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Étincelles, mécanique et psychologie - Jill

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Perdu dans les débris, penché au dessus d'un poste à soudure, couvert de poussière et de graisse suintante, Errol examinait hagard une pièce en métal. C'était bizarre ça. Le Corellien tenta de la caler contre le poste, et força de son autre main pour en extraire une poignée de circuits. Il les porta à hauteur de ses yeux, sourit, et les laissa tomber au sol. Ils s'entrechoquèrent, produisant un petit arc électrique qui le fit sursauter. « S'loperies... ». Le mécanicien s'écarta un peu et alla s'asseoir sur une caisse.

Deux jours qu'il avait retrouvé la quiétude de la station 119. Il n'arrivait plus à dormir. Il avait bien essayé pourtant. Aller jouer aux cartes avec certains passagers au milieu de la nuit, faire des footing, passer des heures sur des cartes ou des schémas mécaniques. Rien n'y faisait. Il n'arrivait pas à faire sortir ces images de sa tête. Elles revenaient toujours, le hanter, le persécuter. Même aux chiottes. Pleurer, cela ne changeait rien. Hurler non plus. On l'avait cassé, comme un sale gosse casse un jouet, et il n'arrivait pas à rassembler les éléments ensembles. Cela ne marchait pas. Le doute était là, toujours. Et s'il avait pu empêcher ces choses ? Et s'il avait pu voir au delà, avant que cela n'arrive ? Aurait-il pu protéger Meetra ? Se serait-il prémuni de Dune ? Aurait-il pu sauver Hasnian ?
Démuni, Errol avait alors fait la seule chose qu'il avait su jamais faire dans ce genre de situations. Il avait bu. Beaucoup. Le Ryll, nan, il n'en prenait plus, il ne devait pas... Pas en prendre. Il ne voulait plus vivre cela, sentir son corps lui devenir étrange, sentir le poison lui brûler le souffle. Il s'était promis de ne plus y toucher quand était venue sa dernière heure, seul au milieu des glaces. La dépendance l'écrasait pourtant, c'était ça aussi, ses insomnies. Un combat contre son mauvais lui. Un commando suicide. Alors oui, l'alcool était une solution, au moins pour pouvoir fermer les yeux, se reposer enfin un peu.
Il était raide saoul en allant se coucher. Les murs tournaient autour de lui, il se perdait dans les astres, sentait l’apesanteur aller et venir. Et puis, quand la chute dans les ténèbres semblait inexorable, le visage de Meetra, déchiré. Les yeux durs et froids de Dune, le canon pointé sur lui. Il sursautait à chaque fois. Alors, sans trop savoir ce qu'il faisait, Errol était allé dans le garage de Jill, et il avait commencé à démonter F4. Ce crétin de droïde devait être amélioré, de toutes façons. Seulement voilà, les pièces lui échappaient à leur tour, et il n'arrivait plus à les comprendre. F4 s'était transformé en miroir étrange, et gisait là, démembré mais encore conscient, tentant peut-être de comprendre ce que le mécanicien cherchait dans les profondeurs de son bras.

Jill arriva soudainement dans l'atelier. Errol la dévisagea avec des yeux ronds. Elle était vachement floue ! Étrange. « Oh, pitite princesse, j't'attendais... J'suis content de te voir... » Il s'était relevé et tentait tant bien que mal d'éviter les pièges du sol mouvant pour la prendre dans ses bras. « Enfin NON, ON est content de te voir ! Dis coucou F4 ! » Le droïde ne bougeait pas, faute de bras. « F4, DIS COUCOU ! BORDEL DE MERDE ! » Il ne bougea pas. Errol poussa un cri de rage et lança la clé au sol, de toutes ses forces. Une secousse le déséquilibra à nouveau, il alla chercher le soutien d'un mur. Ses jambes se dérobaient, mais ses doigts tentaient de s’agripper tant bien que mal à la surface plane. Il éclata de rire. « C'est drôle, non ? Deux démembrés pour le prix d'un, tu vas faire de sacrées affaires ! Ma ptite Jill. »
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La station 119 sonnait comme un petit coin de paradis pour Jill. Elle y avait trouvé pratiquement tout ce dont elle avait besoin. L’équipage qui avait bien voulu d’elle pour parcourir la galaxie, du travail pour gagner sa vie, de la bonne bouffe et des projets à ne plus savoir quoi en foutre.
La seule chose qu’elle regrettait, c’est de ne pas voir plus de camarades Mandaloriens dans les couloirs de l’immense structure spatiale.

Son atelier, niché tout près des hangars, lui ressemblait. Ce qu’il fallait comprendre, c’est qu’il y avait là un imposant bazar. Des pièces d’engins de toutes tailles, rangées selon une logique propre à la Mandalorienne sur des étagères, dans des caisses. Ses outils, attachés au mur sur un panneau magnétique et encadrés par des affiches de sa collection et autres plans techniques difficiles à déchiffrer. Au sol, des taches de peinture. Beaucoup. D’ailleurs, au milieu de ce désordre apparent détonnait l’impressionnante collection de couleurs de Jill, parfaitement triées par teinte et par utilisation. S’il y avait bien une chose avec laquelle il ne fallait pas rigoler, c’était ça.

Ce qui ne faisait pas tout à fait partie du décor, habituellement, c’était l’autre mécanicien. Ivre. Le terme était même plutôt gentil.
Jill avait ses propres préoccupations qui la poussaient à rester debout certaines nuit, si l’on pouvait parler de nuit et de jour sur une station spatiale. Elle avait des projets. Ne devait-elle pas mettre toute son âme sur son speeder si elle voulait être la fière pilote de l’engin le plus rapide de cette galaxie ? Si !
Mais pas ce soir. Ce soir, le projet avait été bousculé par la présence d’un oiseau nocturne dans un état déplorable, braillant et gesticulant.

Déjà, il l’appelait princesse. Avait-elle vraiment la dégaine d’une princesse ?
Errol s’approcha d’elle pour la serrer dans ses bras, et Jill fronça les narines. Elle avait peur que son nez ne tombe sous la violente odeur d’alcool qui émanait de son ami. Enfin. C’était gênant. Gênant et surtout inquiétant. Elle ne rendit pas vraiment son étreinte à son ami pour quelques petites raisons toutes simples :

Elle hésitait encore entre jouer le rôle de la grande soeur qui allait prendre soin de lui et lui tendre la bassine et lui préparer une tisane, ou bien l’assommer avec la dite bassine et lui commander un tour gratuit dans une baignoire d’eau glacée. Oh, que la seconde perspective était tentante !
L’état de F4, qu’elle put admirer avec effarement, l’encourageait un peu plus à trouver une bassine plus solide que la tête de son comparse.
Mais dans le fond, c’était l’inquiétude qui l’emportait. Il n’était pas défoncé, juste bourré. Trop bourré. Et des vode imbibés, la mandalorienne en avait vu beaucoup, mais aucun ne témoignait d’un tel niveau de désespoir et de perdition. Elle avait l’impression de retrouver Errol comme lorsqu’il était seul, dans les rues, et ne s’accrochait qu’au Ryll pour trouver des échappatoires à ses problèmes. Une rechute pareille n’était pas anodine, et il y avait forcément anguille sous roche. Une guerrière n’abandonnait jamais ses camarades : elle devait prendre ça en main. En plus s’il était venu ici, c’était bien qu’il espérait y trouver quelque chose : du réconfort, à tout hasard !

La nuit promettait d’être épuisante. Ce constat lui arracha un profond soupir. Elle prit sa décision et s’agenouilla en face d’Errol, par terre, tout flasque comme un hutt sous le soleil.

Contente de t’voir aussi, vod. Mais dans cet état ?... meh. J’reviens dans deux secondes. Tu bouges pas, hein ?

Comme s’il était capable de bouger ! Mieux valait prévenir que guérir, surtout dans des cas aussi extrêmes. Première mission pour Jill : prendre un seau pour éviter que des taches de vomi ne viennent s’assortir aux taches de couleur sur le beau sol de son atelier. Elle avait beau se soucier de son ami, elle ne perdait pas le nord non plus.
Seconde mission, faire chauffer de l’eau.
Troisième mission… Elle revint auprès du corellien pour prendre son bras et le soulever. L’aider à marcher était surement le truc le plus simple qu’elle aurait à faire pour ce soir, et Errol serait probablement mieux assis ou allongé sur une surface semi-confortable qu’à même le sol. En plus, il avait de la peinture orange dans les cheveux.

Tu ressembles à un vieux galaar tout éplumé. Avec l’odeur d’un rot de gamorréen. Tu m’expliques ?

Une fois assis, et elle à côté de lui, elle ne fit pas de détour et lui colla le seau entre les mains.

Si tu dois vomir, c’est là dedans. Et si tu vises mal jte ferais nettoyer. Et puis après j’te ferais boire une tisane dégueu pour débourrer.

Jill aurait beaucoup aimé savoir tenir son rôle de Mandalorienne toujours sérieuse et à la poigne de fer, mais l’état de son ami l’attristait trop pour ça. Et pour comprendre, il fallait écouter. Et le rassurer. Elle passa un bras autour de son épaule pour le serrer contre elle. Elle était toute de son armure vêtue, mais Errol avait l’habitude avec elle.

Vas-y, dis moi tout. Sinon j’passe au plan B, j’t’assomme et j’te mets dans une baignoire avec des glaçons.

Est-ce qu’elle blaguait ? En tout cas, elle souriait, mais c’était le genre de sourire narquois qui présageait une mauvaise blague. Elle gardait dans un coin de sa tête la présence du droïde, qu’il faudrait réparer. Après avoir réparé son maître.
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Errol adorait Jill. Elle lui avait sauvé la vie, et pas de n'importe quelle manière. Et elle veillait sur lui, à la manière d'une grande sœur, alors que ces rôles aurait normalement dus être inversés, dans la logique des choses. Elle était un véritable roc, rien ne semblait pouvoir la faire chavirer, et il l'admirait pour cela. Cette situation improbable, cela lui faisait de la peine quelque part. De devoir la mettre en fois encore dans ce genre de situation. C'était comique aussi, de voir sa petite bouille déconfite, de sentir son regard désapprobateur peser sur lui, comme s'il était un gamin qui avait fait une bêtise de plus, une connerie de trop.

Elle le souleva doucement et l'aida à marcher jusqu'à une caisse posée non loin de là. Il eut un petit rire nerveux, et parvint enfin à sa stabiliser sur cet étrange volume. Jill lui dit gentiment qu'il avait une sale tronche et qu'il puait. Le corellien haussa un sourcil. « D'où je sens mauvais ? 'orcément, toi tu sens toujours bon comme le... le BANTHA ! » Il éclata à nouveau de rire. Imaginer Jill couverte de longs poils bruns le regarder en mastiquant de l'herbe avec un regard vide, c'était cocasse. « Un bantha mandalorien, t'crois qu'ça se déplace en jetpack ? ». Il fallait essayer. Oui, il ferait ça le lendemain, quand il aurait décuvé.
Elle lui colla une bassine dans les mains. Vomi, bien viser. Pas par terre. D'accord. Il hocha la tête avec grand sérieux, les yeux écarquillés à la manière d'un petit garçon attentif. Tisane dégueu ? Ah nan, ça, pas cool. Pas moyen. Jill le prit dans ses bras. Hésitant entre la serrer fort contre lui ou se plaindre du traitement gustatif qu'elle allait lui faire subir, Errol fit les deux. « Ça beurk tes tisanes. Mais j't'aime kanmême. » Ouais, voilà, c'était bien ça. Puis, son amie lui donna un choix. Se faire assommer et réanimer dans une baignoire à glaçons, ou tout lui raconter. C'était dur, franchement. Il n'avait pas envie de parler de ça, il s'amusait bien plus comme ça. En même temps, il n'était peut-être pas venu ici pour rien, il devait bien savoir qu'elle allait finir par venir. Cela demandait bien un moment de réflexion.
Son attention se porta donc sur le sol, et les tâches parcellaires de peinture qui le recouvraient, masqués par endroit par des débris de droïde. « Oooooh la cholie peintuuuuure ! » Émerveillé, Errol se laissa choir avec finesse et s'écrasa lourdement sur le sol froid. La bassine glissa à une dizaine de pas en crissant mélodieusement. Le mécanicien l'ignora complètement et rampa laborieusement vers une tâche verte qui formait comme un soleil. « J'adore le vert. Quand j'srai grand, j'srai vert. » Il hésita une seconde, et bascula sur le dos pour regarder Jill. « Mais les Mandos, sont pas verts ? J'va faire comment si... si j'veux d'venir un comme toi ? » Petit et mignon ? Ouais, c'est ça.
Le regard de la Mandalorienne était sans appel. Elle allait mettre ses menaces à exécution s'il ne parlait pas. Il tenta de reculer un peu, prenant appui sur ses jambes, mais il butta rapidement sur la jambe de F4. Si lui aussi faisait des siennes, il était pas sorti d'affaires ! « D'accord, eujm'erend. » Les mots étaient difficiles à prononcer à cette heure ci, et il avait la gorge sèche. « T'rais pas un peu d'alcool pour aider ? » Non ? Bon, tant pis. « J'suis dé-so-lé Jill, j'voulais pas... boire. J'ai voulu... arrêter toussa. D'venir un peu mieux, un peu le mec d'avant. J'ai pas... pris d'Ryll. Mais bordel... T'en aurais pas un peu ? » Il était sérieux cette fois. Son visage, marqué par les cernes de ces derniers jours, était comme amaigri, vieilli. Il se gratta le bras, frottant sa tête contre son épaule, compulsivement. « C'est à cause de... A cause d'la merde qui ya dans mon crâne, t'vois ? J'étouffe. J'peux pu. » Meetra. Le corps démembré. Dune. Ça revenait. Il gémit, se forçant à abaisser le bras. « Sont là, les ombres. Tout... autour... demoi. Toujours. Toutl'temps. J'les entend murmurer... d'les caniveaux... sur Nar Shadaa. ». Les oubliés, les misérables, ceux qu'il avait rencontré dans sa première descente en enfer. Ils le regardaient. Tous. Errol regarda Jill, les larmes aux yeux, implorant : « Du Ryll... Aide moi. J'vais mourir Jill. Crever dans les ténèbres. »
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Est-ce que Jill s’était attendue à être vraiment prise au sérieux par Errol ne serait-ce qu’une seule seconde ? Meh. Dans cet état là, c’était assez difficile de lui demander ça. Il avait beau être un peu rigolo quand il la traitait de bantha, remarque qu’elle lui rendit sous la forme d’un petit coup de coude et d’un “Di’kut !” marmonné à son attention, elle n’aimait pas du tout du tout le voir comme ça.

La mandalorienne affichait un sourire amusé, bienveillant, mais il était troublé par ses sourcils froncés dans une moue d’inquiétude. Elle s’attendait presque à ce qu’il lui vomisse sur le dos pendant leur étreinte, mais ce ne fut heureusement pas le cas. Dans un tel état, il oscillait dangereusement entre diverses émotions extrêmes. Elle le voyait blaguer, elle l’avait vu éclater de colère, et elle allait bientôt le voir se morfondre. Elle n’avait aucun doute là dessus.

Beurk ou pas, t’auras une tisane quand même. Sale gosse.

Lui asséna-t-elle, en lui enfonçant son index dans l’épaule d’un air autoritaire.
Et voilà. Il était par terre, il lui en fallait peu, décidément. Juchée sur sa caisse, Jill l’observa attentivement, et veilla aussi à ce qu’il ne se fasse pas mal. Elle faisait attention à ce qu’aucun clou ne traîne par terre dans son fief, mais on n’était jamais trop sur.
Elle roula des yeux.

Tu peux être vert si tu veux. Tu pourras peindre ton armure en vert. R’garde, Boba Fett avait une armure verte, c’est une légende maintenant.

Elle hocha la tête. Est-ce qu’elle était vraiment en train de l’encourager dans ses conneries ? C’était amusant, et trop tentant pour ne pas y céder. Et puis quelque part, il fallait qu’il se sente dans un environnement de confiance s’il voulait passer à table à un moment ou à un autre. Elle n’était pas son psychiatre, juste une amie qui voulait le voir sur pieds et en bonne santé. Et sobre.
Du coup, elle revint à un regard plus sévère. Elle doutait qu’Errol veuille vraiment devenir comme elle. Elle n’était pas infaillible, loin de là, et son armure lui donnait des airs plus durs qu’elle ne l’était. Lorsqu’elle était dehors, son casque masquait son visage et ses émotions, c’était une armure qui la protégeait des attaques physiques, mais aussi de ce qui pouvait la toucher personnellement. Autrement dit, elle intériorisait, là où son ami se versait dans l’alcool et la drogue pour déverser et fuir son mal être.

Psychologie de comptoir à part, Jill était témoin d’une véritable dégringolade de son ami, sous ses yeux. Elle aurait voulu rester stoïque et se contenter de prodiguer de bons conseils, jouer son rôle de grande soeur protectrice, mais elle ne pouvait pas juste faire ça. Ils étaient proches, et son discours donnait sérieusement envie de pleurer à la mandalorienne. Elle dut ravaler ses larmes parce qu’elle devait être ferme. Lui donner du ryll ? Ca aurait pu faire cesser une crise, peut être. Cette crise là. Mais pas les suivantes.

J’ai pas de ryll. Et même si j’en avais j’t’en donnerais pas, parce que c’est genre mettre du scotch sur le blindage d’un vaisseau. C’est tout pété et ça va encore péter.

Jill n’allait certainement pas le laisser sombrer ! Les rues de Nar Shaddaa et la misère qui les peuplaient, ils connaissaient ça tous les deux. La mandalorienne avait grandi là dedans, entre les morts et les vivants qui se comportaient comme des morts. Elle ne savait pas ce qu’avait vécu Errol, mais son désarroi lui parlait.

Tu vas pas crever, j’te protège. J’vais te faire boire une tisane dégueu, j’vais te faire manger un truc que tu vas t’efforcer de pas rendre, on va discuter et ça va aller, ok ?

Quelques instants et elle était là, avec son infusion de plantes qu’elle conservait toujours avec elle, dans des pochettes à sa ceinture. Des bases chez les Mandaloriens pour se protéger des intoxications, ou se prémunir des maladies. Ca incluait des plantes qui allaient aider l’organisme d’Errol à purger les toxines qui y pullulaient. Une sorte de boisson détox amère qui avait le goût d’une gueule de bois, mais aidait à les faire passer.

Bois ça. Après on va manger des trucs bons, ça va faire passer le gout.

Elle l’aida à se redresser, parce que la mission de boire en étant allongé sur le dos lui paraissait des plus casse-gueule. Et elle croisait les doigts pour qu’il ne soit pas trop récalcitrant. Le temps qu’il descende de là où il était, complètement ivre, ça allait être difficile.

Faudrait bouger un peu. Et puis genre, que tu boives de l’eau. Et si ça va pas jte ramène des glaçons. Oublie pas, si t’en fais trop j’t’assomme, ça tient toujours !

Des menaces qu’elle ne mettrait probablement pas à exécution, mais elle était certaine qu’il allait y croire. Elle s’assit à côté de lui.

Tu peux m’en parler, t’sais. C’est pas facile, mais ça ira peut être mieux quand ça sera sorti de ton système. Faut relativiser : La galaxie, c’est moche, mais rappelle toi que tu fais des trucs pour que ça soit moins moche. Et j’préfère te voir faire des trucs bien plutôt que de rouler par terre dans la peinture fraîche.

Elle espérait que ça fonctionne, mais elle s’attendait aussi à ce qu’il tombe bien bas en lui racontant ce qui n’allait pas. Il pouvait avoir vécu des choses terribles, et en parler ferait remonter les souvenirs. Ça serait probablement douloureux, mais il fallait qu’il passe au dessus de ça. Se retirer une épine du pied, ça faisait toujours mal, mais c’était pour le meilleur. Jill ne voulait pas voir Errol s’infecter et pourrir.
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Jill lui parlait, mes ses mots sonnaient étrangement, dénués de sens, comme trop longtemps délavés. Il la regardait, hébété, sans vraiment comprendre le sens de ses propos. Elle avait l'air triste, les yeux humides, les lèvres tremblantes. « Pourquoi t'es triste, Jill ? » Il sentit les larmes lui monter aux yeux et couler sur ses joues creuses, avant de se perdre dans sa barbe de quelques jours. Il s'essuya le nez avec sa manche. « J'veux pas qu'tu l'sois ». Le froid suivit ses sanglots compulsifs, le tétanisant. Il gémit et se recroquevilla sur lui même, dernier recours pour se protéger de quelque chose qu'il ne pouvait pas toucher. Ça faisait mal.

Errol tenta de se concentrer pour saisir au vol ce que lui disait son amie juste avant. De la tisane ? Oui, elle avait parlé de ça. Il ne voyait pas bien comment ça allait régler ses problèmes, mais si ça pouvait lui faire plaisir... Elle avait parlé de Ryll aussi. Il avait perdu les mots, mais le sens lui restait, il comprenait l'idée. Elle ne se rendait pas compte qu'il allait souffrir de la sorte encore des heures, et des jours entiers s'il ne remettait pas la main sur une dose, même minime. Qu'il allait se flinguer. Parce que le monde n'était pas fait pour des gens comme lui. Il voulu lui dire, mais quand il leva la tête, elle n'était plus là. « Jill ? » Elle était partie ? Il était seul à nouveau ? « Laisse pas... mourir sans toi... » Il sanglota à nouveau. Lui qui d'habitude ne pleurait pas, se retrouvait submergé par les émotions trop longtemps contenues. Il avait l'impression d'être un ruisseau dans lequel venait soudainement se déverser un cours d'eau. C'était étrange, violent, dévastateur.
Il sentit une force le soulever. Il appuya sur ses jambes pour se maintenir la tête hors de l'eau, mais ne parvint pas à se lever. Par contre, il pouvait tenir assis. Ça tournait, mais il en était capable en se concentrant. Jill lui tendit une tisane peu ragoutante. Il la regarda, dépité. « J'ai dis qu'j'voulais pas d'beurk. » Elle parla à nouveau. Des menaces. Bon. Elle était revenue au moins, c'était bien. Il n'avait plus envie de la voir triste. Ravalant ses sanglots, il en but une gorgée. Amer. Pas bon. Il grimaça. « C'très beurk. » Son visage souligna l'idée, dans une sorte de caricature théâtrale du dégoût. Négocier. « Une gorgée, ça va ? » Regard assassin. Non. Il en but une deuxième, qui ne passa pas mieux que la première. Le liquide de sa tasse ne diminuait pas, il lui faudrait des heures pour ingurgiter ça. C'était un peu triste. Jill s'assit à côté de lui. Il voulu la prendre dans ses bras, mais la tasse bougeait dangereusement il avait peur de faire une bêtise. Alors il resta là, à fixer le mur en désordre. Elle parla à nouveau. Ses mots étaient plus clairs, lumineux même, et il sentit une vague d'affection lui parcourir le corps. Il pouvait être un homme bien s'il arrivait à faire face à ses démons. Elle croyait en lui, cela faisait au moins une personne saine d'esprit pour qui c'était le cas. Et le mal devait sortir. Aussi douloureux que cela puisse être, le poison dehors ne pouvait plus être aussi nocif. Il respira profondément à plusieurs reprises, et commença à parler. Le monde s'effaça autour de lui et il se concentra sur ses mots, prenant le temps qu'il lui fallait pour qu'ils sortent distinctement. Il avait toujours aimé les mots précis, et avait envie d'être fidèle à ça, même dans sa situation.
« Je ne suis pas taillé pour faire face à la souffrance. Certains le sont, les autres l'évitent du mieux qu'ils peuvent. Je l'ai évité toute ma vie alors. Jusqu'à Hasnian. Et puis, j'ai cru que je pouvais – que je devais – y faire face. Parce que trop de personnes fuyaient ça. » Sa voix était cassée, tremblante, mais il s’agrippait à ses paroles de toutes ses forces. « Mais je suis un homme qui ressent. Qui prend. Le bon. Le moche. L'indescriptible. C'est comme si j'étais à leur place. Comme si ce qu'on leur fait, c'est ce qu'on me fait. Alors, le Ryll, ça masquait. Ça rendait flou. Ça m'aidait à faire face. Et puis... une prime sur ma tête. Un homme d'affaires très puissant un peu trop contrarié. J'ai fui. J'ai été capturé, sauvé in extremis par une chasseuse que je croyais amie, avant qu'elle ne veuille m'abattre, elle aussi. Et face à la mort, j'ai compris que le Ryll n'était pas une solution. Que je devais faire sans, si je m'en tirais. Et puis il y a eu d'autres drames. D'autres horreurs. Et le Ryll qui est là, dans mon crâne, silencieux. Je ne dors plus. Je ne vois plus que ça. L'horreur. La souffrance. » Il but plusieurs gorgées d'affilée, et posa sa tasse au sol. « Je ne suis pas de taille. Pas de taille, donc obligé de se planquer. Planqué, donc inutile. Je suis un poids mort. J'peux plus faire tout ça, sans Ryll. Et avec ou sans, je vais devenir fou. » Voilà. Il avait mis le temps, mais c'était sorti. Il frissonna. La tisane était dégueu, mais elle le soulageait. « Heureusement qu'il y a des personnes fortes comme toi pour nous porter... princesse. » Outch, il allait prendre cher.
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Voir Errol dans un état pareil crevait le coeur de Jill. Elle le sentait tout froissé dans sa poitrine, alors qu’il lui reprochait sa moue inquiète. Difficile de ne rien montrer et de rester une façade solide en toutes circonstances, mais elle devait faire ça pour lui. Elle était une sorte de figure de l’optimisme et de stabilité, c’était ce que voulait voir son camarade, c’était ce qui le réconfortait. C’était aussi ce qui arrivait à lui faire boire sa tisane au goût de racines.

J’suis là. J’bouge pas. J’te laisse pas tout seul.

Jill avait décidé de maintenir un contact physique avec son patient, son ami. Il ne devait pas perdre ses repères. Si elle disparaissait, il serait perdu, se sentirait abandonné… Elle connaissait tous ces sentiments. A parcourir la galaxie, on rencontrait des centaines de nouveaux visages chaque semaine, mais on ne se sentait pas moins seul. Les rencontres qui avaient du sens étaient rares. Celles qui duraient l’étaient encore plus. Et plus elles duraient, plus il était difficile de les voir s’en aller. Alors elle comptait bien rester aussi longtemps que possible, et ne pas lui laisser penser une seule seconde à l’abandon. Surtout pas avec tant d’idées noires.
Elle n’avait pas de mouchoirs à lui offrir, elle pouvait juste l’entendre renifler et le soutenir d’une accolade fraternelle. L’entendre renifler et écouter ce qu’il avait à lui dire. Tout.

Son histoire, dans ses mots, était dramatique. Elle l’était encore plus pour celle qui le connaissait bien. Elle l’avait vu fuir, elle l’avait aidé à se redresser et il savait faire des choses. Des choses bien. S’il ne savait lutter contre sa souffrance à lui, elle pouvait affirmer qu’il était excellent pour panser et prévenir les souffrances des autres. Pas forcément par des moyens légaux, pas forcément par des moyens honnêtes, mais ce qu’il faisait, c’était un moindre mal pour un grand bien. Quelque part, il sacrifiait un peu de lui pour le reste du monde.

Tu sais, on a besoin de gens comme toi. J’ai besoin de gens comme toi parce que t’es quelqu’un de bien pour tout le monde, tu sais ? T’es quelqu’un de super cool.

Jill avait envie de se taper la tête contre les murs ! Elle ne lui sortait que des banalités. C’était pas ça qu’il fallait, non. Tout ça, c’était vrai, elle le pensait, mais aux oreilles de son ami c’était certainement du vent. Quand on avait une mauvaise estime de soi, on était capable de sélectionner tout ce qui n’allait pas dans le discours pour se descendre avec. Il fallait être précis, il fallait être personnel.

Tu sais quoi ? T’as sauvé plein de gens, t’as utilisé tes talents et t’as aidé des vraies personnes à sortir de leur merde. Et rien que pour ça, t’as le droit d’être faible.

Elle était ferme et claire dans son propos. Et il n’avait pas le droit de la contredire. Il en avait fait bien plus qu’elle à l’échelle de la galaxie !  

De toute façon on a tous le droit d’être faibles. Tu peux te laisser aller, mais s’te plait, te drogue pas. Jte demande pas d’être fort, j’te demande juste de voir les choses comme elles sont, ça va faire mal, mais ça va passer. Quand ça va pas on est là, t’es pas tout seul, t’as le droit de demander de l’aide, j’veux même bien regarder un vieux nanar avec toi si t’as besoin. Voire deux ou trois.

Elle avait beau tenter une trace d’humour, elle n’en était pas moins sérieuse. Jill serra l’épaule d’Errol contre la sienne pour accentuer sa présence. Il avait vu la mort, la vraie, sans le voile du ryll pour rendre ses sens cotonneux et sa mémoire fragile. Evidemment qu’elle était là pour lui !
Quelque part, l’humour, c’était plus fort qu’elle. Elle prenait de la distance avec ses propres drames en relativisant, et elle s’affirmait toujours pour remonter le moral de ses proches. Même s’ils n’étaient pas d’humeur à rire, elle les y poussait, c’était tout un métier. Sans les crédits, mais avec les sourires gênés et souvent pleins de morves et de larmes. Un jour, probablement, confierait-elle tout à son ami, mais pas ce soir. Un déprimé était déjà largement suffisant, et son garage n’en supporterait pas une deuxième.

Tu vas t’en tirer sans le Ryll. J’te le dis. Tu verras.

Il verrait, et elle tenait à s’en assurer. Vraiment. Parce qu’à chaque fois, pour une petite once de soulagement, il y avait une masse de plomb et de souffrance qui retomberait sur ses épaules jusqu’à lui briser la colonne vertébrale. Jill ne souhaitait ça à personne.
Il avait fini sa tasse. Elle était fière de lui et lui adressa un sourire. Un sourire qui s’élargit lorsqu’il l’appela… Princesse. Encore.

T’es déjà fou. Mais t’es le fou le plus cool de la galaxie. - Elle haussa un sourcil - Tu continues de m’appeler princesse, mir’shebs, j’te fais une deuxième tasse. Ou bien je t’appelle… Shebs’la vod. Ca veut dire Frère de mes fesses.

Enfin, parce qu’il avait posé la tasse et fait un travail plus qu’admirable, mais aussi parce qu’elle en crevait d’envie, Jill serra Errol dans ses bras. Plus fort, plus proche, plus longtemps. Il devait comprendre qu’elle était là cette nuit, et qu’elle serait là pour les autres nuits.
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Le pire était passé. Il avait frôlé l'abîme,mais Jill lui avait maintenu la tête hors de l'eau. Il sentait son corps revenir à lui, et le monde autour de lui redevenait peu à peu l'atelier familier où il allait parfois taquiner son amie entre deux voyages. Ce lieu qui les rapprochait tous les deux par une compréhension de la matière que seuls les initiés partagent. La première fois que F4 y avait pénétré, il avait qualifié l'endroit de 'fouillis pittoresque primitif', qualification qui les avait agacé, tous les deux. Aujourd'hui, le droïde gisait en morceaux, inerte, fondu dans ce monde 'pittoresque'. Ironie du sort, disait-on.

La Mandalorienne l'avait pris dans ses bras. Errol s'y était blotti sans hésiter, profitant de cet havre inattendu de douceur. Ils étaient restés ainsi un moment, serrés l'un contre l'autre, assis au milieu des décombres d'une soirée alcoolisée. S'il avait eu encore des larmes à verser, le mécanicien aurait probablement saisi l'occasion, mais il avait l'impression d'être asséché. Les mots de son amie l'avaient touché au cœur, et il se sentait un peu mieux. Il n'avait plus envie de tout casser. Il n'avait plus envie de hurler, de pleurer, de se révolter contre l'injustice qui le frappait. Il avait été épargné, à bien des égards, par la brutalité implacable de la vie. Il avait grandi dans un cocon. Mangé à sa faim. Eu le chance de construire ses rêves et d'en vivre certains. Et finalement, s'il se retrouvait confronté à la réalité plus souvent qu'il en aurait eu envie, ce n'était que parcellaire. Il revenait ensuite à son monde à lui. Regagnait la douceur apaisante de la station. Les autres, eux, n'avaient pas cette chance. Ils devaient faire avec, heure après heure, jour après jour. Et ils étaient encore debout.
Etait-il quelqu'un de bien ? Oui. Non. Il n'en était pas aussi sûr que Jill. Il ne faisait rien de très glorieux. Il ne faisait pas les choses jusqu'au bout, papillonnant plutôt entre plusieurs mondes. Quelqu'un de vraiment bien se retrousserait sûrement les manches pour régler vraiment les problèmes au lieu de tenter de les rendre moins dures, moins tristes. Par contre, il s’efforçait à être moins pire qu'un grand nombre d'indifférents. C'était un début.
« Tes fesses sont pas trop mal, j'aurais pas de gros soucis à être leur frère. Et puis ça nous ferait un lien de parenté ». Voilà qu'il brisait le silence, avec sa finesse habituelle. Cela le faisait rire, au moins. Errol se dégagea de l'étreinte de la mécanicienne et lui adressa un sourire. Il s'étira, comme si la nuit avait été longue et qu'il était temps de commencer une journée. « Je crois que tu m'avais parlé d'un truc bon à manger. Je le fais, si tu veux. Si tu as confiance dans la vie. Et que tu penses que je me suis amélioré depuis la dernière fois. » La dernière fois, il lui avait sorti une mixture immonde au goût terreux, soit disant de la purée, mais la fierté d'avoir réussi à cuisiner quelque chose avait poussé Jill à en goutter. Deux fois. Sacrifice ultime, elle l'avait chèrement payé. « Et après, tu pourras me parler un peu de tes projets, de tes rêves, et de tes soucis aussi. Je crois avoir vu quelque part que les Mandaloriens avaient un cœur quelque part, en dessous de l'armure. Si t'es une princesse en plus, ya pas de doute là dessus. » Il se leva lentement mais parvint à garder l'équilibre. Ô progrès, père de bonheur. « Et après, j'irai réparer F4 et ranger un peu tout ça. A commencer par ta peinture. Ça va pas du tout ça. »
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Jill n’eut rien à ajouter le temps de leur étreinte. Parfois, le réconfort n’impliquait pas un seul mot, juste des gestes et une attitude bienveillante. Elle lui montrait simplement qu’elle tenait à lui et qu’elle le supportait, quelle que soient ses origines, ses échecs ou ses peurs.
Il méritait largement tout ça, et d’un côté, ça la soulageait elle aussi. Elle était du genre expressive, bavarde, mais ça ne voulait pas dire qu’elle était prompte à s’ouvrir avec n’importe qui. Il y avait l’armure qui faisait souvent office de double barrage : Celui de la parole, des émotions, mais aussi celui du contact physique. Pourtant, Jill était loin de répugner le contact, bien au contraire. Mais les personnes assez proches d’elle pour qu’elle s’abandonne dans leurs bras étaient si rares…

Voilà, maintenant, Errol complimentait ses fesses. Jill fit de grands efforts pour ne pas rire et rouler des yeux d’un air tout à fait exagéré. Il avait réussi à tirer plutôt bon parti du surnom étrange qu’avait inventé la Mandalorienne. Il était fort, le bougre !

Mes fesses sont juste “pas trop mal”. J’prends note.

Elle aussi était partie pour tirer le parti du rire là dedans. Elle prenait son plus bel air faussement vexé pour aller avec la déclaration. Bien sur, en réalité, elle ne faisait pas vraiment attention à ses fesses : Au mieux, elles étaient joliment musclées parce qu’elle était une guerrière. Au pire, elles étaient souvent couvertes de bleus à cause de ses tendances casse-cou.

Enfin, elle haussa un sourcil. Pour le coup, Errol la faisait réfléchir.

Tu sais, j’ai la super flemme de faire à manger. Du coup si tu veux faire un truc, tu peux. Mais euh, j’superviserais. J’verrais si tu t’es amélioré. Et sinon ben j’te ferais finir le plat tout seul.

Elle sourit, un large sourire amusé. Quelque part, elle le mettait au défi de lui faire un truc comestible. Les Mandaloriens aimaient les plats bien épicés, mais il ne suffisait pas de mettre du piment à outrance pour leurrer leurs papilles ! Du coup, Jill était curieuse de voir ce que l’arnaqueur pouvait lui sortir. Sincèrement.
Pire encore, elle le mettait au défi de cuisiner en état d’ébriété. Oh, il lui semblait avoir déjà vu ça quelque part sur l’holonet, mais ça ne lui revenait pas.

Ouais, y’a un coeur sous l’armure. Il est à peu près par là.

Commenta simplement Jill en posant l’index sur la partie gauche de la plaque qui couvrant une bonne partie de son buste. Errol s’attendait-il à une pareille effusion d’humour ? … Probablement. Il y avait aussi son cœur de guerrière. Son cœur d'acier. La petite pièce d'armure qui se trouvait logée entre la plaque de buste et la plaque de sa clavicule avait une valeur toute particulière chez son peuple.
Ceci dit, la Mandalorienne était touchée par l’attention, même si elle n’avait pas vraiment prévu de parler d’elle ce soir. Après tout, ça n’était pas elle qui était venue rouler par terre dans l’atelier de l’autre. Des problèmes, elle en avait quelques uns. Des peines aussi, mais elle ne voulait pas embêter son ami avec ses petites affaires. Une habitude qu’elle avait prise et qui n’était pas forcément des plus saines. Du coup, avec sa blague, elle avait discrètement éludé la question. Peut-être y reviendraient-ils plus tard, peut être pas ?

Pas touche à ma peinture ! Si tu poses le doigt dessus, je te mets dedans jusqu’aux cheveux.

Affirma Jill. Elle l’attendait venir, maintenant ! Autant, réparer F4 promettait d’être amusant, autant elle s’amuserait beaucoup si Errol essayait de mettre de l’ordre dans son petit chaos personnel.

Ca fait partie de mon identité de marque, la peinture et le bordel. Ca fait genre génie incompris et tout, tu trouves pas ?

Elle lui mit un petit coup de coude, comme pour le forcer à donner son aval, sans quoi elle lui mettrait le nez dedans pour le restant de ses jours. Mais juste pour rire, bien évidemment ! De toute façon, ils avaient des priorités. Il fallait manger. Et pour manger, il fallait cuisiner. Son appartement était directement relié à son garage et disposait d’un petit coin cuisine… Mais Errol préférait-il jouer au chef dans l’une des vraies cuisines de la station ?

On fait ça chez moi ou aux cuisines ? Tu veux faire quoi ? Faut récupérer des ingrédients et tout sinon on va manger des pates à l’eau et tu remonteras clairement pas dans mon estime culinaire.

Elle se leva de sa caisse, prête à aider Errol à faire de même. Elle était énergique, mais lui certainement moins : Elle lui prêtait déjà son bras pour pas qu’il ne trébuche, tombe ou vacille sous l’influence de l’alcool qui coulait sûrement encore à flot dans ses veines. Avec la tisane qu’elle lui avait fait boire, il irait surement bientôt soulager sa vessie aussi, et c’était pour le mieux.

J’te préviens, j’vais te juger.

Taquina-t-elle une fois de plus.
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