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Ghost stories - Gal'aad

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Il y avait comme une certaine redondance entre ce que j’avais nommé mentalement “la maison des Rakgoules” et la bicoque qui se trouvait en face de nous. C’était le même type d’édifice majoritairement fait de bois dont la moitié des poutres étaient probablement moisies, aux planches disjointes et aux fenêtres clouées, pour celles qui n’étaient pas purement et simplement éventrées. Sur la planète aux Ragkoules, le froid avait eu au moins le mérite de figer la scène dans un linceul de glace et semblait avoir limité les dégâts : le froid avait saisi le bâtiment alors déjà délabré et l’avait ainsi immobilisée dans le temps. Celle-ci était en pleine décomposition et, même à quelques centaines de mètre de son perron, j’en sentais déjà les relents de bois humide, de champignons et de couloirs confinés.
Attrayant.
Ici, pas de créatures sauvages avides de nous croquer ou pire : nous infecter. Pas de ver géant surgissant des profondeurs de la terre (à moins que Thrawn ne se soit sentit d’humeur particulièrement taquine et ne nous ait envoyé sur la trace de toutes les bestioles de cet acabit) et pas de villageois terrifiés à ma simple vue. Bon, le niveau n’était pas bien haut, on parlait plutôt de paysans mal dégrossis parlant un basic si accentué que j’avais dû faire appel à la reconnaissance vocale de mon holopad, mais sans faire preuve de mauvaise foi, nous nous étions trouvés dans des situations autrement plus critiques.
Nous, c’était Gal’aad et moi. On ne changeait pas un duo efficace et quand Thrawn avait évoqué une histoire de fantômes de Force, il était clair pour moi que je ne m’y serais rendue avec personne d’autre de toute la galaxie.
- Bonne nouvelle, la liaison avec le relai de communication fonctionne à merveille et pas une Rakgoule à l’horizon. Annonçais-je au chevalier, après avoir achevé un scan des lieux.
Nous nous tenions sur une petite colline, à la sortie de ma navette. C’était le dernier lieu praticable pour un atterrissage avant la bicoque d’où provenaient ces rumeurs de fantômes. Mon entrain était bien trop visible pour être sincère : j’évaluais en cet instant quels étaient nos chances pour que cette chose s’effondre au moment où nous allions ouvrir la porte d’entrée. Selon mon datapad : quatre chances sur cinq. Ces machines n’avaient décidément aucun optimisme.
Le plus “amusant” était que j’étais en cet instant techniquement en permission. Enfin, ce terme n’avait pas beaucoup de sens quand on vivait sous le commandement d’un grand-père et Grand-Amiral qui semblait confondre “permission” et “mission moins conventionnelle”. Pourtant, même en Cheunh il était impossible de mélanger ses deux notions. J’aurais pu être à bord de mon Destroyer, à profiter de ce temps pour bricoler ma vieille Griffe, mais je devais admettre que traquer une entité immatérielle, un écho de la Force rendu présent peut-être même pour moi, ça ne me laissait que peu de regrets. Je tournais le regard vers mon comparse.
- On prend les paris sur une autre mission à l’objectif implicite, qui ne nous sera révélé que quand nous serons tous les deux dans la bouse de bantha ? Demandais-je innocemment.
Et chercher à le deviner à l'avance était généralement vain. Je me chargeais du sac d’équipement et avançais vers la maison. Je pouvais presque entendre les craquements du bois sous le vent pourtant faible. Fort heureusement, le temps était clair et la nuit était encore loin.
Gal'aad Serke
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La fascination de Thrawn pour la Force semblait parfois prendre le pas sur ses décisions sensées. Gal'aad acceptait de poursuivre des missions parfois plus obscures que d'autres, cependant il appréciait peu lorsque celles ci frisaient l'absurdité. Il n'y a rien à comprendre aux fantômes de la Force, il l'avait dit lui-même au Grand Amiral, haussant le ton avec une froideur qui lui ressemblait peu, lui l'homme brûlant au feu de toutes les passions. Thrawn se fichait bien de son avis cependant, il lui avait remis l'ordre de mission et n'attendait rien d'autre de lui qu'une exécution parfaite de celle-ci.
Aller dans une maison que l'on disait hantée par un fantôme de la Force, y aller pour...pour quoi au juste, vérifier que les fantômes existent, savoir en quoi cela semble représentatif de la Force? Légendes, légendes et métaphores. La partie la plus naïve de Gal'aad, celle capable de lui donner les traits et les mots d'un enfant lui soufflait pourtant qu'après tout, il avait bien peur du noir, que peut-être cela n'était pas sans raison?
Il ne savait pas, ne voulait pas savoir. Pas maintenant en tout cas, dans la mission de Thrawn.
Comme d'habitude, Thrace était à ses côtés, elle aussi perplexe mais apparemment bien plus par l'architecture de la demeure que par la mission en elle-même. Elle se fiait à son datapad, à ses données informatiques, Gal'aad, lui, écoutait la Force.
La maison tiendrait.
Il répondit par un simple grognement, peu enclin à la discussion, peu enclin à quoi que ce soit. Encore une fois, une moue renfrognée ornait son visage qu'une moitié de casque, le bas, cachait. Seuls ses yeux restaient visibles, ils étaient furieux.

”Je me fiche de cette mission, le vieux a complètement perdu la tête. Tout ce que je vais faire dans cette maison, c'est dormir.”

Et, sans plus attendre, il franchit l'entrée de celle-ci. A sa ceinture, le comlink était allumé, directement branché sur le canal de Thrawn, ce que Gal'aad savait fort bien. L'insulte avait été dite pour être entendue par le principal concerné. Une méthode fréquemment utilisée entre Kylo Ren et le Général Hux.

La maison offrait des proportions convenables pour une famille bourgeoise sachant maîtriser ses revenus, bien loin des palais des politiques. Tout autour, on la connaissait que la maison hantée, rien d'autre. Plusieurs histoires courraient sur ses propriétaires, la plupart étaient inventées. Peut-être y avait-il eu un jour des objets de valeur, des marques artistiques dans la demeure, le temps avait passé, les pillards aussi. Quelques détritus dans un coin montrait qu'il n'était pas rare que des gens viennent y dormir. Des contrebandiers peut-être, il ne savait pas... Cela aurait pu être logique, la peur inspirée par l'endroit aidait à ce que des petits curieux ne viennent pas fouiller, des contrebandiers pouvaient donc avoir construit de toutes pièces ces histoires de fantôme.

”Dépêche toi...”

Il y faisait froid, la nuit n'y serait pas agréable, des considérations que Gal'aad notait, l'air boudeur. Il n'avait pas eu de mission plus urgente cependant à conduire, rien pour contrecarrer les ordres de Thrawn. Quant à faire le mort...on ne pouvait pas se cacher d'un Chiss.

”Aucune autre présence que nous même, nous pourrions tout aussi bien partir tout de suite et aller nous prendre des chambres quelque part”
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Je n’étais pas femme à me complaire dans les illusions, aussi c’était sans surprise que je notais que le voyage n’avait en rien adoucit l’humeur de mon compagnon de route. Renfrogné était sans aucun doute son état normal mais il parvenait encore à trouver le moyen de l’être plus encore. Ses sourcils plus bas que jamais rendaient son regard si sombre que le blanc curieux de ses yeux semblait luire comme des yeux chiss. Je préférais ne faire aucune remarque et ne pas parler plus que nécessaire, en règle générale j’avais envers lui plus de respect que de crainte mais je n’étais pas pour autant dénuée de toute prudence : ce Chevalier était dangereux ; même envers moi, si j’allais trop loin.
Devant la porte, il brisa tout de même le silence en des termes bien peu élogieux envers le commanditaire de la mission, qui nous avait vraisemblablement mit comme toujours sur écoute. Bien sûr, sa mauvaise humeur était légitime, suite à notre dernière mission j’avais été la première à reprocher face à Thrawn cette mission dans laquelle nous avions bien faillis finir croqués par des Rakgoules. Je n'avais rien contre les missions dangereuses, pourvu que j'ai au moins connaissance du danger.
- Si ce genre de mission peut nous faire prendre un peu de repos, alors elle ne sera pas perdue. Mais tout de même, j’espère que la prochaine rumeur de lieu hanté par un fantôme de Force sera dans un hôtel de luxe de Naboo. Répondis-je, à bon entendeur.
J’avais fini par enterrer la hache de guerre, nos discordes familiales n’avaient pas à s’immiscer dans notre travail, mais là j’étais techniquement en repos, alors je libérais un peu le Capitaine Thrace pour m’autoriser à n’être que Thrace, pour une fois. Et Thrace ne se privait pas de faire comprendre à son estimé grand-père qu'une vraie permission ne serait pas de trop par moment. Quelques jours sur Csilla par exemple...
A la place, je suivais avec une légère appréhension un Chevalier furieux dans une maison en voie de décomposition. Je hâtais le pas sous l’ordre de Gal’aad, alors que je traînais, évaluant d’un regard peu confiant les murs qui nous entouraient. Au moins, ça ne sentait pas la charogne, c’était déjà un bon point. La dernière chose que j'avais envie de voir pour le moment était un cadavre plus ou moins frais. Étrangement, cette histoire de fantôme me mettait un peu mal à l’aise maintenant que nous étions ici. Je ne craignais pas la mort, je l’avais côtoyé bien des fois et provoquée plus encore. Mais ce genre de choses que beaucoup qualifiaient de surnaturel, qui en tout cas échappaient à ma logique, avaient tendance à me mettre sur le qui-vive. J'aurais accepté sans réserve sa proposition mais c'était impossible, pas en mission pour Thrawn.
- Je n’ai rien vu qui ressemble à un hôtel en arrivant. Cette fois, c’était moi qui avais l’air clairement boudeuse.
J’entrais dans ce qui avait dû être autrefois un salon. Vaste et presque vide, ne restait plus que les vagues traces d’un squat, ce qui ressemblait à des bâtons de la mort usagés, une cheminée à demi écroulée et des vieux canapés couvert de bâches trouées.
- Des feux semblent avoir été allumés ici assez régulièrement et j’ai ma petite idée sur les locataires habituels. Au moins ils ont eu l’amabilité de laisser un peu de bois sec.
En effet, dans l'âtre il y avait un petit stock de bois qui serait bien suffisant pour la nuit. Je m’accroupis près de la cheminée et vérifiais rapidement si le conduit n’était pas obstrué. C’était utilisable, pas idéal, mais utilisable sans mettre le feu à la maison ou être intoxiqués par absence d'aération. J’attrapais ma pierre à feu dans mon sac et entrepris de nous allumer un feu. Je m’en éloignais et m’installais à même le sol, les canapés ne m’inspiraient définitivement pas confiance.
- J’imagine qu’on ne pourra rien espérer de mieux que des rations pour ce soir.
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Rien dans cette maison ne l'intéressait, alors Gal'aad espéra au moins rêver. Il se défit de sa cape, la jetant avec paresse sur l'un des meubles, fauteuil ou canapé, sans même un regard, et lui aussi, se mit à terre près du feu. Prendre son mal en patience, peut-être, au moins ne passait-il pas cette mission idiote avec un gradé quelconque. Peut-être regrettait-il néanmoins la présence d'un autre chevalier, le temps aurait alors été mis à contribution à un entraînement, il se demanda également comment les gens arrivaient à s'occuper de manière agréable, à tromper l'ennui.
Gal'aad était un mauvais menteur, l'ennui, il ne le trompait jamais.
La femme à ses côtés avait sa confiance, elle le connaissait, lui, l'animal qu'il était parfois, l'animal qu'il était souvent. Elle l'avait vu les mains dégoulinantes de sang, elle l'avait vu blessé, elle l'avait vu vainqueur également. Une fois , il l'avait frappé. Un geste de trop, même lui le savait, elle était là encore à lui parler à nouveau, elle était là, à le craindre aussi tout autant ou peut-être moins que l'idée du fantôme.
Qu'importe.
Thrace, toujours droite bien sûr, comme pour prouver au monde entier son droit d'exister. Thrace qui n'apprenait pas à courber pour ne pas se briser, et Gal'aad en voyait pourtant des fêlures en elle...
Un jour, la fin arriverait, malgré sa hargne et sa jeunesse.

Le chevalier étendit un peu plus ses jambes à terre, le voyage n'avait pas été agréable, les sentiments négatifs s'étaient nichés dans trop de ses muscles pour qu'il ne les sente pas passer. Demain, dès que possible, il donnerait l'ordre de partir, le comlink allumé encore une fois pour que Thrawn entende bien. Entende bien l'ordre donné à sa petite fille, sa descendante, qu'il chérissait d'une manière que seuls les chiss comprenaient. Qu'il entende l'ordre comme un jour il entendrait celui que Gal'aad lui donnerait à lui, car ce jour arriverait bien, n'est-ce pas?
Rêves....
Et, sans s'inquiéter de l'avis de la jeune femme, il posa la tête sur ses genoux, ordonnant inconsciemment une affection et une intimité qu'il ne comprenait pas pourtant. Comme Thrace, il n'avait aucun doute quant au fait que les meubles ici ne supporteraient rien de leur poids, c'était donc à elle de lui servir de matelas, une manière comme une autre de reléguer Thrawn à l'état de vieux meuble branlant dans son esprit.

”Ne laisse pas mourir le feu”

Et bien sûr il y avait une menace dans ses paroles, il y en avait toujours une car Gal'aad n'était constitué que de cela : violence et menace. Même envers ceux qu'il aimait, car les aimait-il vraiment? Oui, de la seule manière qu'un coeur maudit peut le faire : en les détruisant toujours un peu, en les détruisant toujours trop.

”Ton grand père, je ne sais pas ce qu'il veut : me tuer ou bien me pousser à bout jusqu'à ce que je perde tous mes moyens au risque de te tuer. Cette mission, ce n'est pas une bonne idée. Pas pour toi en tout cas...”

Son univers était fait de combats, non d'attente, hors l'attente était tout ce qui les attendait ici. L'attente, la déception, car que rapporteraient ils si ce n'est quelques contes de grand-mère? Gal'aad n'imaginait pas un monde sans Thrace, cependant si les colères et les passions dont il était fait se retrouvaient sans frontières à nouveau, il pouvait devenir son bourreau.

”A moins qu'il ne veuille l'inverse, que tu profites de cette mission pour me tuer. Je suis à ta merci après tout en ce moment, ou presque, et il ne m'a jamais aimé. “


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Dans un geste aussi naturel que provocateur, Gal’aad s’installa, sa tête sur mes jambes. Je frémis à peine, peu adepte des contacts physiques, mais au-delà de notre amitié, je lui devais obéissance. Je ne pouvais le repousser et je pris vite le dessus sur mon instinct pour glisser une main conciliante dans ses cheveux. Il jouait là-dessus, j’en étais certaine : il savait que s’il faisait partie de ceux dont j’acceptais le contact, je réagissais toujours par le recul quand je ne m’y attendais pas. J’avais besoin d’un peu de temps pour me faire à l’idée, là seulement, je me détendais un peu. Il n’avait pas attendu d’invitation pour briser la frontière invisible qui constituait mon espace de sécurité et ce geste semblait délibéré, pour me mettre mal à l’aise, moi ou celui qui nous écoutait sans doute.
Alors je jouais le jeu et lui donnait l’affection qu’il réclamait, avec naturel et même avec douceur, jouant des doigts dans ses cheveux fins et doux, au parfum naturel si différent de celui de mon espèce, que j’appréciais, néanmoins. Docile envers lui comme envers les siens, plus conciliante avec eux que je ne pouvais l’être avec beaucoup de collègues, les Chevaliers incarnaient une autorité, comme Vador au temps de l’Empire. Ce n’était pourtant pas le simple respect qui guidait mes gestes, ce ne fut pas non plus mon devoir d’officier qui parla quand mon regard s’enflamma à l’idée que Thrawn ait pu m’envoyer pour le tuer.
- Crois-tu qu’il t’aurait confié ma sécurité s’il n’avait pas d’estime pour toi ? Comme si j’étais capable de le tuer. Il me dépassait en force, en expérience du combat, sans compter ses capacités dans la Force, et je n’avais pas Csairiv avec moi. L’ysalamir était resté à bord de la navette, nous étions là pour étudier un phénomène de Force après tout. Non, si Thrawn voulait voir disparaitre Gal’aad, il ne passerait pas par moi, c'était une certitude. Jamais il n'avait ne serait-ce que sous-entendu sa volonté de voir Gal'aad disparaitre. Etre prudente avec lui, oui, mais jamais il ne m'avait incité à la défiance, tout comme il semblait s'être résolu à ce que ce soit installée une curieuse complicité entre nous.
- La Force nous est étrangère. Pourtant il semble que ce soit un paramètre à prendre en compte au même titre que tous les autres dans le contexte actuel. J’imagine que c’est pour cela qu’il désire en savoir plus. Moi-même, combien de fois ne t’ai-je pas assommé de questions à ce sujet ?
La curiosité n’était pas héréditaire mais l’éducation y contribuait fortement .Des préceptes de Thrawn, toujours poser des questions face à ce qui m’était inconnu était l’un de ceux que j’avais le mieux intégré. La notion de fantôme de Force était d’autant plus incompréhensible qu’elle impliquait une existence transcendant la mort, en plus de la Force. Le fameux “Il n’y a pas de mort, il y a la Force.” Sans vivre la Force, je l’étudiais autant que possible, et méditais parfois sur ses enseignements, détachée de la sensation, même si la raison ne m’apportait qu’une parcelle de réponse. Cette lacune n’était pas un manque en soi, mais à l’heure où la galaxie était mise sens dessus-dessous pour retrouver un Jedi perdu, dans une ère où la victoire pouvait être influencée par la Force, où l’échec pouvait naitre de ce paramètre négligé, alors l’ignorance était un erreur.
Ce qui ne me disait pas en quoi un fantôme pourrait nous aider sur le plan stratégique. Aussi je n’excluais pas non plus la version où Thrawn ai simplement voulu nous isoler pour prendre un peu de repos.
- Je n’aime pas cet endroit. Murmurais-je, le regard perdu vers le feu que je devais surveiller. L’odeur rance me rappelle les cachots Vagaaris. Enfin, pas les leurs, sans doute d’une des énièmes espèces à qui ils avaient arrachés leur vaisseau et leurs appareils. Mais qu’importe. Je n’aime pas cet endroit. Finis-je avec amertume.
Jamais nous n’avions su exactement à qui ils avaient volés ces technologies, nous les avions détruits, tels étaient ces créatures, piller, détruire, tout ravager et avancer, jusqu’à ce qu’on les arrête enfin. Curieux phénomène que la mémoire qui faisait resurgir ces images sur une simple odeur d’humidité, de renfermé et de sang séché. Je haussais un sourcil et redressais la tête en balayant la pièce du regard.
- Il y a l’odeur du sang. Celui de l'être dont le fantôme est supposé rôder ?
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Thrawn était une puissance étrange, à qui Gal'aad ne pouvait prêter d'humanité, pas plus que de sentiments. Avoir affaire à lui était toujours chose malaisée, lorsque Thrace possédait finalement peu de secrets pour le chevalier. On ne pouvait s'empêcher de les comparer évidemment, les deux Chiss, de la même manière qu'on le comparait parfois lui avec Kylo Ren, cela était dans l'ordre des choses.
Il ferma les yeux un peu, se laissant aller au contact. Il y avait des gestes interdits parfois, des gestes que Gal'aad ne faisait jamais envers Thrace comme envers une autre, des limites à ne pas dépasser, des espérances à ne pas prendre, jamais.
Lorsqu'il se laissait aller, cela était à la Force, non aux sentiments. Certains pouvaient choisir un autre chemin, parmi les Rens, parmi les Siths, parmi les jedis, il pensait comprendre au moins un peu ces choix...
Etaient-ils bons pour autant, étaient-ils meilleurs?
Peu importe, tous, ses choix à lui, les leurs, ne conduisaient qu'à la souffrance. Il laissa ^passer un long moment de silence avant de se redresser finalement, de faire face à la jeune femme, et dans le noir ses yeux s'incendièrent un peu.

”Des idiots tous les deux, toi, lui... Vous ne vous intéressez pas à la Force mais à ses légendes et ses mensonges. C'est pour cela qu'il n'y aura jamais de réponses à vos questions...”

Pour le chevalier, il n'y avait ni sang ni ruines en ces lieux, rien pour revenir le tourmenter, rien pour évoquer la moindre chose surnaturelle, un surnaturel auquel il ne croyait pas. Juste les secondes et les minutes qui passaient lentement, trop lentement, juste l'attente avant d'enfin être libre de retourner à ses affaires.

”Ton imagination, rien de plus. L'homme dont ils craignent le fantôme est mort depuis trop longtemps pour que la moindre trace puisse subsister.... La fatigue te mets simplement en état de choc, tu l'as dit toi même cela te rappelle les cachots. Tu revis un traumatisme aussi sûrement que le plus faible des humains.”

La dernière phrase, une cruauté évidemment. Il inspira à pleins poumons, humidité et poussière, se permit un sourire, se permit une méchanceté également.
Une de plus, jusqu'au bout.

”Etait-ce cela, l'odeur de tes cachots? Ma foi, aucun parfum de tripes, d'excréments ou de vomissures, pas de chair brûlée, juste un arrière goût de sang... Thrace, même les Vagaaris te traitaient en princesse ou, que dis-je, en impératrice !”
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Mes pensaient erraient et je les observais avec détachement, curiosité. Beaucoup de détails pouvaient raviver ces souvenirs, ils ne me quitteraient jamais, c’était certain. La nuit j’étais vulnérable, la nuit, ils avaient encore de l’emprise sur moi. Le jour, ce n’étaient rien de plus que des souvenirs, des évènements dont j’apprenais à en tirer les enseignements. La vie n’était que cela au final, des enseignements. Chaque douleur, chaque défaite, chaque blessure n’étaient que des opportunités pour en apprendre plus, sur soi ou sur ce qu’on combattait. Le regard perdu vers les flammes, je me remémorais les premiers instants dans ma cellule, la peur, le regret de ne pas avoir suivi ma première idée, un coup de blaster rapide et sans douleur pour éviter tout risque futur. J’avais regretté d’avoir décidé de les retenir aussi longtemps que possible, et quand ils m’avaient arrachés les premiers cris, j’étais alors sûre que je ne pourrais jamais tenir. Pourtant j'avais tenu, j’étais là aujourd’hui, eux n’étaient plus. Parce que j’avais appris d’eux, de leurs gestes, de leur technologie, puis je les avais détruits.
Je me levais avec des gestes calmes, calculés, passant sous silence l’insulte envers moi et l’Amiral, pour le moment. J’avais laissé une ouverture, perdue dans mes pensées, c’était mon erreur et il l’exploitait. Mon regard seul brillait d’une lueur dangereuse alors que mon visage n’était plus que celui d’une statue de glace. Je ne me lancerais pas sur ce sujet, surtout pas face à lui. A quoi bon, jouer à celui qui avait le plus souffert ? Futile. Comme tous les chevaliers il avait connu la douleur, la torture, les pires atrocités. Peut-être même bien que ce que j’avais enduré pourrait paraître trivial à ses yeux, aussi je ne me laissais pas embarquer sur cette route. La victoire dans cette bataille puérile entre deux enfants guerriers reviendrait à celui qui ne céderait pas aux provocations. Mon visage de glace se fendit d’un doux sourire, feint, bien évidemment.
- Et toi. Qu'en est-il de ton traumatisme ? Je m'étais un peu éloignée mais la distance n’avait aucune importance s’il décidait que je dépassais les limites. Je voulais juste m’éloigner du feu. C’est possible que je soit toujours en état de choc oui. Mais je le sais, je connais mes failles et mes faiblesses. Toi, tu ne poses jamais le regard sur le tien, comme si l'ignorer le ferait disparaître. Fuir et se comporter comme si tu étais celui qui était fort, Gal’aad, tu as bien plus de sagesse que cela. J’avais posé mon regard sur son bras, celui qu’il avait perdu.
Je m'engageais sur un terrain dangereux, jamais nous n’évoquions cette blessure, c’est à peine si nous évoquions le nom de celui qui nous avait blessé, l’un comme l’autre. Provocation supplémentaire, et surtout parce que ce feu me donnait trop chaud, j’ôtais ma veste, le débardeur que je portais dessous ne cachait rien de la marque du même sabre qui l’avait privé de son bras.
Le feu crépitait et le bois que j'avais mis pour démarrer le feu ne tiendrait plus longtemps. J'en restais loin, adossée contre le mur, alors, je revins à la charge.
- Les légendes sont la seule ouverture que nous laissent les détenteurs de la connaissance. Nous poserions sans doute les bonnes questions si les gardiens de la Force ne se comportaient pas trop souvent avec arrogance, condescendance, prenant soin de nous laisser dans l'ignorance. Rares étaient les êtres sensibles à la Force qui s’ouvraient aux questions. Des témoignages de mon entourage et de ma propre expérience, j’avais noté que beaucoup d’initiés gardaient jalousement leurs secrets, ne nous restait alors que les légendes, les mensonges. Bien sûr, qui pouvait se targuer de connaître la couleur en étant né aveugle en ne se fiant qu’aux légendes ? Je savais, et Thrawn le savait aussi, que nous ne pourrions qu’effleurer cette connaissance. Tout comme je savais quel jeu dangereux je jouais à provoquer ainsi le chevalier. Un ami, oui, un ami très dangereux, quelqu’un qui ne me laisserait pas tomber au combat, pas plus que moi pour lui, mais qui n’hésitais pas à me faire du mal, physiquement quand il ne pouvait atteindre l’esprit. Un ami avec qui je jouais avec ses limites, volontairement, au nom de ma curiosité.
- Si mon idiotie t’ennuie, que tu veux que je comprenne, alors montre-moi. Fais-moi voir ce que tu vois, si tu veux que j’arrête de poser des questions idiotes. Parce que je ne cesserais jamais de chercher à comprendre, c’est ainsi. Énonçais-je sur un ton de défi.
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Voulait-elle réellement mener cette guerre là? Car ce n'était pas un homme devant elle, mais bien un animal, quoi qu'en disent ses espoirs et ses envies. Un animal, Gal'aad, chien fidèle d'un sombre maître, loup solitaire face à ses pairs, loup affamé de sang et de solitude aussi.
Dans un mouvement souple, il attrapa la Chiss devant lui. Face à face comme deux amants, il lui tenait les mains, il l'attirait près, beaucoup trop près de son ombre maudite, et qu'il était grand alors le chevalier ! Trop, beaucoup trop encore une fois, comme un cri contre nature, comme une blessure, sa silhouette était à la fois sabre et coup donné.
Cela aurait pu être une danse dans un quelconque salon mondain, leur étreinte, lui qui jamais ne l'avait touché comme cela, avec des rires et des bonheurs cachés, avec un peu de mensonges aussi, les pieds qui ne se heurtent pas pour des jambes qui se frôlent.
Ils ne valsaient pas pourtant sur se plancher délabré, ils se battaient.
Jusqu'à la mort.
Il y avait un vêtement à terre déjà, et Gal'aad regardait la cicatrice sans honte, la cicatrice sur le corps d'une femme.
Son dos en possédait des similaires, il avait souffert déjà, il avait mené bien des combats. Ce que cette marque avait d'exceptionnelle pour Thrace du fait de sa non appartenance aux utilisateurs de la force, était une chose banale dans son univers à lui. Voyait-il ainsi un quelconque effort dans l'acceptation de la jeune femme? Egoïstement, non.

Encore un peu, il la rapprocha de lui, torse contre torse, près du feu, sa présence qu'il imposait, qu'importe que la Chiss n'en veuille pas. De lui, de la chaleur de la pièce, il était maître en sa demeure après tout. Etrange n'est-ce pas? Car l'homme craignait la violence explicite pourtant, celle que l'on infligeait à l'autre sexe dans le simple but d'avilir. Pourtant il refusait à Thrace un choix, une possibilité, par deux fois déjà, en s'allongeant près d'elle et en la tenant maintenant, il l'obligeait à subir sa présence à lui avec toute la brutalité que cela exigeait.
Sa brutalité à lui.
Avait-elle peur?
Il s'en fichait, l'empathie était une notion étrange que Gal'aad n'avait jamais possédé. Aucune émotion complexe qu'il pouvait ressentir n'était sienne, après tout il ne faisait que copier. Seules ses colères avaient un goût de vérité, même trop proches de celles de Kylo Ren pourtant, comme un secret partagé.

”Moi, avoir peur?”

Il bougeait les lèvres pour parler bien sûr, comme un humain, mais l'éclat de ses dents faisaient oublier celui de ses mots. Blanches, pointues, celles d'un animal sauvage capable de vous déchiqueter. Et il avait baissé la tête en parlant, un geste d'amant. Il n'était pas un amant. Ses dents tout près de la gorge de la jeune femme, sa main -chair et sang- sur la poitrine non pas pour une caresse mais comme pour en saisir la cicatrice et chacune de ses petites boursouflures de chair.
Comme pour lui saisir le coeur aussi.

”Fuir? Mieux que quiconque je connais mes faiblesses, pauvre femme, je les porte en armure, je saigne d'elles et je l'accepte. Tu ne connais rien de moi tout comme tu ne connais rien de la Force!”

Violemment, Gal'aad repoussa Thrace contre le mur. Il la considéra du regard un instant, une demie seconde à peine, le temps d'une éternité pourtant. Et, avec la même impudeur qu'elle avait elle-même montré en abandonnant un vêtement, il détacha soudain la prothèse à son épaule. L'objet tomba dans un bruit sourd au sol, découvrant un moignon en souffrance, ainsi que toute la douleur que devait causer chaque mouvement. Comment oublier faiblesses et cicatrices quand rien ne les apaisait?

”Tu ne comprends rien, à toujours tout voir selon ta propre échelle. Sauf que dans ton existence misérable, la Force n'a pas sa place, alors inutile de t'expliquer en détail ce sur quoi tu ne mettras jamais de mots. Inutile d'essayer, ce serait nous insulter nous, les autres... ”

Rien ne semblait pouvoir arrêter la cruauté de l'homme à présent. Parce qu'à travers ses phrases, il l'accusait d'un autre crime aussi, celui de ne pas le comprendre, lui. Lui, l'imitateur de paroles, de sentiments, quoi de plus normal pourtant qu'elle ait de lui la simple image qu'il copiait des autres? Et pourtant Gal'aad en souffrait.
Parce qu'il n'était pas Kylo Ren, qu'il n'était pas l'un des six autres chevaliers non plus.
Il n'était que lui, et être lui, c'était le néant.
Un cri de souffrance éternel que jamais personne n'entendrait.
Un cri d'égoïsme également.
Un coeur de glace battait dans cette pièce, et peut-être n'appartenait-il pas à celui que l'on croit.

Thrace
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Trop proche, beaucoup trop proche. Je me raidis à son contact, coupée de la possibilité d’échapper à cette étreinte. Ce n’était pas la peur rationnelle que celle d’avoir provoqué un chevalier de Ren qui me paralysait, mais cette réticence primaire face au contact, sur lequel il jouait, bien entendu. Pourquoi chercher à provoquer chez moi une crainte lucide et maitrisable alors qu’il pouvait d’un simple contact me mettre dans une situation qui m’était naturellement insupportable, que seule une bonne éducation et des années auprès des humains avide de familiarité m’avait appris tant bien que mal à réfréner. J’avais pâlit, même si mon regard luisait de colère, refusant de baisser les yeux, trop fière, pas assez prudente. J’étais un officier, lui un chevalier, je lui devais obéissance, en cela je ne pouvais combattre et s’il voulait m’imposer une attitude qui pour moi relevait du summum de l'intime, je ne pouvais que subir.
Alors j’endurais, mon visage plus fermé que jamais, je suivais ses mouvements avec une souplesse en total décalage avec l’effroi qui dominait mes émotions. J’aurais pu m’amuser de cette danse incongrue, dans le pire endroit de la galaxie pour une valse, mais je l’avais provoqué et, au fond, je me disais que si je faisais le moindre faux pas, si je trébuchais ou tentait de lui échapper, je mourrais sur le champ.
Sa voix se fit murmure à mon oreille, comme pour une confidence, et je fermais violement les yeux au contact de sa main, me forçant au calme pour qu’il ne sente pas les battements d’un cœur qui pensait sa fin proche. J'acceptais d'avoir peur, dans la situation, c'était bien légitime, et les yeux clos je renonçais à la combattre, c'est en l'acceptant qu'elle se calma d'elle-même et je retrouvais une certaine lucidité, à temps pour encaisser le choc quand je fus projetée contre le mur et que tout l’air fut expulsé de mes poumons. Un grognement de douleur m’échappa et je repris ma respiration, un peu sonnée mais retrouvant une distance plus confortable entre nous.
Ce qu’il me montrait était pourtant tout aussi personnel que cette danse imposée : la vision de son bras débarrassé de sa prothèse. La blessure en elle-même ne m’impressionnait pas : je baignais dans la guerre depuis mon enfance, les retours de combats, les blessures, j’en avait vu quelques-unes. Je savais quels ravage cela laissait, mais je n'acceptais pas cette vision pour autant.
Il y avait cette empathie, surtout pour lui, Gal’aad, qui avait à mes yeux une importance toute particulière, non pas par son rang, mais pour lui. Ce sentiment diffus mais présent qui m’avait poussée à lui faire confiance depuis notre jeunesse jusqu'à aujourd'hui et ce malgré les avertissements de mon grand-père. Une confiance qui me ramenait à cette certitude, maintenant que je ne subissais plus son étreinte forcée : il ne me tuerait pas. Quelque chose nous liait, au-delà de nos titres et nos rôles. L’officier ne connaissait pas le chevalier, mais Thrace entrevoyait parfois Gal’aad.
- Une fois que tu t’es coupé de tout le monde, ce n'est pas trop solitaire ? Murmurais-je d’une voix encore fraiche.
J’étais toujours furieuse, une colère que je conservais dans un recoin de mon esprit, nourrie par ses insultes et ma peur, mais je ne voulais plus qu’elle guide ma voix. Ses gestes et ses insultes visaient ma personne, ma féminité, ma place, mon ignorance. Cela aurait dû éloigner mon empathie, éveiller le mépris, attiser la colère. En être consciente me permettait de redevenir maître de moi-même.
- Une fois que je t’aurais tourné le dos moi aussi, est-ce que ça te permettra de te convaincre que je te déteste et ne te comprend pas ? L’isolement est-il un moteur au même titre que la douleur pour toi ? Ou juste une plaque d’armure de plus ?
Je passais à côté de lui avec un regard de défi, à nouveau - n’apprendrais-je donc jamais ? - et laissa courir ma main sur la sienne, dans un contact que je choisis, cette fois, et dans lequel je voulais transmettre la douceur qu’il n’y avait pas dans ma voix. Une seconde, nos visages furent de nouveau très proches, mais si le sentiment de danger était toujours là, cette fois, j'agissais de ma volonté. Puis je m'échappais en suivant mes pas pour lui tourner le dos. Désormais, j'étais face au feu et je m'accroupis pour remettre une buche, soufflant pour faire revivre les flammes. C’était pour lui, non pour moi : je me serais volontiers passée de cette chaleur. Je me tournais à demi vers lui, l’interrogeant du coin de l’œil.
- Cela fait des années qu’on se bat tous les deux. L’un avec l’autre. L’un contre l’autre. J’ai toujours été curieuse et par conséquent j’insulte “vous, les autres” depuis autant de temps. Si je ne te connais pas, toi tu sais assez de moi pour savoir que jamais de mon “existence misérable” je n'arrêtais. Alors je te le demande : à quoi dois-je ma survie ? Demandais-je en inclinant un peu la tête, dans une question cette fois dénuée de froideur.
C’était presque candide en fait. Vis à vis de lui, un “pourquoi tu ne m’as pas tuée” voulait presque dire “pourquoi tu m’aimes un peu quand même ?”.
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And I'll fall on my knees
Tell me how's the way to be
Tell me how's the way to go
Tell me why I feel so low

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Que fallait-il pour oser aimer dans ce monde qui était le leur, que fallait-il pour vouloir autre chose que la solitude la plus profonde?
Pour avoir le droit?
La colère de Thrace, il ne lui donnait pas la moindre importance, et cela était cruelle car depuis trop longtemps la chiss acceptait d'avoir des sentiments.
Des sentiments pour deux...
Il la poussait au delà de ses limites, il la poussait et il s'en fichait de la chute à venir, sa chute à elle. Pas de larmes, pas de regrets, les choses étaient ainsi, parfois on les contrôlaient, parfois elles nous dévoraient. Elle pouvait lui faire la leçon bien sûr, mais cela était gaspiller sa salive hélas. Elle était sentiments, il était passion, il était folie.
Et l'ombre d'un autre homme aussi, l'ombre d'un autre homme toujours, drapé dans sa solitude. Alors oui, peut-être que oui, Gal'aad voulait se draper de ce même manteau parce qu'il ne pouvait en sauver l'autre peut-être, mais il pouvait au moins partager son fardeau. Être seul comme lui, souffrir comme lui pour qu'il sache qu'un autre dans cette galaxie comprenait un peu de sa douleur, qu'un autre savait.
Un sang noir et maudit, des destins qui se liaient par la torture, rien à dire de plus, jamais.
Et puis une question, à cela au moins il pouvait répondre. Ce ne serait pas plaisant, Gal'aad le savait, et Thrace souffrirait. Aurait-il mal de cela, lui? Il laissa un instant de silence, un simple instant avant que le monde ne s'écroule pour y réfléchir. Non, pas vraiment... Il appréciait la présence de Thrace dans l'Ordre, ses compétences militaires et intellectuelles, mais demandait-il plus pourtant?
Non, ceux qui désiraient plus, ils s'enfuyaient, trahissaient. Ceux là était le véritable mal...

”Il t'apprécie, pourquoi t'aurais-je fait du mal? Et il répondait à tes questions un peu...”

Il, lui, un nom que l'on ne prononçait pas. Pas entre eux, comme un secret. Gal'aad avait grandit sans coeur ni sentiments, une vérité de plus, et déjà Thrace était à ses côtés parfois. Il ne pouvait aimer sans qu'on le lui indique, il ne pouvait avoir quelque tendresse ou affection sans les mimer et, bien après l'enfance, cette tendresse et cette amitié que l'on pouvait avoir pour Thrace, quelqu'un d'autre le lui avait montré. Il avait obéit, il avait suivit, il ne ressentait pas ces émotions qu'il mimait, étaient-elles fausses pour autant?
La perte de la jeune femme lui causerait une douleur immense, il le savait, et Gal'aad ne souhaitait pas cela, pour elle, pour lui.

”Et toi, pourquoi ces questions? De moi jamais tu n'auras une réponse convenable. Je n'ai pas plus la peau bleue que je n'ai un vrai coeur humain finalement”

Près d'eux, le feu reprenait. Il entendait le chant des flammes, du coin de l'oeil il entrevoyait les étincelles, et Thrace devant, illuminée un peu, comme bercée d'une aura qu'elle seule possédait, par delà là Force, par delà sa propre absence d'humanité. Il l'imagina pleurer, cela il le savait. Il ne l'avait jamais vu faire pourtant, du moins pas de tristesse. Les gens étaient souvent tristes en lui parlant à lui, tristes et apeurés.
Avec douceur, il lui prit le visage entre ses mains, la gauche était chaude, gorgée de chair et de sang, la droite était glacée, de métal et d'alliages, peut-être celle la plus à même de ne pas la faire souffrir, elle qui détestait les températures élevées.

”Les sentiments sont des choses obscures pour moi, tout comme la Force pour toi. L'un comme l'autres existent, parfois nous les utilisons, parfois nous en sommes conscients même sans y être sensibles....Si un jour dans mes mots ou dans mes gestes, sans que je le sache, sans que je le reconnaisse, à ton égard j'en ai utilisé, qu'ils étaient forts, qu'ils étaient puissants, alors...”

Le vent au dehors, le feu à l'intérieur. Il pouvait se rappeler des doigts las dans ses cheveux à lui pour l'apaiser, du geste qu'il réclamait parce que...parce que quoi? Il ne savait pas, il le réclamait, c'est tout. Une façon de dominer peut-être, ou bien pour auntre chose, tout autre chose.

”Alors c'est que oui, je t'ai aimé.”

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