Il est rapidement évident aux yeux d'Echo que les hommes ne sont pas prêts à les écouter, ni elle, ni Myri, et elle sent sa mâchoire se contracter. Elle a été éduquée dans des principes de paix et de calme, on lui a appris à ne pas ressentir la colère, à se contenir, à toujours voir plus loin. Mais cela fait si longtemps, si longtemps qu'elle a quitté T'ra Saa, si longtemps qu'elle n'a pas plus baigné dans la lumière de l'Ordre. Le Temple est loin derrière elle, des années que ses pas ont emprunté un chemin différent, pas par choix mais par obligation, menée à s'éloigner pour survivre. Il reste gravé son esprit, cet Ordre qui l'a élevée, cet Ordre qui lui a tant appris. Pourtant, elle a passé plus d'années hors ses murs qu'en son sein, mais elle a toujours la sensation qu'il s'est agit des années les plus importantes de sa - trop longue - vie. Tant d'années passées ensuite dans le brouillard, trop de regret, trop de douleur, une noirceur qu'elle ne pensait pas trouver un jour. Les années passées au Temple semblent alors lumineuses, claires, un souvenir bénéfique auquel se rattacher. Néanmoins, cela ne change en rien la réalité des faits, cela ne change rien aux expériences qu'elle a vécu, aux Ordres qu'elle a connu par la suite. Ses conceptions ne sont plus telles qu'on les lui a enseignées, et Echo s'est découverte une propension à la colère, au dégoût, qu'elle ne pensait pas posséder un jour. Le Côté Obscur n'est pas que chez les sensibles, et chaque être lui a démontré à ce jour qu'il était capable d'autant de menace.

Ces soldats ne sont malheureusement pas une exception, et Echo sent ses muscles se tendre alors qu'ils ignorent la jeune Myri qui s'est empressée d'aider le jeune homme à se relever. Néanmoins, elle ne peut craquer, elle ne peut dégainer son sabre laser ni même utiliser ses capacités. Ce ne serait pas digne d'elle, pas digne des Jedi. Ils sont ici en tant que Gardiens de la Paix, et elle ne veut pas attaquer la première. Si ces hommes s'en prennent à elles, elles se défendront, c'est certain, mais elle refuse de faire le premier geste. Néanmoins, elle sait qu'Ascella et Sinéad sont plus prompt qu'elle à dégainer. Si elle ne veut pas que les jeunes femmes résolvent les choses à leur manière, elle se doit de s'exprimer à nouveau, Force laçant sa langue, politesse coulant d'entre ses lèvres. « Messieurs, il est évident que nous avons tous autre chose à faire que se retenir les uns les autres sur cette passerelle. Il est probablement plus raisonnable pour nous tous de séparer nos chemins. Si j'en crois la commotion autour de moi, vous avez encore pas mal de travail sur vos bras. Vos supérieurs ne seraient probablement pas satisfaits de savoir que vous ne l'accomplissez point. »

Dé facile : perception, level 4.
Réussite -1 = petite réussite

Le groupuscule de l'Ordre avait décidé à l'unanimité de prendre la route vers le Centre. Les tenues se fondaient bien dans la masse. C'est ainsi que les femmes de la Force se frayaient un chemin dans la foule paniquée. L'espoir dans leurs yeux de réussir à s'enfuir de la station, cet empressement pour passer les frontières vers la... Sécurité ? Où était la sécurité dans ce qui semblait être à présent, un dôme. Sinéad avait la sensation que le chaos ne serait pas de courte durée, mais bien continu...
La sérénité ne serait dans aucun coeur avec ce piège au dessus de leur tête.

Une scène attira le petit groupe. L'amazone ayant déjà une moindre estime pour les hommes, les gardes corrompus c'était une toute autre paire de manche. Le respect n'était ni dans leurs yeux ni dans leurs gestes. Plus, ils en demandaient plus. La Padawan laissa place à Echo, maître Jedi. La diplomatie devait primer. Il n'était pas nécessaire de s'afficher aux yeux de tous alors qu'elles avaient misé sur la discrétion. Sinéad agirait que si l'échec se dressait devant elles.

L'amazone observait ses consoeurs user de leur méthode,
prête à user des siennes pour mettre fin à ce débat qui pouvait les griller à tout instant. Ce n'était pas très concluant,
mais elle laissa une dernière fois Echo prendre la main...
Il leur fallait passer cette passerelle pour parvenir au hangar et commencer leur enquête...

Les gardes se retiraient laissant une famille reconnaissante de leur acte. Le père vint à leur offrir un disque métallique. Sinéad secouait la tête, les jeunes femmes n'avaient fait que leur devoir. L'homme était insistant de reconnaissance qu'elles ne purent refuser le présent. C'est avec un sourire aimable que le groupe s'éloignait et empruntait enfin la passerelle. "Un fragement de carte du centre semble t'il"
murmurait elle à l'intention de ses consoeurs, ralentissant le pas pour observer un instant l'objet avant qu'il soit mis en lieu sûr.

Dans la fluidité, les jeunes femmes marchaient d'un pas assuré vers le hangar. Deux gardes. Deux gardes de trop. Vu comment cela s'était déroulé précédemment, il y avait des chances pour que ceux là soient tout aussi insistant et bien lourd. Il n'était pas sûr que la diplomatie passe pour cette fois. "Nous avons des documents ?" demande l'amazone à l'intention du Maître Jedi avec un sourire en coin. Malheureusement,
elles n'avaient pas vraiment le temps de trouver des documents,
d'en montrer, d'en pondre. La sphère était bien là, menaçante telle une épée de Damoclès au dessus de leur tête et la panique environnante serait peut être une bonne couverture.  

D'un regard en accord avec le maître, Sinéad fond sur l'un des gardes. "montrons patte blanche..."

Lancer de dé facile : Corps à corps
Résultat: Grande réussite ohyeah

Utiliser les paroles avant de faire usage de la manière forte est l'un des enseignements que j'ai appris de mon ancien maître. C'est une forme de contrôle en soi, parce que oui, il faut savoir se contrôler. Comme présentement avec ces gardes qui rackettent une famille qui souhaite quitter la station spatiale. Mes poings me démangent mais je me retiens, les mots avant les actes. Nous ne pouvions passer sans rien faire, sans leur apporter notre aide. Après tout, nous sommes des Jedi, ou plutôt une Jedi et trois padawans. Écho tente une approche, rien, la rouquine essaye à son tour, cela ne convainc pas les hommes, j'ouvre la bouche, voulant enchaîner à mon tour pour tenter de les convaincre mais Écho me bat de vitesse et ce coup-ci, elle arrive à faire mouche. C'est une bonne chose, mais je ressens une certaine frustration en moi. J'aurais bien aimé intervenir. Des gardes un peu plus loin observaient la scène qui venait de se dérouler, des individus gardant un passage que nous devons emprunter. Youpi ! J'aurais bien deux mots à leur dire à ces types. L'exemplarité n'est pas de mise ici, sauf si on parle de leur comportement de criminels envers les habitants – combien ont dû donner leurs argents sous la menace ? – et de la non-intervention de ceux pouvant y faire quelque chose. Bande de cons. La famille nous est reconnaissance, il n'y a pas de quoi, nous ne pouvons nous permettre d’être passif face à ce genre de scène, nous pouvons ignorer ce genre d'acte ou chercher à en profiter. Et pourtant de manière indirecte, nous en ressortons avec un profit. Une partie de carte du coin de la station que nous devons explorer. Un bien d'une extrême valeur pour nous. Ça pourra nous aider dans nos recherches. Personnellement, je remercie l'homme et leur souhaite de réussir à s'en aller d'ici sans plus d’accrocs. C'est bien la moindre des choses.

Notre avancée n'est pas bien longue, nous nous faisons bloquer par les deux types qui observaient le rackette – manquait plus que le pop-corn – des documents pour nous laisser passer ? Arf, non, nous n'avons pas ça en stock. Mais c'était à prévoir, c'est cette partie qui s'est activée et ils ne veulent probablement pas qu'il y ait des personnes se faisant explorateur d'un jour ou des pilleurs. À moins qu’ils aient quelque chose à cacher ... je m'avance d'un pas, ayant déjà les mots que je souhaite prononcer en tête quand je vois Sinéad agir et frapper un garde. Ok ... non ! Très mauvaise idée de faire ça ! La violence est source de conflit, les paroles apaisent et peuvent atteindre le même but que des poings sans qu'aucune goutte de sang ne soit versée. Je tourne ma tête vers la jeune femme, furieuse de sa réaction « Eh ! tu ne connais pas la diplomatie ? » mon attention retourne vers le garde toujours debout « Et merde, fais chier ... » avec ce qu'a fait la jeune femme, nous ne pouvons retourner en arrière, il faut absolument mettre ko cet homme sinon il sonnera l'alerte et nous aurons de gros problèmes. Je ne me sens pas à l'aise à utiliser la manière forte alors que nous aurions pu agir d'une toute autre manière, mais il faut le faire « Vu qu'il faut en finir ... je m'excuse d'avance ! » je tente d’assommer l'homme avec mes mains, hors de question de tenter de le tuer, il faut juste qu'il soit hors-service.

Corps à corps - Dé normal : Échec critique