Il n’avait pas eu le choix ? N’est-ce pas ? S’il n’avait pas usé de la Force, ils seraient à l’heure actuelle tous deux ensevelis sous la roche et seraient allés rejoindre les vestiges du passé. Mais au fond de lui, Galen ressentait un certain pincement, comme s’il avait fait une erreur. Il releva son regard vers la jeune chiss lorsqu’elle lui parla un peu sur le ton de l’amusement. Lui n’avait pas envie de rire, il avait pris un gros risque en voulant les sauver, sa couverture serait restée intact s’il avait abandonné la chiss à son sort n’avait sauvé que sa propre vie… Non il ne devait pas penser de la sorte, il était un jedi pas l’un de ces siths égocentriques. Non, il avait fait ce qu’il avait à faire, se mettre en danger pour sauver d’autres vies était quelques choses qu’il avait si souvent faites que s’en était devenu un réflexe. Le nombre de fois où il avait combattu le Premier Ordre que ce soit au sein de la résistance, où déjà à l’époque il combattait pour la justice et la paix, ou plus tard lorsqu’il était témoin d’acte préjudiciable à d’autres personnes, il ne pouvait d’empêcher d’aider les autres.
Son regard était perdu dans le vide, il s’imaginait déjà devoir repartir de cette planète avec sa fille. Si l’information comme quoi il était un jedi se répandait, il n’aurait d’autres choix que de fuir à nouveau, il ne voulait pas que le Premier Ordre remonte jusqu’à lui et encore moins jusqu’à sa fille. Remontant son regard acier vers la jeune femme, il se voulait rassurant, mais au fond de lui les doutes le prenaient, non pas quant à leur chance de survie, leurs blessures n’étaient pas mortelles et ils ne risquaient plus rien. Non il doutait d’elle, des choix qu’elle aurait à faire. Allait-elle parler ? Allait-elle dénoncer celui qui lui avait sauvé la vie. On aurait pu penser qu’il ne risquait rien à être découvert sur une planète de la république, mais cette même république semblait rechercher également les jedis, pour quelle raison il l’ignorait, et c’était sans compter sur les espions du Premier Ordre. Il doutait que les Chevalier de Ren et des scrupules à attaquait cette planète pour le trouver.

« Ne vous en faites pas, la douleur n’est pas forte et la blessure n’est que superficielle. »

Bien sûr il mentait, la douleur n’avait fait qu’augmenter depuis son exploit, sa fatigue le coupé lentement de la force, il avait besoin de repos, il n’était même pas sûr de pouvoir entrer en méditation. Et la blessure était profonde, peut-être même que l’os était touché.

« Ne vous en faites pas pour les secours, je suis sûr qu’ils sont déjà en route, le site était sous surveillance, je suppose que l’aide tant espéré ne devrait pas tarder à arriver. »

Il se voulait rassurant, mais son sourire s’effaça lorsqu’il reprit la parole, il a fixait droit dans ses yeux écarlates, il remarqua alors tout juste à quel point il était difficile de lire dans ses yeux ce que pouvait ressentir la chiss, seul un autre chiss aurait pu discerner les regards et leur signification.

« J’ose espérer que vous ne raconterez à personne ce que vous avez vu ici. Si vous le souhaitez, je répondrais à vos questions, je me doute que vous devez en avoir, mais j’aimerais que cela reste entre nous. »

Il n’y avait aucune menace dans sa voix, mais son air et son ton sérieux montraient clairement qu’il soupesait chaque mot, il ne voulait pas lui faire peur et même s’il l’avait voulu il n’aurait pas été en état de concrétiser ses menaces. Pour le moment il ne pouvait que faire confiance à cette jeune femme qu’il connaissait à peine.

Il ne pouvait être sûr qu’elle tiendrait sa langue, les jeunes femmes de son âge, surtout les étudiantes avaient tendance à beaucoup parler et parfois à en dire trop à leur connaissance. Mais il venait de lui sauver la vie et à ce titre il espérait qu’elle saurait rester muette sur ce qui s’était passé et sur la véritable nature de son professeur.
Il pouvait sentir un certain trouble chez elle, la force commençait à se reconnecté petit à petit, il avait fait bien trop d’effort pour pouvoir en user à sa guise, et sa propre fatigue ne lui permettait pas de contrôler convenablement cet afflux de puissance qui se déversé en lui. Il se força à ignorait tout ce qu’il pouvait ressentir venant de la jeune femme, lorsque l’on ne contrôlait pas la Force correctement, il était possible de ressentir les sentiments des autres. Il ferma les yeux et chercha à se concentrer pour se couper du monde, pour repousser tout ce qui pouvait lui arriver dessus. Il fut ramené à la réalité par la voix de son élève.

Les premiers mots qu’elle prononce réconfortent Galen dans son choix et il ne peut s’empêcher de faire un sourire en coin. Et comme il s’en doutait, elle avait des questions, après tout c’était bien lui qui l’avait poussé à en poser.

« Oui je suis bien un jedi… » Son humeur changea légèrement et son sourire disparut. « Et je serais sans doute le seul. Il ne reste pas assez des miens dans la galaxie, et je suis peut-être même le dernier. »

Il était bien tendu loin d’imaginer que la jeune femme avait rencontré un autre jedi ni que celui-ci était son meilleur ami. Comme il était loin de se doutait de la véritable identité de la jeune femme.

« Vous pourriez un jour avoir l’occasion de rencontrer d’autre utilisateur de la Force, mais sachez que ce ne seront pas des jedis. Prenez garde à eux si jamais cela arrive. »

Il releva la tête vers la jeune femme lorsqu’elle parla de la capacité des jedis de soigner les plaies. Il était perplexe, cette faculté n’étant pas très répandue chez les jedis, ou du moins mal maitrisait par la plupart de leur individu, Galen se demandait où elle avait pu entendre parler de ça. Les pouvoirs des jedis étaient en général méconnus ou non compréhensibles pour les non sensibles à la force, cela relevé plus de la légende qu’autre chose.

« Oui c’est vrai, c’est l’une de nos facultés. Mais malheureusement ce n’est pas une technique que je maîtrise, je saurais soigner de petite blessure ou atténuer la douleur comme je l’ai fait jusqu’à présent pour pouvoir bouger. Mais cela demande beaucoup d’énergie et dans l’état où je suis je serais bien incapable de soigner convenablement ma jambe ou votre bras… Désolé. »

Il ne voulait pas trop en dire sur la Force, le nom était connu, mais il préférait garder secret son savoir. Non pas qu’il n’ait pas confiance en-là jeune femme, bien que dans le cas présent c’était un peu le cas, après tout, il ne la connaissait pas vraiment. Et puis ce savoir était réservé à de futurs jedis, il ne voulait pas que cela sorte de l’Ordre Jedi, même s’il en était le dernier représentant.

Au loin ils purent entendre un son semblant venir dans leur direction. Cela faisait nettement pensé à un bruit de moteur, sans doute des airspeeder ou même des navettes venus voir ce qui s’était passé sur le site de fouille.

« Je crois que la cavalerie arrive. »

Son sourire était sincère et se voulait bienveillant. Il espérait vraiment que c’était bel et bien les secours.

Trois jours, trois jours s’étaient écoulés depuis l’incident sur le site de l’excavation. Galen s’était remis assez rapidement, on avait beau dire ce que l’on voulait sur le bacta, il fallait avouer qu’il n’y avait rien de mieux pour soigner des fractures. Il boitait encore légèrement, mais il pouvait aisément marcher.
Il déclamait son discourt sur les guerres mandaloriennes et allait aborder la question de Mandore L’Ultime. Ses élèves semblaient d’ailleurs appréciés cette partie de l’histoire galactique, comme si les guerres d’antan étaient ceux qui arrivait à tenir la jeunesse éveillée. Cela faisait bientôt trois semaines qu’ils parlaient des guerres mandaloriennes, de l’implication de la république, du refus du conseil jedi à la scission que l’ordre subit avec le départ en guerre de Revan et de ses fidèles et bien sûr avec la finalité de la guerre avec la destruction de Malachor V. Mais aujourd’hui sont sujet n’était pas de parler des batailles ou autres intrigues politiques, non il allait parler d’un homme unique.

« Si durant ces dernières semaines je vous ai parlé des Guerres Mandaloriennes, de l’implication de certaine jedi et de la victoire de la république sur Malachor V , je ne vous ai pas encore parlé de celui qui est la cause de ces guerres, Mandalore l’Ultime, aussi nommé Te Ani'la Mand'alor en mandalorien. Ce son titre lui vient du fait qu’il fut le dernier membre de son espèce a adopté le titre de Mandalore. En effet Mandalore l’Ultime n’était pas un humain comme tous les Mandalores qui lui succédèrent, mais un Taung. Et si aujourd’hui la race des Taung est éteinte, à l’époque elle était encore puissante et avait dans ses rangs de redoutables guerriers. »

Il se retourna vers l’écran holographique où jusqu’à présent une image de la planète Mandalore était affichée, d’un mouvement sur son holopad, l’image changea pour montrer une création humanoïde à la peau grise tendant vers le vert, le visage allongé sans nez, un front proéminent et de petits yeux jaunes.

« Mandalore  l’Ultime fut donc le dernier Taung à avoir ce nom et fut celui qui déclencha les guerres mandaloriennes. Certaines théories font état qu’il était manipulé par l’Empereur Sith, dont l’armée envahit la galaxie des décennies plus tard, afin d’affaiblir les forces de la république pour pouvoir facilité son invasion, mais ça ne reste que des spéculations et officiellement Mandalore l’Ultime n’aurait été que le seul responsable de ces guerres. On sait qu’il obtient son masque et son titre sur la lune d’Ondéron : Dxun d’où il prépara les prochains conflits. »

Aussitôt l’image du Taung laissa la place à un casque semblant fait en bronze ou d’une tout autre matière pouvant donner cette étrange couleur orangée. Le casque semblait être une version antique des casques mandaloriens que pouvait arborer la Deathwatch - groupe rebelle luttant contre le gouvernement mandalorien en place à ce moment-là - durant la guerre des clones.
Voyant la fin de l’heure approcher rapidement, il décida de mettre fin à son cours.

« Bien, la semaine prochaine nous parlerons de Revan, ce jedi rebelle, qui a permis d’en finir avec les guerres mandaloriennes et comment il a vaincu Mandalore l’Ultime.  Bonne journée à vous tous. »

Il éteignit l’hologramme et retourna à son bureau pour commencer à ranger ses affaires. Sa journée était finie et il comptait bien rentrer chez lui pour enfin se détendre. Mais alors qu’il pensait être seul après le départ de ses élèves, une voix s’éleva derrière lui. Il l’avait reconnu, mais se retourna vers elle. C’était bien Thrace qui était venu à sa rencontre, il regarda autour d’eux pour voir s’il restait quelqu’un d’autre, non ils étaient seul. Il se détendit un petit peu et se permit un sourire.

« Oui, Mandalore d’Ultime, un sujet bien captivant, si seulement je pouvais avoir plus de temps pour vous en parlez en cours, mais bon les programmes sont ce qu’ils sont il faut avancer. » Il haussa les épaules en signe de résignation et reprit. « Tout va bien, ma jambe est encore un peu raide, mais le bacta a fait un excellent travail. Et vous comment allez-vous ? Vous n’avez pas trop de séquelles ? Votre bras ne vous fait pas trop souffrir ? »

Il n’aborda pas le sujet qui lui brûlait les lèvres, mais il se doutaient bien que si la jeune femme était venue le voir ce n’était pas que par respect ni pour réellement s’enquérir de sa santé.

Il avait longtemps repensé à cette journée et ç ce qui lui était arrivé. Il regrettait un peu d’avoir dû dévoiler son identité, mais n’avait eu le choix… N’avait-il vraiment pas eu le choix ? Il avait ressassé dans son esprit ce moment où ils avaient failli être écrasés sous des tonnes de roches. Il revoyait encore le cratère qui c’était formé une fois l’éboulement terminé et rien n’avait persistait après cela. Même les machines d’excavation avaient été complètement détruites. Il avait pensé un temps de mettre à l’abri sous l’une d’elles, mais au vu de l’état dans lequel elles étaient après, il avait bien fait d’exclure cette solution. Donc manifestement, s’il n’avait pas usé de la force ils seraient tous deux morts à l’heure qu’il est. Mais au fond de lui il savait que cela restait une erreur, il n’aurait su dire pourquoi, sans doute un manque de confiance ou une paranoïa un peu trop forte.
Depuis qu’il se cachait sur Naboo, depuis bientôt plus de cinq ans, il avait souvent eut l’impression d’être suivi, que le Premier Ordre l’avait retrouvé, mais j’avais il ne vit le moindre insigne ni le moindre sabre rouge comme ceux qu’il avait vus sur Yavin IV. Une méfiance envers tout et tout le monde était nés en lui dès ce moment. Il regardait la jeune femme face à lui et ne pouvait s’empêcher de penser qu’il ne la connaissait pas et ne savait s’il pouvait avoir confiance.
Elle lui avait assuré qu’elle ne dirait rien, mais comment pouvait-il la croire, mais en même temps comment pouvait-il remettre en doute sa parole ? Mais encore une fois seul son sens aigu de la méfiance guidait ses pensées. Il chassant ces idées noires et se reconcentra sur la discussion. Elle lui disait allait mieux, que son bras avait guéri en partie. Une bonne chose de fait, mais Galen aperçu l’air sombre de la jeune femme. Mais avant qu’il est pu se demandais ce qui lui arrivé, à quoi elle avait pensé… Elle lui tendit son holopad.

Prenant l’objet, il analysa quelques secondes les informations récoltées. Les scans n’indiquaient pas grand-chose, ils montraient surtout l’étendue de la catastrophe, l’éboulement avait eu lieu sur près de cent mètres autour du site de fouille, mais aucun signe de ce qui avait provoqué les tremblements. Galen savait qu’il allait falloir attendre plusieurs semaines voir plusieurs mois pour que le site soit totalement déblayé et d’ici là qui pouvait savoir ce qui allait se passer ? Il y avait aussi les données qu’avaient pu récolter les scientifiques jusque-là. Mais le plus étrange aux yeux de Galen était qu’il n’y avait eu aucune victime. Le site était désert à ce moment-là et il demandait pourquoi on lui avait demandé d’aller là-bas alors qu’il n’y avait personne. Il s’était un temps demandé si l’éboulement n’était pas volontaire, vu qu’à la base il devait être seul, il aurait été facile de se débarrasser de lui dans ces circonstances. Non ça ne pouvait être possible, qui aurait pu vouloir l’éliminer ? Personne ne savait qu’il était un jedi, et en tant que professeur il n’avait pas d’ennemi. Rendant l’objet à sa propriétaire, le jedi releva la tête vers la chiss.

« Je vous remercie de m’avoir montré cela… »

L’esprit trop occupé à tenter de démêler le faux du vrai, il faisait son sac l’esprit ailleurs et finalement il se retourne vers la jeune chiss.

« Je suis désolé, je dois vous laisser. On se revoit la semaine prochaine pour le cours. D’ici là, portez-vous bien et ne retournez pas toute seule dans de sombres grottes. »

Il tentait de détendre l’atmosphère afin de cacher son empressement et ses doutes. Il la raccompagna jusqu’à la porte et une fois l’avoir saluer et fermer la porte à clé il partit avant de disparaitre au tournant d’un couloir.