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false memories (aava)

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false memories


Il y avait vraiment de tout à Coruscant. Les bas-fonds de cette planète urbaine ne payaient certainement pas de mine, comme pouvait l’expérimenter Feren à son arrivée ; néanmoins, derrière ses écrans colorés et ses façades colossales se cachaient probablement bien des secrets. Des mystères lointains, oubliés, qui pouvaient concerner les Sith, de près ou de loin. Des documents qui pouvaient révéler des noms tus par l’ancienne République, des visages qui n’étaient pas passés à la postérité et qui, une fois retrouvés, donneraient d’autres pistes dans cet immense jeu de piste de l’Histoire. « Nous sommes arrivés, Maître. Etes-vous sûr que c’est une bonne idée ? », demandait Richi d’une voix anormalement tremblante pour un droïde. Le zabrak et son robot avaient progressivement abandonné l’altitude suintant du luxe putride des riches inconscients pour se rendre là où la lumière naturelle était absente, là où l’obscurité n’était repoussée que par de faibles systèmes artificiels. Il était clair que celui qui les avait contactés pour faire part de l’existence d’objets qui pouvaient l’intéresser n’était pas un mignon petit sénateur.

Le zabrak observa un instant la devanture de la cantina où il avait rendez-vous, dont les lumières criardes faisaient tache dans le reste de la ruelle. « Le danger n’est qu’une variable de plus dans tes équations, mais il n’affectera pas notre succès. Allez, cesse donc de claquer des boulons et avance, tas de ferraille. » Le droïde abandonna toute tentative de le faire changer d’avis et s’exécuta. Avec le temps, il s’était probablement habitué à la sympathie évidente que lui témoignait son propriétaire. Feren resserra les pans de son manteau sombre, qui cachait la présence de son sabre laser et entra dans le bâtiment. A l’intérieur, une atmosphère particulière de danger et de quotidien blasé planait dans l’air filtré. L’alien derrière son bar le regarda entrer avec une moue désabusée. Il devait profondément espérer que ce nouvel énergumène ne viendrait pas ruiner sa petite affaire. Le Sith observa un court instant l’ensemble de la salle qui n’était pas encore bondée. Cela n’allait sans doutes pas tarder. Il se trouva une table dans un coin reculé et, en passant, considéra brièvement avec curiosité une zabrak en train de faire son choix de commande, sans pour autant y faire réellement attention.

Une fois installé, Feren rabattit son capuchon en arrière, tandis que le droïde protocolaire observait tout autour de lui, oubliant de demander à son maître s’il désirait quoi que ce soit après leur long et si laborieux voyage. Si les circuits de Richi avaient pu canaliser de la peur jusqu’à son regard métallique et inexpressif, pour sûr qu’il aurait eu l’air terrorisé en cet instant. Mais le zabrak l’imaginait très bien et en souriait intérieurement. Autant son tas de ferraille s’était rapidement révélé indispensable quant à la bonne marche de son « commerce », autant sur le terrain… comment avait-on pu délibérément programmer un droïde aussi froussard ? Mais Feren n’avait pas suffisamment confiance pour le laisser tout seul sur cette planète et préférait encore supporter sa présence plutôt que de se le faire voler. La mémoire de cette machine contenait trop d’informations légèrement sensibles pour se permettre pareille imprudence. Mieux valait pouvoir l’avoir à portée de main pour le désactiver pièce par pièce si la situation devenait critique.

« Maître, j’ai détecté un certain nombre de visages circulant sur l’Holonet comme étant hostiles, mais aucune trace de votre contact. C’était peut-être une erreur… » Le Sith lâcha un long soupir agacé avant de lui glisser au capteur auditif : « Ferme-là ou je te ferai taire de mes propres mains. Et va me commander à boire au lieu de pleurnicher. » Le droïde n’afficha certes pas son offuscation mais parut grommeler légèrement en se dirigeant vers le bar. Quelle pauvre chose nécessaire mais insupportable. Un jour, il finirait par vraiment l’amener à la casse.
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L'ombre, le meilleur des refuges. Elle était là, la sith, silencieuse à observer une silhouette familière. C'est qu'il n'était plus tout jeune le Zabrak et pourtant, il avait encore une bonne carrure. Elle se souvenait de ses coups, de ses cris, de l'alcool et de sa mauvaise odeur. Drïx. Elle l'avait espéré mort depuis le temps mais il était pire que la teigne, résistant et bel et bien vivant. Alors parfois, plus par haine que nostalgie, Aavryn venait à Coruscant, là où la lumière n'était qu'une chimère et elle observait ce fameux frère. Ivre mort, pour ne pas changer et visiblement en grande discutions peu courtoise et hautement vulgaire avec un de ces comparses des bas-fonds. Elle avait honte pour lui... Avait-il seulement cherché après elle quand elle avait disparu ? En avait-il été inquiet ? Triste ? Elle n'en était pas sûre et à bien y réfléchir, cela lui était égal.

La vision de Drïx lui avait mis la mort dans l'âme. S'éloigne, Aava avait une seule envie : oublier. Il fallait croire que l'addiction de son frère n'avait pas suffi à lui faire comprendre le risque qu'elle prenait car la première réaction de la jeune femme fut d'entrer dans un bar. Loin d'être alcoolique pourtant, cela restait un plaisir qu'elle s'offrait une fois de temps en temps. Boire un verre. Juste boire un verre. Voilà la seule chose dont elle avait envie. Sa sinistre carcasse vêtue d'un long manteau noir se glissa silencieusement dans le premier trou à Rat sordide qu'elle trouva. L'enseigne était à moitié brisée, clignotait et agressait les passants d'une vive lumière verdâtre plus maladive encore que le teint d'un Hutt. L'endroit était quasiment vide, hormis l'humain qui faisait office de barman, les rares clients étaient esseulés, chacun dans un coin. La femme abaissa sa capuche et s'approcha du bar tranquillement, ignorant le nouvel arrivant qui fit à son tour, durement grincer la porte des lieux.

« J'te sers quoi beauté ? »

Grogne l'humain sous sa barbe alors que ce qui attire à présent l'attention de la Zabrak, c'est la conversation qui lie le nouveau client et son droïde. Le Sith se fige un instant alors qu'il dévoile son visage, un faciès qu'elle ne connaît que trop peu mais qu'elle n'a jamais pu oublieé. Instinctivement, sa main se glisse sous son manteau, se portant à ses côtes autrefois blessés tandis que le souvenir d'une douleur fulgurante lui laissant une sensation amère et un ego branlant.

« Alors, j'te sert quoi ? Tu vas te décider ? »

Aava pivote le visage, observe l'humain et penche la tête sur le côté, murmurant faiblement, le visage figé dans une moue de marbre, inexpressive.

« Une membrosie. »
« Une membrosie dorée pour la petite dame ! »
« Noire. »

Rectifie-t-elle d'un ton abrupt mais bas. Le barman se fige, la toise durement avant de croiser les bras sur son torse.

« On vend pas de cette merde ici, chérie. »
« Je veux une membrosie noire. »
« Je crois que t'as pas bien compris... »

Le ton est plus menaçant, lui perd patience, elle reste parfaitement stoïque. Pourtant d'un geste lent, la femme soupir et lève sa main, effectuant un geste vague et rapide, répétant simplement.

« Tu vas me servir une membrosie noire. »
« Je vais te servir une membrosie noire. »

Murmure l'homme, l'air hagard. Un faible sourire vient ourler les lèvres de la femelle Zabrak qui jette un coup d'oeil au droïde puis fixe à nouveau le barman.

« Finalement, sert s'en deux, j'offre un verre à un vieil ami. »


L’homme ne répond pas, se contentant d'effectuer l'ordre imposé par la force. En moins de temps qu'il 'en faut, il dépose d'un geste sec, deux petits verres sur le bar dont la liqueur qu'ils contenaient était aussi sombre que le nom qu'elle portait. Les deux verres étaient ridiculement petit à dire vrai mais s'étaient bien assez quand l'on connaissait les ravages de ce tord-boyaux. Se contentant d'offrir quelques crédits pour la consommation, la femme s'éloigna du bar, verres en main et s'approcha de la table du Zabrak, dardant sur lui ses yeux aux voiles d'un noir profond et insondable. Elle tend le bras, dépose devant lui un des verres et prends place à ses côtés, soufflant.

« Alors, il fait bon vivre, sur Iridonia ? »

Spoiler:
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Le zabrak suivit Richi du regard tandis qu’il s’éloignait de son pas robotique et calculé. On ne savait jamais quel genre d’énergumène suicidaire pouvait trainer dans ce genre d’endroit et serait tenté de le voler. Pour ces gueux de bas étage, même un droïde aussi insupportable représentait une somme non négligeable. L’attention de Feren se posa alors sur le bar ainsi que sur son propriétaire et sa cliente zabrak. Le bonhomme n’avait pas l’air de vouloir lui servir ce qu’elle avait demandé – mais le Sith n’entendant pas la conversation, il n’aurait su dire quoi – ou alors elle n’avait pas dû se montrer très polie. Allez savoir… Il n’était clairement pas dans les projets de Feren d’intervenir si le barman comptait la mettre dehors avec un coup de pied aux fesses ou si sa compatriote avait l’intention de lui briser une bouteille sur le crâne. Chacun ses oignons.

Sauf que, chose très étrange, la situation parut se régler d’elle-même. Un geste infime, presque invisible pour l’œil non averti pour qui ne connaissait pas la Force, vint cependant faire froncer légèrement les sourcils du zabrak. Avait-il rêvé ou venait-elle de… ? L’air ahuri et complètement neutre du barman ne put que confirmer les soupçons du Sith. Alors ça, c’était sans doutes tout sauf bon pour ses propres affaires. Peut-être qu’elle n’avait rien à voir avec son rendez-vous de prévu, ou peut-être que si. Il imaginait mal un Jedi se comporter de la sorte seulement pour obtenir un verre, bien que son jugement concernant les gardiens de la République l’empêchait certainement toute objectivité – n’empêche, pour des gardiens, ils avaient quand même réussi à voir leur chère république et leur ordre anéantis par deux fois, alors… Restait donc l’option du Premier Ordre et celle des Sith. Mais s’il y avait eu une zabrak comme ça chez les Sith, il aurait été au courant, non ?

Le visage demeurant impassible, il s’enfonça un peu plus confortablement dans son siège, restant méfiant vis à vis de cette variable imprévue. Richi, quant à lui, attendait patiemment son tour et vu la légère divagation du barman, le zabrak n’était pas près d’étancher sa soif. Vraiment désespérant. Il lâcha un léger soupir, croisa les bras et regarda l’heure en pariant mentalement sur combien de temps allait passer jusqu’à revoir la trogne de son droïde. Et bizarrement, des pas se rapprochèrent de sa table. Du coin de l’œil, il s’aperçut qu’il s’agissait de la jeune zabrak, portant un verre dans chaque main. Avec une mixture… noirâtre et assez peu appétissante. Feren haussa une arcade sourcilière tandis qu’elle s’installait face à lui. Ses pupilles chatoyantes la détaillèrent un instant pour passer au crible cette chevelure fantomatique d’où émergeaient des cornes élégantes, ces yeux énigmatiquement ébène d’où aucune émotion ne semblait filtrer.

Sa manière de l’aborder rendit Feren… disons qu’il ne savait comment prendre sa question. Pourquoi cela faisait-il un écho lointain avec une petite voix enfantine ? « C’est toujours moins pire qu’ici. », rétorqua-t-il en haussant les épaules. La question qui le taraudait était : que voulait-elle ? Il examina un instant son verre, Richi toujours au bar à essayer de se faire plus ou moins comprendre. « C’est se donner beaucoup de mal pour une mixture aussi ignoble. », ajouta-t-il avec un brin de sarcasme, faisant clairement allusion à son utilisation de la Force. Le Sith voulait savoir à ce qu’il avait affaire. Les bas-fonds de Coruscant, c’était vraiment l’endroit rêvé pour faire disparaître quelqu’un sans que personne ne s’en inquiète. La zabrak avait l’air aussi impassible que lui, donc soit elle cachait quelque chose, soit elle s’ennuyait et voulait passer le temps en compagnie d’un beau mâle dans son genre. Ce qui, s’il mettait de côté sa mission, n’était pas pour lui déplaire.

Feren porta nonchalamment la main à son verre. Une fragrance agréable lui chatouillait les narines depuis que sa mystérieuse compatriote était arrivée. Approchant le liquide à hauteur d’yeux, il confirma que ça ne venait pas de cet abominable mélange. Infect ! Aussi désagréable que les vapeurs qui s’échappaient des océans acides de sa planète d’enfance… « Aux plages des mers acides d’Iridonia. », lâcha-t-il en levant son verre pour trinquer, avant de le porter à ses lèvres. La membrosie aurait fait fondre les boyaux de n’importe quel homme et le Sith sentit passer le tord-boyaux désagréable. La première sensation fut immonde. La seconde écœurante. Il aurait grimacé si la vue n'avait pas été bien meilleure.
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C’est toujours moins pire qu’ici.

Elle tique, la jeune femme. Voilà une chose sur laquelle ils étaient au moins d'accord. Il fallait dire que les bas-fonds n'étaient pas l'endroit le plus réjouissant du monde, à juste titre. Parfois, elle avaitr encore la sensation d'en porter encore la crasse et l'odeur, difficile d'oublier qu'elle était né ici, sur un vieux matelas miteux à baigner dans le sang de sa propre mère. Elle trésaille Aava, à ce souvenir dérangeant.

C’est se donner beaucoup de mal pour une mixture aussi ignoble.

Alors il avait remarqué, hein ? Pas étonnant, il avait au moins dû sentir l'usage de la force à défaut de voir la gestuelle discrète mais efficace. Aava esquisse un vague sourire qui disparaît aussi vite qu'il est apparut avant de souffler.

« Il fallait au moins cela pour te rendre plus chaleureux. »

Il ne comprendrait pas, pas avant d'avoir bus la membrosie et de l'avoir vu faire son effet. En cet instant, l'ignorance de Feren donnait à sa comparse un large avantage sur lui. Et elle reste là, en silence à le fixer de ses larges yeux noirs et inhumain. Y avait-il encore une once de lumière en elle ou bien ses puts d'éb_nes dans ses orbites reflétait son âme et son cœur gangrenés ?Tout comme le Zabrak, elle s'empare de son verre, ses doigts qui se resserre font grincer le cuir de ses gants. Elle est si sinistre dans son attitude, ce silence dans lequel elle s'enferme n'inspire pas confiance. Elle lève le verre, trinque doucement avec celui de son comparse.

Aux plages des mers acides d’Iridonia.

« À ta délicieuse ignorance. »

Susurre la femme tatouée d'un ton mielleux avant de porter le verre à ses lèvres pour boire une gorgée de l'amer mixture qui chauffe ses papilles. La chose était ignoble mais avait come un goût de réconfort quand l'on passait outre c'est atroce amertume. La créature pâle et cornu abaisse son verre, continue de fixer son confrère et soupir, l'amusement dans la voix.

« Alors tu ne te souviens vraiment pas de moi, hein ? »


Elle ens erait presque déçu mais à dire vrai, elle s'y attendait. Cela remontait à quinze ans et l'un comme l'autre avaient sans doute vécue bien assez de choses pour refouler ce désagréable moment à l'état d'erreur passagère. Mais elle n'avait rien oublier, Aava. Elle se souvenait encore de cette envie dévorante de ressembler à ce fier combattant, de la douleur et de l'humiliation qu'il lui avait causé. Le visage de la femelle se ferme encore plus jusqu'à devenir complètement austère, mauvais. Elle dépose le verre, claque son cul contre le bois de la table d'un geste sec.

« Hm, je suppose que j'ai bien changé en quinze ans... Laisse-moi te raviver la mémoire, dans ce cas. »

Aava soupir, pourtant son faciès montre clairement que sa patience est limitée en cet instant. Elle lève les mains et se défait de ses gants qu'elle jette négligemment sur la table près de son verre.

« Un droïde d’entraînement, un bâton, un curiosité innocente, des coups méprisable... cela ne te dis toujours rien ? Alors peut-être te souviendras-tu de ce nom dont tu m'as affublé. Lequel était-ce déjà ? Ah oui... Petite chose. »

Souffle t-elle, cynique, en se penchant au dessus de la table, dardant ses yeux vide et noir sur Feren, soutenant l'ambre de son regard. La créature esquisse un sourire, penche lentement la tête sur le côté comme une poupée mécanique avant que ses lèvres ne s'étirent en un large sourire plus effrayant et carnassier que joyeux.

« Tu m'as presque laissé pour morte ce jour là... Au fait, comment se porte ta dignité, pas trop amoché ? »
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Feren ne voyait pas en quoi la mixture si infecte pouvait le rendre plus chaleureux, malgré ce qu’il avait pu entendre à propos de la membrosie noire. D’autant plus qu’avec sa sortie de stase, il avait décidé de profiter de son existence, et il n’avait pas lésiné sur l’expérimentation de toutes sortes de liqueurs. L’alcool, jusqu’ici, avait eu tendance à lui donner un rire grinçant. Mais au vu de l’austérité peu avenante de la zabrak en face de lui, il sentait que son rire grinçant resterait gentiment au fond de sa gorge. Il n’apprécia guère ce ton mielleux et cyniquement supérieur avec lequel elle s’adressa à lui, comme si elle le connaissait de longue date. Cette trogne ne lui disait rien et il doutait être affecté par des problèmes de mémoire. Sinon son droïde le lui aurait déjà fait remarquer. D’ailleurs, en parlant de celui-là, le Sith constata qu’il avait enfin obtenu ce qu’il avait demandé.

Reportant son attention sur sa compatriote, dont il considéra la froideur avec attention durant un instant, il finit par lâcher avec un certain détachement : « Je devrais ? » Comme si elle n’avait rien de marquant, rien d’important. Le visage de celle-ci changea brusquement, comme s’il devenait le miroir de son humeur noire. Tant de colère refoulée, ou de déception… il n’aurait su dire. Tout ouïe, le zabrak était curieux de savoir ce qu’il avait bien pu lui faire. Et à mesure qu’elle énonçait les détails d’une situation vieille de quinze ans, les souvenirs affluèrent doucement vers l’esprit de Feren. Il revit alors cette silhouette malingre qui semblait, en y regardant mieux, encore affubler sa compatriote ; il revit ce visage enfantin trop curieux pour son bien ; il se souvint de ces questions peut-être innocentes mais qui l’avaient poignardé dans son rejet du passé. Il se rappela la stupidité de la gamine à vouloir le provoquer en duel, la ténacité de son regard sous ses coups.

A mesure qu’il se remémorait l’événement, un sourire goguenard s’imprima sur ses lèvres. « Toi… » Elle, la gamine insupportable, cette petite chose insignifiante, une zabrak ? Il comprenait mieux son envie d’en savoir plus sur sa planète d’origine, pour le coup. Un ricanement sonore s’échappa de sa gorge : c’était une blague ! Bien qu’elle avait l’air aussi dérangée qu’une Sith et qu’elle ne semblait pas dotée du moindre sens de l’humour, le zabrak n’avait jamais entendu une chose aussi drôle et absurde depuis très longtemps. Elle n’avait pas spécialement l’air d’avoir apprécié d’être laissée pour morte… « C’était amplement mérité, petite chose. », rétorqua-t-il. Et c’était justement pour venger sa dignité mise à mal qu’il n’avait eu aucun scrupule à l’abandonner là. « Je me demande comment ton cher Darth Zeon a réagi en voyant son élève aussi pitoyable. » ajouta-t-il d’un ton aiguisé. Il entendait encore la petite chose fanfaronner sur son maître. Celui qui était à présent le patron de Feren et pour qui il était présentement en mission.

Richi venait d’arriver et posa deux cocktails bien plus raffinés mais tout aussi trompeurs que la bouillasse noire qu’ils venaient d’ingérer. « Voilà, comme demandé, maître. Je me suis permis également d’en offrir un à la dame, pour lui retourner la politesse. » Pour une fois, ce droïde méritait son titre de protocolaire. Le zabrak se contenta qu’acquiescer légèrement en guise de remerciement. Les yeux de l’unité 3PO s’illuminèrent un court instant, sûrement soulagé d’apprendre que son initiative n’était pas mal prise. Feren, après cette coupure donc, en revint à la Sith. « Ma dignité ? Elle ne s’est jamais aussi bien portée. », railla-t-il avec insolence, sans se douter un seul instant que Richi interviendrait : « Je confirme les dires de mon maître. La dernière fois qu’une dame l’avait remis en question, elle… » Le zabrak tourna brusquement la tête vers le robot trop bavard, le regard incendiaire, sa voix claquant comme un fouet. « Silence. On se passera de tes commentaires, tas de ferraille. » Non mais, depuis quand il racontait haut et fort sa vie privée ?
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C’était amplement mérité, petite chose. Je me demande comment ton cher Darth Zeon a réagi en voyant son élève aussi pitoyable.

Un sifflement de déplaisir passe les lèvres de la femme avant que sa langue ne claque contre son palais. Elle pourtant si inexpressif, se trouvait soudainement en proie à une humeur particulièrement massacrante. La zabrak darda ses yeux noirs vers son comparse avant de murmurer, gravement.

« à ton avis ? Comment a-t-il réagi en apprenant son apprentie s'était fait massacrer par un homme sans scrupules au point de presque réduire à néant les deux ans de formation qu'il s'était donné du mal à offrir ? Ce n'était qu'un contre-temps, comme tu peux me voir, je suis encore en vie et je me porte comme un charme. J'avais l'habitude de recevoir la fessée, quand j'étais plus jeune... »

Un sourire sournois étirent les lèvres charnues de la Sith qui cale doucement son dos contre le dossier de son siège et continue de fixer froidement Feren. La conversation fut coupé court par le droïde qui revint avec les boissons. Les, en effet, car il avait eu le bon sens et la galanterie d'en prendre une pour la sinistre femme à la chevelure pâle. Pourtant la dite concernant se contenta de fixer la boisson, arquant un sourcil perplexe face ce geste gentil et sans contre-partie.

_ Ma dignité ? Elle ne s’est jamais aussi bien portée.
_ Je confirme les dires de mon maître. La dernière fois qu’une dame l’avait remis en question, elle…

le zabrak d'ébène et de vermeil ne semblait pas ravie de cet échange. Plus perplexe que jmaias, la jeune femme laissa son regard paser du droïde à son propriétaire sans comprendre l'allusion pourtant évidente. Ce n'est pas le genre de sujet sur elquel elle était à l'aise et son manque d'expérience ne lui donnait pas l'occasion de saisir la nuance, qui pourtant, était faite pour flatter l'ego de son comparse. Ce qui lui vint en tête n'avait clairement rine à voir avec les facultés masculines du zabrak à satisfaire une demoiselle, tout ce que voyait Aava, c'était une possible punition assénée à une femme qui ne l'avait probablement pas mérité. Aucun rapport, donc. La méprise sur le sujet fut d'autant plus évidente quand la sith siffla à nouveau, la colère élevant sa voix de plus belle.

« Alors c'est cela, hein ? Elle aussi tu l'as tabassé parce qu'elle a remit en question ton utilité ? Tu sais quoi ? Tu me dégoûte et tu peux le garder ton verre. De toute façon je ne l'aurais pas accepté »

La femme se lève lentement, vidant cul sec la membrosie, se fichant de l'amertume qui venait chauffer son gosier. Alors qu'elle repose le verre vivement, elle s'empare de ses gants qu'elle fourre d'un geste colérique dans l'une des poches de son long manteau et de se détourner de Feren et son droïde.

« Et pour ton information, moi tout ce que je voulais, c'était savoir qui j'étais... Je crois que la punition que tu m'as offert pour cela a été suffisamment lourde ce jour-là pour que j'ai en plus à devoir subir ta mauvaise foi. »

Grogna t-elle plus mécontente que jamais avant de s'éloigner passant devant le comptoir et toisa le barman.

« Servez moi à manger, généreusement, j'ai faim. »


Sans un mot de plus ni sans aucune forme de politesse, elle se détourne du barman et se pose à une table en reclus, savourant la pénombre qui l'enveloppe avec douceur. Qu'avait-elle cru au juste ? Stupide était-elle de croire que cet homme aurait finalement fait un effort. Alors que le propriétaire des lieux vient déposer une assiette bomber de garniture en tout genre, la femme se contente de prendre les couverts, découpant un bout de viande qu'elle glisse entre ses lèvres. La faim tiraillait son estomac et il n'y aurait pas trop de ce tas de viande pour assouvir son appétit carnassier.
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« … elle a marché en crabe pendant deux jours. », terminait le droïde d’une voix de plus en plus faible, jusqu’à être quasi inaudible sur les derniers mots, tandis que le zabrak lui intimait de se taire une bonne fois pour toute. Feren n’en revenait pas : depuis quand son programme comprenait la mention désobligeance et indiscrétion ? Il devait garder son calme. Rester impassible, ne pas lui mettre tout de suite son poing dans les circuits. Il crut pendant une infime seconde que le manque de diplomatie de Richi passerait inaperçu, mais la réaction de sa compatriote le laissa encore plus pantois que s’il avait vu un wampa discuter chute de neige et beau dégel avec des tauntauns. Lui, frapper une femme ? Mais… De toute évidence, elle n’avait absolument pas compris l’humour foireux du tas de ferraille. Elle n’avait tellement pas saisi que la voilà qui déversait tout son mépris sur lui. Mauvaise foi ? Alors ça, c’était la meilleure. Il la regarda tourner les talons et les laisser en plan, bien trop ahuri pour avoir la moindre réaction.

Cette situation était totalement irréaliste. Feren se força à reprendre ses esprits, constatant alors que Richi, lui non plus, n’avait visiblement pas l’air de comprendre ce qui venait de se passer. Posant les coudes sur la table, face à ses deux cocktails rien que pour lui, le zabrak laissa tomber lourdement son menton dans le creux de sa paume avec un soupir blasé, avant de tourner les yeux vers le droïde. « Bravo. Vraiment. » Si c’était l’objectif visé, c’était fichtrement réussi. « Mais je voulais seulement faire un compliment et détendre l’atmosphère… », se plaignit Richi d’une toute petite voix. A l’évidence, cela ne convainquit absolument pas le zabrak, qui leva ostensiblement les yeux au ciel, en se demandant une énième fois ce qu’il avait bien pu faire à la Force pour mériter un tel compagnon de voyage.

« Et tu t’es senti obligé d’aborder les détails de ma vie… privée ? », grommela le Sith. « Est-ce vraiment protocolaire comme approche ? » Richi parut soudainement absorbé par la contemplation de l’armature de ses pieds. « Je… j’ai cru que ça ne pouvait que l’intéresser… tout indiquait qu’elle semblait simplement vouloir capter votre attention… » Le regard du zabrak resta totalement immobile et neutre, signe qu’il était à deux doigts de le démonter boulon par boulon. Seul un haussement de sourcil montra sa perplexité : capter son attention ? C’était un point de vue… pour le moins original. « Pitié, maître, ne me désactivez pas ! » Si un robot avait pu verser des larmes pour l’amadouer et s’attirer sa magnanimité, Richi l’aurait sans doutes fait. Il y avait un point qui paraissait cependant travailler le zabrak, qui arbora alors une mine suspicieuse : « Quand tu dis “tout indiquait”… tu parles de quoi ? » Le robot se triturait ses doigts de métal et, constatant qu’il resterait activé pour le moment, illumina ses yeux en répondant avec une innocence déconcertante : « De mes capteurs biochimiques, maître. » Oh misère, songea Feren.

Le zabrak tapotait la table du bout des doigts en réfléchissant à l’amélioration de la situation. Il était évident que son tas de ferraille serait incapable de réparer ses propres bêtises, tout comme il entrevoyait l’éventualité de tomber sur une furie un jour, à Korriban. Tout ça pour un malheureux malentendu sur une allusion pourtant claire comme de l’eau de roche. Sauf si la petite cho… hum, la demoiselle Sith n’y connaissait parfaitement rien au second degré. Ce qui, mine de rien, était le cas pour un certain nombre Sith, finalement. Et puis, Feren ne pouvait décemment pas laisser qui que ce fût croire qu’il maltraitait autrui juste pour faire valoir son point de vue. Les droïdes et les enfants, c’était différent. Mais les femmes consentantes, tout de même…

« Toi, si tu comptes rester entier, je te conseille de garder les informations de tes capteurs pour ta seule mémoire. », grogna-t-il en se levant, pointant un doigt menaçant à l’encontre du droïde. Le zabrak repéra rapidement sa compatriote qui s’était installée à une table, à l’autre bout de la pièce. D’un pas résolu, il se dirigea vers elle et lorsqu’il s’installa face à la Sith, ne fit aucun commentaire sur la quantité qu’on lui avait servie. La tension glaciale était palpable et peu encourageante. « Bon, écoute, tout ce que voulait dire le droïde, c’est pas que je l’avais frappée, juste que… comment dire… la fille en question ne s’attendait sans doutes pas à passer un moment aussi… agréable, tu comprends ? » Non, vraiment, cette situation était complètement irréaliste.
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Elle mange.
Elle dévore.
Passe ses nerfs et sa frustration sur la quantité astronomique de nourriture qui déborde de l'assiette qui lui a été servit. Aava n'est clairement pas de bon humeur, deux fois qu'elle se retrouve confronter à ce zabrak, deux fois que cela se termine dans la plus grande déception. Qu'avait-elle donc fait pour mériter cela ? Cet homme présomptueux et suffisant lui mettait les nerfs en boules, une chance que ses nombreuses années d’entraînement lui ai apprit à se maîtriser. Alors même que se croit débarrasser de lui et de son stupide droïde, voilà que Feren vient à sa rencontre, prenant place sur la chaise face à la sienne.

Bon, écoute, tout ce que voulait dire le droïde, c’est pas que je l’avais frappée, juste que… comment dire… la fille en question ne s’attendait sans doutes pas à passer un moment aussi… agréable, tu comprends ?

La femme bloque son geste, fourchette non loin des lèvres tendit que l'odeur agréable de la nourriture qui lui chatouille les narines n'arrive plus à capter son attention. La sith fixe son comparse avec perplexité. Elle comprend bien de quoi il parle mais il est difficile pour elle de visualiser la chose. Elle arque un sourcil, toise férocement son confrère du côté obscure et murmure.

« Et... En quoi cela me regarde t-il ? »


Pour quelle raison, surtout, cherchait-il à se justifier ? Elle vient coincer la fourchette entre ses lèvres, gobe le morceau de viande qu'elle mâche tout juste avant d'avaler goulûment puis cale son dos dans le fond de son siège, fixant durement Feren.

« Je te trouve bien présomptueux à penser que cette femme à passer un moment agréable avec toi ? Quand l'on voit la façon dont tu traite ton entourage... »


Siffle la femme d'une voix calme mais Ô combien glaciale. Son ton est sans appel quand à tout le bien qu'elle peut penser de lui. Autrement dit, c'est une question de temps avant que la patience d'Aavryn ne vient à s'étioler et qu'il n'en subisse les dégâts. Elle s'empare de la petite serviette près de son assiette, essuie rapide ses lèvres et pose sur le sombre Zabrak un regard lourd de sens.

« Mais puisque tu es là... Autant que tu t'explique sur l'aspect agréable de votre rencontre ? Je trouve cela assez vague pour être honnête. Je ne comprend pas comment quelque chose qui nous fait marcher de travers, peu faire du bien. »

Elle soupir, lasse, ennuyer par cette conversation. Pourtant sa curiosité demeure et Aava ne détourne pas le regard attendant de Feren qu'il se rattrape pour son comportement et surtout, qu'il soit honnête dans ses réponses.

« A défaut de me cogner, tu pourrais sans doute m'éclairer sur la question, ne crois-tu pas ? Ou bien dois-je demander à ton droïde de m'expliquer à ta place ? »

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Le zabrak maudissait son trop plein de fierté à mesure que sa compatriote le toisait, comme si elle désirait le hacher menu, rien qu’avec ses pupilles abyssales. Ces orbes d’onyx auraient de quoi perturber n’importe qui, mais là, Feren était bien trop occupé à se détester intérieurement pour perdre son sang-froid. En rien, ça ne la regardait en rien, bougonnait-il pour lui-même. Evidemment. Mais il devait réparer l’erreur robotique qu’était son stupide droïde, parce qu’elle n’était pas quelqu’un dont il ne recroiserait plus jamais la route, parce que cette fille était une Sith, et que forcément, ils seraient amenés à se revoir, de gré ou de force, dans les couloirs de Korriban ou dans une mission passionnément périlleuse. Par ailleurs, la petite chose n’avait plus rien d’une apprentie perdue, il était plus que probable que les deux zabrak aient le même rang au sein de l’Ordre. De ce point de vue, ils devaient se considérer comme des égaux. Cette pensée l’aurait fait hurler de rire, s’il n’y avait eu autre chose qui l’avait poussé à se retrouver là, face à elle.

Le Sith se pencha légèrement en avant, posa ses coudes sur la table et croisa les bras, étouffant un soupir face au doute évident que la jeune femme adressait à son sujet. Certes, il fallait bien admettre que leur passé commun ne lui en avait en aucun cas prouvé que la compagnie de Feren pouvait s’avérer divertissante, mais tout de même. C’en était presque offensant. Toutefois, un sourire sincèrement amusé haussa légèrement ses lèvres. « Mon entourage ? J’espère que tu ne t’es pas soudainement incluse dedans, auquel cas me voilà surpris. Quant à Richi… Il a ses propres défauts mais je doute qu’il se plaindrait de son sort. » Pour le coup, il disait la vérité : malgré l’envie qui le tiraillait souvent et ses promesses, le zabrak ne lui avait jamais ôté le moindre boulon. Et puis Richi adorait son travail qui lui permettait de mener leurs contacts par le bout du nez, lorsqu’il sentait que cela ne mettait pas en danger sa carcasse métallique. En fait, aussi incroyable que cela pouvait paraître, ce robot adorait arnaquer les gens.

La perplexité de sa congénère faillit le faire éclater de rire, au point qu’il dut se mordiller la lèvre inférieure pour masquer le moindre rictus d’hilarité. Souhaitait-elle le faire marcher ou bien était-elle véritablement stupide ? La singularité de cette conversation était vraiment des plus incompréhensibles. A moins que… ? Non, enfin, ce n’était pas croyable. Pas une fille comme ça. S’il avait passé davantage de temps à écouter les racontars dans les couloirs de l’Académie, Feren aurait pourtant bien su que si. « Non, le droïde, très mauvaise idée. » Très, très, TRÈS mauvaise idée. Il n’osait imaginer Richi s’improviser professeur d’éducation sexuelle. A vrai dire, le zabrak n’osait pas s’imaginer ainsi non plus. Comment expliquer pareille chose sans passer directement par les travaux pratiques ? C’en devenait absurde. Le Sith se pinça l’arête du nez tout en réfléchissant à comment s’extraire de ce bourbier à la fois ridicule, gênant et tellement drôle. « C’est simplement ce que font généralement deux personnes qui ont envie de se donner du plaisir. » Bon, d’accord, il pouvait y avoir parfois plus que deux personnes, mais il n’allait pas commencer à compliquer les choses dès le début.

C’était vraiment la définition la plus vague qu’on pouvait en faire. Mais d’un autre côté, les éléments y étaient. Feren haussa les épaules. « On ne marche pas toujours de travers après ça, pour le coup c’était juste une humaine qui doutait de la moindre différence entre un zabrak et un humain. Je dois encore avoir son holo-numéro quelque part… », terminait-il d’un air songeur, avant d’être rattrapé par la réalité. Son regard de braise considéra sa comparse du Côté Obscur. « Sérieusement, j’espère que tu me faisais marcher, là. Ne me dis pas que tu ne vois pas de quoi je parle. » En serait-il déçu si c’était vraiment le cas ? Plutôt extrêmement surpris. Un peu chagriné aussi, finalement. A défaut des mots, elle avait un parfum agréable.
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Mon entourage ? J’espère que tu ne t’es pas soudainement incluse dedans, auquel cas me voilà surpris. Quant à Richi… Il a ses propres défauts mais je doute qu’il se plaindrait de son sort. 

Aava ne lui accorde même pas un regard, ses mains s'activant sur ses couverts, le couteau frottant durement sur la viande saignante de son steak. Son repas semble attirer son attention bien plus que les paroles acerbes de son comparse. Cela glisse sur elle comme de l'eau, ne l'atteint pas. C'est ça, Aava, c'est cette attitude glaciale et nonchalante, cette fausse dignité dont elle se pare comme d'un masque. Pas de colère, juste une haine farouche qu'elle garde sagement enfermée sous une épaisse couche de noirceur. Elle mange tranquillement pour ne pas dire qu'elle dévore. Elle semble avoir un gros appétit la Zabrak, en réalité, ce n'est pas tant la fin mais plus un moyen détourné de renverser son stresse. Alors quand Feren reprend la parole, c'est pour se justifier, visiblement en proie à la gêne.

C’est simplement ce que font généralement deux personnes qui ont envie de se donner du plaisir.

Ah. Le geste d'Aava se fige et son regard sombre se pose sur lui dans un froncement de sourcil. Le plaisir... Oui, elle voyait à présent de quoi il parlait. Malheureusement, cela s'arrêtait là, la sith n'avait jamais eu le loisir de se donner à ce genre d'échange. Avec qui que ce soit. Homme ou femme, humain ou extraterrestre. Ce qui n'était pas le cas de son comparse qui semblait lui-même éprouver beaucoup de plaisir aux échanges interraciaux dans une intimité toute particulière.

On ne marche pas toujours de travers après ça, pour le coup c’était juste une humaine qui doutait de la moindre différence entre un zabrak et un humain. Je dois encore avoir son holo-numéro quelque part…

Aavryn se sent bouillir. Quelque part, elle est déçue par cet aveu. Feren prenait la chose avec si peu de considération... La femme abaisse sa fourchette, cale lentement son dos dans le fond de sa chaise et l'observe un instant en silence. Elle réfléchissait et ne comprenait toujours pas où était le plaisir à servir de défouloir à un mâle comme Feren. Et pourtant, plus elle reste là à le fixer, plus quelque chose fourmille en elle ; c'est au creux de ses reins, subtil chasseur qui serpente jusqu'entre ses cuisses. Cela la dérange, cette sensation. C'est oppressant, ça la rend nerveuse.

Sérieusement, j’espère que tu me faisais marcher, là. Ne me dis pas que tu ne vois pas de quoi je parle.
 


C'est comme une gifle. Aava revient soudainement à la réalité, dardant à nouveau ses yeux sur le Zabrak qui ne peut pas s'empêcher de vouloir la descendre en flèche. La femme dépose ses couverts d'un geste sec, presque rageur. Il avait l'art de briser la confiance qu'elle avait en elle, de briser ses défenses et de lui déclencher des vagues de rages incommensurable. Elle gronde, Aava, plus furieuse qu'elle n'aurait voulu l'être.

« J'ai d'autres priorité dans la vie. Et si, je vois de quoi tu parles. Ce n'est pas parce que je ne pratique pas le coïte que j'ignore son existence ! Tout le monde n'a pas la chance de pouvoir se vanter d'être intime avec d'autres. »

Siffle-t-elle durement avant de le lever. Elle en oublie ce repas à peine entamé, à dire vrai, Feren lui a coupé l'appétit. Gêné et en colère, la Zabrak ajuste son long manteau, susurrant avec agacement.

« J'ai assez perdu mon temps avec toi. J'ai été sotte de vouloir t'écouter...»

Elle contourne la table, passant près de son confrère. Et c'est là qu'elle la sent, cette délicate effluve. Il y avait quelque chose dans l'air, juste là, tout près de lui. Aava ralentit le pas puis s'arrête complètement. Perplexe pour ne pas dire complètement perché face à cette odeur qui embaume entoure d'eux, elle murmure.

« Tu... sent cette odeur... ? »

Fronçant les sourcils, Aava pivote lentement sur elle-même, plongeant son regard dans celui de Feren. Elle a perdu toute sa froideur, toute sa haine pour ne laisser place qu'à la surprise, l'incompréhension.

« C'est toi Feren... C'est de toi que ça vient. »
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