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In the Dark of the Night - Aslog

Gal'aad Serke
Gal'aad Serke
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And I'll fall on my knees
Tell me how's the way to be
Tell me how's the way to go
Tell me why I feel so low

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In the Dark of the Night

Aslog & Gal'aad
Il était seul dans sa chambre, évidemment, il était toujours seul. Par la fenêtre, la nuit s'écoulait en ombres profondes, serpents sournois et monstres qui pour Gal'aad n'étaient pas si imaginaires que cela.
Il y avait une lueur, il y avait un espoir. Assis en tailleur à même le sol dur et froid, le chevalier tenait la flamme d'une bougie entre ses deux mains. Malheureusement la cire avait beaucoup coulé, la flammèche résistait un peu mais s'éteindrait avant la fin de la nuit, Gal'aad le savait, Gal'aad le sentait.
Il craignait le noir comme aux premiers jours de son enfance, lui le guerrier sans coeur ou presque. Rien n'apaisait jamais cette terreur, cela était ancré au plus profond de lui alors que des ténèbres bien plus dures le réclamaient.
Le Côté Obscur...
Il inspira, tentant de calmer les battements de son coeur agité. Comme un idiot, Gal'aad avait oublié de dérober une bougie en réserve, une neuve pour laisser mourir en paix celle là sans que le feu ne s'éteigne et que la nuit ne gagne.
Et les ténèbres étaient sournoises, hypocrites, peut-être avaient-elles usé d'une quelconque magie proche de la Force pour qu'il ne puisse penser à quelque chose d'aussi élémentaire?
La flamme trembla un peu plus. C'était la fin....
Elle s'éteignit, Gal'aad n'avait plus le choix: il saisit le sabre à sa ceinture et l'alluma. Le laser enflamma les murs et la pièce d'une lueur rouge, mais ce n'était pas assez. Parce que les ombres pouvaient encore y grandir.
Gal'aad comprit qu'il ne dormirait pas cette nuit là..
Cette phobie de l'Obscurité, au Premier Ordre personne ne la connaissait réellement, le chevalier ayant de base des réactions par trop étranges pour que l'on s'intéresse à lui réellement. A ce qu'il ressentait.
Il faisait son travail, ne discutait pas, arrivait à rester dans un silence profond, les gens n'en demandaient pas plus.
Les envies qu'il possédait parfois, elles ne concernaient pas les autres, on le laissait se débrouiller avec.

Gal'aad avait envie de sucre, quelque chose pour combler en lui un vide inexplicable, au delà des mots car cela concernait l'histoire, cela concernait la légende. Celle d'un enfant arraché à sa propre nature avant même la naissance...
Du sucre, il savait où en trouver: les cuisines. Bien sûr cela voulait dire parcourir les couloirs à la simple lumière de son sabre... mais rester dans la chambre ne rimait plus à rien à présent, pas vrai? Il n'y avait plus de lumière et l'aube était trop loin encore.
Alors le chevalier se mit en route, et cela était une quête après tout, une quête personnelle contrairement aux autres qu'il menait, où Gal'aad cherchait quelque chose ayant le pouvoir de l'apaiser.
Torse nu, avec le reflet du sabre sur le métal de son bras comme des étincelles d'espoir, il parcourut les quelques couloirs jusqu'aux cuisines de la caserne.
Son poing écrasa l'interrupteur, n'ayant que faire des subtilités, pour enfin chasser les ombres.
Un grésillement, puis la lumière fut.

Il ouvrit les placards, sachant très bien où chercher. Contrairement aux rumeurs de la résistance, le Premier Ordre savait manger. Ils avaient besoin de soldats en excellente forme physique après tout, non?
Sans le moindre remord pour les soldats à qui cela manquerait, justement, Gal'aad sortit une tablette de chocolat, puis deux, puis trois.
Noir, noir extra. Comme il les aimait.
Il y avait des oeufs aussi, et puis d'autres ingrédients, de quoi faire un gâteau. L'homme s'attacha les cheveux avant de commencer son oeuvre.
Créer lui-même quelque chose ayant le pouvoir de le rassurer, le processus était important et Gal'aad avait la particularité -plus ou moins secrète, elle -d'être excellent pâtissier.
Des bruits de pas, il les reconnaissait.
Pas feutrés, comme ceux d'un chat qui à la fois se veut discret mais avertit de sa présence également, comme celle de votre mort prochaine. Une perte de temps, avec Gal'aad.

Trop tard, Aslog, j'ai utilisé tout le chocolat...

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Ces cœurs violents mourraient en peine sans avoir connu la simplicité de la vie, la joie au matin de parcourir l'espace en toute liberté, sans entrave et sans malheur. Mais ici la nuit avait un tout autre visage, moins franc, si trouble. Les faces humaines n'étaient plus que des fantômes à la lueur d'une lune ronde. Il n'y avait plus que des orbites vides, des bouches invisibles.

Aslog s'était éveillée en sursaut, le sommeil troublé par un rêve venu d'un autre temps. La sœur Kyr'am avait préféré se lever que de retourner sous ses draps. La fraîcheur leur manquait, de quoi la pousser à se lancer dans une exploration nocturne de la base. Sur la pointe des pieds, elle était sortie de ses quartiers, plus par amusement que pour réellement être discrète. Une musique lui trottait dans la tête, mélodie d'autrefois qui lui revenait de temps à autre. Souvenir d'un passé depuis trop longtemps révolu. Sans plus savoir pourquoi, elle se mit à danser, apportant un peu de grâce à ses mouvements. Un deux trois, un deux trois et un deux trois. Les pas s'enchaînaient avec quelques raideurs dans les jambes. Elle n'avait pas fait ça depuis tellement longtemps. Pourtant elle se souvenait encore de la posture droite qu'il fallait arborer. Le couloir était assez grand pour lui permettre quelques jetés. Elle commençait à retrouver quelques techniques.

Impossible néanmoins de faire quelques pointes, ses pieds nus ne lui permettaient pas ce genre de folie. Placement des mains, des bras. La tireuse d'élite n'avait plus rien de cette bête sauvage qu'on l'accusait d'être régulièrement. C'était une danseuse de ballet, encore maladroite mais elle était excusable. Cela dura jusqu'à ce qu'elle arrive aux cuisines et qu'une voix connue s'adresse à elle. Apparaissant dans la lumière. Elle effectua un dernier jeter enchaîné à une cabriole. As garda la posture de réception et posa son regard sur Gal'aad. Plus de chocolat ? L'information mit un certain temps à monter au cerveau, déjà parce qu'elle n'avait pas la tête à ça et ensuite… Pourquoi il lui parlait de chocolat ? La mandalorienne retrouva une position normale avant de s'approcher du chevalier de Ren.

- Tu fais quoi ? Demanda-t-elle en s'accoudant au plan de travaille, cherchant à savoir pourquoi il était là avec tout le stock de chocolat.

Son regard se baladait sur les ingrédients qu'il avait sorti. La femme arqua un sourcil pour essayer de comprendre. Cela ne lui semblait pas être en plan quelconque ou une farce culinaire. Non tout avait l'air de faire sens de par leur choix. Aussi As restait-elle intriguée et curieuse. Elle avait envie de participer… ou même de passer la nuit à la regarder. Les rares moments qu'ils passaient ensemble étaient surtout pour le premier ordre et bien moins pour eux. Aussi la rencontre de cette nuit était bien trop anecdotique pour que Rage Trois n'en profite pas. Une chose qu'elle ne partagerait pas avec sa sœur, gardant déjà ce souvenir jalousement dans sa mémoire. C'était enfantin, mais d'un autre côté c'était Aslog...
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In the Dark of the Night

Aslog & Gal'aad
Aucune des deux jumelles ne lui appartenait, elles brûlaient de feux dangereux que Gal'aad ne craignait de saisir pourtant. Certains se contentaient de les appeler folles, lui prêtait l'oreille, écoutait.
Il savait le chant de l'épée d'Ulla et l'ombre des pas d'Aslog quand d'autres ne prenaient pas la peine d'écouter. Comme des enfants parfois, elles s'approchaient de lui, comme des enfants elles se riaient de bien des choses, invincibles, insoumises. Et parfois, elles prenaient le temps de grandir...
Gal'aad se souvenait d'un gouffre sans fond ni regard, et cela avait été le plus terrible, car comment survivre aux abysses quand elles ne possédaient pas même des yeux auquel se raccrocher, fussent-ils malfaisants et empoisonnés eux aussi, à l'image de son âme?
Quelque chose de par trop obscur, par trop maudit avait failli s'accrocher à son corps, à ses choix, pour que vienne simplement le chaos le plus terrible et personne n'avait rien fait ou presque. Parce qu'il fallait être fou pour toucher un Ren, servant obscur de la Force et de Snoke tout à la fois. Folle, Aslog l'était. Sa main nue, ses yeux à elle, ses cris aussi, ceux silencieux de son coeur, ceux de sa gorge, sauvages, bestiaux, chaotiques eux aussi comme pour redevenir seule et unique maîtresse du chaos.
Assez adulte pour le sauver de sa propre âme à lui sans qu'il ne comprenne, sans qu'ils ne comprennent. Une douleur plus grande que les autres un jour, une douleur qui de lui n'aurait pas raison.
Il survivrait, Aslog l'avait vu survivre, l'avait fait survivre.
Aujourd'hui, les ténèbres ne l'avaient pas eu non plus. Il était là, dans cette cuisine, et la femme-enfant à ses côtés semblait être comme un rappel de ce qu'il était, de ce qu'il serait et ne serait pas.

Une mousse, tu verras dans quelques minutes... Pourquoi est-ce que tu ne dors pas?

D'une main experte malgré la prothèse, il commença à battre le blanc des oeufs en neige. Sur le feu, le chocolat commençait à fondre doucement. Faire la cuisine était différent pour lui de mener des ordres, en batailles il comptait sur l'esprit d'initiative des autres guerriers, ici il devait au contraire tout accompagner de la première à la dernière seconde. Son était d'esprit était différent, concentré. Le chevalier avait malgré tout remarqué les quelques pas et figures de la danseuse. Un spectacle qu'il comprenait peu, mais appréciait.
A quoi ressemblait-il, son monde à elle pour qu'Aslog bouge ainsi? Celui de Gal'aad n'était fait que d'ombres et d'obstacles, il ne pouvait y survivre sans être prédateur.
Le chocolat fondu avait tiédi assez pour qu'il le mélange à ses blancs en neige à présent, de nouveau cette idée de rapidité, de précision...

On entend peu de plaintes à ton sujet dernièrement, c'est presque inquiétant...

Des incendies à saisir des deux mains sans se brûler, des formes de chaos, des femmes de chaos et d'horreur tout à la fois, non point chair et sang comme toutes les autres.
Elles avaient leur qualité, elle avait ses qualités, Aslog. Aslog avec Ulla, Aslog sans Ulla aussi parfois...
Il tourna le visage vers elle, les yeux sombres et clairs à la fois, porteurs de trop de choses, innocents aussi, innocents surtout, lui l'Enfant de la Force que le destin faisant danser les pieds en sang, le coeur aussi.

Et puis il avait du chocolat sur le bout du nez...

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Ses doigts fins continuaient de fendre l'air en quelques mouvements gracieux qu'elle n'avait jamais oublié. Son corps restait ailleurs, dans un passé révolu. Son esprit lui, vivait dans un présent étrange emprunt de léthargie à cause des ténèbres de la nuit. Ses bras esquissaient des postures de danse alors que le bat de son corps restait indifférent, les deux pieds planté dans le sol avec toute la rigueur militaire qui lui avait été imposée. Son regard résolument planter dans la préparation culinaire qui était entrain de prendre forme sous ses yeux. Une mousse au chocolat… C'était fascinant y avait pas à dire. Pour le moment le chocolat dans la casserole ressemblait à de la merde fondue. Aslog restait septique quand même.

- Oh tu sais, le sommeil ça va, ça vient, répondit-elle en haussant les épaules. Je pourrais te poser la même question, mais comme j'suis pas spécialiste du sommeil, on risque pas de percer le mystère pour cette nuit.

Voyant la place sur le plan de travail, la brune se décida à s'étaler en plaçant ses bras sur la surface. Là, elle posa son menton sur ses mains jointes et d'un regard toujours plus fasciné, elle regardait l'homme s'affairer à cette mixture improbable aux yeux de la Rage. D'aussi loin que remontait ses souvenirs, elle ne se rappelait pas le moment où on aurait déjà pu lui parler d'un dessert pareil. Peut-être avait-elle tout simplement oublié, ça arrivait, surtout quand on avait le cerveau aussi dysfonctionnel que le sien. Là, avec toute l'innocence dont pouvait disposer son regard, elle leva les yeux sur le chevalier Ren.

- C'est parce que les gens ne sont plus là pour témoigner, dit-elle avec un brin d'espièglerie, même s'il était certain qu'elle n'irait pas éliminer des membres du premier ordre pour couvrir ses conneries, elle préférait largement les rendre publique. Sinon j'ai mis du sable dans le lit d'un stormtrooper une fois, tu peux me punir si tu veux.

Plaquant une main sur sa bouge la mando étouffa un baillement, le sommeil n'était pas loin et tentait déjà de refaire surface. Hélas elle se connaissait assez pour savoir qu'il était aussi fourbe qu'elle et qu'à peine remise au lit il la fuirait à nouveau. C'était l'un des rares jeux auquel Aslog n'aimait pas jouer parce qu'elle y perdait plus que de raison. De toute façon il y avait toujours la possibilité de faire une sieste après le déjeuner. Une douce sieste, délicieuse sieste. Elle en rêvait déjà, la désirait tout en se disait qu'elle était encore trop loin à son goût. Tristesse. Et de nouveau elle reportait son attention sur cette fameuse mousse au chocolat qui n'était pour l'heure qu'un chaos d'ingrédients, de couleurs et d'odeurs. Doucement, elle fit pencher sa tête sur le côté pour poser sa joue contre le dos d'une ses mains, hypnotisée par les mouvements du cuisiner de la nuit. The Dark Cook… Le justicier gastronomique. Avec lui plus aucun dessert ne sera raté. Dormez tranquille, il veille au choix des bons ingrédients...
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In the Dark of the Night

Aslog & Gal'aad
Un mur le séparait du reste du monde, et Gal'aad ne voyait aucun intérêt à le franchir. Trop longtemps asservi par les ombres de la caverne, il ne pouvait plus comprendre ses seuls désirs. Un autre homme que lui aurait peut-être essayé quelque chose, une main posée sur une joue, un baiser volé et peut-être plus car longue était la nuit ?
Pas lui. Il n'aimait pas embrasser, ne cherchait pas un contact physique particulier. Ses yeux n'étaient pas aveugles bien sûr, et les femmes, Gal'aad savait les trouver belles, le cœur honnête, le cœur sincère, sans que cela n'aille jamais plus loin.
Il ne rêvait pas d'étreintes et de draps défaits malgré les regards qu'on lui lançait parfois. Amour, tendresse, affection, rien de cela ne pouvait entrer dans le fragile équilibre que constituait son existence.
Parce qu'il n'aurait jamais du naître peut-être, parce que sombre était le ciel qu'il traversait. Alors il avait peur des ténèbres, alors la douceur qu'il comprenait était-celle des sucreries simplement, sentiment tangible, logique, rattaché à une action précise.
Cela n'allait pas plus loin.
Cela n'irait jamais plus loin.
Comme une ironie de plus, il y avait ce bras qu'il portait. Chair et sang il n'était pas, machine ou homme, homme ou machine ?
Un bras coupé, arraché, remplacé. Un bras qui n'avait jamais vraiment servi à caresser...

L'homme regarda Aslog, silencieux, grave. Il ne bougea pas, statue de marbre que rien ne pourrait jamais vraiment fissurer. Cet instant sembla durer une longue, trop longue éternité, puis presque imperceptiblement, Gal'aad hocha la tête.
De l'humour, la femme faisait de l'humour. A part peut-être pour le sable dans le lit, Aslog pouvait s'en révéler capable.

 « Bien. »

Il mit la mousse au frais, à reposer quelques heures. Quant à lui, rien ne l'attendait vraiment. Se sentait-il mieux, apaisé, prêt à retourner dans sa chambre ? Il ne savait pas. Aslog semblait prête à s'endormir sur place, pourtant quelque chose dans le dessin de ses muscles révélait une énergie bouillonnante prête à éclater au moindre bruit.
Sa connaissance des rapports humains était trop moindre pour que Gal'aad sache quoi faire présentement. Il comprenait que la hiérarchie comptait peu en cette heure de la nuit, du moins dans ce contexte particulier, mais le chevalier savait-il seulement parler au delà des ordres et des missions ?

« Je ne dors pas parce que les ténèbres me posent des questions auxquelles je ne peux pas répondre... »

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Les humains et toutes les créatures de ce foutu coin de la galaxie étaient étranges, inutiles, négligeables. On avait pas vraiment besoin d'eux et pourtant ils étaient là. Si futiles qu'ils préféraient vouer leur existence à des buts qui, en soi, n'étaient pas plus intéressants que leur propre vie. Aslog voyait tous ces êtres, ceux qui vivaient et ce qu'elle abattait sans le moindre remord. Dans ce monde ou dans un autre, avaient-ils vraiment leur place ? Et pourtant elle éprouvait toujours la même fascination pour cette demi-seconde où tout pouvait basculer. Ce moment où le corps passait de vie à trépas. Elle ne comprenait pas. Entrain de courir pour se sauver et là un cadavre encore chaud. Les dieux savaient mieux que quiconque le nombre de vies qu'elle avait pris avec les années, toutes ces âmes qui avaient quittés leurs vaisseaux de chair pour un ailleurs sans doute meilleur, sans doute pire. Ce qu'elle aimait par dessus tout, c'était voir le dernier souffle, la dernière lueur dans le fond de l’œil, cette chose qu'on ne pouvait pas retenir, cette chose qui ne pouvait pas revenir. C'était irréversible. Dans les yeux de la mandalorienne, si on prenait le temps d'observer, on pouvait espérer apercevoir le regard de la petite fille qu'elle avait été autrefois. Ce jour où elle avait perdu tout ce qui avait fait son innocence. Il y avait le reflet des flammes qui ravageaient l'opéra de sa mère imprimé sur le fond de sa rétine, un voile de chaos qui l'empêchait de voir le monde avec candeur et bienveillance. Pour la plus part des gens, les jumelles avaient juste le cerveau grillé. Un raccourcis qui n'était pas complètement faux, mais qui avait des limites.

Aslog avait le regard posé sur le chevalier, cet homme si sombre qui fuyait les ténèbres de la nuit pour quelques heures. Elle était toujours appuyé contre le plan de travail, voyant le corps masculin plus imposant et impressionnant qu'à l'accoutumé de ce point de vue. L'entendant répondre, elle se redressa lentement à la façon d'une créature féline en pleine traque. Ses pupilles s'étaient légèrement dilatées comme si elle avait repéré quelque chose sur lequel elle s’apprêtait à présent à bondir. Puis, soudainement, elle se contenta d'étirer son buste et faire craque son cou avant de prendre une posture un peu plus droite avec son dos.

- Parfois il ne faut pas répondre, répondit-elle en se passant une main dans les cheveux.

A quoi bon ? Il y aurait toujours des questions, toujours des réponses. Parfois elles n'allaient pas de paire et ne se taisaient pas dans la mort. Suite à quoi, la créature en profita pour finalement s'asseoir sur le plan de travail de la cuisine qui était affreusement inconfortable en comparaison d'un bon lit, mais tant pis, elle n'avait pas envie de retourner maintenant dans ses quartiers. Elle fit alors signe à Gal'aad de poser ses fesses à côté d'elle. Libre à lui de le faire ou non, mais quitte à en avoir la possibilité maintenant, il fallait en profiter. Mais déjà, elle dodelinait légèrement de la tête en fredonnant un air qu'elle n'avait plus entendu depuis une éternité. Une mélodie qui ne lui allait pas, qui ne pouvait pas sortir du fond de sa gorge quand on savait les horreurs qu'elle avait commise et qu'elle commettrait encore...

- Wolves asleep amidst the trees. Bats all aswayin' in the breeze, commença-t-elle à chanter d'une voix douce. But one soul lies anxious wide awake... fearing all manner of ghouls, hags and wraiths…

Les cuisines, malgré les quelques lumières allumées, prenant une allure différente à mesure que la voix s'élevait dans la pièce. Il n'y avait qu'eux et le silence troublé à cette heure où toutes les autres âmes appartenaient au sommeil. Rage trois fit une pause de quelques secondes pour écouter le calme, le vide, l'absence du chaos. Sa poitrine se souleva pour laisser ses poumons prendre l'air dont elle avait besoin pour poursuivre.

- Birds are silent for the night, banthas turned in as daylight dies, chantait Aslog en donnant un peu plus de puissance dans sa voix pour accentuer sa présence dans les cuisines. But one soul lies anxious wide awake... For the Knight of Ren, brave and bold, paid in coin of gold. He’ll chop and slice you. Cut and dice you, léger silence avant de finir plus en douceur. Eat. You. Up. Whole... Eat. You. Whole...

Gal'aad Serke
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In the Dark of the Night

Aslog & Gal'aad
Avait-elle autre chose çà lui offrir que cette chanson? Une colère sourde fusait en lui désormais, un grondement, une menace. Y avait-il déjà eu la moindre berceuse pour ses nuits d'enfant? Non, jamais, et quelle importance en ce cas?
Pour un instant, un instant seulement, un éclair rouge passa dans son regard, haine brûlante de qui, de quoi?
Il connaissait la chanson, Gal'aad, les paroles... Quelques amas de planètes à l'est de la bordure extérieure où souvent les chevaliers avaient eu à intervenir, il se souvenait. Les femmes aux épaules nues, les longues tresses qui leur battaient les hanches, les hommes hurlant qu'ils savaient se battre mais mouraient pourtant. Des enfants dans la boue, aussi, curieux, certains admiratifs. Une femme, jeune, belle, les doigts abimés par le métier à tisser qui chantait, qui chantait...

L'homme resta debout, le regard lointain. Des cicatrices barraient son corps, épaules couturées, dos marqué, on ne pouvait les ignorer. Etait-ce cela, le chevalier que tout le monde craignait? Où était la peur lorsque l'on savait que l'homme en face de vous pouvait saigner? Des questions, encore des questions, elles tournaient dans sa tête sans réponses, sans apaisement. Aux réponses apparemment, Aslog préférait les berceuses, alors Gal'aad eut un reniflement dédaigneux. Il aimait les mots, il aimait la poésie, mais cela n'était pas le moment, pas ici, pas maintenant.
Pas avec lui.

”Parfait, trouve un homme, fonde une famille et tu pourras chanter cela à tes enfants.”

On ne les payait jamais en or, jamais en crédits, la chanson était fausse sur ce point. Quant au fait de pouvoir tuer des enfants, yeux effrayés, coeurs ardents...Oui, il l'avait déjà fait, le ferait encore. Le prix à payer, le sang.
Qu'était-il, qui était-il?
Chanson idiote...

”Tu as fini?”

Quelque chose s'était brisé dans la nuit, il sentait le feu dans ses veines, la colère sous jacente, l'envie de briser, de massacrer sans honte, sans raison. Il voulait détruire, frapper jusqu'à ce que ses poings saignent, frapper jusqu'à ce que quelque chose l'assomme en retour et que vienne envie l'oubli.
Il voulait la folie, sa folie, mais n'aurait rien, pas ce soir, pas cette nuit. Les responsabilités l'écrasaient. Avant il aurait pu, mais il dirigeait les Ren désormais, restait cet enfant dans un corps d'adulte peut-être, mais un enfant capable de responsabilité. Il songea avec amertume à ses frères d'armes finalement bien plus libres que lui.
Pour quelques minutes Gal'aad se mit à les haïr, à haïr Aslog et toute personne vivante sur cette planète, dans cette galaxie.
La douleur était là, ne partirai pas. Jamais.

”Je vous déteste tous....”

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Dehors, on entendait à peine le bruit de la tempête de sable. Dehors semblait ne plus exister, semblait ne plus avoir d'importance. Est-ce que l'univers suspendait son cours lorsque l'on n'était plus là pour le regarder ? Est-ce que l'espace continuait d'exister au moment où l'on plongeait dans les entrailles d'une planète ? Et si chaque individu évoluait dans une réalité différente ? Est-ce que Aslog était morte dans l'une d'elle ? La mandalorienne regardait fixement le chevalier sans sourciller. Elle avait senti l'obscurité s'emparer de l'homme au bras métallique, une brume sournoise qui enlaçait l'esprit sans prévenir, le faisant sombrer dans les ténèbres. Les jambes de la brune se balançaient dans le vide tandis qu'elle ne détachait toujours pas son attention de lui, à la façon d'un fauve à l'affût. Elle restait étrangement calme face à la réaction curieuse de son compagnon d'infortune. Il lui semblait sentir les afflictions de son être tourmenté sans parvenir à les comprendre. As était de ces animaux qui sentaient les émotions sans réussir à en comprendre le sens exacte.

Par moment, elle penchait la tête sur le côté à la façon d'un canidé qui tentait de déterminer les attentes de son maître, le regard innocent et curieux. Elle se serait presque mise à trépigner et piétiner sur place si elle avait eu quatre pattes, pourtant l'humaine n'en faisait rien. Là, sans un mot, Rage trois sauta du rebord du plan de travers pour s'approcher à pas de velours de Gal'aad, elle savait qu'elle ne faisait clairement pas le poids face à l'homme et pourtant elle restait sans peur. Sans doute bien trop folle pour avoir conscience des choses, comme toujours. Délicatement, elle posa ses mains sur les épaules de l'homme, ses doigts glissaient avec douceur le long des bras avant de remonter jusqu'à la nuque et descendre cette fois dans le dos pour enlacer le chevalier à la taille. Là, elle se mit sur la pointe des pieds pour poser sa tête sur son épaule droite, se frottant légèrement à lui à la façon d'un félin pour trouver la bonne position avant de murmure quelque chose à son oreille.

- Mais tu fais parti de ma famille, dit-elle sur un ton à cheval entre celui de l'enfant et de la femme. Tu fais parti de ma vie.

On disait souvent que l'armée était une grande famille, une famille qu'on ne choisissait pas toujours mais avec qui il fallait faire parce que la vie dépendait souvent des membres de son équipe. Loyauté, respect, confiance en soi et envers les autres. Tant de valeur qui permettait la cohésion et la réussite d'une mission. Oui l'armée était une grande famille et Gal'aad faisait parti de la famille de Aslog. Si elle même ne comprenait pas toujours les drames de la vie qui sifflaient soufflaient violemment dans les esprits des autres, elle savait à peu de chose près ce qu'il convenait de faire dans ces moments là. Même si le chevalier n'était pas comme le commun des mortels, il répondait à une autre logique, une autre perception du réel.
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In the Dark of the Night

Aslog & Gal'aad
Famille, ce mot il le crachait, il le piétinait. Et Aslog ne regardait pas ses yeux, non, elle n'y aurait vu que la nuit soudain, la folie, le hurlement du chien noir qu'il portait au coeur quand celui-ci n'arrivait plus à être de pierre. Le torse puissant de l'homme se soulevait à son souffle malgré les mains graciles qui le touchaient. Gal'aad n'aimait pas le contact, ne le comprenait pas. Il savait les coups, la violence, il savait que parfois il fallait plier le genou ou l'échine, ou bien sourire, faire attention dans ses gestes dans son corps ou au contraire être arme simplement. Mais après?
Le désir et la passion étaient pour d'autres, lui n'en voulait pas.
Et l'homme ne chercha pas alors à rendre la position de la femme plus confortable, à la faire se sentir être accueillie. Il ne l'enlaça pas de ses bras, le faux comme le vrai. Sa chair, son sang, tout cela devint mur de silence.
Dans ses yeux sombres, la douleur pareille au cri d'un chien sauvage soudain enragé. Qu'y avait-il à faire?
Un vide, un manque, quelque chose qui n'existerait jamais. Un univers entier peut-être? Gal'aad n'était pas des leurs, il était chevalier et les responsabilités le coupaient encore plus de ses pairs également. La solitude, tel était le destin que Snoke lui vouait. Un destin étrange qu'il peinait à suivre. Parce que les responsabilités, c'était s'occuper des autres aussi.
Avant, il n'y avait véritablement eu que Kylo Ren, mais aujourd'hui?
Lewan qui jamais ne devait trop s'égarer, Wes à sortir du noir de sa cellule, à rendre libre un peu...
Siona aussi, Siona et ses yeux de glace. Il n'était pas leur ami, mais tenait chacun de leur coeur entre ses mains.
Il n'avait pas le coeur d'Aslog, il n'avait pas le coeur d'Ulla. Les jeunes femmes appartenaient à une autre famille, celle des Rage...

”Ne te berce pas d'illusions...”

Sa main mécanique vint trouver la nuque de la jeune femme, s'y appuya un peu. Il fallait toucher comme cela, Gal'aad s'en souvenait, avait appris. Dans le geste, aucune chaleur, seulement ce qui devait être fait. La prothèse avait au moins cette qualité d'éviter à la chair de toucher la chair à présent. Les gestes lui faisaient moins peur avec elle, surtout quand ils étaient obligatoires.
Et quand ne l'étaient ils pas?

”Je n'ai pas de famille, juste des maîtres...”

Et son coeur hurla à nouveau un mot interdit qu'il n'avait pas le droit de prononcer, dont même la pensée était dangereuse. Pourquoi? Qu'importe, le coeur hurlait, car le coeur était chien sauvage, le coeur, l'ombre, l'homme...

Frère, oh Frère où es-tu?!

Kylo Ren n'était pas son frère.

Nous avons tiré l'épée ensemble...

Cela ne comptait pas. Et le sang ne pouvait parler, le leur à tous les deux. Le sang se taisait, une tragédie. Aslog ne bougeait pas, il sentait son souffle contre sa peau, léger, léger... Aslog avait une soeur, était-ce important ce genre de choses? Gal'aad n'avait rien.

”Je ferais partie de ta vie si je la termine, autrement je n'existe pas...”

BesidetheCrocodile pour May the Force
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L'horizon était un champ de glace. Celui qui n'avait pas l’œil ne pouvait déceler les nuances de blanc. Il ne pouvait pas non plus voir les crevasses que la poudreuse venait de recouvrir. Il n'y avait que le vent rugissant qui balayait ces étendues gelées. Au plus chaud, la température ne montait jamais à plus de -20°C. Au cœur de l'hiver, dans les nuits les plus froides les -60°C venaient briser les esprits les plus forts, car la nuit éternelle était l'époque des grands voyages. Les âmes fendaient l'air avec fureur, hurlant toute leur colère et leur tristesse de quitter le monde des vivants. Parfois, c'était une silhouette massive qui croisait la route du voyageur inconscient. Elle tenait le cap, ne se souciant pas de ceux qui n'étaient jamais que des étrangers dans le monde du froid blanc. Nous étions de passage sur ce paysage façonné par la nature sauvage. C'était son cadeau, sa fureur. Elle nous acceptait et partageait sa violence, sa beauté.

Il était difficile de dire si Aslog était touchée ou non par les mots du chevalier Ren. Certes, elle les entendait mais… Son esprit écoutait-il ? Il était à milles lieux d'ici, vagabondant là où bon lui semblait, dans une réalité qui n'appartenait qu'à lui. Des bribes de souvenirs, de pensées, tout venait se bousculer sans qu'elle daigne y faire le tri. Un brouhaha constant de voix, de bruits, d'idées qui formait un cryptage qu'elle seule pouvait déchiffrer si elle en prenait le temps. Hélas, la mandalorienne n'avait pas de temps à perdre avec ça, on ne saurait probablement jamais ce qui se cachait derrière ce chaos dont la logique avait disparu depuis bien des années.

La vie avait engendré la mort.

La créature féminine ne semblait plus humaine, juste une ombre auprès de l'âme tourmentée. Le contacte de cette prothèse sur sa peau ne lui arracha pas même un frisson. Comme un sentiment d'habitude. L'habitude de ne plus connaître la chaleur de l'humanité. Ils n'étaient que des armes, corvéables à merci, remplaçables surtout. Pourtant, ils étaient là, dans cette cuisine… Tout cela n'avait aucun sens. Mais Aslog avait compris en cela depuis fort longtemps que les êtres vivants échappaient à la logique théorique. On se rassurait derrières des études savantes, sans jamais prendre en compte l'empirisme de toutes ces vies. Des vies qui n'avaient plus grande valeur.

- Peut-être qu'on existe pas, répondit simplement Trois. Qu'il ne s'agit que de l'illusion d'une existence mais qu'en vérité… il n'y a rien.

Son esprit vagabondait encore. L'absurde était une rengaine qui trottait dans sa tête comme un rancor galopant. En l'absence de preuves quelconques, cela ne voulait pas dire que c'était impossible. Les vivants ce se faisaient bien la guerre depuis la nuit des temps pour des raisons qui échappait parfois à l'intelligence la plus primaire. Aslog lâcha son étreinte, abandonnant l'homme sans prévenir, se subtilisant à la prothèse glacée. A présent, elle se laissait à déambuler dans la cuisine, oui tout ça était absurde. Ils étaient si petits et la galaxie si vaste…
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