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Remise au poing - PV Dune

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Le crépitement du feu emplissait l'antre d'une aura chaleureuse, tel un joyeux foyer de fortune, paradoxe étonnant. La nuit tombait, et avec elle la fatigue et la lassitude d'une journée dont il se serait bien passé. Visiblement, elle n'allait pas le tuer. Pas tout de suite. Ils allaient probablement mourir de toutes façons, à quoi bon ?
Dune, debout en face de lui, se tenait droite comme un piquet. Sans doute avait-elle besoin de se sentir encore maître de son corps, portée par une énergie invisible. Elle rompit le silence en lui faisant remarquer que, malgré ses paroles, il se contredisait en disant qu'il n'attendait rien d'elle, mais qu'il en attendait plus. Errol eut un sourire en coin mais ne répondit pas. La remarque était pertinente, et il n'avait rien à opposer, si ce n'est de la mauvaise foi, qui n'était pas nécessaire à ce moment là. Oui, c'était vrai, dans un sens. Il avait eu des attentes d'entente, et rien que cela constituait un contre argument qu'il ne pouvait nier. Et il savait bien que la jeune femme avait toutes les meilleures raisons du monde de se méfier de gens comme lui et de préférer la solitude. Mieux vaut être seul que mal accompagné, dit-on par ailleurs.
C'est alors que Dune se mit à parler. Plus qu'elle ne l'avait fait jusqu'alors, elle se livra à cœur ouvert, sans crainte de jugement. La lassitude transpirait dans sa voix, mais il l'écoutait avec une attention décuplée. Son histoire était terrible. Pour un homme incapable de supporter la solitude, le raisonnement était difficile à comprendre, mais il avait fait de grands pas depuis leur rencontre. Il la regarda tomber à genoux, incapable de bouger, et se laissa prendre dans ses bras, profitant en silence de la chaleur qu'ils dégageaient malgré la situation glaciale. Il l'enserra un long moment sans rien dire, sans rien penser non plus, faisant abstraction autant que possible de toutes les pensées négatives qui le traversaient. Son bras qui allait avoir besoin de soins. Sa santé mentale aussi. Puis, au bout de longues minutes, sa voix enrayée se répandit dans le silence ambiant, jusqu'ici à peine interrompu par le chant des flammes timides.
« Ne cherche pas à te raviser Dune. Tu es ma guide dans les étoiles. Des ténèbres à la lumière. » Il eut un sourire amer, qu'elle ne put pas voir cependant, son visage toujours blotti contre elle. « Je te connais mal, et mon avis vaut ce qu'il vaut. Mais je pense que tu souffres et que tu ne veux laisser une chance à ceux qui auraient envie de t'aider, par peur de souffrir encore un peu plus de l'abandon. Ne rien faire, c'est ne rien risquer de voir empirer. Je respecte ce choix, je n'ai pas à te dire ce que tu devrais faire. Personne n'a a le faire, moi encore moins, moi qui ne suis pas capable de m'occuper correctement de moi. » Il ferma les yeux, cherchant à retenir un peu plus les mots qui lui démangeaient les lèvres. Tentative vaine. « J'ai toujours grandi dans mon cocon. Je n'étais pas riche, je ne vivais pas dans la misère. Je me contentais bien de tout cela, de la société. Je voulais un monde beau, libre, et surtout en paix, loin de l'horreur qu'on a vécu avec la dernière guerre. Je me suis bercé d'illusions, l'idéal a volé en éclat. » Sa gorge se serrait, les mots se faisaient plus râpeux et âpres encore. « Hasian IV, c'était moi. L'Errol d'avant. Détruit, j'ai erré, sans but. J'ai vu les ténèbres. J'ai vu la souffrance, j'ai vu la détresse, j'ai vu la haine, et surtout, j'ai vu l'indifférence. Alors, je me suis dit que moi, simple mécanicien, je pouvais essayer de faire changer les choses, je pouvais essayer de faire ce que les autres ne veulent pas faire. Apporter ma naïveté et mon empathie au monde pour tenter de soulager. Et je crois que j'ai développé une certaine attirance pour les choses brisées, depuis, parce que j'en suis une aussi, à ma façon, et que je ne me sens moi nulle part ailleurs. C'est pour ça que je t'ai proposé de voyager avec moi. Pour ça que je maintient mon offre, malgré ce qu'il s'est passé plus tôt. C'est pour ça que notre rencontre sera et restera toujours un échec de plus à mon palmarès, une personne que je n'ai su soulager, une personne que je n'ai su aider. » Les mots étaient sortis, et avec eux, le pardon, qu'il n'avait pourtant pas imaginé jusque là. Il se défit lentement de l'étreinte, bouleversé par tout cela. La lassitude de la journée l’assommait de plus en plus, et il s’allongea contre la paroi glacée, espérant regagner des forces pour affronter le lendemain.

Le jour se leva doucement sur les aspérités rocheuses. Errol, assit autour du feu, tentait de l'alimenter tant bien que mal, son regard se posant régulièrement sur Dune, cherchant à voir son ventre se soulever sous le rythme de sa respiration. Il eut quelques peurs, mais elle avait passé la nuit. Bien. Son bras, par contre, se portait au plus mal. Le sang ne coulait plus, mais il ne parvenait plus à le bouger. « J'ai pas préparé le petit déjeuner, désolé. J'ai peur qu'on doive s'en passer pour le moment. Par contre, si mon jetpack veut bien marcher, on devrait pouvoir rejoindre la surface, si le vent ne nous envoie pas contre le rochers. On va encore jouer nos vies à pile ou face, qu'est ce que tu en dis ? »
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Il y avait le poids de son corps, et plus que cela, le poids de son âme. Dune ne pouvait rien faire d'autre que le serrer contre elle avec l'impassibilité d'une statue cependant. Errol sentait-il battre quelque chose alors? Au dehors le vent hurlait, soufflait, rien d'autre n'existait. Etait-il venu, le temps des larmes? Elle ne pleurait pas, femme cruelle toujours, femme cruelle à jamais. Avec douceur, sa main caressait les cheveux de l'homme. Elle écoutait...
Et cela était triste, si triste, ils étaient deux orphelins d'un monde capable d'exister seulement dans leurs rêves. Sa raison vacilla pour un instant, un court instant...  Dune s'imagina la pureté, couleur confuse, sentiment diffus, ferma les yeux pour mieux songer l'attraper.
Etait-elle pure, elle dont les mains dégoulinaient de sang parfois, était-elle pure, elle qui dansait aux ténèbres?
Dans sa gorge, un cri était coincé. Elle pensa à Lothal qui était une planète, non un foyer, à l'errance, à l'ombre d'un homme mort aujourd'hui, un homme qui avait fait le choix de la prendre avec lui jusqu'aux étoiles. Cela aussi, une autre histoire pour lui alourdir le coeur, Julen...

”...”

Pas assez rapide pour parler, pas assez rapide pour les mots. Etait-elle si brisée que cela? Lentement, Errol se détacha d'elle pour sombrer dans un sommeil sans repos. Dune baissa la tête, espérant voir au sol de bouts épars de coeur et de corps, le sien, les siens. Il n'y avait rien, comment comprendre alors ce qui n'allait pas?
Ce qui n'avait jamais été, elle incapable de naître correctement, car cela avait commencé ainsi. Un instant, Dune s'imagina quitter la grotte, s'enfoncer dans la neige, le vent, disparaître pour devenir un autre mystère.
Quelque chose en elle refusait de s'accrocher à l'existence pour être telle une légende, mais une légende de quoi? La jeune femme soupira, si elle partait avec Errol, combien de temps avant qu'il ne la déteste alors?
Et puis Dune se rappela : la cave, l'épice, un rire, le sien. Connaissait-elle d'autres personnes capable de la faire rire? Non.
Jusqu'ici, on ne provoquait que ses larmes. Mais elle, ne nuirait-elle pas à la naïveté de l'homme, à la pureté qu'il espérait garder?
Elle cassait ce qu'elle effleurait, elle détruisait ce sur quoi ses yeux se posaient.  De ces mêmes yeux, Dune avait regardé Errol, tantôt joueuse, tantôt dangereuse.
Dormir, dormir simplement...

”Je te suivrais” Murmura-t-elle à l'homme endormi, sans qu'il ne puisse l'entendre. Et des larmes coulaient devant ce simple abandon, car Dune baissait les armes enfin, peu importe où cela la menerait.
A son tour elle s'allongea, fermant les yeux pour que vienne le sommeil. A défaut de rêves, il n'y eut que le chagrin...

La jeune femme se réveilla bien après Errol, laissant malgré tout à son corps étendu le temps d'espérer bouger. Chacun de ses muscles semblait être douleur aujourd'hui, obligeant Dune à détourner la tête un peu. Que ses larmes de douleur restent invisible, cela n'empêcha pas sa voix de trembler un peu.

”On y arrivera pas.. J'ai un équilibre plus qu'instable, et toi ton bras blessé a fait bouger ton centre de gravité. On pourra rien contrôler de la propulsion et tu le sais.”

Sa main griffa un peu la poussière du sol, quelques cailloux.  Elle soupira, un souffle court, ténu, inaudible presque. Et cela fut assez pour que la jeune femme se relève malgré son corps endolori. Lentement, elle s'approcha d'Errol, lui posant la main sur le front..

”Oups...”

...et laissa tomber un nuage de poussière sur son visage. Voilà, encore une chose qu'elle faisait mal. L'homme semblait ne pas avoir de fièvre cependant, arrachant un sourire à la brune.

”Nous sommes aux alentours de la ville, il y a toujours du mouvement par ici que ce soit les gens qui s'occupent de leurs marchandises de contrebandes ou les chasseurs avec leurs contrats.  ”

Elle n'était pas positive, Dune, ne possédait jamais assez d'espoir pour cela. Le sourire qu'elle lui offrit était un numéro à peine répété, elle le faisait pourtant. C'était comme lui expliquer les règles d'un jeu, parce que le hasard existait, parce que quelque chose en elle guidait le hasard....
Lentement ils se mirent en route, avançant à petits pas dans la neige, économisant leur souffle  dans le froid et la clarté blanche de Bryndar.
La planète était belle...

Il y eut un bruit, vrombissement lointain. Dune crut avoir rêvé de pmrie abord, mais non, quelque chose approchait bien.

”Prend les sacs, va plus loin....”

Et, avec un naturel étrange, elle se défit de l'épais manteau qu'elle portait. Le froid vint en morsures invisibles sur sa peau d'ambre et de feu. Vision étrange, iréelle à sa manière,  Dune s'avança sur la sente. Un speeder s'arrête à sa hauteur, dessus, un homme. Le reste appartenait à Errol: Dune pouvait simplement demander en usant de ses charmes à ce que l'homme les dépose, ou bien son ami pouvait l'assommer afin qu'ils lui volent le véhicule.
Au moins, l'homme ne semblait pas mécontent de voir Dune, tant mieux. Faire se déshabiller Errol aurait peut-être été plus problématique...
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Errol expliqua son plan à Dune. S'ils avaient réussi à descendre entiers, ils devaient être en mesure de remonter. Son jetpack, en toute logique, devait avoir la puissance nécessaire pour les envoyer vers le ciel. A moins qu'il ne se trompe, auquel cas ils s'écraseraient contre les rochers. Une mort bête, oui, mais ils n'étaient plus à ça près, dans leur situation hasardeuse. Dune, qui restait indéniablement une femme beaucoup plus terre à terre, insista justement sue ce point. S'ils tentaient son soi disant plan de génie, ils s'écraseraient, elle n'avait aucun doute à ce sujet. Seul, Errol n'en aurait fait qu'à sa tête et aurait essayé quand même. Le goût du risque peut-être. Mais il y avait une autre vie en jeu, et il ne prendrait pas la responsabilité. Hors de question de tenter de faire quoi que ce soit à la chasseuse qu'elle n'avait pas envie de toutes façons, c'était clair. Une base saine pour une relation saine, dit-on.
Il la regarda s'approcher de lui, sans vouloir pour autant croiser son regard. Il aimait cette femme, vraiment, d'un amour qui n'était pas amoureux certes, mais pour autant bien présent, inexplicable, difficile à définir. Une tendresse qu'il partageait avec les êtres qui lui étaient proches, alors qu'elle n'était qu'une inconnue, Dune. Elle le resterait sûrement. Mais si tout était plus compliqué en sa présence, leurs gestes étaient naturels, et il aimait cela. Elle tendit la main vers son visage pour toucher son front, mais son mouvement libéra un tas de poussière qui lui tomba dessus. Il grimaça. La main de la pisteuse s'arrêta sur son front, et se retira. Errol frotta son visage avec sa main gauche pour en dégager le surplus qui le gênait. Dune avait un léger sourire, un vague embarra dans le regard. Il sourit à son tour. « C'est ta façon de me baptiser ça, Dune ? Tu me donnes quel nom ? Errol, le roi des voleurs, sans couronne et bientôt sans tête ? » Pique légère, elle n'en était pas moins inoffensive, et son ton dépourvu de toute agressivité. De l'humour noir, simplement, comme à son habitude. C'était un sentiment étrange, comme si la nuit qu'ils avaient passé ensemble s'était prolongée dans le temps et en était sortie, comme si ce n'était pas hier, ni aujourd'hui, ni demain, comme si elle avait existé et existait dans un bulle hors de ces basses questions temporelles. Comme si les titres qu'ils s'étaient donnés, ivres de vie, de vin et d'épices, résonnaient encore, murmures timides à leurs oreilles, mais qu'ils s'enrayaient parfois, sonnant faux, sonnant étranges, comme s'il s'agissait d'autres personnes, dans un autre monde, dans une autre vie. Elle n'était pas une pisteuse, elle ne le guiderait pas dans les étoiles, et il n'était pas roi, et un voleur bien médiocre.
Dune lui expliqua qu'elle avait bon espoir que des contrebandiers traînent dans le coin, car ils ne devaient pas être si loin de la ville, et que comme elle l'avait dit la veille, cette zone était pleine de planques en tout genre. Ils n'avaient qu'à marcher un peu, et si la chance était avec eux, encore une fois, encore un peu, ils pourraient tomber sur l'un d'eux et rentrer. « A partir du moment où ces hommes charmants n'essayent pas de m'ôter la tête, cela me va. Je te suis. » Ils prirent leurs maigres affaires et s'enfoncèrent dans les étendues blanches. Ils ne parlèrent pas, marchèrent longtemps, êtres étranges perdus dans un lieu qu'ils ne comprenaient pas mais qui illuminait les âmes. La fatigue, bien présente, et le froid, les faisait se tenir l'un à l'autre, comme une seule personne, déchirée, incomprise, perdue, mais bien ancrée dans l'instant présent.
Puis, au bout d'un temps qu'il n'aurait su définir, Dune s'arrêta, les sens aux aguets. Elle lui demanda d'emporter leurs affaires et d'aller se cacher derrière un rocher. Un moteur se faisait entendre au lion, résonnant dans le creux des rochers blancs, et elle semblait vouloir gérer le truc toute seule. Soit. Il n'était pas d'attaque pour chercher à comprendre, ni se méfier d'elle, se demandant si ce n'était pas encore un de ses tours, un retournement de situation qui pouvait lui coûter cher. Il se saisit des sacs et disparût en quelques enjambées non loin de là, allongé derrière une petite butte gelée. Un speeder arriva peu après et s'arrêta à hauteur de la chasseuse. Il n'était pas de première, ni de seconde jeunesse, tout comme l'homme qui le conduisait, mais sembler marcher. Ils avaient trouvé leur porte de sortie. Ils n'avaient plus qu'à se débarrasser de lui. Sa main se posa sur son blaster, qu'il sortit, prêt à en faire usage. Il ne savait pas très bien tirer, et la violence lui faisait horreur, mais plongé dans cette torpeur atroce depuis la veille, les pires choses lui paraissaient plus acceptables. Son geste s'arrêta quand il vit le manteau de Dune tomber à terre, d'un mouvement qui semblait très naturel. Ses yeux se posèrent instinctivement sur son dos nu et il les baissa aussitôt, les joues en feu. C'était comme ça qu'elle comptait s'y prendre. Elle n'était pas folle ? Si, Dune avait toujours été assez folle. Mais cet homme était vieux, et il ne respirait pas... Il n'avait pas l'air d'être quelqu'un de sain et de serviable quoi. La perversité se lisait même nettement sur son visage. Et puis, il y avait ce froid, ce froid atroce, qui faisait de son geste ni plus ni moins qu'une vague tentative de suicide, surtout dans un état de faiblesse avancé. L'homme commença à descendre du véhicule, un large sourire déformant son visage ravagé par l'alcool. Incapable d'en voir plus, Errol serra les dents et tira. Deux fois. L'homme s'effondra dans un râle de douleur, inconscient ou mort. Franchement, cela n'avait pas d'importance. Il se précipita vers Dune, une énergie nouvelle lui parcourant le corps, et arriva rapidement à sa hauteur. Son oser la regarder, gêné par la situation qu'il ne comprenait pas, gêné par le brouillard qui rendait leur relation et ses sentiments à son égard plus flous, il se pencha pour récupérer le manteau, le secoua, et le reposa sur ses épaules dénudées. « T'es folle, tu vas attraper la crève. » Etait-il attiré ? Oui, certainement. Il avait tendance à l'être par beaucoup de femmes. Mais Dune, c'était moins clair que cela. Beaucoup trop confus. Il regarda l'engin, perplexe. « Tu vas sûrement te moquer Dune, mais je n'ai jamais rien piloter de ma vie moi. Mes compétences se limitent à bidouiller les enéailles... » Un regard, enfin. Hésitant mais réel. « Merci. Je... je n'ai pas bien compris pourquoi tu... mais merci. Si on arrive à bon port, je te paye un petit déjeuner, pour commencer à payer ma dette. » Il fit mine de compter dans sa tête. « J'vais t'en devoir un paquet pour compenser ta perte. » Ouais, une telle prime, c'était pas rien.
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La lumière vive de Bryndar se jetait sur elle comme un flot d'eau glacée, rendant les contours de son corps un peu plus flou , entre froid et néant. La jeune femme tourna la tête, les coups de blaster avaient résonné avec une précision mortelle et l'homme n'était plus, ne serai jamais plus. Elle retroussa les lèvres dans un sourire, puis enfila son manteau à nouveau.
Dune sentait la gêne d'Errol, elle pouvait comprendre mais ne savait expliquer toutes les ténèbres que comprenaient son monde.
Et son monde c'était ça: s'en sortir avec tout ce que l'on avait à disposition. Parfois, les poches étaient vides, alors ne restait que le corps. Aurait-elle été seule, sans aide, se serait-elle donnée à l'homme? Le gouffre était là, à ses pieds, à son âme, Dune s'y sentait prête à défaillir.
Oui.
Alors qu'on ne l'aime pas ou pire, qu'on l'oublie, au final c'était mieux.  Parce que sa volonté de survivre était forte, trop forte, et que cela demandait de faire des choses pas jolies.  Il n'y avait rien pour s'en excuser, rien pour s'en justifier également, il s'agissait juste de choix, de rencontres, de souvenirs bons ou mauvais. Qu'importe, elle était là, toujours vivante, et Errol vivait lui aussi.
La fourrure du manteau la réchauffait vite, elle exhala un souffle d'air froid, trop froid encore.

”Il fallait bien lui donner une raison de s'arrêter, s'il acceptait de me prendre comme passagère je lui montrai que j'avais de quoi payer le voyage. On a les armes que l'on a... Bravo pour avoir réagi aussi vite, c'était impressionnant.”

Son regard dansa d'Errol jusqu'au speeder, de mauvais souvenirs lui revenaient. Le pilotage, la seule et unique chose que son handicap n'avait jamais su battre. Elle n'y arrivait pas, pire, elle ne le pouvait pas. Expliquer cela à d'autres, c'était se mettre à nue, bien plus qu'elle ne venait de le faire à l'instant, en danger, c'était dire “voilà ce qui me rend inférieure à vous”. C'était se prendre des rires et des moqueries, ou pire, c'était ne pas être cru. Entendre encore et toujours les mêmes rengaines “mais si, essaye encore”.... Non.
Alors la jeune femme se ferma un peu, elle avait peur des mots capable de sortir au moment où elle ouvrirait la bouche, peur d'être injuste, cruelle, pour ne pas qu'on le soit avec elle. Dire à Errol que cela était facile, quelle plaisanterie, non Dune ne lui infligerait pas cela.

”Déjà, tournons le dans la bonne direction, l'homme s'en venait de la ville et nous, nous voulons y retourner. Il avançait à vitesse normale, a pris le temps de s'arrêter donc ne se sentait pas poursuivi ou n'avait pas besoin de faire des détours pour se cacher. Ton corps devient parti prenante d'un véhicule quand tu utilises ton jetpack, essaye de penser à ça?”

Errol et la jeune femme parvinrent à mettre le speeder dans la direction désirée, laissant Dune collante de transpiration par dessous ses couches de vêtements. Ok, il était réellement temps que le cauchemar se termine, là...

”Offre-moi un petit déjeuner et une chambre avec salle de bain quand on rentre, et là c'est moi qui deviendrai ta débitrice...”

Tiens d'ailleurs, en parlant de ça... Peut-êtres pouvaient-ils tester leur chance encore un peu? Elle regarda Errol, soudain timide dans le choix de ses gestes, comme si cela pouvait leur apporter un quelconque mauvais augure, et se mordilla la lèvres. La fatigue s'abattait sur ses épaules, la faisant trembler, déjà elle perdait la grâce maladroite pour ne plus avoir que la douleur du geste. Le geste, elle devait se forcer quand même.
Dune fouilla les sacoches du véhicule.
Des crédits....

”Ok, s'il y a une suite avec jacuzzi et room service, je m'en fous, on la prend.”

Hilare, elle sauta à l'arrière du speeder, se cogna la hanche contre le métal du véhicule avec un bruit de Tauntaun écrasé, et maugréa un juron. Bon, au moins elle était assise.

”Tu viens, Majesté? Tu es le roi, tu fais marcher le navire, quant à moi on va réellement voir ce que valent mes capacités de conseillère...”

Lancer de dés Force- Perception Difficile

Et puis soudain, il lui sembla comprendre, quelque chose de ténu, comme un fil à suivre, comme quelqu'un dont elle sentirait la main proche pour la sortir de là mais qu'elle ne saisirait pas encore. Une sensation douce, étrange, belle à pleurer aussi...

"Errol?.."

Sa voix même s'en trouvait radoucie, elle sourit au jeune homme et tendit le bras dans un geste souple, le genre de geste qu'elle n'avait normalement jamais avec le handicap.

"Il faudra aller plutôt par là en fait.... je crois que ce n'est pas loin mais je ne peux pas te l'affirmer. On va s'en sortir."
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'Capacité Difficile' :
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Âmes errantes dans les confins glacés, Dune et Errol semblaient se satisfaire de leur situation délicate, dans le sens où ils semblaient avoir retrouvé l'espoir, si souvent dissipé ces dernières heures. Maintes fois déjà ils s'étaient vus mourir, l'un par l'autre, l'un avec l'autre, l'un avant l'autre, et cela n'avait plus aucune espèce d'importance désormais. Ce qui semblait important en revanche aux yeux du Corellien était de voir la chasseuse de primes se recouvrir de son manteau recouvert de neige sèche, car son geste l'avait perturbé et assez profondément dérangé. En la fréquentant, il avait déjà ces questions incessantes sur son état, de savoir si elle souffrait, si elle était satisfaite ou triste, d'essayer de comprendre pourquoi elle agissait souvent avec un tel décalage, tantôt joyeuse quand la situation ne s'y prêtait pas plus que ça, tantôt refermée comme un animal blessé. Le fait qu'elle s'offre ainsi, ne serait-ce que de loin, à un inconnu, pour l'attirer ou autre, le blessait dans un sens. Il se demandait ce qui avait pu la pousser à aller si bas pour survivre, car il doutait que le charme du vieillard abîmé l'ait chamboulé au point qu'elle souhaite vraiment lui sauter au cou, et la réponse silencieuse lui faisait du mal. Cela l'agaçait aussi, peut-être, de la voir agir de la sorte avec un inconnu, alors qu'il aurait pu espérer ce genre d'attitudes avec lui un jour, avant tout ce qu'il s'était passé, et dans une optique où elle ait envie de le faire, bien sûr. Mais quitte à choisir, il préférait encore la Dune qu'il connaissait à celle qu'il aurait pu connaître s'il s'était baladé à la place de cet homme à cet instant.
Dune le félicita pour sa réactivité. Errol haussa les épaules, fermé, et inclina la tête vers le sol, désignant l'homme du menton. « Il est mort, t'as vu ? J'appelle pas ça une victoire. » Il ne ressentait pas de compassion pour le vieillard, mais il avait l'impression de s'être brisé une partie de lui en agissant de la sorte. Cela ne lui faisait pas mal, mais il avait fait un acte irrémédiable, un acte qui changeait sa nature profonde, une nature où le meurtre n'est finalement qu'un moyen comme un autre de s'en sortir. Il s'était rapproché de sa façon de faire à elle. Et cela ne lui plaisait pas. Il tenait encore trop à ses idéaux.
Il ne leur restait plus qu'à faire démarrer cet engin et regagner la ville, et ils seraient en vie, encore un peu. Seulement, là encore, Errol fut contraint d'avouer une de ses lacunes : il n'avait jamais piloté de sa vie, pas même un speeder, ses compétences en la matières se limitant au métal et aux circuits. Son aveu sembla faire hésiter Dune un instant, qui se perdit, pensive, dans le vague. Puis, finalement, cette dernière commença à tenter de la donner des instructions pour qu'il y parvienne. Errol y vit une des multiples formes de pudeur de la chasseuse, là encore contraste étonnant avec ce qu'il venait de se passer. Elle ne savait pas plus que lui, mais ne voulait pas le dire de la sorte. Et il aurait été bien mal avisé de mettre les pieds dans le plat. Il prit donc contrôle des directions de l'engin, et s'appliqua à se concentrer au mieux sur ses paroles et de faire abstraction des lumières qui clignotaient de partout dans l'holo-panneau d'affichage. Le véhicule tourna lentement, un peu plus loin que prévu, mais il parvint à le redresser pour trouver le bon cap. Il se pencha pour trouver les commandes du moteur. Logiquement, ce n'était pas loin. Son regard croisa celui de Dune, regard juvénile d'une enfant qui va faire une petite bêtise, aller au devant de l'interdit, et la vit se pencher à ses côtés pour ouvrir les sacoches. Elle en sortit des crédits, fière d'elle, le visage rayonnant. Errol sourit, pour la première fois depuis plusieurs minutes, signe que la maladresse avait été oubliée. Il rit même devant ses traits d'humour, avant de se reconcentrer sur ses bidules. Bouton vert à droite, faire monter le levier... Voilà. Le speeder se mettait en mouvement, à vitesse timide, parfois ponctué par des quintes de toux au grand stress de son pilote qui priait pour ne pas l'avoir foutu en l'air et qu'il daigne bien avancer encore un peu.
Dune se prêtait, pour la première fois peut-être, ou la seconde au mieux, à son rôle de conseillère, de guide. Elle le lui fit remarquer d'ailleurs, avec une douceur qui lui fait du bien. « Je crois qu'il est temps de te choisir un meilleur roi ma belle, un qui pourra te payer autrement qu'avec sa tête. Ce serait bien, non ? Mais le roi des voleurs se souviendra longtemps de tes services. » Ils avancèrent un moment dans les étendues blanches, jusqu'à ce que Dune ne prenne la parole, lui indiquant que son intuition lui disait plutôt de prendre une autre direction. Lui faire confiance ? Pourquoi pas, encore une fois. Elle l'aurait tué quinze fois déjà si elle en avait envie. Et le froid mordant leur signifiait clairement qu'ils n'avaient rien à perdre. Le Corellien changea aussitôt de cap, et le speeder tangua, avant de caler à nouveau. Soupir. « Et dire qu'on va aussi devoir se coltiner F4... » Ouais, c'était moche, très moche.

Ils étaient enfin arrivés – ô joie – aux habitations dispersées qui signifiaient un retour à la civilisation. Errol s'arrêta non loin de la cantina où il avait été enlevé la veille dans un soupir de soulagement. Il sauta du speeder, et tendit la main pour aider Dune à descendre. Main qu'elle prendrait ou pas, il n'allait pas se vexer pour si peu. Quand ils poussèrent la porte de la cantina et que les regards se tournèrent vers eux, il eut un peu l'impression d'être le héros de la journée, celui dont on parle pendant quelques jours avant de l'oublier à jamais. Gloire fugace que de rejoindre le point de départ après avoir frôlé la mort tant de fois, gloire tout de même. « Maître ! Je vous ai réservé un bol de soupe ! Venez ! » Le droïde, installé dans un coin sombre, lui faisait de grands signes des bras. Avec un sourire mi-figue mi-raisin, Errol fit signe à Dune d'aller l'y rejoindre. Un bol d'une mixture verdâtre trônait au centre de la table, froid. Errol haussa les sourcils, interloqué, avant de comprendre qu'il devait être là depuis la veille. « Merci F4, je suis honoré d'avoir un ami comme toi pour s'occuper de moi. Aurais tu l’amabilité de bien vouloir aller demander deux repas chauds, deux verres de Corsec, et la meilleure chambre pour cette nuit ? Avec deux lits, s'il te plaît. » Le droïde sembla étonné que son maître daigne lui donner à nouveau des instructions et s'en sentit très honoré. Il s'inclina maladroitement et se dirigea vers le comptoir. « Notre sauveur », commenta Errol. Leur deuxième et peut-être dernière soirée s'annonçait meilleure que la première.
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De nouveau face au bruit, aux autres, aux regards, Dune redevenait une petite chose fragile ayant envie de fuir. Elle avait saisit la main d'Errol, s'y accrochant un peu trop fort, et ne l'avait pas lâché depuis, agrippée comme une âme en peine, une âme damnée.
Dans ses oreilles, les mots et les discussions qu'ils avaient eu à deux bourdonnaient encore, les silences aussi, comme pour la protéger des fureurs de la cantina, bruits d'ivrognes, raclements de chaises, murmures et menaces.
Un autre roi? Inutile... Elle ne ployait pas le genou, Dune, pas facilement, pas comme ça. Il fallait la dompter et l'apprivoiser tout à la fois, tel le renard de quelque ancien conte face à un petit prince aux cheveux bouclés. L'apprivoisait-il, Errol? Un peu, mieux que beaucoup à vrai dire, et peut être était-ce cela qui effrayait la jeune femme.
Elle n'avait pas d'amis après tout, pas même un robot. Si elle disparaissait, personne ne l'attendrait dans une cantina devant un bol de soupe qui refroidissait.
Non Dune ne pleurait pas, c'était trop idiot, trop pitoyable. Et puis les robots, ça avait des circuits électriques, pas des sentiments, non? Alors pourquoi elle avait la gorge serrée comme ça, et puis des larmes sur ses joues et une stupide envie de renifler, hein?
La jeune femme détourna la tête, boudeuse pour ne pas craquer. Ca servait à rien...
Heureusement, les ordres d'Errol lui redonnèrent vite le sourire. Il suffisait de s'essuyer un peu les yeux et le tour était joué. La douche que Dune se prévoyait ferait le reste...

”Et le premier ici bas qui pense pouvoir nous voler, j'm'amuserai avec ses boyaux. J'suis du genre imaginative, vous savez? Sur ce, messieurs...”

La brune inclina légèrement la tête sous les sourires et regards goguenards des quelques clients. Néanmoins on la connaissait par ici, Dune toujours capable de faire un meurtre bien sale, Dune et ses humeurs, Dune et ses manigances...On les laisserait en paix. Un peu.
Quatre à quatre, elle monta les marches alors qu'on leur tendait la clé de la chambre. Evidemment, la jeune femme se vautra, s'étalant de tout son long sur le palier. Voilà qui était bien plus dans ses habitudes au moins...
Elle se releva avec un juron et entra dans la chambre que le droïde leur avait réservé. Deux lits, comme promis... Imaginait-elle faire envie à Errol d'une quelconque façon, Dune? Non. La jeune femme considérait son corps comme quelque chose de méprisable et malhabile, d'étranger. Elle avait des cicatrices, certaines dues aux combats, d'autres simplement parce qu'elle se cognait au mur ou ne pouvait tenir une fourchette convenablement. Il y avait des corps meilleurs, et il y avait l'amour qu'elle continuait d'éprouver aussi.
Un homme, un homme capable de lui faire oublier tout de ses haines. Un homme capable de l'oublier aussi...

Doucement, elle tourna la tête vers son compagnon. Une certaine paix allait de ses yeux à ses lèvres désormais, elle lâcha la main d'Errol qu'elle avait continué à tenir -encore un symptôme, le manque de réflexes, de contrôles sur ses gestes-, essaya de remettre de l'ordre dans ses cheveux.

”En attendant qu'on nous monte nos plateaux, je vais me doucher, je pue.... Si tu entends un bruit abominable ce n'est pas F4 qui chante sous la douche, c'est moi.”

Et puis, elle ouvrit la porte de la salle de bain et.... et poussa un hurlement de joie.

”UNE BAIGNOIRE, ERROL IL Y A UNE VRAIE BAIGNOIRE VIENS VOIR VIIIITE”
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Errol n'aurait jamais imaginé qu'un droïde comme F4 puisse l'attendre aussi longtemps dans un bar louche au milieu d'une planète glacière. Il l'aurait vu se faire capturer par une crapule qui penserait faire une bonne affaire, c'était à croire qu'il parvenait à leur faire comprendre avant même qu'ils essayent que c'était un boulet plus qu'autre chose. Son compagnon de métal tout de même, le dernier « être » vers lequel il avait eu une pensée quand il avait cru mourir pour la première fois la veille, son unique compagnie durable et solide. F4 ne devait pas avoir envie d'autre chose, ou alors ses programmes le lui interdisaient, mais il aurait pu chercher un autre maître, ce n'était pas si compliqué. Il savait qu'il n'était pas hyper cool avec lui. Mais ce bol de soupe froide, c'était un geste qu'il n'oublierait pas, même s'il lui était plus facile de le taquiner et de le prendre à la légère. Histoire de faire bonne figure, Dune menaça les rebuts présents dans la salle d'une mort atroce si l'envie leur prenait de les voler. Errol hocha la tête. « Comme dit la dame. » Il la laisserait faire si tel était le cas, il avait déjà versé du sang aujourd'hui et il était las de cela. Il n'était pas un meurtrier.  
Il la suivit tandis qu'elle se précipitait dans la chambre, avide d'un peu de confort. Il avait juste envie d'oublier, de se laisser porter, mais l'énergie soudaine dont elle faisait preuve et son enthousiasme enfantin le faisaient sourire sans qu'il puisse se contrôler. Elle était belle comme ça. Il baissa les yeux pour chasser cette pensée, tandis que la jeune femme se retournait vers lui, grand sourire, et lui disait qu'elle irait se laver en premier parce qu'elle en avait grand besoin. Le Corellien hocha de la tête sans répondre, à court de chose pertinente à ajouter. Elle avait déjà entendu F4 chanter pourtant, et il doutait franchement qu'elle puisse rivaliser avec cela. Au pire, il pouvait l'accompagner si elle y tenait tant. Il s'affala sur un lit tandis qu'elle entrait dans la salle de bains, avide de chaleur et de douceur. Avide de se perdre dans les méandres d'un sommeil paisible, et de ne plus penser, juste ne plus penser. ”UNE BAIGNOIRE, ERROL IL Y A UNE VRAIE BAIGNOIRE VIENS VOIR VIIIITE
Errol rit doucement, mais ses muscles refusaient de se remettre en marche, et la flemme soudaine l'avait enveloppée de son épais manteau. Il était bien, ainsi étendu, il ne voulait pas rompre ce moment, c'était impossible, ses jambes le lui refusaient de toutes façons. « J'arrive ! », dit-il bien fort, sans pour autant esquisser un geste. Elle comprendrait, oublierait et irait prendre sa douche. Il ferma les yeux un instant.


F4 arriva avec un étrange plateau de métal rouillé par endroits, et alla le posa sur la table avec fracas. « Le repas Maître, il est bien chaud, j'ai bien expliqué. » Errol entrouvrit les yeux et se redressa sur ses coudes pour regarder son droïde. « Ah oui ? Tu as expliqué quoi ? » F4 sembla déstabilisé, mais déclara avec conviction. « J'ai expliqué que vous aviez froid et que vous n'aimiez pas la soupe froide, parce que vous en avez sûrement mangé avec Mademoiselle cette nuit quand vous campiez héroïquement dans la neige ! » Errol sourit. « C'est très bien, merci F4. » Il se décida à s'approcher du plateau. L'odeur de la soupe le réveilla, et il hésita à l'engloutir d'un coup, mais Dune n'était pas là. « Le repas est arrivé Dune, c'est encore chaud ! » Elle allait venir, il en était sûr, mais elle devait encore être à se prélasser dans l'eau. Alors, pour attendre, le voleur se saisit de son verre et le porta à ses lèvres. Il sembla surpris, dévisagea F4, et le but d'une traite. L'alcool lui frotta la gorge et le fit tousser. « F4 », dit-il en reprenant le contrôle fragile de sa voix, « tu as demandé du Corsec chaud aussi ? » « Oui Maître, je me suis dit qu'il fallait être intelligent et devancer vos ordres ! » Super idée, pour une boisson qui se buvait glacée.
Très vite, Errol sentit les effets de l'alcool lui monter à la tête. Il sentait sa chaleur lui parcourir le corps, se sentait libéré de la fatigue, et une joie soudaine s'était emparée de lui. La fatigue était pourtant toujours là dans sa tête, et les pensées peinaient à venir, ou du moins avait-il du mal à les saisir pour rebondir dessus, incapable de se concentrer. La soupe allait être froide, mais Dune ne venait pas, et il persistait à ne pas vouloir commencer sans elle, même sous le regard incrédule de son compagnon. Sans trop savoir ce qu'il faisait ou pourquoi il le faisait, il se laissa glisser de sa chaise et se dirigea vers la salle de bain. La porte s'ouvrit en grinçant, et il s'engouffrit dans la salle brumeuse de vapeur. Dune était là, les yeux mis-clos, dans la baignoire. Une bien belle baignoire d'ailleurs. Ses yeux se posèrent sur elle et il haussa les épaules, sans trop savoir pourquoi il faisait ça. D'un geste maladroit, il se dévêtit, planté comme un arbre au milieu de la pièce. « Je peux venir ? J'ai un peu froid. »
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Il ne vint pas voir, il se contenta de rire et Dune put se sentir rassurée par l'écho. Tout allait bien, une chambre confortable, une baignoire, tout allait bien... La jeune femme ferma la porte derrière elle, enleva ses habits couche par couche. Dans le miroir, elle apercevait son corps, refusait de trop regarder. Des cicatrices lui boursouflaient la peau par endroit, beaucoup n'étaient pas belles, mal recousues, mal soignées, et depuis plusieurs mois Dune était trop seule pour correctement s'occuper d'elle. A ce sujet, les marques de griffures dans son dos, celles encore fraîches, la jeune femme devrait faire quelque chose avant que cela n'empire...
Alors il y avait ça, et puis il y avait les bleus, les marques, souvenirs des coups qu'elle se prenait, des bousculades contre les murs, contre les gens, des chutes aussi. Ils marbraient sa peau comme autant de défauts, comme une accusation. Et Dune était coupable...
Par delà les vêtements, la jeune femme pouvait attirer peut-être, mais une fois ceux-ci enlevés, que restait-il à part le dégoût ? Rien, Dune en était convaincu.
A l'eau froide d'abord, elle lava ce qu'elle put depuis le petit lavabo, atteignant avec maladresse la partie labourée de l'épaule et du dos. Par chance, les vêtements semblaient l'avoir protégé, il y avait des croûtes mais cela restait peu profond. Peut-être même que cela partirait, non ? Plus de cicatrices, pitié, plus de cicatrices...
Un hoquet, comme un début de sanglot. Oublie, Dune, oublie... Elle commença à faire couler l'eau dans la grande baignoire, mit ce qu'elle trouvait de mousse et s'installa.
Depuis la chambre, quelques bruits, mais elle n'y faisait pas attention. Enfin immobile, Dune tâchait de repousser les souvenirs Ceux d'un homme qui lui manquait, tout autant amant qu'ami, ceux de retrouvailles contre-natures avec lui, mais les souvenirs ne partaient pas. Hier soir, alors qu'Errol dormait, elle lui avait murmuré pour qu'il ne puisse pas entendre, qu'elle le suivrait. Un peu. Jusqu'où en était-elle capable sans le blesser ?
Sans qu'il ne la haïsse ? Peut-être la haïssait-il déjà, Dune n'était pas une belle personne après tout, ne le serait jamais.
Aucun droïde ne l'attenderait jamais nulle part dans l'espoir d'un retour, et pour oublier qu'elle était seule, Dune se faisait un devoir de ne jamais revenir. Pas quand ne restait que la solitude.
Elle ferma les yeux un peu, il lui sembla entendre son nom mais voulait-elle seulement écouter ? La boule dans sa gorge était revenue, elle tâcha de l'ignorer...
Elle ignorait beaucoup trop de choses, Dune. Quand la porte s'ouvrit, la jeune femme dormait à moitié. Un instant, elle s'imagina que c'était Ian, voulut y croire, mais en rouvrant les yeux, Dune ne vit qu'Errol.
Nu.
La jeune femme ne pleura pas, était au delà de ça depuis bien trop longtemps. Ce n'était pas pour ses larmes que le contrebandier amnésique l'avait aimé un jour (une nuit, quelques nuits, une heure?), ça n'avait jamais été pour ses larmes. Comme à tous les autres, Dune n'avait-elle nourri Ian que de mensonges ?

 « Effectivement, vu ton état, tu dois avoir TRES froid »

Ricana-t-elle après un coup d'oeil rapide. Elle se défendait, elle se défendait comme elle pouvait, oui. Mais de qui, de quoi ? Car ce n'était qu'Errol là devant elle, pas un ennemi. La mousse la couvrait pour le moment, elle, son corps marqué. Son corps qu'elle offrait en pâture lorsque cela était nécessaire, sans y penser vraiment, sans cœur, sans sentiments. Ses émotions étaient coincées dans un cristal qu'un jour elle avait porté en collier. Le collier que Ian ne lui avait toujours pas rendu...
Et cela était normal, non ? Il ne s'amusait à le lui rendre que quand il l'aimait.

 « Très bien, viens donc.... »

Elle se leva, la mousse restait accrochée à son corps malgré le mouvement. Un peu. Il y avait un peignoir que la jeune femme avait pris le temps de préparer, elle l'enfila, le ferma. Un peu encore une fois...
Parce que faire les nœuds, Dune n'y arrivait pas. Pas vraiment. Enfin cela suffirait, elle n'avait pas d'autres choix...

Avec douceur, la jeune femme posa la main sur l'épaule d'Errol. Elle avait quitté le refuge de la baignoire mais s'assit malgré tout sur le rebord. Il y avait une éponge, elle s'en saisit, et son regard était doux lui aussi, sans paix, sans colère, simplement voilé par ses secrets.

 « Tu as mal ? »

Elle trempa l'éponge dans l'eau et commença à lui laver son bras blessé. Des coups qu'il avait pris pour elle malgré tout, cela était la moindre des choses. La jeune femme espérait au moins lui faire comprendre qu'elle ne le repoussait pas, qu'elle ne le détestait pas...
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Le temps et l'espace s'étaient croisés, fugaces, et leur érosion pleuvait au ciel comme une multitude d'étoiles filantes. Debout au milieu de la pièce, les muscles raides, la tête haute, Errol se cherchait pilier dans un monde instable, dernier rempart contre les tumultes horrifiques d'une vie implacable. Ses jambes légèrement arquées auraient du flancher sous ce poids, sous la fatigue, la lassitude, les émotions qu'il ne comprenait plus, les décisions qui lui échappaient. La confusion faisait rage autour de lui, océan déchaîné, et il ne pouvait que la subir en tentant de ne pas perdre pied. De ne pas se laisser emporter, une dernière fois, par ces ténèbres amères qui jaillissent dans l'âme et ne se tarissent jamais.
L'homme était nu. Ironie du sort, il l'avait toujours été avec Dune, à partir de cet instant où elle s'était relevée péniblement, dans le couloir d'entrée d'une étrange demeure. Dénudé, il l'avait été avec bien des dames, sans pour autant poser au sol ses atours d'homme sûr de lui, de séducteur affirmé – telles les armes que l'on pose doucement au sol pour montrer sa bonne foi à son adversaire. Le plus difficile avait été fait longtemps au par avant, et ce geste, éclair de folie incomprise, ne faisait que le mettre en lumière, obliger Dune à le voir. Il ne s'en sentait pas moins perdu, tremblant et vulnérable, à l'instar d'un jeune garçon qui se déshabille pour la première fois devant une fille et qui redoute son regard inquisiteur sur sa peau qu'il sait imparfaite, sur un corps qui pourrait être mieux, toujours mieux, et – pire que tout – sur une intention, un désir inavoué.
La voix de Dune, sarcastique, le ramena à lui, et le Corellien sentit ses joues s'empourprer brusquement. S'il avait été sous un meilleur jour, fidèle à lui même, il n'aurait probablement mis que quelques instants à trouver une réplique acérée et tout aussi sarcastique pour se défendre, mais les mots peinaient à s'imposer à lui, brefs éclats lumineux, et il se sentait comme un enfant pris en flagrant délit et en manque d'arguments. « Je... Tu... M'enfin, ya des couettes là bas sinon, je crois que... » Elle s'était levée. « Très bien, viens donc.... » Errol ravala les excuses qu'il allait sortir en prenant les jambes à son cou, et acquiesça doucement de la tête. Ses yeux fixèrent les pieds de la baignoire tandis que la chasseuse en sortait pour enfiler un peignoir, et il tenta de se concentrer dessus. Du vitriol bleu, très certainement, pas cher à produire mais avec un bel effet, assez solide. Un pied avait été ressoudé récemment cependant, cela se voyait au travail de brute qui avait été fait dessus. Il aurait pu fuir, peut-être aurait-il du, mais il ne se sentait pas de taille à faire face à ça le lendemain, ou même plus tard dans la soirée. Dune l'invitait dans l'eau encore chaude, elle acceptait de l'y voir, et il ne refuserait pas. Quitte à ce que cela s'arrête là, simplement. La fuite n'avait que trop été son quotidien.
Errol enjamba maladroitement le rebord et s'assit dans l'eau mousseuse. Il frémit sous l'action de la chaleur, et expira lentement, les lèvres tremblantes. Il n'avait pas pris de bain depuis des lustres, se contentant de moyens bien plus sommaires pour se laver. Cela faisait du bien. Il tressaillit cependant en sentant la main de Dune se poser sur son épaule. La douleur s'était faite discrète depuis leur retour, mais il sentait à nouveau la brûlure revenir, et il n'osait pas regarder la plaie, qu'il savait sale, étendue de son épaule jusqu'à son avant bras. « Tu as mal ? » Il ne savait trop que répondre. Oui, il douillait depuis la veille. Non, ça allait, il allait s'en sortir. Peut-être ? « Noui. ». Le murmure s'était échappé de ses lèvres sans concertation, et un sourire s'y dessina, amusé. C'était absurde, tout comme la situation, mais il n'avait pas peur de l'absurde. Il frémit en sentant l'éponge parcourir sa plaie. Le sang se mêlait à la mousse blanche, et y flottait parfois, où la ternissait, comme une pureté corrompue. La gorge serrée, Errol pensa un instant au sang qu'il avait versé dans la glace, au visage du vieil homme, surpris, tourné vers le ciel dans un dernier appel silencieux. Il changeait. Bon gré mal gré, le monde évoluait, et il devait avancer lui aussi. Faire ses choix, tracer son chemin.
Il resta silencieux un moment. Ses yeux bleus se posèrent sur son bras, qui, bien que douloureux, était maintenant bien plus propre. Il hésita, leva les yeux vers Dune, pour chercher dans son regard quelque chose, un indice, une piste à suivre. Il s'y perdit un instant mais ne trouva pas. Alors, dans un gémissement, il se laissa glisser tout entier sous l'eau pour disparaître sous l'eau marbrée. L'eau l'aspira complètement, apaisante, et lui murmura ses secrets, son réconfort. Bercé par les légers remous générés par son dernier mouvement, il y resta immergé quelques dizaines de secondes, avant de sortir à nouveau la tête dans un souffle libérateur. Il écarta quelques cheveux humides qui s'étaient rabattus sur ses yeux, et les leva à nouveau vers Dune, assise au dessus de lui. « Merci de prendre soin de moi. Ça va déjà mieux. » Se lancer ou se taire ? Aucune option n'était aisée. Mais quitte à avoir fait cet effort, Errol savait qu'il regretterait encore plus de se taire et de filer. Les mots firent surface, un à un, comme s'il les choisissait avec soin. « Je ne suis pas l'homme que tu as aimé. Je ne sais pas si je pourrai avoir un jour une quelconque importance à tes yeux. Et je ne veux pas te demander quoi que ce soit, quoi qu'il s'agit de quelque chose de difficile. » Ça partait mal. « Simplement, tu es... une lumière dans l'obscurité Dune, et ce sentiment, je ne m'en défais pas. Je n'ai pas réfléchi quand je suis entré dans la pièce tout nu. Je crois que j'avais besoin de te montrer que je n'ai pas d'artifices avec toi, que je suis moi, même si c'est douloureux, et je crois que j'ai espéré dans un moment de folie, de l'affection de ta part, pas comme... » Une pause. Il ferma les yeux. « J'ai du penser... J'ai eu envie de communier avec toi et les étoiles d'une autre manière, avec tendresse, parce que tu m'attires et que je suis plus perdu que jamais. Mais en te voyant là, à me regarder creuser encore et encore, je réalise que c'était une connerie, et qu'il faut oublier ça. Parce que je ne veux pas que tu me vois comme les autres. Alors, autant être le mec maladroit qui ne sait pas ce qu'il veut, mais qui ne cherche pas à profiter d'une femme juste pour assouvir ses besoins. » Sa dernière tirade avait trouvé un rythme beaucoup plus rapide, comme s'il n'avait qu'une hâte, en finir, et respirer, se dire que les choses avaient été dites, et qu'il pouvait mourir tranquille, si un chasseur de primes l'attendait dans la chambre. Un syndrome de condamné à mort peut-être.
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