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[FB - 27 ABY ] Beyond darkness, light awaits ( ft. Norin & Aava )

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" La rencontre "

Coronet City, Corellia. Une planète où le Soleil Noir avait une certaine emprise. Trafics d'armes, d'être humains ou aliens, meurtres... Les emplettes habituelles pour une organisation criminelle. Norin s'était posé il y a de ça deux heures, avec pour mission d'analyser des armes et voir si elles étaient en état de fonctionner, les dites armes étant sur le vaisseau. Le rôle du Mandalorien dans le gang était simple, il était le seul capable de bien manier une arme et d'analyser une antiquité. Il était donc une sorte d'archéologue et spécialiste en armement à la fois. Pas une seule seconde de répis donc. Son arrêt sur Corellia était purement un moment de détente. L'avis des autres gangsters ne l'intéressait pas.


De plus en plus, il songeait à en finir avec cette vie des plus misérables. Car depuis trop longtemps, il était aux ordres de quelqu'un d'autre, depuis trop longtemps, il se sentait enchaîné, prisonnier d'un fardeau qui ne faisait que le ramolir. Un jour viendra où tout ça allait s'arrêter, où il pourra enfin dire qu'il est libre.


Mais ce jour était encore loin dans le futur. Ce n'était déjà plus une idée, mais une conviction. Il allait trahir le Soleil Noir, et s'enfuir pour profiter d'un second souffle de sa vie. Une vie d'aventure, et d'opportunités. La contrebande, la neutralité, l'impartialité, les combats à mains nues, les amis et amies au féminin, et pourquoi pas un beau jour, l'amour de sa vie... qui sait. C'était ce qu'il voulait. Maintenant, il devait réfléchir d'avance à un plan pour que ce rêve devienne réalité. Le temps n'était donc pas quelque chose qui lui manquait.


Il marchait donc tranquillement dans le quartier commercial de Coronet. Des marchands de toutes sortes étaient présents... pièces de vaisseaux, des armes, des souvenirs de Corellia... Bref, il y avait tout ce quelqu'un pouvait désirer. C'était Coronet City après tout. Elle avait une réputation marchande à défendre au niveau galactique. Norin eut un soupir devant tant de bourgeois prêts à dépenser leurs crédits comme des petits pains... Il les regardait faire, d'un air curieux puis reprenait sa route la seconde d'après. Des passants reconnaissaient le symbole sur la veste qu'il portait, qui était bien entendu le symbole du Soleil Noir. Sans vraiment le vouloir, il était craint, voir même fuit. Une autre situation qu'il souhaitait voir morte. 


Afin d'oublier ce mauvais moment, il décida de prendre un verre à une petite cantina du coin, nommée " CTC ". Corporation Technique Corellienne ? Oh non, pour le gérant c'était plus la " Cantina Technique Corellienne ". Une signification ? Aucune. Il trouvait ça joli alors il garda le nom. Bien évidemment, c'était une déformation de la véritable CTC, l'entreprise qui contruisait toutes sortes de vaisseaux, comme les modèles YT ou les Corvettes qu'utilisaient l'Alliance Rebelle à l'époque de la Guerre Civile.


A l'intérieur, le décor était soft. Classique, mais acceptable. Il y avait un petit groupe de musique indépendant qui jouait quelque chose de pas trop insultant pour les oreilles, jusque là ça allait pour le gangster. Il s'accouda au comptoir, et regardait amicalement le barman, qui lui tremblait rien qu'à voir le symbole du Soleil Noir sur Norin.


- Une bière Corellienne. Demanda t'il, avant d'attendre un instant que le barman se reprenne; S'il vous plaît ?? Hey, c'est ici que ça se passe. Vous me servez ou je fais votre boulot à place ?


Il n'avait pas le ton agressif comme le ferai la plupart des gringalets de criminels, ou les chasseurs de primes trop impatients. Non, il avait plutôt le ton calme. Confiant. Il en profitait alors pour regarder la clientèle. Et c'est là qu'il la vit. Une jeune fille, avec des yeux blancs magnifiques, à qui il ne donnait même pas 18 ans. En la regardant seule, des souvenirs lui revenaient en boucle. Des souvenirs d'après sa fuite de Mandalore. Toutes n'étaient pas heureuses, c'était en fait tout à fait l'inverse. Elles étaient tristes, reflétant la solitude dans laquelle il vivait aujourd'hui. 


Norin fit en sorte de ne pas fixer comme un pervers la jeune fille, mais plus il la voyait, plus il se demandait ce qu'elle pouvait bien faire dans un tel endroit, encore plus ce qu'elle faisait sur Corellia. Cette question allait être idiote si elle venait à répondre qu'elle vivait à Coronet, mais sait-on jamais... 


Le gangster s'approcha de la table de la jeune fille en question, il avait comme à son habitude, un visage amical, et le sourire aux lèvres. Il n'était pas quelqu'un de mauvais, c'était tout simplement que la chance n'était pas de son côté depuis de nombreuses années.


- Salut ! Je ne veux pas paraître indiscret, mais je t'ai vu seule dans cette cantina paumée... Et... Est-ce que ça te déranges si je viens à ta table ? Au fait, moi c'est Norin. Norin Dack. Disait-il tout en s'inclinant légèrement, par politesse.
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Scratch, scratch...
Le bruit dû va et viens, des frottements intenses. Entre deux sillons humides, le liquide vermeil qui imprègne son derme s'écoule. Le sang est là, séché par endroits, encore frais à d'autres... Elle en est couverte et non sans un tremblement, c'est dans l'eau glaciale que la jeune fille tente vainement de se défaire de son péché. Elle frotte, encore, toujours plus avant de plonger l'éponge dans le fond d'eau de la baignoire puis se remet à gratter sa peau avec une hargne particulière. La pâle enfant secoue la tête, plaquant sa main libre sur son front, frottant là aussi comme pour se défaire de ses sinistres pensées. Tout ce sang... Elle entend encore ces gargouillis, les gémissements d'agonie de sa victime. Pendant un intense, elle cesse de bouger alors qu'un frisson de dégoût lui remonte le long de l'échine, tord durement son estomac. Aavryn étouffe un sanglot alors que son visage pivote doucement. La porte est ouverte et donne sur une pièce adjacente plongée dans une semi-pénombre. Et il là, l'homme... étendu sur le sol, baignant dans son sang, yeux ouvert et figé sur le plafond au-dessus de lui. C'est l'angoisse qui la ronge, qui remonte et serpente comme un douloureux venin. Comment allait-elle vivre avec ça ? Comment le devait-elle ? Lui avait-on seulement appris le sens de l'importance d'une vie ? Non. Mais elle découvrait d'elle-même ce que cela signifiait. Là, maintenant.

L'enfant secoue la tête, baissant le visage pour poser son front sur le rebord de la baignoire. C'est violent cette sensation qui serre ses tripes. Elle ne la supporte pas et dans ce jus rougi par le sang qu'elle tente de laver, il y a ses larmes aussi. Et c'est dans le plus parfait silence qu'elle libère un nouveau flot de pleurs. On ne lui avait pas appris à avoir de la compassion, ni remords... Alors qu'est-ce qu'elle éprouvait, là ? L'enfant relève le visage, lèvre tremblante et pose son menton sur le bord de la baignoire, fixant à nouveau le cadavre. Elle avait à peine écouté quand on lui avait donné cette mission, sans doute trop distraite. Des missions elle en avait déjà eu, sans doute trop pour son âge... mais cette fois ce fut différent. On lui avait dit qu'il fallait tuer, réduire au silence un homme qui en savait trop, qui savait des choses qu'il n'aurait pas dû connaître. On lui avait soufflé un nom, une destination, murmuré une promesse d'élévation, affirmer gagner prochainement la fierté de ses paires, de ses supérieurs. Elle n'avait pas compris... Non, Aavryn n'avait jamais rien compris. Ni sa raison d'exister, ni ce fichu code autour duquel toute sa vie ne tournait. Et lui, celui qui n'était plus qu'un corps ensanglanté, elle l'avait frappé, la lame avait ripé contre sa gorge mais pas suffisamment profond pour le tuer. Le sang avait giclé et elle en sentait encore le goût ferreux qui imprégnait sa bouche. Ô misère... Dans l'angoisse, elle s'était jeté sur lui, l'avait poignardé encore et encore. Elle n'oublierait jamais cette souffrance dans les yeux de sa première victime et certainement pas le dégoût qu'elle avait pour elle-même.

Dans une parfaite nudité, l'adolescente âgé tout juste seize ans, se redresse. Sa pâleur en aurait sans doute inquiété certains alors que sa silhouette élancée et sylphide, parfaitement imberbe, s'extirpent de l'eau rougeâtre dans laquelle elle baigne depuis un moment déjà. Elle enjambe le bord de la baignoire, ignorant la fraîcheur de l'air alors qu'elle observe au sol le tas de vêtements qui lui appartient. Tout est tâché, bouffé par le sang... Impossible d'en faire usage, c'est une preuve dont elle devrait se charger elle-même. Elle croise son reflet dans le miroir et se fige. Durant quelques secondes, Aavryn ne se reconnaît pas. C'est toujours avec cette pointe d'horreur dans les yeux qu'elle se détourne de sa propre image. Elle ne supporte pas même sa proprereflet. Bien vite elle sort de la salle de bain, elle évite de poser les yeux sur le cadavre alors qu'elle s'approche de la grande armoire et l'ouvre. Il devait bien y avoir quelque chose ici qu'elle pouvait prendre pour se couvrir. Dans la hâte et avec beaucoup d'anxiété, elle s'empare d'un sous-vêtement masculin, d'un pantalon puis d'un simple haut de coton. Tout ça fera l'affaire et bien qu'elle soit encore jeune, Aavryn mesure déjà un mètre quatre-vingt. L'avantage d'être une Zabrak, sans doute. Elle s'habille en vitesse, attache sa tignasse couleur d'argent a l'aide d'un tissu qu'elle déchire. Au moins, elle passerait sans doute inaperçue, ici. Elle glisse un dernier regard vers l'homme touché par la mort et non sans une pointe de tristesse, l'enfant s'enfuit du logement avec ses vêtements ensanglanté, claquant la porte derrière elle. Il faudra un moment avant qu'on ne se rende compte de sa mort, sans doute l'odeur avertira-t-elle ses voisins. Cela lui laissait largement le temps de quitter cette ignoble planète pour retourner se cacher dans les jupons sombres de Loki.

◈ ◈ ◈

« Excusez-moi, est ce que vous savez où... »


Pas le temps de finir sa phrase que l'homme continue sa route sans même lui prêter un regard. Aavryn perdu dans l'immensité de la ville, cherche désespérément un moyen de rentrer chez elle.

« Pardon, je voulais savoir si... »


On l'ignore encore et la jeune fille se sent mal à l'aise ici, au milieu de la foule. Elle tente une nouvelle approche auprès d'une femme rondelette et dont les yeux entièrement blancs donnent cette sensation malsaine à son visage, à moins que ce ne soit les tentacules qui tombent de son menton qui donne cette impression.

« Tu es perdu mon petit chat ? »
« Bonjour madame, je me demandais si vous saviez où je pourrais trouver un transport pour quitter Corellia. »

La lame remue doucement, émettant un gargouillis écœurant avant que sa main aux longs ongles vernis de rouge ne désigne le bout de l'avenue bombée de monde.

« Tu devrais aller là-bas, y a une cantina pas loin mon, petit chat... Tu devrais pouvoir trouver quelqu'un pour t'emmener où tu veux, si t'as de quoi payer le trajet. Rien n'est jamais gratuit ici, chaton... »

« Oui euh... d'accord, merci madame. »

Alors même que la jeune Zabrak se détourne, la femme la retient d'un geste, serrant son bras avec force. Ses lèvres épaisses s'étirent en un sourire sirupeux alors qu'elle tend l'autre main, susurrant.

« Rien n'est gratuit, ici. »

Insiste t-elle. Même une simple information, visiblement. Aavryn soutient le regard de la vieille femme au faciès effrayant puis glisse une main dans le sac qui pend à son épaule puis en sorti quelques crédits. Elle ne dispose pas de beaucoup mais si cela peut lui éviter des soucis... l'horrible créature lâche un ricanement gourmand, s'emparant des Dataris et libère sa proie naïve qui s'enfuit à grandes enjambées. La cantina, donc ? C'est son dernier espoir. Sans attendre, la sith se faufile à travers la foule puis entre dans le lieu-dit. Il y a bien moins de monde qu'à l'extérieur et c'est déjà bien moins oppressant. Elle laisse l'azure de ses yeux glisser sur les tables, observe curieusement l'orchestre qui libère une mélodie calme avant de prendre place sur une chaise, ramenant son sac contre sa hanche. Et à présent ? Elle ne connaissait personne et ne se sentait pas le courage de s'adresser à qui que ce soit dans cette fichu cantina. Alors que la jeune femme se perd dans ses pensées, un inconnu l'aborde de lui-même. Chance ou malchance ? Rapidement, Aavryn relève le visage, dardant son regard clair et froid vers la massive silhouette de l'homme qui s'est approché.

Salut ! Je ne veux pas paraître indiscret, mais je t'ai vu seule dans cette cantina paumée... Et... Est-ce que ça te déranges si je viens à ta table ? Au fait, moi c'est Norin. Norin Dack.

Prise au dépourvu, Aavryn ne répond pas immédiatement. Elle là, le derrière visé sur sa chaise, le dos voûté à fixer le bel inconnu sans réellement comprendre l'intérêt soudain qu'on lui portait. D'un geste lent et instinctif, elle porte sa main à sa hanche où elle peut sentir ses petites lames, affûté rester cacher sous son vêtement. C'était se faire du mal que de penser à causer une autre mort aujourd'hui... Elle déglutit, pourtant prête à agir, au cas où puis se, ressaisit. Sa main retombe mollement sur sa cuisse, frottant sa paume moite d'angoisse contre le tissu et murmure enfin.

« Bonjour monsieur Dack.. Euh... »


Ses lèvres charnues s'étirent faiblement en un sourire gêné. Qui aurait cru que cette adorable petite poupée aux cornes à peine développées, pouvait cacher un potentiel si sombre et si grand ? Certainement pas cet homme qui lui faisait face. Dans la froideur de ses prunelles, il a ce quelque chose de brisé, une innocence perdue.

« Je vous en prie, asseyez-vous. »

Réponds Aavryn non sans remuer de gêne sur sa chaise. Elle dévisage Norin avec un regard lourd d'insistance. La froideur est presque dérangeante pour une fille de son âge. Elle semble vide l'enfant, atrocement docile. Pourtant elle reste là, l'observant avec force. c'est un bel homme à n'en pas douter et sa carrure impressionnante la rendait d'autant plus curieuse à son égard.

« Je m'appelle Aavryn.... » Se présente t-elle à son tour dans un murmure. « Dites... Monsieur Dack, vous connaissez bien cette ville ? Je me demandais où je pourrais me procurer un moyen de quitter Corellia... J'ai bien essayé de demander mais, les gens... ne m'ont pas répondu. »

Pour ne pas dire qu'elle s'était fait joyeusement snober, évidemment. La belle et froide créature détourne le regard puis hausse les épaules avant de prendre le temps de justifier, comme le lui avait dit cette horrible femme dans la rue.

« J'ai de quoi payer. »
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" La rencontre "

Norin ressentait très vite que cette jeune adolescente n'était pas à l'aise. Cet air crispée, vigilante... En même temps, rien de plus normal quand un inconnu comme Norin abordait d'autres personnes comme il venait de le faire. Elle avait toutes les raisons de rester méfiante. Cependant, Norin avait ressentit ce besoin urgent de lui parler, de la connaître... Comme si cette rencontre aller aboutir à quelque chose de plus grand avec le temps.


- Je te remercies... Répondit rapidement Norin avant qu'il n'apprennes le nom de cette jeune fille; Aavryn. C'est un joli prénom.


Il s'asseyait et écoutait l'adolescente parler. Son regard était puissant, froid, angoissant. Quand il la regardait dans les yeux, il pouvait ressentir cette pression qui se dégageait d'elle. Il en eut même un frisson le long du dos, ce qui le surprit légèrement. Mais là n'était pas le plus important, Norin avait visé juste. Cette fille n'était pas native de Corellia, vu qu'elle voulait partir. Et à l'entendre, elle cherchait un moyen depuis un moment. Norin eut un soupir, car il connaissait les Corelliens. Tous n'étaient que des enfoirés d'opportunistes, avares et sadiques. Ils n'avaient aucun scrupule à voler même une enfant en échange d'une simple information. Tout tournait autour des crédits par ici. 


Après une gorgée de sa bière Corellienne, Norin la regarda une fois dans les yeux, ressentant de nouveau cette pression en lui. Comme des ténèbres prêts à l'anéantir.


- Ce n'est pas étonnant que tu n'ai pas eu les réponses que tu cherchais. On a dû te dire que tout avait un prix ici, n'est-ce pas ? A Coronet City, si tu ne paies pas, tu n'obtiendra jamais ce que tu veux. Ici, les Corelliens n'ont que les crédits à la bouche. Ils cherchent de nouveaux moyens de s'enrichir, quite à arnaquer des enfants ou user des marchés noirs. Je connais bien Corellia, je travailles souvent sur cette foutue planète malheureusement... 


Oui malheureusement... Pour le Soleil Noir. Il prit une rapide pause avant de continuer.


- Si tu le souhaites, je peux t'aider à aller où tu veux. Je n'ai rien à faire ici de toute façon. 


Il lui souriait d'un air sympathique, mais sans plus. 


- Inutile que tu me paies. Je t'offres le voyage. Disait-il avant d'envoyer son verre au visage d'un homme sur le point de tuer une innocente avec un couteau.


Il avait vu son reflet au travers d'un miroir, et revint rapidement à Aavryn. L'homme au visage désormais ensanglanté ne tardait pas à se faire dégager par les videurs.


- Pardonnes moi l'interruption. Et si on allait marcher un peu à l'extérieur ? Tu pourras tout m'expliquer tranquillement.


Norin se dirigea vers la sortie de la cantina, tout en jetant du pouce quelques crédits pour le barman.


- Pour la femme de ménage.


Il regardait Aavryn, et lui fit signe de la tête de le suivre. Comme à son habitude, il marchait avec la main posée sur son pistolet blaster, modèle Bryar K-16. 


- Alors... Comment tu t'es retrouvée seule sur Corellia ? Tu t'es trompée de cargo en embarquant clandestinement ?
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Je te remercies... Aavryn. C'est un joli prénom.

« Merci, c'est ma mère qui m'a appelé comme ça sur son lit de mort. »

Lâche abruptement la jeune femme avant de réaliser la portée de ses mots. Aavryn n'avait jamais été trop sociable, très douée avec les mots ou les gens... Elle venait d'en faire la preuve avec cette réplique tout sauf bonne pour l'ambiance. Elle se fige un instant détournant ses grands yeux bleus. Elle ne s'excuse pas, préférant se mué dans un silence pesant et gêné. Elle lève une main, gratte distraitement son crane tout juste percé par les bourgeons naissant de ses cornes. Ces petites pointes noirs cachées par ses cheveux mais néanmoins présents et qui trahissait sa nature ethnique. Elle garde le silence Aavryn, posant à nouveau son incroyable regard azuré sur la colossale stature de Norin sagement occupé à siroter sa bière.

« Euh oui, en effet... Une vieille dame m'a demandé des crédits après m'avoir indiquer cette cantina... je n'ai pas osé lui dire non, vous voyez... »

Souffle l'adolescente avec un regard désolé comme si la faiblesse qu'elle avait commit face à la femme crapaud allait lui coûter des remontrances sévères. Elle point les mains sur ses cuisses, entrelace ses doigts nerveusement alors que l'homme jette soudainement son verre pour atteindre un autre qui s'apprêtait à commettre un méfait peu enviable. Mais elle, malgré ses longues années d’entraînement, n'avait pas eu la vigilance nécessaire pour remarquer cette pauvre femme à deux doigts de se faire agresser. Aavryn, surprise, plaque sa main sur sa bouche. Allons bon, tout le monde était-il fou sur cette planète ?

Si tu le souhaites, je peux t'aider à aller où tu veux. Je n'ai rien à faire ici de toute façon.  Inutile que tu me paies. Je t'offres le voyage.

Finalement, cette proposition lui provoqua un élan de surprise plus grand encore. Qu'est-ce que cela cachait ? Certainement pas un acte altruiste, n'est-ce pas ? La femme dévisage son comparse, une lueur de méfiance et de perplexité dans ses yeux de glace alors qu'elle soupir doucement.

« D'accord, mais que si vous me laissez pour vous dédommager. Je n'aime pas... devoir des choses... »

Dettes de vie, de mort ou de fiance, peu importait. C'était l'idée de dépendre de quelqu'un et le savoir en état de faire usage de cela contre elle qui l'inquiétait. Lentement, elle se lève, ajustant la prise de son sac sur son épaule alors que Norin quant à lui paye sa consommation, s'excusant foireusement pour le désordre. Bien, au moins il était généreux, il pensait à la personne qui devrait se charger du nettoyage.. ; cette pensée puait le cynisme à plein nez et c'est toujours avec méfiance, que Aavryn sortit de la cantina à la suite de son comparse de voyage.

Alors... Comment tu t'es retrouvée seule sur Corellia ? Tu t'es trompée de cargo en embarquant clandestinement ?

« Le travail... Je suis là pour le travail. Hm, c'est compliqué... Je suis payé pour satisfaire des demandes que l'on me passe. »

Et dans sa grande naïveté, la jeune fille ne réalisait pas le double sens de sa phrase. Elle accélère le pas, se positionnant près de Norin tout en le fixant, le dévisageant. A dire vrai, elle n'était pas beaucoup plus petite que lui, malgré ses seize ans, Aava mesurait déjà un mètre quatre-vingt, un beau spécimen zabrak dans toute sa splendeur.

« Vous avez un vaisseau alors ? Vous faite quoi comme métier ? Vous savez je ne veux pas être une source d'ennui pour vous, monsieur Dack... »
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" La rencontre "

- Son lit... Navré de l'apprendre. 


Juste ce qu'il fallait selon lui pour ne pas paraître trop indiscret. Mais il compatissait, plus qu'Aavryn ne pouvait le croire. Vivre sans voir sa mère une fois dans sa vie... Ou sa famille... Il connaissait ce sentiment d'injustice et de frustration. Il voulait l'oublier mais ils restaient collés à lui tels des symbiotes. 


Le plus important était Aavryn, assez parler de Norin comme ça. Il ne comptait pas la laisser seule, même si elle disait savoir se débrouiller seule. Ce qui lui rappellerai sans doute sa première rencontre avec une fille de Nar Shaddaa. Rien de spécial. Quoi qu'il en soit, Norin continua d'écouter attentivement la jeune fille tout en marchant vers le spatioport au loin.


- Ma chère, ce que je m'apprêtes à te dire est comme une leçon de vie. Tu as déjà dû l'entendre mais il faut absolument que tu la retiennes. Tu dois apprendre à dire non et à t'imposer. Même aux pires salauds de Corellia qui cherchent à t'arnaquer. Et surtout, ai toujours un plan de secours.


Il haussa rapidement les sourcils comme pour dire " Je dis ça par expérience. ". Alors comme ça elle venait sur Corellia pour le travail. Une raison très commune, mais ça le regardait pas donc il décida de la croire. 


- Quoi que t'ai eu à faire sur Corellia, j'espères que c'était fait rapidement. Cette planète est pourrie jusqu'à la moelle. 


En effet, les organisations criminelles, les arnaqueurs, les vendeurs à la sauvette qui harcelaient les clients, les grandes industries cachottières... Il y avait tout pour faire un bon film de gangster sur cette planète. Puis à propos d'organisations, Aavryn posa la question à un million de crédits. Le job de Norin. Ce dont il n'était pas fier du tout.


- Moi... Dit-il lentement tout en prenant une inspiration avant d'allumer un cigare à l'aide d'une allumette. Je bosses pour le Soleil Noir, je suis un de leurs spécialistes en armements et archéologue. Mais un jour tu vois, je parviendrai à arrêter cette vie d'esclave pour une bande de cloportes. Un jour, j'aurai mon vaisseau et j'explorerai la galaxie tout en faisant des trucs pas recommandés par les lois des différents camps.


Et là, il parlait de la Nouvelle République ainsi que le Premier Ordre. Leurs lois, c'est comme si il s'essuyait les fesses avec quand il a fini de... Eh bien vous voyez. 


- Mmm.. Tu ne me dois rien, petite. Je t'ai dis que je t’offrais le voyage. C'est pas tout les jours que je peux avoir de la compagnie dans le taudis que m'a refilé le Soleil Noir. Encore heureux que j'ai pu l'améliorer. 


Ils continuaient de marcher tranquillement, souvent un vendeur trop prétentieux se prit un coup de poing en pleine poire car il s'était trop approché, ou bien un voleur avait les yeux plus gros que le ventre et fut arrêté l'instant d'après avec un tir de blaster à ses pieds. Norin ne comptait pas laisser la moindre hyène, le moindre vautour, s'en prendre à Aavryn. Or quand il la regardait, il avait ce frisson le long du dos. Elle avait ce petit quelque chose de spécial. Froid, angoissant... 


- Oh... J'ai failli oublier. Tu peux m'appeler Norin. Lui dit-il avec le sourire aux lèvres, tout en lâchant une bouffée de fumée de cigare.
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Dire non.
Clairement, on ne lui avait pas apprit à refuser mais à appliquer les ordres. Dire oui à ses maîtres et agir. Rapidement et efficacement. L'adolescente continue de marcher, suivant le rythme du mandalorien. Ce n'est pas difficile avec la carrure qu'elle-même possédait. Mais lui ne semblait pas déranger de voir une fille si jeune, faire presque la même taille que lui. Tant bien lui fasse, moi elle recevait de question et moins Aavryn aurait à se justifier. Moins de risque de griller sa couverture.

« Oh mais vous savez monsieur Dack, je sais dire non mais... Disons que tout dépend de la situation... Et puis ce n'était que quelques crédits. »

Rien de bien méchant en soit. Mais il avait raison, elle aurait dû refuser. Mais à quel prix ? Il était nécessaire si ce n'est même vitale pour elle de rester extrêmement discrète. Alors qu'elle fixe la foule avec mes méfiance, elle écoute l'histoire de Norin. Le soleil Noir ? Elle ne savait rien à leur sujet, il fallait dire que son attention se posait très peu sur les différent groupuscule qui officiait dans la galaxie. Sur l'instant, elle s'en voulait de ne pas en savoir plus. Après tout, il pouvait représenter un danger cet homme ! La pensée était féroce et le fut plus encore en voyant son gardien distribuer des coups comme comme si de rien n'était. Pourris jusqu'à la moelle, hein ? Et lui tout autant, visiblement.

Oh... J'ai failli oublier. Tu peux m'appeler Norin

« Je..hm... très monsieur Dack.... Je veux dire... Norin... Monsieur... Euh, monsieur Norin Dack... »


Elle bafouille et se perd dans ses mots. Aavryn tourne vers lui son facis, fixe ce sourire qu'il affiche et malgré toute la bonne volonté qu'elle possède, ne parvient pas à lui rendre. C'est qu'elle n'est pas à l'aise la gosse, que ce soit sur cette planète, que pour la violence qu'il distribue comme des petits pains ou encore... Eh bien... Pour le sourire en lui-même. Ne lui avait-on jamais dit qu'il avait un sourire vraiment malsain ? Il y avait un quelque chose de dérangeant chez cet homme. Et elle se rappelle qu'elle est une sith, qu'elle est sans doute pire que lui. Finalement, l'angoisse la quitte et c'est non sans une bouffée de fourberie qu'elle adresse à son tour, un sourire de miel à son protecteur.

« Sommes nous bientôt à votre vaisseau ? Parce que je ne suis pas très à l'aise dans la foule, en réalité... »
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" La rencontre "


- Dans une situation pire que celle-ci imaginons, ces quelques crédits auront pu te sauver la vie. Cette planète est corrompue, mauvaise… malsaine. Dit-il avant de nettoyer le sang sur ses poings ; M’enfin… Tant que l’on respire encore, c’est le principal non ?
 

Cynique, narcissique… Une facette de Norin qui disparaîtra dans un futur proche. Il se foutait royalement des gens autour de lui, ils pouvaient souffrir, quémander, rire ou jouer… Ce n’était pas ses oignons. Après tout, il avait déjà fait toutes les conneries nécessaires pour se refermer sur lui-même pendant un long moment. Fuite de Mandalore, rejoindre le Soleil Noir et devenir un criminel gangster recherché par les forces de la Nouvelle République… Mais dans chaque personne refoulée, se cachait encore une étincelle d’espoir et d’humanité. C’était le cas pour Norin. Il ne refoulait pas ses sentiments, ne les ignorait pas. Aider Aavryn était pour lui comme une chance inespérée. Le début du chemin vers le pardon et la rédemption. Elle était sur ses gardes, ça se voyait clairement du haut de ses 2 mètres de hauteur… Mais il ne lui voulait aucun mal.
 

La marche continuait en direction du spatioport que l’on pouvait maintenant voir au loin. Un bâtiment à l’architecture ovale. Ressemblant légèrement au Sénat Galactique de Coruscant. Pour Norin, c’était comme une contrefaçon. Un faux Sénat camouflé en spatioport. Ou l’inverse.
 

Un autre marchand trop insistant essaya de duper Norin avec ses belles paroles. Il lui tenait fermement la main, et serra de plus en plus fort. Comme si il voulait lui briser le poignet. Mais au final, avec un soupir… Il le relâcha.
 

-  Dégage. Et n’essai même pas de revenir.
 

Le marchand tourna les talons et partit dans le sens inverse. Violence et menace était le quotidien du gangster. C’était si facile de laisser sa part de ténèbres le guider dans ses actes. Et voilà ce qu’il était devenu. Un véritable criminel. Un colosse qu’on ne souhaitait pas avoir comme ennemi. Sa situation ne l’enchantait pas, mais il faisait ce qu’il fallait. Pour survivre. La colère et les ténèbres lui avaient permit de rester en vie jusque là.
 

- Respire. Tu arriveras à m’appeler juste Norin. J’ai foi en toi. Disait-il avec un petit ricannement.
 

Ils arrivaient enfin au spatioport, encore bondé de monde qui venaient d’atterrir à Coronet City. Aavryn eut un timing parfait pour sa question.
 

- Eh bien comme tu peux le voir, on vient d’arriver au spatioport. Ce qui signifie non, nous ne sommes plus très loin du vaisseau. Tu pourras bientôt dire adieu à cette planète pourrie jusqu’à la moelle.
 

Il insultait la planète, mais lui n’était pas mieux à tabasser le moindre marchand qui ne souhaitait que gagner sa vie. C’est dire à quel point il avait sombré en quelques années. Sa vie sur Mandalore lui manquait, sa vie de guerrier Mandalorien lui manquait.
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Cet homme avait clairement un problème avec la violence.
Impossible de faire deux mètres sans le voir agresser quelqu'un, imposer une forme de douleur, de répression. Voilà qui rendait la jeune fille plus méfiance encore. Pourquoi donc avait-elle droit à un traitement de faveur ? N'était-elle pas une inconnu après tout ? Plus silencieuse que jamais, elle passe la main le long de sa hanche couverte par la veste de sa victime, tentant de se rassurer par la présence de ses lames. Au moins geste de travers, elle en ferait usage même si ce n'était pas ce qu'elle souhaite. Mais sa survie passait en priorité, échouer à sa première mission et y laisser la vie ? Elle ferait une bien pitoyable sith, peut-importe qu'elle ne soit encore qu'une apprentie.

Respire. Tu arriveras à m’appeler juste Norin. J’ai foi en toi.

« Hein ? Mais... foi en moi ? »

En voilà un concept plus étrange encore. Personne n'avait jamais eu foi en elle, à patr peut-être Zeon, Arkana ou Loki. Et encore, sans doute était-ce plus pour s'assurer que son propre échec n'impacte pas sur elle. Quelle déception ce serait si leur petite apprentie qu'ils avaient élevé et entraîner depuis la petite enfance, s’avérait être d'une inutilité critique. Aavryn se sentit mal rien qu'à cette idée, sentant ses nerfs se crisper un peu plus. Pourtant la vue du spatioport en approche lui redonnait espoir. Car son seul soucis à l'heure actuelle, c'était de quitter cette horrible planète avant même que l'on ne découvre le macchabée qu'elle avait salement laissé traîné.

Eh bien comme tu peux le voir, on vient d’arriver au spatioport. Ce qui signifie non, nous ne sommes plus très loin du vaisseau. Tu pourras bientôt dire adieu à cette planète pourrie jusqu’à la moelle.

« J'ai hâte de partir d'ici et de rentrer chez moi... »

Minaude l'adolescente à l'immaculée chevelure. Ses grands yeux bleus se posent sur Norin qu'elle suit d'un peu plus prêt. Elle s'attend au pire à présent, s'il changeait d'avis et imposait un quelconque paiement pour sa protection et le voyage ? Ou pire, s'il décidait de s'en prendre à elle, pour le simplement plaisir de pouvoir le faire ? Rien ne lui garantissait que ce Norin valait mieux que la plèbe de Coronet city.

« Il est où votre vaisseau ? Et euh... Vous n'avez pas changer d'avis, hein ? Je veux dire, pour le transport... J'ai de quoi payer bien sûr mais... Je préfère m’assure, monsieur Dack, que tout est clair entre nous. »


Elle tente de se montrer plus froide, plus mature mais quelque chose dans sa voix trahit un élan de faiblesse, d'incertitude. L'enfant inspire longuement, si peu habitué aux relations sociales. Pour elle, la noirceur et la solitude sont le meilleur des refuges. Alors ici dans la foule, en pleine lumière, il n'y a que le doute et la peur pour la submergé.
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" Vous n'avez jamais entendu parler du Millénium Condor ? "

Peut-être en faisait-il trop. Peut-être était-il trop violent, trop combattif. A quoi bon, il gardait une once d’espoir qu’un jour il sera différent… Mais aujourd’hui, eh bien… C’était juste un autre jour de plus pour quelqu’un d’autre de souffrir. Ou comme disait le fameux dicton «  Aujourd’hui est un beau jour pour quelqu’un de mourir. » Et puis pourquoi changera-t-il de toute manière ? Ce n’était pas comme si il avait quelqu’un dans sa vie à ne pas décevoir ou des gens auxquels il tenait. Il n’avait personne.
 
Arrivées tous les deux au spatioport, Norin ne perdit pas de temps et prit le chemin vers le hangar de son vaisseau. Il ne fit pas de soucis vis-à-vis de la jeune fille à qui il rendait service. Elle voulait quitter cette planète pourrie, et Norin était pour le moment sa seule chance de le faire.
 
- Et si tu me disais où est ton chez-toi justement ? Que l’on gagne du temps.

Il espérait ne pas entendre une planète sous le joug du Premier Ordre mais bon… ça faisait partie du job. Même en tant que membre du Soleil Noir, Norin devrai avoir les autorisations nécessaires pour passer une patrouille de Stormtroopers. Certains dirigeants de l’organisation criminelle aimaient travailler cette bande de psychos impérialistes.

L’ascenseur arriva au hangar de Norin. Un YT-1300 aux couleurs du Soleil Noir était amarré là, un modèle identique au Faucon Millénium… Oh non… Le Millénium Condor plutôt. Et alors qu’Aavryn demanda où se trouvait le vaisseau…

- Il est là. Je te présente le Storm Shadow. Le nom n’est pas de moi. Disait-il tout en la regardant ensuite ; Je n’ai pas refusé avant, je ne refuserai pas maintenant. Un marché est un marché. Je t’ai proposé un voyage gratuitement, si tu veux payer… Très bien, à ta guise. Donc oui, sois certaine que tout est clair entre nous.

 En bon professionnel, Norin parlait distinctement et rapidement. Lui aussi tenait à être clair, non seulement vis-à-vis de ça mais également pour une petite plaisanterie…

 - Monsieur Dack ? Il va falloir que je t’apprenne à être plus détendue, Aavryn. Je suis un gangster, pas un soldat de haut rang. Essai de m’appeler Norin continuellement. Comme je te l’ai dit, j’ai foi en toi. Lui disait-il, avant de faire descendre la rampe d’accès à son vaisseau. Allez suis-moi. Je vais te montrer tes quartiers le temps du voyage. J’espère que tu aimes les vortex d’hyperespace.

 L’agencement du tout était le même que le Millénium Condor. Rien de surprenant étant donné que le modèle était le même. Norin fit visiter l’intégrité du vaisseau à Aavryn, en commençant par la salle principale avec une table de pazaak, le jeu favori de Dack. La chambre d’Aavryn se situait à côté des quartiers du capitaine, et du cockpit donc.

 - Alors, où allons-nous Aavryn ? La destination de ton choix, c’est ta fuite de Coronet City après tout. Pas la mienne.
Beyond darkness, light awaits; Norin & Aava
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Et si tu me disais où est ton chez-toi justement ? Que l’on gagne du temps

« Oui euh... »

Bien, comment annoncer la chose sans griller sa couverture ? La jeune femme déglutit, suivant son sauveur d'un pas rapide et mal assuré. Le vaisseau était commun, au premier regard et alors même que la jeune fille s'y engage, savourant la distance soudaine entre elle et la foule, elle pose néanmoins un regard inquiet sur Norin. Storm shadow ? Un nom presque trop commun cliché mais qu'il juge bon de préciser ne pas être de lui. Doit-elle y voir là l'aveu qu'il n'apprécie pas le nom de son vaisseau , sans doute... Norin a l'air d'être quelqu'un de sûr de lui, de ses choix mais pas de ses actes. Il lui échappe encore la raison pour laquelle il l'a aidé, elle l'inconnu sorti de nulle part. Alors qu'il la reprend une fois encore sur l’appellation trop poli de la sith, celle-ci hoche la tête, gêné. Elle a toujours vécu dans la discipline trop stricte des sith, on lui a apprit à respecter ceux qui lui son supérieur... Il ne comprenait sans doute pas, ne comprendrait sans doute jamais mais Aavryn ne comptait pas s'adresser à lui autrement. Lorsque le gangster ordonne de le suivre, l'enfant s’exécute, son regard curieux glissant le long des couloirs, observant le moindre détail qui constitue le vaisseau. Un bel engin, à n'en pas douté.

J’espère que tu aimes les vortex d’hyperespace.

« Eh bien, je n'ai jamais prit le temps de me pencher sur la question... je suppose qu'il y a une première fois à tout... »

Pourquoi pas après tout, Aavryn avait besoin de se changer les idées. Quoi de mieux que d'observer l'espace, son infini, sa beauté, pour tout oublier ? La visite ne dura guère et bien vite le capitaine conduit sa petite protégée dans une chambre où elle pourrait se reposer. Un conduite étrangement respectueuse, pour un hors la loi.

Alors, où allons-nous Aavryn ? La destination de ton choix, c’est ta fuite de Coronet City après tout. Pas la mienne.

« Ah oui... C'est vrai... »

Souffle l'adolescente alors que sa main se glisse discrètement sous le pan de son manteau avant d'en tirer une des ses lames. Elle pivote soudainement, sa main libre repoussant Norin contre le mur où elle l'y plaque avec une violence rare. N'est-elle pas une zabrak après tout ? Même du haut de ses seize ans, elle déjà grande. Un bon mètre quatre-vingt avec toute la férocité qu'un zabrak puisse avoir. Une férocité cachée sous les traits d'un ange... Alors qu'elle se colle contre lui, usant du poids de son corps pour maintenir le capitaine en place, Aavryn glisse sa lame contre sa gorge, plongeant son regard dans le sien.

« Je suis désolé monsieur Dack, entendez le bien je ne fais pas cela de gaieté de cœur... mais je dois m'assurer de votre silence avant de rejoindre ma maison. »

Parce que les sith n'étaient pas censé être là, la moindre personne dans la confidence était un ennemi potentiel, une proie à abattre. La visage de la jeune femme se durcit, l'innocence quitte ses traits alors que le bleu glaciale de ses yeux vire soudainement aux jaunes entouré d'un cercle rouge, prunelle typiquement sith. Elle recule doucement, le relâchant mais continue de pointer son arme vers lui, prenant la pointe contre sa jugulaire et souffle.

« Monsieur Dack, veuillez avoir l'obligeance de me conduire sur Korriban... Ayez l'intelligence et la décence de garder cette destination secrète tout comme mon existence et je vous promet de vous gardez en vie. Ne me forcez pas à vous faire du mal monsieur Dack... Je n'en ai pas la moindre envie... »

Sa main libre se tend et déjà, la sith déploie sa force. L'étranglement invisible entoure la gorge du puissant combattant alors que l'enfant, sous l'angoisse et la menace, s'écrie durement.

« Jurez que vous garderez le silence !!!!! »
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