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the force shall free me (val)

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Le membre 'Val Laarso' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


#1 'Capacité Facile' :
the force shall free me (val) - Page 2 Petite11

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#2 'Capacité Difficile' :
the force shall free me (val) - Page 2 Echecc10

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#3 'Capacité Normale' :
the force shall free me (val) - Page 2 Reussi10
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Il y avait parfois du très mauvais à être le maître qui regardait l’apprenti se démener dans ses épreuves, finalement. Le zabrak aurait dû adorer observer les échecs consécutifs quant aux tentatives de Val pour atteindre le générateur de champ et certes, les deux ou trois premières fois, c’était digne d’un spectacle auquel il manquait juste l’ambiance folle d’une fête de la boonta sur Tatooine. Mais être ainsi réduit à l’état de spectateur lui était tout sauf habituel. L’inaction était le pire châtiment auquel on pouvait condamner Feren et justement, au bout d’un petit moment, le spectacle se transformait en situation où il était flagrant que le Sith n’était en aucun cas en droit d’agir. Ne serait-ce que pour lui râler dessus et lui dire de faire ployer la Force à sa volonté. Il se renfrogna mais masqua son agacement en marchant le long du mur, faisant des allers et retours qui finiraient pas laisser la marque de ses pas dans la pierre s’il continuait encore pendant des heures. Toutefois, quand Val parvint à se suspendre à la prise qu’offrait le générateur, le zabrak se figea, le regard enflammé fixé sur l’action qui se jouait.

Le Sith serra les poings de contrariété face à ce nouvel échec qui se signa de manière foudroyante. Ça lui donnait envie de hurler : il allait finir par devenir fou. Ce n’était pourtant pas si compliqué, enfin ! Ce n’était pas croyable. Pourtant il se trouvait bien à l’Académie des Sith, non ? On n’y entrait pas comme ça, le seigneur Zeon ne recrutait pas n’importe quoi. Ah ces jeunes… Heureusement que le zabrak n’avait pas atterri chez les Jedi, il n’aurait jamais supporté leur faiblesse et encore moins leurs méthodes qui ne conduisaient qu’à produire de piètres combattants, de simples brebis qui devaient en protéger d’autres. Un soupir sonore s’échappa de sa gorge, tandis qu’il chassait ces pensées parasites de son esprit. Patience. C’était ce qu’il avait dit à Val. Il devrait en faire preuve également. On ne devenait pas un Sith en un claquement de doigts.

Ses yeux se plissèrent à l’énonciation du premier vers du Code Sith et le zabrak ne put s’empêcher de hocher lentement la tête : l’apprentie se rappelait. Si elle l’avait compris, elle saurait quoi faire. Et Feren ne doutait pas qu’elle l’eut compris, au moins en partie et en surface, sinon on ne l’aurait jamais envoyée ici. Lorsque la jeune femme s’appuya avec détermination sur la dalle piégée, il sut ce qu’elle tentait de faire et ses lèvres s’étirèrent en un sourire grandissant. L’action fut brève mais intense, si bien qu’il en saisit chaque détail avec une certaine délectation. Au moment où Val s’empara des différentes pièces, la porte se rouvrit à nouveau dans la même lenteur que précédemment, provoquant un léger appel d’air frais dans la salle. Le sourire qui accueillit le retour de l’apprentie victorieuse n’avait cependant pas l’once d’une fierté ou d’une quelconque félicitation. Il restait encore deux épreuves et si elles étaient de nature différente, elles n’en étaient pas moins difficiles. Un éclair d’amusement traversa toutefois l’expression moqueuse de son visage à la remarque de la jeune femme. « Les gens qui pensent cela ne survivent pas longtemps en général. Mais en effet, les Jedi se contentent d’être les gardiens des moutons, enfermés dans de vieux carcans insensés, tandis que les Sith sont d’éternels explorateurs sur la voie de la Force, des esprits libres de toute règle de bien-pensance. »

Et en parlant de test, ce n’était pas le moment de prendre une pause. Se reposer ? Chez les Sith ? Quelle drôle d’idée. Le monde était cruel et la vie encore plus, elle n’attendait jamais que ses victimes soient en forme pour les frapper de ses drames. Feren s’engagea dans l’étroit passage pour retourner à la grande salle de l’autel. « Tu peux poser tes pièces ici, elles ne s’envoleront pas. », dit-il d’ailleurs lorsqu’ils y débouchèrent enfin. Le second corridor les attendait, plongé dans la nuit la plus oppressante, des émanations plus fortes du Côté Obscur s’en échappant. « Au bout du deuxième test, tu trouveras le cristal. Peut-être la pièce la plus importante, d’un point de vue symbolique. » A ses mots, il s’engagea dans le boyau de pierre, dégainant la double poignée de son arme pour enclencher une seule lame qui, en s’activant, projeta sa lumière rougeoyante sur les parois les plus proches, sans pour autant parvenir à percer l’obscurité qui s’élançait devant eux. L’épreuve du cristal… Le zabrak avait failli lui dire que c’était reposant par rapport à ce qu’elle venait de faire, mais en réalité, ce n’était pas forcément le cas. Certes, ce n’était pas une épreuve physique. Le cristal symbolisait ici toute la philosophie du Sith, son rapport à la Force, au Côté Obscur, à la vie tout simplement. Un apprenti non préparé échouait parce qu’il ne réussissait pas à canaliser ses émotions dans le but de s’en servir, il se faisait noyer par elles, par la peur, par la frustration, la colère. Un Jedi aurait tout autant échoué parce qu’il refoulait ces émotions. Malgré ce que ces combattants du dimanche disaient, les Sith ne se laissaient pas posséder par leur haine. Ils l’asservissaient et s’en servaient comme d’un outil, une arme, puisque dans le cas contraire, ils mouraient.

La salle dans laquelle Feren et Val débouchèrent étaient faiblement éclairée en son centre par une sorte de vitrine ouvragée de forme pyramidale, posée sur un vieux pilier qui atteignait à peine la hauteur de hanche d’un humain. Dans cette vitrine, reposait le cristal. Feren rangea son sabre-laser et observa quelques secondes la pierre. « Rappelle-moi, qu’est-ce qui fait de nous des Sith ? », demanda-t-il à Val.
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Les pièces dans la main je me demandais déjà ce qui serait la suite. Ce n'était pas de l'empressement, ce n'était pas non plus de la peur, pas même de la curiosité. Je me demandais ce qu'était la suite parce que je voulais être la hauteur, parce que je savais que je pouvais m'attendre à tout, à n'importe qui, au meilleur comme au pire. Les Siths sont ainsi, ils avancent par les tests. C'est une société méritocratique, seul le plus méritant devient pus puissant. Rien n'est donné tout s'obtient. Je le sens ce sentiment en moi, la fierté de l'accomplissement, d'avoir réussi à obtenir ces pièces indispensables à la création de mon sabre-laser. Je ne pensais pas que ça serait aussi intense. Dangereux et difficile oui, mais là c'était également extrêmement intense. Je doute qu'en quittant la pièce le zabrak me propose une petite pause goûter avant d'attaquer la suite. De toute façon je refuserai. Je commence à prendre mes marques dans ces épreuves, ce n'est pas le moment de casser le rythme. Je suis plus prête que jamais. Je préférerai que la pièce suivante soit moins éprouvante physiquement que celle-ci. Avec des épreuves sur Korriban je m'attends à tout. Il existe bien des façons d'épuiser quelqu'un en le testant. Comme l'avait fait comprendre le zabrak, ces trois épreuves me mettraient au défi, il m'allait falloir les surmonter. Si j'avais enfin surmonter la première épreuve, deux autres attendaient. Le moment n'était pas à la fête, je n'avais obtenu qu'une petite victoire. C'est pourquoi je ne viens pas fanfaronner devant le Sith, me contentant de faire une remarque qu'il ne tarde pas à balayer par ses mots. Je baisse le regard, comme une enfant prise en faute, consciente surtout qu'il a raison. Des propos comme ceux que j'avais eu mènent à l'arrogance et l'arrogance à faire des erreurs.

Le suivant vers l'extérieur je dépose les pièces où il m'a indiquée de le faire. Ce n'est que là que je prends le temps de les observer quelques secondes. D'abord parce qu'il faisait trop sombre dans la pièce que j'avais quitté, ensuite parce que j'étais quand même curieuse de voir ce qui m'avait valu tous ces efforts. Suivant le zabrak, j'écoute ses indications sur la prochaine pièce. Celle qui contenait le cristal qui allait alimenter mon sabre-laser. La couleur n'en serait pas une surprise, elle serait rouge comme toutes les lames des Siths. Seuls les Jedi ont besoin de se distinguer par les couleurs de leurs sabres. Bleus, verts, jaunes, violets … Que sais-je encore. Comme s'ils se refusaient à se signifier d'un seul et même ordre. Chez les Sith pas de distinguo, rouge pour tout le monde. On affirme son appartenance. J'avais vu des Darth et des Seigneurs avec des sabre-laser d'autres couleurs bien sûr mais la grande majorité des Sith avaient des lames rouges. Le zabrak lui-même faisait figure d'exception par son sabre-laser. Je me suis renseignée bien sûr, j'ai étudié les sabre-lasers avant de venir et le sien est à double-lame. Ce qui en fait une arme aussi formidable que difficile à manipuler. La lueur qu'il dégage, le son qui résonne, je peux presque sentir les vibrations émises par l'énergie de l'arme, c'est magnifique et captivant.

J'avance au rythme de Darth Sanguis, profitant de la lueur rougeoyante que sa lame dégage pour veiller à mes pas. De mes yeux je scrute l'endroit où nous nous trouvons, j'observe cette nouvelle pièce. Elle est plus petite que la précédente mais toute aussi sombre. Au milieu de la pièce se trouvait un petit présentoir sur lequel reposait une pyramide de voir. La transparence du verre laissait voir un petit cristal qui semblait n'attendre que d'être pris. Ca semblait beaucoup trop simple et je ne referai pas les erreurs que j'avais déjà faites. Cette fois je serai sur mes gardes, cette fois pas de fausses joies avant d'avoir le cristal en main et d'être sortie de la pièce. Une question tombe, échappant des lèvres de Darth Sanguis.

« Nous nous abreuvons de nos émotions les plus intenses pour plier la Force à notre volonté. »

J'espérais ne pas me tromper, cette réponse me venait immédiatement. Elle était ce qui nous différenciait des Jedi. Eux méditaient, se détachaient de leurs émotions pour guider la Force, pour la diriger. Les Sith en revanche absorbaient leurs émotions comme une éponge, ils en tiraient le pouvoir de plier la Force, de lui faire faire ce qu'ils voulaient. Du moins ça me paraissait être ce qui nous distinguait le mieux comme étant Sith. J'attends toutefois la réaction de Darth Sanguis avant de m'engager plus avant vers la pyramide de verre.
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Le zabrak médita sur la réponse de l’apprentie sans pour autant lâcher le cristal des yeux, les lèvres pincées en une expression insondable. On eut dit que d’une énergie s’en échappait calmement, comme s’il somnolait en attendant de déployer toute sa puissance au sein d’une arme de Sith. Val avait dit juste, certes. C’était ce qui était le plus évident quand on réfléchissait à la nature de ceux qui utilisaient ainsi le côté obscur. Mais des Jedi renégats pouvaient aussi le faire, sans pour autant être des Sith. Mais n’étaient-ils donc pas davantage que cela ? Le code parlait des émotions, de la recherche du pouvoir, mais pas seulement. « Certes. Et c’est tout ? », lâcha Feren comme s’il était déçu de cette réponse passe partout. C’était sans doutes ce qu’on rabâchait en premier lieu aux apprentis qui venaient d’arriver, parce qu’ainsi, on se focalisait sur les émotions, sur leur croissance, leur développement, et la manière de les utiliser pour imposer sa volonté sur la Force ou sur n’importe qui ou quoi d’autre. Mais une fois qu’on avait obtenu cette maitrise, à quoi servait-elle donc ?

« Une fois que ces émotions auront permis d’imposer ta volonté, que se passera-t-il ? Tu te reposeras sur tes lauriers en te croyant accomplie ? » Il était facile d’oublier qu’on pouvait rechercher le pouvoir pour autre chose de plus grand que le simple pouvoir. Celui-ci finissait par devenir un outil, comme les émotions, comme la Force, pour la quête sans doute infinie de la liberté. Liberté, un mot qui pouvait englober tant de choses, mais l’important c’était de lui donner un sens personnel : l’immortalité, le savoir, la liberté de pouvoir faire ce qu’on voulait, imposer sa volonté aux autres en gouvernant, remodeler la galaxie à son image… Feren songeait qu’il n’y avait pas de véritable de réponse juste à ce propos. Puisqu’après tout, en plus d’être un Ordre, les Sith étaient des individus, pas franchement solidaire en plus, un arc-en-ciel de pensées différentes mais rassemblées autour d’une même base qu’on leur faisait ingurgiter jusqu’à plus faim dès leur premier jour d’apprentissage.

Le zabrak tourna la tête en direction de l’apprentie. « As-tu peur ? », demanda-t-il, sans qu’on puisse vraiment savoir ce qu’il attendait comme réponse. Oui, non. La peur, c’était une émotion que chaque être vivant ressentait. Ceux qui se pâmaient de ne pas avoir peur étaient soit stupides, soit plus peureux qu’ils ne voulaient s’en donner l’air, puisque c’était cette sensation glacée qui déterminait la notion de danger et qui pouvait parfois faire pousser des ailes pour survivre. Et pourtant, on disait aussi chez les Sith que c’était une faiblesse. Qu’il n’y avait pas de peur, mais le pouvoir. Comment s’en sortir, donc, avec ces notions qui semblaient se contredire ? Que penser ? « Que hais-tu par-dessus tout ? Quel est, au fond de toi, ton objectif, la raison la plus profonde et existentielle, qui te force à survivre ? » Il souhaitait que l’apprentie se pose ces questions et y réfléchisse sans pour autant sortir les mots de ses instructeurs. Parce que l’enveloppe de verre du cristal n’aurait que faire de ces formules à l’emporte-pièce. La pyramide ne cèderait pas sous les coups forcenés d’une épée ou d’un éclair, pire, elle renverrait cette énergie vainement dépensée. C’était une épreuve qui exigeait de l’acolyte qu’elle se connaisse véritablement, qu’elle analyse ses faiblesses, ses forces, ses objectifs les plus intimes pour les raccorder à l’existence de Sith.

« Quand tu te sentiras prête, tu pourras approcher du cristal. » Comment ouvrir la pyramide ? C’était stupide, mais il suffisait de s’en saisir pour qu’un mécanisme s’enclenche. Seulement, dans le cas où elle ne serait pas véritablement pleinement consciente de sa vie au sein de la philosophie Sith… Feren avait entendu dire des instructeurs que c’était pire qu’un éclair. Pire encore que la douleur physique. L’enveloppe du cristal agissait comme un juge et en cas de condamnation, la punition était sévère : un déchainement des émotions jusqu’à sans doutes la folie, à moins que la volonté du Sith ne soit plus grande pour parvenir à contrôler la tempête qui vivait au fond de lui.
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Y avait-il seulement une bonne réponse à la question de Darth Sanguis ? Maintenant que je prenais un peu plus le temps d'y réfléchir j'aurai répondu que ce qui nous définissait comme Sith était le fait que nous soyons Sith. Est-ce de la déception qui vient de se laisser entendre dans sa voix ? Je n'en suis pas certaine, pourquoi serait-il déçu d'une apprentie qui n'est pas la sienne ? J'avais encore un long chemin à parcourir et lui n'était là que parce qu'on lui avait demandé. Je ne crois même pas qu'il a eu le choix, il avait semblé surpris de me voir, il ne savait pas que c'était moi qui viendrais. J'ai l'impression qu'on l'a poussé ici comme mon instructeur m'a poussé à venir ici. Réfléchissant un peu à ce que je pourrai rajouter, je ne vois plus vraiment quoi rajouter. Je pourrai dire que c'est la quête de puissance, de devenir simplement plus intense dans la Force mais je n'y croyais pas. Même les Jedi, dans leur façon vicieuse de faire, cherchent la puissance dans la Force, cela n'a rien à voir avec devenir puissant. Non, je crois qu'il n'y avait pas de réponse aux questions que me posait Darth Sanguis.

« Nous suivons le Code mais nous ne sommes pas le Code. Nous utilisons nos émotions sans chercher à les enfouir en nous. Nous imposons notre volonté à la Force, elle est notre outil comme notre compagne. Nous sommes des Sith parce que nous cherchons, dans l'obscurité et les ténèbres, la perfection. C'est là une quête qui n'a aucune fin car l'on pourra toujours devenir plus fort, pour soi-même, pour l'honneur de l'Ordre Sith, pour sa toute-puissance. »

Le Code. Il était facile de l'apprendre, beaucoup plus difficile de le comprendre. Chacun le comprenait à sa façon, chaque strophe pouvait avoir une signification différente pour chacun. La façon dont je voyais ce code m'était personnel, sans doute un autre verrait-il cela bien différemment. Moi je lisais dans le Code la recherche d'une certaine perfection. D'où cette quête, cette volonté de se libérer de ses chaines. Les chaines étaient pour moi mes propres limites, mes émotions qui me bloquaient, mes doutes. En me libérant de mes chaines, par la puissance, par l'introspection, par l'acceptation de tout ce qui me composait alors je deviendrai plus puissante. Mais peut-être n'était-ce là que ma façon de voir, peut-être pour le zabrak, le Code avait-il un tout autre sens. A sa question suivante je réponds sans que ma voix ne trahisse l'émotion dont je parle.

« Bien sûr. »

En arrivant je pensais, bêtement, que la peur, ma peur, était une ennemie, que je devais l'éradiquer, la faire mourir. Et puis j'avais compris. Le Sith se nourrit de la peur qu'il instille chez les autres mais aussi de sa propre peur. Je l'ai découvert en m'aventurant dans des grottes ci et là sur Korriban. Les créatures qui s'y trouvaient m'attaquaient par peur. Sensibles à la Force, en ressentant le Côté Obscur qui avait corrompu ces pauvres créatures. La peur alimente l'instinct de survie et l'instinct de survie ferait faire n'importe quoi pour demeurer en vie. Les questions de Darth Sanguis demeureront sans réponse tandis que je m'approche du cristal comme il m'y invite. Pourtant, debout devant la petite pyramide de verre je ne bouge pas. Je regarde le cristal, si proche, un mouvement de sabre pour briser la vitre, un mouvement de main pour m'emparer du précieux trésor. Tellement trop simple. Ca ne prouverait rien que je sache briser du verre avec une épée ou ma propre tête. Non cette pyramide transpire le Côté Obscur comme des effluves d'un parfum maléfique. Un non-initié à la Force se sentirait probablement mal à côté de ce coffre de verre. Je m'agenouille devant le présentoir qui se retrouve alors à portée de mes yeux et j'observe. La structure de cette pyramide, j'observe son verre, il est fin. Si fin que je pourrai le briser en soufflant trop fort je pense. Je pose mes yeux sur le cristal et je pense. Je pense aux propos de Darth Sanguis mais également à ses interrogations, à ses mots. Il n'était pas là pour m'aider mais il avait un rôle de guide dans les épreuves.

Je réfléchis à ses mots, aux dernières questions qu'il a posé. Un introspection silencieuse, sans doute peu intéressante pour lui à observer. Pas un bruit, je ne bouge pas, je me retrouve simplement avec moi-même, avec mes pensées. Je hais mon parrain. Je hais les Jedi. Je hais qu'il ait été un Jedi. S'il avait été Sith il m'aurait entrainée dans la Force, il m'aurait rendu bien plus puissante, il m'aurait permis de devenir celle que je pouvais devenir. Oui, je hais les Jedi et leur mentalité, leur façon de brider les esprits. Forte de cette certitude j'approche ma main et m'arrête à quelques millimètres du verre.

« Non, c'est faux. »

Enfin … je hais les Jedi et leurs mentalités de sales cons élitistes mais ce n'est pas que je hais le plus au monde. Il y a une chose que je hais encore plus que cela, cette chose qui me rend furieuse, cette chose qui me fait exploser chaque fois que je ne fais qu'y penser. Cette chose qui me fait serrer les dents chaque fois que je le vois, que je le constate. Cette même chose qui me pousse à vivre et bouger mon cul jour après jour. Mon regard se fait subitement perçant alors que je sais, sans l'ombre d'un doute ce que je hais le plus au monde, ce qui me pousse à rester vivante chaque jour. Mes doigts touchent le verre. Il est glacé au contact, beaucoup plus dur que sa finesse le laisse croire. J'appuie sur le verre que ma main traverse sans briser. Comme si le verre était devenu un gel acceptant ma main. Sans précipitation je me saisis du cristal et retire ma main. Je regarde encore la pyramide de verre avant de me retourner pour rejoindre Darth Sanguis.

« C'est moi, Maître. Ce que je hais par dessus tout c'est moi-même. Mes faiblesses, mes doutes, mes hésitations, mes peurs. C'est ce qui me pousse à survivre, ce qui m'a fait me relever après que vous m'avez foudroyée. »
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L’honneur de l’Ordre Sith. C’étaient des mots que Feren n’avaient que trop rarement entendus de la bouche d’autres Sith. Les apprentis finissaient vite par devenir arrogants, imbus d’eux-mêmes et de leur pouvoir, ou alors ils se fichaient éperdument de ce que pouvait représenter l’Ordre, pourvu qu’on leur donnait de quoi tuer ou assouvir leurs instincts dominateurs. Et ensuite, c’était l’ambition qui se saisissait d’eux et alors plus rien d’autre que leur nombril ne comptait. Au vu de leur façon d’appréhender le monde, c’était plus que compréhensible, mais au fond, assez triste aussi. Seul, l’individu dans la galaxie n’était rien, on pouvait l’éliminer comme on écrasait une mouche. Mais un essaim de mouches, c’était autrement plus emmerdant, surtout si elles piquaient. Même l’empereur n’avait pu se hisser tout seul à la tête de la galaxie, sans placer et utiliser avec intelligence les pions qu’il avait à sa disposition. Alors oui, pour ramener dans cet univers un semblant de discipline, les Sith devaient agir non de manière individuelle mais en tant qu’organisation. En plus de cela, Feren, lui, y avait trouvé un foyer, un but. Une sorte de famille. Avec des membres parfois un peu bizarres, voire insupportables, mais à bien y réfléchir c’était ainsi dans toutes les familles.

Val fut sincère, le zabrak le sentait. Admettre la peur, au moins, était déjà le premier pas vers la sagesse. Il la laissa à son introspection, peut-être était-ce une des rares fois où à l’Académie, on lui posait clairement les bonnes questions ; après tout il était de vigueur, en tant qu’instructeur, parce que sans doutes c’était bien plus drôle, de sans cesse rabaisser un apprenti pour que sa haine grandisse et prenne le pas sur toute autre émotion. Certains l’avaient ainsi vécu en tout cas. Le Sith patienta donc comme il put, sachant éperdument qu’ici, toute notion du temps s’était perdue et ignorant totalement depuis combien de temps elle avait commencé toutes ces épreuves. En attendant, le zabrak lançait son sabre éteint en l’air pour le rattraper d’une main, jetant de temps à autres un œil sur l’apprentie qui s’était approchée de la pyramide mais qui semblait continuer à réfléchir. Et, finalement, la jeune femme porta la main à la surface vitreuse. Au lieu d’un déferlement chaotique ou même d’un simple cri qui aurait signifié son échec, la surface ondula étrangement et l’apprentie récupéra le cristal à l’intérieur.

Feren la considéra tandis qu’elle lui révélait quelle était sa haine, ce qu’elle était vraiment, au fond d’elle-même. Elle n’était pas obligée de le dire, d’autant que les Sith étaient assez avares pour se révéler et pire encore, ça aurait pu être considéré comme avouer, en quelques sortes, sa faiblesse. Ou en tout cas une information capitale qui permettrait de prendre l’avantage sur elle. « Au moins cette haine ne risque pas de disparaître avant toi. Mais si elle te fait survivre, elle pourrait tout aussi bien se retourner contre toi et te pousser à ta propre destruction. » Chaque arme puissance était à double tranchant, après tout. Mais le zabrak ne pouvait nier ô combien se détester poussait à se dépasser. Il avait haï certaines parties de lui-même pendant un temps : son tempérament trop sûr de lui qui lui avait valu d’être enfermé pendant vingt-quatre ans au fin fond d’un tombeau, par exemple. Mais par la suite, il avait fini par s’accepter, sans pour autant se départir de sa haine, de la colère dirigée contre lui-même face aux échecs passés.

Restait à la mener à sa dernière épreuve. A nouveau, il éclaira leurs pas à la lueur du laser rouge, jusqu’à la salle de départ où les premières pièces gagnées se trouvaient toujours. Ce qui terminait ce genre de pèlerinage sur la voie du Sith était amplement plus terre-à-terre. Il restait la poignée du sabre-laser à récupérer et représentait le combat. Tout simplement. Le sabre était l’arme du Sith, il servait non seulement à le protéger, mais aussi et surtout à tuer. Et ce serait la partie la plus drôle à observer, cette épreuve. Le zabrak se dirigea vers le dernier couloir, qui mena, là encore, vers une salle, la plus spacieuse qui ressemblait sensiblement à une aire d’entrainement. Avec sans doutes, sur le sol, le sang des perdants à jamais séché dans l’obscurité et l’anonymat. A leur arrivée, le lieu s’éclaira légèrement de lui-même pour révéler, au fond, deux silhouettes qui gardaient la tête baissée et entre les deux, un pilier où était posée une poignée de sabre-laser. « Te voilà presque au terme du chemin. Il te manque juste le pommeau pour assembler ton arme. Ces deux jeunes gens sont des apprentis qui, comme toi, ont tenté ces épreuves mais qui ont échoué. Pas suffisamment pour mourir et c’est d’autant plus lamentable. Peut-être les connais-tu. Mais à présent, ils sont les rebus de l’Académie. Il leur reste l’infime espoir de pouvoir poursuivre leur apprentissage en te tuant. » On les avait armés de vibro-lames. Feren ne put s’empêcher un petit ricanement. « Il te suffit d’aller prendre ta poignée, si tu as le pouvoir de le faire. »
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Si la première épreuve avait été intense par la réflexion qu'elle me forçait à avoir, par les dangers qu'elles recelaient, cette seconde épreuve était pire. Agenouillée devant la pyramide de verre, une partie de moi regrettait les éclairs et les rochers tombant du plafond. La douleur physique est une chose, elle est affreuse mais rien n'est pire que les douleurs personnelles. Celles que cette pyramide pourrait me faire ressentir si je me trompais dans mes pensées. Je devais trouver ce que je haïssais le plus au monde, ce qui me faisais sortir du lit le matin pour devenir plus forte. J'aurai pu me tromper, l'idée que ça soit mon ancien mentor, un Jedi, avec sa morale visant à brider les pouvoirs, ça aurait pu être ça. Mais ça ne l'était pas, j'en étais consciente. Du moins je m'en suis rendue compte avant de commettre un geste stupide qui m'aurait valu de longues et insoutenables souffrances. Non, ce que je hais le plus c'est moi. Je déteste cette partie de moi qui a avalé tous les mensonges du Jedi qui m'a entrainée. Je m'en veux de ne pas avoir compris que j'étais sensible à la Force et de ne pas avoir choisis d'approfondir mon apprentissage. Je me maudis pour avoir été assez stupide pour écouter et obéir aux ordres d'un mort. Je déteste les faiblesses dont je peux faire preuve, mes hésitations, mes doutes. J'exècre la peur que je ressens alors que je sais valoir mieux que cette peur. Je transforme ma peur en haine, ma haine en passion. La passion devient la puissance. La puissance devient le pouvoir. Le pouvoir m'octroie la victoire. En étant victorieuse je me libère de mes chaines. La Force m'écoute. Elle m'obéit.

Pas de fierté déplacée, pas de joie exhubérante quand je reviens vers Darth Sanguis avec le cristal entre mes mains. Il n'est pas comme celui à mon cou, celui-là est froid, il vibre légèrement, différemment de l'autre. L'autre est tiède, toujours agréable en main, il vibre régulièrement, très légèrement, comme un massage délicat. Celui-là en revanche vibre lourdement, comme un cœur qui battrait lentement mais terriblement fort, il est froid, glacé au contact. Je le pose avec les autres pièces que j'observe un instant. J'avais toute la partie intérieure. Ne manquait plus que le manche. J'avais manié la Force. J'avais joué avec mes émotions. Il ne restait que la force brute. La force physique. Celle qui me ferait gagner cet ultime composant. J'allais devoir me battre, j'espérais simplement ne pas devoir le faire avec Darth Sanguis. Ca serait un honneur autant qu'une déculottée. Je me crois douée l'arme en main, je pense même sincèrement l'être mais avec un sabre-laser … je n'ai aucun doute sur la supériorité écrasante de Darth Sanguis. Je ne me dénigre pas, j'estime ses capacités comme supérieures aux miennes.

En arrivant dans la pièce, le Darth confirme ce que j'avais déjà deviné mais je ne m'attendais pas à une telle épreuve. Ce n'était pas des robots ou des illustres inconnus. Non, dans la pénombre, distinguant leur forme et vaguement la forme de leurs visages, je les reconnais. L'un était là quand je suis arrivée au côté de Darth Zeon, le "comité d'accueil" comme il s'appelait avec ses trois … disons larbins. Les larbins sont encore en train d'apprendre, ils étaient arrivés peu avant moi en réalité mais lui allait affronter les épreuves pour obtenir son sabre-laser le lendemain de mon arrivée. Cela représente plus de trois semaines de temps déjà. Ca semble énorme s'il est resté ici. Quand à l'autre il était là depuis deux semaines quand je suis arrivée. Lui et moi nous sommes assez bien entendus. Disons plutôt que nous n'avons pas trouvé de sujet pour ne pas nous détester. Tous deux tenaient des vibro-lames, semblant prêts à en découdre. Je ne m'attendais pas à deux combats équitables mais à un combat à deux contre une.

Jet de Dé:

Chaque pas que je fais dans leur direction, je me plonge un peu plus dans mes émotions. La haine, révélée par l'épreuve précédente, la Force ressentie dans la première épreuve. Elles ne font qu'un, se mélangent en moi. Mon pas est léger, fluide, je n'ai pas encore attrapé ma vibro-épée qu'il ne me reste que quelques pas à faire. Ils viennent, les deux en même temps bien sûr, comme je pouvais m'y attendre. Mais ils sont désespérés, en me tuant ils quitteront cet endroit, cet enfer, cette condamnation. Alors ils n'attaquent pas vraiment ensemble. Deux pas et mon épée est dans ma main à présent. Le premier brise le rang, le moins expérimenté, il se précipite dans un effort qui semble désespéré. Il ne veut pas être là, il a peur, je suis presque sûre de voir des larmes sur ses joues. J'oublie tout sauf mon objectif, mes émotions et les trois épées qui vont se croiser. Il n'existe plus que ça. Que la victoire. Je tire mon épée d'un geste vif, j'oublie que je n'ai tué qu'une fois par accident. Je suis Sith. La mort est mon alliée. Ma lame est plus rapide que celle de l'apprenti, je taillade son corps, de part en part, profondément. J'esquive vivement l'attaque du second apprenti, je fais cela en m'approchant, en me collant à lui. Je me redresse, le repoussant ainsi en arrière, il est déstabilise, trébuche sur ses propres pieds. Je le transperce en me jetant sur lui dans un cri rageur, consciente de ce que je fais. Je vais le tuer. Pour réussir. Pour devenir plus forte. Je laisse mon épée au travers de son corps et marche vers le manche, la dernière pensée quand un sursaut sanglant me fait m'arrêter. Du pied je soulève une vibrolame d'un des morts jusqu'à ma main et revient vers l'apprenti dans lequel j'ai laissé mon épée. Je me tiens au-dessus de lui, de sa main il tente de me repousser, effort vain d'un mourant, il tente de parler, ça fait des bulles, des bloubs, rien de plus.

« Ce moment est à moi et je le veux solennel. Alors … silen … Non … que m'as-tu dit quand je suis arrivée ? »

Je m'agenouille au-dessus de son corps, son épée dans les mains, je joue avec, la fais tournoyer.

« C'était un truc comme … Je sais ce que je mettrai bien dans ta grande gueule ? »

Je plante son épée à présent, elle passe par sa bouche, se plante dans le sol sous son corps. Le plus triste c'est qu'il n'est pas mort. Enfin pas de suite. Il peut encore me voir me relever, et m'appuyer nonchalamment sur le manche de son épée qui s'enfonce.

« Je te l'avais dit. Je t'avais dit de t'excuser. Maintenant je cherche mon prix et si tu n'es pas mort quand je reviens, je te jure que ta mort sera horrible. »

Je le laisse agoniser, m'appuyant lourdement sur son épée au moment de marcher tranquillement, doucement, vers mon dû. Je prends le manche et reviens vers Darth Sanguis. Je vérifie que l'apprenti soit bien mort mais apparemment il a su se laisser partir. Je récupère ma vibro-épée en passant que je range après l'avoir soigneusement essuyé sur les vêtements des morts. Je montre au zabrak la dernière partie.

[color=darkred]« Voici, Maître. »
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Feren laissa l’apprentie s’avancer vers le centre de la pièce, à la rencontre de ses adversaires, et porta son attention sur les deux ratés. Alors qu’ils s’avançaient tous deux, les visages se dévoilèrent dans la faible clarté. Le zabrak finit par en reconnaître un, parce qu’un jour, en discutant avec un surveillant de l’Académie, on le lui avait fait connaître comme étant un petit imbécile qui s’amusait à martyriser les petits nouveaux. Rien de gênant à cela sur Korriban à vrai dire, mais ce qui avait été marquant lors de cette conversation, avait été le commentaire de l’instructeur : un misérable rat sans cervelle. Et comme pour mettre ce qualificatif en pratique, il y avait de cela un mois, le fameux acolyte avait eu la très fâcheuse idée de bousculer Feren, puisqu’il marchait de biais en discutant plus ou moins aimablement avec ses larbins du moment. Et il n’avait même pas pris la peine de présenter ses excuses en applatissant son front contre le sol. Alors, pour le coup, la réaction du zabrak avait été… disons, digne d’un zabrak Sith. Apparemment cela n’avait pas suffi à lui faire rentrer quoi que ce soit dans la caboche et, finalement, ça ne l’étonnait même pas.

Le second acolyte, lui, avait été sans doutes trop discret pour que Feren remarque un jour sa présence. D’autant plus que là, il puait la peur à plein nez. Non seulement il avait échoué dans ses épreuves, mais en plus, il était à ce point incapable de se ressaisir qu’on aurait dit qu’il allait faire n’importe quoi. Et ce fut le cas. Pathétique. Ce gamin n’était rien, même pour Val qui, pourtant, avait commencé son apprentissage il y a peu. Un insecte de cette trempe n’avait rien à faire dans leur Ordre. Il n’y avait aucun regret à le voir périr dans un endroit aussi oublié, aussi loin de l’Académie. Quant au premier… l’action fut si rapide, si précise. Décidément, des rebus, oui, le zabrak n’avait eu de mot plus juste. L’acharnement dont fit preuve la jeune femme sur ce blanc-bec ne put que provoquer l’évocation d’un sourire mauvais sur les lèvres du Darth, qui buvait les paroles de cet échange à sens unique avec une certaine délectation, au vu de ses antécédents avec le « misérable rat sans cervelle ». Un ricanement sourd s’échappa même de sa gorge quand elle l’eut achevé.

La revoilà qui revenait vers le zabrak pour lui présenter le pommeau. Les épreuves étaient réussies. Du moins la première partie. Restait encore à assembler l’arme. Et ce procédé pouvait durer des heures. Feren avait lu qu’avant la guerre des clones les jeunes Jedi mettaient pratiquement un mois pour le faire, donc un apprenti Sith également, probablement. Mais les techniques évoluaient, bien heureusement pour lui. Le zabrak ne tenta même pas de se rappeler combien de temps, lui, il avait pris pour former son arme. Qui en plus était double : Feren ou comment se simplifier la vie, petit guide en dix leçons. « Formidable. J’espère que tu n’attends pas d’applaudissements de ma part. », rétorqua-t-il avec sarcasme, avant de retourner avec Val à leur point de départ, qui serait le lieu d’achèvement de toute cette initiation. Il l’invita à s’installer devant l’autel et d’y aligner toutes les pièces. « L’assemblage se fait par la méditation. En étant en phase avec le côté obscur, alors… ça ne s’explique pas, disons plutôt que ça se ressent. Quand ton esprit sera totalement lié à la Force, tu sauras quoi faire. » C’était ainsi que chaque sabre-laser était différent, unique, lié à son Sith. Entrer en une phase de méditation si profonde requerrait du temps, de l’énergie, de la volonté. La moindre distraction, intérieure comme extérieure, pouvait faire recommencer l’exercice du début.

Feren s’installa sur le côté, optant pour une position de méditation confortable, ne sachant encore s’il allait rester jusqu’au bout ou s’il finirait par en avoir tellement marre qu’il s’en irait sans rien dire. Il se souvint qu’à l’époque, en sortant de son état méditatif, tout fier d’avoir réussi à construire son arme, le zabrak s’était retrouvé tout seul dans la grotte. Tout fier, mais un peu con, parce qu’il n’y avait personne à impressionner pour le coup. « Ah, d’ailleurs, j'ai failli oublier… s’il y a la moindre erreur dans l’assemblage, le sabre-laser explosera en s’allumant. » Oui, c’était toujours bon à savoir, alors se précipiter n’était assurément pas une bonne idée.
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En m'avançant dans la pièce je ne doutais pas de moi. Je ne doutais de la Force. Je ne doutais pas du Côté Obscur. Je ne doutais de rien, je savais que j'allais réussir, parce que je l'avais décidée. J'avais passé deux épreuves en me donnant du mal, en m'efforçant d'essayer, de me concentrer. Je m'étais analysée moi-même, j'avais utilisé la Force comme jamais auparavant. A présent il n'y avait plus de place pour le doute, je voulais réussir. Je ne savais pas à quoi m'attendre des deux apprentis qui s'avançaient, devais-je les craindre ou n'étaient-ils pas compétents ? Je restais sur mes gardes, je ne baisse pas stupidement ma garde pour un peu trop d'assurance. Le combat ne dura pas bien longtemps, il était déséquilibré parce que le Côté Obscur me guidait, parce que ma haine de mon propre échec possible me donnait la force. Mes adversaires ne valaient rien, ça ne prouvait rien du tout. Je trouvais ça détestable, en un sens presque négligent de me faire affronter ces deux-là. Le premier n'avait clairement pas sa place à l'Académie, le second ne s'avéra être finalement que des mots et pas d'actions. Je prends même un vicieux plaisir à lentement l'achever sous les yeux du zabrak. J'aurai même pu oublier sa présence si je ne l'avais pas ressentie à travers la Force tant je me sentais libérée en cet instant. Exactement comme quand j'étais ressortie de l'épreuve du tombeau de Naga Sadow. Je remarquais qu'une fois de plus c'était Darth Sanguis qui était présent à mes côtés. Aurai-je un zabrak porte-bonheur ?

Je ne lui ferai pas part de cela alors que je quitte la pièce aux côtés du zabrak qui m'a arrachée un sourire en me demandant si je n'espérais pas des applaudissements. De toutes les choses auxquelles j'aurai pu pensé avoir droit, des applaudissements étaient bien la dernière chose. Je secoue doucement la tête pour lui répondre.

« Non, Maître. Dois-je disposer des corps une fois que nous aurons terminé ? »

Ca ne serait pas les premiers corps dont je disposerai depuis mon arrivée. Ca serait les premiers toutefois que j'aurai tué de mes propres mains. Je ne ressens rien. L'instructeur l'avait dit. Quand je serai sur la voie du Côté Obscur comme je me dois de l'être, je ne ressentirai rien à tuer. Je ne ressens rien. Ils ont échoué. Ils étaient lamentables. Ils ont eu ce qu'ils méritaient. Fin de l'histoire. M'installant en position de méditation comme Darth Sanguis parle de méditation, je l'écoute docilement une fois de plus. Encore une fois il me faudra me plonger dans la Force mais cette fois beaucoup plus profondément. Jusqu'au point où la Force me montrera comment assembler mon sabre-laser. Délicatement je pose le manche, la dernière pièce nécessaire à la fabrication du sabre-laser. J'aime ce manche, je trouve qu'il tient parfaitement dans ma main, il m'est parfait dans ma poigne. Je pourrai en croire que cela a été fait volontairement. La Force peut-être.

« Méditer jusqu'à être en phase avec le Côté Obscur. Très bien, Maître. »

J'observe encore les pièces, m'installant bien confortablement. Le sol est froid mais c'est le cadet de mes soucis. Le sol est dur mais je ne le sentirai bientôt plus. Je m'apprête à fermer les yeux quand le zabrak rajoute encore quelques paroles. Voilà qui est plutôt intéressant à savoir. Sans arrogance ou fierté, je réponds très simplement, sur le ton de la discussion.

« Il n'y aura pas d'explosion. »

Je ferme alors les yeux. Mon esprit se focalise sur la respiration du Darth, parfaitement régulière, maitrisée, tranquille. Chaque inspiration me plonge un peu plus en méditation, à chaque expiration je me sens plus proche de la Force. Bientôt je n'entends plus cette respiration, je ne sens plus la présence de Darth Sanguis. Je ne ressens plus rien, ni le froid du sol sous mes fesses endolories, ni les pièces du sabre-laser devant moi. Il n'y plus que moi et le Côté Obscur. Lentement je le sens m'envahir, même le temps n'existe plus. Comme un compte-goutte qui échapperait lentement son liquide je sens l'obscurité m'envahir. Ne faire qu'un avec moi, je me sens ne faire qu'un avec les ténèbres.

6 heures, 27 minutes, 33 secondes plus tard

Combien de temps a passé ? Je ne le sais pas et je m'en moque. Mes yeux restent clos alors que mes mains travailler sur le sabre-laser dans des gestes experts. Entre mes doigts chaque pièce trouve sa place, lentement mais dans des gestes précis. Dernière vis que je remets en place. Tout y est. L'arme est dans ma main désormais. Parfaitement en place, ce manche m'est adaptée, le poids est idéal, légèrement déséquilibré comme le manche de cette vibro-épée que je trimballe depuis tant d'années. Il ne restait que l'ultime test. L'instant de vérité. Et pourtant … Pourtant je ne l'allume pas. Je rouvre mes yeux, reviens au moment présent. Je ne peux faire cela sans la présence de Darth Sanguis. Pas par fierté, pas pour l'impressionner, pas pour le narguer. Non. Darth Zeon m'a trouvée sur Naboo et m'a permis de survivre à l'horreur qui ravageait la planète mais c'est bien le zabrak qui m'avait fait voir le Côté Obscur. Il méritait d'être là. De savoir. Avait-il eu la patience d'attendre ? Du regard je le cherche.
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