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Welcome to the soldier side - Moira

Moira Sayall
Moira Sayall
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Welcome to the soldier side - Moira - Page 2 M4R7teN
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Welcome to the soldier side - Moira - Page 2 Original
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Moira & Diarmuid

Moira hoche vaguement de la tête, elle sait bien que le droïde de son coéquipier est plus qu'un expert en la situation et que BB-12 est très malin mais tout de même... Elle s'y est attachée, à son petit compagnon de métal qui la suit partout depuis huit ans déjà. C'est qu'eux aussi, ils en ont vécu et traversé des épreuves, ensembles. Elle croise ses bras contre son ventre nu, elle frissonne à cause de l'air froid qui s'est si vite installé. Il arrive que le climat de Yavin IV bascule brusquement, lorsque des jours durant, les rayons du soleil ne parviennent pas à percer les lourds nuages qui obstruent le ciel de la planète. Là il fait complètement nuit et les températures peuvent chuter très rapidement mais le phénomène reste rare. M’enfin, haut les coeurs Moira ! Les droïdes s’en sortiront et dans quelques jours, ils riront tous de cette petite mésaventure ; parce que c’est souvent le cas, quand ça ne tourne pas au drame. Mais qu’est-ce qui pourrait leur arriver, hein ? Ils sont tous deux des habitués des missions qui tournent mal, ont fait leurs preuves sur le champ de bataille.  Elle regarde le ciel encore quelques instants jusqu’à ce que quelque chose vienne se poser sur sa tête et qu’on la frotte. Oh alors ça c’est vraiment gentil. La brune rit doucement avant de récupérer la serviette bien sèche pour terminer d’essuyer ses cheveux encore mouillés. Avec la veine qu’elle a, elle risquerait de choper la mort avec un tel froid et des vêtements encore mouillés qui lui collent à la peau.

« Je peux très bien le faire, je ne suis pas fatiguée. » Répond la brune.

Mais elle comprend vite qu’on ne lui laisse pas le choix et elle roule des yeux. Comme si elle allait dormir ! Moira ne dort pas ou très peu, deux heures par nuit maximum et il lui arrive de ne pas fermer l’oeil plusieurs jours d’affilés. Elle est comme ça, Moira, elle a toujours eu un sommeil agité, depuis toute petite ses nuits sont peuplés de cauchemars qui ont eu le don d’inquiéter la mère de Moira avant qu’elle ne s’y fasse. On s’habitue à tout, n’est-ce pas ? Après un dernier regard à son compagnon d’infortune, la brunette s’engouffre dans la petite tente et s’assoit sur le sol. N’ayant déjà plus ses chaussures, elle retire juste son pantalon humide pour pouvoir passer une des couvertures sur ses épaules et s’y emmitoufler. Sa main glisse dans l’une des poche de son pantalon à la recherche d’une petite pochette en plastique qui a bien heureusement résisté à la baignade intempestive. Elle en tire un petit carnet aux feuilles presque toutes utilisées ainsi qu’un crayon riquiqui et que des gros doigts ne parviendraient sûrement pas à tenir pour l’utiliser. Moira se trimballe partout avec la pochette, car même loin de la base, la brune n’oublie jamais de rapporter sa journée, sous formes de petits croquis et dessins, qu’elle ajoutera ensuite dans l’une des lettres à l’intention de sa fille. En six ans, la brune a rédigé des centaines et des centaines lettres qu’elle conserve religieusement afin que celles-ci soient remises à sa fille le jour où elle ne sera plus et que la fillette sera en âge de comprendre pleinement les choix de sa mère. Hinda sera probablement réticente de laisser Aloy lire les missives mais Moira sait qu’elle peut compter sur sa mère pour recadrer sa fille aînée et faire en sorte que la gamine puisse recevoir le mince héritage de sa mère. La brune dessine à la lueur des lucioles qui volent autour de la petite tente et dont la lumière filtre aisément à travers la fin tissu. En voilà une de dessinée, de luciole, avec l’immense arbre-ville, puis le radeau de fortune, celui qui a fini explosé contre un rocher. La plateforme est là, elle aussi, avec la tente dans laquelle Moira oublie presque qu’elle est frigorifiée. Elle rajoute quelques notes comme la date et le lieu puis raconte brièvement la journée sans trop s’épancher, elle manque de place puis elle peut entendre l’ouverture de la tente s’ouvrir et Diarmuid entrer dans le petit habitacle. La brunette se décale pour laisser de la place à son coéquipier ; ils sont sûrs que cette tente est faite pour pouvoir abriter deux personnes ? Parce que l’espace est très très limité et quand bien même Moira ne prend pas beaucoup de place grâce à son corps menu, quand même !

« Tu as l’air gelé. »

Elle aussi, l’est un peu, mais toute occupée qu’elle était elle ne s’en est pas réellement aperçu. Son carnet et crayon rejoignent la pochette pour être abandonnée dans un coin. Malgré ses efforts, l’exiguïté de la tente force la proximité des corps ; Moira peut sentir la chaleur qui émane du corps de Diarmuid.

« Demain on saura quoi faire, c’est promis.
-Ne t’en fais pas, ce n’est ni la première ni la dernière fois qu’on se retrouve dans une telle situation. Puis, c’aurait pu être pire. M’enfin la prochaine fois que tu es en réunion, dis-le moi, que je ne m’affiche pas devant les autres ; je suis sûre que c’est pour ça qu’ils nous ont envoyés. »

Un léger rire lui échappe, cette honte qu’elle a pu se taper, deux jours plus tôt. Comme si elle pouvait deviner que son ami était : 1, en réunion et 2, qu’ils utilisaient son holonet sur l’un des écrans et devant les yeux de gradés de la Résistance. Nice. Puis la suite… Cela s’était terminé d’une façon des plus improbables pour la petite brune. Elle s’est sentie un peu coupable, après coup et s’en est ouverte à Gwen qui, comme à son habitude, était du côté de sa meilleure amie. « T'as pas à culpabiliser, tu as le droit de faire ce que tu veux. »  C’est tout nouveau, cette sensation un peu grisante puis elle n’a pas connu beaucoup d’hommes dans sa vie ;  ils sont au nombre de deux. Elle a grandi avec de grands principes, se rend compte aujourd’hui qu’ils sont un peu dépassés et qu’effectivement, elle est en droit de faire ce qui lui chante.

Moira tourne légèrement la tête vers son coéquipier, se mord brièvement la lèvre inférieure. Ils sont seuls, à plusieurs centaines de mètres du sol et personne ne les cherchera de nuit ; d’autant que rien ne peut trahir leur présence. Puis comme il l’a dit : « rien de mieux que la peau nue et la chaleur humaine pour se réchauffer. » alors autant le prendre au mot pour se rapprocher un peu plus de Diarmuid (et franchement vu la tente, y’a pas grand-chose à faire), vient glisser ses mains contre la nuque du résistant puis attire ses lèvres contre les siennes. Le résultat est immédiat ; une douce chaleur se répand de son bas-ventre, remonte le long de son abdomen jusqu’à sa poitrine, son rythme cardiaque s’est sensiblement accéléré. Ses doigts descendent le long du haut encore légèrement humide de Diarmuid, se faufilent sous l’étoffe quelques instants avant que l’impatience ne l’emporte et que Moira lui retire le vêtement. Cette fois-ci, elle n’aura aucun regret.

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Welcome to the soldier side

Diar & Moira
Il haussa les sourcils un peu, trop fatigué pour cependant savoir si Moira se contentait de plaisanter ou non. De toutes manières, qu'avait-il à répondre? Parcourir les planètes à la recherche de recrues prometteuses faisait aussi parti de ses attributions. On comptait sur son expérience du terrain, son esprit critique et ses capacités combattives sans pour autant le mettre en première ligne. Une manière de le préserver, une manière de l'utiliser, et Diarmuid acceptait cela.
Il était Général, avait affaire à certains secrets de la Résistance, comprenait ses responsabilités, celle des autres égalements. Les autres qui ne les tenaient pas toujours, et lui non plus car faibles était leurs coeurs, grande était la guerre.
Cela était son rôle de venir sur cette planète, de risquer le piège, d'y succomber au besoin. Tout plutôt que l'emprisonnement, qu'on ne vole en lui aucune information dangereuse, trop dangereuse, du nombre de vaisseaux qu'il leur restait jusqu'à la véritable couleur des yeux de la Générale quand, depuis une énième tristesse, elle souriait.
Il pensait peu au poison qu'il transportait, Diarmuid. Cela faisait partie de lui, de la paix douloureuse qu'il portait. Être capable de l'ingérer? Oui il le serait. Le poids du grade, le poids de l'uniforme...
Ne rien dire, ne rien se laisser arracher de ses pensées, jamais. A la Générale, jusqu'au bout, il jurait d'être fidèle...
La Générale, elle avait acquiescé pour la mission, elle l'avait validé comme toutes ses autres missions avant. Qu'y aurait-il eu à dire de plus? Diarmuid aurait aimé lui demander un sourire, simplement, peut-être le devina-t-elle, peut-être lui en offrit-elle alors un, qui sait? En ce cas, ce serait leur secret...

L'homme soupira, ses pensées devenaient erratiques. Il sut le corps de Moira contre lui et l'apaisa d'une main, lui capable de oser tout contact, laissant ses doigts lui attraper la hanche, l'attirer dans sa chaleur. Bien sûr, ils avaient connu une autre étreinte déjà, soleil d'éternité, cheveux dénoués, à peine humides encore sur la blancheur de l'oreiller.
Et chacun de ses frissons pour la guider jusqu'à l'envol alors qu'il se faisait arbre immense pour cet oiseau blessé.
Parce que Diarmuid ne pouvait s'empêcher d'aimer. Il n'y aurait plus jamais Shirakz, il n'y aurait plus jamais la femme qu'il avait poursuivi un jour alors qu'elle avait eu trop peur d'oser, trop peur de l'embrasser, elle, ses révoltes, ses insultes.
Comme il avait été facile de lui dire qu'il l'aimait, et pourquoi pas hein? Parce que cela en avait véritablement été, de l'amour, au delà des étreintes et des folies.
A présent, que restait-il?
Diarmuid ne voulu pas penser aux ténèbres, aux pulsions qui le prenaient parfois, mort et oubli. L'écho de la rivière furieuse battait encore à ses tempes, le regard de Moira, sombre et doux, vint le ramener à la lumière.
Elle l'embrassa.
Elle l'embrassa avec la même insolence que lui avait embrassé Shirakz la première fois. Ils pouvaient pleurer, tous, mais Diarmuid refusait de regretter.
Il l'embrassa aussi, comme il avait embrassé d'autres avant, grattant de son coeur toutes les marques de tendresse qu'il se avait posséder. Cette tendresse qu'il lui offrait entre douceur et sensualité, parce que cela pouvait être leur monde aussi.
Il aimait les mains de Moira, chacun de ses doigts fins, et qui un jour saurait la saisir alors pour ne plus la lâcher?
Cela failli être trop, lorsque les ténèbres revinrent, lorsque ne resta rien d'autre que leur souffle court et les battements des coeurs qu'ils avaient encore.
Pour la première fois depuis que Diarmuid combattait son propre mal par l'amour, il faillit ne pas retenir ses larmes.
Comme une promesse de plus à une femme défunte, comme une souffrance que l'on berce en soi comme un amour puissant...
Il soupira, embrassa les paupières closes de la jeune femme, son front...

”Réveille toi... “

Une phrase à murmurer, une phrase de trop. Pour la première fois depuis bien longtemps, Diarmuid recommença à pleurer Shirakz...
Et ses larmes coulaient sur la peau blanche de Moira, elle qui l'avait toujours consolé, elle qui elle aussi, ne savait que trop comment pleurer...

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Moira Sayall
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Si ses paupières sont fermées, ce n’est pas pour autant qu’elle dort. Tout au plus somnole-t-elle, l’esprit embrumé par toutes les sensations qui continuent encore à affluer dans son corps. Il n’y a rien dans sa tête, pas une seule pensée qu’elle soit désagréable ou pas ; il n’y a rien d’autre qu’eux, cette tente et la plateforme entre les branches d’arbres. Moira en oublie qu’ils sont recherchés, sur une planète hostile et que pour l’instant, ils n’ont pas la moindre idée de quand ils seront récupérés par la Résistance. Le petit émetteur de Diarmuid ne s’est toujours pas manifesté ; cela pourrait prendre encore quelques heures ou plus mais Moira ne s’en inquiète pas, pas encore. Elle sentit près d’elle le corps chaud de son coéquipier bouger, se redresser légèrement pour se pencher sur elle. La petite brune n’a pas envie de se tirer de sa torpeur, de celle qu’elle ne connait que trop rarement mais qu’il faut l’avouer, est agréable. Des baiser sont déposés sur son visage, une phrase est murmurée mais ce ne sera que lorsqu’elle sentira les larmes du brun s’écraser sur sa peau qu’elle ouvrira les yeux. Moira cligne ses paupières, il lui faut quelques instants pour que sa vue s’habitue à l’obscurité mais elle n’a pas besoin d’y voir pour connaître les raisons qui poussent les yeux de son ami à s’embuer et les larmes à couler. La pilote vient doucement glisser ses bras autour du corps de Diarmuid, l’attire tout contre elle afin de le blottir entre ses bras. Les doigts d’une de ses mains caressent délicatement les mèches sombres tandis que les autres cajolent la peau nue. Cela ne sert à rien de calmer les larmes, de les retenir et il vaut mieux les laisser couler afin d’expier cette peine. Moira se souvient des longues semaines passées à refouler sa tristesse, retenir les larmes qui ne demandaient qu’à couler. Elle pensait qu’en essayant d’oublier, de contenir sa peine, le deuil n’en serait que simple à supporter. C’est inutile, dérisoire, la douleur ne fait que s’accumuler jusqu’au moment où il est impossible de tout garder pour soi et l’on explose. Une véritable bombe à retardement. Les mots sont insignifiants, ils ne parviennent pas à panser les plaies mais une présence, juste une main tendue, est plus efficace que toutes les paroles de la galaxie. La brunette dépose des baisers sur la tempe de son ami, elle se demande encore une fois si il parviendra un jour à se débarrasser de ses démons ou si ses derniers le poursuivront jusqu’à son dernier souffle. Moira sait la culpabilité qui pèse sur les épaules de Diarmuid, celle qui s’accroche à toi pour t’empêcher de continuer et qui te bouffe de l’intérieure. Probablement qu’il ne se séparera jamais de cette dernière mais peut-être celle-ci s’atténuera avec le temps. C’est en tout cas ce que la pilote espère pour son ami, tout ce qu’elle lui souhaite, qu’il trouve un jour l’apaisement et pas seulement pour quelques heures.

Le restant de la nuit se passe ainsi, Moira garde Diarmuid étroitement serré contre elle. Si il veut parler, qu’il parle, si il veut juste pleurer en silence, qu’il pleure en silence. La brune ne le force à rien, elle est juste là pour servir d’épaule réconfortante ou d’oreille attentive, son choix. La lueur du jour commence à peine à poindre, à venir répandre une lumière grisâtre que le petit émetteur du général se met finalement à bipper. La brune desserre son étreinte afin de laisser son coéquipier s’échapper, récupérer le petit objet. Alors que l’air est déjà chargé de moiteur, une certaine froideur s’empare de son corps au moment où celui chaud de son ami s’éloigne du sien. Moira s’empare de sa brassière, l’enfile ainsi que le restant de ses vêtements. On viendra les récupérer, ils ont le point d’extraction et l’heure, un peu après le crépuscule mais c’est éloigné de leur position ; il leur faut bouger maintenant. La brune laisse son supérieur descendre le premier mais au moment où celle-ci va attraper la souple échelle, un tir de blaster lui passe juste à côté de l’épaule gauche. Par réflexe, elle se laisse tomber sur le sol de la plateforme, attrape son arbalète laser dans son dos et reste à couvert. Parfait. Ils sont là. Mais où ? Il est plus difficile de repérer un ennemi dans un tel environnement où la végétation obstrue votre vision. Putain. La brune aimerait s’approcher du rebord pour voir la situation de Diarmuid mais elle a soudainement d’autres chats à fouetter quand elle les repère, qui se déplacent sur les épaisses et solides branches des arbres, en direction de la plateforme.

« Putain. » Lâche-t-elle entre ses dents.

Utiliser l’échelle ce serait se mettre complètement à découvert. Allongée sur le ventre, elle place son arbalète et se concentre pour essayer de toucher un des hommes qui s’approchent dangereusement de la plateforme. Le doigt sur la gâchette, elle attend le plus possible afin d’être certaine de ne pas louper son coup. Feu. Elle lui touche le bras mais, déséquilibré, ce dernier glisse et va s’écraser sur le sol de la forêt. Les tirs résonnent de partout ; elle en abat un second qui va rejoindre son camarade en contrebas. Il lui semble que leur nombre diminue, peut-être va-t-elle pouvoir rejoindre le sol. Lentement, Moira se redresse tout en étant à l’affût et c’est là qu’elle le voit, ce petit objet cylindrique.

« GRENADE ! »

Son arbalète a rejoint son dos, sans trop réfléchir, elle court le plus vite possible et saute de la plateforme pour atteindre les branches d’un autre arbre. Le détonateur thermique explose, la brune peut sentir la chaleur de la déflagration dans son dos mais bien heureusement, ses mains ont réussi à s’agripper à l’une des branches humides. Ses pieds sont dans le vide, son coeur bat à toute vitesse et l’adrénaline file dans ses veines. Sa prise n’est pas bonne, la branche est glissante et ses pieds, dépourvus de chaussures, ne peuvent pas adhérer comme elle le voudrait. Moira vise une branche plus bas, elle tente de trouver une issue mais des tirs de blaster viennent heurter la branche et elle lâche. Sa chute est ralentie par quelques branches, finalement elle parvient à la stopper complètement, un peu sonnée par la brusque descente. Pas franchement le temps de se remettre, il faut rejoindre le sol qui n’est qu’à trois mètres maintenant alors elle prend la décision de sauter et par chance, elle ne se réceptionne pas mal. Ils sont deux, les autres sont… Un nombre indéterminés. Et avec l’explosion, Moira ne parvient pas à trouver son coéquipier. Parfait.

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Welcome to the soldier side

Diar & Moira
Elle était le feu sincère où jeter pour quelques instants son coeur endormi, elle était la main à son front, le silence après la douleur aussi. Diarmuid avait apprit à l'écouter, Moïra, sur elle, il savait poser sa tête et sa douleur comme tant d'autres parfois venaient les déverser sur lui. Mais il ne pouvait tout porter, il ne pouvait tout accepter...
Pas seul.
On pouvait être heureux dans les bras de la brune, à s'endormir entre deux étoiles. On pouvait être heureux avec le souvenir de Shirakz aussi, Diarmuid l'espérait. Il regretta sa guitare, une mélodie ou deux, une chanson pour ne pas penser...  Et le repos fut là comme une bataille à laquelle s'abandonner. Il songea aux contes anciens, aux mythes et aux héros tombés, ceux qu'une femme venait enlever au soir jusqu'aux portes d'un palais doré.
Le palais à eux serait un vaisseau capable de les ramener à la maison. La maison, il ne pensait pas à la Résistance autrement, il n'avait jamais eu de véritable foyer.
Diarmuid le soldat....

Au matin, ils replièrent leurs affaires avec des gestes rapides, efficaces. De temps en temps, leurs mains se frôlaient un peu... Cela ne changeait pas de d'habitude, l'un comme l'autre, ils aimaient les contacts, il n'y avait rien à chercher de plus. Et puis l'émetteur bipa enfin. Ils avaient une adresse, envoyée au dernier moment, mais une adresse quand même. Rien d'étonnant, l'opération de sauvetage avait dû être organisée dans l'urgence, Leia n'aurait peut être pas eu les ressources nécessaires pour changer de lieu en urgence si jamais l'émetteur avait été compromis. Diarmuid se souvenait de tout cela, des protocoles, de ses proprex expériences aussi.
Des hommes que l'on était parfois obligé de laisser derrière soi. Il chargea son sac à dos, voulu dire quelque chose à la brune qui le précédait, parole ou sourire, n'importe quoi, mais le bourdonnement d'un blaster l'en empêcha.
Aussitôt, Moira disparut de son monde. Ne restaient que lui et ses adversaires...De nouveau, Diarmuid était ce petit connard de vingt ans, toujours prêt à se battre et foncer tête baissée. L'adrénaline lui fit dévaler l'échelle à une vitesse folle, un trooper essaya de lui sauter dessus dans un coup risqué mais ne pu l'atteindre, emporté par son élan. Diarmuid le dévia d'un coup de pied, son cri se perdit dans la chute.
Plus haut, des tirs, son cerveau enregistrait que cela était Moira. Les troopers ne semblaient savoir sur lequel d'entre eux il valait mieux se concentrer, et les demies secondes d'hésitation leur coûtait cher face aux tirs des deux résistants.
Diarmuid était déjà à terre quand la grenade explosa, néanmoins de nombreux débris de branches et d'écorces dégringolèrent sur lui, manquant de l'écraser et de lui briser les os. Il tomba sur le ventre, roula un peu plus loin, écrasant quelques taillis au passage. Son visage présentait de nombreuses griffures au sang, il saignait du cuir chevelu aussi, mais pour le moment, l'homme ne sentait rien.
Il se souvenait d'un combat mené avec une fracture au bras, une fracture ouverte comme le lui apprendrait l'évanouissement de Shirakz alors qu'il lui demandait de vérifier la plaie.
Mais il n'avait plus vingt ans, juste un peu plus du double...

”Three, je suis à 6h de l'arbre !”

Sa voix portait haut, il espérait que Moira l'entendrait. Les bons réflexes avaient la vie dure, heureusement chez lui : utiliser les noms de code (mais ne pas l'appeler Rogue, ne pas révéler ses talents de pilote), le vocabulaire militaire pour signaler sa position...
Malheureusement les troopers connaissaient aussi le vocabulaire militaire, aussi sans surprise l'un d'eux lui fit face alors qu'il se relevait.
La surprise était qu'il était sur un speeder en fait...
Encore une fois, tout ne fut qu'adrénaline et, sans même se saisir d'armes, Diarmuid se jeta sur lui.

[b]Lancer de Dés capacité Corps à Corps – Dé Normal [b]

Surpris, pris de vitesse, le trooper tenta maladroitement de l'écarter mais trop tard, Diarmuid se colla à lui avec souplesse, cherchant du bout des doigts le mécanisme permettant l'ouverture du casque. L'autre tenta de le bourrer de coups désespérément, rien n'y faisait... Le Général lui enleva sa protection et, d'un craquement sec, lui brisa la nuque. Des gestes qu'il avait appris sur le tas, sur le terrain, des gestes qu'il avait répété cent fois, peut être plus, pour sauver des vies, pour sauver sa vie. Il dégagea le corps du Speeder et se plaça sur la selle.

Three, sors nous de là !"

Moira venait de le rejoindre, il la hissa devant lui et s'accrocha à sa taille en lui laissant toute la partie pilotage. Lui, blaster en main, s'occuperait de couvrir leur fuite....

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Son regard balaye le plus rapidement possible le périmètre à la recherche de son coéquipier. Mais à cause de l’explosion, l’endroit est encore plus difficile visuellement, d’énormes branches jonchent le sol, de la fumée bouche la vue et Moira se sent presque paniquer durant quelques instants. Son poitrine se soulève rapidement, au rythme de son souffle frénétique. Elle essuie une traînée de sang qui dégouline sur sa joue, trois fois rien mais le visage et ,la tête en général, est une partie du corps qui a tendance à beaucoup saigner pour pas grand-chose. La fumée se dissipe, des bruits de lutte lui parviennent et c’est en courant que Moira rejoint Diarmuid, pile au moment où il se débarrasse du corps sans vie d’un trooper puis grimpe sur un speeder. Ah ! Voilà quelque chose qui plait à la petite brune ! Enfin elle va pouvoir se rendre pleinement utile. Le brun l’aide à grimper sur la moto speeder, rien de bien compliqué mais sur un terrain aussi boisé, piloter peut devenir quelque chose de délicat. C’est exactement sur ça qu’elle va jouer, après tout, n’est pas qui veut un membre de l’escadron Rogue et elle fait partie des meilleurs pilotes de la Résistance. Elle va y arriver. Elle peut y arriver. Sans attendre, elle met les gaz pour foncer entre les arbres. Diarmuid se chargeant de les couvrir, le début de la course se trouve être facile… Jusqu’à ce que des moteurs vrombissants de speeders parviennent aux oreilles de Moira. Ses yeux quittent durant une dixième de seconde le chemin pour essayer de localiser les troopers qui les ont maintenant pris en chasse. Bien qu’elle fasse entièrement confiance à Diarmuid et à ses capacités de tir, il va leur falloir quelque chose de plus radical pour semer ou éliminer leurs assaillants. Les tirs fusent, la brune les évite assez aisément mais avec un environnement aussi plein de piège, le moindre faux mouvement pourrait les faire rentrer dans le tronc d’un arbre. Il est temps de voir si ils ont de bons réflexes.

Spoiler:

« Accroche-toi, ça risque de secouer. »

L’engin passe à pleine vitesse, devance durant quelques secondes les troopers avant que ces derniers en fassent de même. Moira en compte quatre, qui les encerclent. Avec les speeders au maximum de leur vitesse, les tirs ont cessé de fuser ou ne sont plus qu’occasionnel. Moira se fonce entre les arbres, les frôlent de très près. Première explosion ; un de moins. Plus que trois. Elle continue de zigzaguer, s’éloignant toujours des obstacles au dernier moment. Heureusement que ses réflexes sont meilleurs que ceux des hommes qui les suivent… Puis qu’elle a un peu de culot, aussi. Deuxième explosion. Moira avise un énorme tronc, couché sur le sol et dont l’intérieur est creux, elle les y engouffre, un trooper et eux. Le fond est bouché, mais elle n’a pas l’intention de l’atteindre. Elle ralentit pour remettre une violente accélération pile au moment où l’un des speeders fonce vers eux, un coup dans le guidon pour qu’ils se retrouvent la tête en bas et ainsi laisser la voie libre à leur ennemi pour passer et venir s’écraser dans le fond du tunnel qui, saute afin de dégager le passage. Ca, elle ne l’avait pas envisagé mais c’est encore mieux que ce qu’elle voulait. Le véhicule retrouve sa position initiale, ils sortent rapidement de l’immense arbre. Il en reste un. Mais où est-il ? Il n’est nulle part dans le champ de vision de la petite brune dont les sens sont en ébullition. Un laser passe à quelques centimètres d’eux. Il est là. Juste derrière. Il est coriace, le bougre ! Evite les tirs de blaster, les arbres… Encore une fois, la brune a une idée des plus… Dangereuse.

« Prépare-toi à abandonner le speeder à mon signal. » Fait-elle à l’intention de son coéquipier.

Accélération, un vif demi-tour sec, nouvelle accélération. Ils se retrouvent face à l’autre speeder qui n’avait pas du tout anticipé ce mouvement.

« Maintenant !»

Il saute le premier, elle reste un peu plus afin d’être certaine que leur véhicule entrera en collision avec celui de leur assaillant. Moira quitte le speeder qu’au dernier moment, roule sur l’herbe en se couvrant la tête lorsque les deux engins se rencontrent dans une violente explosion. Les speeders sont dans un état déplorable, ce qui les arrange, ainsi, impossible de voir si leurs cadavres sont dans le brasier. Pas encore en tout cas. Ses oreilles bourdonnent un peu, sa tête tourne mais il n’y a pas de temps à perdre. La brune se redresse, se précipite vers Diarmuid.

« Ca va ? Rien de cassé ? Lui demande-t-elle, un brin inquiète à la vue du sang. Je pense qu’on les a calmés mais mieux vaut ne pas trainer dans le coin. »

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Welcome to the soldier side

Diar & Moira
Il lui semblait sentir chacun des muscles de Moira dans le creux de ses mains alors qu'il s'accrochait à elle. Les tirs fusaient et  l'homme prenait le parti d'être le plus efficace possible. Ce n'était pas les troopers que visait Diarmuid, c'était les arbres pour que les débris s'effondrent sur eux, c'était les réservoir de leurs véhicules aussi, des points précis qu'il ne pouvait pas toujours atteindre, mais qu'importe.
Parce qu'il les déstabilisait, savait que dans leurs amures, leurs corps se crisperaient “et ce tir là, ce tir que je ne peux prévoir, me touchera-t-il finalement?”, voilà à quoi ils pensaient.
Et puis il y eut le tronc d'arbre, l'ordre de Moïra. Diarmuid sauta, se réceptionnant sur son flanc dans une roulade parfaite. Etrange la manière dont les muscles n'oubliaient pas parfois, un corps semblait toujours se rappeler comment tomber.
L'homme se releva, les oreilles bourdonnantes, il du essuyer le sang de son visage pour enfin voir clairement devant lui mais parut ne pas s'en émouvoir plus que cela.
Il y avait Moira et ses mots, et ses phrases, et cela bourdonnait encore, et cela bourdonnait toujours.  Moira et ses yeux grands ouverts, comment la rassurer? Et lui, comment cesser pour un instant d'avoir un coeur qui battait au simple son de la violence?
Comme avant, soufflait le souvenir de Shirakz, fait simplement comme avant, comme avec moi, même si je ne suis pas elle quelle importance ?
Quelle importance pour toi qui reste dans la beauté des choses, qui m'ai aimé et que j'ai aimé?
Alors Diarmuid se pencha assez, juste assez pour saisir la petite brune au visage et l'embrasser avec toute la violence et la douleur du monde.
C'était la seule réponse à avoir aujourd'hui, en ce moment, face aux possibles fractures et à toutes leurs blessures. Face à la mort qui guettait, qui attendait...

Ca, et puis lui sourire aussi, le même sourire que d'habitude avec le regard franc, le visage lumineux. Comme pour partager une lumière, comme pour donner, comme pour offrir... Et déjà il fallait repartir par delà les arbres et les ombres.
Diarmuis tirait Moira derrière lui, la main sévère sur son poignet, sévère envers elle, sévère envers lui. Qu'il ne la lâche pas. Dans sa tête, il imaginait Shirakz rire un peu, comme à chaque fois qu'elle le félicitait de comprendre quelque chose.
Pour le moment, Diarmuid voulait juste comprendre qu'ils allaient survivre...
Tous les arbres semblaient se ressembler, Diarmuid ne pouvait se fier qu'à sa boussole pour leur donner une direction. Il sentait ses pieds en sang le faire souffrir à chaque pas mais ignorait au mieux.
A paine avait-il fait une pause pour les envelopper ainsi que ceux de Moira dans plusieurs épaisseurs des grandes feuilles d'arbres qu'ils purent trouver.

”Ce sera bientôt fini... “

Une phrase à double tranchant, et chacun d'eux étaient vrai: dans quelques heures Moira et lui seraient soit en sécurité dans un de leurs vaisseaux, soit..hé bien, morts?
Un craquement lugubre fut s'arrêter le général, il fit signe à la brune de reculer. Sous ses pas, la terre semblait étrange...

”Je...crois que cet écosystème se défend...on va avoir un glissement de terrain bientôt, très bient...Force, Moira accroche toi à une branche tout de suite!”

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Mais les branches étaient hautes, il se saisit de la brune pour la porter et la jeter le plus possible jusqu'à l'une d'entre elle alors que le sol et la terre se dérobaient sous ses pas. Diarmuid ne trouva rien auquel se raccrocher, il inspira mais tout ne fut qu'écorce, terre et poussière. S'étouffant à moitié, l'homme se laissa alors emporter par la terre mouvante. Un arbre énorme se dressa sur son chemin, alors que le mouvement le plaqua contre l'écorce épaisse de celui-ci. Son bras émit un craquement sinistre, il vomit dans un hoquet tout ce que ses poumons et son estomac semblaient avoir ingéré et tomba au sol. Le sol qui ne bougeait plus, cela semblait terminé...pour le moment.

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FEVER
(I've got a fever, so can you check ?
Hand on my forehead, kiss my neck
And when you touch me, baby, I turn red.
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YOU ARE MY SUNSHINE
(You make me happy
When skies are gray
You'll never know, dear
How much I love you.
)


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SLIPPING THROUGH MY FINGERS
(Do I really see what's in her mind ?
Each time I think I'm close to knowing
She keeps on growing,
slipping through my fingers all the time.
)

☾ ϟ ☾ ϟ ☾ ϟ ☾ ϟ ☾ ϟ ☾ ϟ ☾ ϟ ☾ ϟ

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HEART AND SOUL
(You're my heart, you're my soul
I'll be holding you forever
Stay with you together.
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It's gonna be legendary.
Moira & Diarmuid



Il ne répond pas, les sens de Moira s’affole, son inquiétude grandit et son niveau de stress augmente d’un coup. Ce sang sur le visage, cette fleur écarlate qui éclôt sur sa peau pâle angoisse au plus haut point la brune. Ce n’est pas une situation à laquelle elle est habituée, le sang, les blessures visibles. Dans un vaisseau, c’est souvent la mort ou rien, on ne voit pas ses coéquipiers souffrir, on les entend hurler une dernière fois avant le silence de la mort. Elle connait les gestes basiques, ceux qu’on lui a enseignés lors de ses entraînements mais ce n’est rien de bien folichon. C’est sa mère et sa tante, les soigneuses, Moira n’a jamais cru bon de suivre avec attention leurs leçons, préférant grimper dans les arbres plutôt que de connaître les effets des plantes. La brune se mordille les lèvres, si Diarmuid est encore debout, qui dit qu’il n’a pas une blessure interne ? Quelque chose de plus grave que ni lui ni elle ne peut détecter. C’est ce qu’elle n’aime pas sur le terrain, ce risque de voir une personne mourir sous ses yeux, lentement, sans pouvoir rien y faire. C’est stupide, se résonne-t-elle, il n’est pas mourant. Et si il l’est ? Les yeux de Moira affichent une expression perdue, elle aurait presque envie d’éclater en sanglots à cet instant précis. Elle a trop perdu d’amis, de gens qu’elle aime, et bien qu’elle sache qu’elle continuera à en perdre, la douleur est toujours la même. Que doit-elle faire ? C’est Diarmuid, l’habitué de la survie, des commandos, et même si cela fait un long moment qu’il ne s’est plus retrouvé sur le terrain, il n’a rien perdu de ses réflexes. La brune attend une réponse, un ordre, peu importe. Ce sera autre chose, quelque chose à laquelle elle ne s’y attend absolument pas : un baiser. Elle passe d’abord par la stupeur la plus totale avant que son coeur ne s’emballe encore une fois puis le soulagement. Tant de sensations, de sentiments contradictoires que Moira ne parvient pas à gérer, cette intensité qui lui fait tourner la tête, la prive d’oxygène mais qui diffuse également un certain apaisement intérieur. Rien ne va avec mais ça n’a pas d’importance car elle a de nouveau la tête froide et les idées claires.

Ils repartent, c’est le brun qui mène la marche en tenant fermement le poignet de Moira. Il avance vite, la brune est obligée de courir pour suivre le rythme, elle qui est si petite. Ils auraient pu y arriver, si la planète n’avait pas non plus décidé de les tuer. Tout se passe vite, très vite, trop vite. Le sol tremble sous leurs pieds et Moira cherche déjà des yeux une branche à laquelle s’agripper mais soyons honnêtes : elle est trop petite. Il lui faudrait courir jusqu’à un tronc puis l’escalader. Sauter est inutile, la petite brune n’est pas en mesure de faire des bonds de deux mètres de haut : elle se voit déjà engloutie par la terre qui s’ébranle sous eux. C’est alors qu’il la saisit, la lance de toutes ses forces pour qu’elle puisse avoir une chance. Elle ne l’a pas. Sa main droite s’accroche brièvement à la branche avant qu’elle ne se casse et que Moira vienne retomber dans l’amas de terre qui bouge à une vitesse fulgurante. Contrairement à son compagnon, la brune réussi à s’accrocher à un gros morceau d’écorce, lui laissant permettant ainsi de garder la tête hors de la terre. Ses yeux cherchent, paniqués, Diarmuid mais il n’est nulle part.

« DIARMUID !!? »

La brunette est trimballée dans tous les sens, la terre, les morceaux d’écorces et les cailloux viennent blesser la peau nue de son dos, son ventre et ses bras. Elle s’en fout. Elle veut avoir la certitude que son ami est encore vivant, encore là. Le sol est redevenu calme, Moira respire mais parce que le sort a juste envie de s’acharner, quelque chose s’enroule brusquement autour d’elle, autour de sa cage thoracique pour l’enserrer tel un puissant étau. Une racine. L’air vient à lui manquer assez rapidement, la douleur se fait insupportable et il ne faudra pas longtemps à la plante pour briser tous les os de buste de Moira si elle ne fait pas quelque chose. Mais quoi ? Il est si difficile de réfléchir lorsque son cerveau est privé de l’oxygène dont il a besoin. Sa main glisse le long de son flanc, cherche le petit blaster accroché à sa ceinture puis vise la racine. La douleur du laser la fait se rétracter, retourner dans la terre, là d’où elle vient. Moira reprend son souffle, celui dont elle a été trop longtemps sans. Sa tête lui tourne, le sang bat à ses tempes et elle a la nausée. Diarmuid. Il faut le trouver. Elle redresse la tête, ne tarde pas à le trouver à quelques mètres d’elle, sur le sol. Ses pas sont mal assurés, elle titube, tombe pas deux fois avant de retrouver sa contenance. Enfin, elle est près de lui. Et il n’a pas l’air bien, l’un de ses bras a clairement pris un coup. Impossible de savoir combien de temps durera leur répit, probablement sera-t-il court et il faut se dépêcher. Le soleil commence déjà à se coucher, il faut qu’ils rejoignent le plus vite possible le lieu de rendez-vous.

« On va y arriver, on va y arriver. » Répète Moira plus pour elle que pour Diarmuid.

Elle vient glisse le bras valide de son coéquipier sur ses épaules pour l’aider à se hisser sur ses jambes. Un coup d’oeil vers la direction du soleil, ils doivent partir vers l’Est, avoir l’orbe céleste dans le dos. Moira sait qu’ils ne sont plus très loin mais avec les nouveaux pièges, ils sont ralentis… Le blaster a retrouvé son étui et à la place, Moira a attrapé son arbalète qu’elle utilise pour tirer sur les racines qui s’approchent dangereusement d’eux. Elles n’aiment pas ça, s’éloignent à chaque fois lorsqu’elles sont touchées. Allez, plus que quelques centaines de mètres et… Oh non.

Moira se stoppe net alors qu’ils arrivent devant la rivière. Cette même rivière qu’ils ont traversé la veille et dans laquelle la brune a bien failli se noyer. Ils sont foutus. Si encore le courant n’était pas aussi violent, elle aurait pu essayer mais là ? Jamais elle ne sera capable de traverser sans finir noyée. Diarmuid n’a qu’un bras valide mais peut-être sera-t-il en moyen de rejoindre la berge d’en face. Seul.

« Je peux pas. Je vais pas y arriver. »

Putain qu’elle se déteste. Si elle savait nager, elle n’aurait qu’eu à balancer Diarmuid sur un quelconque tronc et le trimballer de l’autre côté. Sauf qu’elle sait pas. Qu’elle a peur. Et qu’elle se voit déjà mourir sur cette foutue planète.

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