(flashback) Who are you ? Where am I ? | DK-7 & Bran

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Who are you ? Where am I ?
DK-7 et Brandon
Nar Shaddaa, peu avant la destruction d'Hosnian Prime


Préparer un plan de repli, c’était la chose à faire. Bon, en vrai, je n’ai pas vraiment de plan, mais je sais à peu près où aller. J’ai repéré vaguement où était le spatioport, après ça j’irai au feeling, généralement ça marche plutôt bien. Je dois avouer que plus je passe de temps avec ce droïde, plus je me rends compte que ses mots sont loin d’être rassurants. A tort ? Non, je ne pense pas. Généralement, les gens évitent de parler des choses négatives. DK il en parle en voulant éviter d’en parler, et ça, c’est à la fois amusant et très inquiétant. Mais je préfère ne pas relever. De toute manière, maintenant que je suis là, je n’ai plus trop de solutions que de trouver ma pièce et me barrer.

Bien, si ce droïde n’est pas recherché, tout semble être correct. Je ne risque rien. En même temps, pourquoi le serait-il, il est simplement le droïde d’un marchand. Les marchands, quand ils sont honnêtes, n’ont généralement pas de problèmes. Puis, de toute façon, c’est un droïde qui sait y faire en cas de danger et il me le prouve. J’avoue avoir eu une seconde de sursaut lorsqu’il a sorti sa grenade, j’ai vu ma vie défiler le temps d’un instant. Il faut faire attention quand même, ce n’est pas un jeu une grenade ! Je ne dis rien et me contente de hocher la tête. Faire attention où on la jette. En gros, il vaut mieux que ce ne soit pas moi qui m’en charge, ça se terminerait en désastre cette histoire. Tout ça pour une pièce de vaisseau…

Maintenant, place à la concentration. Je lui pose beaucoup de questions quant à son propriétaire, mais au final, il n’y a qu’une chose qui trotte dans ma tête : la pièce. L’ambiance qui règne sur cette planète me met tellement mal à l’aise que je n’arrive pas à penser sereinement. Ce stabilisateur, sans lui je ne sais pas comment je vais remettre mon vaisseau en état. Si je demande à un mécano de me le trouver, je risque de le payer environ cinq fois le prix. « Oui c’est bien ça, un stabilisateur. » Je jette un coup d’œil à droite à gauche en avançant entre les étalages. Mais je n’ai pas la vue fine, je ne saurais reconnaître un stabilisateur au premier coup d’œil, enfin pas un qui serait adapté à mon vaisseau. Ils se ressemblent tous. Puis soudain, il sembla avoir trouvé ce que je cherchais. Décidément, plus il me rend service, plus j’ai envie de le garder pour moi. Après tout, qu’est-ce qu’un marchand pourra bien me faire, hein ? Je suis dans l’armée, moi ! Je suis plus en droit d’avoir un tel droïde. Enfin… je crois.

Je l’ai suivi et la suite, je n’ai pas tout à fait compris ce qui se passait. DK semblait connaître ce marchand, une bonne chose je pense, peut-être qu’il va pouvoir négocier pour moi. Mais ce sont les mots qui suivent qui me perdent totalement. Changement de propriétaire. Bon, ça dans un sens ça me fait rire, littéralement. J’ai presque envie de faire croire à cette personne que ouais, Brandon Sunrider est le nouveau propriétaire de cette merveille. Sauf que la suite était étrange, je n’étais pas certain que le mec en face de nous sache de qui il parle. « Je ne sais pas s’il y a beaucoup de Ian qui sont propriétaires de droïdes DK, mais comme il dit, vous devez faire erreur. Ian c’est un marchand honnête. Ce n’est pas lui qui vous doit de l’argent, croyez-moi ! En tout cas, moi je suis juste l’ami de DK, Brandon, enchanté ! » Je tends la main au marchand qui me regarde comme si je l’avais insulté. Je ravale ma salive et range ma main dans la poche. « C’est bien un stabilisateur pour E-wing ? Il est toujours en état ? La dernière fois on m’en a vendu un aussi défectueux que celui que je voulais changer, donc vous comprenez… Je ne voudrais pas me faire avoir. Enfin, je ne dis pas que vous êtes un arnaqueur loin de moi cette idée ! » Je commence à avoir chaud, je transpire, je ferais mieux de me taire. « Hein DK ? » Je ne sais pas quelle approbation je cherche, mais… je la cherche.
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Who are you? Where am I? ft.Brandon
Who are you? Where am I? ft.Brandon


Le marchand avait une de ces têtes qui ne revenait à personne , un long visage sévère ponctué de balafres encore ouvertes. On le reconnaissait à son groin écrasé, à sa moue digne d’un sénateur véreux et, surtout, aux peintures colorées dont il affublait son visage. « Là, tu vois, c’est un spécimen parfait de mercenaire de Nar Shaddaa », pensa DK, qui n’avait toujours pas bougé d’un pouce. C’était justement le genre de type qu’il ne valait mieux pas présenter à ceux qui étaient étrangers aux lois du satellite : les curieux, ou les innocents, avaient bien d’autres soucis à régler avant de venir se frotter aux arnaqueurs du marché noir. De plus, sa voix rocailleuse, qui exaltait la Ryll Beer à des kilomètres, n’en finissait pas de trahir le doute : - Hmm. S’tu le dis, vieux. Pourquoi il m’tend la main, le gamin?

DK ne s’était rendu compte de rien tant il attendait chacune de ses phrases comme un coup à esquiver. Qu’allait donc penser Bran en apprenant sa véritable identité ? Pensait-il vraiment qu’une multitude de DK gambadait librement dans les ruelles de la ville? L’histoire semblait un peu tirée par les cheveux – ou disons par les câbles – à force de petits mensonges. Mais peut-être n’avait-il simplement pas d’autre choix que de le croire.

Si DK était un peu perdu avec toute cette histoire de faux Ian et d’E-wing cassé, Bran, lui, était à côté de la plaque. Il agissait comme si il ne connaissait pas toutes les rumeurs sordides qui circulaient sur Nar Shaddaa. C’était pourtant de notoriété galactique : il était aussi dangereux de saluer un étranger de la lune des contrebandiers que de sauter tête la première dans la bouche d’un Sarlacc. Par chance, il s’était vite ravisé avant que le vendeur ne lui fasse la remarque. Il en profita pour enchaîner un petit monologue, cherchant par la même occasion à s’assurer de l’approbation du droïde. Les yeux de ce dernier allèrent de Bran au vendeur, passant du jaune au rouge vif selon le bonhomme : - Je suis loin d’être un spécialiste en la matière mais j’ai entendu dire que des choses affreuses arrivaient aux arnaqueurs, par ici. Il marche ce stabilisateur ?

L’affreux, derrière son étal, semblait perdre patience : - C’est qu’il doute d’moi, le petit ? Je vends pas de la camelote. Bien répondu. Il y avait pourtant une raison à ce qu’Ecken ne le rembourse pas : la dernière fois qu’ils avaient eu à faire à ce rat d’égout, l’achat de Ian s’était transformé en véritable bombe à retardement. Ce n’était peut-être qu’une erreur de fabrication, mais c’était assez pour que DK n’accorde pas sa confiance à ce gus. - Vous voyez, mon ami Bran est un spécialiste de la mécanique, du genre vraiment doué. Il se tourna vers Bran, attendant qu’il se comporte comme le cliché du parfait mécanicien, et revint à la tronche ratatinée du néociant pour finir sa pensée : - La moindre des choses, en fait, ça serait de faire un prix. Comme ça, si ça explose, ça explose à moitié prix. Et pas sur votre stand.

Le ton menaçant de DK avait toujours de quoi convaincre, sa voix traduisant à merveille les subtilités d’un droïde de combat sur le point de perdre patience. Cependant, quand il s’adressa  à Bran, son timbre changea à nouveau : - Tu as des crédits ? Il ne prit même pas la peine de se décaler  et ajouta :  - Je ne lui fait pas confiance mais je suis sûr qu’il va nous sortir le stabilisateur qui dépasse de la caisse, derrière le comptoir. Il faut juste lui demander gentiment. Celà faisait quelque minute qu’il l’avait remarqué, un petit bout de métal qui brillait en dessous du stand.  Le droïde, plus déterminé que jamais s’était mis en tête d’embêter le négociateur et, par la même occasion, de récupérer un stabilisateur de qualité. Ce n’était peut-être pas la meilleur des idées, mais il obéïssait à ce que son programme lui soufflait : Bran, après tout, avait besoin de cette pièce. Il fallait donc qu’il la récupère, même si cela valait une petite colère de la part d’un marchand du coin. Si son nouvel ami n’avait pas été là, il se serait probablement contenté d’une petite baston de marché, mais cette fois-ci, ses circuits ne répondaient même pas à l’appel de la bataille.

Il adressa un regard noir à la gueule cassée et poussa Bran devant lui : - C’est à toi de jouer, Bran, montre lui de quoi tu es capable.


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DK-7 et Brandon
Nar Shaddaa, peu avant la destruction d'Hosnian Prime


Me faire arnaquer est bien la dernière chose que j’aimerais qu’il m’arrive aujourd’hui. Cependant, je suis du genre malchanceux alors ça pourrait parfaitement m’arriver sans que je m’en rende compte. On m’a toujours dit que mettre un vendeur dans une situation gênante évitait généralement de se faire arnaquer, du moins pas aussi facilement. C’est pour ça que j’ai demandé au mec si son stabilisateur était bel et bien en état. Bon, c’est aussi parce que j’ai besoin de savoir, mais évoquer l’arnaque est censé – en tout logique – même le bonhomme mal à l’aise. Mais je me rends compte de la dangerosité de ce que je fais, alors je cherche dans le regard de DK une certaine approbation, un soutien. L’expérience prouve pourtant que les réponses de ce droïde ne sont jamais celles escomptées.

DK a le don de répéter ce que je dis avec beaucoup plus de conviction. Enfin, j’ai ce sentiment qu’une phrase ayant le même sens se veut beaucoup plus convaincante – ou menaçante selon le point de vue. Le vendeur n’apprécie visiblement pas que je doute, mais pourtant c’est normal quoi, de l’argent est en jeu. Si c’était gratuit encore, je ne poserais pas de question. Un jour, je crois que je vais regretter d’avoir pris autant de risques dans ma vie. Des fois je me demande vraiment ce qui traverse mon esprit, ce n’est pas comme si je savais me battre ou quoi. Enfin, le vendeur assure ne pas vendre de la camelote, ce dont je doute, mais je ne dis rien parce que son regard simplement me fout les jetons. Je suis tout tremblotant, je le fixe comme si j’attendais qu’il m’exécute là, devant tout le monde. C’était sans prévoir les paroles du droïde. Je me pose réellement la question de s’il est de mon côté ou non parfois. Je feins un sourire lorsqu’il dit de moi que je suis spécialiste de la mécanique très doué, ce n’est pas totalement faux mais là j’aurais finalement préféré faire profil bas, quitte à aller voir quelqu’un d’autre. Mais ça n’a pas l’air de marcher comme cela pour DK-7. Ainsi soit-il.

Le droïde parle alors de prix. Effectivement, je ne serais pas contre une ristourne, avoir la bête à moitié prix, je ne peux pas dire non. On ne peut pas dire que je sois réellement riche, en fait je ne le suis pas du tout, mais peut-être plus que certaines personnes sur cette planète. Je garde mon sourire jusqu’à ce que mon comparse évoque l’idée de l’explosion. Mes lèvres chuchotent : « Ex… explose… » Et mon regard devient subitement vide. J’imagine la scène, moi rentrant sur Hosnian tout fier et content d’être en vie, et BOOM. Plus de vaisseau, plus de moi, mais je me dis tranquillement qu’heureusement j’aurais négocié le stabilisateur à moitié prix. Non, mais… sérieusement ???  Mais DK change aussitôt de sujet. Si j’ai des crédits ? C’est une question un peu bête, à moins qu’il ne pense de moi que je suis un voleur. « Oui, j’ai des cré… » Je n’ai pas le temps de finir ma phrase en fait qu’il parle déjà d’obtenir la pièce qui se trouve derrière le comptoir. Je la vois à présent, je n’avais même pas remarquée. C’est vrai qu’au premier coup d’œil, elle semble en bien meilleur état que celle présentée sur l’étalage. Je fronce les sourcils, alternant mon regard entre la pièce, le vendeur et DK. La clé est donc de demander gentiment ?

Le droïde me pousse en avant de l’étale, me mettant devant le fait accompli et il est impossible pour moi de faire demi-tour. Mon regard vide et perdu se tourne alors vers mon nouvel ami, le genre de regard qui demande si c’est une bonne idée. Je deviens tout pâle je crois. Je me racle la gorge. « Je peux voir la pièce que vous avez derrière, s’il vous plaît monsieur ? » Je réfléchis au nombre de crédits qu’il me reste et je tente le tout pour le tout en proposant un prix dérisoire, histoire de négocier au mieux. « Je suis certain que 50 crédits républicains feront l’affaire. » Je fais un petit geste de la main, ma technique favorite laissant croire que je suis un jedi. Parfois ça marche, parfois non. « Tu te prends pour un jedi l’ami ? 50 crédits tu me prends vraiment pour un Convor ? Ça vaut 150 crédits cette pièce. » Pour le coup, je crois que c’est moi qu’il prend pour un convor. Je me tourne vers DK. « Vous n’avez qu’à mettre les 100 crédits manquants sur l’ardoise de ce cher Ian que vous croyez être le propriétaire de mon ami. Il sera ravi d’apprendre qu’il a de nouvelles dettes. » Il faut tenter, non ?
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Who are you? Where am I? ft.Brandon
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De l’esprit, de la finesse et du charisme : à en croire les mercenaires les plus futés de la galaxie, il n’en fallait pas plus pour sortir gagnant d’une bonne négociation. Ce n’était pas une simple joute orale, bien sûr, ni des mots jetés en l’air pour faire baisser les prix. Non, sur Nar Shaddaa, il fallait se livrer à un véritable duel pour que de dix crédits soit retirés deux ou trois pièces. DK se souvenait d’avoir lu un article sur le sujet, « arnaquer pour les nuls », mais il n’avait jamais eu assez de temps (ni d’envie) pour en appliquer les principes. Il faut dire que les droïdes ne sont les premiers visés par ce genre de pamphlets. Des deux catégories – le petit robot mignon et le monstre de câble – chacun avait sa technique à lui pour se sortir des mauvais affaires. DK, en bon droïde de guerre, utilisait sa silhouette mécanique de presque deux mètres comme garantie d’une bonne entente commerciale. Ce n’était peut-être pas subtil, mais il suffisait de quelques menaces , loin des traits d’esprits tant conseillés par la brochure, pour faire plier les marchands les plus radins du secteur.

L’esprit, donc, la finesse et le charisme. Il espérait que Bran possède au moins une de ces qualités. Si le droïde ne le connaissait pas assez pour en juger, il considérait presque naturelle l’idée qu’un être fait de chair et de sang puisse se débrouiller avec les mots pour s’en sortir sans aucune difficulté. De toute son expérience, il leur avait reconnu un talent certain pour les discours enflammés, une chose qu’un être de fer comme DK ne pouvait pas connaître. En poussant le gamin – il n’avait pas jugé son âge, mais considérait tout humain sans barbe comme, probablement, des jeunes gens –, le droïde ne s’était pas imaginé lui avoir lancé un défi corsé. De fait, il croisa les bras et observa la scène.

«Ok, Bran, c’est un bon début» s’était-il dit en voyant le mécanicien s’approcher de l’étal avec hésitation. Le marchand avait toujours la mauvaise trogne d’un meurtrier mais son regard s’était relativement éclairci depuis que le droïde avait stoppé ses menaces. Il était pourtant moins clair que le visage de Bran dont le teint déjà blafard était passé au livide. D’une voix timide, il opta pour l’angle de la cordialité, une technique que DK trouva osée. « Ok, ça déstabilise le marchand. Bien joué.» avait-il commenté, comme si son réparateur avait mis en place un stratégie implacable. Alors que la discussion avançait, une première offre pointa le bout de son nez : 50 crédits la pièce, une somme audacieuse compte-tenu de la grimace qu’arborait le négociateur. Il n’en fallait pas plus pour que les insultes fusent et que le prix remontent à 150. Dommage.

Si il n’avait pas bien compris sa technique, DK n’arrivait pas à être en colère contre Bran. Il avait fait de son mieux, et ce n’était pas 100 crédits supplémentaires qui changeraient réellement son ardoise. Le vendeur, cependant, avait l’air furax. Il avait pris un air de bourgeois outré, si bien qu’on ne savait pas plus si il souriait où si il tirait une gueule de six pieds de long. Le droïde opta pour la seconde option. Il tapa sur l’épaule de Bran : «- Bien joué, Bran. Tu as assuré.» puis se tournant vers le marchand, il reprit :  «- Il vous doit combien, Ecken, déjà ?». La réponse n’avait été qu’un grognement sordide dont il ne compris qu’une partie :  «- Trop ...Z’êtes des raclures….toi et Ian...Remboursez…. cette semaine….ou  z’êtes morts. »

D’un geste maladroit, leur interlocuteur plongea sous l’étal pour attraper la pièce. Il la posa lourdement devant lui et récupéra le peu de crédit qui lui étaient dus. Le droïde, sans prendre la peine de l’examiner, s’en empara et la jeta dans les bras de Bran : «- Et voilà, tu t’es débrouillé comme un chef. J’espère qu’elle fonctionne bien. » Il jeta un dernier coup d’œil à l’étal et s’enfonça dans le cœur du marché, adressant à peine un signe de tête au marchand. « -Je ne pense pas que le payer sera nécessaire. C'est un dur à cuire mais on lui a déjà rendu service. Puis on l’a bien arnaqué, cette fois-ci. Au moins, tu sais quoi faire si jamais tu as besoin d’une pièce dans le coin.» Un enthousiasme certain transparaissait au travers de sa voix monocorde :«- Il faut que tu rejoignes ton vaisseau, c’est ça ? Je t’accompagne. Et si jamais tu as besoin d’aide un de ces quatre, tu sais ou me trouver.» Il fit un signe du pouce, comme il avait l’habitude de voir les êtres à cinq doigts le faire, et s’enfonça un peu plus dans la foule tout en prenant la direction du spatioport.

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DK-7 et Brandon
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Mais qu’est-ce que j’ai fait ? Sérieusement, la prochaine fois qu’une idée du genre ‘aller sur Nar Shaddaa pour une pièce’ me vient à l’esprit, j’espère que ma conscience sera assez puissante pour m’empêcher de faire ce genre de stupidité. Voilà que je me comportais comme tous ces voyous du coin à parler d’ardoise et à tenter d’arnaquer le marchand tout autant que le propriétaire du droïde qui se tient à mes côtés. Celui-ci est vraisemblablement plus mauvais qu’il n’en a l’air. S’il tenait un tant soit peu à son maître, il ne m’aurait pas laissé faire ces bêtises, à moins d’être certain de ne jamais rembourser la dette, mais ça, maintenant que ma bêtise est faite, ce n’est plus mon problème. Enfin… je crois.

En tout cas, ça a marché et maintenant, je suis à peu près certain de ne pas rentrer les mains vides. Reste à voir si la pièce fonctionne réellement, mais s’il m’en a demandé cent cinquante crédits, c’est que ça doit être d’une qualité correcte. Je rattrapai donc la pièce lorsque DK me la balança sans prévenir dans les bras. Un peu plus et je la faisais tomber. On aurait été bien, tiens.

« Merci… Je n’ai pas fait grand-chose. J’espère juste que ton Ian ne va pas me détester. C’est cent crédits quand même… Je n’aurais pas dû faire ça, ce n’est vraiment pas correct. »

Et voilà que j’ai des remords maintenant. J’en étais sûr… Mais DK ne semble pas du même avis que moi. Il parle même de ne pas le payer. Bon, après tout, ce ne sont plus mes affaires, lui et son propriétaire peuvent se débrouiller comme ils veulent, moi je veux juste éviter les problèmes au maximum.

« Si tu le dis… Enfin je ne pense pas recommencer ce genre de trucs. J’étais à deux doigts de partir en courant. Je ne suis pas un mec comme t’en vois partout, doué avec les armes ou quoi, courageux et malhonnête. Pour moi, j’ai atteint mes limites. »

DK me proposa alors son aide pour que je puisse rejoindre mon vaisseau. Je dois avouer que je ne sais pas trop quoi penser de ce droïde. Heureusement que j’ai modifié quelque peu ses programmes pour qu’il soit cool avec moi, parce que je sens qu’il n’est pas aussi chouette avec tout le monde. Enfin soit, on reprend notre route discrètement et tranquillement, ma pièce sous le bras, en direction du spatioport. Une fois en lieu à peu près sûr, je me tourne vers mon nouvel ami, si l’on peut dire.

« Merci pour tout, DK-7. Je n’hésiterai pas à te recontacter si besoin. Et, si par hasard, tu pouvais éviter de dire à Ian que c’est moi qui ai ajouté cent crédits à son ardoise chez ce marchand… Ce serait sympa… Tu n’as rien dit, mais je ne suis pas sûr que ton humain soit du même avis, si tu veux savoir. »

Je lui donne une petite tape amicale sur l’épaule en guise d’au revoir et je me dirige vers le hangar où se trouve mon vaisseau. Il va me falloir un petit moment pour mettre en place la nouvelle pièce mais après ça, je devrais être tranquille.
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