Forever strong, I guess ▬ Diarmuid

avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   

« Our doubts are traitors,
and make us lose the good we oft might win,
by fearing to attempt.
»  William Shakespeare


Le fait qu'il ne la regarde pas ne la dérange pas du tout. Swann n'a jamais vraiment eu à s'attacher au contact du regard. Elle a toujours été plutôt fuyante ou absente. La seule fois où elle ne lâche pas les yeux de quelqu'un, c'est.. en combat ! Mais oui, comment avez-vous deviné ? C'est donc sans croiser son regard que Diarmuid raconte à Swann comment et pourquoi il est dans la Résistance. Elle l'écoute, attentivement. Elle se sent un peu coupable lorsqu'ils évoquent ceux qui ne voulaient pas les écouter. Swann n'était pas de ceux qui n'écoutaient pas, elle était de ceux qui ne s'en mêlait pas. Est-ce la même chose ? Le regret, cependant, ne fait pas parti du cœur du soldat. Elle est dans le présent et ce qui est passé, fut. A nous de jouer maintenant.

Oui, Swann est entrée dans la Résistance par choix. Mais l'était-ce vraiment ? Pour se venger de son défunt petit-ami ? Tué de ses mains ? Ou pour se venger du Premier Ordre qui lui a pris son seul et unique ami ? Finalement, elle envie ceux qui y sont rentrés sans vraiment le vouloir. Juste parce que.. c'était évident ! C'est quand le général prononce son nom que Swann rapporte ses yeux sur lui. « Tu existes, même si tu n'en as pas l'impression... » A nouveau, comme à son habitude, son regard fuit. Elle a du mal à imaginer des parents vouloir nommer leur enfant comme elle ;  pour ce qu'elle est. Comment aurait-elle appeler son enfant elle ?Mais Diarmuid, Swann n'est rien. Juste un soldat. Ceux qu'on envoie sur le front et dont on oublie le nom, ceux qu'on cite « à nos frère mort en défendant la liberté ». Voilà peut-être ce qu'elle est réellement. Le regard vide au loin, la guerrière ne peut se forcer. Aucune image illustre les propos du général. Mais elle ne dit rien, ne montre rien ; elle se tait. C'est tout.

Une ombre vient lui cacher le soleil. Swann tend une main en visière au dessus de son front pour regarder Diarmuid. Il est grand. Il est fort. Il est rassurant. Quelle sensation ce doit être de blottir contre un père tel que lui ? Swann n'en a aucune idée. La phrase qui suit la laisse perplexe. Sa main descend lentement pour revenir toucher l'herbe fraîche. « C'est pourtant toi, toi et tous les traumatisés dans ton genre qui nous rappelez que nous sommes encore capable d'aimer.  » Elle ? Elle qui rappelle que.. ? En est-il seulement véritablement sur ? La connaît-il suffisamment pour dire cela. Elle enroule à nouveau ses bras autour de ses genoux, collés à sa poitrine et se balance doucement.
Ce n'est pas de la honte..
Elle s'est lancée, malgré cette gorge si serrée et ce cœur trop hésitant.
C'est autre chose, continue-t-elle, la voix presque douce. Je suis persuadée de.. Bordel, c'est tellement dur de s'ouvrir. .. persuadée de n'être qu'une erreur depuis que mon.. que l'on sait que je n'ai pas hérité de la Force de mes ancêtres.
Pourquoi ne pas l'avoir dit que c'était à cause de ton père Swann ? Puis pourquoi ne pas développer davantage, continuer ? C'est visiblement bien plus dur que ça en a l'air. D'un regard hésitant et fuyant, la guerrière regarde Diarmuid. Elle se sent telle une enfant aux côtés d'un homme beaucoup trop mûre pour elle. Elle, qui a pourtant plus de 30 ans.
C'est plus facile de l'accepter que d'essayer de se prouver le contraire. Ce genre de choses sont si.. fragiles.
A nouveau le regard dans l'horizon, la jeune femme ne ressent aucune douleur, aucune crainte. Elle est ancrée dans ses mots. Pour elle, c'est une évidence. C'était la meilleure solution. Et ça lui va très bien. Sûre ?
Diarmuid Uw
Diarmuid Uw
HIGH REPUBLIC
Holopad
Avatar : Richard Armitage
Holopad : Forever strong, I guess ▬ Diarmuid - Page 2 Crab
Datapad

   
Forever strong, I guess ▬ Diarmuid - Page 2 Tumblr_nlalwyMMkv1svgb0ro1_500Forever strong, I guess ▬ Diarmuid - Page 2 Tumblr_m1yjbrb9ZE1r87glso1_500
Forever strong, I guess


Have Faith, Kiddo

Forever strong, I guess ▬ Diarmuid - Page 2 QuxEWp5

Swann ne comprenait pas encore le poids des ombres et des rumeurs, celles que l'on colportait sur un soldat entraperçu, une une femme avec un blaster, ou bien saignant d'une blessure qu'elle ne prenait pas le temps soigner car là n'était pas son devoir. Et cette femme, son nom s'échappait dans les airs, crié par un camarade, alors le nom restait, alors celui ou celle l'ayant entendu gardait en mémoire un visage, un regard...Et il repenserait à cela en cherchant un nom ayant du sens, cela se passait ainsi.

Perdu dans ses pensées alors, Diarmuid se permit un sourire. Devant Swann, un chemin s'ouvrait, long, douloureux, elle choisit d'en parcourir les premières pierres, commença à avouer. Le silence encore, le silence à nouveau... parmi les phrases dites se cachaient des mots que la femme craignait de prononcer. Diarmuid avait eu des indices cependant : sa manière de se conduire, de réagir aux pièges qu'il lui lançait pour mieux la cerner. “On” avait un nom, “On” était un père. Inconsciemment, Diarmuid avait commencé à le comprendre, adoptant une posture amicale, paternelle, petit à petit.
Protectrice.
D'une main ferme, il attrape le poignet de la jeune femme, la relève, éprouve les muscles souples qui aussitôt se mettent en branle. Elle est là, debout face à lui, alors il la prend dans ses bras, la serre, possessif. Ses mains soutiennent le dos de Swann, et il a de grandes mains Diarmuid, alors elle peut s'y affaisser si tel est son désir, oui...

”Ce n'est pas ta faute...”

Ne pas avoir la Force, ne pas être la perfection qu'un parent attendait.

”Ce n'est même pas UNE faute.... Petite, tu n'as rien à prouver, rien à te faire pardonner. La Force est là, existe. Elle est en nous tous, tu es une de ses enfants et ta vie est son incarnation. Tu ne l'utilises pas en la maniant comme un chevalier jedi, tu l'utilises en faisant les choix qui te sembles les plus justes et moraux. Nous n'y sommes pas sensibles, peut-être, mais nous savons défendre Sa lumière...”

Priver Swann d'espoir ainsi avait été tel la rendre inapte au monde lorsqu'elle y appartenait pourtant. Elle n'était pas tronquée, handicapée, mais pleine et entière... La mission de Diarmuid serait alors de le lui prouver. Parce que bien des fois lors des missions, la jeune femme se devrait de mettre sa vie en danger. L'aider à s'accepter l'empêcherait au moins de le faire avec déraison...
Diarmuid repensa à son père, sage et hiératique dans son uniforme d'Empire, juste avant qu'il ne les fasse partir, sa mère et lui. Qu'il ne les envoie à l'ennemi en espérant les sauver. Ce père qui lui avait alors fait boire un verre d'alcool en sa compagnie, le premier, le dernier, et qui s'était penché, sévère toujours, pour l'embrasser au front avec toute sa tendresse patricienne.
Pour lui dire qu'il était fier de lui...
De la même manière alors, Diarmuid posa ses lèvres sur la peau blanche de la jeune femme qu'il tenait toujours, bien qu'elle eut le front plissé par le chagrin et la honte. Qu'importe, il espérait au moins lui donner un peu de la fierté qu'il ressentait.
Et puis, inlassablement, il répétait:

”Ce n'est pas ta faute, ce n'est pas une faute...”
avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   

« Peut-être devons-nous tous saisir la moindre possibilité de réconfort dès qu'elle se présente, peu importe quand et comment, si improbable et condamnée d'avance soit-elle. »  Joseph Connolly


L’émotion la quitte peu à peu. Swann sent que son esprit cesse de réfléchir pleinement – humainement –. Elle ressent à nouveau ce vide clair et doux qui l’habite depuis quelques mois. Sa nature a toujours voulu qu’elle soit sobre, simple, discrète, silencieuse. Depuis ces quelques mois, c’est une nature toujours aussi effacée ; mais devenue si dure. Elle le trouve rassurant, ce vide. Elle apprécie sentir que plus rien ne pourra jamais la toucher. Qu’elle peut partir se battre apaisée, sans peur. En prenant une bouffé d’air plus importante que les autres, Swann se convainc qu’il vaut mieux pour elle que ce vide reste. Pour toujours.

Elle ne peut s’empêcher de jeter un bref regard vers Diarmuid. Il sourit. Elle répond timidement à son sourire puis détourne le regard, visage de marbre, peau souple mais dure. Elle fronce un peu les sourcils, n’ayant pas totalement effacé les propos du général de son esprit. Et si.., pense-t-elle, et si... Mais elle n’a pas le temps de continuer le fil de ses pensées : une main solide attrape son petit poignet. Diarmuid la tire vers le haut, la forçant à se relever. Swann s’exécute, sans rien dire, s’aidant de l’appui du général pour se tenir debout, face à lui. Elle est plus petite que lui mais elle le regarde comme une femme dont les yeux ont tout vu. Cependant, ces yeux-ci se transforment dès que Diarmuid l’enlace. Prise par surprise, la balmorrienne ne dit rien, les yeux grands ouverts. Le vide est reparti, laissant place à une sorte de tourbillon terrible qu’on appelle les sentiments.

« Ce n’est pas ta faute... Ce n’est pas une faute. » Les mots sonnent et résonnent dans ses oreilles. Ils devraient avoir une sensation d’évidence. La raison le perçoit, mais le cœur, ô cœur complexe, s’ébranle devant tant de mots qui paraissent pourtant si simples. Le visage de Swann se crispe, essayant de chasser quelque chose. La colère ? La tristesse ? La honte ? Elle ne sait comment qualifier les sentiments qui la parcourent, elle qui est habituée à les repousser. A-t-elle seulement encore envie de défendre sa lumière ? Elle qui l’a abandonné ? Elle qui l’a laissé seule, femme simple, dans ce monde qui a tant besoin de grands héros. Elle repense au visage de son père, à son petit cœur d’enfant qui n’attendait que qu’on la prenne dans ses bras et qu’on lui dise à quel point elle comptait, à quel point sa petite vie, aussi banale soit elle, a de la valeur.

Sous de telles pensées, elle se sent craquer. Alors elle appuie sa tête un peu plus fort contre le torse du général, puisant de la force dans l'étreinte. Mais l’homme ne lui offre pas qu’une étreinte qu’elle n’a jamais eue. Dans un geste doux et fort à la fois, le général vient poser délicatement ses lèvres sur le front de la jeune femme. Là, elle ferme les yeux. Elle est obligée. Elle sent le voile bouillant des larmes naître sans qu’elle l’ait décidé. Elle plisse ensuite le front, pour que ses yeux se ferment encore plus, pour pas qu’elles ne s’échappent. Non, surtout pas. Il ne faut pas pleurer. Il faut pas. Jamais.

Néanmoins, la répétition de cette phrase qui vibre en contradiction dans son âme la rend encore plus fébrile. Elle commence alors à bouger, pour se dégager de cette étreinte qui la touche, qui la touche beaucoup trop. Lorsqu’elle quitte les bras du général, ses yeux sont fixés sur le sol. Elle sait que si elle les relève, il verra la bouée qu’ils cachent. Il lui faut quelques secondes – pas plus – pour chasser celles qu’elle redoute. Lorsqu’elle sent que la voie est libre, elle relève la tête. Son port est moins dressé que d’habitude et son visage beaucoup moins dur.
Merci Diarmuid.
Tout d’un coup, son visage s’illumine d’un bref sourire, plus grand et plus droit. Un sourire qu’elle avait l’habitude d’offrir petite.
J’aimerais être celle qui te parle ouvertement, qui te répond avec plus de mots qu’un simple merci. Mais.. Sa voix tremble un peu. Mais, tu me connais.
Elle rit presque après ses quelques mots. Elle ne s’était jamais imaginée dire quelque chose comme ça, aujourd’hui, à un homme. Elle sent encore qu’elle peut ajouter quelques mots, dire quelque chose d’autre à celui qui a su tout lui dire. Mais c’est une chose qu’elle ne sait pas – encore – faire.
Diarmuid Uw
Diarmuid Uw
HIGH REPUBLIC
Holopad
Avatar : Richard Armitage
Holopad : Forever strong, I guess ▬ Diarmuid - Page 2 Crab
Datapad

   
Forever strong, I guess ▬ Diarmuid - Page 2 Tumblr_nlalwyMMkv1svgb0ro1_500Forever strong, I guess ▬ Diarmuid - Page 2 Tumblr_m1yjbrb9ZE1r87glso1_500
Forever strong, I guess


Have Faith, Kiddo

Forever strong, I guess ▬ Diarmuid - Page 2 QuxEWp5

Il lui caresse la joue avec affections et ses yeux à lui brillent fièrement. Diarmuid n'a jamais peur de ses larmes, il sait qu'elles sont puissantes, cruelles parfois, il sait qu'elles peuvent aussi être de joie. Swann l'émeut, il a de l'affection pour elle et apprécie de la lui offrir ainsi. C'est dangereux, trop dangereux, parce qu'un jour la jeune femme sera blessée, tuée peut-être, alors que lui restera-t-il?
Et pourtant il ne peut s'en empêcher...

”Tu ne réponds pas toujours avec des mots mais tu réponds quand même, Swann forte et puissante....”

Il rit, son rire est comme le tonnerre qui traverse les nuages, et puis son visage se fend d'un clin d'oeil aussi avant de redevenir sérieux. Dur et doux à la fois, alors que Swann et lui se ressemblent un peu finalement. Qu'importe, s'il apaise ses souffrances alors qu'importe?

”A présent je compte sur toi pour mieux te conduire en entraînement et ne plus chercher à te punir ou te blesser, d'accord?”

De cela on ne rigole pas, on ne rit jamais. Parce que c'est leurs coeurs battants, que rien d'autre ne les protège, parce qu'ils doivent se montrer assez fort pour défendre leurs idéaux à défaut de se défendre eux-même. Et c'est cela le plus difficile...
Il reprend la main de la jeune femme et l'ouvre un peu pour en découvrir la paume. Avec douceur, il chatouille le creux pour que ses doigts suivent chacune des lignes tracées. Celle que l'on dit de vie, cette autre d'amour... Et toutes les traces d'ongles quand Swann sert le poing trop fort.

”Nous pleurons tous et nous aimerions que non. Ma femme cachait toujours ses larmes... c'est ça que je regrette le plus. Cela voulait dire qu'elle se forçait à se consoler seule. On aime tous la solitude à différents degrés, mais l'être réellement c'est trop terrible, personne ne mérite cela. C'est une de mes promesses, ne laisser aucun de vous l'être. “

Combattre les ténèbres encore et toujours, se battre pour chaque lumière. Leia croyait en cela, Diarmuid la suivait. Tout plutôt que la solitude, oui... Doucement, il lâche la main de la jeune femme. Le soir continue de tomber, chacune de leur silhouette est plus sombre, moins discernable, pourtant aucun des deux ne s'effacent. Ils sont là, ils existent et ont droit à ce poids.

”La vie, une merde bien compliquée pas vrai?”

Il hésite soudain, parce qu'il a encore une question, une seule, que se crève enfin cet abcès. Cet abcès qu'il connait bien, car il le voit chez Sehrin, car il le voit en lui même : le deuil. La question amènera de la souffrance, de la colère peut-être, et aucune réponse n'est sûre. L'a-t-on seulement déjà questionnée à ce sujet? Ignorer, faire semblant d'ignorer, ça encore une des nombreuses armes de la solitude.

”Dis moi Swann, comment était-il l'homme que tu aimais et que tu ne sais pas comment pleurer?”

Parce que le père amène toujours à l'amant....
avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   

« Vaincre la colère, c'est triompher de son plus grand ennemi. » Publius Syrus


Une caresse sur la joue vient la faire frisonner. Elle fixe Diarmuid et ne bouge pas. En temps normal, elle aurait esquivé le geste, mais aujourd'hui, elle a décidé de faire confiance au général ; comme elle a fait confiance à son instructeur et  à Niell, auparavant. Si les choses ont été faites une fois, pourquoi ne pourraient-elles pas être refaites ? Le cœur lourd, Swann sait pourquoi. Aujourd'hui, elle se contente alors juste d'ignorer cette force qui lui dit de partir et de retourner s'enfermer dans ses démons. « Swann forte et puissante... » Alors qu'il rit, Swann camoufle une légère grimace. Oui, elle espère que c'est ce qu'elle est. Elle espère le devenir encore davantage – au risque de devenir un véritable cœur de pierre ? –.

Maintenant va-t-elle se comporter plus justement envers elle-même lors de leurs entraînements, comme il lui demande ? Swann ne veut rien promettre. Elle se contente simplement de le regarder de son regard dur mais sincère. Elle hausse légèrement les épaules pour montrer qu'elle essayera, du moins. Pour illustrer ce geste, elle veut parler. Cependant, Diarmuid prend une de ses mains. Swann réalise qu'elle a encore le poing serré. Les yeux baissés sur cette paume qui est la sienne, elle observe les doigts du général effleurer sa peau, ses lignes ; et ses marques. Elle veut ramener sa main contre elle quand elle réalise qu'il les voit. Chut, ne dis rien. Rien du tout.

Diarmuid parle mais pas de ce qu'il a vu. Swann l'écoute toujours aussi attentivement, essayant de se montrer présente – pour une fois –. Lorsqu'il évoque sa femme, la guerrière ne sait où se placer. Son visage neutre le montre. Elle ne sait rien de lui après tout. Il parle de sa femme au passé. Est-elle morte ? Est-elle partie ? Swann l'ignore mais elle sent le regret dans sa voix. Ce regret si dur à vivre. Visiblement, Diarmuid a décidé de tirer profit de ceci en se promettant de ne pas laisser les autres seuls. Swann trouve ça très honorable ; mais ce n'est pas de son ressort, et elle n'en voudra à personne de la laisser seule. Après tout, n'est-ce pas là où elle est le mieux ? Diarmuid lâche sa main et Swann la ramène contre son corps, attrapant son poignet de l'autre main.

Sentant que le soir tombe doucement, la guerrière laisse ses yeux s'évader vers le ciel. Elle pousse un petit soupir rieur lorsque Diarmuid parle de la vie.
A qui le dis-tu, murmure-t-elle en soupirant.
La vie. Ça n'a que trop peu de sens pour elle. Elle n'est pas de ses personnages qui croquent la vie à pleine dent et qui chantent ses exploits, ses louanges. Swann frictionne son avant-bras d'une main dure.  La vie, pense-t-elle comme un écho aux paroles de Diarmuid. Elle cherche du sens, pourtant, mais n'en trouve pas. Elle baisse alors les yeux. A quoi bon ?

« Dis-moi Swann.. » La balmorrienne tourne les yeux vers le général, calmement. Plus il enchaîne les mots, plus Swann fronce les sourcils. Que.. ? Comment ? Elle ouvre la bouche une première fois, surprise par cette question, puis la referme. Ses traits se sont tirés et elle retrouve cet air glacial qui la caractérise. Sujet sensible. Cœur de glace. Carapace. Son nez se plisse pendant qu'elle cherche ce qu'elle peut bien répondre. En a-t-elle seulement envie ?
Il était lâche.
Sa voix est tranchante. Claire.
Et je ne le pleure pas.
Son père est sûrement un sujet sensible ; mais Niell.. La colère l'envahit peu à peu. Comment peut-elle pleurer cet homme qui l'a trahie ? Son poing se serre à nouveau, plongeant ses ongles dans les légères plaies qui viennent de se créer. La boîte s'est refermée.
Diarmuid Uw
Diarmuid Uw
HIGH REPUBLIC
Holopad
Avatar : Richard Armitage
Holopad : Forever strong, I guess ▬ Diarmuid - Page 2 Crab
Datapad

   
Forever strong, I guess ▬ Diarmuid - Page 2 Tumblr_nlalwyMMkv1svgb0ro1_500Forever strong, I guess ▬ Diarmuid - Page 2 Tumblr_m1yjbrb9ZE1r87glso1_500
Forever strong, I guess


Have Faith, Kiddo

Forever strong, I guess ▬ Diarmuid - Page 2 QuxEWp5

”Tu le pleures, lui, l'homme qu'il aurait pu être, qu'il aurait dû être plutôt que ce lâche. Porter le deuil d'une illusion, une chose difficile... Il n'y a pas de honte à avoir, Swann, inutile de s'en cacher.”

Il a la voix douce, Diarmuid, il ne juge pas les réponses de Swann, il ne juge pas ses silences non plus. La jeune femme souffre, et le général sait qu'il pourrait sans y faire attention, la pousser dans des ombres bien dangereuses encore. Il ne le veut pas.
On ne dit pas d'embrasser comme cela, pas à quelqu'un qui a peur, qui a mal. Et que voit-elle dans un miroir, Swann, sa faiblesse? Une laideur toute personnelle? Elle ne l'est pas, faible, laide, elle ne l'est certainement pas/
Mais elle doit embrasser, aimer, à sa manière avec ses silences, ses colères, ce caractère si spécial qui la définit... Parce que rien ne le lui interdit. Elle n'est pas la perfection, mais par son identité propre, Swann est Sa perfection.
Songeur, Diarmuid pense aux hommes de la base, à ceux capable de lui montrer que même si les cicatrices restent toujours, même si la nuit des douleurs se réveillent et le jour aussi, on peut guérir de la lâcheté des autres.

”Parfois regarder en arrière donne le tournis, n'est-ce pas? On ne s'attend pas à survivre à autant de choses, pourtant on le fait. Regarde-moi, Swann, je suis un général pas un juge. Je ne suis pas là pour te punir de ce que tu as été, de ce que tu es ou de ce que tu seras....Je suis là pour t'aider et je le fais. “

Il sourit, tend la main vers un buisson, en décroche quelque chose. Les parfums de la forêt, des sucs, de la mousse et de la nuit semblent puissants, un peu trop lorsque Fenves ne possède rien de mystique pourtant. Pas pour eux qui y vivent, qui s'y cachent. Parfois, Diarmuid pensent à ses habitants, se demande qui alors est le démon de lui ou d'eux. La réponse ne lui plait jamais assez.

”Allez donne ta main..”

Et dans la paume à nouveau montrée -elle a eu peur il y a quelques instants, peur qu'il parle des marches, des griffures- Diarmuid dépose quelques fraises des bois, fruits minuscules mais gourmands.
Son rôle à lui, c'était donner. Donner des mots, des émotions, des sentiments. Des silences et du repos, tout. Comment le faire comprendre mieux qu'en donnant alors quelque chose de physique également?
C'était comme les baisers, comme les étreintes.
Et les yeux de Diarmuid restent doux.

Je t'apprivoise, petite...

”Détache tes cheveux, ta personnalité se lit jusque dans ton physique. Apprends à les détacher, c'est déjà lâcher prise un peu. Et ce soir, regarde-toi dans la glace sans baisser les yeux. Parce qu'il n'y a rien d'effrayant dans ton reflet, juste une belle jeune fille avec un caractère de cochon et des cicatrices. Mais on en a tous ici, visibles et invisibles.”

Il hoche la tête, laisse un silence pour donner plus de poids à sa dernière phrases, sourit toujours.

”Tu es à ta place ici...”
avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   

« Le cœur d'une femme est un océan de secret. » Titanic


Diarmuid n'est pas bête. Sa justesse et sa raison la rendent nerveuse. Swann esquive le regard du général pendant qu'il lui répond. Elle déteste avoir tord. Elle déteste qu'on comprenne qu'elle mente. Mais surtout, elle déteste qu'on voit juste sur elle, ses sentiments, ses barrières, son armure. Sa bouche devient pâteuse et ses mains moites. La guerrière ne se sent pas bien. Lorsqu'elle est rattrapée par son passé, elle est vulnérable. Peut-elle lui montrer cette face-là?Peut-elle le montrer tout court en fait ? La gorge de Swann se serre à nouveau – et peu-être même encore plus fort qu'avant –. Un feu bouillant lui noue l'estomac.  Fait face. Mais face à quoi Swann ?

Quand on lui demande de regarder, Swann regarde. Elle lève ses yeux bleus sur Diarmuid. Il est si calme. Alors que elle.. Le général et non le juge. Mais a-t-elle plus peur de l'un que de l'autre? Je suis là pour t'aider et je le fais. Ces mots lui sont tellement inconnus. Elle n'est même pas sûre de comprendre ce que le général veut vraiment dire. Elle l'observe alors en silence, toucher un buisson et en tirer quelque chose qu'elle ne voit pas. Les sourcils froncés, elle attend. Aller, donne ta main. Hésitante, Swann avance sa paume vers Diarmuid. Elle observe les minuscules petites fraises qu'il love dedans. Certains souvenirs la traversent à la vue de ce fruit pourpre et sucré. Elle relève ensuite le regard pour écouter la suite. Avec ces yeux si doux, comment ne pas résister ? Swann ne résiste pas ; elle ne sent pas. A croire qu'elle n'a jamais été sensible à ce genre de chose.

Lorsque Diarmuid évoque le fait de détacher ses cheveux, Swann se sent troublée. Ses cheveux?Pourquoi devrait-elle détacher ses cheveux ? Ses poils gênants. Elle pense qu'elle aurait peut-être même du les couper à ras le crâne avant de venir ici. Ou avant tout court. Swann sourit légèrement quand le général fait référence à son caractère de cochon. Elle garde les yeux rivés sur cet homme si calme pour elle. Toutes ses phrases semblent sortir d'un grimoire secret qui détient les recettes de la paix et de l'harmonie. Ne te bas-tu par pour cela toi aussi? Pourquoi tant de haine dans ton cœur alors ?

Tu es à ta place ici.. Swann baisse les yeux vers les quelques fraises des bois qui dorment encore au creux de sa main. Sans rien dire, elle en attrape quelques uns et les mange. Leur goût sucré réveille ses papilles. Elle tend ensuite le reste à Diarmuid en répondant :
Je ne me détache jamais les cheveux parce que c'est encombrant. Petit sourire. Et je ne me regarde jamais dans un miroir.
Ça résout un certain nombre de problèmes. Swann fait un pas en avant, peut-être deux, rongeant la distance qui la sépare du général. Elle sait que ce qu'elle a dit n'est pas tout à fait ce que voudrait entendre le général. D'une voix presque douce, elle dit :
Je vous remercie pour tous vos conseils. Per.. Personne ne m'a jamais parlé comme vous le faîtes et, c'est.. Elle cherche ses mots. et ça me touche. Je n'oublie pas un mot de ce que vous avez dit. Peut-être que ça m'aidera quand..
Son regard s'évade quelques secondes au-dessus de l'épaule du général.
Je vous promets d'essayer de les mettre en application. Je ne suis pas certaine d'y arriver, mais j'essayerai !
On pourrait croire qu'elle clôt tout. La discussion, le moment. En réalité, elle ne sait pas trop ce qu'elle clôt. Elle avait juste envie de le dire. Pour pas qu'il ne soit trop déçu, de voir que son soldat garde certains de ses remparts. Elle lève sa main en visière sur son front, signe de salut des soldats en souriant. Tu as au moins réussi à la faire sourire Diarmuid, si ce n'est pas beau.

Finalement, sans crier gare, elle fait le pas qu'il manque et se blottit contre le général, appuyant sa tête contre son torse. Elle inspire un grand coup et expire plus doucement, en fermant les yeux. Elle ne le serre pas, elle se pose juste là, tout près, car c'est pour l'instant le seul véritable geste qu'elle est capable de faire – et que, bordel, ça fait du bien –. Elle tient à exprimer à minimum l'affection qui naît en elle pour cet homme qui a su comment la prendre sous son aile. Un peu comme ce père qu'elle n'a jamais eu.
Diarmuid Uw
Diarmuid Uw
HIGH REPUBLIC
Holopad
Avatar : Richard Armitage
Holopad : Forever strong, I guess ▬ Diarmuid - Page 2 Crab
Datapad

   
Forever strong, I guess ▬ Diarmuid - Page 2 Tumblr_nlalwyMMkv1svgb0ro1_500Forever strong, I guess ▬ Diarmuid - Page 2 Tumblr_m1yjbrb9ZE1r87glso1_500
Forever strong, I guess


Have Faith, Kiddo

Forever strong, I guess ▬ Diarmuid - Page 2 QuxEWp5

Ce soir, il fermerait la porte de sa chambre à tous les amis qui pourraient venir encore. Diarmuid resterait seul, lumières éteintes peut-être, le parfum d'un livre ouvert qu'il ne reprendrait pas, pas cette nuit, vêtements froissés au sol parce qu'on ne pouvait pas toujours tout contrôler, tout plier.
Le lit où il se coucherait peut-être, le repos...
Diarmuid ne savait plus qu'une seule chose désormais: ce soir, lorsque tout autour de lui serait clos, il pleurerait. Il pleurerait pour Swann, pour le sourire de la jeune femme comme un soleil en devenir. Pour ses peurs, pour ses doutes, pour le réconfort qu'elle méritait, l'amour, l'affection aussi.
Pour elle, grande fille qu'il devait prendre le temps de relever, de consoler, peu importe l'acier de ses yeux, peu importe la fierté de son coeur. Elle le méritait...
Et cela demandait d'être fort, lui, de ne pas trembler, de ne pas hésiter. Devant elle, point de chagrin ou de regard brillant, pas alors que tout était si fragile encore...
Parce qu'elle était là, contre lui, d'un geste qu'elle avait décidé seule alors Diarmuid ne tremblait pas, pas alors qu'il l'entourait de ses bras encore.
Elle avait sa place là, entre son torse et son coeur, elle pouvait y écrire son nom à l'encre des tourments parce qu'ici Swann trouverait toujours le repos.
La main de Diar caresse les cheveux de la jeune femme, les détache, cela est cruel un peu, pourtant l'amour se cache dans ses gestes, celui de son prochain, celui d'elle.
Et l'homme a peur, peur de la perdre au milieu de la guerre, des combats. Cela peut arriver, cela arrive toujours, il faut vivre avec.
Être fort pour elle, pour eux tous.
Ce soir les larmes, ce soir seulement.

”Te voilà debout, petite fille, relevée... Tu n'as pas échoué”

Sa voix ne tremble pas, elle est grave, un peu bourrue, une voix qui donne des ordres pourrait-on simplement penser. Une voix de général, mais derrière le général, l'homme apparaît encore. C'est l'homme qui tient Swann, la berce.

”Par contre, tu risques de rater l'heure du repas...”

Il continue de la tenir fort en disant cela, parce que ce n'est pas un renvoi, juste une inquiétude amicale. Swann a besoin de manger, d'appétit, d'envies aussi. Cela apparaîtra, Diarmuid l'espère, cela viendra ou reviendra.
Et a nouveau, la jeune femme sera vivante alors, ainsi que l'homme le désire. Le monde est sombre et cruel, on ne peut en sauver chacun de ses enfants, il désire juste que Swann ait une chance, il désire juste la voir ainsi qu'elle le mérite, belle et forte.
Elle le sera.

”Viens, allons-y, tu as bien travaillé....”
avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   

« L'étreinte est le plus haut langage du corps et de l'âme. » Jacques de Bourdon Busset


Diarmuid ne se défile pas, ne fuit pas, ne serre pas trop fort. Ses bras se referment sur les épaules musclées mais pourtant si frêles de Swann. Elle sent la force du général – pas seulement physique – qui l'englobe. Comme dans un cocon protecteur, la jeune femme ne sait pas encore comment décrire la sensation qui l'anime. C'est comme un doux sommeil éveillé qu'on refuse de quitter. Elle ouvre les yeux, se perdant dans la cime des arbres non loin, profitant d'une chaleur nouvelle qui baume son cœur d'enfant perdue. Se sentant presque redevenir gamine, une de ses mains vient frotter grossièrement son petit nez. Profite petite, profite.

Une main douce dans ses cheveux se veut joueuse. Swann sent une certaine pression se faire sur le lien qui tient sa chevelure attachée. Elle fronce les sourcils un instant, se raidit et pense à se dégager pour que le geste échoue. Mais elle ne fait rien et ses cheveux tombent en cascade le long de ses épaules et de ses omoplates. Un certain malaise fait vibrer son cœur. Détacher ses cheveux, c'est se sentir un peu plus femme. Seulement, en est-elle réellement une ? Les paroles de Diarmuid cessent de la faire douter. Un tas de pensée la traverse, qui vont à l'encontre de ce que vient de dire le général. Mais par une certaine force d'esprit, elle parvient à les faire taire. Un calme étrange la berce.

« Par contre, tu risques de rater l'heure du repas... » C'est bien la dernière chose à laquelle Swann pense ! Mais ce soir, elle décide d'écouter son général et de ne pas manquer cette heure qu'elle néglige si souvent. Elle pense plus sérieusement à se dégager pour lui « obéir ». Cependant, l'étreinte se resserre autour d'elle alors elle renonce. Profite, petite, profite encore un peu. Un sourire vague tire ses lèvres. « Viens, allons-y, tu as bien travaillé » Swann se dégage alors et pose son regard dans celui de Diarmuid. Ses yeux sont doux et si calmes. Peut-être a-t-elle enfin trouvé une source de paix, quelque part dans ce monde qu'elle croit inadapté pour elle ?

Sans bruit, elle hoche la tête en signe d'approbation. Elle se retourne pour marcher aux côtés du général. Le trajet est silencieux ; mais le silence est bon. Quand elle arrive à hauteur de la base, elle repère le chemin qu'elle doit prendre pour atteindre le réfectoire. Avant de changer de route et de quitter Diarmuid, elle glisse sereinement :
Merci encore Diarmuid.

Un petit laps de temps passe, créant une sorte de silence éphémère.
A bientôt.
Une phrase à la volée, comme ça, pour exprimer ce qu'elle ne sait exprimer. C'est à prendre comme un au plaisir de te revoir mais bon, peut-être qu'un jour, elle saura le formuler distinctement. Swann tourne le dos et disparaît. Sa marche est moins dynamique, plus calme car une partie d'elle s'est apaisée ;
grâce à lui.
Contenu sponsorisé
Holopad
Datapad

   

 

TopBot