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Fear is the mind killer - Revan
Re: Fear is the mind killer - Revan Ven 2 Mar - 16:53
Gal'aad Serke
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Holopad
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And I'll fall on my knees
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Datapad
L'écho d'une douleur, de son orgueil à lui qui avait changé, qui existait toujours mais n'était plus. Perdre son bras, une mort, plus qu'une mort peut-être, une chute... Certains le lui reprochaient encore aujourd'hui, ils n'avaient non pas leurs raisons pour cela, ils avaient raison simplement. Ce bras différent était une faute qu'il porterait jusqu'au dernier jour, jusqu'au dernier souffle, la marque d'une erreur, d'un échec et peu importe toutes les justifications qu'il en donnerait, l'histoire ne se réécrirait pas.
Et, alors qu'il avait chuté, se trouvait plus bas que terre, il y avait eu les mots des autres, leurs ordres. Parmi eux, Revan, sa voix, les mots étaient les mêmes que ceux de ses camarades, rien ne différenciait les phrases, rien ne différenciait les voix : Sois fort, sois fier.
L'était-il aujourd'hui?
Il pensa à une petite fille, presque une adulte pourtant, cheveux roux, sabre rouge, qu'il semblait croiser chaque fois qu'il visitait un temple ancien. Une jeune jedi, une padawan, et Gal'aad aurait pu la tuer, il choisit une autre voix. Pas la peur : peur de ce qu'elle était, peur de ce qu'elle pourrait devenir en grandissant un peu plus, en s'entraînant...
Il avait choisit la fierté, se rendit-il compte, celle de l'aider comme de s'y opposer, celle de faire d'elle une alliée comme un adversaire dangereux si un jour cela devait arriver. C'était cela alors, la fierté?
Sois fier encore, sois fier toujours, fier de tes chevaliers car ils sont ton bras armé, car ils sont tes frères et soeurs dans la Force, car ils sont une part de ton âme puisque pour eux tu peux pleurer tout comme eux ont déjà pleuré pour toi.
Le feront encore peut être, si tu le mérites, si tu es un bon chef.
Garde cette fierté dans ta vie, qu'ils ne soient pas les seuls à pleurer....
Et pourquoi pensait-il à cela, Gal'aad? Parce que Revan avait parlé de son bras bien sûr, de la souffrance, des émotions aussi. Elle avait souffert pour une chute qui n'était pas la sienne, et ses mots étaient sombres, étaient ténèbres malgré tout le coeur de la jeune femme. Ils rappelaient à Gal'aad de ne plus faire ces erreurs, d'apprendre encore, d'apprendre toujours.
Et s'il souffrait, qu'il soit alors seul à le faire quand les autres, eux, ne le méritaient pas. Tout devait avoir un but, tout devait avoir une cause.
Il frissonna, revint au présent....
”J'aime pas sourire parce que les autres aiment pas quand je le fais.”
Phrase d'enfant grognon un peu, mais ils avaient l'habitude de cela de sa part, tous. Gal'aad regarda la jeune femme, songeur:
”Et puis tu portes un prénom bien étrange, Revan, car comment ne pas craindre l'amour quand on sait l'histoire qui se cache derrière ? Ton prénom est en soi une mise en garde : tu te tiens de telle manière à ne pas le souiller à nouveau par toutes ces choses comme il l'a déjà été il y a si longtemps... “
Il éclata de rire, soudain cruel, mais cruel il le serait bien plus encore dans ses mots suivants, car Gal'aad avait compris malgré tout, tout ce que la jeune femme avouait et n'avouait pas tout à la fois.
”Comment pourrait-on être sincère en disant cela: “Je t'aime, Revan”? C'est dans ton nom, on ne peut pas...”
L'homme se répéta, moqueur, comme un coup de poignard de plus.
”Je t'aime, Revan.”
Et il éclata de rire, sa main contre le coeur de la jeune femme comme pour l'y cueillir par la délicatesse d'un dernier geste.
Les longues mèches brunes de Revan lui rappelaient un parfum qu'il ne pouvait nommer, et soudain Gal'aad comprit tout ce que ses mots avaient d'horrible. Il se demanda un instant s'il ne devait avoir peur de lui-même, ne su ce qu'il venait de briser de son coeur à lui ou de celui de son amie.
"Aide-moi...."
Il répéta la phrase une fois, deux fois, la répéta encore, la répéta à nouveau comme une prière, lui qui n'avait jamais prié. La répéta jusqu'à toucher les lèvres de la jeune femme, jusqu'à l'embrasser.
Re: Fear is the mind killer - Revan Ven 23 Mar - 22:54
Jay Carter
HORS LA LOI
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Revan cherche des réponses, des explications, sans trop savoir, pourtant, si Gal’aad est véritablement en mesure de les lui apporter. Elle a conscience que le maître des Ren est à son image sur bien des points. Innocent, parfois naïf, un peu enfant. Relent d’une vie où les attentes ont toujours été trop hautes pour leurs frêles épaules à tous les deux. Épaules endurcis, au fil des épreuves et des missions. Elle sait que l’homme n’est pas le plus expérimenté, ou le plus sage, mais que malgré cela, il semble avoir en lui une certaine sagesse qui fait écho à la jeune femme. Peut être est-ce simplement par son titre, ce rôle de guide dont il a été affublé, ou peut être est-ce parce que les deux ont grandi ensembles ? Elle même, ne le sait.
Les réponses du maître des chevaliers lui font comprendre des choses, réaliser quelques ressentis sur lesquels elle ne place pas de mots, ou d’explications suivant sa logique. Mais elle a bien conscience que l’humanité dans son ensemble, dépasse sa propre logique. Qu’elle n’appréhende qu’une partie de ce qu’elle est en réalité capable de ressentir. L’ombre d’un sourire, léger et mutin, passe sur les lèvres de la jeune femme lorsque l’homme se veut un brin boudeur et enfant. Pourtant, ce même sourire disparaît ben trop vite, lorsque le raisonnement de Gal’aad arrache à Revan un air perplexe et méfiant. Les sourcils se froncent et elle l’observe, un brin redressé, assise. Son rire sonne cruel et moqueur et malgré toute l’affection qu’elle ressent pour le brun à ses côtés, c’est la colère qui vient dominer ses traits et son cœur. Toute trace d’affection disparaît. « Comment oses-tu me catégoriser de la sorte… » Ce n’est même pas une question. À vrai dire, elle ne cherche même pas ses motivations, elle constate simplement amèrement, que celui auquel elle tient tant, ne mérite peut-être pas la place de choix qu’elle lui a fait dans sa vie. Juger d’un seul événement peut paraître rude et rapide, mais Revan n’est pas une femme faite de demi mesure. Plus que cela, elle n’aime pas se faire moquer, juger, ou encore rabaissé. Elle peut tolérer les reproches, lors d’une mission ratée mais pas ici, pas dans l’intimité des confessions.
Mais alors qu’elle s’apprête à renchérir, le repousser, s’en prendre physiquement à lui et à la dureté de ses dires, l’homme enfonce un peu plus le poignard des mots. Douloureux, qui s’échoue dans le cœur de la jeune femme, menaçant de lui arracher un grognement funeste. Elle le regarde, le méprise, le juge avec dureté. Sur les traits de son visage, les lèvres légèrement entrouvertes, elle le laisse poursuite, achevé ce qu’il pouvait rester d’affection au creux de sa poitrine. Comme si tout s’envole, simplement par quelques mots. Revan, du haut de sa naïve espérance d’un quelque chose qu’elle ne quantifie pas, semble tomber des nues face au comportement de celui qu’elle estime tant. De celui qui la dénigre comme il pourrait le faire d’un sous-fifre sans importance. « Tu n’es qu’un idiot… » Murmure t-elle, au comble de la désillusion, les yeux gorgés de colère et de mépris. Elle s’apprête à se lever, quitter la pièce sans attendre son reste. S’enfuir, sans se retourner, pour un dernier regard gorgé de ce lien si fort entre eux. Elle n’en veut plus. Elle ne veut plus lui offrir les questions innocentes et les confessions maladroites. Ses pieds viennent toucher le sol alors qu’elle arrive au bord du lit, pourtant, la main de Gal’aad gagne son cœur, la forçant à tourner le visage vers lui. Surprise, par ce geste ne semblant aller de pair avec la violence de ses propos. « Qu’est ce que tu fais ? » Lâche-t-elle, froidement, alors qu’elle ne bouge pas davantage. La plainte qui s’échappe des lèvres de l’homme semble être la litanie d’un repentir. Cherche-t-il finalement son pardon ? Une façon d’exprimer qu’il ne sait plus ce qu’il dit ? La jeune femme fronce les sourcils de nouveau, l’air désabusé.
« Je… » Proches, trop proches. Ils sont trop proches pour que la chose soit innocente et même Revan semble s’en rendre compte. Les mots n’ont pas le temps de se frayer un chemin hors de sa bouche que déjà, les lèvres de Gal’aad viennent se poser sur les siennes. Pas juste un contact timide et étrange, mais bel et bien un baiser. Elle en reste tétanisée une fraction de seconde, avant de finalement se laisser aller. Sans trop savoir d’où lui vient cette pulsion, elle répond à ce même baiser. Pourtant, rien de maladroit ou d’hésitant. La chose lui semble être un désir enfouit depuis longtemps. Pas simplement refoulé, mais bel et bien inconscient. Un quelque chose dormant au fond d’elle. Ses mains viennent glisser jusqu’aux joues de Gal’aad, empoignant son visage en coupe. Elle ne fait pas de ce baiser un contact adolescent et frivole, mais bel et bien quelque chose de vrai. De réel. De tangible.
Reculant légèrement le visage, elle maintient le contact de ses mains alors que ses yeux se perdent dans ceux de Gal’aad. Son premier baiser et pas des moindres. Son cœur s’emballe dans sa poitrine, elle réalise à quel point la chose lui a plus, lui plait. À quel point elle a pu désirer ce contact sans même s’en rendre compte. Elle se laisse glisser jusqu'à ses genoux, sans un geste de plus, ses doigts effleurant toujours le visage de Gal’aad. Les yeux dans les siens, elle laisse le silence s’étioler en réalisant soudain la chaleur de son corps, qu’elle sent tout contre le sien. Elle se demande si elle doit quitter la pièce sans un mot de plus. Si au contraire, elle se doit de rester là, de lui faire comprendre à quel point il a pu être un idiot à lui faire du mal. Elle sait que souvent, le brun s’apparente à un enfant expérimentant la vie sans réaliser toujours la portée de ses mots. « Je serai là, contre vent et marée, pour prendre à ta place un tir de blaster ou un coup de sabre. Je serai là pour t’épauler, te montrer la voie ou simplement rassurer tes doutes et calmer tes peurs. Je serai là tant que tu ne décides pas de volontairement me faire souffrir, par tes mots comme par tes gestes. Si tu uses de ton pouvoir, ou encore de ton influence, contre moi, je partirai Gal’aad. Je partirais parce que je ne peux m’opposer à celui que tu es. Tu es l’être qui compte le plus à mes yeux, et même si tu sais que les longues tirades ne sont pas mon fort, j’ose aujourd’hui briser mon habituel silence… » Ses yeux se perdent dans ceux de l’homme en face d’elle, qui la regarde dans un mélange d’admiration et de peur, du moins, c’est ce qu’elle semble percevoir. Peur de lui même, certainement. Les lèvres de Revan viennent timidement frôler celle du maître des chevaliers. A t-elle le droit de recommencer ? A t-elle le droit d’oser ? Est-ce sa place ? Elle se permet une dernière phrase, avant de complètement sombrer dans un plaisir nouveau. « Rien ni personne ne pourra nous séparer, seulement nous même. Nous ne pouvons avoir peur que de ceux que nous sommes » Des montres élevés pour tuer, pour détruire et pour briser, mais finalement, c’est toute cette violence qui a permis de forger entre eux un lien que Revan se tend à penser indestructible, alors même que ses lèvres viennent de nouveau capturer celle de Gal’aad, avec une passion qu’elle laisse sortir, extérioriser, comme trop longtemps enfouis au fond d’elle. Sensation grisante de la nouveauté. Comme un manque, trop longtemps ignoré. Un manque dont elle n’avait elle même pas conscience.
Re: Fear is the mind killer - Revan Dim 25 Mar - 19:48
Gal'aad Serke
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Il pouvait la tenir dans ses bras, non l'enlacer. Parce que beaucoup de choses que Revan était lui échappaient encore, de même qu'elle ne parvenait à le comprendre entièrement, lui. Fallait-il avoir pitié de la jeune femme? Pour Gal'aad, elle avait façonné son esprit de telle manière à répondre à la solitude de l'homme dans toute sa différence. Elle s'était infligée des douleurs aussi, beaucoup trop pour sa propre nature. Le destin de Revan aurait du être différent et pourtant, chair et âme, elle se coulait dans les bras du chevalier à présent.
Il écouta ses colères, mais par elles Revan exprimait une humanité que Gal'aad ne pouvait pas posséder. Les choses étaient ainsi, il ne changerait pas, ne pouvait créer autre chose de sa nature profonde.
Quelque chose dans le bleu de son regard évoqua le feu, évoqua la nuit. Il l'observait ainsi que le ferait un prédateur mais il n'attaqua pas. Pour lui, cela voulait déjà dire beaucoup, et cela Revan le saurait...
Elle chercha à l'embrasser un peu plus, au goût de ses lèvres Gal'aad retrouva le serment de fidélité qu'il attendait d'elle.
Sans amour, sans compassion, sans témoin.
Sans rien attendre en retour.
Car dans les bras l'un de l'autre, rien ne pouvait avoir de début ou de fin. Pour un instant, le chevalier cru entendre quelque chose hurler en lui à la pitié et au désespoir. Une illusion...
”J'ose parce que cela te blesse lorsque tu ne devrais pas. Es-tu donc si faible que cela, Revan? “
Dans les mots de Gal'aad, l'enseignement de Snoke. Snoke le tentateur, Snoke le séducteur, dont la voix semblait prodiguer des miettes d'amour pour mieux humilier par la suite, car des hommes et femmes à son service il n'attendait rien d'autre sinon le meilleur.
Contre Gal'aad, cela marchait peu: le chevalier portait trop peu d'intérêt à son propre existence pour cela. Hors il avait malgré tout vu déjà l'effet des mots et des phrases sur Kylo Ren, comment certains le conduisaient à la puissance, d'autres à la douleur, aux deux peut-être parfois car la frontière pouvait être obscure...
Et les cheveux de Revan glissaient jusqu'à lui, le couronnant de choses étranges entre rêves et sentiments. Il pensait aux étoiles, aux éternités, se demanda ce qu'il aurait à payer en échange de ces choses qu'il ne savait pas éprouver.
”Ton coeur m'appartient déjà, nous l'avons convenu. “
Femme elle était, femme elle serait, là, dans ses bras, dans chacune de ses mains, que l'une soit de chair et l'autre non, elle s'y emprisonnait, elle s'y offrait et gal'aad ne lui laissait aucun choix, cruel. L'aimer lui c'était se damner, c'était se maudire, quelque chose dans son sang peut-être....
”Qu'y a-t-il à protéger de toi, et qu'y a-t-il à protéger de nous, le sais-tu seulement?”
L'homme ferma les yeux, dans le parfum de Revan il savait retrouver le chant du désert, à cela son coeur choisit de battre fort, encore plus fort, alors qu'il serrait la jeune femme à lui sans pour autant savoir l'étreindre. De la maladresse? Non.
Parce qu'il n'était pas un enfant, malgré ce que l'on pensait toujours de lui. On l'enfermait encore et encore dans ce masque puéril....
Il n'était pas un enfant.
Ne l'avait jamais été.
”Nous ne ressemblons pas aux hommes et aux femmes, nous ne leur ressemblerons jamais. Nous sommes des douleurs et des blessures, des monstres surtout. Je ne sais pas si des monstres aiment, je sais cependant qu'ils détruisent. Alors prends ma main, embrasse-moi encore si tu acceptes la destruction....”
Ce fut alors qu'il lui sourit, tous les levers de soleil de la galaxie n'auraient pu éclairer son visage autant qu'en cet instant. Parmi les ténèbres qui le composaient, Gal'aad savait trouver sa propre lumière. Quant aux peu de vérité qu'il avait, une seule subsistait: aimer, c'était blesser et être blessé.
Vestiges d'un sang, le sien, né d'un amour pareil dont pourtant il ne savait rien...