“APPARTEMENT DE KETH, CORUSCANT, AN 40” &

« —  Peut-être bien ! »

Tu avais répondu du tac-o-tac et tu souris à nouveau. Tu avais toujours apprécié sa présence. Bien qu’il soit un allié de poids et qu’il t’ait appris à te battre au sein de la rotonde, il a toujours eu des sujets de conversations qui n’étaient pas toujours axés sur les sessions du Sénat. Ô combien de fois avais-tu l’envie de tout arrêter ? Tu as arrêté de calculer. Surtout au début. Pourtant, Keth s’était montré patient avec toi et tu l’as toujours remercié pour ça. Mais aujourd’hui et en partie grâce à lui, tu étais devenue un adversaire à ne jamais négliger qui avait mis son cerveau au service de ton peuple. Tu aimais déclencher des débats parmi les Sénateurs afin de tous réfléchissent aux conséquences des lois promulguées. Tu étais pareille lorsque tu portais encore ta tenue militaire. Tu n’étais pas le genre d’officier à envoyer tes hommes au casse-pipe. Tu appréciais tous tes hommes à leur juste valeur et tu étais en quelque sorte attachée à eux, à ta manière. Mais ce n’est pas le cas avec tous les Sénateurs. Le fait d’apprendre la mort de deux d’entre eux t’a secouée, mais tu avais dû reprendre rapidement tes esprits afin d’assurer ta propre sécurité. Heureusement que Keth était là pour t’aider sinon, tu serais peut-être déjà morte. Tu ne sais pas comment le remercier. Pas encore. Tu l’observes alors qu’il a ce sourire au visage et qu’il masse ta jambe portant une immense cicatrice. Cicatrice dont tu as honte même encore aujourd’hui alors que cela a eu lieu il y a trois ans maintenant.

Tu le regardes avec ce regard presque maternel après avoir déposé un baiser sur le front de ton ami. C’était la première fois que tu t’autorises ça avec lui et il faut dire que vous vous êtes toujours vu au Sénat et rarement en dehors et surtout sans devoir porter le titre de Sénateur et Sénatrice. Il faut un début à tout et tu lui fais confiance, vraiment confiance. Tu le laisses donc faire son massage sans que tu ne bronches. Tu te sens même gênée lorsqu’il te dit qu’il faudrait une armée pour l’arrêter si cela te concerne. L’ambiance est déjà un peu plus détendue qu’un peu plus tôt dans la soirée et cela fait du bien de lâcher prise. Bien que tu ne sois pas seule, tu as besoin de laisser tes épaules retomber. Cette situation te laisse perplexe et tu ne sais toujours pas comment réagir. Ni même penser. Ce massage te fait un bien fou et la douleur finit par se dissiper et être beaucoup plus tolérable que lorsque tu as commencé le massage par toi-même. Avec cette dernière, il n’est pas rare que tu sois obligé de la masser. Cette dernière met ta patience à rude épreuve. Tu ne saurais pas dire combien de temps il te masse, mais tu ne cherches pas à savoir, vraiment pas. Tu as cette impression qu’un poids disparaît de tes épaules comme si tu avais révélé un secret à ton ami. Puis, cela se termine et tu le suis du regard. Et tu hoches la tête lorsqu’il te demande de te lever.

Tu prends une petite inspiration avant de te redresser alors qu’il t’accompagne. Cela te donne vraiment l’impression que tu es incapable de te débrouiller. Mais tu sais que ce n’est pas vrai alors tu chasses cette mauvaise idée de ta tête rapidement. Une fois debout, tu ne lui lâches pas la main et tu maintiens le regard. Tu te sens bien et ta jambe semble s’être calmée. Ou du moins, la douleur. Ce massage t’a fait du bien et tu vas peut-être pouvoir aller te doucher un peu après une aussi grande et longue journée au sein de la rotonde. Les visages se rapprochent et tu ne fais que respirer normalement. Tu n’as pas peur, non. Alors que les lèvres sont proches, tu entends un bruit strident. Puis une sorte d’avertissement et tu lèves la tête en entendant l’intelligence artificielle de Keth. Les ennuis recommencent. Il te fait rasseoir et il quitte la salle de bains. Tu prends une inspiration avant de te relever. Tu veux savoir ce qui se passe et du coup, tu vois la scène. L’adrénaline revient au galop alors qu’elle était redescendue, permettant aux deux personnes de discuter un peu loin de tout ça. Tu lèves les yeux vers l’intrus qui tenait entre ses mains une lame cramoisie. Quelque chose t’avertit du danger, mais tu ne veux pas reculer. Surtout que Keth est entre toi et le cagoulé. Tu ne cherches pas à t’enfuir. Et surtout pour aller où. Tu ne peux pas quitter l’appartement. Tu écoutes donc ce qui se dit entre eux.

Tu ne comprends pas tout mais tu comprends que l’homme cagoulé aurait été envoyé par les supérieurs de Keth. C’est quelque chose que tu vas devoir lui poser une fois que cela sera terminé. Pour le moment, tu restes silencieuse, ne pouvant rien faire d’autre. La courte conversation te permet d’en savoir un peu plus. Apparemment Keth serait lié d’une façon ou d’une autre à cet homme. Et il semble être celui qui aurait donné des ordres concernant la mission qu’aurait reçu l’intrus. Est-ce que cela concerne la mort des deux autres Sénateurs ? Ce qui se rassure, c’est qu’il dise qu’il condamne les actions. Cela te soulage dans un sens. Puis, tu le vois faire appel à un sabre dont la lame est aussi rouge que celle de son adversaire. Tu restes silencieuse devant la scène, incapable de bouger. C’est le bordel dans ta tête et tu es quand même stupéfiée par ce qui se passait devant toi. L’intrus était là pour toi et tu ne sais pas comment te défendre. Tu te cales contre un mur, observant ce qui se passait sous tes yeux d’ancienne militaire. Si tu survis, tu aurais loisir de poser la question à Keth lorsque ce sera fini. Mais en attendant, tu cherches un moyen de l’aider. Tu ne veux pas qu’il meure et même si tu es sûre qu’il ne mourra pas de ci-tôt, tu ne peux pas rester immobile alors qu’on veut ta propre vie.

@Keth Astar

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“APPARTEMENT DE KETH, CORUSCANT, AN 40” &
Oui, tu suivais ce qui se passait avec attention. Cet assassin était venu pour toi et pourtant, c’est Keth qui prend tous les risques. Peut-être, devrais-tu embaucher un garde du corps dans les prochains jours ? Ce n’est pas que tu te sentais à l’écart à de tout ça, mais cela te paraissait invraisemblable. Tu es une ancienne militaire et tu découvres que tu n’es pas vraiment capable de te défendre seule. Voilà de quoi te mettre le moral à zéro. Déjà que ta blessure te rappelle de manière insidieuse que tu n’es plus capable de continuer ta carrière militaire. Mais tout ça avait laissé place à un sentiment d’inquiétude et d’impuissance alors que ton ami était en face de celui qui voulait ta peau. Tu ne sais pas comment tu dois réagir, mais tu ne pouvais pas le laisser seul, tu refusais. Il se battait pour toi et tu ne voudrais pas qu’il lui arrive malheur. Tu lui avais avoué que tu risques de mal le prendre s’il venait à lui arriver quelque chose. Tu n’as pas honte et ce n’est pas le genre de confidence que tu fais tous les jours. Tu dois vraiment tenir à Keth pour lui avoir dit ça. Tu étais donc debout et tu observais alors que ton myocarde te donnait l’impression d’exploser. Tu voulais que cela se termine rapidement et surtout qu’il n’ait rien. Tu semblais t’inquiéter plus pour lui que pour toi-même. Avait-il pris une place importante dans ta vie ? Il semblerait que oui !

Tu sentais que la tension était palpable et tu ne voulais pas mourir ce soir. Pas question. Mais ce qui te tient en haleine, c’est clairement ce qui se déroule sous tes yeux. La tension te tenait en haleine. Tu sursautes lorsque le premier coup est donné, preuve que tu étais aussi soumise à la pression présente dans la pièce. Tu ne pouvais aller te cacher dans une autre pièce, priant en silence. Non, tu voulais voir ça de tes yeux, affronter ça en face et mourir dignement. Mais tu ne veux pas mourir. Tu sais que tu mourras un jour, mais tu espères que cela sera le plus tard possible. Les deux adversaires étaient très proches l’un de l’autre alors que les lames étaient entrechoquées dans une lumière qui n’avait pourtant rien d’anormal. SI ce n’était pas des sabres lasers. Bien que tu connaisses ton affinité, tu n’avais encore pas accepté qu’on te forme. Tu avais beaucoup trop peur. Et la scène qui se déroule sous tes yeux ne va pas t’aider en ce sens non plus. Puis l’intrus fut repoussé avant que la vitre ne soit brisée. Tu préfères rester en retrait tout en gardant l’intrus dans ton champ visuel. Tu places une main sur ta bouche un peu plus inquiète en voyant la main tomber sur le sol. Pourtant, tu es une militaire et tu as vu bien pire que ça… À croire que ces années en retrait t’ont rendu bien plus fragile. Mais tu ne peux pas t’empêcher de te faire un sang d’encre pour Keth. Rapidement, ton ami reprend la donne et tu devais reprendre en prestance. Tu sembles pour le moment soulager, mais tu sors de ta cachette lorsqu’il te dit que c’était le moment de lui poser des questions. À vrai dire, une seule question te passe en tête. Tu rejoins donc Keth avant de poser les yeux sur l’intrus en hochant la tête.

« —  Pourquoi voulez-vous ma tête ? Je vous vois venir avec l’excuse du « on m’a payé pour ça », mais elle ne tient pas… Cette excuse est beaucoup trop facile. »

En temps normal, l’intimidation ne tient pas avec toi, mais cette fois, c’est aller vraiment loin. Tu n’as jamais voulu qu’on tue qui que ce soit et encore moins mêler Keth à tout ça. Tu lui fais encore confiance malgré ce qui s’est dit et qui a semé le doute dans ton esprit. Les questions le concernant arriveront après. Peut-être que sa réponse t’apportera d’autres questions. Tu t’approches de lui, tout en conservant une certaine distance, afin de l’entendre. Tu avais besoin de réponse et s’il ne te les apporte pas alors peut-être que Keth te les apportera.

@Keth Astar

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“APPARTEMENT DE KETH, CORUSCANT, AN 40” &
Tu avais vu le duel entre ton ami et l’assassin même si tu es resté à l’écart. Tu ne tenais vraiment pas à te prendre un coup. Tu en viens à regretter la triste réalité qui te rappelle que tu n’es plus réellement en état de te défendre. Et autant dire que pour l’ancienne militaire que tu es, cela fait très mal de se l’avouer. Tu en ressens peut-être une part de honte, mais tu devais te rendre à l’évidence : tu allais devoir employer quelqu’un pour te servir de garde du corps. Mais pour le moment, tu étais chez ton ami et collègue. Un spectacle s’était déroulé sous tes yeux médusés. Cela te rappelle que tu avais refusé d’être formée. Pour toi, cela paraissait dangereux, mais tu réalises que même si tu n’es pas formée, tu peux représenter un danger pour d’autres. Est-ce que cela veut dire que tu dois te laisser former ? Tu en viens à te poser la question, réellement. Tu as toujours cette crainte de cette formation et pourtant, tu t’accroches à la vie. Mais maintenant, tout semble hors de danger et tu pouvais enfin sortir de ton abri temporaire. Tu t’étais approché, car une question parmi d’autre te brûlait les lèvres. Et tu l’avais posé alors que tu avais fini par rester aux côtés de celui qui t’a appris à être une véritable lionne au sein de la rotonde. Tu es là pour défendre ta planète, les tiens et non pas pour t’opposer à des choses dont tu ne connais rien.

Le temps te paraît bien long et tu observes. Ce dernier semblait attendre quelque chose de Keth. Tu restes silencieuse et tu observes en silence. Ton regard alterne entre l’assassin et Keth. Mais rien n’arrive et tu finis par entendre la voix de l’assassin annoncé de but en blanc la raison que tu craignais le plus. Il semblerait que tu sois fermement opposée à la Communauté de l’Eveil. Cela te surprend même puisque tu n’as jamais été contre eux. Du moins, aux dernières nouvelles. Alors, pourquoi ont-ils pensé que tu serais une fervente opposante ? On peut dire que cela risque d’être le cas. Surtout en sachant que cette Communauté a tenté de te faire tuer pour des raisons qui sont entièrement fausses. Cependant, tu finis par grimacer lorsqu’elle entend le poste de ton ami dans l’histoire. Apparemment, il en sait plus qu’il ne le croit… Voilà qui la laisse péniblement amère. Pourtant, tu entends ton ami donner ordre à SIGHA de s’occuper de l’intrus. Tu ne t’opposes pas à cet ordre et tu t’éloignes même afin que le droïde fasse ce qui doit être fait. Tu avais besoin de t’asseoir. Tu fermes les yeux un long moment avant d’inspirer et expirer plusieurs fois. Tu devais remettre de l’ordre dans les idées et savoir comment réagir. Mais ce soir, c’est dur… Très dur. Tu apprends deux réalités qui te rappellent que tu n’es qu’un être de plus, fragile, pouvant mourir un jour ou l’autre.

Pourtant, une voix se fait entendre dans la pièce alors que l’atmosphère était lourde. Tu ressentais cette pression étrange qui te poursuit. On t’avait mise en garde, mais tu n’avais fait que repousser l’échéance en t’imaginant pouvoir échapper à ce qui te rendait si différente et si dangereuse aux yeux des yeux. Mais tu as du mal à comprendre. Tu l’écoutes en silence tout en observant. Il s’était assis sur le canapé en face de toi et il avait déposé les sabres sur la table basse qui te séparait de lui. Tu es à la fois en colère, déçue, mais aussi heureuse de voir que les masques tombent. Tu es partagée. Tu semblais encore plus perdue que précédemment. La révélation de cette nouvelle ne te laisse pas indifférente. Mais tu as besoin de lui pour retrouver les idées claires et il sait que tu as des questions.

« —  Une chose… Une seule. L’assassin a dit avoir été embauché par les responsables de l’Éveil, tu es, semble-t-il, responsable des Renseignements. As-tu, oui ou non, participé à cette embauche ? Pas de mensonge, pas d’omission, Keth ! S'il te plait... »

En gros, tu lui demandes de te dire s’il fait partie de ceux qui veulent ta mort. À vrai dire, tu ne sais pas comment réagir. Tu ressens le doute t’envahir. Pourtant, tu ne veux pas t’arrêter là. Tu as besoin de savoir ce qu’il en est. S’il veut ta mort, il pourrait te tuer sur le champ. Tu as peur pour la suite des évènements, mais il est temps de régler ces non-dits qui font tache sur cette amitié, à deux doigts d’être briser.

@Keth Astar

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“APPARTEMENT DE KETH, CORUSCANT, AN 40” &
Tu étais perdue, même si tu ne voulais pas le montrer. Tu ressens de la déception. Mais tu comprends totalement les raisons qui l’ont poussé à ne rien te révéler. Tu fermes les yeux un long moment pour remettre les idées en place. Tu avais besoin d’un peu de temps pour savoir ce que tu voulais. Le duel était fini et tu l’as bien vu. Tu n’as rien dit pour le corps, mais tu sais qu’il va falloir s’en débarrasser à un moment donné. Cependant, Keth venait de te sauver la vie même s’il t’avait caché des choses. L’adrénaline chutait et tu avais la tête qui tournait tellement l’ensemble te torturait l’esprit. Que devais-tu faire ? Devais-tu faire confiance en tes intuitions ? Ou rester dans ce qu’on t’a appris depuis ton plus jeune âge ? Il est vrai qu’il t’a déçu, mais à côté de ça, il a mis sa propre vie en danger pour te protéger. Maintenant que tu savais que la Communauté de l’Éveil en avait après toi, il était clair que tu allais te battre contre eux. Mais aller contre eux, allait forcément entacher ton amitié avec celui qui t’héberge. Comment allais-tu pouvoir te sortir du pétrin dans lequel tu te trouves maintenant ?

Si tu lui avais posé cette question précise, cela n’est pas dû au hasard, tu avais besoin qu’il te confirme ce que tu pensais déjà. Les détails avaient été donnés, mais tu avais besoin de savoir. Maintenant, il ne pouvait plus rien te cacher. On a failli te tuer par deux fois ce soir et les deux fois, il avait fait son possible pour te sauver la vie. Est-ce que c’est volontaire ? Peut-être, ne le saurais-tu jamais ? Tu lui avais demandé de ne rien lui cacher, de ne pas lui mentir. Tu n’aurais pas toléré qu’il lui mente une fois de plus. Tu fermes les yeux lorsqu’il t’avoue ne pas avoir été mis au courant du contrat sur ta tête et tu lâches un soupir de soulagement. Pourtant, tu ouvres rapidement les yeux à nouveau. Tu ne voulais pas le couper, mais tu avais besoin de savoir ce qu’il en était. Te rassurer peut-être ? Mais ton instinct te guide et te montrer qu’il ne te ment pas. Il finit par se lever et tu le suis des yeux. Ses derniers trahissent ton doute. Mais tu n’as pas peur. Tu n’es pas réellement surprise lorsqu’il te dit qu’il a enquêté sur toi. Qui ne l’a pas fait au sein de cette rotonde ? Tu ne dit rien, tu l’écoutes. Cela te permet aussi de chercher de quoi répondre, de remettre de l’ordre dans les idées. Puis il vient s’asseoir juste en face de toi. Il pouvait lire le doute dans ton regard, mais tu ne dis rien. Et à la fin, il pose la main sur ta cuisse alors que tes yeux se baissent vers cette main.

« —  Qui ne s’est pas renseigné sur moi lorsque je suis arrivée dans la rotonde, franchement ? Et puis, je n’ai rien à cacher, Keth… même cette face sombre que tu cherches tant à découvrir de part ta position. »

Tu montres un sourire en coin, mais cela ne veut pas dire que tu as levé ce doute. Tu relèves les yeux vers lui et tu prends une grande inspiration. Il semblerait qu’il ait tout dit pour le moment. Il est temps pour toi de lui dire ce que tu penses et surtout, tu espères que cela ne te perturbera encore plus.

« —  Pourquoi peur ? Jusqu’à maintenant, je ne me suis jamais fermement opposée à la Communauté de l’Éveil. Mais maintenant que je sais qu’ils veulent ma mort, je vais forcément répondre de manière plus brutale contre ceux que tu sers, Keth… »

Servir ? On peut dire ça. Mais aller à leur encontre va aussi t’obliger à aller contre lui. Tu ne veux pas le perdre. Pas après tout ça. Mais tu ne sais pas comment l’exprimer, comment lui dire. Il est proche de toi et ton cœur bat extrêmement vite. Machinalement, tu attrapes sa main avec une de tes mains et tu ne la déloges pas. Tu veux lui apporter ton soutien. Malgré tout, il est aller à l’encontre de ses supérieurs en te protégeant. Cela va forcément lui attirer des ennuis. Ton regard croise le sien et tu ne le lâches plus du regard.

« —  Keth, je … »

Tu ne sais pas comment lui dire, lui expliquer. Tu laisses donc ton instinct prendre le dessus. Ta confiance n’est pas complètement ébranlée et tu veux vraiment que cette confiance se restaure. Mais tu ne veux plus de secrets, plus d’omission entre eux. Tu ne te mêleras pas de sa fonction au sein de la Communauté, mais tu ne veux pas non plus mourir. Mais si tu dois mourir, tu préfères que cela soit de ses mains à lui. Un ami qui te regarde de face, qui t’affronte régulièrement. Ta seconde main vient alors se poser sur son visage déchiré par le fait de ne pas savoir ta réponse. Il est vrai que tu es perdue, mais tu veux mettre ton cerveau en monde off. Ne plus te poser de question. Assise, tu te penches alors vers lui avant de lui murmurer.

« —  Apprends-moi… »

Dit de cette manière, cela peut porter à confusion. Tu as toujours refusé lorsqu’on t’a demandé d’apprendre. Mais tu es forcée de constater que tu vas avoir besoin de ces compétences pour te battre. Mais tu n’es ni Jedi, ni Sith. Pour toi, tout cela n’a encore véritablement aucun sens. Puis sans crier gare, tu viens l’embrasser sur les lèvres. Résultat d’un abandon de ton doute et ta tête pour laisser la place à tes sentiments à son égard. Sentiments longtemps masqués, mais que tu ne peux plus lui cacher. Sentiments dont il a peut-être déjà connaissance. Tu débordes d’émotions et tu as besoin de faire le vide. Et autant dire que tu es plutôt en agréable compagnie. Du moins, s’il ne te refoule pas, mais ça, ce n’est pas à toi de le décider.

@Keth Astar

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