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L'étranger [Biggs/Darell]

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Cette nuit il a fermé les yeux sur un gouffre de souvenirs.

Il se revoit vêtu de sa combinaison aux côtés de ses coéquipiers et il court dans le hangar. Il grimpe dans son X-wing et s’installe. Visse son casque sur la tête et réajuste la fermeture d’une main. En même temps il enclenche déjà les commandes. La vitre du cockpit se referme. Le dernier mécanicien descend et lui laisse la voie libre. Le vaisseau s’élève lentement, vire. Les propulseurs se mettent en marche et le chasseur file vers le ciel. La mission est simple. Il faut récupérer Lyra et la ramener.

Le transporteur se pose sur une zone dégagée.

Les chasseurs restent à proximité.

Ils survolent la zone sans la quitter des yeux.

Tout se déroule parfaitement jusqu'à ce que ces troupes surgissent de nulle part.

Il s'entend hurler à tous les vaisseaux de se poser. La zone encore calme devient un chaos indescriptible rayé de tirs de blaster.

Lyra tombe.

Dans le noir de la pièce il porte ses mains à son visage, réveillé au milieu d'un rêve qu'il fait sans dormir.

Il sait que Darell est dans le coin. Ca lui a fait une fichue une sacrée douche froide quand il l'a vu, et même s'il est parvenu à rester calme, il a vu le passé remonter.

Il serre le corps de Lyra contre lui et Biggs est à ses côtés. Ou pas très loin. Le reste des pilotes se tient à distance, tous le coeur lourd et personne ne trouve rien à dire. Les corps morts de leurs ennemis sèment la désolation.

Ils ramènent celui sans vie de Lyra dans le silence le plus total.

Les visages tombés s'entassent dans sa mémoire, et elle est un souvenir cuisant. Parfois il la met de côté, parfois elle revient le hanter.

Le commandant se lève péniblement et regarde l'heure. C'est presque l'heure de se lever mais lui ne dormira plus. Il faut qu'il parle à quelqu'un. En fait il faut qu'il parle avec plusieurs personnes. Il a tôt fait de rejoindre la chambre où dorment ses coéquipiers, et y rentre en silence.

"Biggie?"

Sa main sur son épaule secoue son meilleur pote pour le tirer de son sommeil. Les yeux que rencontre Rogue 4 ne laissent pas de place aux questions. Ils se connaissent et savent quand il est temps de discuter. Ils sortent de la chambre et dans le petit matin se regardent.

"C'est pas possible de rester comme ca."

La générale les a rassurés sur un point. Elle a parlé avec Darell, a mis les points sur les i. Il vient en tant qu'habitant de Naboo, déterminé à venger les siens. Et à cette pensée le coeur pourtant parfois de pierre du résistant se serre.

Il aura fallu un malheur sur sa planète natale pour qu'il décide de les rejoindre.

Ils décident pourtant de lui rendre visite.

Darell est déjà levé, et les stigmates de son nez cassé se voient encore. Coup qu'il a pris lorsqu'il a tenté de pénétrer dans le camp sans prendre de pincettes.

C'était pas très malin de faire ca, pense le commandant qui tente de voir la partie immergée de cette homme. Darell est loin d'être un imbécile. Se présenter lui aurait permis d'entrer. Que cherchait-il dans ce cas?

Tuiren est partagé entre une honte sourde et la question qui se pose sur les réelles raisons du retour de Darell.

"Il faut qu'on parle."

Il reste pourtant tranquille.

"Tu nous as manqués Darell."
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L'infirmerie. Seul endroit dans ce camp où un lit l'attend ce soir et pourtant, il se retrouve allongé dans une touffe d'herbe ayant eu la chance de ne pas être saccagée par les bottines des soldats. Au pied d'un arbuste.  Il regarde le ciel. En fait, il s'y perd. Repensant à cette journée,... et même aux quelques jours précédents. L'attentat. Sa décision abrupte. La bonne selon lui. Le sot prétend ne pas être ici pour se confronter au passé. Ment-il ? Se ment-il à lui-même ? Comment pouvait-il espérer se présenter aussi facilement sans avoir à remettre le nez dans un amas de souvenirs douloureux ? Impossible qu'il n'y ait pas pensé. Cela ne lui ressemble pas. En parlant de nez, le sien le lance. Sacré Bobby.

Les étoiles brillent.

Ses yeux voguent autours. Là-bas, il peut les apercevoir, les célébres X-Wing de l'Alliance Rebelle. Son père en avait été pilote. Lui aussi, fut un temps. Il se revoit encore dans des positions improbables et inconfortable en train de bidouiller les systèmes de stabilités de l'engin. Un vrai casse-tête pour celui qui n'y connaît rien. En fait, il se souvient de ces moments. Ceux où ils se réunissaient tous dans le hangar, avant une mission. Cet instant où Darell les suppliaient de ne pas les abîmer. Les esclaffades, les tapes sur les épaules, les poignées de mains chaleureuses, ces étreintes amicales, il n'a rien oublié. Et pourtant, il balaye rapidement ses images, passant ses mains sur ses yeux et se retournant vers le ciel nappé de paillettes.

Les feuilles bruissent.

Il souffle. Il repense aux mots de la Générale. « Pourquoi ». Vindicatif. Expéditif. Il ne lui a demandé qu'une chose : qu'elle lui fasse confiance. Contrairement à ses actes, contrairement à ce qu'il est ou n'est pas... jamais il n'a voulu de mal à la Résistance. Cette-dernière l'a accueillie à bras ouverts,... ou presque. Leïa a été comme une mère pour lui,... et eux, des frères... comme jamais il n'en a eu. Pas de secrets. Que des conneries. Des hauts. Des bas. Ils se serraient les coudes. Se remontant le moral avec quelques verres, quelques jeux stupides. A l'époque, ils n'avaient peur de rien. Ou presque. Il le sait. Thrawkos leur doit beaucoup. Beaucoup trop pour qu'ils ne puissent rayer si subitement tant de choses. Pourtant, il l'a fait. Deux ans. Disparition totale. Silence radio. Il a changé. Eux aussi sûrement. Tant mieux. Le passé restera passé.

Les ombres dansent sous les veilleuses du camp.

Il le savait. Un retour en grandes pompes. Un comeback bruyant. Une entrée remarquée. Même s'il aurait aimé l'éviter, il se doutait que cela serait impossible. Quoiqu'il puisse dire. Quoiqu'il puisse faire, le passé resurgit toujours, comme une claque. Bruyante et douloureuse. Alors il les entrevoient. Ses silhouettes sur le côté. Oui,... c'est vers lui qu'elles se dirigent. Il ne se pose pas la question. Il sait et lorsqu'il voit enfin leur visage, il se le dit. « Trop tard pour fuir. » Pas de salutations. Pas comme au bon vieux temps. Froid. Darell ne bouge pas. Bras croisé derrière la tête, les yeux dans les étoiles. Ils ne sont certainement pas venus pour regarder un nez-cassé pointé vers le ciel... Oh non. Ils veulent parler. Très bien. Soit généreux. Le jeune déserteur se redresse, restant assit à même le sol, en tailleur. Évasif, son regard croise le leur une unique fois avant de retourner scruter les appareils de renom. Puis, comme si de rien n'était, il le lâche.

« Tu nous as manqué »

Ses dents grincent. Ses poings se serrent. Bon sang. Il lève les yeux au ciel, les ferment, souffle sur les feuilles du petit arbre. Il se mûre dans son silence. Lourd. Il le savait. A quoi pense-t-il alors ? Tuiren. Biggs. Il savait qu'ils allaient certainement venir le voir. Il n'est pas prêt. Il ne le sera peut-être jamais. Mais il ne peut se lever, marcher et partir. Non. L'un d'eux le rattrapera sûrement... ou alors ils le laisseront partir... comme un lâche. Alors il rouvre les yeux. Cinglant, il finit par lui répondre.

« Parle »

Rien. Pas même l'écho d'un souvenir. ll s'adresse à des étrangers.     
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l'étranger

darell, tuiren, biggs

J'avais eu du mal à dormir cette nuit. Mon sommeil hanté par les fantômes d'un passé révolu. Me revenant à l'esprit à peine assoupi. Fantômes d'un passé révolu, celui de trois hommes liés par une amitié qui semblait éternelle. Par une histoire et une allégeance commune. Par milles et un souvenirs. Des rires et des poignées de mains. Trois hommes. Tuiren, Darell et Biggs. Une dizaine d'années d'amitié qui avaient vu dragues, verres partagés, confidences. Mais aussi la douleur, la perte et la rancune qui les accompagnent. Aujourd'hui, nous n'étions plus les trois compères que nous étions. notre amitié était abîmée, éclatée. Tout partait du même évènement : la mort de Lyra. Ou plutôt la décision de maintenir la mission qui l'avait tué. Ce simple évènement avait tout gâché. Nous étions trois amis. Comme des frères. Aujourd'hui, ce n'était pas notre frère que Tuiren et moi avons vu. C'était toujours lui, sans être lui. Comme un reflet observé dans un miroir. Darell, ce même homme que j'avais tant connu. Avec lequel j'avais bu mille verres. Avec lequel nous faisions des concours de drague dans les cantinas sous le regard blasé de Tuiren. Ce même Darell à qui j'avais défié de draguer Lyra. Par amusement. Mais cet homme était bien différent de celui que nous avions revu aujourd'hui.

Une main me secoue doucement, me sortant de ce sommeil si difficilement obtenu. Accompagnée d'un son. Un seul. Biggie. Avant même d'ouvrir les yeux, je sais pourquoi Tuiren est là. Depuis dix ans, j'avais appris à reconnaître la moindre intonation de sa voix. Son regard que je croise confirme mon intuition. Sans un mot je quitte ma paillasse, enfile une tunique. Le soleil se levait à peine tandis que nous avancions vers la silhouette assise à même le sol. Nez brisé, un peu amaigri. Il a changé, décidément. Son regard, perçant, empli de colère et de douleur. Tuiren a raison. On ne peut pas rester comme ça. Quelques secondes de silence. Glaçant, comme son regard. Puis vient sa voix. Sèche. Froide. Comme une lame dans nos coeurs. Comme une lame déchirant les vestiges de notre amitié. C'est douloureux. Cette amitié a compté pour moi. Compte toujours. En silence, je m'installe sur le sol, face à Darell. Inutile de le regarder de haut. « Tu as vraiment une sale gueule avec le nez cassé. » Phrase stupide, spontanée. C'était sorti tout seul comme on dit. Une blague comme j'en faisais souvent. Pour beaucoup j'étais le rigolo de la bande. L'homme à femmes qui a toujours une grossièreté à dire. Et c'était vrai. Et surtout, c'est beaucoup plus facile de rire que de pleurer.

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La présence indispensable de Biggs à ses côtés, pilier pour ne pas s’écrouler dans cette tempête.

Il cherche chacun de ses mots avec précaution, sentant la psyché de leur pote sur les limites de la colère. Du moins semble-t-il car dans les yeux de Darell il lit une foule d’émotions qu’il ne parvient à déchiffrer. Le coup de poing dans la gueule quand il répond. Le minimum syndical pour ceux qui espèrent sans doute hurler. Et puis heureusement Biggs désamorce le moment de tension avec la légèreté dont seul lui détient cette trop fragile clef….De l’humour pour tenter de rattraper le passé. Rien, c’est comme effacer de paroles les dernières années. Le commandant s’enferme dans le silence tandis que le visage de Darell n’évoque plus que de l’indifférence. Il ferme lentement les yeux, voit derrière ses paupières des souvenirs d’un temps meilleur.

Ils sont vieux sous leur carapace, marqués par le passé et les horreurs. Lui en souffre à sa facon, en devenant plus distant, moins concerné, moins honnête, plus déterminé. La guerre fait des ravages. La conscience devient un concept lointain. Et pourtant quand il voit le visage du passé revenir dans ses souvenirs il sent un poids lui comprimer la poitrine.

Le résistant s’installe ensuite dans un coin, à distance des deux autres loustics.

Les mots sont difficiles à trouver pour lui.

« Je suis désolé pour le roi de Naboo. »

Il sait parce que la générale leur a raconté, que Darell est revenu pour servir son monde. Un geste noble en surface, que le commandant ne remet certainement pas en question. Les questions sont tout de même là. Son débarquement un peu trop intempestif, ca rime à quoi. Sa recherche de la carte d’accord, mais en quoi est-ce un rapport avec Naboo ?

« Mais le peuple nous soutient et c’est important. »

C’est même carrément impensable qu’ils puissent gagner la guerre, quand jusqu’à présent ils ne font que survivre. Les victoires sont là mais le matériel trop limité. Ils n’ont pas de flotte. On ne peut pas décemment gagner une guerre sans les fonds nécessaires. Naboo ne leur donneracertes pas cela, étant un monde qui n’a pas tellement de forces militaires. Mais cela motivera d’autres à les rejoindre. Si la résistance les sauve.

« On se demandait quand tu reviendrais. »

Ils en ont parlé plusieurs fois. D’abord pour se sortir de l’impasse, parce qu’il fallait rebondir. Ils se sont sortis de cet état de désespoir. Et puis au fil du temps ils en moins parlé, et se sont contentés de l’évoquer de temps en temps. Ces mêmes interrogations se sont vues renflouées de nouvelles quand il est revenu.

D’abord la raison de son retour. Pour son monde d’accord comme la hiérarchie leur a dit. Mais peut-être que cela n’est pas tout. Et ca c’est une réponse que Tuiren espère, qu’il est revenu pour eux. On peut encore garder espoir.

Ou encore où était-il durant tout ce temps ?

Plus tard. Il demandera plus tard.

« Est-ce que tu restes ? »
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Les voilà. Ils déboulent de nul part. Ils prennent leur aises. Ils te parlent comme si de rien n'était. Ils sont amicaux en plus. Ils t'aiment bien. Ils te collent à la peau. Toi tu ne cherches qu'à t'en défaire. Tes souvenirs. Bien sûr. Eux seuls savent qu'il se ment à lui-même. Il a toujours cherché à oublier,... mais l'on n'oublie pas. Oh non. Il n'en a pas le droit. Oublier, c'est fuir. Fuir, c'est lâche. Est-il un lâche ? Pas question. Alors pourquoi fuir sans oublier ? Pour ne pas affronter son passé ? Pour essayer de refaire sa vie ailleurs ? Ou tout simplement pour ne pas admettre son erreur après l'avoir commise ? Darell... Franchement, dans quoi s'est-il embarqué...

Tuiren. Une feignasse intersidérale au début... Il fallait l'bouger. Darell le faisait bouger. En fait, il n'était pas coincé. Oh non ! Loin d'là même. Ensemble, ils riaient comme peu de frères pouvaient se vanter d'avoir ris ! Célèbres pour leur connerie, mais aussi ce lien les unissant...  

Biggs. Lui et Darell. Deux ahuris qui courraient après les femmes. Deux gars à l'humour douteux. Deux types qui se ressemblaient beaucoup. Puis c'est l'origine d'une autre histoire. Sans lui, jamais le p'tit génie n'aurait trouvé chaussure à son pied. Lyra. Il fut un temps où il le remerciait de ce pari débile.

Deux frères qui, maintenant, n'étaient plus que des étrangers apparemment différents. Enfin... est-ce vrai ?

Biggs s'installe. Il s'assoit face à lui. Une première remarque accommodée de la légèreté qu'on lui connaît si bien. Bien sûr qu'il a une sale gueule. Le déserteur, sans l'ombre d'une émotion répond. « Pour changer ». Si pour le Rogue, le contact semble plus simple à établir,... c'est bien différent pour son ami et Leader. Tuiren Yesmeth. Endurci par le temps et les batailles. Distant aussi. Il s'assiste un tout petit peu plus loin. Il s'excuse pour le Roi de Naboo puis il parle du peuple, il parle de soutien... il dit que c'est important. Ah ? Tant que ça ? Oui... il a raison, mieux vaut être nombreux et se soutenir les uns les autres en fonçant dans la gueule du loup... comme cette fois-ci. Pourtant Darell écoute, il prend sur lui. Il ne veut pas exploser tout de suite. Il préfère attendre. Quand reviendrait-il ? Va-t-il rester...

A ses mots, il sourit, brisant enfin le marbre de son visage. Mais un sourire ironique, caustique. « Excuse-toi devant le peuple, pas devant moi Tuiren. » Ce nom semble résonnait quelques instant, tant sa prononciation semble lourde de sens. Le jeune homme pousse sur ses jambes, se lève et fait un ou deux pas. Il plonge ses mains dans ses poches, regardant au loin. « J't'arrête tout d'suite. J'suis pas revenu. Et une fois que j'aurai remboursé ma dette auprès du Roi, j'me tire d'ici » Sa dette. Celle de son impuissance. Celle de sa lâcheté. Lui qui était resté simple spectateur. Au fond de ses poches, il serre les poings. Il serre les dents. Enfin, il se retourne. D'abord face à Biggs. « Sérieusement les mecs... ». Il soutient son regard un moment, avant de tourner la tête vers Tuiren. « Tu pensais vraiment qu'après vous avoir tous revu j'aurai envie de rester ? »   
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l'étranger

darell, tuiren, biggs

Indifférence. Dans son regard, qui ne cherche pas le nôtre. Dans son attitude. Qui ne montre ni peur, ni colère, ni haine. Dans ses mots. L'indifférence. Qui se plante comme un poignard dans le dos. Pire encore que la haine. Pire encore que la mort. La haine est un sentiment. L'indifférence, elle, n'est que le vide. Le néant. Ce qui reste après que le temps ait balayé les poussières de nos souvenirs. Qu'ils étaient nombreux pourtant. Difficile de n'en citer qu'un. Il y avait eu des centaines de combats partagés. De regards échangés. De verres vidés. De batailles gagnées. Tout autant de piliers de notre amitié, que le vent avait emporté. Pour ne laisser que ce vide que creusait l'homme assis face à moi. Qui s'attaque à Tuiren, comme un fauve qui attaque derrière les barreaux d'une cage. Agressif, hargneux, fou. Je n'ai pas besoin de voir Tuiren pour deviner son expression quand ces mots aussi acérés que des lames le transpercent. De plein fouet.

Dommage collatéral, je sens mon coeur se serrer. S'attaquer à mon ami, c'est m'attaquer moi. Aujourd'hui plus que jamais, Tuiren est mon meilleur ami. Mon frère. Le prolongement de mon âme. C'est le coeur lourd que j'affronte son regard. Qui n'a rien à voir avec celui que j'ai connu. Yeux rieurs. Yeux blagueurs. Yeux dragueurs. Yeux amoureux. Ceux de mon autre frère. Que je savais lire sans qu'un mot ne soit prononcé. Avant. « Lâche lui la grappe Darell, tu sais bien que ce n'est pas lui le problème. » Déclarais-je avec douceur. Suivant Darell, qui s'était levé, du regard.  « Tu ne peux pas nous en vouloir de nous poser la question. Ni même de nous être inquiétés. Encore moins de vouloir que tu restes. » Je marquais une pause. Ne quittant pas Darell des yeux. « Il s'est passé beaucoup de choses. Certaines regrettables, d'autres inévitables. Mais allons Darell. Elle n'aurait pas voulu ça. » Je savais qu'il n'allait pas apprécier. Mais il fallait que cela sorte. Et après tout, la colère était déjà signe d'émotion. De sentiments. C'était mieux que le vide.  

Qu'importe le temps. Qu'emporte le vent. Mieux vaut ton absence. Que ton indifférence.
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L'ironie lancée dans sa gueule – dans leur gueule même car Tuiren ne doute pas un seul instant que tout les gentils mots crachés par leur pote lui soient réservés. L'indifférence fait rage chez l'ingénieur, et ne fait écho qu'aux derniers moments qu'il a passés dans la résistance, entre la mort de Lyra, et son départ des rangs. C'était plus qu'un moment en fait. Une longue période de silence, à tenter de s'éviter dans les couloirs, à ne plus parler, à se fuir comme la peste, à ne s'en tenir qu'au minimum. La mission ratée et meurtrière tombée dans les cachots des esprits. Ne pas en parler. Garder simplement cette cicatrice dans l'âme.

Maintenant elle se réouvre. Le commandant tire une tronche pas possible, quand Darell lui lance clairement que leur présence est une excuse pour ne pas rester, en d'autres termes qu'il reste campé sur ses positions. Il n'a pas le temps de répliquer, Biggs vient à la rescousse. Le résistant évidemment apprécie le geste. Et cette franchise qu'il montre va droit au coeur. Biggs a plus que raison. Cette inimitié n'a pas lieu d'être.

Il est temps de renouer avec ce qui fut une franche camarederie.

Des temps plus que meilleurs.

Ils étaient frères et l'idée de retrouver ce lien touche les fibres de son être sous l'indifférence carapace qu'il s'est forgé edurant ces dernières années.

L'on peut désirer une femme jusqu'à en perdre la raison, mais les frères sont ceux qui vous maintiennent à terre.

Lyra.

Eux également l'ont aimée.

"Elle n'aurait pas voulu ca."

Ils la connaissaient bien.

Tuiren peut jurer qu'elle savait dans quoi elle se mettait et qu'elle en connaissait chaque parcelle de danger. Elle savait que son existence pouvait prendre un tournant à tout instant, et elle le faisait néanmoins.

Longtemps il s'est cru responsable de sa mort. Il a tendance à faire cela, prendre la responsabilité des pertes. C'est ca ce qu'implique le rang. C'est ca qui le bouffe, qui au fil du temps égratigne sa conscience, et l'enferme dans la détermination, l'emmure dans le silence.

Sous l'impulsive remarque de Biggs, il se sent motivé à répondre. La colère semble enfin trouver un chemin.

"Tu sais comme tous que nous pouvons mourir demain. Lyra a donné son existence pour ce qu'elle pensait être juste, et nous sommes tous là pour ca."

Les réconciliations pacifiques menacent de s'effondrer.

"Tu dis que tu n'es là que pour Naboo."

Ses yeux cherchent ceux de Darell et le questionnent. Il y a quelque chose de douteux dans son raisonnement qui l'empêche de le croire.

"Tu t'es porté volontaire pour chercher la carte, cela n'a rien à voir avec Naboo."

Il le défie sachant parfaitement sur quelle pente ils peuvent dégringoler, mais cela ne lui fait pas peur.


"Je ne te crois pas."

Cherchant le soutien de Biggs sur ce coup-là, il est quasiment certain qu'il sera à ses côtés et se met debout à son tour.

"Tu crois encore à la Résistance, ou tu n'aurais pas accepté ce travail. Nous étions et nous sommes encore ensemble. Peut-être que nous ne sommes plus les mêmes, et que nous avons perdu des être chers. Mais ne nous crache pas à la figure parce que nous tentons de faire au mieux....Je m'excuse pour elle, je voulais pas qu'elle meure et tu le sais. J'ai fait de mon mieux et je m'en veux chaque jour depuis qu'elle n'est plus là. On pense à elle tout le temps. Et à toi également. Ne nous fais pas ca Darell, tu étais notre frère."

La voix hâchée par la colère douloureuse, il fait face à son tour.
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Ils résonnent un court instant dans son esprit. Ces mots... lourds de sens l'assourdissent. Plus aucuns sons, sinon la voix de Biggs répétant en boucle dans sa tête "Elle n'aurait pas voulu ca." . Ses poings se serrent, il se mord les lèvres. Comment... comment peut-il ?! Intérieurement, il fulmine. Hurler, gueuler... ses seules envies. Pourtant il reste là, dos à eux, sentant son esprit frémir de colère. Il ne veut pas la voir éclater. Il ne veut pas donner cette satisfaction... il ne veut pas se donner la preuve qu'il reste terré dans le passé. Alors il prend sur lui. Il se fait mal. Darell se questionne même... Dit-il vrai ? Qu'en penserait-elle ? Aurait-elle voulu qu'une telle amitié éclate ainsi ? Qu'un mur se dresse entre lui et eux ? Non. Elle savait combien cette fraternité comptait pour lui, pour eux tous. Jamais elle ne l'aurait souhaité... et le jeune homme le sait. Malgré tout, il ne dit mot. Il plisse les yeux, tentant de la retenir, en vain. Cette larme, unique, coule le long de sa joue. Il la dissimule. Là-bas au loin, proche des X-Wings, il l'imagine encore, grimpant dans le cockpit, lui envoyant un baiser et lui promettant de revenir... sauf que cette fois-ci, elle n'avait sut tenir sa promesse.

Avant même qu'il ne réponde, la voix de Tuiren s'élève martelant les paroles de Biggs comme si elles étaient des clous. Donner sa vie pour quelque chose que l'on croit juste... Cette phrase, combien de fois l'a-t-il entendu ? Combien de fois lui a-t-on répété ? Trop de fois. Il bout. Il le sait, sans sa retenue, il se serait déjà retourné, il aurait gueulé ses convictions... Au lieu de cela, il cherche quelque chose, une simple pensée pouvant le calmer... Quelque part, au fond de son esprit, elle se dessine, l'apaisant... un court instant. Tuiren continue. Il ne croit pas au simple retour de Darell pour "aider" la Résistance. A ses yeux, cela semble impliquer quelque chose de bien plus important. Est-ce vrai ? Peut-être... lui-même ne le sait encore. S'il est venu, cependant, ce n'est pour rien d'autre qu'honorer la parole de son roi... Puis il rebondit de nouveau sur Lyra, sa mort... Des excuses... et une accusation. Darell coupable. Coupable de les avoir abandonnés. Coupable de traiter sa famille comme étrangère. Lui... Coupable ?! S'en est assez. Il se retourne alors pour faire face à ses "juge", essuyant au préalable l'unique larme ayant coulé le long de son visage.

« Biggs... j'te dois beaucoup, une grande partie de l'heureuse vie que j'ai vécue ... inévitables. Tu tiens vraiment à ce que je te rappelles comment ça s'est passé ce jour-là ? J'me suis battu corps et âme pour faire avorter cette mission... Lyra n'était pas une espionne... elle n'avait rien à faire là-bas. » dit-il en contenant sa colère. « J'vous interdis de parler en son nom ! Compris ?! » rugit-il en serrant les poings. Elle explose. Il s'avance à grands pas vers Tuiren qui vient tout juste de se relever. Du plat de la main, il le bouscule, le poussant vers l'arrière. « Votre frère ?! Peut-être que mes frères m'auraient écouté ce jour-là. Peut-être m'auraient-ils soutenu ?! Peut-être auraient-ils partagé mon avis ?! Peut-être auraient-ils refusé cette mission ! Peut-être qu'ils l'auraient sauvés ! » Il se retourne alors successivement vers Tuiren et Biggs. « J'ai perdu plus qu'un être cher ! J'ai perdu la seule femme que j'ai jamais aimée ! Et pourquoi ? Pour une foutue mission de votre... Résistance ?! Vous ne vouliez peut-être qu'elle meure... mais elle l'est... morte. Ce jour-là... Et je suis le seul a avoir tenté quelque chose pour l'empêcher d'y aller ! PERSONNE ne m'a écouté ! Vous l'comprenez ça ?! PERSONNE ! »

Il tourne les talons, reprenant son souffle et passant rapidement sa main dans ses cheveux. Ses mains tremblent. « Est-ce que je crois encore en la Résistance ?... tu m'poses une question pareille après tout ça... Non, continue-il en se calmant. Il leur fait de nouveau face. Vos méthodes... ne sont plus les miennes. ». Il ferme les yeux, soupirant longuement. Il réalise enfin. En fait, il a réalisé depuis longtemps la raison pour laquelle il est revenue. Chacune des paroles qu'il a prononcé sont douloureuses pour lui-même. Chaque fois qu'il poignarde ses anciens frères, il se poignarde par la même occasion... Alors. Dans un dernier élan, après avoir retrouvé son calme... dans l'indifférence la plus totale... il prononce ces derniers mots. Lourds. Destructeurs. Triste. « Vous savez... Biggs... Tuiren... en fait... comment dire... plus j'y repense, plus j'me dis que cela ne rime à rien... il rouvre les yeux, leur tourne le dos une énième fois. J'aurai certainement préféré que vous mourriez à sa place ce jour-là. »
    
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l'étranger

darell, tuiren, biggs

J'avais discuté une fois avec le célèbre cygne noir. Cette femme qui savait vendre ses charmes comme des informations. Je l'avais rencontré pour essayer de retrouver Jill, et elle m'a dit une chose que je n'ai jamais oublié. Les mots sont des armes, les mots sont des dons, les mots ne se gaspillent pas. On peut tout faire avec un mot. Aimer. Attirer. Piéger. Détruire. Résister. Les mots sont dangereux. Puissants. Car ils sont le seul moyen d'expression que l'on choisi pleinement. On ne peut contrôler un regard, un tremblement ou une expression. Mais on peut choisir quel mot employer. Pour pardonner. Pour blesser. Les mots sont des armes. Les mots sont des voies. Que l'autre choisi d'emprunter ou pas. Mes mots n'avaient pas pour vocation de blesser Darell. Aucunement. Bien que je le connaissais assez pour savoir quels seraient leurs effets. J'avais connu Lyra. Et je savais qu'elle avait accepté une mission qu'elle était libre de refuser. En toute connaissance des risques. Mais à la place de Darell, ne serait-ce pas dans le même état ? Si ça avait été Jill, Moira ou même l'un de mes deux compères ? Je n'en savais rien. Mais cette haine brûlante, cette douleur palpable dans ses mots ne faisaient que s'enfoncer dans mon coeur comme une lame de sabre laser. Les mots sont des armes. Sauf que le sang ne coule pas. La blessure est plus grave. Plus vicieuse. Car elle est en soi.

Darell explose. Trop plein de douleur, de rancunes et de ressentiments qui cherche une sortie. mes poings se serrent quand il pousse Tuiren avec violence. Ses mots sont des armes. Faites de colère et de douleur. Lyra était une femme forte, une résistante convaincue. Elle avait accepté la mission en toute connaissance de cause. Nous avons tous perdu des amis, des connaissances. Jamais des âmes soeur, certes. Mais nous connaissons tous ce sentiment d'injustice. Qui ne disparait jamais vraiment. J'écoute sa tirade sans broncher. Est-ce nécéssaire de répondre ? Cela parviendra-t-il à convaincre mon ami rongé par la douleur et la culpabilité ? Je tente. Avec douceur. J'ouvre la bouche pour parler quand il s'éloigne. Essoufflé par tant de violence prononcée. J'essaye de contrôler le tremblement de mon corps. La sueur froide qui coule le long de ma nuque. Contrairement à Darell, je n'ai jamais connu l'amour. Le vrai. Le big love. Bien sûr j'ai eu des copines. Des centaines. Mais jamais d'âme soeur. Mon cercle, mon tout est finalement infime. Ma famille. Ce sont eux. Tuiren et Darell. Mes frères. Mes âmes soeurs. Mon ventricule droit et mon ventricule gauche. Nous sommes trois. Mais pour moi, nous étions un.

Darell tremble. Le visage déformé par une émotion qui le ronge. Je ne parviens pas à déterminer si c'est la colère ou la douleur qui domine. Que ce soit l'une ou l'autre, elle me nargue. Me rappelle à quel point nos rires sont loin. Il ne croit plus en la résistance. Mais j'éspère. Malgré ses mots. Malgré ses attaques. Qu'il croit encore. Même de la plus infime des façons, en nous. En nous trois. Un espoir. Totalement incongru dans ce contexte. Mais un espoir. base de tout. Base de la résistance. Base de la victoire. Base de notre amitié. Tant qu'il y a de la vie, y'a de l'espoir dit-on. Je serais partisan de dire l'inverse. Tant qu'il y a de l'espoir, il y a de la vie. Espoir balayé, soufflé par les derniers mots de Darell. Dagues plantées en plein coeur. Je sens presque le sang couler. La douleur est la même. Non. C'est pire. Je ferme les poings, baissant les yeux. Tentant de contrôler l'onde de choc. L'onde de douleur qui me traverse corps et âme. « Demain, nous mourrons peut-être » Phrase hésitante. Difficile. Premiers mots tremblants après le choc. La douleur. « Cela ne la ferait pas revenir. Mais peut-être cela te soulagerait-il ? » Je fis quelque pas à mon tour. Dis à eux. Restant assez près pour qu'ils m'entendent. Tentant de faire réagir mes muscles ankylosés par la douleur. Les mains dans mes poches, poings serrés. « Demain nous allons peut-être mourir. Et crois moi, si j'avais la certitude que cela te soulagerait, que cela te guérirait je n'aurais pas hésité à m'enfoncer une dague dans la poitrine à l'instant même où ton monde s'est écroulé. Je n'aurais pas hésité. Tu sais ce que je pense ? Tu en veux à la résistance. A nous car c'est plus facile que d'en vouloir à toi même. Ou à Lyra. Elle a choisi son destin. Pour toi. Pour nous. Pour que ce monde ne soit plus sous le joug d'un oppresseur. » Je me tournais de nouveau vers eux. Les yeux brillants. « Demain nous allons sûrement mourir. Pour qu'il n'y ait plus de Lyra. Pour qu'il n'y ait plus jamais d'amitié brisée par la mort et la culpabilité qui l'accompagne. »

BesidetheCrocodile pour May the Force
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L'Étranger
The past slam ft. Tui&Biggs



Dans le bruissement des feuilles portées par le vent, les mots de Darell tranchent. Souhaiter la mort n'est pas quelque chose d'anodin. Surtout pour lui qui n'a jamais ôté de vie, du moins pas directement. Il en est incapable. Et voilà qu'aujourd'hui il souhaite cette de sa propre famille. Ses deux frères. Mort pour sa bien-aimé ? Le veut-il réellement. Pourquoi ce goût amer dans sa bouche ? Pourquoi n'arrive-t-il pas à s'en convaincre ? Constamment il leur tourne le dos, il ne soutient leur regard que quelques instants à chaque fois. Il n'en a pas la force. Pourquoi ? Car il sait qu'il se ment à lui-même. Il sait que depuis tout ce temps, la faute n'est pas à rejeter sur eux... ils ne sont pas les seuls responsables. Alors il fait ce qu'il sait faire de mieux. Darell qui sert les poings sans jamais s'en servir. Darell qui sert les dents, sans jamais crier la vérité. Darell qui ne fait rien. Puis la voix de Biggs pourfend ses pensées, comme une lame traversant sa poitrine. Il peut la voir. Douloureuse. Et rien ne saurait la retirer, sinon lui. La guerre approche et peut-être qu'ils mourront. Cela le soulagera-t-il pour autant ?   

La réponse est non. Il le sait.

Le déserteur se retourne vers Biggs. Son frère. Les yeux surpris par une telle réaction. Donner sa vie pour soulager un ami qui l'ignore depuis tant de temps ? Invraisemblable. Pourquoi ? Pourquoi ne facilitent-ils pas les choses ? Il serait tellement plus simple de le haïr pour son départ et son comportement... Pourquoi tant de compassion, de ressentiments ?! L'espace d'un instant, il se voit enfoncé cette dague dans la poitrine de son ami... un coup de fouet. Il faiblit, ses jambes frémirent. Un frisson le parcourt. Puis la vérité sonne. Chacune résonnant comme un coup de marteau asséné dans son estomac. « Arrête Biggs... » commence-t-il par murmurer trop bas. Il relève la tête, observant son frère de dos. « Arrête... » grince-t-il une nouvelle fois. Bien sûr qu'il en veut à la Résistance ?! Bien sûr qu'il a choisi la facilité ! Bien sûr qu'il essaie de dissimuler sa propre culpabilité ! Mais ce n'est pas ça qu'il veut entendre ?! Non il ne veut pas l'entendre. Ses yeux scintillent,... ils larmoient. Biggs se tourne vers lui, le regard brillant. Il clôt. « Pour qu'il n'y ait plus de Lyra »

Il explose. « J'T'AI DIS D'ARRÊTER ! »

Brutalement. Il hurle et ses jambes s'élancent avec des pas rapides vers lui. Il brandit son poing. Les larmes s'échappent de ses yeux, coulant le long de ses joues pour au final venir s'écraser dans l'herbe. Le visage de Biggs n'était plus loin,... son regard plonge dans le sien... Le coup part. * BAM *. Il résonne lourdement. Le visage endolori, Darell fléchit, pose un genoux à terre, puis le second. Sa joue devient rouge, un léger filet de sang s'échappe de sa lèvre quelque peu ouverte par le coup. Pourquoi s'était-il lui-même frapper ? A cause de la vérité ? Il pleure, abattant ses poings sur le sol. « Pourquoi ?! Pourquoi vous me traitez comme ça... Pourquoi ?! Pourquoi vous continuez ! Comment vous faîtes bordel ! Vous ne pouviez pas m'oublier tout simplement ?! ». Il continue de fracasser ses poings sur le sol. Il n'a plus la force de se relever. Il ne veut pas se relever,... il se sent si pitoyable... si impuissant, si coupable... « Elle doit me détester... »       
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