ça risque de ne pas te plaire. »
Il ne répondit pas, il se contenta de grogner avant de charger vers moi. Mes tirs l’avaient considérablement ralenti, c’était loin d’être la première bête à me charger. Je me jetais sur la gauche, côté de son bras faible, et fit une roulade pour l’éviter. Ce geste survint comme un réflexe, mon corps le connaissait par cœur tant je l’avais répété dans la jungle d’Onderon.

Et maintenant quoi…. ? Mon arme pointée vers lui, je me tenais droit, Diana se trouvait derrière moi, je devais faire attention à ça. Mon bras tendu vers la tête de Vikashe. « Je n’ai pas envie de te tuer. Casse-toi de là. » il repoussa cet hurlement strident avant de charger vers notre direction. « Qu’il en soit ainsi. » Résolu à lui faire un trou entre les deux yeux, je me surpris à tirer sur son genou gauche. Il tomba net. J’en profitais pour passer mon bras gauche autour de son cou, ma main gauche tenant fermement le creux de mon coude droit et ma main droite prenant appui sur sa corne supérieure droite, je l’étranglais de toutes mes forces pour lui faire perdre connaissance.
Il se débattait comme il le pouvait, essayait de se relever, mais je tenais, oubliant tout ce qu’il y avait autour de moi, je ne le lâcherai pas tant qu’il bouge. Il secouait sa tête brutalement, il réussit à planter l’une de ses cornes inférieures dans mon avant-bras droit mais je tenais bon.
Ses forces commençaient à le quitter, dans un ultime élan de désespoir il plante les griffes de son seul bras valides dans mon dos. Les dents serrées je gémissais de douleur mais refusai de lâcher prise.

Une poignée de seconde plus tard, il perdit connaissance mais avait toujours un pouls. Sans un mot je le lâchais et me relevais. Mon avant-bras droit saignait abondamment. Mais je n’en tins pas compte, il fallait se débarrasser de cette nuisance et se barrer d’ici.
Je le pris par les cornes et le tirais hors du vaisseau. Le froid brûla mon dos, je réalisai l’étendue de ma plaie. Sale.
La tempête que j’attendais semblait s’être déchaînée bien plus loin. Je laissai Vikashe au pied de son speeder. Son espère est aussi tenace que féroce, il ne mourra pas. Je ne me rends sûrement pas service, j’ai sûrement fait un choix idiot… Mais je pense que c’était la bonne chose à faire…
Je remontais sur le vaisseau. L’adrénaline commençant à s’escompter, la douleur prend place progressivement. Je regagnais sans un mot le poste de pilotage, appréhendant la colère de Diana. Je fis décoller le vaisseau et nous fîmes quitter la planète aussi vite que possible. Non seulement par hâte de me barrer d'ici mais aussi parce que je sentais mes forces me quitter… Mes muscles commençaient à trembler après l'effort intense subit et le sang que je perdais.

Merde Dahn, tu n’es qu’un humain après tout.
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