[Flashback] Tout le monde est faible devant la souffrance. • Jill

Kara Aryss
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Le regard plongeait dans les flammes qui dansent devant moi, je rumine et déprime seule dans mon coin. Je me suis isolée volontairement, je n'ai pas envie de parler, de toute façon ma conversation ne serait pas grande. Je me sens fatiguée, je crois que je ne vais pas tarder à aller me coucher. Les étoiles brillent dans le ciel, à une époque qui me paraît si loin, j'aimais passer des heures à les regarder à rêver d'aventures. J'en ai vécu des aventures, de belles, de celles où on risque sa peau, où l'on explore de vieilles architectures. J'ai dû aussi apprendre la diplomatie, mais à vrai dire je préférais laisser parler mon maître pour éviter le plus possible de faire des catastrophes. Les catastrophes c'était mon truc, mais si c'était involontaire. Le nombre de ruines qui se sont effondrées par ma faute, le nombre de fois où j'ai failli mourir là-dedans, je sens encore la rugosité du sable des salles qui s'en remplissent, mes poumons qui manquent d'oxygène car j'ai déclenché un piège qui a fermé notre porte de sortie et que la pièce est à présent pleine d'eau. Je me souviens de toutes ces fois où je n'ai pas été une si bonne Padawan que j'aurais dû l'être. Je ne faisais pas exprès, c'était comme ça. Le nombre de fois où je n'ai pas réussi à me concentrer pour méditer, où je me mettais à pouffer de rire sans réussir à m'arrêter et que l'autre Padawan se mettait lui aussi à rire. Les réprimandes que me faisaient les maîtres Jedi au temple. Écho qui me faisait la morale à chaque fois que je revenais de l'exploration d'une ruine. Mais tout cela n'existe plus à présent. J'ai survécu à la chute du Nouvel Ordre grâce – ou à cause – de l'autre Padawan qui m'a obligé à fuir. Si je ne l'avais pas fait je serais morte à l'heure actuelle.

Comme mon maître qui est décédé devant mes yeux. Je venais de me débarrasser d'un adversaire lorsque je l'ai vu succomber sous la lame d'un sith. Pourquoi toujours être en conflit ? Pourquoi ne pouvons-nous pas tous vivre en harmonie ? Depuis la chute du Nouvel Ordre, depuis que j'ai vu mon maître mourir je suis entrain déprime et révolte. Une semaine je serais au fond du gouffre, la semaine d'après je serais entrain de planifier pour tuer tous les Siths de la galaxie ou tuer celui qui a ôté la vie à mon maître. Si l'autre Padawan ne m'avait pas forcé à fuir j'y serais sûrement passée moi aussi. Je ne sais pas si c'est une bonne chose ou non. Je m'en veux d'être partie, il avait besoin d'aide, il fallait que je tue celui qui a osé lui faire ça, j'aurais dû rester et me battre. Mais d'un autre côté, je suis contente d'être en vie, après tout j'aime la vie ! C'est juste la mort de mes amis et de mon maître qui me déprime. Certains jours, je me lève à peine de mon lit, alors qu'à d'autres moments je suis pleine d'énergie et d'appétit. Mais depuis quelques jours à présent, je me sens mal, déprimée, je m'isole et rumine dans mon coin. Je crois que je ne vais pas tarder à aller me coucher, qui sait, peut-être que demain j'irais mieux ? Je m'en veux de toutes ces fois où je n'ai pas su me concentrer, où je nous ai mis en péril dans des ruines, où je postais des questions stupides, ou que je déconcentrais l'autre Padawan. Je m'en veux de ne pas avoir une aussi bonne Padawan que l'ont été d'autres. Je n'ai pas eu le temps de finir ma formation. Qui fera en sorte que je devienne une Jedi ? Les Jedis se sont dispersés dans la galaxie, se cachant des Chevaliers de Ren et du Premier Ordre.

J'ai bien voulu faire un effort et sortir pour aller dîner non loin du feu, mais je n'ai pas beaucoup touché à mon assiette. L'appétit ne mettant pas venue. J'entends des discussions autour de moi sans y prêter attention. Je passe une main sur mon visage, poussant un soupir, je devrais me lever et aller me coucher, mais je n'ai pas l'énergie – ou la motivation – de le faire. Voyez à quel point je vais mal ! Je me demande où est mon ami, a-t-il réussi à se cacher ? Est-il en sécurité ? Va-t-il bien ? A-t-il des personnes en qui il peut avoir confiance ? Moi, je suis allée me réfugier sur ma planète natale, retrouvant mon clan. Je m'y sens en sécurité ici, hors d'atteinte de toutes menaces, ce qui est bête car il y a toujours cette menace qui pèse au-dessus de moi, comme une épée de Damoclès. Il y a de nouvelles têtes que je ne connais pas, des personnes que j'ai connu qui ont changé durant les années que j'ai passées loin de chez moi. Est-ce que je pensais un jour revenir ici ? Oui. Après la fin de ma formation, peut-être avec mon Padawan si on m'en assignait un. Même si mon père a eu des réticences à me laisser partir, je pense qu'il aurait été fier de moi si j'étais devenue ce pour quoi je m'en suis allée. Mais maintenant que vais-je devenir ? Après tout, ma vie se devait être celle d'un Jedi, pas d'une mercenaire, ou chasseuse de primes, ou tout autre métier que l'on retrouve régulièrement chez les Mandaloriens. Je sais me battre, j'aime explorer des lieux, mais je ne sais pas en quoi je suis bonne. Que vais-je devenir ? Que vais-je faire de ma vie ? Je n'ai pas envie de rester là éternellement, à apprendre aux jeunes comment se battre. Il faut que je bouge, en tout cas à un moment ou un autre je finirais bien par m'en aller, partir de nouveau à l'aventure. Mais pour faire quoi ? Et quelle aventure ? Hormis mon clan, en qui puis-je avoir confiance ? Je ne me sens pas d'être seule, en faite, ça me fout la trouille de me balader toute seule dans la galaxie. Je pourrais bien me trouver des compagnons, peut-être des membres de mon clan, mais est-ce que ça serait aussi bien que le trio que nous formions, mon maître, l'autre Padawan et moi ? Non. Je vous l'ai dit, je rumine, je pense, je suis perdue, je ne sais pas quoi faire.
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Quelque chose ne tournait pas rond dans cette galaxie. Jill, en quittant sa planète natale, voulait découvrir quoi. Elle n’avait pas regardé derrière elle : Elle savait que son clan était fier, ses parents l’avaient encouragée à prendre son envol. Elle avait tout ce qu’il fallait pour survivre. Elle était Mandalorienne.


Elle devait en apprendre plus, et la première étape de son voyage, c’était Manda’yaim. La planète capitale de son peuple, qui n’était plus si étendu qu’autrefois. Des clans étaient établis un peu partout dans la galaxie, mais l’espace Mandalorien… Ca n’était plus vraiment d’actualité. Tant mieux ?
Jill n’était pas une grande fan de la conquête. Elle aimait voir son peuple comme nomade, parvenant à se faire sa place un peu partout, creusant son nid chez les étrangers et survivant à tous les environnements. Ils étaient des guerriers, mais n’avaient pas besoin d’être en permanence en guerre pour autant.

La navette qu’elle avait emprunté s’était posée sur la planète seulement quelques heures plus tôt. Elle n’avait jamais autant vu de Mando’a de sa vie écrit sur les affichages, et dans les bouches de son entourage. Quelque part, elle se sentait à la maison. Son armure était encore presque neuve, alors elle attirait bien quelques regards, et on vint assez vite lui demander qui elle était et ce qu’elle faisait ici.


On lui avait donné toutes les directions nécessaires pour rejoindre son clan. Hors de la ville, ils avaient établi leur camp au plus près des ressources naturelles qu’offrait la planète. Ca n’étonnait pas Jill : On lui avait beaucoup parlé du reste de son aliit. Toujours prêts. C’était pratiquement leur devise. Aussi, s’il fallait se déplacer, tout serait plié dans un temps record.
La voilà, interrompant le dîner du clan pour imposer sa présence, l’armure blanche aux accents orangés soulignés par la lumière du feu, et par les regards de tous ses vode.

Su’cuy ner vode. Ni gai Jill, aliit Atin, teh Nar Shaddaa yaim’la.” - Présentation courte, mais intense. Les Mandaloriens autour du feu semblèrent se réjouir de son arrivée. Elle était du clan ! C’était une bonne nouvelle.

L’ade de Vi, c’est ça ?

Première interrogation, à laquelle Jill répondit à l’affirmative. C’était une femme d’une quarantaine d’année, aux cheveux noirs attachés avec une brooche. Un mot était largement suffisant pour ça. Déjà, elle ne pouvait pas s’empêcher de dévisager tout le monde. Y compris la jeune femme qui semblait avoir à peu près son âge, à l’écart du feu. Elle s’y attarda, puisque cette dernière avait l’air complètement ailleurs.

Lek.

Jate ! Installe-toi, verd’ika. Sers-toi. Je suis Kitala, l’Alor’ad ici.

Chaleureuse, celle qui était donc la chef du clan l’invitait à se remplir la panse. D’autres Mandaloriens se présentèrent dans la foulée alors que Jill déposait ses valises, pour ainsi dire. Sa première expérience s’annonçait tout à fait bien, dans cette vaste galaxie. Elle devait en profiter tant que ça durait.
Ses narines n’étaient pas en reste parmi ses cinq sens, puisque l’odeur du repas lui mettait l’eau à la bouche. Il ne lui fallut pas longtemps pour se servir dans un bol simple en céramique et choisir une place.

A côté de la jeune femme qu’elle avait remarqué plus tôt.
Les discussions avaient déjà repris leur train : elle était comme les autres ici, pas de raisons de faire tout un foin pour son arrivée.
A l’inverse de sa voisine, Jill avait l’appétit vorace. Elle avait fait longue route dans des conditions pas des plus agréables, mais plus encore : Elle avait appréhendé son arrivée sur la planète et chaque instant qui l’avaient menée ici ! L’excitation avait été si forte qu’elle n’avait pas fermé l’oeil et avait gigotté du décollage à l’atterrissage. A peu de chose près.
Elle avait englouti son assiette, puis reporta son attention sur sa comparse, qui ne touchait qu’à peine à la sienne.

Ca va ? - Pas de curiosité malsaine là dedans, Jill était sincère. Elle se penchait légèrement pour discerner les traits de son interlocutrice, à la recherche d’un signe, d’une réponse. - T’as pas l’air trop en forme. Tu veux boire un truc, ou, je sais pas, faire un tour ?

Ils étaient déjà en plein air, mais il y avait tout le clan autour. Prendre l’air, c’était aussi s’isoler dans un coin de nature. Jill ne comprenait pas pourquoi elle était à l’écart. Oh, elle s’imaginait tout un tas de raisons, il y en avait des milliers. D’autres avaient surement essayé de lui remonter le moral avant elle, mais Jill pensait tenter sa chance. Elle était trop optimiste pour ne pas le faire.
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Je sors de mes pensées lorsqu'une voix se fait entendre à côté de moi. Mes yeux glissent doucement vers sa provenance, c'est la fille qui vient de débarquer. Vêtue de son armure – probablement neuve ou encore trop récente pour avoir de réelles marques – elle semble sympathique, ou en tout cas avenant et je juge que sa question est sincère, sans mauvaise intention. Je soupir. Je n'ai pas envie d'y répondre. Mes yeux retournent se planter dans le feu qui brûle non loin. Même si je n'ai pas envie de répondre il faut tout de même que je lui adresse la parole, je ne vais pas lui mettre un vent. De nouveau, je pousse un soupir. Elle est nouvelle et a vu que je ne suis pas en très bon état, elle s'inquiète juste, après tout, elle fait partie du clan, c'est légitime. Mais le reste de la tribu a bien compris que si je suis dans un coin c'est que je n'ai pas envie que l'on m'adresse la parole. Que lui dire ? Que lui répondre ? Après plusieurs longues secondes de silence, je finis par faire entendre ma voix  « Ce dont j'ai envie c'est qu'on me laisse tranquille. Tu peux rester à côté si ça te chante, mais je n'ai pas envie de parler. » un instant de silence, puis je me décide à reprendre, parce que au fond elle est gentille et elle a voulu être sympa « Mais merci pour l'attention. » J'espère qu'elle aura compris le message et qu'elle ne persistera pas à nouer un contact avec moi, ce n'est pas le bon jour, ou plutôt le bon soir. Peut-être que demain je serais de meilleure humeur pour discuter.

Je n'ai pas envie d'aller marcher, j'ai plus envie de me rouler en boule dans mon lit et de pleurer jusqu'à ce que je rejoigne les bras de Morphée. Je vous ai dit, en ce moment c'est la phase déprimée. Je n'en ai pas l'air comme ça, parce que je suis en public, mais il m'en faut peu pour verses des larmes. L'appétit ne venant pas malgré les bonnes odeurs qui sont dans l'air, je jette un coup d'oeil dans le bol de ma voisine. Elle, elle a faim en tout cas.  « Tu peux prendre ce qu'il y a dans mon assiette si ça te dit. » Vous voyez, je peux faire preuve de gentillesse. En fait, c'est plus parce que je n'ai pas envie de gâcher de la nourriture et que si ça peut lui faire plaisir, eh bien qu'elle mange ! Espérons qu'elle ne pense pas que ce soit une ouverture de ma part, je n'ai toujours pas envie de discuter. Je ne sais pas si je regretterais de lui avoir donné ce qu'il y a dans mon assiette, peut-être que je finirais par avoir faim à force de voir les gens se nourrir ? Bah, si l'envie de manger me vient, je n'aurais qu'à aller me resservir. Et je vous rassure, même si je suis déprimée, je ne me laisse pas dépérir, c'est juste que ce soir l'appétit ne m'est pas venu.
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Jill appréhendait un peu de se prendre un vent. En fait, elle avait délibérément choisi de s’installer auprès de la seule camarade qui se tenait à part des autres et ne touchait à peine à son assiette. Du coup, forcément, c’était à prévoir. Quelques secondes passèrent, il manquait le croassement d’un animal quelconque pour accompagner le silence avant qu’elle ne lui réponde. Ouf ! Ca n’était pas un vent.

Mais c’en était presque un. Si la jeune Mandalorienne comprenait bien ce qu’avait dit sa comparse, elle n’était pas certaine de respecter chacun des points énoncés. Enfin, surtout celui de ne pas lui parler. Elle aussi n’avait pas toujours envie qu’on lui parle, souhaitait profondément qu’on la laisse tranquille… Mais ça n’était pas toujours une bonne idée. Au pire, si elle insistait un peu… Eh bien l’autre Mandalorienne ne l’aimerait pas. C’était un moindre mal, et elle aurait toutes les occasions de la galaxie pour se faire pardonner, probablement.

Au moins, la brune tolérait sa présence. Etait-ce comme une semi victoire pour Jill ? Un peu, elle y croyait. Aussi, elle ne put s’empêcher de tenter la carte du rire avec une blague d’un niveau plus bas que terre.

C’est normal. ‘Fin, t’avais l’air… pas dans ton assiette.

Elle sourit à son interlocutrice, après cette tentative maladroite de blague. Et en parlant d’assiette… La petite guerrière à l’appétit insatiable s’en voyait offrir une autre par son interlocutrice qui ne voulait pas parler. Et il était trop difficile de dire non : elle s’était régalée avec la première, et son voyage lui avait trop creusé l’estomac pour qu’elle joue aux princesses.

Ben euh, j’veux bien. C’est tellement meilleur que la bouffe sur Nar Shaddaa. Merci.

Pour le coup, elle s’était servie sans rechigner. Il en restait dans le plat principal, et elle ne s’inquiétait pas pour le sort de l’autre Mandalorienne : si elle voulait manger, elle en aurait à sa faim. Et elle ne lui aurait pas proposé de finir son assiette si elle voulait encore en manger. Pas de culpabilité pour la plus jeune des deux.

De nouveau elle se gavait, mais elle avait une autre question à poser à sa voisine. Une question pas indiscrète, simple, et qui trouverait certainement une réponse sans trop l’embêter. Supposait-elle. Elle pouvait aller voir ailleurs si elle voulait se renseigner sur le clan ou sur la planète, mais … Toujours quelque chose qui l’attirait plus chez celle-ci que chez les autres. Un quelque chose différent, sa solitude, mais aussi le fait qu’elles aient à peu près le même âge. Jill se sentait plus proche d’elle que de n’importe quel autre guerrier ici présent, même si tous étaient sa “famille”. Tout ça justifiait un peu son insistance à discuter.

Tu t’appelles comment ?

Jill elle-même s’était présentée plus tôt, lors de son arrivée au camp. Rien d’extraordinaire là dedans, elle partait du principe que la mandalorienne l’avait entendue.

On pourra parler plus tard ? Si tu veux.

Voilà, elle avait lancé une invitation. De toute façon, elle allait rester au moins quelques jours, sinon quelques semaines ici. Elle ne savait même pas encore où elle allait dormir. Probablement monter sa tente dans un coin comme un grande.
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Mon regard glisse vers la nouvelle venue lorsqu'elle tente une blague, dans d'autres circonstances j'aurais probablement rit ou au moins souri, mais là, je me contente de ne rien faire d'autre que de regarder de nouveau les flammes qui dansent non loin de nous. Par envie de ne pas gâcher la nourriture et parce que je n'ai pas faim, je propose à ma voisine de prendre ce qu'il y a dans mon assiette, après tout, elle semble avoir très faim. Elle l'accepte. Bien, au moins ça c'est réglé. Si je commence à avoir faim j'irais me resservir, il y a suffisamment de nourriture pour que je puisse me resservir. Nar Shadaa, j'ai dû y aller quelques fois, j'avoue que la nourriture que l'on trouve ici est meilleure que là-bas. Voilà un point en commun que nous avons. La nourriture du temple Jedi me manque, elle n'était pas mauvaise et puis, j'avais mes amis, il y avait de la bonne humeur. Mes amis me manquent, mon maître me manque. Pas qu'ici il n'y ait pas de bonne humeur, loin de là, mais ce n'est pas la même chose. J'y ai tout de même passé plusieurs années qui ont marqué ma vie, j'étais censée devenir à la fin de ma formation une Jedi et former à mon tour une Padawan. Mais cela ne se fera sans doute jamais. De toute façon, si je souhaitais finir ma formation je ne saurais à qui m'adresser. Les survivants se sont dispersés aux quatre coins de la galaxie pour se cacher et je ne saurais pas où commencer ou même, comment chercher ! Finie les aventures, les recherches dans des ruines, les diplomaties à faire, maintenant je ne suis plus rien qu'une ex Padawan qui ne saura sans doute pas une bonne chasseuse de primes. A vrai dire, hormis cette idée de boulot, je n'en ai pas d'autres. Je ne sais pas quoi faire et j'ai plus l'impression que je vais être un boulet que le clan va devoir trimbaler à droite à gauche. En quoi ce que j'ai appris auprès du Nouvel Ordre pourrait me servir ? Chasseuse de trésors ? Peut-être que je pourrais contacter Gil, peut-être serait-il d'accord de me prendre avec lui ? Nous n'aurions plus à nous disputer les artefacts tout en devant fuir car j'aurais encore une fois déclenché un piège.

La voilà qui reprend la parole. Pendant une fraction de seconde je me dis qu'elle essaye de lancer une conversation, mais finalement l'idée meurt dans l'oeuf quand je l'entends simplement me demander comment je m'appelle. Cela ne coûte rien de le lui dire, ça ne veut pas dire que je suis d'accord pour discuter. « Ascella. » si je ne me trompe pas et si j'ai bien entendu, son prénom est Jill. J'aime bien. Ouais, parler plus tard pourquoi pas. Je ne sais pas si ce plus tard arrivera un jour, mais oui, je ne peux pas dire non à cette invitation, tant que ce n'est pas maintenant ça me va. « D'accord. » après plusieurs minutes, une question me traverse l'esprit. Combien de temps va-t-elle rester ici ? Pas que sa présence au sein du clan me gêne, mais c'est que son invitation me tente bien, après tout une oreille qui écoute ça fait toujours du bien et si elle n'est que de passage, qu'elle part dans la semaine par exemple, peut-être que l'occasion ne se présentera pas. Car plus tard ne veut pas dire – en tout cas pour moi – demain, demain je serais peut-être dans un état catatonique à ne pas me lever de mon lit sauf pour aller faire mes besoins. Je n'en suis tout de même pas au point où il faut me mettre des couches parce que je suis incapable de me lever de ma couche pour aller me soulager. « Combien de temps restes-tu ? » Et encore une fois, non, je n'essaye pas de lancer une conversation. Je ne veux surtout pas qu'elle pense que je lui tends une perche, si elle se met à croire ça je lui ferais comprendre que c'était une simple question et rien de plus.
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La seconde assiette de Jill ne dura pas plus longtemps que la première. Voilà qui savait enfin la rassasier. Ça, et le soulagement d’avoir sa voisine qui ne la snobait pas. Alors oui, elle répondait au mot à mot, mais c’était déjà bien, non ? Au moins, elle savait qu’elle se prénommait Ascella. C’était quand même assez important, et Jill tenait à connaître le nom des gens à qui elle s’adressait. C’était une marque de respect, tout particulièrement chez les Mandaloriens. Et aussi parce que si elle partait sans connaître leur identité, elle se sentirait assez bête.
Enfin, pour le coup, c’était fait. Mieux encore, elle avait l’air d’accepter la proposition de la plus jeune. Pas tout de suite, mais… Plus tard. Probablement. Ca pouvait aussi être une façon de repousser l’échéance et l’envoyer paître, mais la mécanicienne aimait penser que les membres de son clan étaient francs et honnêtes avec elle. La confiance était naturellement installée de son côté.

Le silence s’était réinstallé naturellement. Jill, elle, buvait et écoutait les conversations du clan. Elle profitait aussi de la chaleur du feu qui crépitait, un son agréable, accompagné des voix et des rires des guerriers, et du bruissement des feuilles. S’endormir dans cette ambiance sonore serait un vrai bonheur. C’était un autre monde, littéralement. Elle avait l’habitude des bruits de pas claquant sur les sols durs et froids, des cris, des coups, des dizaines de milliers de speeders qui vrombissaient dans les airs. Plus jeune, c’était pire. Aussi étonnant que ça puisse paraître, les Mandaloriens lui avaient apporté beaucoup de quiétude.

Alors, combien de temps comptait-elle rester ici ?
En voilà une question à laquelle elle ne s’attendait pas. Par réflexe, spontanée, Jill haussa d’abord les épaules, avant d’ouvrir la bouche sur un râle hésitant.

Baaah… J’sais pas. J’aimerais bien pouvoir connaître tout l’monde ici. Aller explorer la capitale aussi. Y’a des collections d’art Mandalorien qu’on voit nulle part ailleurs. - Forcément, sur Mandalore … - Ca va pas prendre trois jours. J’vais peut être rester un mois. Deux ? J’verrais.

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle était franchement large à ce sujet. Elle n’avait rien de prévu, elle faisait ses affaires au jour le jour. Aux côtés du clan, elle ne se faisait pas de souci pour son porte monnaie : Chasser et subvenir à leurs besoins eux mêmes, c’était la routine. Rien à payer pour dormir ici non plus. La décision lui revenait intégralement. Elle finirait par trouver un client et embarquerait avec lui pour atterrir sur une autre planète, et sa vie continuerait.
Intérieurement, Jill espéra ne pas avoir gonflé Ascella avec ses paroles inutiles. Elle aurait pu en venir directement à la durée de son séjour, mais s’était un petit peu emportée sur les détails. Elle était une vraie pipelette, dans son genre.

J’vais aller monter ma tente là bas. Si jamais, tu sais où me trouver.

Jill adressa un sourire à sa collègue, avant de débarrasser son assiette. Elle l’invitait, plus ou moins. Si elle voulait, quoi. Monter le camp ne lui prendrait pas bien longtemps. Nar Shaddaa avait beau être une planète qui regorgeait d’abris et n’avait aucun souci d’ordre météorologique, tout bon Mandalorien apprenait à se relocaliser en deux temps trois mouvements.
Dans son cas, un petit peu à l’écart, elle eut vite fait de planter une structure solide, et d’y tendre un tissu aux spécificités physiques étonnantes. Une fois le tout installé sous la forme d’un carré assez grand pour s’y tenir debout, et de la taille d’une chambre respectable, les pans de tissu changeaient d’aspect pour devenir des murs solides et droits. De la vraie technologie de camping.
Oh, il lui restait son bordel à installer. Un matelas autogonflant, sa couverture, une peluche de gizka dont elle n’avait presque pas honte…



Spoiler:
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Un mois, peut-être deux. Le plus tard n'aura donc pas à être forcément pour cette semaine. Ça me rassure, car elle pourrait avoir envie de me faire de la pression sachant qu'elle part bientôt. Je regrette de ne pas avoir eu l'occasion de visiter mon clan pendant ces dernières années où j'ai été formé pour devenir Jedi. Il y a des visages qui me semblent tellement inconnus parmi ceux que je connais. Jill en fait partie, mais c'est normal, elle vient d'arriver. Je me contente de hocher la tête lorsqu'elle me répond. Quand je serais plus d'humeur à parler j'aimerais apprendre à la connaître, est-ce que je connais ses parents ? Peut-être. Qui sait, peut-être que si je sympathise assez avec elle nous pourrions partir ensemble de cette planète et vivre quelques aventures. Parce que je sais que je ne pourrais éternellement rester ici, pas que mon clan me rejettera, c'est juste que j'ai tendance à avoir la bougeotte et ne peut rester longtemps immobile dans un endroit. Lorsque j'étais encore Padawan j'étais toujours excitée à l'idée de partir en mission pour le Nouvel Ordre, que ce soit une exploration ou une rencontre avec des individus, j'étais toujours emballée ! « Bonne nuit. » je déclare alors qu'elle m'indique où elle va installer sa tente. Je ne pense pas rester encore longtemps et je doute vraiment que l'envie de discuter survienne maintenant, j'ai plus envie de rejoindre mon lit qu'autre chose. Je pousse un soupir, mes yeux se décollent des flammes pour aller contempler le ciel rempli d'étoiles. Pas de nuage ce soir alors les étoiles ont la possibilité d'être bien vu, toutes, ou en tout cas toutes celles que je peux voir. Rien qu'à leur vue je me sens un peu plus paisible. J'ai toujours aimé regarder les cieux la nuit, je trouve ça même plus beau que de jour. Je pourrais vous citer et situer les constellations tellement je les connais par cœur. Il y a tant de choses à voir, découvrir, explorer, ça donne envie ...

A peine quelques minutes après le départ de Jill je décide de m'en aller à mon tour. Je me lève, souhaite bonne nuit à ceux encore présents et vais rejoindre ma tente, là, je m'écroule sur ma couche après avoir enlevé mes chaussures, d'un mouvement je me glisse dans mon sac de couchage. La déprime est trop présente pour que je puisse faire de réels plans, que je m'imagine réellement repartir à l'aventure. C'est plus de la rêverie qu'autre chose lorsque je me projette. Je ne suis pas encore assez rétablie, je n'ai pas encore passé le choc de la mort de mon maître pour envisager sérieusement un avenir. Et puis, j'ai trop de questions qui se bousculent dans ma tête. Il faudrait que je fasse un tri, ça serait déjà un bon départ. Je ne tarde pas à sombrer dans le sommeil, un sommeil sans rêve ce coup-ci. D'habitude je fais des cauchemars, ressassant l'horreur que j'ai vécue lors de la chute du Nouvel Ordre. Tant de morts. Pourquoi ne pouvons-nous pas vivre en paix ? Jusque-là, je n'avais rien contre les Siths et les Chevaliers de Ren, mais à présent je souhaite juste leurs morts à tous. Une annihilation complète serait plus que bienfaitrice. J'ouvre les paupières alors que le jour s'est levée depuis plusieurs heures. A vrai dire, la matinée est déjà bien avancée. Soupirant je me force à sortir du lit, la bouche pâteuse je bois de l'eau avant de me changer. C'est un réel effort pour moi de me lever et de m'habiller, mais je me dis que si je le fais régulièrement ça m'aidera probablement à aller mieux.

Je me suis coiffée rapidement avec les mains avant de sortir, mes cheveux n'étant pas bien difficile à discipliner le rendu n'est pas trop mal. Mon estomac n'est pas encore réveillé, je n'ai donc pas faim. Je ne sais pas trop quoi faire. Peut-être pourrais-je aider pour une tâche ? Histoire de me rendre utile. Je salue ceux que je croise alors que je erre dans le camp à la recherche de quelque chose à faire. « Hey ! Salut ! bien dormi ? » je demande en apercevant la miss d'hier. Je décide de m'approcher d'elle, l'occasion d'en apprendre plus sur elle se présente peut-être à moi. À moins qu'elle soit trop occupée et qu'elle veuille rester seule ou qu'elle n'est pas besoin de mon aide. Je ne chercherais pas à insister, je n'aime pas imposer ma présence lorsqu'on ne veut pas de moi. Mais elle semble être quelqu'un de très ouvert à la discussion et ayant envie de sympathiser avec tout le monde. Discuter me changera probablement les idées, écouter les aventures qu'elle a pu vivre me fera sûrement du bien. J'essaye au moins de m'en convaincre et de ne pas me dire que ça pourrait plus me rendre mélancolique qu'autre chose.
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Avant de s’assoupir, Jill avait passé un bon moment à fixer le plafond de sa tente, en énumérant les noms des guerriers de son enclave tombés au combat. Tant qu’elle se souviendrait de leurs noms, ils vivraient pour l’éternité, disaient quelques légendes Mandaloriennes. C’était sa façon de compter les moutons, aussi. Des moutons couverts de beskar.
Elle gardait sa peluche et quelques objets précieux avec elle, c’était sa façon d’embarquer sa maison partout où elle allait. Elle voulait retrouver ses marques et ne jamais se retrouver seule et perdue. Là aussi, c’était sa façon de faire qui n’engageait qu’elle. Peu d’objets lui tenaient à coeur, mais son attachement pour ces petites choses était d’autant plus grand.

Ses rêves furent peuplés d’explorations, de courses poursuites et d’aventures sans queue ni tête qui s’inspiraient de son vécu et de son imagination débordante. Ils étaient si prenants qu’elle s’éveilla au milieu de la nuit pour aller prendre l’air et observer les étoiles. Elle pouvait enfin voir un ciel différent de celui de Nar Shaddaa. Un ciel qui, à cet endroit de la planète, était exempt de pollution et qui laissait paraître d’innombrables étoiles. Quand elle était plus jeune, elle avait percé des plaques de plastacier et volé les phares d’un vieux speeder pour se fabriquer un semblant de planétarium. Elle ne l’avait pas amené avec elle : ça prenait trop de place, et puis elle avait une carte galactique qu’elle pouvait déployer dans toute la pièce si l’envie lui prenait. A quoi bon s’encombrer ?

La seconde partie de son sommeil fut bien plus calme. Un sommeil lourd et bien difficile à briser : Jill était réputée pour ça, mais elle n’avait pas traîné ce genre de réputations avec elle. C’était un départ tout neuf pour elle.
Son réveil définitif se fit à la lumière d’un soleil levé depuis quelques temps déjà. Elle ne comptait ni les minutes ni les heures, peu lui important d’avoir raté un lever de soleil. Elle avait prévu de rester un petit moment ici et en verrait bien d’autres.
Elle instaura pour la première fois sa routine matinale. Hygiène, grignoter quelque chose, boire un jus de fruits frais, enfiler son armure et dompter sa petite tignasse brune. Rien d’extraordinaire, juste de quoi la faire voir sous un bon jour par le reste du clan.

Dehors, elle eut vite fait le tour du camp lorsqu’Ascella vint à sa rencontre. Evidemment que Jill avait retenu son nom et son visage. Elle lui avait aussi l’air plus en forme. Ou plus bavarde ? En tout cas, cette fois ci, c’était elle qui engageait la conversation, et ça faisait chaud au coeur. La petite brune lui adressa un sourire accueillant.

Su’cuy ! Ça va. J’ai fait une balade nocturne. La forme, toi ?

Jill n’était pas forcément une professionnelle de la politesse, mais elle savait montrer lorsqu’elle se souciait de quelqu’un. Chacune de ses questions était juste honnête : Elle était un monstre de curiosité et une part d’elle voulait bien sur connaître les tenants et les aboutissants des humeurs d’Ascella. Et puis, l’autre part d’elle était prête à jouer pour lui remonter le moral en cas de pépin. Une vraie guerrière de la bonne humeur, de quoi désespérer plus d’un Mandalorien. Elle avait toujours quelques tours dans sa manche.

Tu voudrais m’faire visiter un peu le coin ? Ça va te paraître bizarre peut être, mais c’est la première fois de ma vie que je mets les pieds dans une forêt. Et que j’ai l’occasion de voir les étoiles comme ça. Sur Nar Shaddaa, y’a que du métal, du béton et de temps en temps des vitres si on monte assez haut. Trop de pollution pour voir le ciel, ou bien y’a d’autres étages de la ville qui bloquent la vue.

Ascella n’avait peut-être pas envie d’entendre tout ça, mais Jill aimait bien discuter. En parlant de son expérience, elle invitait sa camarade à parler de la sienne en retour, qui était unique.

Heureusement que le clan m’a tout appris sur la survie, sinon j’serais complètement paumée.

Et c’était peu de le dire. Elle était une jeune femme avide de connaissance et d’aprentissage, et elle l’était déjà depuis toute petite. Seulement, elle avait toujours touché à la ville et aux matériaux artificiels. Le naturel, c’était nouveau pour elle. De quoi la garder émerveillée en permanence. Elle aurait eu bien des ennuis si elle n’avait pas appris à cuisiner elle-même à partir d’ingrédients frais.

J’te suis.

Finit-elle. Elle n’avait de toute façon rien d’important à faire, alors autant passer du temps à flâner et à discuter. Jill avait des dizaines de questions à lui poser, tant sur elle-même qu’à propos de la planète qu’elles foulaient. Elle voulait mieux la connaître, savoir son âge, ce qu’elle aimait, si elle avait des activités favorites… Elle voulait aussi voir son environnement, elle voulait voir des rivières, des grands arbres, des rochers… Toutes ces choses banales qui relevaient encore de l’exotisme pour elle.
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Un faible sourire apparaît sur mes lèvres lorsque je l'entends me retourner la question. Est-ce que je vais bien ? Pas terrible, il y a des jours où j'ai connu mieux mais c'est devenu normal chez moi. « J'ai connu des jours meilleurs ... » Moi aussi au temple lorsque je n'arrivais pas à dormir il m'arrivait de me balader dans les couloirs, après ces quelques années là-bas je saurais m'y repérer les yeux fermés. J'imagine que c'est l'attrait de la curiosité qui l'a poussé à sortir, Nar Shaddaa n'est pas réputée pour ses nuits étoilées et l'environnement n'est pas du tout le même. Je dois avouer que ça m'avait manqué, le clan, la planète, je n'ai pas eu vraiment l'occasion de venir les voir pendant ma formation, pas qu'ils ne manquaient pas, en fait, j'ai eu plusieurs fois de gros coups de cafards dû au manque de mes proches. Sourire toujours sur les lèvres j'accepte d'un hochement de tête de lui faire une petite visite du campement, à vrai dire, moi aussi il a fallu me faire faire une visite lorsque je suis revenue. Il y avait tant de nouvelles têtes et il y a même certaines personnes que je n'ai pas reconnues, honte à moi ! Nar Shaddaa n'est pas un endroit où je suis beaucoup allée, ce n'est pas non plus l'un de mes endroits préférés dans la galaxie. Je préfère la nature qu'à la ville et la pollution me fait plus grimacer qu'autre chose. Je ne comprends pas comment des gens peuvent y vivre toute l'année, comment font-ils pour vivre dans un tel endroit ? « C'est la première fois que tu pars de Nar Shaddaa ? » Je me doute bien que pas tout le monde n'a eu la même chance que moi de pouvoir voyager, peut-être fait-elle partie de ces personnes qui n'ont pas eu l'occasion de quitter le lieu qui les y a vu naître. Préférant rester isoler dans ma tente je n'ai pas eu trop l'occasion d'aller me balader en dehors du camp, en même temps, je suis une épave et les épaves sont immobiles.

« Bon bah, là c'est où on a dîné hier ... et là-bas y a ma tente, mes parents y vivent aussi, mais actuellement mon père est sur un contrat. » Je ne suis pas des plus douées pour faire des visites même si j'aimais beaucoup accueillir les petits nouveaux au temple et leur faire faire le tour. Peut-être est-ce dû à mon moral ? « Tout le monde doit mettre la main à la pâte. » Je dois avouer que je ne suis pas le meilleur des exemples sur le coup, comme toute bonne épave qui se respecte je ne fais rien ou en tout cas très peu. À une époque je courrais à droite à gauche pour aider, j'aimais aider, je crois que j'aime encore, il faudrait que je m'y remette, c'était agréable. « Tu voudras que je te montre l'extérieur du campement ? » Une occasion pour moi d'aller me balader, il paraît que ça peut faire du bien. « Je suis revenue il n'y a pas si longtemps, il a fallu que je me réhabitue. La plupart des gens qui vivent ici sont sympas, y en a bien un ou deux qui sont un peu bourrus, mais pas méchants. Tu devrais t'y plaire, ça a le don d'être reposant de vivre ici. Sinon tes parents font quoi comme boulot ? » Histoire d'alimenter la conversation. « Tu as quel âge au fait ? » Elle est jeune, ça se voit, plus jeune que moi ? Sans doute. Ayant probablement l'âge d'être considérée comme une adulte parmi les nôtres. Je me demande comment la vie d'un Mandalorien se passe sur Nar Shaddaa.

Mon père me manque, c'est un fait et cela me déprime un peu plus de savoir qu'il est loin. J'espère qu'il remplira rapidement son contrat et qu'il nous reviendra rapidement. Je remarque qu'il semblerait que je suis d'humeur à parler, même si ce sont plus des questions que je pose que des informations que je donne tout en continuant la visite. Je n'aime pas parler de moi ou en tout cas des derniers événements que j'ai vécus, la blessure est encore trop fraîche. Est-ce que j'ai déçu mon père lorsque j'ai accepté de partir avec ce maître Jedi pour commencer la formation pour devenir Jedi ? Peut-être. Après tout, il me voyait comme ma mère et lui, chasseur de primes. Un truc générationnel. Il a trouvé en l'un de mes amis le fils qu'il n'a pas pu avoir et il l'a formé à défaut de n'avoir pu le faire pour moi. Je vivais plus avec ma mère qu'avec mon père à l'époque mais cela ne m'empêchait pas d'être formée comme toute bonne Mandalorienne qui se doit. J'espérais rendre fier mon père une fois que je serais devenue une Jedi, je serais revenue et je lui aurais montré ce que je serais devenue. Je pense que sa déception fut passagère, malgré les années qui sont passées je le connais toujours bien et ce genre de choses ne restent pas longtemps ancrés, je sais qu'il aurait été fier de moi si j'avais eu l'occasion de finir ma formation.
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Fallait pas être un génie pour avoir compris qu’Ascella n’allait pas super bien. Du coup, sa révélation n’en était pas vraiment une pour Jill, qui s’inquiétait déjà pour elle depuis la veille au soir. Il lui en fallait peu pour s’inquiéter pour quelqu’un, d’autant plus quand cette personne faisait partie du Clan : Sa famille, ce qui comptait le plus dans sa vie, ce qui l’avait recueillie, éduquée et protégée pendant des années pour faire d’elle ce qu’elle était. Une jeune mandalorienne encore bien innocente et avide de découvrir la galaxie.

Si tu veux m’en parler un jour, j’serais là.

Les jours malheureux de Jill étaient derrière elle. Avait-elle vraiment eu des jours malheureux ? Elle avait grandi dans les guerres de gang, alors son standard pour être contente de sa vie était assez facile à atteindre.
Du coup, quitter sa planète natale était déjà un immense pas en avant dans sa vie. Elle hocha vivement la tête à la question d’Ascella.

Yup. J’suis née là bas, j’ai grandi là bas. J’comptais pas rester toute ma vie dans ce trou.

La ville avait ses avantages. Jill avait de l’affection pour certains aspects de cette vie là : on voyait de nouvelles têtes tous les jours, beaucoup de personnes venaient commercer. Les gangs étaient des familles aussi. Violentes, mais des familles. Par contre les désavantages étaient beaucoup plus nombreux.

Le petite visite contentait Jill. Encore une fois, il ne lui fallait pas grand chose. Elle observait l’endroit qui était assez différent de jour. Les Mandaloriens s’affairaient à droite à gauche, faisaient leurs affaires. Elle apprit au passage que les parents d’Ascella vivaient habituellement ici. Probablement une bonne nouvelle ! Alors la plus jeune se contentait de hocher la tête, en suivant du regard avec curiosité ce que l’aînée lui indiquait.

J’veux bien voir l’extérieur, ouais.

De ce qu’elle apprenait, cet endroit était bien un camp Mandalorien ! Des gens bourrus, il en fallait, mais avant tout des gens sur qui on pouvait compter.

Ils bossent à l’enclave de Nar Shaddaa, ils s’occupent de la sécurité du camp et des voisins du clan qui veulent être protégés aussi.

Simple mais efficace. C’était pendant une de leurs patrouilles qu’ils étaient tombés sur son gang décimé, et fatalement sur elle. Et avaient décidé de l’adopter. Voilà.

Dix-sept ans. À peu près. On connait pas ma date de naissance précise alors j’m’en suis inventé une. Et toi ?

Peu de gens avaient l’honneur de choisir leur propre date de naissance ! Jill pouvait frimer avec un truc pareil. Enfin, la date choisie était assez anodine, finalement, donc elle n’avait pas grand chose à commenter à ce sujet.

J’veux voyager. Beaucoup. Et p’t’être m’acheter un vaisseau et piloter. J’sais pas trop encore. Pour le moment j’bosse comme mécano et je fais des courses de speeder.

Voilà, elle en dévoilait un petit peu plus sur sa vie. C’était aussi une façon d’inviter sa camarade à en faire de même. La Mandalorienne comptait bien voir cet échange se faire dans les deux sens. Elle l’espérait en tout cas !
Maintenant, elle était un peu en proie à l’hésitation : Devait-elle poser des questions ? Elle avait peur d’être indiscrète et de taper pile dans ce qui allait embêter Ascella. Mais d’un côté, si elle n’essayait pas, elle ne saurait pas. Elle tenta donc d’aborder le souci d’une façon innocente et généraliste :

Du coup, t’as beaucoup voyagé, toi ?

Parce qu’entendre les autres lui raconter leurs voyages était attrayant. Elle voulait rêver elle aussi ! Et espérer ne pas être déçue quand elle prendrait ses petites jambes pour découvrir de nouvelles planètes elle-même.
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