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peace is a lie. (val)

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La méditation était un exercice loin d’être aisé même pour les Sith plus avancés. Pas simplement à cause de l’inconfort créé par cette immobilité forcée, cette impression latente et ennuyeuse que les secondes duraient des heures, mais aussi parce qu’un Sith, aimant par nature contrôler son environnement et la Force, pouvait se sentir vulnérable en abandonnant son esprit à l’errance. Pourtant, Feren trouvait que c’était un formidable moyen de s’affermir et de s’affirmer dans le côté obscur, comme si celui-ci était doté d’une volonté propre et de projets qui dépassaient l’entendement. C’était une sensation bizarre d’être guidé par les courants turbulents de la Force, de voyager au travers de sensations non conscientes qui ne lui appartenaient pas, de voir plus loin et plus grand. Bizarre et jubilatoire, d’autant plus surprenant pour un être assez impulsif et incapable de tenir en place à la base. Il fallait avouer que le sommeil forcé pendant vingt-quatre ans avec pour unique compagnie la voix d’un mort qui ronchonnait la plupart du temps, avait de quoi forger une certaine patience.

Dans sa méditation, il avait pu sentir quelques perturbations s’échapper de la pièce à laquelle il faisait face. Feren se demanda ce qu’avait pu ressentir son maître alors qu’il se tenait à sa place. De l’indifférence ? De la déception si l’apprenti ne ressortait pas ? Ou de la curiosité sadique sur ce qu’il affrontait ? Probablement un mélange des trois… Le zabrak n’avait juste pas l’intention d’y passer la nuit. Ses pensées vagabondèrent vers Coruscant, vers un jardin paisible où toute haine était superflue, vers le regard abyssal et nocturne d’une zabrak qu’il n’avait revue depuis. Et qu’il n’avait pas pris la peine de contacter non plus. Il en était tenté, parfois, quand il n’avait pas l’esprit affecté ailleurs, mais il songeait alors qu’elle était probablement occupée aussi. C’était peut-être le moment, puisqu’il n’avait rien d’autre à faire à part attendre. L’idée d’une holo-communication au fin fond d’un tombeau Sith paraissait presque irréaliste et terriblement intéressante aussi. Un léger sourire amusé flotta un instant sur les lèvres du zabrak qui rejeta toutefois la pensée. Il se pencherait sur la question une autre fois.

La porte ne tarda plus à s’ouvrir pour en recracher l’apprentie. Il posa son regard de braise sur la silhouette qui en sortit, comme auréolée de noirceur, d’une énergie qui ne lui appartenait pas, une énergie ténébreuse qui se révélait attrayante. Ainsi elle s’était laissée baigner par le côté obscur, par la puissance qui lui était offerte. Le zabrak se releva, et comme promis lui tendit le collier qu’il n’avait pas lâché durant toute ces heures. L’attitude de la jeune femme avait tout d’impudent, jusque dans les mots qu’elle avait choisis. Ses mots à lui. Elle paraissait douée pour répéter ce qu’on lui disait, au moins. Comme les singes-lézards kowakiens.

Son comportement franchit alors les bornes d’une conduite attendue d’un acolyte. Les doigts du zabrak frôlèrent le cou de Val, se posèrent sur l’épiderme tiède qui pulsait au rythme du sang qui battait et remontait dans ses veines. L’apprentie rayonnait dans la Force et ce rayonnement agissait tel un aimant. Deux mots claquèrent sur les murs, résonnèrent dans l’air froid. Deux mots qui sonnaient comme un ordre, une invitation brutale et insidieuse. Les yeux de Feren se réduisirent à deux billes brûlantes, tandis que le reste de son visage restait d’une impassibilité abyssale et inquiétante. Ses doigts détaillèrent la courbe de ce cou gracile, songeant qu’il aurait été si simple de les serrer pour briser cette nuque humaine comme un misérable morceau de bois. C’était aussi tentant que de l’attirer violemment contre lui. Le zabrak approcha son visage de Val, un sourire aguichant au bord des lèvres, s’arrêta à une courte distance pour la toiser du haut de ses deux mètres. Sa main lâcha le cou de la jeune femme et se figea dans un geste suspendu. Alors une lueur de mépris apparut dans son regard impitoyable, tandis qu’il reculait la tête. Sa main sembla retomber lentement avant de soudainement voler vers la jeune femme pour lui coller une gifle monumentale, qui aurait eu de quoi assommer un droïde.

« Des mots et une illusion ne font pas de toi un Sith, seulement un acolyte trop arrogant pour ton bien. », déclara-t-il froidement. Et encore moins une apprentie plus puissante. Le réveil serait difficile et la prise de conscience frustrante. D’autant plus que Feren n’avait aucun remord à frapper des enfants, alors des adultes imbus de leur petite personne… Il aurait pu en faire un exemple et l’abandonner là, dans le tombeau. L’idée était fortement plaisante. C’était pas comme ça qu’on obtenait une promotion chez les Sith. Ce serait trop facile sinon. Une seconde gifle, du même acabit que la première, partit alors de son autre main, pour le plaisir, pour la forme et pour la conclusion. On ne donnait pas d’ordres à un zabrak. « On ne donne pas d’ordres à Darth Sanguis. », cracha-t-il en s’éloignant de la jeune femme.
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A peine les mots sortis de ma bouche, je peux sentir les doigts du zabrak tressaillir sur ma gorge, signe qu'il réfléchit à ce qu'il compte faire. Mais que voulais-je vraiment dire ? Lui ne semblait pas vraiment le savoir et moi non plus pour tout dire. Parlais-je de sexe à cause de cette énergie qui m'irradiait et qui me faisait ressentir le besoin de me dépenser ? Etait-ce une demande à devenir son apprentie parce qu'il m'avait offert là un cadeau prodigieux en me faisant goûter au pouvoir terrifiant du côté obscur ? Etait-ce peut-être une demande à me faire violenter par ses soins ? Il semblait capable d'administrer de sacrées raclées, ses muscles étaient faciles à remarquer et sa taille ne faisait qu'accentuer le sentiment de puissance qui s'échappait de lui. Moi-même je ne savais pas ce que j'avais demandé au zabrak. Je savais en revanche une chose avec une grande précision : je voulais qu'il me prenne. Quand je le sens m'approcher de lui, je n'ai pas le sentiment qu'il va m'embrasser ou m'arracher un baiser, une part de moi s'attend d'ores et déjà à la gifle magistrale qui me fait reculer d'un petit pas. Ma mâchoire craque quand je la fais bouger, il a cogné fort, pas pour plaisanter mais s'il espérait me marquer, il devrait faire mieux. Mieux que cette gifle, mieux que les mots qui échappent à ses lèvres, même mieux que cette seconde gifle qui me fait tomber mollement sur les fesses. Et le voilà qui tourne le dos, apparemment prêt à partir, à quitter le tombeau dans lequel il m'a fait venir.

« Et c'est tout ? »

Oh bien sûr ces quelques mots ne suffisent pas à arrêter le Sith dans sa marche, il apparaît que le Darth soit bien décidé à quitter cette pièce. Qu'il ne s'y trompe pas je n'entends pas le laisser sortir de cette pièce. Me relevant je garde en main une petite pierre, parlons plus de caillou, j'arme mon lancer et le déclenche. Le caillou heurte le mur à quelques centimètres de la tête du Sith, devant son regard. Ne croyez pas que ça soit un succès, je visais sa tête pour tout vous dire mais la précision avec les armes de lancer et de jet est assez minime. Au moins ça semble l'avoir arrêté dans sa progression et ça me permet de retrouver son regard. Il comptait partir comme ça ? Comme un voleur ? Il me laisse une invitation à le rejoindre dans cet endroit, à venir le rencontrer et tout ce qu'il trouve à faire c'est de partir au moment où je ressors de son petit test ?

« Arrogante ? Vous vous méprenez Darth Sanguis. Je n'ai rien que du respect pour vous. On dit qu'on ne peut apprendre que si l'on respecte ceux qui nous apprennent. Le respect peut prendre bien des formes mais croyez-moi, je vous respecte. Sinon vos mots n'auraient jamais quitté mes lèvres. »

Je ne mentais pas, il n'aurait qu'à sonder mon esprit que je ne cherche pas à protéger, il pourrait trouver bien en évidence la vérité, je le respecte pour ce qu'il avait fait. Tout autant pour m'avoir fait entrer dans cette pièce affronter ces visions que pour avoir patienté jusqu'à ce que je ressorte finalement. Malgré les gifles je le respectais toujours, en fait je dirai même que je le respectai plus encore parce qu'il avait osé me gifler. Je le fixais toujours du regard, venant nettoyer un peu de sang sur la commissure de mes lèvres que sa gifle avait ouverte.

« J'ai bien des défauts, Darth Sanguis. Mon tuteur était un Jedi, je suis plutôt têtue, je suis perpétuellement en train d'essayer de devenir meilleure, j'ai le pardon difficile et plus encore envers moi, je suis d'une franchise effrayante et j'ai la raillerie facile. Mais … je ne suis pas arrogante. »

Un crachat sanglant m'échappe et ma langue passe sur une plaie sur la paroi de ma joue qu'il aura ouvert avec ses gifles.

« Montrez-moi. »

J'approche de lui sans une once de peur ou de crainte, je sais ce que je vais demander mais peu m'importe. Il m'a permis de découvrir l'intensité du Côté Obscur maintenant, j'en voulais plus.

« Montrez-moi l'étendue du Côté Obscur. Vous m'en avez fait découvrir l'intensité, faites-moi découvrir ses pouvoirs. »

Une demande masochiste je le sais, je le sens, il m'avait fait découvrir son pouvoir d'absorption d'énergie, maintenant je voulais découvrir la suite, le reste. Je ne voulais plus me contente de la mise en bouche, je voulais le repas complet, avec le dessert et la note salée à la fin. Ma main s'est saisie de son poignet, je me sens toujours débordante d'énergie, irradiée par la Force. Quelque chose d'étrange se passe tandis que je lève sa main dans ma direction. Je ne sens pas que mon énergie, je sens aussi la sienne, chaude, brûlante. J'ai l'impression que son poignet est brûlant dans ma main et je sens ma main devenir froide tandis que je sens cette chaleur que dégageait le zabrak s'estomper de plus en plus. Je ne comprends pas ce qui arrive. Je relâche son poignet et remarque une certaine pâleur là où je l'avais tenue et autour de cette zone comme si le froid s'était répandu. Ma propre main est un mélange de blanc et de bleu qui redevient lentement rose comme à son habitude. Bien consciente que je venais de faire quelque chose, je le regarde dans les yeux, interrogative.

« Que s'est-il passé ? Comment ai-je fait ça ? Qu'est-ce que j'ai fait ? »

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La leçon était terminée. A ses yeux, il en avait fini, rien de plus à tirer de cette tête de pioche humaine. Le fait qu’elle n’ait pas remis son collier lui avait montré que le vide qu’il avait provoqué avait été rempli par quelque chose de plus imposant, de plus important. Le côté obscur l’avait totalement fait succomber à son emprise, au pouvoir qu’il pouvait lui offrir. On eut dit que ce penchant de la Force agissait comme une drogue pour ses utilisateurs. Tout comme l’expression de leur violence ou de leur colère. Il n’y avait rien de plus plaisant, après une mauvaise journée, que de profiter de la douleur du premier venu. En tout cas, beaucoup de Sith semblaient le penser. Et le fourmillement agréable qui lui picotait le bout des doigts faisait penser la même chose au zabrak, qui abandonnait donc l’apprentie à ce qui aurait pu être son tombeau.

Il ne broncha même pas lorsqu’elle le défia. Quoi, « c’est tout » ? Elle voulait se faire dévisser la tête ? Après tout, ne disait-on pas : « pas deux sans trois » ? Evidemment, que c’était tout, elle n’était tout de même pas en train d’imaginer qu’il se tenait à sa disposition pour lui faire plaisir ! Le caillou qui vola contre le mur en sifflant trop près de son oreille lui coupa cependant toute envie de sourire. Son mouvement s’arrêta net, ses pieds se plantèrent dans le sol et tandis que ses poings se serraient, le zabrak tourna très lentement la tête en direction de l’apprentie. Son regard de braise se transformait en un incendie de rage, une rage noire, sourde, mauvaise, meurtrière, imprévisible. L’expression de son visage se changeait en un rictus de haine féroce que ses tatouages firent ressortir avec une force effrayante. Si l’objectif de la jeune femme avait été d’attirer l’attention, c’était si bien réussi qu’elle risquait probablement de le regretter en finissant ensevelie dans les ruines de cet endroit.

Les mots de Val n’apaisèrent aucunement le Sith qui sentait un bouillonnement savoureux et dangereux monter en lui. Mais il attendit avant d’y laisser libre court, il attendait que le moment idéal, crucial se présente. Personne de sensé n’oserait lui lancer un caillou à la tête. Cette fille n’était pas têtue, elle était tout bonnement inconsciente et suicidaire. Si elle avait véritablement du respect à son encontre, elle pouvait commencer par se prosterner devant lui, le nez jusque dans la poussière, et là, il y avait éventuellement la possibilité de s’arranger. Mais non, malheureusement, elle persistait. Lui montrer quoi ? songea Feren avec un agacement plus que palpable. Lui montrer comment on écharpait quelqu’un de vivant avec les ongles ? Sa voix fut caverneuse et mêlée d’agressivité. « Y a pas écrit charité sur mon front. » C’était pas son boulot de lui apprendre les possibilités infinies du Côté Obscur. C’était le rôle des instructeurs, des Sith qui prenaient un apprenti sous leur aile. Et le zabrak n’était ni l’un, ni l’autre : franchement, avoir un apprenti dans les pattes… non, très peu pour lui, il préférait travailler seul sans avoir à répéter quinze fois ce qu’il fallait faire, ou s’allier à des professionnels de confiance. Quoique, ça lui changerait de la conversation exclusive de son droïde.

Un grondement sourd et menaçant résonna dans la gorge du zabrak lorsque la jeune femme s’empara de son poignet. Elle tenait vraiment à sa troisième gifle offerte pour deux achetées. Et là, quelque chose de très étrange et de désagréable se produisit pendant ce contact intolérable. Il sentit comme se vider de son énergie, de sa chaleur corporelle par son poignet. Feren fronça les sourcils ; c’était au début comme un picotement, puis comme si sa main s’engourdissait lentement. Elle était aussi surprise que lui se sentait furieux et, enfin, elle finit par le relâcher. Il reprit possession de sa main, se tint le poignet entre ses doigts pour le réchauffer par friction, testant ensuite ses articulations. La sensation désagréable tendait à persister, tout comme les questions de l’apprentie. Cette manifestation faisait écho à ce qu’il avait dû lire il y a longtemps concernant la capacité de certains Sith à user du Côté Obscur pour geler leurs ennemis. Ce qui était dommage, c’était que, s’ils ne mourraient pas pendant ce processus, lesdits ennemis pouvaient dégivrer. Il fit quelques pas dans la salle en faisant mine de réfléchir, se massant encore la main qui, peu à peu, retrouvait sa température habituelle.

« Ça s’appelle la cryogénisation. Probablement moins rapide que la carbonite, mais peu importe. Et ce que tu viens de faire… c’est la pire erreur de ta misérable vie. » A ses mots, il tendit les doigts vers Val et laissa exprimer toute cette rage qu'il venait d'accumuler. Le bout de ses mains crépitèrent dangereusement et des éclairs de Force frappèrent l'apprentie de plein fouet, en un flux continu, brûlant, tellement savoureux pour le zabrak. Ce plaisir s'ajoutait à sa haine, augmentant l'intensité de ce pouvoir. Il allait y avoir des côtelettes grillées d'apprentie ce soir, au dîner. « Voilà pour ta démonstration, misérable acolyte. » Feren arrêta d'alimenter son pouvoir et les éclairs s'arrêtèrent, presque à contrecœur. Une joie intensément mauvaise brillait dans son regard.

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Suis-je masochiste ? Franchement je me pose la question en cet instant. J'aurai pu laisser partir le Sith et tout aurait été fini, il semblait avoir trouvé ce qu'il cherchait dans cette entrevue. Il semblait vouloir s'assurer que je sois capable de me laisser totalement envahir par le côté obscur et c'est ce que j'avais fait. Il m'avait rendu mon collier et j'aurai pu partir sans me soucier d'autre chose mais ce n'était pas ce que j'avais fait finalement. Au lieu de cela j'avais décidé de l'arrêter dans sa marche au moyen d'un simple petit caillou. Ca avait fonctionné mieux que mes premiers mots et désormais j'en réclamais plus, j'en voulais plus. Sentir la puissance du côté obscur était une chose formidable et intense mais en découvrir le potentiel était autre chose. Je me renseignais sur les pouvoirs de la Force, je les découvrais mais je voulais les voir. Non, il n'est pas mon instructeur mais ce n'est pas une raison, un instructeur n'allait pas se moquer de m'électrocuter avec des éclairs ou me projeter contre un mur pour me faire découvrir que je ne suis pas plus dure qu'un mur de brique ou de béton. Un instructeur ne penserait pas qu'une leçon à grand renfort d'électrocution soit une bonne chose pour apprendre à une apprentie. Alors je m'approchais de lui en demandant plus, en expliquant que je voulais faire plus qu'expérimenter l'intensité du côté obscur mais découvrir sa toute-puissance, l'étendue de ce qu'elle permet de faire. Ce n'est pas ma meilleure idée mais c'est en subissant qu'on découvre véritablement les choses, qu'on apprend à les connaître,les comprendre et les appréhender comme il se devait d'être fait.

Pourtant quelque chose d'imprévu arrive. Pas la remarque de Darth Sanguis sur la charité, quoi que en cherchant bien au milieu de ses tatouages et petites cornes, je suis sûre que je trouverai le mot charité quelque part. Sinon il se serait contenter de m'envoyer un caillou de vingt fois la taille de celui que j'avais lancé dans sa direction et aurait continué son chemin. A la place il me laisse terminer de parler et utiliser la Force sur lui. Je ne le fais pas volontairement, je crois que c'est principalement lié à l'énergie débordante que je sens palpiter en moi comme une chose bien vivante. Comme si ce débordement d'énergie en moi prenait le pas sur ma personne, me faisait agir et son poignet dans la main, je commence à lui retirer son énergie, provoquant un sentiment de froid dans ma main mais apparemment aussi dans son membre. Alors que je demande ce qui vient d'arriver, je le vois bouger son poignet comme pour vérifier qu'aucun mal ne lui a été fait. Ce n'était pas mon intention, je ne voulais pas lui faire du mal, ce n'était pas l'objectif. C'était arrivé par accident. Mais maintenant que je m'en savais capable, il était certainement nécessaire de m'y entrainer et m'y exercer. Si j'ai vu ma main reprendre rapidement son apparence ordinaire, le Sith semble avoir bien du mal à se débarrasser de la gêne que je lui ai occasionnée. Je m'attends à des répercussions, il va y en avoir, c'est inévitable et logique. Je ne tenterai pas de fuir pour autant, j'en voulais encore, comme une masochiste que je me sentais être en cette seconde.

C'est alors que le Sith décida d'utiliser ses pouvoirs sur moi, de déclencher sur moi un déferlement d'éclairs de Force. Le premier choc est intense, me projette en arrière contre le mur qui m'accueille avec toute sa dureté. Je ne tombe pas au sol, semblant scotchée à ce mur par les éclairs qui me traversent et parcourent mon corps, m'arrachant un intense cri de douleur que chaque nouvel éclair vient intensifier un peu plus encore. Cela dure … je ne sais combien de temps mais cela semble des heures tant la douleur qui me parcoure est intense et quand enfin le Sith daigne arrêter, je tombe au sol, face première, le corps endolori. Il me faut de longues minutes pour esquisser un geste, j'ai l'impression que tous mes muscles se remettent d'une longue crampe douloureuse. Tant bien que mal je me déplace, m'assois contre le mur, les bras le long du corps.

« Voilà … qui fut … vivifiant. »

J'avais connu des douleurs, des moments de souffrance mais jamais rien à ce niveau-là. Jamais rien comme cela pourtant. Je me sentais plus vivante que jamais après cette expérience. Oh j'avais mal partout, absolument partout mais malgré ça ou grâce à ça, je me sentais en vie. Je me redresse, le dos collé au mur, les mains plaquées contre ce dernier pour m'aider à me relever et me tenir debout face au Sith. Enfin debout, si vous enlever le mur je tombe en arrière mais je suis debout.

D'une main hésitante je défais la bure que je portais pour demeurer dans un pantalon et débardeur. Portant un regard sur mon corps je remarque plusieurs traces de brûlures sur ma peau, je n'y avais pas vraiment prêté attention jusque là, ne les ayant pas remarqué ou le corps trop endolori pour les remarquer. A présent je ne pouvais pas les manquer. Ses éclairs avaient attaqué ma peau laissant quelques marques purement physiques sur mon corps. Toujours appuyée contre le mur et incapable de m'en détacher, je tends une main fébrile vers le Sith.

« Je suis longue à comprendre. »

Oh je me sentais prête à me défendre cette fois ou du moins à essayer. Mes doigts tremblaient, cette main que j'avais mis, dans un réflexe, sur la trajectoire des éclairs étaient un peu noircis et m'était affreusement douloureuse. Mais j'essayerai au moins de me défendre cette fois face à son assaut.

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#1 'Capacité Normale' :
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#2 'Capacité Normale' :
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L’odeur de chair brûlée se répandit comme un doux fumet dans la salle, jusqu’aux narines frémissantes du zabrak. C’était ça, le pouvoir. Celui de soumettre qui on voulait et ce qu’on voulait par la puissance. Au final, les formes n’étaient pas importantes, puisqu’elles étaient si nombreuses qu’il aurait été difficile de toutes les expérimenter sur une seule personne, comme la jeune femme venait de le demander. Alors que sa souffrance résonnait encore sur les murs, la voilà qui rencontrait le sol de tout son long, restant immobile durant un long moment pendant lequel Feren se frotta les mains d’un air satisfait. Le courroux qui l’avait oppressé s’était transformé en une onde de plaisir malsain, se repaissant de la douleur de l’apprentie et vibrant de la même énergie du côté obscur. Lorsqu’elle retrouva enfin la force de bouger un doigt, le Sith l’observa froidement tandis qu’elle se redressait, trouvant dommage qu’elle ne soit pas restée dans les vapes plus longtemps. Vivifiant ! Elle pouvait le dire. « N’est-ce pas. », rétorqua-t-il d’un ton acide. Le soulagement d’être encore en vie après cette torture insupportable qui privait le corps de ses mouvements, oui, il connaissait.

Il avait fait sa démonstration. Elle avait payé le prix de son impudence et elle était suffisamment amochée pour qu’un instructeur l’envoie illico pourrir à l’infirmerie. Après tout, en dehors des épreuves officielles, ou dont étaient prévenus les supérieurs de l’éducation, le but n’était pas de tuer, même si l’envie y était. Juste de potentiellement mutiler ou faire très mal. Sauf que la jeune femme persistait encore, comme si elle se croyait au-delà des limites du corps, dopée qu’elle était de sa rencontre avec les ténèbres. C’était de l’acharnement, songea Feren en levant les yeux au ciel. C’en était exaspérant. Que pouvait-elle seulement prouver ? A lui ? Rien. A elle ? Qu’elle était assez stupide pour redemander des éclairs. Longue à comprendre. C’était le mot. « C’est le moins qu’on puisse dire. », susurra le Sith de la même voix acerbe que précédemment, en croisant les bras sur sa poitrine. Même avec toute son obstination, sa posture indiquait qu’elle aurait été incapable de se défendre d’une seconde attaque. Ou alors, si elle parvenait à éviter les premiers chocs, il était plus que probable que ses barrières finissent par s’effondrer de toute manière. Le défi n’en était même pas drôle, il n’en valait pas la peine.

« Tu as le cerveau complètement grillé. », fit-il remarquer avec insolence. Pour le coup, il fallait tout de même avoir quelques neurones ayant sauté les plombs pour en demander encore et encore. « On ne fait rien rentrer dans une caboche qui fume. C’est une perte de temps. » Les leçons particulières, ça se méritait. Et puis, trop d'un coup, ce n'était pas très drôle. Et il était déjà tard, sans savoir précisément à quel point. Feren tourna les talons et se dirigea vers le couloir menant à la sortie, abandonnant Val à son mur, ne songeant même pas à l’aider à rentrer jusqu’à l’Académie. Qu’importait, si elle devait se trainer, ramper sur la roche harassante pour retrouver sa chambre. C’était même plaisant à imaginer. Au niveau de l’entrée de la salle, le zabrak interrompit brusquement sa marche, pour se retourner vers l’apprentie, toujours son sourire mauvais sur les lèvres. « Une prochaine fois, peut-être. » Avant de reprendre son chemin dans un éclat de rire dont l’écho morbide se répercuta dans tout le tombeau.
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Me relever n'était peut-être pas ma meilleure idée. L'attaque que je venais de subir aurait eu de quoi me faire rester au sol si j'étais un peu plus sage que je ne l'étais en général. Mais je me relève pour faire face au Sith. Enfin je me relève. Adossée contre le mur qui soutient tout mon poids beaucoup plus que mes jambes. Il avait raison en disant que j'avais eu ma démonstration désormais et les marques de brûlures sur mon corps auraient dû me suffire à comprendre qu'il ne fallait pas en redemander. Je suis plutôt bonne élève en général mais je n'aime pas rester sur un échec. Je ne considère pas qu'avoir survécu à son attaque soit un échec, au contraire mais je suis certaine que j'aurai pu, que j'aurai dû m'en défendre. Je savais qu'il allait passer à l'attaque, j'aurai dû me préparer à me défendre, on ne me reprendra pas de si tôt à ne pas être sur mes gardes, je vous en fais le serment ! En attendant je le défie de recommencer en tâchant de me préparer cette fois à me défendre face à son attaque. Si une part de moi veut se convaincre que j'arriverai à lutter contre ses éclairs, une autre partie de moi s'attend à ce que ça soit un échec. Dans les deux cas, j'aurai au moins essayé ce qui est toujours mieux que de se dire que de toutes façons on ne parviendra pas à le faire. Je préfère prendre une décharge de plus à essayer de me défendre que de le voir partir sans tenter ma chance. Après tout je suis là pour m'entrainer, pour apprendre, pour devenir plus forte. Ces heures au contact du zabrak auront au moins apportées leur lot de nouveauté dans ma vie, ça aurait été une consécration de parvenir à me défendre face à lui mais visiblement il ne compte pas recommencer.

En réalité je ne suis pas longue à comprendre, j'ai compris la douleur que provoque les éclairs de Force et j'ai compris que je ne veux pas subir à nouveau ce pouvoir. C'est forte de cette conviction que j'espérais parvenir à me défendre, comme une espèce de sursaut d'orgueil ou l'instinct de préservation qui s'appliquerait à la Force. Toutefois mon vis-à-vis ne semble pas vouloir entrer dans mon jeu. Quand il me fait remarquer que j'ai le cerveau grillé je hoche doucement la tête, ça n'est pas nouveau ça mais c'est sans doute un peu plus vrai aujourd'hui que ça ne l'a jamais été par le passé. De là à savoir si c'est une perte de temps ? Je ne suis pas d'accord avec cette remarque mais sa décision semble prise. Cette fois il n'y a pas de caillou pour l'arrêter dans sa marche, je ne suis même pas sûre que j'aurai réussi à le serrer correctement ou le lancer avec assez de force pour parvenir jusqu'à lui.

« A la prochaine. Avec plaisir. »

Il quitte la pièce et je glisse le long du mur, me retrouvant assise sur le sol glacé. Je prends mon temps, je laisse passer plusieurs longues minutes le temps de récupérer un peu de mes forces avant de me relever. Péniblement, je me relève doucement jusqu'à tenir debout sans l'appui du mur. Je remets ma bure qui protégera mes brûlures du soleil sans quoi chaque pas allait m'arracher un rictus de douleur supplémentaire une fois hors du tombeau. Je récupère le cristal qui reprend sa place autour de mon cou mais je n'ai plus ce sentiment que j'avais par le passé. Comme si sa présence n'influençait plus ma personne, n'influençait plus qui je suis. Gardant mon épée dans son fourreau, je l'utilise comme on le ferait d'une canne pour trouver la sortie du tombeau et entamer ma marche vers l'infirmerie. Un dernier regard sur ce tombeau au moment de le quitter alors que j'entame la marche, lente, vers l'infirmerie. Lorsque j'arrive à l'infirmerie et qu'on me demande ce qui s'est passé, je me contente de dire que j'ai rencontré le Côté Obscur. Et quand on me demande alors si je me sens bien, je réponds avec un sourire déformé par la douleur que je ne me suis jamais sentie aussi bien de ma vie.
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