:: Anciens RPs
Page 2 sur 2 • 1, 2You're my only hope
Re: You're my only hope Mar 14 Nov - 0:34
Gal'aad Serke
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You’re my only hope
The Lady and her Knight
- Gal’aad et Sihaya
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Comment retourner à elle quand par sa nature même, il ne lui appartenait pas? Les larmes sur les joues de la jeune femme portaient le nom du chevalier, pour cela Gal'aad détourna les yeux, conscient que les sentiments devenaient de trop. Le casque, son casque, gisait à terre, à ses pieds. Contrairement à Kylo Ren, Gal'aad ne craignait pas son reflet quand pourtant tant de choses pouvaient s'y cacher. Un jour, un homme avait aimé assez, avait aimé trop peut-être, menant à la naissance du Chevalier, mais cela, qu'en savait-il? Haine et honneur, les deux tourbillonnaient en son coeur, et parfois un rêve aussi, celui de cheveux noirs et d'un regard toujours fugitif, existant à peine, disparu déjà. Les yeux de Sihaya....
Elle l'appela soudain, avec cette prescience qui était sienne parfois, Gal'aad le sut alors que la jeune femme n'avait encore rien murmuré.
Tout comme il avait su lorsque quelque chose en elle l'avait supplié de rester. Il ne l'avait pas fait bien sûr, se détournant délibérément d'elle, jusqu'à sa main à lui pour se décrocher d'elle. On pouvait mourir de compassion, surtout au Premier Ordre. La compassion entraînait la faiblesse, tels étaient les mots de Snoke, leader suprême, quel guerrier accepterait d'être faible?
Kylo Ren pour un instant l'avait été, cette leçon il n'avait cependant pu la donner à son cousin....
Parce que ce n'était plus la femme qui parlait, mais la médecin, Gal'aad retourna à elle. Plutôt que parler lui-même, il avait ouvert son comlink afin que les troopers entendent ce que désirait Sihaya. Quant à lui, dans un geste lent, et même s'il ne le voulait pas, même s'il ne le savait pas, peut-être y avait-il eu de la compassion dedans, Gal'aad s'agenouilla.
Il n'avait pas peur du sang, des blessures, il n'avait pas peur des secondes capable de s'écouler tout autant que la vie. Parce que ces choses là, Gal'aad les connaissait. Pas seulement ses blessures à lui, la main de Kylo, violente, brutale, sur son bras à lui qui n'était plus là. Brutale pour lui sauver la vie, sa fièvre en même temps, les mots de l'autre, un jour peut-être en parleraient-ils à nouveau, de tout ce qu'ils avaient dit ce jour là, de tout ce que Gal'aad n'avait pu retenir, entre la vie et la mort... Avant, après aussi, le chevalier avait vu d'autres blessures, certaines se révélant fatales. On ne pouvait lutter véritablement contre la mort, on marchait simplement à ses côtés...
Sa main, chair et os, il avait enlevé le cuir du gant, appuya contre le cou de Sihaya. Il n'aimait pas la toucher de cette main là, préférant la rattacher au métal et à l'acier, quand il pouvait comprendre son rôle peut-être alors qu'elle l'effleurait de ses doigts sûrs, de ses sourires timides aussi, aussi fuyants que ses regards. Des sourires qu'il voyait, qu'il n'attrapait pas, ce n'était pas la peine. L'idée de douleur dans tout le corps et l'esprit de la jeune femme, par sa propre cruauté à lui, lui semblait alors comme... agréable. D'une certaine façon, c'était leur lien à eux. Mais la prothèse métallique ne pourrait peut-être aussi bien retenir le sang que les doigts de son véritable bras. Que sentait-il en ce moment même, était-ce la chaleur du sang, la douceur d'une peau bien qu'ouverte? Il ne savait pas, se voulait étranger, se rendait étranger.
Des bruits de bottes, des voix métalliques, les troopers firent irruption dans la pièce. Avec eux, une infirmière, les yeux écarquillés, qui se précipita à eux, prête à recoudre la plaie dès que possible. Un soldat ramassa alors le casque du chevalier, regarda Gal'aad.
Et Gal'aad acquiesça, comprenant ce que cela signifiait. Un Ren ne pouvait aller tête nue ainsi, pas en mission pour le Premier Ordre. En temps normal, Gal'aad parvenait à se jouer de cette règle, sa silhouette massive et importante permettant d'imposer une autorité lui étant propre sans que de simples soldats en discutent.
N'était-il pas le chef des Ren après tout?
Aujourd'hui cependant, il était à terre, à genoux, la main sur le corps d'une femme comme l'un des ultimes liens entre elle et la vie. Il ne pouvait se redresser, il ne pouvait éclater de colère comme cela lui arrivait souvent. Quant à utiliser la Force et les tuer eux-aussi? Cela risquerait de toucher l'infirmière également, il ne le pouvait pas.
Ainsi, Snoke avait raison: par compassion, Gal'aad était à terre, par compassion il devenait faible jusqu'à laisser un être plus faible que lui pourtant, prendre son ascendant.
Le trooper s'avança, jusqu'à lui remettre son casque ainsi que l'on muselle un chien mauvais. L'infirmière leva alors les yeux vers lui, épaules tremblantes un peu.
”Sire, elle a besoin d'oxygène...”
Peut-être y avait-il matière à rire alors, car si le trooper avait cru le dominer en l'asservissant au casque à nouveau, Gal'aad savait qu'aucune chaîne ne le retenait alors. Sans le vouloir, au chien féroce qu'il était, Sihaya offrait un semblant de liberté.
De sa main libre -sa main qui n'existait et en même temps n'existait plus, métal et poussière-, le chevalier détacha la partie basse de son masque, celle servant d'habitude comme à le bâillonner, le museler. Il l'appliqua sur le visage de la jeune femme. Dedans un embout capable de donner de l'oxygène, toujours utile quand ils devaient passer des zones non respirables en mission. Et puis le filtre aussi, contre les maladies et particules toxiques de l'air. Bien sûr, seul l'oxygène les intéressaient pour Sihaya.
”Respirez, la plaie est presque recousue.... “
Et puis un soupir soudain, quelque chose de l'enfant se peignit sur ses traits comme cela arrivait souvent, quelque chose du prince aussi peut-être, celui exilé d'un royaume trop lointain....
”Ce n'est pas bien, ce genre de choses, un médecin soigne, ne doit pas être soigné.”
Une colère aussi, contre qui, Sihaya qui n'obéissait pas à ses tâches, autre chose dans cet univers qu'il ne maîtrisait pas, ne maîtriserait peut-être jamais? L'idée du danger s'accrocha encore un peu à son ombre, on devinait le grognement féroce là, juste là, dans son coeur distant, sa gorge découverte.
”Ce n'est pas correct.”
Elle l'appela soudain, avec cette prescience qui était sienne parfois, Gal'aad le sut alors que la jeune femme n'avait encore rien murmuré.
Tout comme il avait su lorsque quelque chose en elle l'avait supplié de rester. Il ne l'avait pas fait bien sûr, se détournant délibérément d'elle, jusqu'à sa main à lui pour se décrocher d'elle. On pouvait mourir de compassion, surtout au Premier Ordre. La compassion entraînait la faiblesse, tels étaient les mots de Snoke, leader suprême, quel guerrier accepterait d'être faible?
Kylo Ren pour un instant l'avait été, cette leçon il n'avait cependant pu la donner à son cousin....
Parce que ce n'était plus la femme qui parlait, mais la médecin, Gal'aad retourna à elle. Plutôt que parler lui-même, il avait ouvert son comlink afin que les troopers entendent ce que désirait Sihaya. Quant à lui, dans un geste lent, et même s'il ne le voulait pas, même s'il ne le savait pas, peut-être y avait-il eu de la compassion dedans, Gal'aad s'agenouilla.
Il n'avait pas peur du sang, des blessures, il n'avait pas peur des secondes capable de s'écouler tout autant que la vie. Parce que ces choses là, Gal'aad les connaissait. Pas seulement ses blessures à lui, la main de Kylo, violente, brutale, sur son bras à lui qui n'était plus là. Brutale pour lui sauver la vie, sa fièvre en même temps, les mots de l'autre, un jour peut-être en parleraient-ils à nouveau, de tout ce qu'ils avaient dit ce jour là, de tout ce que Gal'aad n'avait pu retenir, entre la vie et la mort... Avant, après aussi, le chevalier avait vu d'autres blessures, certaines se révélant fatales. On ne pouvait lutter véritablement contre la mort, on marchait simplement à ses côtés...
Sa main, chair et os, il avait enlevé le cuir du gant, appuya contre le cou de Sihaya. Il n'aimait pas la toucher de cette main là, préférant la rattacher au métal et à l'acier, quand il pouvait comprendre son rôle peut-être alors qu'elle l'effleurait de ses doigts sûrs, de ses sourires timides aussi, aussi fuyants que ses regards. Des sourires qu'il voyait, qu'il n'attrapait pas, ce n'était pas la peine. L'idée de douleur dans tout le corps et l'esprit de la jeune femme, par sa propre cruauté à lui, lui semblait alors comme... agréable. D'une certaine façon, c'était leur lien à eux. Mais la prothèse métallique ne pourrait peut-être aussi bien retenir le sang que les doigts de son véritable bras. Que sentait-il en ce moment même, était-ce la chaleur du sang, la douceur d'une peau bien qu'ouverte? Il ne savait pas, se voulait étranger, se rendait étranger.
Des bruits de bottes, des voix métalliques, les troopers firent irruption dans la pièce. Avec eux, une infirmière, les yeux écarquillés, qui se précipita à eux, prête à recoudre la plaie dès que possible. Un soldat ramassa alors le casque du chevalier, regarda Gal'aad.
Et Gal'aad acquiesça, comprenant ce que cela signifiait. Un Ren ne pouvait aller tête nue ainsi, pas en mission pour le Premier Ordre. En temps normal, Gal'aad parvenait à se jouer de cette règle, sa silhouette massive et importante permettant d'imposer une autorité lui étant propre sans que de simples soldats en discutent.
N'était-il pas le chef des Ren après tout?
Aujourd'hui cependant, il était à terre, à genoux, la main sur le corps d'une femme comme l'un des ultimes liens entre elle et la vie. Il ne pouvait se redresser, il ne pouvait éclater de colère comme cela lui arrivait souvent. Quant à utiliser la Force et les tuer eux-aussi? Cela risquerait de toucher l'infirmière également, il ne le pouvait pas.
Ainsi, Snoke avait raison: par compassion, Gal'aad était à terre, par compassion il devenait faible jusqu'à laisser un être plus faible que lui pourtant, prendre son ascendant.
Le trooper s'avança, jusqu'à lui remettre son casque ainsi que l'on muselle un chien mauvais. L'infirmière leva alors les yeux vers lui, épaules tremblantes un peu.
”Sire, elle a besoin d'oxygène...”
Peut-être y avait-il matière à rire alors, car si le trooper avait cru le dominer en l'asservissant au casque à nouveau, Gal'aad savait qu'aucune chaîne ne le retenait alors. Sans le vouloir, au chien féroce qu'il était, Sihaya offrait un semblant de liberté.
De sa main libre -sa main qui n'existait et en même temps n'existait plus, métal et poussière-, le chevalier détacha la partie basse de son masque, celle servant d'habitude comme à le bâillonner, le museler. Il l'appliqua sur le visage de la jeune femme. Dedans un embout capable de donner de l'oxygène, toujours utile quand ils devaient passer des zones non respirables en mission. Et puis le filtre aussi, contre les maladies et particules toxiques de l'air. Bien sûr, seul l'oxygène les intéressaient pour Sihaya.
”Respirez, la plaie est presque recousue.... “
Et puis un soupir soudain, quelque chose de l'enfant se peignit sur ses traits comme cela arrivait souvent, quelque chose du prince aussi peut-être, celui exilé d'un royaume trop lointain....
”Ce n'est pas bien, ce genre de choses, un médecin soigne, ne doit pas être soigné.”
Une colère aussi, contre qui, Sihaya qui n'obéissait pas à ses tâches, autre chose dans cet univers qu'il ne maîtrisait pas, ne maîtriserait peut-être jamais? L'idée du danger s'accrocha encore un peu à son ombre, on devinait le grognement féroce là, juste là, dans son coeur distant, sa gorge découverte.
”Ce n'est pas correct.”
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Re: You're my only hope Jeu 16 Nov - 5:16
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Les yeux fixés sur le plafond, Docteur Dib prenait note de sa condition. Elle pouvait parler, assez fort même. Ses cordes vocales étaient donc sauves. Sous la main maladroite de Bhul, elle sentait le flot sanguin diminuer un peu. Pas suffisamment pour la remettre sur pied, mais assez pour la rassurer sur la profondeur de sa blessure. Elle se sermonna intérieurement. Aurait-elle appuyé plus fort et elle aurait pu se sauver du choc. Au lieu de ça, son sang se mélangeait à celui des cadavres décorant la pièce. Le peu de secondes qui séparaient ses ordres des actions des présents s’étiolèrent entre le rêve et la réalité. Sa respiration devint haletante et son imagination explora les recoins les plus sombres des futurs possibles. Elle se voyait succomber, abandonnée par Gal’aad. Elle voyait d'autres attaquants débarquer sans prévenir et transpercer d'un tir le torse du Chevalier. Elle serra les poings pour écarter ces visions d'horreur, essaya de se concentrer sur l'instant présent. Elle chercha des points de repère pour se garder consciente. Le bruit omniprésent de la ventilation, la boite sous ses jambes, la lumière atténuée des veilleuses. Les cheveux de Gal’aad, penché au dessus d'elle. Elle chercha alors plus de preuves de la présence du Chevalier. Ses épaules, d’abord, courbées sous le poids d'une responsabilité qu'il assumait avec une poigne de fer. Sa mâchoire, ensuite, qu'elle aurait pu reconnaître entre mille tant ses yeux l'avaient parcourue lorsqu'ils fuyaient ceux du patient. Sa main dégantée, enfin, qui s’approchait de son cou. Il était revenu. Le soulagement qu’apportait sa présence chassa la panique qui l’avait gagnée. Elle ferma les yeux, s'abandonnant à la certitude que tout irait pour le mieux.
Les pas de Bhul résonnèrent dans le couloir et elle ouvrit les yeux, remarquant seulement à ce moment que ce n'était pas la prothèse qui appuyait sur sa plaie, mais bien la véritable main de Gal’aad. Elle essaya de se remémorer un moment où il avait tendu celle-ci vers elle, sans succès. Fallait-il donc qu'elle risque sa vie pour profiter d'un moment privilégié avec le maître des Ren?
“Que veut dire Chani?”
La question avait quittée ses lèvres sans qu'elle y pense, conséquence probable de sa lucidité vagabonde. Auraient-elles pu, ses joues se seraient probablement teintées d'un rose embarrassé.
Leur intimité fut brisée par l’arrivée des troopers. Ils amenaient dans leur sillage la petite infirmière dont les pas légers approchèrent précipitamment. Elle sentit le poids d'une couverture de survie et une main étrangère qui prenait son pouls. Les doigts chauds de Gal’aad furent accompagnés par le froid du gel anesthésiant. Sihaya put apercevoir les aiguilles. L’ironie voulait qu'elle soit la personne la plus formée pour ce genre de situation. Heureusement, l'infirmière avait fait ses preuves sur le champ de bataille, selon son dossier. Docteur Dib ne put s'empêcher de s’assurer de son savoir-faire.
“Bistouri électrique?”
Sa voix était plus faible qu’auparavant et la femme dut tendre l’oreille pour la comprendre.
“Je n’en ai pas encore reçu. Ce sera des points d’hémostase.”
Sihaya hocha la tête, satisfaite de la réponse. Elle paraissait impressionnable, mais ses connaissances étaient les seules qui comptaient vraiment.
Maintenant que les secours étaient là, allait-on lui enlever l’homme qui la reliait à la réalité? L’idée seule suffit à ramener l'angoisse qui ne l’avait pas vraiment quittée et qui hachurait à nouveau son souffle. Le délire qui s'immisçait dans son esprit la renvoyait à ses 14 ans, à cette nuit fatidique où plus que jamais elle avait été seule. Le bas de son visage fut couvert par un respirateur qu'elle reconnut être celui d'un Chevalier. La voix de Gal’aad lui intima de respirer, ce qu'elle fit. Ses poumons accueillirent avec joie l’air du masque. Ses cellules à nouveau oxygénées, elle retrouvait la raison. Juste à temps pour entendre la plainte du Chevalier et elle ne put s'empêcher de sourire. Elle enleva le respirateur pour parler, son regard cherchant celui de Gal’aad.
“Les médecins ne sont que des mortels, au final. C'est pour ça que nous sommes plusieurs. Et c'est pour ça qu'on a besoin de gens comme vous.”
Car oui, sans lui, elle aurait rejoint les attaquants dans l’au-delà. Elle se demanda s'il avait conscience de son propre geste, si le Chevalier, dont les compétences au meurtre n’étaient plus à prouver, savait que son rôle avait été d’assurer la vie.
Avec l'aide de l'infirmière, elle s’assit, la tête encore légère. Ils je pouvaient pas se permettre de l’attendre.
“J'ai besoin des boîtes dans le labo en bas. Si les résultats sont négatifs, on pourra laisser cet incident derrière nous. Sinon…”
Elle ne finit pas sa phrase, consciente que tous connaissaient les enjeux si la bactérie était pathogène. Elle leva brièvement les yeux vers le Maître Chevalier pour savoir quelles seraient ses prochaines instructions. Il saurait probablement mieux qu'elle les procédures à suivre dans ce genre de situation. Malgré l'arrêt du saignement, elle avait encore les symptômes de son hémorragie. Si elle travaillait dans ces conditions, il ne lui faudrait pas longtemps avant qu'elle s'évanouisse. Ils avaient déjà perdu trop de temps sur son cas et elle avait des choses plus urgentes à gérer. Elle prit le poignet de l'infirmière et se pencha pour lui murmurer à l’oreille.
“J'ai besoin d'une transfusion. Groupe AB. Vite!”
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Re: You're my only hope Ven 17 Nov - 0:40
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Une brusque tristesse les balayait tous deux, bien qu'ils ne puissent en avoir conscience. Il ne la regardait plus et au fur et à mesure des sutures, sa main s'effaçait. Cela était ainsi....
La réponse de Sihaya ne pouvait le satisfaire : elle plaçait son humanité avant sa fonction, quelque chose que Gal'aad ne comprenait pas. Une galaxie entière aurait pu les séparer, une galaxie, des siècles et des siècles aussi....
Bien entendu, le chevalier se montrait injuste. Parce que la jeune femme n'en oubliait pas ses responsabilités, qu'elle savait ce qu'il y avait à faire.
Le faisait.
Chani, il aurait voulu qu'elle lui pose cette question pas ainsi, pas ici. L'imaginer elle, pieds nus, les cheveux légèrement soufflés par le vent du désert, droite et immobile comme Sihaya savait si souvent l'être.
Il aurait voulu qu'elle le lui demande sous une chaleur féroce, bien que Gal'aad n'en comprenne pas la raison. Enfin, peut-être aurait-il voulu qu'elle le lui demande des années, des centaines d'années depuis leur première rencontre. Que le chevalier sache enfin qu'il l'avait attendu depuis bien trop de siècles, elle, et puis la question, sa question.
Ce n'était pas un rêve, ce n'était pas une prémonition, c'était une douleur étrange, une idée peut-être. Une drôle d'idée....
Dans ce rêve, avec le soleil et le sable pour seuls témoins, il pouvait l'appeler Sihaya. Une fois.
Il pouvait penser autre chose aussi, les ombres n'étaient plus là. Chani? Non, le surnom ne devait plus se prononcer ainsi, il manquait quelque chose, comme un cri.
Oh Chani, SA Chani...
L'idée mourut alors.
Gal'aad se tourna vers les troopers, vers Bhul également.
”Obéissez, allez chercher ces boîtes.”
Le poids de Sihaya pesait, léger, contre la prothèse de son bras alors qu'il la soutenait. En tuant leurs assaillants, la danse mortelle du chevalier avait été assez puissante pour que rien ne l'éclabousse. Maître de la Force ainsi qu'on l'attendait d'un Ren, Gal'aad savait utiliser celle-ci pour des mouvements pareils à des téléportations, le faisant disparaître des regards humains à une vitesse folle, pour vous assassiner comme si aucune seconde avec lui n'avait d'importance quant aux gestes et aux mouvements...
On le voyait peu revenir de mission, ensanglanté. Le noir de ses habits pouvait avaler toute couleur, bien sûr, mais au delà il était simplement par trop rapide pour que la mort n'arrive à le marquer.
Aujourd'hui, l'odeur métallique et pleine s'accrochait à lui. Il y avait des tâches sur sa peau, sa main, sa prothèse...
L'étoffe de la cape un peu.
Ce n'était pas le sang qu'il avait fait couler.
C'était le sang de Sihaya...
La jeune infirmière le regarda, les regarda. Elle était assez jeune pour se souvenir des contes, e certaines histoires que l'on aurait aimé vraies. Ca n'en était pas une, là, sous ses yeux, son esprit pragmatique parvenait à le reconnaître pourtant, bien qu'hésitante, elle se savait sûre d'elle sur ce qu'elle allait dire et faire tout à la fois.
”Je sais où sont rangées les pochettes de sang, je peux être rapide mais...”
Rapidement, Gal'aad regarda les trois troopers restant n'ayant pas suivi Bhul.
”Ils t'accompagnent, pars maintenant, obéit à ta supérieure.”
Les portes se refermèrent, ne restait plus qu'eux. Eux et et le sang, eux et les cadavres.
Gal'aad et Sihaya.
”Chani est....”
La phrase, son début, avait fusé sans qu'il ne comprenne vraiment. Il y eut un instant étrange, un instant de silence où gal'aad devinait les battements de son propre coeur.
”Chani est plusieurs choses : dans un langage que vous ne connaissez pas, ma Dame, c'est ainsi que l'on nomme le bleu créé à partir de la main de l'homme. Pas celui du ciel, ni de la pluie ou des océans....le bleu qu'il a pu rêver assez fort pour être capable d'en teindre les toiles et les tissus.”
Les longues mèches noires de Sihaya, il les sentait contre le métal de la même manière qu'il aurait pu les sentir contre sa chair.
”Un bleu artificiel, sommes toutes...”
Artificiel oui, comme un songe alors...
”Et si je devais avoir mon propre langage, je suppose que Chani voudrait dire une femme née de ma douleur, dont le bleu des yeux est une couleur que je sais rêver...”
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Re: You're my only hope Ven 17 Nov - 11:30
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Le contact de la prothèse la surprit. Par ce simple geste, Gal’aad démontrait une facette de personnalité qu'elle n'avait pas encore eu le loisir de côtoyer. Elle se rapprocha imperceptiblement de lui, comme pour s'assurer qu'il était bien là, qu'il ne partirait pas. Il renvoya les autres un à un, recréant finalement l'intimité qu'elle espérait secrètement retrouver. Il n'avait pas eu le temps de répondre à la question qui la hantait depuis longtemps déjà. Elle crut qu'il ne le ferait pas, qu'elle avait poussé sa chance. Pourtant, dans le silence pesant de la pièce, il parla. Les premierès paroles qu'il prononça lui firent tourner la tête vers lui et elle plongea son regard dans le sien, déterminée à ne pas manquer une seconde de son explication. Le silence se réinstalla pourtant, malgré la chamade de son coeur, malgré le soudain embarras qui réchauffait ses joues en dépit du manque de sang. Gal’aad semblait chercher ses mots, chose qu'elle ne l’avait jamais encore vu faire. Il parla alors et elle écouta sans dire un mot. Et lorsqu'il finit, elle resta un moment silencieuse. Jusqu'à maintenant, personne ne l’avait associée à une couleur, encore moins artificielle. Mais la sincérité de Gal’aad faisait battre son coeur comme jamais auparavant, réveillant en elle des sensations qu'elle croyait avoir verrouillées. Elle ne savait quoi répondre, avait du mal à penser, elle, la médecin à la langue fourchue… En dehors de ses fonctions, elle se découvrait timide. Non, face à Gal’aad, elle était timide, terrorisée même, par ce que l’homme lui faisait ressentir. Revenaient toujours ces même questions dans son esprit. Que ressentait-elle pour le Chevalier? Que ressentait-il pour elle? Longtemps, elle l'avait cru inatteignable. Patient d’abord, puis figure autoritaire à laquelle elle ne pouvait voler que quelques bribes d'instants à ces deux hommes qui n’en faisaient qu'un. Deux hommes qu'elle ne pouvait côtoyer que dans le cadre de ses fonctions. Aujourd'hui, il avait démontré un intérêt qu'elle avait cru mal interpréter. Le discours qu'il lui avait fait confirma pourtant son intuition. Il y avait entre eux plus que la sombre cape et la blouse blanche. Il y avait aussi l’homme et la femme, ceux de chair et de pulsions, d’émotion et de sentiments.
Perdue dans ses réflexions, elle n’avait pas répondu à Gal’aad. Elle sourit en premier lieu, du sourire le plus sincère qu'elle pouvait offrir. Elle s’interrogea sur le ton qu'elle devait employer, passant plusieurs fois du vous au tu dans sa tête avant de finalement suivre le fil.
“Votre culture est toujours merveilleuse, Chevalier. C'est un très beau nom que vous m’offrez là et je suis triste de ne pas en avoir d’aussi précieux pour vous.”
Elle chuchotait, troquant le volume contre l’éloquence. Sa gorge était encore douloureuse mais elle refusait de se taire après ça. Le choix des mots du Chevalier, cependant, ne devait pas être anodin. Artificiel et rêve, voilà ce qu'elle retenait de la déclaration. Elle ne pouvait pourtant pas lui en vouloir. Elle même avait pensé que ses sentiments n'étaient aucunement requis à peine quelques secondes plus tôt. Douleur était un terme qu'elle avait appris à apprivoiser, mais dans la bouche de Gal’aad, il sonnait comme un défi de taille qu’elle devait relever. Mais pas pour le moment.
“Je peux vous assurer, par contre, que je ne suis ni artificielle, ni un songe. Et grâce à vous, je ne suis pas non plus morte.”
Ses yeux se baissèrent dans une révérence discrète. Elle hésita à prendre sa main mais elle savait qu'il ne l’utilisait presque jamais avec elle. De peur de briser une règle dont lui seul avait le secret, elle réfrèna son élan. Elle tendit tout de même à nouveau la main vers lui, comme ce qui lui semblait être plusieurs heures auparavant. Cette fois-ci elle termina son geste, posant sa paume contre le torse sculpté de Gal’aad. Le contact du tissu et la chaleur de la chair en dessous la rassura sans doute plus qu’elle ne voulait l’admettre. Elle leva le regard pour chercher celui de l’homme.
“Voyez. Je suis là. Aussi longtemps que mon coeur battra.”
Elle fut soudainement consciente de leur proximité, leurs épaules se touchant presque, son flanc à elle reposant presque contre le torse de son sauveur. Elle n’avait cessé de réduire la distance entre eux sans même s'en apercevoir. Elle aurait voulu se mentir et dire que sa condition l’obligeait à s’appuyer sur lui, mais c’était son désir qui avait envahi ses mouvements. Son regard aussi d’ailleurs, qui papillonnait entre les yeux, les joues et la bouche de son interlocuteur. Elle se connaissait suffisamment pour savoir ce qu'elle voulait, mais lui le voulait-il? Elle ne voulait pas s’imposer et attendit tout simplement qu'il agisse. Qu'il recule, s’avance ou ne bouge pas, elle le suivrait comme elle l’avait toujours fait.
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Re: You're my only hope Sam 18 Nov - 0:01
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”Je ne vous demande aucun nom.”
Les mots, secs, auraient du alerter Sihaya: tantot bête, tantôt ombre, ce n'était jamais un homme devant elle... Chani, peut-être éprouvait-il une sensation étrange pour elle mais lorsqu'elle était Chani seulement, soit le rêve que Gal'aad avait eu par delà la douleur alors que la jeune femme s'efforçait de lui sauver la vie. Pour aimer Sihaya, il fallait être homme comme un simple garde, comme un soldat et il manquait à Gal'aad tout une histoire d'humanité quand ces choses là ne s'apprenaient pas. Elles se mimaient, se copiaient ainsi qu'il le faisait. Un peu. Et si elles étaient copiées, simplement, alors elles n'existaient pas...
Le corps tout entier du chevalier se fit menace, la jeune femme s'approchait pourtant. Il n'y avait pas de solution hélas, pas pour elle, pas pour eux, et Sihaya la trop pure devrait peut-être apprendre un jour à être la rage d'un monstre plutôt qu'un coeur qu'il n'écoutait pas.
Quelque chose comme un poids là, dans son sang, dans ses veines, des noms impossible à entendre et des murmures qu'on lui refusait. Une malédiction peut-être, un peu de la noirceur d'un autre aussi. Puisque comme Kylo Ren, Gal'aad n'était pas fait pour aimer.
Ils le savaient, se voyaient dans l'autre, ne se reconnaissaient pas. Pas alors que les souffrances et la malédiction étaient déjà là, trop grandes, trop pesantes pour que vienne s'ajouter la véritable notion de leur destin, de celui d'un nom.
”Ces gens vous ont enlevé parce que vous avez désobéi à mes ordres directs, louez-la Force d'être un médecine t non mon soldat sans quoi je vous aurai laissé mourir. Vous avez un rôle, en dehors des quelques missions de l'ordre, ce rôle est de nous soigner, nous autres chevaliers et rien, absolument rien ne doit outrepasser cela.”
Ce n'était pas des choses à dire, jamais. Pas avec la main d'une femme contre son torse, contre son coeur. Ce contact répugnait Gal'aad, il ne l'autorisait pas. S'approcher de lui, c'était comme supplier à mourir quand, à l'image d'un mauvais dieu, on ne pouvait rien se permettre de simplement demander.
”Pas même vos désirs. “
Et le mot roula sur sa langue, mauvais, moqueur. Il n'y avait rien à faire alors que, de la prothèse, Gal'aad repoussait la jeune femme. Non, il n'y avait rien à faire...
”Un coeur, c'est tellement simple à écraser, même de l'intérieur...”
Et soudain, ses mains attrapèrent les poignets de la jeune femme. Gal'aad écarquilla les yeux, il ne comprenait pas. Le geste ne semblait pas de lui, il possédait au contraire cette sensation désincarnée comme lorsque la Force maîtrisait soudain ses instincts.
A la manière d'un duel au sabre, la Force semblait lui intimer de trouver la bonne parade, le bon mouvement quand les mots remplaçaient le laser des lames.
Et le chevalier repensa aux coeurs, à Sihaya, droite et fière soudain, acceptant -ordonnant- qu'il tue pour elle par son silence de reine. Alors sa voix s'adoucit un peu, plus vraiment la sienne non plus, au contraire plus proche de celle de Kylo Ren encore une fois. Car les émotions du sombre seigneurs étaient pures et brutes, faciles à comprendre dans la simple douleur de sa voix quand d'autres préféraient sarcasmes et cyniques, et de ce fait, pour Gal'aad sans coeur ni sentiments, bien plus simple à imiter.
”A quoi cela sert-il, ma Dame, de soigner d'autres que moi, quand moi seul pourtant me bat contre ceux que vous détestez? Il y a ceux qui doivent mourir et ceux que l'on doit laisser mourir pour qu'enfin recule le chaos....”
Comme une morsure ou une prière, il laissa soudain ses lèvres effleurer les veines graciles du poignet de la jeune femme.
"Vous devrez être là encore et encore et encore et encore pour me ramener à la vie au besoin. Comme la première fois."
Mais qu'était la vie sans la Lumière?
Une farce, une sombre farce.
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Re: You're my only hope Sam 18 Nov - 19:07
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- Gal’aad et Sihaya
- Gal’aad et Sihaya
Elle avait sentit un froid s'installer, mais elle voulait croire qu'il y avait entre eux assez d’attachement pour que ce nuage passe. Pourtant, l’orage éclata, s’abattant entre eux avec la rapidité des éclairs, transformant passion en violence. Les mots de Gal’aad, doux quelques instants auparavant, se firent d’acier. Ils reprenaient alors leurs rôles respectifs, lui chef militaire et elle soigneuse. Ce n’était pourtant pas Docteur Dib et sa tête qui écoutaient mais Sihaya et son coeur. Sa poitrine se serra sous la tristesse avant qu’elle ne succombe à la colère.
“Désobéir est un grand mot, Chevalier. Négocier serait sans doute plus approprié. Les recherches dans cette base font partie des quelques missions de l’Ordre, comme vous dites, qui m'ont été confiées et je suis responsable de ce qu'il se passe ici. Elles ont été compromises et il est de mon devoir de prendre toutes le mesures nécessaires afin de les poursuivre.”
Elle haussa légèrement la voix mais elle restait peu crédible à murmurer ce qu'elle voulait hurler. Ses sourcils se fronçèrent et elle tenta de faire comprendre son mécontentement par son regard plutôt que par les décibels qu'elle émettait.
“Quant à vous et vos soldats, vous ne semblez pas avoir besoin de moi pour l’instant. Même si je le désirais, je ne pourrais pas soigner des non-souffrants.”
Elle insista sur le mot désirais, en écho à sa moquerie. Le rejet physique et émotionnel qu'il lui infligeait déchirait l'image vivace qu'elle s'était créée quelques phrases plus tôt. Comment pouvait-il passer du poète au tortionnaire en si peu de temps? Elle lui en voulait de lui avoir fait miroiter une émotion qui jusque là ne lui manquait pas. Elle regretta encore une fois l’avoir appelé, mais pour une tout autre raison. La phrase de Gal’aad marquait son point. À cet instant, sans sabre et sans Force, il éteignait les braises qu’elle avait allumées au prix fort. Elle lui avait offert son coeur, le lui avait remis entre les mains, et la seule chose qu'il trouvait à faire était de l’écraser comme on le fait d'un insecte. Elle s'était trompée: il n’étaient ni femme ni homme mais deux enfants, l’une naïve et l'autre cruel. Elle serra les lèvres, retenant un sanglot qu'elle refusait à tout prix de verser. Elle tourna la tête pour fixer un point de la porte. Tout aurait moins d’aspérités que les yeux de glace de Gal’aad.
Il lui prit les poignets alors et elle se débattait contre les menottes de peau et de fer qui l’enfermait. Il était plus fort, cependant, même si elle avait été en pleine capacité de ses moyens. La peur accélérait son rythme cardiaque au point de lui brouiller la vue. Entre ses mains, elle était sans défense. Elle n’était pas combattante, n’avait que son cerveau pour se sortir de situations embarrassantes. À cet instant, elle se sentait proie dans les pattes d'un fauve et la sensation n’était pas agréable. Il semblait pourtant tout aussi surpris qu'elle de ce geste. Son intonation était moins douloureuse à entendre mais Sihaya ne voulait plus succomber à cet aperçu de bonté.
“Croyez-moi, il faut bien plus que des épées et des fusils pour combattre le chaos. Les scientifiques de ce complexe travaillent sans cesse pour s’assurer que les gens sous la protection de l’Ordre ne souffrent pas. Ils sont dévoués et efficaces et les laisser mourir causerait plus de pertes que de gains.”
Sihaya tempérait ses élans conciliants d’un argument pragmatique. Elle avait compris qu'elle ne pourrait pas toucher le Maître avec sa considération pour d’autres que les Chevaliers et se jura de garder cela en tête pour les prochaines fois. Il embrassa ses poignets et le geste finit de briser ce qu'il restait du coeur de Sihaya. Elle avait rêvé du contact de ses lèvres trop de fois, souvent à la limite de la décence et qu’il le lui offre maintenant semblait être d’une ironie sadique. Le feu qui l’étreignait dans ce geste n’était pas celui de la passion de ses songes inavouables, mais celui du désespoir bien trop réel de la situation.
“Vous êtes injuste…”
Elle ne continua pas sa phrase immédiatement, laissant le jugement prendre sa place entre eux. De nombreux mots lui venaient en tête à l’instant, tels que odieux, cruel ou arrogant, et injuste lui semblait le moins destructeur pour eux deux. Seulement alors elle leva les yeux, les replongeant dans ceux de Gal’aad. Par la Force, qu'il était difficile de traiter avec cet homme! Le mélange d’émotion qui bouillait en elle ne portait pas de nom, amalgame de colère, déception, tristesse et, plus fort que les autres, d’affection qu'elle n'arrivait pas à taire malgré sa frustration.
“Vous doutez encore de ma fidélité? Jamais, vous m’entendez, jamais je ne vous abandonnerais à la mort. J’irais vous chercher en personne dans le ventre d'un Sarlacc s'il le faut et je vous ressusciterai! Je serais toujours la première à me précipiter à votre chevet pour vous prodiguer les soins nécessaires, autant de fois que nécessaire.
”
Dans quelles langues fallait-elle qu'elle le lui dise pour qu'il comprenne enfin que ses autres activités n’entâcheraient pas ses obligations primaires?
“Je ne le répéterais pas. Mon allégeance va à Gal’aad Serke, aux Chevaliers et à l’Ordre, dans cet ordre. Si je ne l’ai pas déjà prouvé, je ne pense plus en être capable.”
Elle défia le Maître du regard, dans une apparente insolence qui masquait la blessure ouverte de son coeur. Elle voulait qu’il la laisse, elle voulait être seule pour pleurer encore et encore. Que personne, pas même l’ombre du Chevalier, ne vienne la déranger le temps qu’elle tue enfin la femme en elle. Car cette dernière n’apportait qu’un amour douloureux qui rongeait tout ce qu’elle avait bâtit sans lui. La terrible vérité la frappait avec la délicatesse d’un ouragan. Gal’aad était un animal à apprivoiser et aujourd’hui elle n’avait ni la patience ni la force de le faire. Elle serra les poings qu’il tenait encore, mordit sa lèvre et inspira profondément. Elle refusait de lui offrir le spectacle de sa déchéance et retint les larmes qui menaçaient d’inonder ses joues. Elle détourna le regard, reprenant ses mains qu’elle croisa contre sa poitrine. Elle remonta ses genoux comme pour essayer de retenir les morceaux de son coeur qui s’éparpillaient. Elle n’avait plus l’énergie de se battre contre lui, contre elle-même. Son argumentaire lui avait ôté la volonté qui l’avait jusque là tenue alerte. Elle voulait dormir pour oublier l’affreuse douleur qui lui déchirait la poitrine. La plaie qui rayait sa gorge lui semblait si dérisoire à présent. Disparaissaient alors ses rêves, ses angoisses, le Chevalier et le feu qui brûlait pour lui. Ne restait plus que la léthargie salvatrice de l’évanouissement. Elle tombait et sa main chercha sans qu’elle y pense un appui en Gal’aad.
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Re: You're my only hope Lun 20 Nov - 0:06
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”Plus de pertes que de gains? Seule une idiote penserait cela.”
Baignée par la lumière d'un jour qu'elle seule comprenait, Sihaya tendait pourtant le bras pour se brûler l'âme à la nuit la plus sombre.
Sa nuit à lui...
”Votre rôle auprès de nous, les Ren, vous rend unique lorsque les scientifiques de ce complexe demeurent des pertes tragiques mais acceptables. D'autres peuvent revenir rapidement après eux, continuer leurs oeuvres puisque nous avons les notes et les travaux, nous pouvons les remplacer et leurs oeuvres demeurent alors. Pour nous les Ren, il n'y a pas d'autre médecin que vous, cela vous donne des responsabilités.”
Froide était sa colère, froide d'avoir trop brûlé peut-être. En lui aucun apaisement, jamais. Pas même pour ses yeux à elle, pas même pour sa tristesse et la beauté des choses ...
La beauté était pour d'autres quand lui s'en détournait.
”Est-ce parce que vous ne possédez pas la Force que vous autres, les normaux, vous ne pensez jamais sur le long terme?”
Gal'aad avait été la main capable d'empêcher la mort d'approcher de la jeune femme. Un instant, un instant seulement, son rôle n'avait pas été de tuer, que restait-il de cela à présent? Pas assez, pas grand chose.
Rien, absolument rien....
Par ce baiser sur un bras trop blanc alors, le chevalier l'avait trahit. Comme les crocs d'un serpent, comme un poison d'un coeur trop noir qu'il déversait jusqu'à sa lumière à elle. Ce n'était pas ainsi que l'on embrassait, ce n'était pas pour cela, et comment le comprendre pour une souffrance comme la sienne?
”Ne prononcez pas mon nom quand dans votre bouche il devient mensonge...”
Le mensonge avait commencé dès le rêve pourtant, par ses mots à lui, ses mots incapables d'expliquer. Des siècles et des siècles, avait-il pensé, des siècles je t'ai attendu. Elle, la femme devant lui, là, juste là, et les siècles n'étaient encore que des secondes comprit-il alors. Parce que l'attente ne commençait qu'en cet instant précis, parce qu'alors même qu'il ne la possédait pas, Gal'aad savait qu'il perdait Sihaya.
Et voir se voiler les yeux de la jeune femme était comme la voir disparaître du temps lui-même. Est-ce que cela existait en ce monde, des choses insupportables, innommables dans une galaxie où un fils tuait son père, où des coeurs avaient à vivre sans lumière?
Gal'aad savait ce que c'était pourtant, donner sa fidélité à un autre avant l'Ordre même puisque ainsi était la dévotion qu'il portait au véritable Maître des chevaliers. Malgré cela, il ne comprenait pas la jeune femme, la sincérité qu'elle portait aux yeux et au coeur, il ne la comprenait pas...
”Non en effet, vous n'avez rien prouvé.”
Et puis une phrase de douleur, la dernière, l'ultime. Gal'aad avait remis son casque à présent, sa voix redevint une chose inhumaine parmi tant d'autre, à l'image de ce qu'il était peut-être. Frêle, la main de Sihaya n'avait plus rien à quoi se raccrocher à présent.
”Adieu ma Dame, j'ai essayé de vous comprendre pourtant, mais c'était vous donner de faux espoirs: il y a toujours fort peu à attendre d'un monstre, en particulier d'un monstre tel que moi. Vos secrets resteront votre possession désormais...”
Elle l'entendait, elle l'entendait tout autant qu'elle s'accrochait à ses mots, et Gal'aad la voyait se débattre, lutter.
”Nous nous sommes tous deux trompés d'étoile...”
Quand les troopers revinrent en compagnie de l'infirmière, le chevalier avait disparu, pareil à une ombre...
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