La paix est un mensonge.
C’est la tempête des émotions qui déferle dans le regard brûlant du Zabrak. Le calme apparent n’est que l’œil du cyclone, là où réside sa pugnacité et sa ténacité. L’esprit alerte, c’est un têtu intraitable, qui ne lâchera pas tant qu’il n’aura pas obtenu ou réalisé ce qu’il a dans le crâne. Rancunier, le Sith peut patienter autant qu’il le faut pour obtenir sa vengeance. L’apaisement, jamais il ne connaitra.
Il n’y a que la passion.
La ferveur dans l’action, l’ardeur dans le verbe. Les passions déchainent la volonté et emportent Feren vers l’accomplissement de ses objectifs. Sa colère est vive et acérée, mais maniée avec de plus en plus de justesse : elle doit servir, non comme chef, mais comme soldat. Il est malgré tout un être bouillonnant, qui préfère les actes aux paroles et qui a pris goût au tourbillon de ses émotions, celles engendrées par la chasse, la traque et le sang. Car passion ne va pas forcément de pair avec compassion.
Par la passion, j’ai la puissance.
L’ivresse de la puissance, le doux parfum de la supériorité ont rendu le Zabrak audacieux et déterminé. L’abandon est proscrit et la mort n’est pas au programme : il a suffisamment sommeillé dans des ruines pour ne pas en profiter à présent. Observateur, il analyse autant que possible la situation avant de se décider, sinon, c’est l’instinct qui prend le pas.
Par la puissance, j’ai le pouvoir.
Une lueur insolente brille dans le regard de Feren, il aime dominer son petit monde et répondre avec impertinence, avec une touche de sarcasme dans la voix. Le Zabrak ne se laisse pas démonter facilement ni importuner impunément. On pourrait le croire arrogant, et sans doute l’est-il un peu, mais il est surtout sûr de lui et de ses capacités, un trait propre à son peuple. Et parfois insupportable, pour peu que l’on soit pessimiste.
Par le pouvoir, j’ai la victoire.
Pour triompher, il faut survivre. Et pour survivre, il faut s’adapter. Ayant grandi sur une planète au climat tout sauf tendre, Feren a appris très tôt à devoir composer avec les difficultés. Mais impossible n’est pas zabraki et dans le pire, il y a toujours la possibilité d’en tirer quelque chose de positif. Si bien que même les situations les plus catastrophiques sont devenues pour le Sith un nouveau défi à relever.
Par la victoire, je brise mes chaines.
Habitué à être en compétition contre les autres, le Zabrak n’accorde que rarement sa confiance – hormis à ses propres capacités bien sûr – et paraît assez renfermé à première vue. Ce n’est que la carapace d’un fort sentiment d’indépendance qui le meut, une sensation assez fière de pouvoir, la plupart du temps, s’en sortir tout seul.
La Force me libèrera.
Le chemin d’un Sith est long et parsemé d’embûches mais il en vaut tous les sacrifices selon Feren. La liberté qui se trouve à portée de main doit valoir bien plus que tous les trésors de la galaxie. Il ne succombe plus si facilement à la seule rage incontrôlée, et apprend depuis des années à maîtriser ses émotions pour mieux les utiliser. Et la peur a disparu.

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