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Elle aurait voulu en dire plus. Elle n’en fit rien, cependant. Ce fardeau était sien.
- Gal’aad et Sihaya

Elle aimait ce genre de mission. Se soustraire à la routine étant son passe-temps favori, dès qu’on lui donnait l’ordre d’aller voir ailleurs, elle sautait sur l’occasion. Elle avait donc voyager aussi vite que possible jusqu’à une planète naine proche de Borosk, quittant presque sans regret le  discret avant-poste du Premier Ordre sur Tatooine. Dans la navette qui l’emmenait de la base principale au petit laboratoire, elle relut le rapport en sirotant un verre de lait bleu. Il s'agissait d'une simple mission de recherche. La planète en elle-même n'avait été colonisée que quelques mois auparavant. Aucune force avant le Premier Ordre ne l’avait revendiquée de par son climat inhospitalier. Les équipes sur place avaient trouvé une bactérie endormie potentiellement mortelle sur la planète et elle devait aider dans l’analyse. Rien de bien périlleux et il y avait peu de chance qu’elle aurait à traiter des blessés. Elle avait donc laissé Mip et Pearl avec les Chevaliers.

Le laboratoire était flambant neuf, mais pas très grand. Deux dortoirs, un petit salon et une cafétéria composaient l’espace de vie. Les 15 scientifiques sur place se partageaient quelques salles équipées des meilleurs outils que le Premier Ordre pouvait posséder. La pièce qu'on lui avait assignée était séparée du reste du complexe par un couloir de confinement. Le chef, Bhul, était un homme proche de la soixantaine. Lorsque Sihaya se présenta, il la toisa d'un regard hautain, visiblement peu désireux de partager ses recherches avec une femme ayant la moitié de son âge.
Bhul - “La bactérie à été trouvée dans des carottes de glace extraites sous cette base. Elle a été inoculée à des cobayes. La mort est survenue 10 heures après.”
La jeune chercheuse pris un des tubes à essais et l’examina à la lumière.
Sihaya - “Les symptômes?”
Bhul - “Chute de la température, ralentissement du rythme cardiaque et difficultés respiratoires. Un coma au bout de deux heures après contraction.”
Sihaya - “Transmission?”
Bhul - “Par contact cutané et aérienne.”
Une baisse de tension fit clignoter la lumière de la salle et Sihaya leva un sourcil interrogateur vers le scientifique en chef.
Bhul - “Ça arrive, de temps en temps. L’installation électrique n'est pas encore terminée.
Elle préféra ne pas commenter mais ne pu s'empêcher de s'inquiéter. Elle ne pouvait cependant pas se morfondre dans son alarmisme et s’occupa de noter ses observations au microscope.

Bhul quitta la pièce après de longues minutes de silence. Sihaya se plongea dans ses recherches, oubliant toute notion du temps. Lorsque la coupure arriva, il s’était passé une demi-rotation. Elle se retrouva dans le noir, éclairée seulement par une veilleuse le long du bas des murs. Des bribes de conversations indistinctes lui parvenaient de par le communicateur près de la sortie et elle décida d’aller voir en dehors. Au moment où les battants se rétractèrent au complet, elle entendit derrière elle le fracas de verre brisé. Il ne fallut qu'un millième de seconde pour comprendre ce qu'il se passait. Les murs de la cage des rats avaient dû céder sans courant pour les alimenter et les bestiaux avaient brisé les tubes qu'elle étudiait. Elle ferma la porte sans sortir, verrouillant de l’intérieur. Par chance, elle travaillait avec une tenue de protection. Le communicateur crachait plus d'interférences que de mots mais elle tenta tout de même de l’utiliser.
Sihaya - “Bhul, j’ai besoin d'une quarantaine sur ma zone.”
Elle ne sut pas s'il avait reçu son message. Le boîtier émis un léger bip avant de rendre l’âme, l’abandonnant à elle-même. Elle hésita sur la marche à suivre. Attendre sans rien dire ne ferait qu'augmenter le risque de propagation accidentelle de la bactérie inconnue. Elle alluma son holopad personnel. Par chance, le relais était encore fonctionnel et les communications vers l'extérieur étaient possibles. Elle tapa le nom de la première personne qui lui vint à l'esprit. Elle ne savait pas s'il répondrait à l’appel, mais il était le seul qu'elle voulait voir dans ces circonstances. De toute façon, elle ne savait pas comment joindre Bhul sans l’intercom  Elle démarra l’enregistrement, son visage éclairé uniquement par l'écran.
Sihaya - “Le complexe SRC-003 est en panne. J’y fais des recherches sur une bactérie potentiellement mortelle. Je n’ai aucun moyen de communiquer avec les responsables et il faut placer le complexe en quarantaine. Chevalier Gal’aad, j’ai besoin d’aide.”
Elle aurait voulu en dire plus. Elle aurait voulu dire qu’elle avait peur, qu’elle risquait la vie d’une quinzaine de scientifiques en plus de la sienne. Peut-être même plus si la bactérie parvenait à sortir. Elle n’en fit rien, cependant. Ce fardeau était sien et elle ne souhaitait pas ajouter sur celui déjà lourd qui pesait sur les épaules de Gal’aad. Le message envoyé, elle retourna à ses études. Tant qu’à être coincée, autant commencer les recherches pour un moyen de soigner.

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- Gal’aad et Sihaya

Il espérait le repos ou bien les rêves, il ne savait pas. Les rêves qu'aucune transe méditative n'aurait su lui donner, et pourtant que pouvait-il espérer d'eux, vraiment ? Un sentiment de douceur un peu, quelque chose d'inexplicable, d'apaisant avant les cauchemars, même si les cauchemars venaient toujours, qu'importe ?
Pourtant la douceur au fond, il ne la connaissait pas....
Le repos une heure ou deux, dormir dans l'obscurité de sa chambre où nul ne venait jamais, et Gal'aad n'avait pas besoin de sommeil, simplement de silence, de solitude.
Il ferma les yeux, comme toujours sa peur du noir menaça de l'engloutir, le chevalier espéra la lumière.
Un reflet bleu sembla comme lui transpercer les paupières alors, Gal'aad se releva, ouvrit les yeux. Devant lui, le visage de Sihaya, une communication, un enregistrement. Les traits de la jeune femme se brouillaient u rythme des fréquences de transmission, il la regardait, il l'écoutait.
Dans le silence d'éternité qui suivit alors, le chevalier pencha la tête, tout à ses pensées.
Sihaya était une femme forte, compétente, beaucoup au sein du Premier Ordre louaient son esprit, ses capacités. Lui-même n'ignorait rien de la prouesse qu'elle avait effectué sur son bras, sur le bras qu'elle lui avait donné.
Aujourd'hui, lorsqu'il combattait, sa prothèse n'était pas un fardeau. Cela aurait pu, Gal'aad se souvenait des converations et messes basses lorsqu'on le croyait endormi, assommé dr drogues mais que pourtant il ne dormait pas. Cela aurait pu, oui mais Sihaya était intelligente surtout, et de cette intelligence là, Gal'aad se souvenait.
Malgré son intelligence, Sihaya l'appelait à l'aide. Elle ne voulait pas un chevalier, elle le voulait oui, elle avait prononcé son nom...
Que pouvait-il faire contre un virus, cependant ?
Elle, la sortir de là.

Il parvint au complexe avec quelques troopers en escorte. A son masque, à leurs msques à eux aussi, un filtre avait été intégré afin de purifier l'air. Il ordonna aux soldats de trouver les autres scientifiques, de les rassembler. Quant à lui, Gal'aad vint directement frapper à la porte de ce que les plans indiquaient comme le bureau attribué à Sihaya.
Il frappa, utilisa la Force, entra.
Rien de son visage n'était visible par le masque. Quand à sa voix, le filtre la modifiait, la rendant anonyme, terrifiante presque. L'absence d'émotion n'en ressortait que plus à l'intérieur. Sihaya ne pouvait voir ses yeux, mais il la regardait.

 « Êtes vous contaminée, ma Dame ? »

Non, elle portait une tenue de protection.
Dame, il l'avait toujours appelé ainsi, comme une distance, une frontière, et lorsqu'elle lui répondait, elle l'appelait Chevalier.
Un instant, Gal'aad se demanda ce qu'il adviendrait alors si cette femme là, devant lui, disparaissait. Il n'y avait pas de réponse à cette question, du moins pas une que l'homme était capable de comprendre.
La main de Sihaya sur son bras métallique, il avait ce souvenir, oui. Une main qu'il sentait lorsque pourtant elle touchait un bras qui ne lui appartenait plus.
Gal'aad ne voulait pas d'un autre médecin, ni pour lui, ni pour ses hommes...
Ils se faisaient face, et chacun avait son masque, et chacun cachait son corps derrière des armures bien particulières. Où était l'humain en eux alors ?

 « La quarantaine va être mise en place mais vous, vous sortirez de là. »

Il ne savait pas rassurer les gens, Gal'aad, et ne le cherchait pas forcément. Cette dernière phrase était un ordre à l'adresse de la jeune femme, et le chevalier espérait toute son obéissance sur ce point ...

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- Gal’aad et Sihaya

Ses yeux ne mirent pas longtemps à s’habituer à l’obscurité. Rapidement, elle trouva une caisse pour y placer les rats. Exposés à la bactérie, il était nécessaire de les considérer comme contaminés. Le bon côté était qu’elle pouvait les utiliser pour tester d’éventuels antibiotiques.

Au fur et à mesure que le temps s'égrènait, elle dut se rendre à l’évidence. Elle étouffait ses craintes sous le travail, forçant l’agitation de ses mains pour calmer celle de son esprit. Le pire était l’attente. Derrière les portes, aucun son n’indiquait la présence d’autrui. La solitude rongeait sa patience et elle eut l'impression de retourner en enfance, à cette nuit où elle avait décidé de tourner le dos à la vie qu'on lui avait choisie. Où le vrombissement du vaisseau avait été son seul compagnon pour de longues heures. Ici, seul les couinements occasionnels des cobayes rompaient le silence pesant du laboratoire.

Deux heures passèrent, puis d’autres. Aucun coma ne survint et ses inquiétudes se dissipèrent. Au moins, la bactérie ne s’infiltrait pas sous la tenue. Gal’aad n'était pas encore là et elle commençait à croire qu'il ne viendrait pas. Elle alluma son holopad pour y chercher des messages qui auraient échappé à son attention mais le relais avait lâché et elle ne recevait aucun signal. Elle sursauta au bruit soudain de la porte qu'on frappait, se leva lorsqu'on la forçait.

Elle ne distinguait pas les traits de Gal’aad, avait presque du mal à reconnaître la voix, mais elle savait qu'il s'agissait de lui. Les mots, froids, du Chevalier réchauffaient pourtant son coeur. Il était le seul à l’appeler Dame, mettant entre eux un gouffre que Sihaya ne cessait de vouloir diminuer. Elle savait pourtant qu'il fallait lui laisser du temps, ne pas forcer l’attirance discrète mais bien présente qui existait entre eux. Ou du moins d’elle à lui car il lui arrivait souvent de douter sur l'interprétation des comportements de Gal’aad. Il était là pourtant, répondant à son appel à l'aide en personne. Elle avait pensé qu'il aurait envoyé un de ses subalternes, mais il était venu lui-même. Elle lutta contre son désir de l’étreindre, trop charnel, trop instinctif par rapport à la relation qui les unissait.

Sihaya - “Chevalier Gal'aad. Je suis heureuse de vous voir. Non, je n'ai pas de symptômes.”

Ce fut à ce moment que les conséquences de la présence de Gal’aad. s’imposèrent à elle. Elle l’avait contraint à la rejoindre, elle l’avait coincé avec elle. Aucun d'eux ne pouvait quitter le laboratoire avant d'avoir la certitude qu'il n’étaient pas contaminés. Combien de temps serait nécessaire? Quelques heures, plusieurs jours? Elle savait que le chef des Chevaliers n'accepterait pas cet immobilisme. Ainsi lorsqu’il reprit la parole, le ton impérieux, elle ne fut pas surprise. Elle ne répondit pourtant pas, cherchant une façon de convaincre son supérieur.

Sihaya - “Quelques heures… Donnez-moi deux heures pour m’assurer que mes collègues s'en sortiront.”

C'était peu et sans doute insuffisant, mais elle pourrait confirmer l'absence de symptômes chez les exposés. Elle voulais aussi s'assurer que son sauveur souffrirait pas e n moment de faiblesse. Elle ne voulait pas inquiter Gal'aad'l, cependant, et n'exprima pas ses craintes.

Sihaya - “Je voudrais aller les voir.”

Elle n'attendit pas la réponse et se dirigea vers le couloir. L’obscurité rendait le complexe plus sinistre qu'il ne l'était et Sihaya ne put réprimer la sueur froide qui lui glaça le dos. Elle ralentit alors, cherchant dans sa proximité avec le Chevalier un réconfort qu'elle n’osait pas demander.

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Il la laissa avancer, ne bougeait pas. Voulait-il l'écouter? Non. Des troopers s'occupaient des autres scientifiques, de leurs recherches, de l'enquête aussi. Y avait-il réellement eu défaillance au niveau des systèmes de sécurité ou bien au contraire avait-on affaire à un sabotage? C'était ces questions là que le chevalier se devait de régler. Quant à ce qui relevait de l'humanité même, de l'envie d'aider, de vérifier que les autres allaient bien..il n'en avait que faire.
Ces scientifiques faisaient ce pour quoi on les payait, ils savaient les risques, la plupart les acceptaient. Un risque zéro n'existait jamais...
Sihaya avait d'autres tâches, celles là même qui la reliait aux Ren. A cela, Gal'aad donnait de l'importance..
Il y avait quelque chose par delà le masque, son masque à lui : colère, jalousie peut-être, fureur surtout. Différent de beaucoup trop, différent des hommes en général, Gal'aad avait trop peu de choses pour construire son univers pour permettre chacune des fêlures qu'il ne comprenait pas.
Et Sihaya menaçait de s'éloigner de cet univers...
Il y avait sa colère alors, et il y avait la Force. Elle émanait de lui, mais qui donc pouvait le savoir, le sentir? Quelqu'un ne la possédant pas ne s'en rendrait compte qu'au dernier moment, avant le coup que Gal'aad pourrait lui porter grâce à elle.
Voulait-il frapper Sihaya? La question tourna dans son esprit bien qu'aucune pensée définie ne l'ai encore formulée. Cela sonnait comme un implicite, un non-dit. Les choses qui ne marchaient pas étaient brisées, les casser encore plus n'avait rien de grave alors, non?
Bien sûr le chevalier pourrait simplement lui dire de revenir à lui, mais où étaient les mots pour de telles choses?

”Considérez-vous que je sois incapable de prendre la situation en main, Docteur? Les autres sont déjà pris en charge....”

Et le danger restait, pas celui du virus, pas celui des rats, mais bien celui que Gal'aad représentait. Contre la joue de Sihaya, malgré sa combinaison, malgré le fait que Gal'aad soit à quelques pas d'elle, ne l'ait pas suivit, il y avait comme le spectre d'une pression de doigts. La ramener à la raison, la ramener à lui, qu'elle tourne la tête, qu'elle le regarde.

”Revenez à moi et à vos fonctions à présent....”

Pas un ordre, plutôt un avertissement. La voix métallique possédait bien plus d'inhumanité que celle de Kylo Ren, murmurait parfois certains troopers. On commençait à le craindre depuis quelques temps, le craindre réellement lui pour ce qu'il était, non ce qu'il représentait.
Ce fut alors qu'on lui envoya une communication radio : le rapport des soldats étaient sans équivoque, quelqu'un avait bel et bien saboté les cages. Heureusement, la plupart des rats avaient été retrouvé. Certains scientifiques devaient encore être testés, néanmoins la situation serait vite réglée.

Au dessus d'eux, les lumières tremblaient, trop pâles, trop faibles. Le regard de la jeune femme était insondable, à moitié caché par la visière de la combinaison, quant à lui il ne pouvait pas enlever son casque, les risques étaient encore trop grands.
Une seconde d'obscurité, une seconde à peine, et tout ce que Gal'aad sentait d'elle, c'était la Force qu'il continuait d'utiliser là, sur sa joue. Jusqu'à ce que le lien ne se rompe, et quand la lumière revint avec ses ombres, Sihaya avait disparu.
Quelque chose l'avait enlevé, quelqu'un....
Le cri du chevalier fut celui d'une bête sauvage, d'une bête féroce alors qu'il se saisissait de son sabre.
L'enlèvement avait été rapide, mais le châtiment que les coupables subiraient, non.

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Docteur… le terme siffla comme une gifle aux oreilles de Sihaya. Elle en avait donné, des années, pour qu'on l'appelle ainsi, mais l’intonation de Gal’aad sonnait comme une insulte. Qu'il puisse douter de sa confiance ajoutait à l’affront. Elle sentait la colère du Ren contre sa joue, intangible mais incommode. Elle tâchait de contrôler le mélange de peur et de colère qui montait en elle, sachant que ni l'une ni l'autre ne calmerait le Chevalier. Fût-ce quelqu'un d'autre et elle aurait déjà crié son désaccord dans un langage coloré. Face à Gal’aad, cependant, elle préférait attendre que la tempête passe. Blessée mais fière, elle ne se retourna pas, hésitant même à accélérer ses pas.
“Je n'ai jamais douté de vos compétences, soldat, mais ces hommes ont besoin d'un médecin, pas d'un blaster pointé en pleine figure.”
L’avertissement du Chevalier fractura l’image fière qu'elle voulait se donner. La peur s’immisca sous sa carapace. Pas celle de conséquences sur sa personne, qui glissait déjà dans les fêlures de son masque, mais celle de voir le faible lien qui les unissait se briser. Elle se retourna en un mouvement, se rapprocha. La pression sur sa joue ne disparaissait pas, s’amplifiait même. Elle chercha les yeux du Chevalier mais l'obscurité et les quelques reflets de la tenue avalaient ses traits.
“Pas un instant je ne me suis détournée de vous, Maître Chevalier. Vous... et vos combattants êtes et serez toujours ma première priorité. Mais je ne peux pas abandonner des personnes à leur sort lorsque je peux faire quelque chose. Je reste médecin. Votre médecin, mais aussi celle de ceux qui en ont besoin.”
La présence était encore forte contre son visage. Elle ne méritait pas ce châtiment et avait l'intention de le prouver. Elle avança la main vers le bras de Gal’aad mais fut interrompu par une communication entrante destinée à son interlocuteur. Le rapport la prit par surprise, coupant net toute tentative de justification de sa part. Comment avait-elle pu être aussi naïve et ne pas penser à un sabotage? Une part d'elle avait dû s'en douter cependant, sinon elle n'aurait pas appeler le Chevalier.

Les lumières ne s'éteignirent qu'un instant. On la pris par le bras et elle ne se débattait pas, persuadée que son supérieur s’assurait qu’elle ne s’enfuyait pas. Ce n'est que lorsqu'on la tira en arrière qu'elle comprit que quelque chose clochait. Avant même qu'elle pu ouvrir la bouche, elle reçut un coup dans l'estomac qui lui coupa le souffle. On la traîna dans l'ombre, loin du laboratoire, loin de l’homme qu'elle craignait, respectait et appréciait à la fois.

Ce qui lui sembla être une éternité de ténèbres ne furent sans doute que quelques secondes. Elle se décida à lever les jambes lorsque ses genoux cognèrent contre des marches. Une chose était sûre, on ne la sortait pas du complexe. Elle observa ses deux agresseurs, mais leur tenues noires et les masques qui couvrait leurs têtes empêchaient toute identification.
“Qui êtes vous? Que voulez-vous?”
“Oh, Doc! C'est d'un cliché! Vous avez pas autre chose?”
Elle ne répondit pas, se débattant entre eux, mais ils l’encadraient de trop près pour qu'elle puisse se mouvoir correctement. Ils passèrent une porte et l'un d'eux tira un coup de blaster dans le mécanisme de fermeture. On la jeta sur le sol, face à un bureau en métal où une femme était assise, pieds sur le meuble. Elle tenait un holopad où les informations de Sihaya défilaient.
“C'est un impressionnant CV. Médecin, biologiste, épidémiologiste, membre des forces armées... On a trouvé ce qu'il nous fallait!”
La docteure se releva et épousseta ses cuisses. Un gémissement dans un coin de la pièce attira son attention. Bhul était recroquevillé et ligoté, couvert de marques de coups. Du sang imbibait le bâillon qui lui scellait les lèvres. Sihaya crispa les mâchoires avant de reporter son regard vers celle qui semblait être le cerveau de l'opération.
“Qu'est ce que vous voulez?”
“Avec une telle réputation, je me serais attendue à plus de jugeote. C'est vraiment elle, Docteur Dib?”
La question était adressée à Bhul qu'on relevait par les cheveux. Il hocha la tête en couinant avant de fondre en larmes. Sihaya tenta un geste vers le vieillard mais l'un des hommes se saisit de son poignet pour le tordre dans son dos. Sa tête se cogna contre le métal froid du bureau, proche des jambes de la femme. Cette dernière se pencha, approchant le plus possible sa bouche de l'oreille de sa captive.
“Je veux une arme biologique.”

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- Gal’aad et Sihaya

Non, elle n'était le médecin de personne d'autres que lui, lui et les autres chevaliers ! La colère de Gal'aad gonflait, enflait comme un flot de ténèbres à présent et sans Sihaya, que restait-il à part la douleur?
Univers et balance, des choses données, des choses rendues, et qu'est-ce que le chevalier possédait alors? Trop souvent la douleur l'étouffait, l'épuisait, celle du souvenir, l'oubli ne venait jamais, de même que le repos. Tous les coups donnés, tous les coups reçus, les regards et les absences, les amitiés qu'il ne savait construire, les empires dont l'ombre se profilaient sous ses pas. Le souvenir d'une mère aussi, une mère à qui il avait été arraché au nom d'autre chose, de quelque chose qu'il ne comprenait pas, là dans son sang, et qu'importe puisque cette mère ne l'avait jamais aimé?
Qu'importe que d'elle, il ne se souvienne pas.
Thrace comme une soeur, mais sa peau à lui était claire, trop claire, et Kylo Ren après, Kylo Ren alors, comme un roi et comme un frère, obligé de suivre les ordres de Snoke pourtant, obligé de partir.
Le peu de choses, le peu de gens capables de constituer son univers à lui, tout s'effaçait, tout s'étiolait entre les jours et les années, jusqu'à Sihaya qui voulait soigner d'autres que lui quand il refusait de donner sa confiance à d'autres qu'elle.
Il y eut alors ce moment suspendu dans le temps, cette main qu'elle leva et lui, lui qu'elle toucha presque. Elle avait de grands doigts, de longs doigts fins. Ils ne le touchèrent jamais, l'obscurité vint avant.
Pas un bruit, pas un son, juste sa fureur à lui, bourdonnante dans ses oreilles. Est-ce cela qui l'aveugla, qui l'assourdit? Il y avait par trop de guerres après tout où Gal'aad était son propre ennemi.

La lumière vint, avec elle, l'absence, et cela le déstabilisa bien plus violemment qu'il n'y aurait du. Parce que Gal'aad craignait le noir, non la clarté, hors la clarté venait d'amener une nouvelle douleur. Il voulait Sihaya, le souvenir d'elle comme sa simple présence. Les doigts fins qu'il aurait du quoi, attraper? Les doigts tendus vers lui, mais il n'avait eu aucun geste en retour, lui le monstre, lui l'animal.
Contre les murs, l'écho de son cri brutal semblait rester encore. Un pas en arrière ne pouvait lui faire remonter le temps, seul le présent restait, et ces bouts de prescience et de futur que la Force pouvait donner parfois. Ainsi soit-il....
Depuis l'un des couloirs, un trooper s'avança prudemment, regrettant peut-être déjà sa décision d'approcher. Il lui fallait prendre ses ordres pourtant, pour lui, pour les soldats à ses ordres, et déjà il craignait de mourir, d'asphyxier pour les fautes d'un autre, pour la colère d'un enfant également.

”Seigneur?”

Lentement, Gal'aad tourna la tête vers lui, le noir de son casque comme une sombre promesse sur les lieux et sur les hommes.

”Contentez-vous de sécuriser les lieux, capitaine, nos saboteurs sont encore sur le complexe, je vais m'en occuper moi-même.”

Seul. Et seul toujours, il s'avança, le poids de sa fureur sur les épaules, le poids de l'absence aussi et de toutes ces choses qu'il ne pouvait comprendre, trop sombre, trop imparfait. On avait volé quelque chose qui était sien cependant, cela ne se pardonnait pas.
Durant le voyage au vaisseau jusquau complexe, Gal'aad avait eu tout loisir d'en examiner les plans. Pas de pièces secrètes, pas de conduits cachés, mais des salles un peu à l'écart, capable d'être hautement sécurisées. Des salles qui n'avaient intéressées personnes jusqu'alors, elles ne contenaient ni expériences, ni projets pour le moment. Des bureaux désaffectés en somme, mais non dépourvu de matériel puisque destinés à accueillir d'autres scientifiques, d'autres projets selon les fonds accordés.
Il s'y dirigea, par le système de surveillance, les saboteurs devaient savoir qu'il arrivait, quelle importance? Avant la fin du jour, ils seraient morts, tous.

”La porte es verrouillée de l’intérieur, il passera pas...Chef, il passera pas, hein?”

Dans le bureau, les hommes inquiets se tournèrent vers la femme. L'éclat d'un sabre commença alors à fendre non pas la porte, mais le mur jusqu'à ce que Gal'aad puisse s'avancer par le trou formé. Il voyait Sihaya, il voyait un autre scientifique également. Il voyait une femme, une femme et des hommes qui n'avaient peut-être rien à perdre à le tuer, à se tuer avec.
Des blasters étaient pointés sur lui, entièrement casqué, entièrement masqué. Ce fut alors qu'il leva son bras libre, celui qui ne tenait pas le sabre, et se débarrassa du casque, découvrant ainsi le visage sombre qui était sien. Et ses yeux étaient posés sur Sihaya, ne la quittait pas alors que dans un souffle, les hommes attendaient de lui tirer dessus, effrayés, intimidés peut-être.

”Chani....”

Un nom comme un murmure, Chani, mot d'une langue ancienne de dunes et de déserts. Il avait appelé Sihaya ainsi la première fois, incapable de la connaître et de la reconnaître, alors que la douleur de ses blessures avaient menacé de le rendre fou. Chani, ainsi appelait-on le bleu du ciel dans quelque désert étrange, ainsi avait-il appelé les reflets bleus des yeux de la docteur alors que sa fièvre l'empêchait de voir son visage. Le nom lui revenait aux lèvres et au coeur en ce simple instant, il ne savait pourquoi, n'y réfléchissait pas, le prononçait juste, elle qui avait très bien pu l'oublier.
Parce que cela le rassurait, lui. Ca non plus il ne pouvait l'expliquer...

”Chani, tu comprends que je dois les tuer, tous?”

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- Gal’aad et Sihaya

“Je veux une arme biologique.”
Les noms de ceux qui auraient pu avoir besoin d’une telle chose défilèrent dans l’esprit de Sihaya. Les Jedi, la Résistance, les Sith… Le Premier Ordre avait tellement d'ennemis, dont beaucoup de puissants, qu'il était difficile de savoir qui les avaient envoyés. La requête était logique, en temps de guerre. Naboo avait dû donner des idées aux plus ambitieux. Aux plus inhumains, surtout.
“Allez au diable!”
“Tss, tss, tss! C’est pas bien sage, ça, Dib!”
La femme arracha d'un geste brusque le casque de la combinaison de Sihaya. Elle sortit un lame de sa botte et la plaça contre la joue de la captive.
“Tu sais ce qu'on fait à ceux qui n'écoutent pas?”
Sihaya eut un rire insolent.
“Vous savez ce que les Chevaliers font aux terroristes?”
“Tu bluffes.”
À dire vrai, la docteure ignorait elle-même si c’était le cas. Avait-elle froissé Gal’aad au point qu'il l'abandonne à son sort? Le scénario était peu probable et elle voulait croire qu'il tenait suffisamment à elle, ou au moins à ses compétences, pour la sortir de là. Elle n’en garda pas moins le sourire assuré qui dansait sur ses lèvres. La chef regarda tout de même les écrans qui devaient diffuser les images des caméras de sécurité. Elle fit signe à ses hommes de main de se placer devant la porte, blasters en joue.
”La porte est verrouillée de l’intérieur, il passera pas… Chef, il passera pas, hein?”
La femme se leva et se cacha derrière Sihaya après l'avoir adroitement ligotée. Elle la tourna en direction de l'entrée, le tranchant de la lame appuyé sur la gorge de la docteure. Cette dernière espérait que son sauveur n'était pas seul et qu'il avait plusieurs troopers en escorte. Elle n'avait aucune crainte quant à l'issue d'un combat entre Gal’aad et à peu près n'importe qui, mais un nombre suffisant de troupes pouvait éviter une effusion de sang. Lorsque le sabre transperça le mur, elle sut que ses espoirs étaient vains.

Il entra tel un roi à sa cour, comme s’il n'y avait ni ennemis ni amis mais des sujets rétifs à contraindre par la force. Alors il enleva son masque et Sihaya, qui jusque là avait retenu son souffle, se rappela qu'elle avait besoin d'air. Leurs regards se trouvèrent enfin et pour elle, il n'y avait plus de peur, de doutes ou de colère, seulement le réconfort d'une présence qu'elle avait inconsciemment souhaitée.
Elle n’osa pas lui répondre, de peur de briser le momentum qui gardait les blasters inactifs. Le nom qu'il lui donna était doux malgré la dureté des traits. Il provoqua une éruption dans laquelle inquiétude, soulagement et reconnaissance se mêlaient entre passé et présent. Elle se remémora l’instant où, pour la première fois, elle -non pas la praticienne mais bien la femmes- avait touché le Maître Chevalier. Ses doigts avaient glissé sur le front brûlant de l’homme. Elle avait espéré atténuer la douleur que sa science, contre toute logique, n’affaiblissait pas. Elle ignorait la signification de Chani et n'avait jamais osé demander au Chevalier dans ses quelques moments de lucidité. Une fois guéri, il était revenu à son ancien vocabulaire et Sihaya pensa qu'il l'avait confondue avec une autre. L’entendre aujourd'hui confirmait pourtant les souvenirs de la scientifique. Ce nom était pour elle et elle le chérirait en secret.

“Chani, tu comprends que je dois les tuer, tous?”
Il ne demandait pas son accord mais sa compréhension. Peu importe sa réponse, les assaillants seraient morts dans les minutes qui suivraient. Ce n'est pourtant pas pour lui qu'elle hocha la tête. Plus que comprendre, elle désirait leur mort. L’univers que le Premier Ordre bâtissait n’avait pas besoin de pourritures de leur genre. La chef, sentant sans doute sa fin approcher, raffermit sa prise sur la gorge du médecin.
“Pas si vite, le jeune! Si tu bouge, elle crève.”
Sihaya rejeta violemment sa tête en arrière dans l’espoir d’incapaciter sa geôlière.

Malheureusement, la lame était beaucoup trop proche de la base son cou et au lieu de sonner son adversaire, elle s’ouvrit profondément la peau. La douleur la fit gémir et elle porta les mains à sa plaie par réflexe. Le sang giclait, donnant à sa gorge et à ses doigts une couleur pourpre qu'elle ne connaissait que trop bien. S’ils s'en sortaient, elle se jura de demander des cours de combat à Gal’aad.

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Tell me how's the way to go
Tell me why I feel so low

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You’re my only hope
The Lady and her Knight
- Gal’aad et Sihaya

Elle lui rendit son regard et dans le bleu des yeux de Sihaya, Gal'aad cru se noyer au temps figé. Des échos de pluies, celle des déserts et des insomnies, il en respirait le parfum presque, sable chaud, sable brûlant, apocalypse aussi. Un instant il craignit que le propre feu de son regard ne vint consumer la jeune femme, et le temps s'étirait, figé entre eux, figé comme chacun des hors la loi qui posait une main sur son blaster.
Et le bras de Gal'aad était levé, tendu, en lui la Force se canalisait, puissante, presque trop. Parce qu'il l'avait saisit au moment de sa pleine fureur avant, juste avant que la lame ne déchire la gorge de Sihaya. Plusieurs éternité se mélangeaient en quelques secondes, celle qu'ils passaient, les yeux dans les yeux, une autre, de sang et de violence, une autre encore, de colère et puis l'espoir de l'apaisement...
Des chemins pour s'entremêler alors que le chevalier restait immobile. Bientôt viendrait le temps d'avancer cependant, avancer vers ses ennemis ou vers Sihaya quand chaque choix avait son importance. Par la Force, Gal'aad empêchait ses assaillants de bouger le moindre muscle, ils ne pouvaient que se chercher des yeux, effrayés, quand même les cris ne quittaient pas leurs gorges.Et pourquoi tant de rouge quand il ne voulait plus que le bleu des yeux de Chani?
Rouge, le sang qui s'écoulait par delà la peau blanche, par delà les doigts de la jeune femme, rouge, son sabre à lui et les tempêtes qu'il portait au coeur. Entre chacune de ces tempêtes, l'ombre de Sihaya se blottissait. Il y aurait encore tant de guerres, tant de tragédies...
Rouge enfin, un autre sang, celui de la hors la loi, celui du trou dans son front, là où la lame, rapide, avait frappé. Il l'avait tué en premier, et son sabre dansait avec lui alors qu'il massacrait les autres, tous les autres...
Il y avait quelque chose dans son coeur qui se déchirait un peu, parce que les meurtres n'étaient pas de haine, mais brûlaient de la plus sombre des compassions, celle que Gal'aad offrait à la jeune femme avec ce que cela comprenait de douleur et de secret. Pour elle, pour le sang versé qui n'aurait pas du l'être, pour ses peurs et ses souffrances alors que sa place aurait du être dans son ombre à lui, toujours.
Il n'y avait plus qu'eux deux désormais, Sihaya les mains toujours plaquées à sa gorge, Gal'aad, haletant comme un loup enragé, les yeux dans les siens toujours. Il aurait voulu qu'elle s'avance, que dans son ombre viennent les pluies d'été pour laver le rouge et la mort.

Quant au scientifique survivant, celui-ci gardait les yeux fermés, conscient que ce qui se jouait alors n'était pas pour des yeux de mortel. Que la douleur était trop grande pour deux jeune gens déjà condamnés au fond, qu'il voulait oublier, simplement tout oublier de cette journée.
Lentement, Gal'aad se redressa, ne restait plus qu'un coeur lourd désormais qu'il reconnaissait à peine. Sa main mécanique se leva à nouveau, jusqu'à encadrer le visage de la jeune femme. Le métal appuyait à peine contre la peau, bien plus irréel que la Force qu'il avait utilisé sur elle bien des minutes auparavant.
Une illusion d'homme pouvait-elle espérer donner autre chose qu'une illusion d'amour?

Ce fut alors que Gal'aad avisa la présence de Bhul. Le chevalier se détourna de la jeune femme pour détacher le vieillard et le relever.

”Soignez-la....”

Parce que lui ne savait que tuer, voilà ce que sous-entendait Gal'aad, se drapant d'ombres à nouveau, se détournant d'eux surtout. Pour un instant, il avait effleuré du coeur quelque chose qu'il n'était pas sensé comprendre, et cela le contrariai, quelque chose entre le corps et l'esprit.

”Chani, pourquoi est-ce qu'il y a la pluie quand je pense à toi?”

Une question, une dernière, et toujours ce surnom encore, car Sihaya ne pouvait être appelée avec tant de familiarité, elle. Elle était Dame, il était Chevalier...

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The Lady and her Knight
- Gal’aad et Sihaya


La douleur et le froid étaient les seules sensations que son corps endolori était capable de lui fournir. Jamais avant n’avait elle expérimenté de blessure suffisamment importante pour lui brouiller la vue. Était-ce là le quotidien de ses patients privilégiés? Était-ce celui de Gal’aad?  
Par delà les larmes qui glissaient seules sur ses joues, elle pu voir le soldat accomplir sa funeste besogne. Elle ne sentit qu’à peine la chaleur de la lame qui lui frôla la joue, bien trop rapide pour laisser une impression durable. Derrière elle, la femme glissait sur le sol sans vie, rappelant à Sihaya sa propre mortalité. Elle ne voulait pas mourir. Il y avait tellement de choses encore qu'elle n'avait pas faites, qu'elle n'avait pas dites. Elle regretta d’avoir choisi du lait et non de la crème, ce matin. Elle regretta surtout les non dits qui flottaient entre elle et son Chevalier, les instants perdus où elle aurait pu, aurait dû faire le premier geste. Elle regretta l’avoir appelé. Sans elle, il n’aurait pas été coincé avec cette bactérie et ces terroristes, n’aurait pas eut à prendre de nouvelles vies. Malgré sa culpabilité, il était resté, l’avait cherchée, la secourait. Les larmes de douleur devinrent des larmes de remords qu’elle versait autant pour lui que pour elle.
La danse macabre laissa des traînées rougeâtres sur les mur et le sol, sur Bhul aussi, dont les yeux clos pleuraient aussi. Elle ne le voyait pas cependant, ne voyait plus que Gal’aad dont les yeux gris semblaient la dévorer. Ses jambes se dérobèrent sous elle et elle recula contre le bureau pour ne pas perdre l’équilibre. Il s’avança alors, ses pas avalant la faible distance qui les séparaient encore. Les doigts d’acier effleurèrent sa joue pâle et Sihaya voulu ouvrir les bras pour l’étreindre. Elle se contenta cependant de toucher l’avant-bras mécanique avec la même douceur qu’il démontrait. Elle remonta lentement pour couvrir la main du Chevalier avec la sienne pour ancrer dans la réalité ce geste qu’elle ne méritait pas.

“Gal’… Je suis désolée, tellement désolée… Je...”

La suite mourut dans sa gorge, avalée autant par la douleur que par la peur. Que pouvait-elle dire, de toute façon… Elle n’avait pas voulu que cette anecdote se termine ainsi, lui les mains ensanglantées et elle perdant son sang. Elle était désolée de ne pas être suffisamment forte, d'avoir besoin de lui. Désolée de ne pas avoir le courage de mettre des mots sur ce qu'elle ressentait. De ne pas savoir ce qu’elle ressentait. De l’amour, peut-être… Du désir, sans doute. Du respect, certainement. Son esprit, au bord de la chute, effaçait volontiers les fautes de l’homme qui semblaient dérisoires face aux siennes. Allait-il voir tout cela dans son regard humide? Comment pouvait-il comprendre lorsqu’elle même ne saisissait pas toutes les nuances de ses propres sentiments?
Il se détourna d’elle, emportant avec lui le peu de chaleur qui lui restait. Elle s’agrippa au vêtement du Chevalier dans une supplique silencieuse, mais elle manquait de force. Sa poigne était trop faible et elle douta qu’il la sentit. Sihaya ferma les yeux, ne les ouvrant que lorsque les mains de Bhul, tremblantes, déchiraient la combinaison pour libérer son torse. Il l’allongea sur le bureau, jetant à terre tout ce qu’il y avait dessus.

“Je ne suis pas médecin, mais je vais faire ce que je peux.”

Non, elle ne voulait pas de lui. Elle ne voulait pas de docteur, de scientifique. Elle ne voulait personne d’autre que celui qui l’avait tenue pour de trop courts instants. L’égoïsme de cette pensée ne l’empêcha pas de se débattre un peu, de tendre la main vers l’ombre du Chevalier qui s’éloignait. Elle crut l’entendre murmurer quelque chose, mais les battements de son coeur couvraient ses paroles.
La position allongée calma les réactions du corps de Sihaya qui reprenait quelques couleurs. Pendant un court instant, elle voulu s’abandonner aux soins de quelqu’un d’autre, donner le temps à son coeur de saisir toutes les émotions qui l’avaient traversée en quelques regards. Mais Bhul tremblait en s’affairant sur sa plaie. Il ne savait pas quoi faire. Malgré ses connaissance, il manquait probablement de pratique sur sujets humains. La panique qu’elle lisait sur son visage chassa ce qui restait de la femme pour laisser place à la docteure. Elle n’avait plus le temps de se morfondre et devait prendre en main la situation. Elle devait vivre pour retrouver Gal’aad. Elle analysa ses propres symptômes. Nausées, fatigue, faiblesse...

“Choc hémorragique. Remontez mes jambes. J’ai besoin d’une couverture… et de l’infirmière.”

Elle avait vu son dossier rapidement durant le trajet. S’il y avait une personne capable de la soigner dans cette base, c’était elle. Elle ne pouvait pas se tourner vers la porte et espéra que Gal’aad pouvait encore l’entendre. Sa gorge ne voulant pas crier, elle parla le plus fort qu’elle put.

“Maître Chevalier, j’ai besoin de vous. Prenez la place de Bhul.”

Le scientifique contenait l’hémorragie en appuyant sur la plaie. Quelqu’un devait le remplacer pendant qu’il récupérait ce dont elle avait besoin. C’était son pragmatisme qui l’appelait, mais son sentimentalisme remerciait la Force que ce soit lui et non un autre qui était à proximité.


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