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don't walk away (aava)

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A moi, donc. Mais je ne crois pas qu’une claque sur les fesses suffise pour lâcher une révélation absolument incroyable.
«  Oh mais je ne t'ai pas claquer le fessier pour cette raison... c'était juste pour mon propre plaisir d'avoir à palper ton derrière. »

Souffle Aava non sans un sourire amusé peint sur les lèvres. C'est qu'elle avait un mois de caresses et d'étreintes à rattraper et le corps de Feren était encore quelque chose d'étrange qu'il lui était difficile appréhender. Mais l'envie était là, puissant désir qui faisait bouillir son sang dans ses veines, qui donner le vertige... Et puis pourquoi s'en privé ? Lui, avait toujours les yeux qui traînait. Croyait-il qu'elle ne voyait pas ces petits regards lubrique ? Il n'était pas discret, mais elle aimait cela, Aava. Rapidement pourtant, la jeune femme perd son sourire alors que son compagnon prend allègrement ses aises. Bâton contre le mur, le voilà qui défait sa ceinture, retire son veston pour rester torse nu. Elle fixe, son regard se perd sur les tatouages sombres de son binôme. C'est vrai qu'elle n'avait que que peu l'occasion d'en observer la contenance...Là, elle n'a pas le choix. La vision est agréable, sans doute un peu trop. Durant un instant Aava n'a qu'une envie, lâcher son arme, se jeter dans ses bras et se laisser aller avec lui comme cette nuit sur Coruscant. Mais elle n'en fait rien, figé, l'air absente. Elle réalisait combien il lui avait manquer... La sensation était atroce et viscérale. Aava ne bouge plus, même quand son aimé lui tourne autour. C'est presque soumise, qu'elle le laisse faire. Jusqu'à ce que l'arme heurte ses jambes et ne la fasse chuter, encore. Elle gémit, grogne en tombant sur le dos, à moitié affalé. Maudit soit-il ! Il se jouait d'elle ouvertement !

 Alors mon bébé ? On ne sait plus comment mettre ses pieds pour tenir debout ?

La sith déglutit, redressant le visage pour soutenir le regard de Feren avant de doucement pivoter le visage, observant furtivement les apprentis qui s'attroupait à l'entrée de la salle. Sans doute avaient-ils eu pour projet de venir s’entraîner, mais la vision des deux zabraks occupé à se taper dessus semblait leur plaire plus que de raison. Aava ignore le rire de son aimé et se redresse, non sans avoir les nerfs à fleur de peau. Elle ajuste sa prise sur son arme, fait rouler ses épaules pour chauffer ses muscles et attaque aussitôt. Loupé. C'est qu'il était rapide le bougre ! Quoi qu'il en soit, Aava lui devait une révélation à son tour. Il n'y avait pas beaucoup de chose qu'elle prenait soin de cacher, sauf une peut-être... La femme lui tourne autour, le fixe de ses yeux sombres puis lâche l'aveux qui sonne comme le glas sinistre d'une mise à mort.

« J'ai le pouvoir de te briser. »

C'est un souffle tout juste audible qui passe ses lèvres. Elle est sérieuse, particulièrement froide. Le jeu n'en est plus un et la sith semble avoir bien d'autre projet, là, juste sous les yeux des apprentis aux âges aussi divers que varié. Elle pose le bout de son bâton au sol, relève le menton puis inspire. Elle inspire encore. Plus fort, plus profondément. Lentement ses yeux se darde avec férocité sur Feren... Puis elle vient, cette glaciale sensation qui doit lui remonter le long de l'échine. S'il avait eu des poils sur le corps, sans doute se seraient-il dresser face à la chose qui se dégage de la femme. Il n'y a pas d'image, il n'y pas de parole. Rien ne peut décrire cette émotion prononcé qui circule à présent en lui, qui étreint son cœur, qui cogne contre son esprit. On ne nomme pas cette chose, on la subit. On ploie l'échine. Terrifiante est l'horreur. La grande Horreur que peu maîtrise, qu'on peu désigne. Aava c'est faite maîtresse de la peur. Elle s'avance doucement, ne le lâche pas du regard et de sa main libre, la pose sur l'épaule de Feren. Elle le sent qui frémit à ce contact.

« Ne lutte pas, ce sera pire, mon adoré... »

Murmure-t-elle, pressant son épaule plus fort, l'horreur qui circule comme un venin, qui broie ses tripes, glace son sang qui se fait lourd jusque dans ses cœurs. Qui donc à cesser de respirer, lui ou les apprentis face à la scène macabre et dérangeante, face à cette aura sinistre qui se dégage de ces petits sith à bout de souffle. Sa main retombe doucement, le pouvoir s'estompe peu à peu et Aava laisse Feren reprendre ses esprits. Il lui faudra sans doute un moment... Il le faut toujours, pour ceux qui s'en sortent le mieux. La zabrak se détourne de lui, d'un geste de la main elle chasse les apprentis et referme la porte dans un claquement. Inutile d'avoir à laisser Feren souffrir sous leur yeux, pour lui comme pour eux. Personne n'avait besoin de cela. La femme repose son bâton, le combat est fini à présent.

« Respire Feren, c'est désagréable je sais... »


En doucement, Aava s'assoit au sol, en tailleur et darde sur lui un regard sombre, le faciès pourtant très détendu avant de murmurer.

« Tu dois te poser des questions, hein ? L'horreur... C'était ma dernière révélation. »
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#1 'Capacité Facile' :
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#2 'Capacité Normale' :
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Feren, en se rendant compte de la présence des petits curieux qui observaient l’entrainement particulier et impromptus des deux zabrak, sentit son sang bouillir et une furieuse envie de leur demander agressivement s’ils n’avaient rien d’autre à étudier de plus intéressant. Le Sith ne leur décocha pourtant qu’un regard pulsant de rage, qui en disait long sur ce qu’il imaginait faire d’eux, cependant cela ne suffit pas à faire décamper ces apprentis. Cet entrainement, c’était leur moment, à elle et lui, à eux seuls, pas pour ces regards charognards trop occupés à se demander s’ils se battaient vraiment ou si c’était une parade nuptiale traditionnelle des zabraks. La jeune femme capta de toute manière à nouveau toute son attention, et le Sith esquiva sans difficultés l’attaque qu’elle tenta alors de lui porter. Attentif tandis qu’elle lui tournait autour, Feren fronça les sourcils au moment où elle prononça ce qui, dans sa bouche, sonnait comme un arrêt de mort.

Et malgré toute la méfiance que cela lui suscita, malgré toute la connaissance qu’il avait de la Force, le zabrak ne put rien faire. Rien faire, sauf subir le déploiement de cette émanation invisible qui courut au travers de ses veines et de ses muscles. C’était comme un liquide glacé qui se solidifiait, qui pétrifiait tout sur son passage et qui se jeta avidement sur l’esprit du Sith. Une sensation d’horreur pure l’envahit peu à peu, le plongeant dans un froid, une solitude, un sentiment effroyable d’infiniment noir qui lui serra la poitrine. Ses mains se mirent à trembler, une sueur poisseuse perla dans son dos, brûlante à l’extérieur mais aussi glacée à l’intérieur que le frisson qui lui parcourut l’échine. Ce fut comme si tout s’effaçait autour de lui pour le plonger dans une peur si dense, qu’il n’avait plus ressenti depuis si longtemps. Feren se sentit désemparé, incapable de contrôler ce qui lui arrivait, ce qui tentait de renverser son esprit. Ce fut comme si les murs de la salle n’étaient plus et qu’Aava même avait disparu alors qu’il était en proie avec une crainte irrationnelle qui le rongeait. Il aurait seulement voulu se rouler en boule pour se protéger, mais même ça, il en était incapable. La respiration saccadée, la rétine contractée, réduite à un point minuscule dans l’océan de jaune effaré de son regard, Feren sentit ses genoux cogner contre le sol.

Il crut que c’était encore pire, que cette chose sournoise et innommable atteignait le paroxysme qu’on lui donnait quand une main se posa sur son épaule et qu’une voix lointaine lui murmurait quelque chose qu’il parvint à peine à comprendre. Feren s’agrippa les épaules, les bras en croix contre son torse, ses ongles écorchant sa peau, avec l’envie de hurler. Parce qu’il avait peur. Parce que c’était une douleur psychique qui était n’avait pas d’équivalent avec tout ce qui était physique. Et parce que ça le mettait en colère de se sentir aussi impuissant face à ça, malgré son acharnement à lutter. Sauf qu’aucun son ne franchit les barrières de sa gorge si serrée. Il ne remarqua même pas la présence d’Aava qui s’éloignait et, malgré le flot d’horreur qui commença à s’amenuiser, du bout de ses doigts tremblants, il y eut… autre chose. Quelque chose de bouillonnant qu’il ne contrôla pas et qui produisit de petites étincelles crépitantes. Cette peur, cette angoisse terrible qui l’immobilisait devait sortir, d’une manière ou d’une autre, mais le zabrak ne pouvait laisser la Force s’exprimer ainsi, qu’elle échappe à son contrôle. C’était sans doutes ce qu’il y avait de pire pour un Sith : que plus rien ne réponde.

Feren tenta de passer outre son sentiment de terreur forcée pour retrouver possession de ses moyens et de son calme. Il s’obligea à inspirer profondément, à se raccrocher à la voix d’Aava qui lui parvenait, à la vision de la jeune femme assise face à lui mais les étincelles ne cessaient pas, pire, elles s’échappaient maintenant en remontant le long de ses bras. Face à son incapacité à contrôler un pouvoir qui lui glissait entre les doigts, Feren se sentit assailli par la panique. Et alors, ce fut encore pire. Ses dernières barrières lâchèrent, pulvérisées par les flots mélangés de la peur, la colère, la frustration. Des éclairs s’échappèrent en grésillant de son corps, sans discontinuer pendant plusieurs secondes qui parurent une éternité. Une éternité à la fois douloureuse et libératrice qui, lorsqu’elle se termina, le laissa vide de toute émotion, de toute force et de toute voix pour avoir hurlé sans même l’avoir remarqué, le corps fumant. Par endroits, Feren sentait sa peau le brûler sans savoir pour autant si c’était vraiment le cas où si c’était à cause de cette énergie trop puissante accumulée qui s’était libérée ainsi.

Il respira comme si c’était la première fois. Goulument, avec avidité, tellement soulagé que ce soit terminé. Recroquevillé contre lui-même, le front sur les genoux, il resta ainsi silencieux pendant un moment indéterminé, reprenant lentement possession de tous ses sens. Et une voix rauque franchit la barrière de ses lèvres : « Ne refais… plus… jamais… ça. »

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'Capacité Difficile' :
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L'horreur a fait son affaire, s'est immiscé dans les plus sombres recoins de son esprit. Fabuleuse est l’ignominie que l'on ne peut fuir. Il n'y a nul endroit où se cacher pour fuir cette sensation glaçante qui le parcours. Tout ce qu'il peut faire, c'est chuter. Il tombe à genoux de soumission devant sa compagne. Il a cédé à la peur. Perdu. Il s'est perdu, Feren. Elle voit bien à son visage, à son regard, combien il aurait préféré de jamais avoir à vivre cela. Les sith n'avaient pas peur de leur pouvoir, ils le revendiquaient. Pourtant en cet instant, Aava n'avait aucun plaisir à déployer son talent. L'aveu avait quelque chose d'amer et les conséquences en furent gravissimes. Aava chute à son tour, se roule sur le sol, en boule comme un animal alors qu'elle geint, tentant d'échapper à la foudre qui s’abat furieusement sur la petite salle d’entraînement. Feren n'a pas seulement perdu, il a abandonné tout contrôle sur ses propres capacités. Cela vrille, crépite, frappe le sol, électrise sa peau. Aava se tortille, passant un bras par-dessus sa tête dans un geste protecteur avant de gémir, supplique plus qu'un ordre.

« Arrête !!! Feren ! »

Puis le silence retombe. Elle frissonne la Zabrak, elle ne saurait dire si c'est de soulagement, d'angoisse ou de douleur. C'est que les éclairs ne sont pas passés bien loin. Sans doute l'ont-ils touché, probablement. Non, c'est même une certitude. Elle se redresse sensiblement, essoufflé et la chevelure en bataille.

Ne refais… plus… jamais… ça.

Elle déglutit, dardant ses yeux noirs sur le zabrak. Elle renifle, l'odeur de brûlé lui pique le nez. Feren fume, il a été frappé par sa propre foudre... Elle se rend compte alors que tout comme lui, elle a été touché aussi. Ses muscles tremblent, sa peau la brûle. C'est supportable mais néanmoins désagréable. La jeune femme se faufile jusqu'à son compagnon, passant ses bras autour de son cou pour le serrer dans ses bras. Pourtant, elle ne lui murmure aucune parole d'encouragement et certainement pas d'excuse. La vipérine siffle à son oreille, ses mots comme du venin.

« Ne m'abandonne plus jamais, dans ce cas. »

C'est une menace évidente. Malgré la douleur, la difficulté à bouger, la noirceur d'Aavryn se traduit par un sourire qui s'étire alors que ses lèvres se déposent sur la joue de son aimé, l'embrassant avec une tendresse toute particulière. Elle le relâche doucement puis se redresse, debout, elle lui lance un regard de haut qui est lourd de sens. Elle ne se cache pas de lui en vouloir toujours et tendant les doigts, elle effleure la naissance de ses cornes, cette zone érogène qu'elle adorer taquiner.

« Traites moi encore comme tu l'as fait et ce sera pire, Feren. Tu n'as pas idée... Tu n'as pas la moindre idée de ce que je serais capable de te faire et ce... sans la moindre culpabilité. Mais félicitation, tes éclairs étaient vraiment réussis.»

Et c'est qu'elle pue le cynisme la garce. Elle s'éloigne, la démarche incertaine, observant les marques noircit sur les tatamis laissés par la foudre. C'est qu'il en avait fait, des dégâts.

« Il fut un temps où j'étais effrayé. Énormément pour être honnête. J'étais même terrorisé. Et puis un jour j'ai découvert que je pouvais utiliser ma peur à mes propres fins. C'est drôle, non ? On nous rabâche toujours ce même refrain sur la haine, la colère, la passion... Mais j'ai découvert que la peur était un leitmotiv beaucoup plus important. On peut passer une vie sans haine, sans colère... Mais aune espèce évoluée douée de sentiment, ne peut vivre sans peur. C'est le propre de l'être... humain, si j'ose dire. » Elle ramasse son bâton de combat, le fait tourner dans ses mains et continue, toisant Feren d'un regard glaciale. « J'emmerde la haine Feren. J'encule la passion... la peur est réelle, elle. » Doucement, elle s'accroupit, gardant ses distances avec son aimé dans un état émotionnel encore instable et lui sourit, plus odieusement que jamais. « Souris mon adoré, je te sens un peu crispé. »
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Enfin, la peur partit, évacuée par l’épuisement imposé par ce déchainement de Force opéré en lui. Le monde réel se révéla à nouveau sous ses yeux, et surtout, la silhouette et le visage d’Aava réapparurent tandis qu’elle se relevait péniblement, apparemment touchée par les éclairs incontrôlés de Feren. Qu’avait-il fait… Ou plutôt, qu’avait-elle fait, petite inconsciente ! Le zabrak n’avait jamais voulu déchainer cette énergie sur elle. Ni sur lui, à vrai dire, songea-t-il en redressant son dos, constatant sa peau brûlée par endroit, comme en témoignait les plaques sombres qui parcouraient ses bras sans être des tatouages. Le choc avait dû être tel qu’il n’en ressentait même pas encore les effets, assez troublé pour l’instant sur ce qui venait de se passer. Pas le pouvoir d’Aava, ça non. Il en avait lu suffisamment sur le sujet dans les archives pour ne même pas se poser de questions sur l’Horreur en tant que telle. Ce qui le tourmentait, c’était comment il avait pu perdre ainsi tout contrôle au point que la Force s’était déclenchée sans son consentement.

Le regard du zabrak brilla d’une lueur agacée aux mots acérés de la jeune femme. Croyait-elle seulement que c’était ainsi qu’on donnait envie à l’autre de rester à ses côtés ? Ou bien n’en avait-elle finalement cure et faisait-elle juste la peste perfide pour le faire tourner en bourrique ? « Tu le fais exprès ou tu ne m’as pas écouté tout à l’heure ? » ronchonna-t-il en rappelant la promesse qu’il avait faite. Il avait beau être un Sith, il ne s’amusait pas à perdre son temps à faire des serments en l’air, et les rompre juste après, surtout s’il avait été on ne peut plus sérieux. Il craqua les articulations de ses doigts une à une, comme si ses idées se faisaient plus claires à chaque claquement et, à mesure qu’il reprenait ses esprits, ses nerfs se réveillaient face à l’assaut des brûlures. Le visage de Feren se tordit d’une grimace face à l’afflux de sensations désagréables qui remontaient de son épiderme. Des glaçons. Sur le coup, il aurait adoré avoir le pouvoir de faire apparaître des glaçons.

C’était une pensée qui était complètement à côté du discours d’Aava, auquel il répondit uniquement par un haussement de sourcil peu convaincu, songeant qu’elle disait ça parce qu’elle ne connaissait rien d’autre, qu’elle ignorait totalement jusqu’où pouvaient aller les passions dont parlaient les Sith. La haine et la colère, ce n’était que la surface des émotions à explorer et qui étaient les plus faciles à utiliser. Quant à la peur… la preuve, en étant incontrôlée ou non naturelle, elle ne menait à rien d’autre qu’à la catastrophe alors que le but de son apparition était totalement l’inverse. Pour Feren, les émotions étaient des outils, pas une fin en soi qu’on lui avait certes rabâché à son arrivée à l’Académie. Tu es complètement fêlée, ma jolie, songea-t-il en esquissant la moitié d’un sourire qui fana aussitôt au vu de la lassitude soudaine qu’il éprouvait. Il ne sut s’il devait donc fuir en courant ou s’il aimait ça, au contraire ; dans tous les cas, il se garda bien de le lui dire, puisqu’elle le prendrait au premier degré.

Un ricanement s’échappa d’entre ses lèvres : crispé, lui ? Disons plutôt les muscles raidis par la tension qu’ils venaient de prendre de plein fouet. Le zabrak se releva en grognant, ignorant la plainte générale que son corps lui adressait, profita de ces pas bienvenus et détestés pour ranger les bâtons dans leurs râteliers et ramasser sa tunique d’entrainement, avant de revenir vers Aava. Ses doigts se perdirent doucement dans sa chevelure ébouriffée, démêlant quelques-unes de ses mèches avant de rencontrer son crâne et la base d’une corne. Un sourire à la fois féroce et vicieux se dessina lentement sur ses lèvres jusqu’à découvrir ses dents immaculées. « C’est toi qui va être crispée quand tu sentiras toute l’étendue de mes passions. »
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Elle s'attend à un retour de bâton difficile, Aava. Elle sait parfaitement que son comportement ne sera pas sans conséquence et que Feren lui donnera probablement une punition adéquate. Elle attend la souffrance, elle attend péniblement qu'il se décide à attaquer. Mais au lieu de quoi, le Zabrak ramasse les armes et les ranges sur râtelier. À quoi joue-t-il ? Ne compte-t-il pas se venger de son odieux comportement ? La sith fronce les sourcils, reste immobile en suivant du regard son comparse qui revient vers, venant glisser sa large main dans sa chevelure. Sans doute parce que le geste est tendre, peut-être parce qu'elle en a besoin ou bien parce que base de ses cornes caressées avec douceur est trop sensible... La jeune femme se détend. Elle se détend oui et elle se perd. En lui, dans ses yeux, dans l'incroyable chaleur énamourée dont il avait le secret.

C’est toi qui va être crispée quand tu sentiras toute l’étendue de mes passions.

Elle ne saurait dire, Aava, ce qui venait le plus de la perturber. L’aveu sans équivoque ou ce sourire qu'elle voyait sur son visage. Feren avait soudainement quelque chose d'effrayant, de peu rassurant. Pourtant la Zabrak se contente de soutenir son regard alors qu'à ses oreilles glisse la promesse d'une punition finalement pire que ce qu'elle avait imaginé. Il n'y aurait pas de coup, aucune douleur. Seulement une chose à laquelle elle était si peu habituée qu'elle n'avait d'autre fois que de s'y soumettre. La Zabrak déglutit, le souffle court avant de se rapprocher doucement. La démarche du condamné à mort... lentement mais sûrement, elle brise les derniers écarts entre eux, laissant une de ses mains glisser sur le torse tatoué de son aimé puis remonte jusqu'à sa nuque pour mieux le tirer à elle, capturant ses lèvres des siennes. C'est sans réelle surprise qu'elle se jette éperdument dans les bras de Feren tandis que sa main libre tâtonne le mur jusqu'à activer le module de fermeture de la porte. Entre deux caresses de langues, de frottement de lèvres enfiévré, elle verrouille la porte. Loin des yeux et des regards, sans la chaleur d'un lit et la douceur des draps, elle s'étend, prête à être comblé par toute la passion de son aimé. Finalement, ce seront des retrouvailles chaleureuses auxquelles le couple s'abandonnera pour les quelques heures qui suivront.

- FIN -
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