:: Anciens RPs
Page 1 sur 2 • 1, 2 Forever strong, I guess ▬ Diarmuid
Forever strong, I guess ▬ Diarmuid Dim 16 Juil - 18:20
Invité
Invité
Invité
Holopad
Datapad
« It's not the size of the dog in the fight, it's the size of the fight in the dog. » — Mark Twain
Swann tire tous ses cheveux en arrière de manière à ce qu'ils soient tous parfaitement plaqués contre son crâne. L'élastique les maintient ensuite ensemble en longue couette qui tombe jusqu'entre ses omoplates. Elle inspire un grand coup, le regard loin, le visage dur. Une brève main vérifie que ses cheveux ne se feront pas la mal dès les premiers gestes plus violents. Satisfaite du touché, elle marche d'un pas décidé vers les extérieurs où ont lieu les entraînements.
Swann respire « entraînements » depuis des années. Aucune boule ne s'est installée dans son ventre ou dans sa gorge lorsque Diarmuid est venu l'interpeller pour lui demander de le rejoindre à l'extérieur. Ils s'étaient échangés un simple regard, sobre ; et ils s'étaient compris. Swann a pris deux petites minutes pour se préparer. Puis ce n'était pas la première fois qu'elle allait se battre contre le général. C'est par son biais qu'elle a pu intégrer la Résistance. Il a bien du tester ses aptitudes plusieurs fois. La rage au ventre, Swann se battait toujours avec toute son âme. Et elle ne sent jamais plus elle-même que dans un combat. C'est sa façon d'être. Elle n'avait trouvé que cela, plus jeune.
Arrivée au lieu dit, elle cherche rapidement Diarmuid du regard. Il est à quelques mètres, droit et calme. Ils n'avaient pas besoin de s'échanger quoi que ce soit. Du moins Swann n'aimait pas échanger quoi que ce soit avant un combat. C'était comme s'enlacer amicalement avant de se gifler. Puis elle n'était pas très douée pour ça ; et il le savait. Alors autant commencer par ce qu'elle savait mieux faire ? Se battre. Elle se met en position de combat : poings serrés, bras levés pour protéger son visage, jambes fléchies, demi-pointes en action. Elle fait le premier pas. Elle porte le premier coup.
Les combats avec Diarmuid sont toujours intenses. Très intenses. Rien à voir avec les petits combats qu'elle effectuait avec Niell lorsqu'elle était adolescente. Même si Swann s'est endurcie avec l'âge, le général rend toujours les combats intensifs. Il fallait qu'elle soit rapide, forte et tenace. Elle est rapide. Elle est forte. Mais tenace, elle l'est moins. C'est pour cette raison que son instructeur lui avait toujours demandé d'être excellente en esquive. Tu es forte Swann, certes, mais tu es humaine ; tu es fragile. Un mauvais coup, placé au mauvais endroit peut faire basculer le combat. Et c'était souvent le cas avec Diarmuid.
Swann grimace, se stoppe, ferme les yeux. Le mauvais coup, placé au mauvais endroit. mais tu es humaine ; tu es fragile. Fais chier ! Swann peste intérieurement contre elle-même. Pourquoi maintenant ? Pourquoi n'était-elle pas faite de plomb ? Si Diarmuid lui a demandé de la rejoindre, ce n'est pas pour s'amuser, il doit forcément tester quelque chose. Elle doit être à la hauteur. Elle respire combat. Elle vit combat. Elle aurait du éviter ce coup. Elle inspire un grand coup et tente de reprendre le combat, ignorant la douleur, espérant qu'il n'est ait vu.
Swann respire « entraînements » depuis des années. Aucune boule ne s'est installée dans son ventre ou dans sa gorge lorsque Diarmuid est venu l'interpeller pour lui demander de le rejoindre à l'extérieur. Ils s'étaient échangés un simple regard, sobre ; et ils s'étaient compris. Swann a pris deux petites minutes pour se préparer. Puis ce n'était pas la première fois qu'elle allait se battre contre le général. C'est par son biais qu'elle a pu intégrer la Résistance. Il a bien du tester ses aptitudes plusieurs fois. La rage au ventre, Swann se battait toujours avec toute son âme. Et elle ne sent jamais plus elle-même que dans un combat. C'est sa façon d'être. Elle n'avait trouvé que cela, plus jeune.
Arrivée au lieu dit, elle cherche rapidement Diarmuid du regard. Il est à quelques mètres, droit et calme. Ils n'avaient pas besoin de s'échanger quoi que ce soit. Du moins Swann n'aimait pas échanger quoi que ce soit avant un combat. C'était comme s'enlacer amicalement avant de se gifler. Puis elle n'était pas très douée pour ça ; et il le savait. Alors autant commencer par ce qu'elle savait mieux faire ? Se battre. Elle se met en position de combat : poings serrés, bras levés pour protéger son visage, jambes fléchies, demi-pointes en action. Elle fait le premier pas. Elle porte le premier coup.
Les combats avec Diarmuid sont toujours intenses. Très intenses. Rien à voir avec les petits combats qu'elle effectuait avec Niell lorsqu'elle était adolescente. Même si Swann s'est endurcie avec l'âge, le général rend toujours les combats intensifs. Il fallait qu'elle soit rapide, forte et tenace. Elle est rapide. Elle est forte. Mais tenace, elle l'est moins. C'est pour cette raison que son instructeur lui avait toujours demandé d'être excellente en esquive. Tu es forte Swann, certes, mais tu es humaine ; tu es fragile. Un mauvais coup, placé au mauvais endroit peut faire basculer le combat. Et c'était souvent le cas avec Diarmuid.
Swann grimace, se stoppe, ferme les yeux. Le mauvais coup, placé au mauvais endroit. mais tu es humaine ; tu es fragile. Fais chier ! Swann peste intérieurement contre elle-même. Pourquoi maintenant ? Pourquoi n'était-elle pas faite de plomb ? Si Diarmuid lui a demandé de la rejoindre, ce n'est pas pour s'amuser, il doit forcément tester quelque chose. Elle doit être à la hauteur. Elle respire combat. Elle vit combat. Elle aurait du éviter ce coup. Elle inspire un grand coup et tente de reprendre le combat, ignorant la douleur, espérant qu'il n'est ait vu.
Re: Forever strong, I guess ▬ Diarmuid Mar 18 Juil - 15:08
Diarmuid Uw
HIGH REPUBLIC
HIGH REPUBLIC
Holopad
Avatar : Richard Armitage
Holopad :
Datapad
Forever strong, I guess
Have Faith, Kiddo
Swann, vague de rage et de colère, Swann, les cheveux collés à son front par la sueur et l'effort, les yeux comme deux incendies. Il l'avait ramené ici, l'avait guidé, la sentant à la fois vide de quelque chose et complète pourtant. Marquée, brisée... Et après? Beaucoup étaient ainsi, beaucoup mouraient ainsi, sans qu'ils ne puissent se construire, se découvrir. Mais tous, Diarmuid les aimait... Le visage grave, un peu sombre, il écouta le rapport d'un instructeur: Swann était sur la mauvaise pente, n'apprenant plus, laissant juste se déverser sa rage à chaque coup.
Elle se perdait elle-même...
Diarmuid avait-il de quoi la sauver? Peut-être pas, néanmoins son devoir était d'essayer. Alors il la convoqua. Elle, elle seule, loin des autres, pour s'entraîner à deux.
Tout chez Swann respirait le soldat, le devoir. Elle savait le sang, la mort, elle savait les défaites et les victoires, mais se connaissait-elle elle-même? Plus vraiment ou plus assez, quelque part dans ce labyrinthe de conflits, la jeune femme s'était égarée.
Ils commencèrent par quelques exercices de base, permettant également à Diarmuid de s'échauffer. Son élève n'eut pas la moindre difficulté à les effectuer, souple, féline, capable de puissance également.
Elle avait des capacités, oh tant de capacités...
Pourtant Diarmuid ne souriait pas, le visage grave, recueillant le plus d'informations qu'il pouvait pour comprendre un peu plus Swann, l'apprivoiser peut-être. La cruauté était nécessaire, de même que la froideur pour les premiers temps. A quoi réagissait la jeune femme, qu'est-ce qui au contraire, la laissait impassible?
Donner des coups, en rendre, en éviter, elle arrivait à le toucher également, et Diarmuid n'était pas étonné car Swann avait tout d'une bonne combattante. Ses adversaires, elle voulait les écraser...
Et puis il fut là soudain, ce point de non-retour, vif, rapide, si rapide que Diarmuid failli presque le manquer. Quelque chose pour faire basculer son attention, la rendre sauvage, encore plus sauvage, et lointaine surtout. Inatteignable presque.
Un coup de trop, le découragement. Pas que cela aussi, la honte, oui la honte surtout. Mais il y aurait toujours des coups de trop en plein combat, des coups que l'on évitait pas...
”C'est assez pour ce soir, merci Swann”
La gamine pensait donc avoir quelque chose à prouver, bon dieu... Bon dieu ce n'était vraiment que des gosses ici. Survivre à la guerre demandait beaucoup de choses, notamment ne rien attendre des autres.
Et que faire lorsque l'on avait des blessures par trop profondes alors?
Swann n'était plus une gamine, pourtant devant lui Diarmuid savait avoir une fillette traumatisée là, quelque part.
Et ça se consolait comment, les enfants perdus? Il n'avait jamais été père, n'en avait jamais eu le temps, pourtant tant de ces mômes comptaient sur lui. Il aurait pu être énervé, il aurait pu être énervé.
”J'ai dit stop, inutile de discuter. Tu as besoin de repos et moi aussi....”
Des paroles neutres, ni déception, ni encouragement, un chemin à suivre, un chemin risqué. Ne pas s'éloigner de la voie qu'il lui traçait, suivre petit à petit tout ce qu'il avait à lui donner. Que lui donnerait-il?
”On reprendra une autre fois...”
Ils n'avaient plus de famille, ils abandonnaient tout pour venir ici. L'homme soupira, remit sa veste et commença à partir. Il avait besoin de réfléchir. Avant cela, une parole, une dernière...
”Swann, j'entraîne ceux qui me donnent de grands espoirs... Je ne perds pas mon temps avec tous”
Qui lui donnaient de l'espoir, pas en qui il en plaçait. Ce n'était pas à lui d'attendre quelque chose, c'était à eux, Diarmuid espérait que la jeune femme comprendrait la subtilité.
Le Général s'enfonça dans les bois bordant la base. Réfléchir dans un contexte non militaire lui semblait indispensable. Redevenir un homme capable d'émotions naturelles, ne pas commettre d'erreur...
Il ne se préoccupa pas d'être suivi, préférant marcher jusqu'à la clairière où il aimait bien s'asseoir, voir s'allonger.
Il s'allongea, ferma les yeux, espérant voir le visage de Shirakz.
Il n'y avait que le noir...
Re: Forever strong, I guess ▬ Diarmuid Mer 19 Juil - 18:20
Invité
Invité
Invité
Holopad
Datapad
« When we assumed the Soldier, we did not lay aside the citizen » — George Whashington
Ce n'est pas difficile de tenir la route, d'ignorer la douleur, de paraître forte. Swann l'a fait tellement de fois. Comment devait-elle réagir la première fois que Niell la fit saigner du nez avec son poing ? Comment devait-elle réagir lorsqu'à la maison, on la traitait comme une incapable, une inexistante sans avenir ? Elle n'avait pas trouvé réponses à ses questions. Elle s'était alors contenté de ne pas réagir, simplement.
Elle garde sa garde, les yeux froids, la tête droite. Poings levés et pointes de pieds rentrées, elle attend le prochain, préférant se montrer plus réservée sur cette seconde offensive. Diarmuid, lui, décide de se montrer encore plus réservé. C'est assez pour ce soir, merci Swann. Surprise, elle baisse sa garde en se redressant. Comment ça c'est assez pour ce soir ? Elle fronce plusieurs fois les sourcils. Elle veut rétorquer, répondre, changer la donne. Mais il la coupe. J'ai dit stop, inutile de discuter. Elle ferme la bouche. Swann est une fois de droit et d'ordre. Elle n'aime pas désobéir, tenir tête aux supérieurs. Pourtant.. Elle aimerait tant parfois. Mais elle respecte trop le général pour ça, ce soir.
Ils reprendraient une autre fois, d'après lui. Swann n'est pas totalement satisfaite. Elle ne veut pas s'arrêter sur un combat pareil. Non, il faut une défaite, une vraie défaite, un sourire peut-être, une poignée de main pour reprendre nos politesses. Pas un stop, on reprendra demain. Salut. Non, ce n'est pas les combats qu'elle souhaite mener. Pourtant, les combats n'ont rien de courtois. La guerre c'est sale. La guerre c'est malpoli et glauque. La guerre c'est la mort. Pourquoi se sent-elle si vivante quand elle se bat alors ?
Elle le regarde mettre sa veste, lui tourner le dos ; partir. Une forme de colère naît dans le ventre de la balmorrienne. Ne me tourne pas le dos comme ça, ne t'en va pas comme ça, pense-t-elle. Ne fais pas comme lui. Pas toi. Une dernière phrase sort de la bouche de Diarmuid. Lointaine, Swann perçoit à peine les mots. Assemblés ensuite lentement ensemble, ils ont une signification si étrange. Ces derniers mots la laissent perplexes. Je ne perds pas mon temps avec tous. Elle sert les poings.
D'un geste vif et peu précis, elle dégage une branche qui barre son chemin. Elle s'est enfoncée dans le bois qui entoure la base sans trop y prêter attention. Elle suit le général ; c'est tout. Il est là, allongé dans la petite clairière. Il a l'air calme. Swann se calme d'un coup. Elle ne l'a jamais vu ainsi. Il faut dire qu'elle ne le connaît qu'en tant que général, sur un champ de bataille ou sur le terrain d’entraînement, arpentant la base. Elle expire alors doucement. Pourquoi tu lui suivais Swann du coup ?
Elle avance doucement vers lui, sans faire de bruit. Elle a toujours su se déplacer sans bruit Swann. Lorsqu'elle arrière près du général, elle vient s'asseoir à côté de lui, observant son visage fermé quelques petites secondes. Elle se concentre ensuite sur l'horizon, caché par une nuée d'arbres. Elle laisse le vent dans les branches camoufler le silence, silence qu'elle chérit tant. Que peut-elle bien dire maintenant ? Revenez, ce n'est pas fini ? Non, elle l'a déjà dit deux fois. Attrapant ses genoux pour les coller contre sa poitrine, elle décide de briser le silence :
Elle garde sa garde, les yeux froids, la tête droite. Poings levés et pointes de pieds rentrées, elle attend le prochain, préférant se montrer plus réservée sur cette seconde offensive. Diarmuid, lui, décide de se montrer encore plus réservé. C'est assez pour ce soir, merci Swann. Surprise, elle baisse sa garde en se redressant. Comment ça c'est assez pour ce soir ? Elle fronce plusieurs fois les sourcils. Elle veut rétorquer, répondre, changer la donne. Mais il la coupe. J'ai dit stop, inutile de discuter. Elle ferme la bouche. Swann est une fois de droit et d'ordre. Elle n'aime pas désobéir, tenir tête aux supérieurs. Pourtant.. Elle aimerait tant parfois. Mais elle respecte trop le général pour ça, ce soir.
Ils reprendraient une autre fois, d'après lui. Swann n'est pas totalement satisfaite. Elle ne veut pas s'arrêter sur un combat pareil. Non, il faut une défaite, une vraie défaite, un sourire peut-être, une poignée de main pour reprendre nos politesses. Pas un stop, on reprendra demain. Salut. Non, ce n'est pas les combats qu'elle souhaite mener. Pourtant, les combats n'ont rien de courtois. La guerre c'est sale. La guerre c'est malpoli et glauque. La guerre c'est la mort. Pourquoi se sent-elle si vivante quand elle se bat alors ?
Elle le regarde mettre sa veste, lui tourner le dos ; partir. Une forme de colère naît dans le ventre de la balmorrienne. Ne me tourne pas le dos comme ça, ne t'en va pas comme ça, pense-t-elle. Ne fais pas comme lui. Pas toi. Une dernière phrase sort de la bouche de Diarmuid. Lointaine, Swann perçoit à peine les mots. Assemblés ensuite lentement ensemble, ils ont une signification si étrange. Ces derniers mots la laissent perplexes. Je ne perds pas mon temps avec tous. Elle sert les poings.
— Général, ce n'est pas fini ! crit-elle.Mais il est déjà parti. Il ne l'entend pas ; ou il fait mine de ne pas l'entendre. La brune-rousse pousse un léger cri de colère puis s'élance vers le Diarmuid d'un pas efficace digne des plus féroces soldats.
— Revenez, ce n'est pas fini ! crit-elle encore.En vain. Le général est déjà loin. Elle continue de suivre sa trace, la colère au ventre. Contre le général ? Non, c'est mal connaître Swann. Comment pourrait-elle le détester d'ailleurs, lui qui lui a permis d'intégrer la Résistance ? Pourquoi faut-il toujours que tu gâches tout, se maudit-elle intérieurement.
D'un geste vif et peu précis, elle dégage une branche qui barre son chemin. Elle s'est enfoncée dans le bois qui entoure la base sans trop y prêter attention. Elle suit le général ; c'est tout. Il est là, allongé dans la petite clairière. Il a l'air calme. Swann se calme d'un coup. Elle ne l'a jamais vu ainsi. Il faut dire qu'elle ne le connaît qu'en tant que général, sur un champ de bataille ou sur le terrain d’entraînement, arpentant la base. Elle expire alors doucement. Pourquoi tu lui suivais Swann du coup ?
Elle avance doucement vers lui, sans faire de bruit. Elle a toujours su se déplacer sans bruit Swann. Lorsqu'elle arrière près du général, elle vient s'asseoir à côté de lui, observant son visage fermé quelques petites secondes. Elle se concentre ensuite sur l'horizon, caché par une nuée d'arbres. Elle laisse le vent dans les branches camoufler le silence, silence qu'elle chérit tant. Que peut-elle bien dire maintenant ? Revenez, ce n'est pas fini ? Non, elle l'a déjà dit deux fois. Attrapant ses genoux pour les coller contre sa poitrine, elle décide de briser le silence :
— Pourquoi m'avoir demandé de vous rejoindre général ?Ne sais-tu donc pas être autre chose qu'un soldat Swann ?
Re: Forever strong, I guess ▬ Diarmuid Dim 23 Juil - 19:11
Diarmuid Uw
HIGH REPUBLIC
HIGH REPUBLIC
Holopad
Avatar : Richard Armitage
Holopad :
Datapad
Forever strong, I guess
Have Faith, Kiddo
Quelques secondes se suspendirent entre eux, comme un sortilège. Avec un soupir, le général roula sur le flanc, allongé, le visage sur son bras. Il ouvrit les yeux, la regarda.
La regarda sans ciller, comme une main tendue pour lui offrir une toute autre réalité. Ca, et puis son sourire aussi, son sourire qui savait plaire.
”Et pourquoi pas?”
Tous ceux qui erraient n'étaient perdus pour autant et la femme devant lui savait où ses pas la menaient, qu'elle trébuche ou non. Les genoux contre elle, Swann se montrait soudain fragile, pareille à une toute petite fille.
”On s'inquiète pour toi, Swann. Tu es excellente, c'est un fait, mais tu as peur de plusieurs choses je crois. De toi-même pour commencer, et puis de quelqu'un d'autre qui continue de te hanter. Oh tu n'es pas la seule à qui ça arrive, gamine...”
Et il ne lui demandait pas un nom ou un aveu, cela n'appartenait qu'à la jeune femme. Il ne lui demandait pas non plus d'excuses ou de promesses, Diarmuid se contentait simplement de parler. Ce qu'il n'avait jamais réellement fait avec Shirakz, et combien de regrets sa femme avait-elle emporté dans la tombe? La nuit tombait, son coeur saignait un peu comme à chaque fois, mais tous ici n'avaient pas à souffrir, ainsi espérait Diarmuid.
Finalement, l'homme se redressa assez pour s'asseoir près de son soldat. Etait-ce si simple, ce qu'il avait à faire? Bien sûr, simple à en pleurer. Parce que des larmes, Swann n'en avait pas assez, pas sur ce combat là qu'elle ne respectait pas.
”Ne te trompe pas de guerre, ne t'affronte pas toi-même. J'ai failli faire cette erreur, je sais où cela mène, mon dieu je ne le sais que trop bien. Tu ne réussiras jamais tous tes entraînements, tu ne gagneras jamais toutes tes batailles mais ce n'est pas de la faiblesse pour autant. C'est dur de chuter, aussi dur que nécessaire.... Mais tu n'as pas à tout faire toute seule. Je serai là, d'autres personnes aussi, peu importe combien de fois tu rouleras dans la poussière, nous te relèverons.”
Des gamins traumatisés, des veufs, des veuves, des orphelins. Des ayant du commettre l'irréparable, l'innommable...ils étaient ainsi, les Résistants. Nourris d'espoirs et de rêves, mais aussi meurtris que les âmes en souffrance du Premier Ordre.
Avec douceur, la main du Général se posa sur la nuque de la jeune femme et appuya juste assez pour qu'elle se laisse reposer contre l'épaule de l'homme.
Des gestes simples à réapprendre, et c'était cela aussi, les entraîner. Parce qu'il fallait quelque chose au delà de la guerre pour survivre...
”Je te relèverai, je t'engueulerai, parfois je m'amuserai de toi, avec toi mais Swann, tu as tout abandonné pour que vivent les rêves des autres, un sacrifice impossible à imaginer. Alors aujourd'hui, peu importe que tu te foires ou que tu fasses ta mauvaise tête, je suis fier de toi, et je le serai toujours, tu comprends?”
Re: Forever strong, I guess ▬ Diarmuid Lun 24 Juil - 21:00
Invité
Invité
Invité
Holopad
Datapad
« You have to know what you stand for, not just what you stand against. » — Laurie Walse Anderson
Ça lui fait tout drôle à Swann de se retrouver ici. Voilà bien longtemps qu'elle n'avait pas prit le temps de quitter la base pour se dégourdir les jambes en pleine nature. Il faut dire que la balmorrienne n'est pas trop pleine nature. Elle se sent frissonner : Diarmuid la regarde. Elle n'est pas capable de soutenir ce regard-là. Ce regard fort et dur mais tendre à la fois. Ce terrible regard. Ce même regard qu'il a eu lorsqu'ils se sont vus pour la première fois. Ce regard qu'il avait envers toutes ses recrues.
Et pourquoi pas ? Swann s'attendait à un autre type de réponse. Elle n'est pas du genre à plaisanter et est très nulle en second degré. Elle est pas marrante Swann. Diarmuid le sait et il ne tarde pas trop à continuer. La combattante l'écoute sans rien dire, posant son menton sur ses genoux. Le front dur, de nombreux souvenirs viennent illustrer les paroles du général. Elle se sent alors gênée. Elle déteste qu'on lise en elle, qu'on essaye de la percer à jour, de l'ouvrir comme une huître trop dure. Elle déteste ça. Totalement. Elle finit par détourner la tête dans la direction opposée, chassant son malaise du mieux qu'elle peut. Non, en fait, ce qu'elle déteste le plus c'est être rattrapée par ses souvenirs, son passé. Cette chose terrible qui vous hante et forge, en quelque sorte, votre futur. Saloperie, se dit-elle.
Diarmuid s'est redressé, assis non loin de la jeune femme. Cette dernière le sent, mais ne bouge pas. Le général n'est pas un homme comme les autres, Swann le sait – même si elle n'a pas encore réussi à leur faire confiance –. Il est dur quand il le faut, à l'écoute et terriblement sage quand il le faut. Il inspire le plus grand des respects. Elle l'écoute d'une oreille attentive, même si ses yeux sont absents. Bordel, ce que ces mots sont justes, vrais. Ils résonnent en Swann comme une leçon bénite, un art de vivre idéal. Seulement, une voix en elle, un mur, l'empêche de les sentir comme réalisables. Elle sent le déni tordre son cœur. Je ne m'affronte pas moi-même si ? Puis il y aura t-il toujours quelqu'un ? Swann a tellement appris à vivre seule pendant des années qu'arriver dans la Résistance, sentir l'esprit d'équipe n'est pas chose facile. C'est pour cela qu'elle n'a pas intégré de commando, ni essayer d'essayer d'attraper un grade. Le lien social. Ce n'est pas son truc. Il lui manque quelque chose. Peut-être est-ce ce que le général veut lui dire ? La balmorrienne frotte le bout de son nez. Que toutes ses choses sont compliquées ! Elle plisse le front, souhaitant que son esprit cesse de fonctionner et que ce vide qu'elle construit d'année en année demeure.
Mais il y aura toujours, dans la pénombre, une lueur, une main qui se tend. Le contact de la paume chaude de Diarmuid la fait sursauter. Que .. ? Elle fait revenir sa tête droite sur ses épaules, impossible cependant de la tourner plus vers le général. Elle ouvre la bouche pendant quelques secondes, comme figée, puis la referme. Sa tête vient se lover contre l'épaule du général. Et, étrangement, ça lui fait du bien. Elle fronce les sourcils, perturbée, le regard perdu. Les mots de Diarmuid la frappe encore de plein fouet, touchant son cœur qui se veut si vaillant. Chuut, taisez-vous général, ne dîtes plus rien, vous allez la faire craquer. Mais elle ne peut pas craquer. Elle ne doit pas pas craquer.
Swann ferme alors les yeux, appréciant pendant quelques secondes, cet acte de tendresse, tendresse dont elle a été privé et se prive. Pourquoi refuses-tu tout ça Swann ? Tu vois bien que ça fait du bien ? Les hommes ne sont pas programmés pour devenir des soldats à temps plein. Ce sont des êtres emplis de sentiments, de foie, d'amour et de vie. Elle ne trouve rien à dire. Elle veut pourtant, ajouter quelque chose à ce silence insupportable. Ses poumons se gonflent d'air puis l'expulsent ; lentement. Swann ouvre les yeux.
Et pourquoi pas ? Swann s'attendait à un autre type de réponse. Elle n'est pas du genre à plaisanter et est très nulle en second degré. Elle est pas marrante Swann. Diarmuid le sait et il ne tarde pas trop à continuer. La combattante l'écoute sans rien dire, posant son menton sur ses genoux. Le front dur, de nombreux souvenirs viennent illustrer les paroles du général. Elle se sent alors gênée. Elle déteste qu'on lise en elle, qu'on essaye de la percer à jour, de l'ouvrir comme une huître trop dure. Elle déteste ça. Totalement. Elle finit par détourner la tête dans la direction opposée, chassant son malaise du mieux qu'elle peut. Non, en fait, ce qu'elle déteste le plus c'est être rattrapée par ses souvenirs, son passé. Cette chose terrible qui vous hante et forge, en quelque sorte, votre futur. Saloperie, se dit-elle.
Diarmuid s'est redressé, assis non loin de la jeune femme. Cette dernière le sent, mais ne bouge pas. Le général n'est pas un homme comme les autres, Swann le sait – même si elle n'a pas encore réussi à leur faire confiance –. Il est dur quand il le faut, à l'écoute et terriblement sage quand il le faut. Il inspire le plus grand des respects. Elle l'écoute d'une oreille attentive, même si ses yeux sont absents. Bordel, ce que ces mots sont justes, vrais. Ils résonnent en Swann comme une leçon bénite, un art de vivre idéal. Seulement, une voix en elle, un mur, l'empêche de les sentir comme réalisables. Elle sent le déni tordre son cœur. Je ne m'affronte pas moi-même si ? Puis il y aura t-il toujours quelqu'un ? Swann a tellement appris à vivre seule pendant des années qu'arriver dans la Résistance, sentir l'esprit d'équipe n'est pas chose facile. C'est pour cela qu'elle n'a pas intégré de commando, ni essayer d'essayer d'attraper un grade. Le lien social. Ce n'est pas son truc. Il lui manque quelque chose. Peut-être est-ce ce que le général veut lui dire ? La balmorrienne frotte le bout de son nez. Que toutes ses choses sont compliquées ! Elle plisse le front, souhaitant que son esprit cesse de fonctionner et que ce vide qu'elle construit d'année en année demeure.
Mais il y aura toujours, dans la pénombre, une lueur, une main qui se tend. Le contact de la paume chaude de Diarmuid la fait sursauter. Que .. ? Elle fait revenir sa tête droite sur ses épaules, impossible cependant de la tourner plus vers le général. Elle ouvre la bouche pendant quelques secondes, comme figée, puis la referme. Sa tête vient se lover contre l'épaule du général. Et, étrangement, ça lui fait du bien. Elle fronce les sourcils, perturbée, le regard perdu. Les mots de Diarmuid la frappe encore de plein fouet, touchant son cœur qui se veut si vaillant. Chuut, taisez-vous général, ne dîtes plus rien, vous allez la faire craquer. Mais elle ne peut pas craquer. Elle ne doit pas pas craquer.
Swann ferme alors les yeux, appréciant pendant quelques secondes, cet acte de tendresse, tendresse dont elle a été privé et se prive. Pourquoi refuses-tu tout ça Swann ? Tu vois bien que ça fait du bien ? Les hommes ne sont pas programmés pour devenir des soldats à temps plein. Ce sont des êtres emplis de sentiments, de foie, d'amour et de vie. Elle ne trouve rien à dire. Elle veut pourtant, ajouter quelque chose à ce silence insupportable. Ses poumons se gonflent d'air puis l'expulsent ; lentement. Swann ouvre les yeux.
— Certaines choses.. Démarrage difficile. Certaines choses ne sont pas simple à délaisser. Certains démons dont on est pas capable de se séparer. Je...Non, décidément, tu n'es pas faite pour parler avec les autres Swann. Il faut dire que tu ne sais pas te parler à toi-même.. La jeune femme préfère donc se taire, voyant que rien de constructif ne parvient à sortir de sa gorge. Un jour, général, peut-être un jour, je prendrais le temps de vous parler ; pour de vrai.
— Merci, se contente-t-elle d'ajouter, un brin de sourire au bord des lèvres.Elle reste quelques minutes encore, la tête lovée contre l'épaule de son général puis quand elle estime que ce contact a assez duré, elle se redresse, dépliant ses jambes pour les replier en tailleur. Elle s'accorde maintenant de tourner la tête dans la direction de Diarmuid. Elle inspire pour s'apprêter à ajouter autre chose mais sa gorge est serrée. Elle toussote pour la dégager. Foutues émotions ! Bref.
— Et vous général, qui vous relèvera ?Elle veut que la leçon aille dans les deux sens. Même si, elle est une vraie quiche en moral psychologique. Il y a un début pour tout dit-on.
Re: Forever strong, I guess ▬ Diarmuid Mar 25 Juil - 20:18
Diarmuid Uw
HIGH REPUBLIC
HIGH REPUBLIC
Holopad
Avatar : Richard Armitage
Holopad :
Datapad
Forever strong, I guess
Have Faith, Kiddo
A petites touches, Diarmuid glissa des sourires dans ses mots, puis le silence lorsque Swann voulu parler à son tour. Les phrases s'entrechoquaient, ne se terminaient pas mais...et alors? Il comprenait. Il comprenait, oui, non pas les tenants, les aboutissants, car l'histoire de la jeune femme était longue et pleine de souffrance elle aussi, mais qu'il fallait l'aider à rester dans la lumière, à ne pas avoir peur, ne plus avoir peur.
Cette lumière, elle y avait droit, comme eux tous.
”Si les choses étaient aussi simples nous n'en serions pas là. Je sais, Swann, je sais... Ne te justifies pas, fais ton travail, cela est tout. Le mien est de t'entraîner, et t'entraîner c'est également te guider dans tes émotions comme dans tes combats. Tu as fait un grand pas aujourd'hui, demain ou après tu peux reculer, te rebiffer, parce que c'est toujours dur d'avancer, mais on continuera.”
Diarmuid ne voulait pas simplement des soldats, chair à canon, animaux sacrifiés, il voulait qu'au contraire chacune des recrues capable de se jeter dans les batailles porte en elle les valeurs de la résistance. Pour que les morts, des plus glorieuses au plus anonymes signifient quelque chose, qu'elles inspirent, émerveillent presque...
Que du sang des martyrs viennent les cauchemars du Premier Ordre. Cela demandait beaucoup de choses, notamment de ne pas se tromper d'adversaire. Une stabilité émotionnelle étrange, fragile et forte tout à la fois.
Une illusion, oui, il les nourrissait d'illusions jusqu'à la boucherie. Avait-il le choix cependant? Oui, non... Cela était devenu son combat.
Le silence revint, les bruits de la forêt, les échos de la base peu loin également, les douleurs de la lumière agonisante aussi lorsque le soir se laissait désirer.
Swann posa une question intéressante alors, à laquelle le Général ne possédait pas de réponse. Avant, il y avait eu Shirakz, depuis cinq ans, le vide, simplement le vide.
Sehrin était un ami bien sûr, un compagnon capable d'un amour fraternel fort, cependant il avait une chance à présent, une chance de se reconstruire, d'aimer. Il avait vu les regards échangés avec Ti'Ilandra bien sûr, et il en savait un peu... C'était à elle que Sehrin devait se concentrer, pas à son ami à terre trop souvent, aux ténèbres et au deuil.
Pourraient-ils boire à nouveau ensemble? Il ne savait pas. Alors Diarmuid comprit qu'il était à terre lui aussi, portant Swann à bout de bras, la portant sans la lâcher. Cela avait marché, ne restait que la boue de ses souffrances pour s'accrocher à lui, à ses jambes comme un poids de trop, s'en relèverait-il? Oh Seigneur, oh Force....
”Je ne sais pas, petite, je ne sais pas... Mais il y aura quelqu'un. Parfois, il faut juste se laisser aller.”
Et cela marchait. Dans un arbre non loin, un oiseau commença à chanter, le Général ferma les yeux pour l'écouter un peu plus, dans sa gorge restait le poids de la solitude, de la présence qui n'était plus.
”J'ai l'air triste parfois, mais j'ai des amis ici. De temps en temps des soirées pour boire, de temps en temps une femme dans mon lit parce que l'affection, on ne devrait jamais s'en priver, et cela est tout. Ma porte vous est ouverte à tous...Ca ne veut pas dire que je serai toujours gentil, c'est tout.”
Re: Forever strong, I guess ▬ Diarmuid Mer 26 Juil - 17:41
Invité
Invité
Invité
Holopad
Datapad
« Geeting lost is a good way to find yourself. » — Anonymous
Jamais personne ne lui avait parlé de cette façon.
Sa mère a toujours été très discrète. Sa présence est beaucoup physique, tendre mais jamais elle n'a eu de longues discussion avec elle, sur la vie, la mort, le monde, elles. Son père.. Ouais, vous savez déjà pour son père. Ensuite, Swann n'a pas eu beaucoup d'amis. Elle n'a pas beaucoup cherché à s'en faire il faut dire aussi. Toutes ses connaissances ne partageaient jamais avec elle de longues conversations évasées qui retournent les cœurs et pour elle, c'était mieux comme ça. Mais que faire maintenant qu'elle est face à un homme mûr qui a les mots qui vous retournent le cœur ? La guerrière ne sait pas. Chaque nouvelle phrase la met mal à l'aise mais, à la fois, la rassure. Cette sensation est étrange alors Swann se referme un peu plus, préférant le silence d'un cœur vide. Mais les cœurs vides Swann, ce sont les cœurs morts.
Quand Diarmuid répond à sa dernière question, la balmorrienne se détend un peu, prête à écouter son général. Ça non plus, tu ne sais pas vraiment le faire Swann, écouter les gens. Comment est-ce que l'on fait ? Que dire ? Quelle attitude avoir ? Ce sont des choses bien trop compliquées pour un cœur vide hein ? Le positivisme de Diarmuid la laisse sans voix. Sa tête ne fonctionne pas du tout de la même façon et il est inconcevable pour elle de s'imaginer réfléchir ainsi. Il y aura quelqu'un. Quelle belle pensée pleine d'espoir. Mais où est l'espoir dans un cœur vide ?
Un chant d'oiseau accompagne les nouvelles paroles du général et Swann continue de se perdre dans les recoins de son esprit si différent. « mais j'ai des amis ici. De temps en temps des soirées pour boire, de temps en temps une femme dans mon lit parce que l'affection, on ne devrait jamais s'en priver, et cela est tout. » Mais comment fait-il ? Swann fronce les sourcils se demandant encore comment elle pourrait tenir un pareil discours. Elle demeure silencieuse, écoutant attentivement les derniers mots du général. « Ça ne veut pas dire que je serai toujours gentil, c'est tout. » Là, par contre, elle sait que dire :
Le reste, ce n'est que du vide.
Sa mère a toujours été très discrète. Sa présence est beaucoup physique, tendre mais jamais elle n'a eu de longues discussion avec elle, sur la vie, la mort, le monde, elles. Son père.. Ouais, vous savez déjà pour son père. Ensuite, Swann n'a pas eu beaucoup d'amis. Elle n'a pas beaucoup cherché à s'en faire il faut dire aussi. Toutes ses connaissances ne partageaient jamais avec elle de longues conversations évasées qui retournent les cœurs et pour elle, c'était mieux comme ça. Mais que faire maintenant qu'elle est face à un homme mûr qui a les mots qui vous retournent le cœur ? La guerrière ne sait pas. Chaque nouvelle phrase la met mal à l'aise mais, à la fois, la rassure. Cette sensation est étrange alors Swann se referme un peu plus, préférant le silence d'un cœur vide. Mais les cœurs vides Swann, ce sont les cœurs morts.
Quand Diarmuid répond à sa dernière question, la balmorrienne se détend un peu, prête à écouter son général. Ça non plus, tu ne sais pas vraiment le faire Swann, écouter les gens. Comment est-ce que l'on fait ? Que dire ? Quelle attitude avoir ? Ce sont des choses bien trop compliquées pour un cœur vide hein ? Le positivisme de Diarmuid la laisse sans voix. Sa tête ne fonctionne pas du tout de la même façon et il est inconcevable pour elle de s'imaginer réfléchir ainsi. Il y aura quelqu'un. Quelle belle pensée pleine d'espoir. Mais où est l'espoir dans un cœur vide ?
Un chant d'oiseau accompagne les nouvelles paroles du général et Swann continue de se perdre dans les recoins de son esprit si différent. « mais j'ai des amis ici. De temps en temps des soirées pour boire, de temps en temps une femme dans mon lit parce que l'affection, on ne devrait jamais s'en priver, et cela est tout. » Mais comment fait-il ? Swann fronce les sourcils se demandant encore comment elle pourrait tenir un pareil discours. Elle demeure silencieuse, écoutant attentivement les derniers mots du général. « Ça ne veut pas dire que je serai toujours gentil, c'est tout. » Là, par contre, elle sait que dire :
— On ne peut pas toujours être gentil. Les surplus de gentillesse nous perdent.C'est assez soft par rapport à ta véritable façon de penser dis donc ! Diarmuid aurait-il insuffler en elle une vague d'espoir ? Swann laisse ses mots se perdre dans le silence pendant quelques secondes. Elle continue de réfléchir à ce que Diarmuid essaye de lui dire, de lui montrer ; choses qu'elle a tant de mal à assimiler. Se battre, c'est plus facile ! Finalement, elle se prend un peu au jeu :
— Comment est-ce que l'on peut changer quelque chose en nous qui est ancré si fort, qu'on a l'impression de se retirer une part de nous-même s'il disparaît ?C'est la première fois qu'elle pose – et se pose – ce genre de question.
— Je veux dire, tout ce que vous venez de dire, ce que vous essayer de me dire, je l'assimile pas. Longue pause. Je ne suis pas aussi sage que vous.Ses derniers mots sont prononcés plus doucement avec un ton plus sombre. Swann éprouve beaucoup de respect pour Diarmuid. Inconsciemment, elle le voit être ce qu'elle n'a pas eu. Mais quelque chose en elle se refuse de le laisser être ce qu'il devrait être. Son poing se serre. Elle, elle qui n'est pas sage. Elle, elle qui n'est rien. Sa seule façon de se sentir utile, c'est de prêter ses forces pour une cause. Le reste, ce qu'elle est, son corps, ce qu'elle peut apporter aux autres..
Le reste, ce n'est que du vide.
Re: Forever strong, I guess ▬ Diarmuid Sam 29 Juil - 17:09
Diarmuid Uw
HIGH REPUBLIC
HIGH REPUBLIC
Holopad
Avatar : Richard Armitage
Holopad :
Datapad
Forever strong, I guess
Have Faith, Kiddo
A nouveau il ne peut s'empêcher de sourire aux questions, ce n'est pas de la moquerie, simplement une tendresse exprimée par les lèvres et le regard. Les outils les plus simples, parce que les mots sont toujours trop compliqués...
Il prend le temps de réfléchir aux questions, aux réponses, à ses réponses à lui. Possède-t-il la vérité? Non, jamais... Il n'empêche pas les autres de souffrir, il n'a pas ce pouvoir mais il est là, simplement.
“ Par la Force, Swann! Je ne suis pas sage, je ne suis pas un maître jedi ou quelque chose équivalent... mais j'ai été à votre place à vous, les soldats. Un jour j'y serai encore peut-être? Je ne sais pas à quoi vous pensez, ce que vous espérez, vous êtes tous différents.”
Et souvent, Diarmuid se questionne. Parce que les coeurs mauvais existent aussi dans la Résistance, parce que cela lui déchire l'âme ou plutôt les lambeaux qui lui restent. Il n'y a rien à faire de plus, les gens vivent, meurent et se battent, innocents ou non.
”Tu es ce que tu es, mon enfant, gare à celui qui te demande d'oublier ou de changer tes cicatrices car un homme comme celui là ne songera qu'à te manipuler. Tu connais ton nom, tu connais tes rêves et tu trébuches parfois... Tu as déjà du sacrifier beaucoup pour les suivre, je le lis dans tes yeux.”
Il lui serre le poing avec un peu plus de fermeté, sans lui demander de changer son geste encore, jamais. Il le lui serre, il a les doigts puissants, Diarmuid, lui qui continue de s'entraîner encore et encore, lui qui un jour à nouveau espère se battre encore pour le souvenir d'une femme et l'ombre d'un amour.
Parce qu'il ne reste que les ombres toujours...
”Rien ne s'apprend d'un claquement de doigts, tu as assimilé ce que je te disais contrairement à ce que tu sembles penser. C'est pour cela que tu as peur... Heureusement nous ne sommes pas jedis, on peut se permettre ce genre de sentiments. Ta peur est un ennemi lorsqu'elle n'est pas contrôlée, tu en es consciente... Tu as des mécanismes en toi, tu n'es pas faible, impuissante. Ne te questionne pas sur ce que tu dois faire ou non, agis comme ton instinct te le demande. Ca m'a l'air d'être un bon instinct, après tout il ne t'a pas ordonné de me mordre...”
Et de nouveau il rit, bienveillant, tendre. Sa main se retire, l'affection reste. Le temps se tort, s'étire, il y a des choses dont Swann parlera un jour, et il y a les secondes, leurs secondes à eux maintenant...
Re: Forever strong, I guess ▬ Diarmuid Lun 31 Juil - 19:11
Invité
Invité
Invité
Holopad
Datapad
« The purpose of human life is to serve, and to show compassion and the will to help others. » — Albert Schweitzer
Lorsque la main du général se pose sur la sienne, elle cesse de respirer, pendant une fraction de secondes. Son poing se desserre, doucement, comme un réflexe, une dose de morphine furtivement injectée ; une dose qui calme, qui fait du bien. C'est dur d'accepter, d'accepter qu'on puisse nous aider, nous soutenir, lorsqu'on est persuadé de ne mériter aucun des deux. Swann a 32 ans et elle est toujours incapable de l'accepter.
Inspirant profondément pour chasser sa gêne et son malaise, la balmorrienne finit par tourner la tête dans la direction de Diarmuid qui ouvre la bouche pour commencer à lui répondre, sourire tendre au bord des lèvres. Lorsqu'il s'exclame « Par la Force Swann ! », un goût amer se place dans sa bouche. La Force.. La Force qu'elle n'a pas eu ? La Force dont elle n'a pas hérité ? Mais avait-elle seulement foi en la Force ? Difficile à dire.. Swann se reconcentre rapidement sur le reste des paroles du général, ne souhaitant se questionner davantage sur ce sujet un peu trop sensible pour elle. Le reste est plus intéressant !
Diarmuid est comme un père pour eux tous. Il est sage et solidaire, il sait énormément de choses, sens et éprouve tous les sentiments humains qui vous rendent toute votre humanité ; il a tout ce qu'elle n'a pas. Comme un père qui offre à son enfant ce qu'il ne peut assimiler tout seul. Était-ce encore possible après une trentaine d'année sans ce soutien-là ? C'est difficilement envisageable pour Swann, pourtant elle reçoit et entend toutes ses paroles comme une enfant, comme une leçon à apprendre. Ses traits sont encore durs, mais son être essaye de s'ouvrir – un peu plus que d'habitude –.
La pression sur sa main est forte mais délicate. Elle baisse légèrement les yeux vers elle. Sens la présence, le soutien que certains peuvent t'offrir Swann. Sens ! Oui, heureusement que je ne suis pas Jedi, pense Swann comme pour se convaincre elle-même. Elle rit – un peu – ensuite quand Diarmuid parle de son instinct.
Inspirant profondément pour chasser sa gêne et son malaise, la balmorrienne finit par tourner la tête dans la direction de Diarmuid qui ouvre la bouche pour commencer à lui répondre, sourire tendre au bord des lèvres. Lorsqu'il s'exclame « Par la Force Swann ! », un goût amer se place dans sa bouche. La Force.. La Force qu'elle n'a pas eu ? La Force dont elle n'a pas hérité ? Mais avait-elle seulement foi en la Force ? Difficile à dire.. Swann se reconcentre rapidement sur le reste des paroles du général, ne souhaitant se questionner davantage sur ce sujet un peu trop sensible pour elle. Le reste est plus intéressant !
Diarmuid est comme un père pour eux tous. Il est sage et solidaire, il sait énormément de choses, sens et éprouve tous les sentiments humains qui vous rendent toute votre humanité ; il a tout ce qu'elle n'a pas. Comme un père qui offre à son enfant ce qu'il ne peut assimiler tout seul. Était-ce encore possible après une trentaine d'année sans ce soutien-là ? C'est difficilement envisageable pour Swann, pourtant elle reçoit et entend toutes ses paroles comme une enfant, comme une leçon à apprendre. Ses traits sont encore durs, mais son être essaye de s'ouvrir – un peu plus que d'habitude –.
La pression sur sa main est forte mais délicate. Elle baisse légèrement les yeux vers elle. Sens la présence, le soutien que certains peuvent t'offrir Swann. Sens ! Oui, heureusement que je ne suis pas Jedi, pense Swann comme pour se convaincre elle-même. Elle rit – un peu – ensuite quand Diarmuid parle de son instinct.
— Méfiez-vous général, je mords plus qu'on ne le croit ! dit-elle, un sourire au lèvre.La main se retire. Par réflexe, Swann ramène sa main vers son ventre. Les contacts, elle ne sait pas trop comment s'y prendre, ni comment le vivre. Elle a su, un jour, une nuit, une merveilleuse nuit, mais.. Son regard se perd à nouveau vers l'horizon sentant que le silence qui s'installe entre eux est plus son univers. Pourtant, elle se sent reconnaissante envers cet homme qui lui parle ouvertement, comme si son être avait de la valeur, comme si il croyait vraiment en elle. Mais Swann, ce n'est pas seulement comme si..
— Vous êtes dans la Résistance depuis sa création ?Visiblement, ses sujets de conversation ne dépassent ceux des sujets de conversations militaires. Mais elle s'intéresse ; c'est déjà un bond en avant ! Réalisant qu'elle a peut-être sa place, quelque part, ailleurs que sur un champ de bataille, elle s'allonge, dos contre l'herbe, observant le ciel. L'heure des questions l'intéresse peut-être. Une fois toi, une fois lui ? Swann ne sait pas trop où elle veut aller avec une question pareille, mais c'est la première qui lui est venue, la première qu'elle a trouvé pour briser le silence, la première qu'elle pose sans fin précise derrière ; juste discuter.
Re: Forever strong, I guess ▬ Diarmuid Mar 1 Aoû - 16:43
Diarmuid Uw
HIGH REPUBLIC
HIGH REPUBLIC
Holopad
Avatar : Richard Armitage
Holopad :
Datapad
Forever strong, I guess
Have Faith, Kiddo
Personne.
Il la laisse avoir les gestes maladroits qu'elle désire, la jeune femme connait ses propres limites, à elle de décider de les changer ou non. Elle a accepté un contact, un grand pas en avant, et les mains de Swann semblent soudain plus tendres, plus frêles...
Il se rappelle de ce moment fugace et délicat où Shirakz semblait perdre tout le fer de son armure, de sa personnalité, pour lui apparaître soudain tel un souffle de vent trop vite envolé. Ces moments où il se rendait compte qu'il l'aimait plus que tout, plus que sa propre vie, et la serrait alors contre lui alors qu'elle l'insultait et riait tout à la fois.
On peut aimer plus que tout et sacrifier quand même..
Il ne regarde pas Swann, pas pour le moment. Pas quand les souvenirs dansent en fantômes étranges tout autour d'eux. La question lui donne une impression de vieillesse étrange, mais si c'est cela pour lui, qu'en est-il de Leia, qu'en est-il de la Générale?
”C'est un peu ça, la Rébellion m'a recueilli alors que j'étais un réfugié de l'Empire, avec ma mère...Quand la Rébellion n'a plus eu lieu d'être, j'ai bossé pour la République de manière plus ou moins officieuse, et avec d'autres nous avons suivi la Générale dès qu'elle a créé la Résistance. On était sur le terrain pour la plupart, on pouvait voir que le Premier Ordre était une vraie menace... Malheureusement, personne n'a voulu nous entendre.”
Des étoiles détruites, des vies disparues, tout se payait cher, beaucoup trop cher.
”La vie civile, je ne saurai jamais m'y faire... Ce n'est pas vraiment une question de courage si j'ai choisi ce chemin, juste que je n'avais pas d'autres choix. On est là, avec nos peurs, nos doutes... mais on fait une différence. Swann, tu t'es déjà beaucoup battue. Tu existes, même si tu n'en as pas l'impression... Un jour, quelqu'un nommera son enfant d'après toi, car on te connaît en tant que soldat. Parce qu'il rêvera d'une fille courageuse, forte... Et cette petite fille te verra comme une guerrière de légende, s'en trouvera inspirée. C'est la magie des noms... “
Cela était dur à expliquer, tout autant qu'à comprendre. Il n'a pas d'enfants, Diarmuid, malgré toutes les étreintes partagées. Parce qu'il ne se croit plus capable de rester, et qu'un enfant a besoin d'un père, toujours. Swann aurait fait un merveilleux prénom pour la fillette qui ne naîtrait jamais de Shirakz et de lui-même. Parce que la femme devant lui est synonyme de tellement de choses dans son regard, et d'une affection triste qu'il essaye de lui prodiguer parce que quel monstre serait-il sinon? Un nom comme un souvenir, comme un talisman.
Swann ne s'en rend pas compte, mais elle sait toucher les gens, intelligente, blessée peut-être, mais précieuse comme un bijou à porter fièrement.
Et nous te portons avec fierté, Swann...
L'homme se redresse, se relève. Il est grand, debout face à la jeune femme toujours assise, il est grand, son ombre est là. Que lui importe qu'elle ait trente ans passées si elle souffre comme une enfant? Car c'est qu'il faut l'aimer comme tel alors, qu'elle puisse porter les étendards d'amour que lui et les autres lui auront tressé.
Qu'elle le fasse, qu'elle le fasse pour eux.
”Tu as honte de toi, petite, de tes questions? C'est pourtant toi, toi et tous les traumatisés dans ton genre qui nous rappelez que nous sommes encore capable d'aimer.