Je pousse un profond soupir levant les yeux au ciel, ou plutôt au plafond. Sérieusement ? Ce type me braque alors que j'ai voulu jouer la carte de l’honnêteté, même si je l'avoue, je ne suis pas rentrée dans les détails. Mais c'est mon droit ! En plus, c'est légitime, je ne le connais pas. Comme ça l'est pour lui vu qu'il ne me connaît pas. Il n'a pas l'air de porter les nouvelles générations dans son cœur. À moins qu'il cherche à se prouver qu'il est le meilleur et blablabla … ça commence mal pour moi avec ce flingue braqué sur moi. Je lève doucement les mains, ne cherchant pas à envenimer les choses, par contre, s'il pense qu'avec sa tentative d'intimidation il va me faire changer ma version, il s'enfonce le doigt dans l’œil ! En plus de ça, il n'a pas pris la peine de répondre à mes questions, c'est lui qui est le plus suspect de nous deux de mon point de vue. « J'hallucine … sérieusement ?! Je te réponds, je suis honnête, je te demande juste depuis combien de temps tu es là, histoire d'engager la conversation et tu me braques ! tu n'as pas un peu l'impression que c'est toi qui es le plus suspect de nous deux ? Je ne vais pas changer ma version pour tes beaux yeux, parce que si je changeais, là, je mentirais. Je t'ai dit, je suis ici pour le boulot, même si j'ai de la curiosité pour ce qui se passe en ce moment. C'est comme ça et si ça ne te plaît pas, bah tant pis ! Je ne cherche pas d'ennuis et je n'ai pas envie de me battre, mais si tu me pousses, je n'hésiterais pas à agir. J'espère que tu comprends que je ne fais pas ça contre toi, mais par défense vu que tu me braques et que tu t'es monté la tête pour rien … sérieux, baisse ton arme et si tu veux te chercher des ennuis alors évite d'essayer de m'en attirer, je n'ai pas envie de perdre mon temps avec ce genre de choses ... » j’arrête de parler, guettant un signe sur son visage, dans son langage corporel qui me montrerait qu'il s'est calmé. Rien de positif n'en ressort. Fais chier. « Non ? bon ... » je me jette sur lui le percute d'un coup d'épaule, lui donne un coup sur le bras et saisit dans la foulée son arme avant de m'écarter de lui et de le braquer à mon tour avant de décider de baisser le blaster pour lui confirmer que les ennuis ne m'intéressent pas et que je ne veux pas lui faire de mal. Par contre, s'il m'y oblige, je serais contrainte de m'en servir s'il le faut.