”Il suffit d'une seule victoire pour faire la différence parfois, être trop humble peut aussi être un défaut.”

Résumé de la leçon du jour selon Diarmuid Uw : laisse tomber, tout est un putain de défaut en soit, mais fait les choses bien quand même sinon je t'explose. Et fort. Ceci dit jusqu'à présent personne ne se plaignait des capacités pédagogiques du général, c'est que les recrues en tiraient des choses intéressantes...

L'homme acquiesça, un demi sourire aux lèvres, fatigué mais non épuisé comme certaines situations le laissaient parfois, à lui essorer le corps et l'âme. Tous les jours ne pouvaient pas être mauvais après tout....

”Hm? Oh tu peux le leur dire, ils ont le droit de savoir comment se passent tes entraînements. Ce qui est dangereux c'est d'en tirer une vanité un peu trop grosse... Je t'entraîne, il est logique que tu me battes de temps en temps tout comme il est logique pour moi de te battre également.”

Se priver de fierté, un piège là aussi. Bien sûr, c'était difficile de jongler avec tout ça, les sentiments, au final on finissait juste pas trébucher mais...et après?
L'homme ne pu s'empêcher d'ébouriffer les cheveux du plus jeune, il stoppa son geste cependant alors que venait une promesse dure, difficile. Pour la première fois, les mains du général tremblèrent, son visage se ferma un peu.
De la souffrance, trop, beaucoup trop pour un seul homme. Parfois il faisait avec, parfois non... Il ne voulait pas s'effondrer cependant, ce n'était pas l'endroit, pas le moment.
Retourner sur le terrain, et que se passerait-il s'il en venait à sacrifier d'autres personnes, hein?
Mais il acquiesça, sombre, silencieux un moment. Les mots ne venaient pas, juste les souvenirs, c'était cela le plus dur.

”Pour le moment, je suis un meurtrier, et un meurtrier ne peut pas revenir comme ça sur le terrain. Je dois réapprendre ce que je suis d'autre, c'est pour cela que je te forme, toi et tous les autres bien sûr. Pour me retrouver moi-même également. Quand ça sera fait alors oui, on pourra combattre ensemble.”

Un clin d'oeil.

“Mais c'est moi qui ramènerai toutes les femmes.”

Rire pour ne pas chuter, comme d'habitude. Un prix à payer, rien de plus... Et peut-être qu'un jour Diarmuid guérirait, oui, il ne voulait pas perdre espoir, pas au nom de tous ceux tombés avant lui et pour lui.

- Hm? Oh tu peux le leur dire, ils ont le droit de savoir comment se passent tes entraînements. Ce qui est dangereux c'est d'en tirer une vanité un peu trop grosse... Je t'entraîne, il est logique que tu me battes de temps en temps tout comme il est logique pour moi de te battre également.

Dashel n’était pas tout à fait du même avis, mais il n’en fit rien savoir à son professeur. C’était la première fois qu’il le battait et il n’allait pas s’en vanter. Surtout au vu du nombre de fois où il lui avait fait mordre la poussière. Il savourait simplement l’instant et se félicitait de son ingéniosité vis-à-vis de son manque de technique en combat rapproché. Mais cela avait été un bon entrainement pour améliorer ses bottes et ses parades. Le jeune homme était plutôt de bonne humeur mais sa promesse changea quelque peu l’atmosphère. Le général n’était pas encore prêt à retourner sur le terrain. Dashel pouvait sentir la tension qui émanait de son mentor.

- Pour le moment, je suis un meurtrier, et un meurtrier ne peut pas revenir comme ça sur le terrain. Je dois réapprendre ce que je suis d'autre, c'est pour cela que je te forme, toi et tous les autres bien sûr. Pour me retrouver moi-même également. Quand ça sera fait alors oui, on pourra combattre ensemble. Finalement il décida de rassurer Dashel avec un clin d’œil. Mais c'est moi qui ramènerai toutes les femmes.

La remarque fit sourire le capitaine. Le général Diarmuid n’était peut-être pas prêt aujourd’hui, mais il ne doutait pas qu’un jour, ses démons ne le hanteraient plus comme c’était le cas à présent. Un jour, il partirait en mission et Dashel s’acquitterait de sa dette envers son mentor. Il voulait lui rendre sa faveur et l’aider à son tour. Il n’avait pas de conseil pour un homme plus mature, il n’avait aucune technique pour l’aider à se battre, mais il représentait l’espoir. Le jeune homme voulait incarner l’espoir qu’un jour le général serait prêt à le suivre. Il voulait lui montrer qu’il pouvait lui aussi être un soutient dans ces choix et qu’il serait là quand il en aurait lui aussi besoin.

- J’attendrais. Dit-il faiblement. Mais par contre, aucune chance pour les femmes. Cette fois il souriait à nouveau. Merci encore pour cet entrainement. Je dois aller retrouver mes hommes. Je n’oublierais pas vos conseils.

Le général le laissa donc prendre congé. La matinée avait été instructive mais il était temps de retrouver son escadron. Il restait de nombreuse chose à faire. Mais il abordait à présent les choses d’un œil différent. Il ferait face à de nombreuses situations difficiles, il ne savait pas s’il serait capable de prendre les bonnes décisions mais il agirait différemment à l’avenir.