Le Deal du moment : -47%
SAMSUNG T7 Shield Bleu – SSD Externe 1 To ...
Voir le deal
89.99 €


(flashback) Who are you ? Where am I ? | DK-7 & Bran

avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   

Who are you ? Where am I ?
DK-7 et Brandon
Nar Shaddaa, peu avant la destruction d'Hosnian Prime


C’est exactement pour cette raison que je ne fais jamais affaire avec les contrebandiers depuis que je suis pilote pour la Nouvelle République. Je ne me sens tellement pas rassuré. Propre sur moi, j’ai tous les regards qui se braquent sur moi. Du moins, c’est le sentiment que j’ai et ça me met franchement très mal à l’aise. Quelle idée de venir sur Nar Shaddaa pour acheter cette pièce ? Un jour, Brandon, tu vas te faire tuer parce que tu auras insulté quelqu’un en éternuant. C’est sûr et certain. Je ne suis même pas doué en tir de blaster, je ne suis pas doué pour le corps à corps et je me mets en danger comme ça, parce que c’est gratuit. A mon retour, j’irai consulter le médecin, parce que ça ne va plus du tout.

Je tente de me faire discret, mais je crois que tout mon attirail de réparation a pour effet tout le contraire. On me regarde comme si je venais d’une autre galaxie ou comme si j’avais insulté quelqu’un. Peut-être est-ce le fait que je sois humain car honnêtement, j’en vois très peu, même si je ne sais pas ce qui se cache sous les armures et autres capuches. J’aurais peut-être dû faire pareil. L’air est maussade, il n’y a presque pas de luminosité même en pleine journée. C’est la première, et sûrement la dernière fois que je viendrais ici.

Alors que je marche, recherchant un contrebandier ayant l’air plus sympathique que la moyenne, j’aperçois quelque chose de relativement intéressant. Je tente de me détourner de cette vile tentation en pensant à BB-4 resté au vaisseau. Ce ne serait pas raisonnable et le petit risque de piquer une crise de jalousie. Il serait capable de saboter mon E-wing pour ça en plus. Je dois continuer d’avancer. Mais… Non, la tentation est trop forte, je ne peux pas, je dois au moins aller voir quel modèle c’est. Je me dirige vers le pan de mur sur lequel est adossé le droïde visiblement inactif et à l’abandon. Quel gâchis, parce qu’à première vue, il semble en bon état. C’est étrange qu’il soit laissé-là et que personne ne daigne y toucher. Sauf que moi, je ne peux pas le laisser là. Je regarde son numéro de série. « DK-7 1850A… » Ce n’est pas un type de droïde que j’ai l’habitude de croiser, je crois même n’avoir jamais touché à un DK. Je l’attrape par-dessous ses bras et le traîne délicatement dans un coin un peu plus discret, tout en veillant à ce qu’il ne s’abîme pas. Un droïde de combat, c’est bien ma veine ça ! Je ne rentrerai pas bredouille sur Hosnian Prime.

Une fois bien au calme et à l’abri des regards indiscrets, je dépose mon sac qui contient tous mes outils et tout le nécessaire à réparation. « Bon, déjà, voyons voir pourquoi et comment il a été désactivé. » Je le retourne et cherche où se trouve sa carte mère et s’il a une commande de mise en marche manuelle ou non, du moins une accessible pour tout utilisateur lambda. « Bon, je ne crois pas que ce soit son propriétaire qui l’ait désactivé le temps de faire ses courses… Tu as dû te faire mal mon pauvre. » Bon, je sais, certains me diront que les droïdes ne ressentent pas la douleur, mais… je n’arrive pas à les voir comme des êtres non-vivants. Après une analyse assez brève, je pense avoir trouvé d’où je pourrais le remettre en marche. Je prends le premier tournevis qui me vient et je bidouille là où il faut. Ses yeux se rallument. « Bingo ! Salut DK-7. Tu te sens comment ? Moi c’est Bran ! » Je suis bien tenté de lui faire croire que je suis son propriétaire, mais d’abord, je dois voir comment il se comporte.
AVENGEDINCHAINS
avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   

 
Who are you? Where am I? ft.Brandon
Who are you? Where am I? ft.Brandon

Un coupe-gorge. Un trou à rat.
Il ne manquait pas de mots pour définir la petite lune du système Y'toub. Depuis que Nar Shaddaa s'était faite capitale du crime, seule une poignée de citoyens osaient encore en arpenter la terrible surface. Vols, délits, meurtres: il faut dire que le satellite de Nal Hutta réunissait les pire sauvages de toute la galaxie, des créatures aux desseins aussi noirs que leurs intentions et qui ne reculaient devant aucun sacrifice. Nar Shadda, au fond, n'était pas une planète comme les autres. C'était un refuge, une maison, un toit pour tous les hors-la-loi en fuite. C'était aussi de là que venait DK, la première ville sur laquelle il avait posé les yeux, un chez-lui, en quelque sorte, dont il connaissait tous les secrets.

Ce jour-là, pourtant, DK semblait avoir perdu tous les souvenirs qui le liait à la ville.
Il n'y avait plus rien, ni les batailles, ni les clans, pas même la décharge où Ian l'avait trouvé. C'était comme si tout avait disparu en un éclair, comme si tous ses programmes s'étaient dérobés .
Il avait cherché, titubant, le bâtiment le plus proche, s'était adossé à un mur. Des flashs, parfois, lui revenaient en mémoire. Des créatures encapuchonnées. Des électrostaffs. La fumée noire qui sortait de son bras.

Plus rien, pendant un instant, ne semblait compter.
Il tenta un dernière fois de rebrancher la pièce mémorielle au reste de ses circuits. Sans succès.
Ses yeux s'éteignirent en un instant, un vide s'imiscant doucement dans sa carcasse de fer.

- Réfléchis, DK, réfl...é.c.h.iprotocole_end_00

Quand ses yeux se rallumèrent, le droïde semblait être sorti de ce que son vieil_ami_ appellait une gueule de bois. Vieil ami, vieil ami... Le temps d'adaptation au rebranchement du secteur mémoriel variait de modèle en modèle. DK avait peut-être hérité d'une force brute mais c'était au profit d'un branchement efficace: sa mémoire lui revenait au compte-goutte, des évènements les plus proches aux souvenirs les plus lointains.
Il n'avait pas encore recouvré la vue qu'une voix inconnue lui adressa des salutations. Bran, amical, probablement innoffensif, n'avait rien du genre de personne que DK fréquentait.

- DK-7 1850A. Bonjour Bran. Je suis un droïde assigné à la...

Encore une fois, la donnée semblait s'être perdue dans un océan d'informations. Un droïde de quoi, d'abord? De maintenance? De guerre? DK n'en avait aucune idée. Il se souvenait vaguement des sautes d'humeurs et changements de personnalité qui rythmaient son quotidien. C'était peut-être ce qu'il avait traversé avant d'avoir à faire à... ces saletés de désosseurs de Nar Shaddaa, toujours à chercher de nouvelle pièces sur des droïdes en vadrouille.
Voila qui réglait une partie du mystère.

- Je crois que j'ai pris un coup sur la tête, un effet secondaire de la vie dans le secteur.

Aucun noms, aucun visages ne lui revenaient à l'esprit. Il essayait pourtant, essayait de recoller les fragments qui le traversaient comme des idées fugaces. DK- 7, droïde de... cuisine? Cet électrostaff sur son bras ne correspondait pas vraiment aux attentes d'un grand chef. Il devait y avoir d'autres indices.

- DK-7 1850A. DK-7, non, juste DK. On se connait, Bran?

Il jeta un coup aux alentours et n'aperçut qu'un vieux sac remplit d'outils. De toute évidence, ses agresseurs avaient pris la fuite en découvrant l'obsolescence de ses programmes. Bran, seul et unique nom inscrit dans sa base de donnée, avait dût être celui qui l'avait remis en route.
Il avait eût bien de la chance de ne pas finir en charpie.

- Oh. Vous m'avez rallumé, c'est ça? Vous êtes mécanicien, donc. Merci pour le coup de main. Je ne pensais pas avoir la chance d'être réactivé d'aussitôt. Je peux peut-être vous aider en retour?

Après tout, sans mémoire, DK n'avait nulle part où aller.


avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   

Who are you ? Where am I ?
DK-7 et Brandon
Nar Shaddaa, peu avant la destruction d'Hosnian Prime


Le droïde reprend ses esprits. Enfin, si on peut parler d’esprit. Avec eux, c’est un peu différent et délicat. De ce que je sais, c’est qu’ils n’ont pas de conscience à proprement parler, pas comme nous on l’entend chez les êtres humains et autres aliens. Malgré tout, ils ont une mémoire et une personnalité. C’est assez fascinant quand on sait à peu près comment fonctionne un droïde. Le premier à en avoir invité un était sacrément intelligent. Les premières paroles du droïde sont généralement assez significatives sur son état de marche. Et lui, il a visiblement un gros trou de mémoire interne. Il ne sait même pas quel type de droïde il est, ça commence mal. Je continue de lui bidouiller sa carte mère, tout cela pendant qu’il reprend ses esprits. « Tu es un droïde de guerre, DK-7. Comment peux-tu oublier un truc aussi cool ?! » Il expliqua qu’il avait probablement pris un coup sur la tête, effet secondaire de la vie dans le coin. « Honnêtement, je ne suis pas certain qu’un simple coup sur la tête soit la cause de tes maux. Tu n’es pas humain, un coup sur la tête ne te ferait pas ce genre d’effet. » C’est toujours délicat de dire à un droïde qu’il n’est pas humain. Ils le savent, mais parfois ils oublient qu’ils ne fonctionnent pas comme nous.

Il tente visiblement de se remettre en ordre tout seul, et il me demande alors si on se connaît. Je pourrais lui dire que oui et faire de moi son propriétaire, mais mon honnêtement sans faille me perdra un jour. « Non, DK. Je t’ai aperçu comme ça, inanimé contre un mur. Alors je me suis dit que je pouvais te filer un coup de main. » Il comprit alors la situation dans laquelle il était. Sans vouloir me lancer des fleurs, il a eu de la chance que je passe par là. A vrai dire, je ne suis pas certain de pouvoir en dire autant. J’ai encore pas mal de réglage pour qu’il se mette à refonctionner normalement et espérer qu’il retrouve sa mémoire, mais je ne suis pas certain qu’on nous laisse tranquille bien longtemps. « Tu es gentil DK, mais pour le moment, je dois encore t’aider. Tu ne sembles pas avoir beaucoup de souvenirs, il faut que j’arrive à trouver le circuit qui est visiblement débranché te permettant d’accéder à ta mémoire interne. Je ne voudrais pas que ton propriétaire pense que je t’ai reprogrammé. Je ne veux pas problèmes, moi, tu sais ? » Je lui fais signe de ne pas bouger. Si BB-4 me voyait comme ça, aussi attentionné à l’égard d’un autre droïde que lui, il me sifflerait dans les pattes jusqu’à me faire tomber. Je tente de trouver ce circuit qui me donne du fil à retordre. Mais avant tout, sans qu’il ne remarque quoi que ce soit, je tente d’intégrer rapidement un petit programme vite fait bien fait et improvisé en quelques secondes. Il s’agit là des bases de la programmation robotique, rien de méchant, mais je tiens à ce qu’il me reconnaisse même une fois sa mémoire revenue et qu’il ne me soit jamais hostile, en aucun cas. C’est la mesure à prendre lorsque l’on crée un droïde, afin d’éviter les rébellions. « Je devrais rapidement retrouver ta mémoire, DK, sois fort. »

Après quelques minutes à trafiquer sa carte mère pour ajouter ce micro programme sécuritaire, je trouve le fil qui va permettre à DK de retrouver ses souvenirs. « Je crois que j’y suis, t’es prêt ? J’espère pour toi que tu apprécies tes souvenirs, je ne veux pas être responsable d’une catastrophe. » Tout ne tient qu’à un fil. C’est le cas de le dire. Mais avant de rebrancher sa mémoire, je préfère m’assurer qu’il est prêt. Bon, il ne saura probablement pas à quoi s’attendre. Mais qui sait, il veut peut-être repartir de zéro.
AVENGEDINCHAINS
avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   

 
Who are you? Where am I? ft.Brandon
Who are you? Where am I? ft.Brandon
DK-7 ne ressemblait à aucun autre droïde. Mastoc et éraflé, il avait une carcasse faite de souvenirs de batailles et de beuveries, de couleurs vives se superposant maladroitement sur un torse tagué. De part et d’autres, on pouvait deviner les coups de couteaux, les tirs de blasters et les attaques lourdes qu’avait subit sa pauvre carapace au cours de ses aventures. On y trouvait toute sorte d’inscriptions bizarres et de rayures en zig-zag. La plupart d’entre-elles marquaient des événements, des dates, d’autres ressemblaient plus à des listes de course.

Le terme droïde de guerre fit écho dans sa tête. C’était une idée qui lui plaisait énormément : non seulement, il n’avait pas de paperasse à faire, mais en plus, il n’avait plus à se questionner sur sa dégaine de guerrier.  « Cool », avait-il répété en mimant l’expression de Bran. D’un signe de tête, il s’adressa au concerné : - Peut-être que je suis un droïde de guerre, oui. Je crois m’en souvenir. Les branchements défaillent facilement. Modèle DK, pas une bonne année. 000100. Les données se transmettent par intermittence et incomplètes. Mon protocole m’y oblige, Bran, je dois vous prévenir : je me déresponsabilise d’une éventuelle auto-destruction.
Son discours incompréhensible se termina par un beau pastiche de rire. Difficile de croire qu’un tel choc puisse épargner son sens de l’humour douteux mais qui sait, c’est peut être ça le destin.

Il n’était pas mal tombé, après tout. Bran faisait tout son possible pour l’aider, lui, un droïde déconnecté au coin d’une ruelle dangereuse. Il faut dire que l’altruisme était une denrée rare sur la petite lune : si les contrebandiers s’entraidaient, c’est souvent pour mieux s’entre-tuer. Mais le garçon, lui, était différent, presque amical. C’était une chose que DK connaissait, dans le temps : - Inanimé. Je vois. Je ne suis pas sûr de tout comprendre mais il me semble vaguement me souvenir de ce fameux propriétaire. Ma base de donnée est_00400_ vide et il y a des chances que ça soit un assassin. 30 %, pour être exact. On n’est jamais trop prudent sur Nar Shaddaa.
Il sentait les outils du mécano cliqueter dans son crâne. Clck, clck, clck, comme si tout devenait plus clair. Tout en discutant, il s’amusait alors à tester ses fonctions dans un petit spectacle de son et lumière :- Vous n’aurez pas de problèmes mais j’approuve la décision de ne pas me reprogrammer. Je veux dire, pour le bien de tous, évidemment.

Depuis quelques minutes, de nouvelles sensations parcouraient les bras du droïde. Ce n’était certainement pas la première fois que quelqu’un jetait un coup d’œil dans ses circuits, une expérience tout à fait dérangeante pour ne pas mentir. Outre les risques d’explosion, les câbles et les cartes des droïdes pouvaient être sujet à de nombreuses corruptions et sabotages externes. Il n’avait d’ailleurs aucun contrôle sur son corps : ses doigts, parfois, bougeaient d’eux mêmes. Lorsqu’il en reprit possession, Bran avait presque terminé son travail de mécanicien. Il lui demanda si il était prêt, ce à quoi le droïde répondit :- Ça ne pourra pas être pire que de ne rien savoir.

En quelques secondes, DK eût la sensation d'assimiler trois mondes. Des centaines d’images s’imprimaient dans son l’esprit et un flot de pensées, de couleurs et d’idées lui revinrent en tête. Il se souvenait, maintenant, se souvenait de Nar Shaddaa et de ses recoins sombres, se souvenait du Gambler V et de ses plantes exotiques. Il se rappelait de Ian, aussi, ce vieux brigand qui l’avait échangé contre trois cartes un soir arrosé.
Quand ses yeux se rouvrirent, quelque chose semblait pourtant avoir changé. Il y avait, au fond de son regard, une nouvelle expression. De bleu, ses diodes étaient passées à l’ambre dorées. Tout ronds, ils fixaient Bran avec un étonnement certain :
- Un nouveau programme ? Je ne m’y attendais pas. Puis-je avoir un panorama de mes nouvelles fonctions ?
DK n’était pas dupe : il était difficile de cacher une si grande défaillance dans le système d’un droïde. L’éliminer, pourtant, était une autre histoire.
- Il vaudrait mieux en discuter ailleurs. Ces fils de Bantha ne risquent pas de nous rater la prochaine fois.
A la première insulte, ses yeux passèrent au bleu avant de revenir au doré. Après tout, DK était un vrai mercenaire.

avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   

Who are you ? Where am I ?
DK-7 et Brandon
Nar Shaddaa, peu avant la destruction d'Hosnian Prime


Ça ne doit pas être évident tous les jours d’être un droïde, surtout sur une planète comme Nar Shaddaa. En fait, même pour les humains comme moi ce n’est pas évident tous les jours sur ce genre de planète. Fort heureusement pour moi, je ne suis que de passage. Je dis heureusement, mais il suffit d’un rien pour se faire attaquer ou agresser. En tout cas, ce sacré DK-7 me confortait dans l’idée qu’être un droïde n’est pas simple. Entre les différents programmes qui peuvent être modifiés, supprimés, ajoutés et les pertes de mémoire intempestives. Non vraiment, je crois que si j’étais à sa place, j’aurais des maux de têtes toute la journée.

Je tentais de le remettre sur pattes du mieux que je pouvais. La tentation de le bidouiller pour en faire mon droïde était forte, mais ma bonté me perdra un jour. Je suis trop altruiste, on me le reproche, mais je trouve que la vie n’est pas pareille si on pense uniquement à soi. Alors je reste égal à moi-même et me contente d’un simple programme pour ma sécurité. Un droïde de guerre, j’ignore à qui il appartient et comment il a été programmé. Je ne voudrais pas me faire détruire pas un droïde que je viens de sauver. Là, franchement, ce serait une mort très stupide.

Il débitait des paroles plus ou moins cohérentes. Enfin, moi je n’y comprenais pas grand-chose, mais je me contentais d’acquiescer au cas où il se vexerait en cas de non réaction. Il ne restait pas grand-chose pour que je rafistole sa mémoire – logiquement – totalement. J’espérais ne pas me retrouver face à un tout autre personnage.  Il évoquait la probabilité que son propriétaire soit un assassin et ça, franchement, ça me fait un peu flipper. Je ne suis pas venu ici pour souffrir ok ? Bon, allez, plus qu’un fil à reconnecter et il arrêtera de faire sa boule disco pour nous faire repérer. Si ça se trouve, je suis tombé dans un piège et il attire ses amis pour me tuer. Mais trop tard, je suis trop investi pour laisser un travail inachevé comme ça. Il parle, il parle, encore et encore. Moi pas trop, je suis tellement concentré sur ses circuits, tellement passionné et intrigué à la fois que je ne trouve pas le temps de répondre à ses bêtises qui, en temps normal, m’auraient bien amusé.

Lorsque le droïde me donna le feu vert pour le remettre totalement en marche avec sa mémoire comme avant l’incident, je n’avais plus à reconnecter un fil et le tour était joué. Ce qu’il disait était juste, ne rien savoir ne devait pas être franchement amusant. « Et voilà, mon grand. Tu es comme neuf. Enfin, non, tu es comme avant quoi. Alors ? » Une petite appréhension parcourt mon corps mais logiquement, tout devrait être bon. Je le vis fermer les yeux et je comprenais que tout revenait alors à la carte mère. Il rouvrit les yeux qui changèrent alors de couleur. Je déglutis, un peu effrayé par les premiers mots qu’il prononcera. Alors il évoqua le nouveau programme, celui que j’avais rajouté très rapidement pendant que je le remettais en état de marche. Je sens la gêne s’afficher sur mon visage se teintant aussitôt de rouge. Je balbutie, mais je tente de me justifier. « Ben, en fait j’avais peur que tu t’en prennes à moi. J’ai juste ajouté un programme qui te permet de me reconnaître et aussi qui fait en sorte que tu ne me sois pas hostile… Tu comprends, t’es un droïde de guerre, je n’avais aucune idée de ce à quoi m’attendre quand tu allais retrouver ta mémoire. J’ai pris mes précautions, j’espère que tu ne m’en veux pas… » Je préfère être honnête, sait-on jamais.

Il propose alors d’aller discuter ailleurs, et il a plutôt raison. Je lui tends mon bras pour l’aider à se relever. « Tu as raison, ici, ce n’est pas tranquille. Tu connais des endroits ici ? Je t’avoue que je ne suis pas trop familier avec les lieux. Je suis un touriste moi, tu sais… » Je me dirige alors vers un endroit un peu plus lumineux déjà et où il y a plus de monde. Ce sera déjà moins bizarre et on attirera moins l’attention. « Fais comme si on se connaissait bien, histoire qu’on ne se pose pas trop de question. Tu veux aller par où ? Droite ou gauche ? Je suis complètement paumé moi. » Je rangeai mes outils en même temps dans ma besace. Je ne sais même plus pourquoi je suis venu là, c’est génial. En  tout cas, ce droïde m’en doit une. Je ne suis pas très exigeant, mais on sait jamais si le programme que j’ai mis en lui commence à devenir défaillant, je pourrai toujours lui rappeler que je suis son sauveur. « Et au fait, c’est qui ton propriétaire ? »
AVENGEDINCHAINS
avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   

 
Who are you? Where am I? ft.Brandon
Who are you? Where am I? ft.Brandon

Quelques trémolos, encore, s’insinuaient dans la voix monocorde du modèle robotique. Ses yeux se fermaient, sans lumière, puis s’ouvraient à nouveau, comme si il regagnait petit à petit le contrôle de son corps. Il subsistait des sursauts, de ça et de là, ainsi que des petites étincelles qui illuminaient les câbles rebranchés dans son dos. Puis, une fois remis sur pied, il reprenait son costume de DK, un amoncellement de métal et de ressors prêt à bondir au moindre signe d’action. Sa silhouette jetait alors une ombre menaçante sur la fragile structure de Nar Shaddaa, une ombre qui avait le mérite de bien souvent dissuader ceux qui tenteraient de l’attaquer lui et son coéquipier.

C’était efficace et, bien qu’il ne lui voulait aucun mal, la question du tas de ferraille semblait avoir suscité un fragment de peur dans les yeux de Bran. Rien de bien méchant, bien sûr. DK n’avait montré aucun signe d’hostilité jusque là et ne comptait quand même pas s’offusquer pour une simple mise-à-jour. Ian, cela étant dit, n’était pas aussi conciliant. Il espérait ne pas avoir à lui expliquer toute l’histoire. Il reprit : - Je vois. Malin. Je ne suis pas hostile, cependant. Sur une échelle allant de l’innocence au pire truand de Nar Shaddaa, je me donne seulement un petit 7. Pas de quoi s’inquiéter, Bran.  

Il marqua une pause soudaine, se rendant compte qu’il n’avait pas le temps de s’attarder sur de telles mondanités. Bouger, donc, était le nouvel objectif. Même à l’abri des regards, il n’était jamais prudent de rester trop longtemps au même endroit. Nar Shaddaa n’avait pas hérité de son surnom pour rien : ses ruelles dégoulinaient de petits crimes, de délits et de contrebande. Et il n’y avait pas que les murs qui avaient des oreilles : c’était la lune toute entière que l'on disait sur écoute. Comme si les gangs n’avaient que ça à faire, assurer leur contrôle sur la moindre parcelle, le moindre coin de rue du satellite de Nal Hutta. -  Des endroits ? Bien sûr que je connais des endroits. Souvent, je préfère les éviter. On aime pas trop voir mes vieux rouages dans le coin, ça ravive beaucoup trop de souvenirs douloureux. Peut-être qu’il vaut mieux éviter les cantinas, d’ailleurs. C’est pas ma faute, c’est celle de Ian.

Il se stoppa pour marquer une nouvelle pause. C’est qu’il était bavard, le DK, capable de dire n’importe quoi à n’importe qui avec  la candeur d’un enfant crédule. Quand on ne l’arrêtait pas, il passait un temps phénoménal à raconter ce qu’il connaissait d’anecdotes et de petites histoires. Ian, même, écoutait ses longs monologues sur la photosynthèse des plantes. Il n’avait probablement pas le courage de lui dire de se taire et le droïde, jusque-là, s’en contentait très bien.

Avant de s’avancer, DK fit un volte-face rapide pour scanner les alentours. Sans attendre, il indiqua le chemin de droite d’un signe de la tête. - On prend à droite. Ensuite tout droit, droite, droite, gauche, tout droit. C’est la route la plus sûre et je ne pense pas que les brigands soient des grands adeptes des quartiers résidentiels. Tu suis ? Perché sur ses grandes échasses, le droïde avait l’habitude de ralentir sa marche et il s’adapta vite au rythme des pas de Bran.
Comme prévu, les ruelles étaient encore désertes: seuls quelques curieux sortaient parfois la tête de leurs unités d’habitation, intrigués par le duo improbable que formait le droïde et le réparateur. Mais ils retournaient vite à leurs affaires car DK, lui, les ignorait : -  Mon propriétaire s’appelle Ecken. Ian Ecken. Le plus grand merce…   Il se rendit compte qu’il ne parlait pas à un autre bandit. Rester secret était la clé. - ...chand de la galaxie. Un marchand, oui. Qui marchande. Dans des marchés. Bon, la pirouette n’était pas des plus subtiles mais l’important, après tout, était de retomber sur ses pieds. Il entreprit, en guise de diversion, un changement de sujet: - Moi aussi j’ai une question. Qu’est-ce que fait quelqu’un comme toi sur Nar Shaddaa ? Je veux dire que tu n’as pas l’air d’un brigand. Ni d’un marchand. Ni de quelqu’un assez désespéré pour atterrir ici. Puis, sans attendre:   Tourne à gauche, on va arriver à une place, attention à la foule.

L’embranchement avait mené jusqu’à une petite place couverte d’une toiture vaguement translucide. De là,  ils arriveraient bientôt à ce que DK considérait comme une zone non-hostile : un petit magasin de grenades qu’il avait aidé à remettre sur pied. Ce n’était peut-être pas rassurant à entendre, mais le vendeur lui devait bien trop de crédits pour pouvoir refuser un brin d’hospitalité. Entre ça et le Gambler, le choix était évident. Il indiqua la route à Bran d’un geste de la main : - Avec un peu de chance, on nous aura même pas remarqué.

avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   

Who are you ? Where am I ?
DK-7 et Brandon
Nar Shaddaa, peu avant la destruction d'Hosnian Prime


J’avais joué avec le feu en intégrant ce petit programme finement. Mais évidemment, c’est un droïde, il est intelligent, il sait quand quelque chose change et forcément il a fallu que je me justifie. Mais en vérité, je n’ai rien fait de mal, rien qui ne le change fondamentalement, juste une petite mesure de sécurité et honnêtement, mon acte est totalement légitime selon moi. Non, vraiment, il ne peut pas m’en vouloir d’avoir joué la carte de la sécurité. Même si le droïde semblait prétendre ne pas être hostile, ses mots insinuaient le contraire. Malgré le programme, je pense que je vais rester sur mes gardes, histoire de ne pas mourir pour rien.

A présent, je devais le suivre. Je ne connais pas très bien la planète. Je ne suis venu qu’une fois dans le passé et j’étais avec des collègues. On était venus pour une course de modules. C’est cette fameuse fois que j’ai rencontré Aram Fray, alors autant dire que le reste, j’en ai vraiment aucun souvenir. Je lui demande alors s’il connait des endroits et vers où on doit aller. Comme j’aurais dû me douter, les endroits qu’il connaissait n’étaient pas fréquentables et en plus de ça, il me sort un itinéraire en quelques secondes sans que je n’aie le temps de dire ouf. « Mais enfin, je ne suis pas une machine, DK ! J’ai rien retenu ! Le mieux c’est que je te suive, on fait comme ça, d’accord ? »

Nous marchons ensemble un bon moment, à un rythme semblable lui et moi. S’il n’était pas aussi bizarre et s’il n’avait pas de propriétaire, je crois que j’aimerais bien l’avoir comme compagnon. Mais je ne suis pas un voleur, loin de là. Le subtiliser, c’est juste impossible pour moi, ce n’est pas dans mes habitudes. Alors je me contente de profiter de lui comme un super escorte dans les rues de Nar Shaddaa. Cette planète me rappelle pas mal Coruscant à certains niveaux, mais on sent le danger peser beaucoup plus qu’à la capitale Républicaine. A chaque tournant, je ne sais pas ce que je vais trouver. Mais je suis DK sans broncher. Il pourrait me mener à la mort que je l’aurais quand  même suivi parce que concrètement, je ne sais pas où aller.

Il se mit alors à parler de son propriétaire. Le nom qu’il donnait ne me disait rien. Ian Ecken… Peu importe. Il m’expliqua qu’il était le plus grand marchand de la galaxie, mais il avait l’air de buguer sur le mot marchand. Peut-être une mauvaise manipulation des circuits quand je l’ai remis sur pieds. « Un marchand donc ? » Ses précisions n’étaient pas nécessaires, on aurait dit qu’il me prenait pour un abruti. « Je sais ce que fait un marchand, DK, mais merci pour les précisions. » Puis le droïde me questionna à son tour, insinuant que quelqu’un comme moi, c’était difficile de deviner ce que je venais faire sur Nar Shaddaa quoi. Il me demanda ça tout en me disant de tourner à gauche, chose que je fis aussitôt avant de lui répondre. « C’est vrai que c’est pas trop mon habitude de traîner sur Nar Shaddaa, mais je suis là pour acheter une pièce. On m’a dit que c’était le seul endroit où je pourrais trouver cette fichue pièce… J’espère qu’on m’a dit vrai. » On arrive alors sur la place qu’il indiquait.

Je suivais toujours DK, lui et son sens de l’optimisme hors du commun. « Pas remarqué… » J’espérais qu’il disait vrai. Mais j’étais encore intrigué par rapport à deux trois trucs à son propos. « Mais ton propriétaire, là, Ian truc, pourquoi il n’est pas avec toi ? Il t’a abandonné ? C’est pour ça que tu étais désactivé ? » Il ne s’en souvenait peut-être plus, mais je trouvais ça bizarre qu’un marchand se débarrasse de son droïde sans raison apparente. C’était louche. On arrivait alors dans une petite boutique qui vendait ce qui semblait être des grenades. Mais pourquoi est-ce qu’il m’emmène là ?  « C’est ça ton endroit sûr ? Un magasin de grenades ? » Je dis ça à voix basse pour ne pas me faire entendre du propriétaire de la boutique. « Le fait est que j’ai toujours ma pièce à acheter moi et je ne suis pas sûre que ce soit le genre d’endroit dans lequel je peux trouver ce que je cherche. Tu n’as pas une carte du quartier ? » Fallait bien qu’il se rende utile le pauvre. Il me doit bien ça, je l’ai sauvé d’une mort certaine. Enfin, une mort droïde quoi…
AVENGEDINCHAINS
avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   

 
Who are you? Where am I? ft.Brandon
Who are you? Where am I? ft.Brandon

Une forme de soulagement – mécanique , peut-être – avait envahi les circuits du droïde. Ecken, voyons ! Ça ne lui disait vraiment rien ? Sur les murs de la ville, des affiches peu flatteuses mentionnaient pourtant son nom en lettres capitales. Parfois, elles indiquaient même « mort ou vif » en dessous du cadre qui portait son visage. Il faut dire que l’opération n’avait pas été fructueuse : si le nom du mercenaire faisait la tête d’affiche de toute la ville, personne n’avait jamais osé passer à l’action. Et quand bien même, la présence du droïde de guerre avait de quoi dissuader une armée de chasseurs de prime. Persistaient donc les rumeurs et les insultes dont Bran semblaient, bien heureusement, tout ignorer.

De son côté, le génie mécanique du petit humain faisait un travail tout à fait remarquable : si DK n’avait aucune intention d’attaquer son réparateur, il lui semblait maintenant improbable de ne pas lui prêter main forte. Il n’était pas dans sa nature d’être si conciliant mais, cette fois-ci, la question ne se posait pas. Il s’attarda sur la réponse de Bran, de peur de l’avoir vexé :   - Il faut toujours être précis. La précision est la clé d’une bonne entente.  Bizarrement, les bandits qui m’ont attaqué n’ont pas trop apprécié, eux non plus. Je ne suis pas le droïde le plus doué pour la conversation. Après tout, ce n’était pas pour rien qu’on le disait « droïde de guerre » : il préférait de loin la baston aux bavardages.

Mais Jackpot. DK avait visé juste au sujet de Bran : c’était un touriste, un étranger venu pour acheter des pièces bon marché là où il était encore possible d’en trouver. Les visiteurs ne tombaient que trop rarement sur de bonnes affaires. Avides, les marchands leur refourguaient des pièces de seconde zone en négociant les prix comme si leur vie était en jeu. Ils avaient tous ce sourire désagréable propre aux commerçants de Nar Shaddaa mais avec quelques menaces bien placées, il était possible de s’en tirer sans dépenser tous ses crédits. - C’est le bon endroit pour trouver des pièces. Si tu veux y mettre le prix. Répondit-il. Puis la conversation revint à son propriétaire : - Non,  Ian n’est pas du genre à m’abandonner. Enfin, tout dépend de la situation je présume. Pour le coup, c’est moi qui me suis perdu. J’arrive facilement à m’attirer des ennuis. Statistiquement, c’est plutôt impressionnant, sans vouloir me vanter.

Quand ils arrivèrent à destination, la petite échoppe de grenades n’avait rien d’un coin tranquille. Des explosifs et des mines en tout genre décoraient les murs troués de petites explosions et d’impacts de tirs. Dans un coin, des caisses de quincailles s’entassaient dangereusement dans une composition bancale. C’était comme si le tout tenait par la Force elle-même, un savant équilibre qui pouvait être brisé en un seul faux mouvement. Après avoir salué le rodien qui se trouvait derrière le comptoir, DK s’assit sur l’une d’entre-elle. - T’inquiètes pas pour lui, il est toujours comme ça. Et je dois avoir une carte, oui.  Un hologramme. Il suffit que je projette ça et…

Un faisceau de lumière se heurta soudainement au mur grisâtre du magasin. Il s’y affichait une carte sommaire des différentes rues de Nar Shaddaa, une idée qui avait été implantée par son deuxième propriétaire dans l’éventualité d’une fuite soudaine. Par chance, le droïde l’avait gardé jusque là : - Si ce que tu cherches est bien sur Nar Shaddaa, on risque de devoir passer au centre. Il y a un grand marché noir là-bas. Le genre de marché où tu peux trouver tout ce que tu veux. Il marqua une brève pause pour examiner la projection holographique. - Je peux aider mais je ne voudrais pas te causer plus de soucis.

avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   

Who are you ? Where am I ?
DK-7 et Brandon
Nar Shaddaa, peu avant la destruction d'Hosnian Prime


Même si on était à l’abri, cet endroit ne me disait rien qui vaille. Je sais pas, pour moi un lieu sûr c’est pas vraiment un magasin d’armes. On sait très bien ce qui va avec un magasin d’armes : des acheteurs. Et sur Nar Shaddaa, je doute que ce soient de simples soldats comme moi, gentils et innocents. Après, je peux concevoir qu’un tel endroit puisse donner l’impression que moi aussi je suis un malfrat et du coup je passe sûrement pour quelqu’un de moins innocent et de ce fait je risque beaucoup moins de me faire agresser ou quoi. Si c’est ce à quoi pensait ce droïde , alors je dis chapeau, c’est bien pensé.

Sur le chemin j’en ai appris un peu plus sur ce circuit imprimé sur pattes. Certains oublient parfois que les droïdes peuvent être similaires aux humains et qu’ils ont une histoire. Son propriétaire, Ian, ne l’avait donc pas abandonné. Ce DK avait visiblement tendance à se perdre voire à s’attirer simplement des ennuis. C’était censé me rassurer ça ? Pas vraiment… Reste à espérer que je ne vais me retrouver dans une embuscade ou je ne sais quelle embrouille en sa compagnie. Il doit avoir des ennemis. C’est une question qui se pose ça, si on a des ennemis ? Mmh, je vais y réfléchir avant de lui demander.

Mon problème restait le même. On était là, dans cette petite boutique, pour le moment pas de problème à l’horizon mais j’ignorais totalement où j’étais et surtout comment rejoindre le spatioport par la suite. DK finit par projeter un hologramme de carte. Bien, c’était déjà une bonne avancée dans mon épopée pour ma pièce. « Bien, alors voyons voir où on est. Okay, donc là… Le spatioport est là-bas. Que je sache où aller si ça sent le roussi, tu vois ce que je veux dire ? » Le droïde me fit savoir que si je pouvais trouver ce que je cherchais sur cette planète, il allait falloir nous rendre au marché noir. Eh ben, disons qu’au point où on en est, rien ne me fait plus peur. Sauf peut-être la dernière réflexion de mon nouvel ami. « Me causer plus de soucis… ? » Je haussai un sourcil. « A part si tu as réellement une malchance plus accrue que la mienne ou que tu es recherché pour je ne sais quel motif, je ne vois pas pourquoi tu me causerais du souci. Tu sais te battre, non ? Je préfère que tu m’accompagnes, je ne donne pas cher de ma peau si je suis tout seul. » Je sais piloter, mais me battre, c’est une autre paire de manches.

J’observe le rodien qui tient la boutique. Il a l’air si perplexe, il ne bouge pas, ne réagit pas. On dirait ce genre de personnages dans les jeux, ceux qui ne parlent que quand tu leur clique dessus pour finalement te proposer leur stock. Drôle de personne, je me demande même s’il est vivant. Je repère vite fait sur la carte projetée par DK où se trouve le marché dont il parle. Bizarrement le marché noir est indiqué sur sa carte, ça me laisse perplexe, mais je ne dis rien. « Allez, en route. J’espère que t’as bien graissé tes articulations mon pote, parce qu’on a un peu de marche. » Je me dirige vers ce qui me semble être le chemin du marché. Au pire, mon nouvel ami me rectifiera la trajectoire si je suis dans l’erreur. Une question me vient alors à l’esprit alors qu’on marche. « Et tu ne cherches pas à contacter ton Ian ? Enfin, je ne sais pas. Il est peut-être inquiet ou il lui est peut-être arrivé un truc à lui aussi. Je ne sais pas réparer les humains mais je peux le mener jusqu’à un centre médical s’il a un problème. » Je suis un peu trop gentil avec ce Ian que je ne connais pas, mais DK est sympathique bien qu’un peu étrange.

Après une bonne marche, constamment scruté par des regards qui en disent long sur les intentions de ces hommes et autres aliens. On me l’avait dit que Nar Shaddaa c’était spécial, on me l’avait dit aussi que ce n’était pas comme durant les jours de course. J’ai encore voulu faire mon malin. Mais on est arrivés sains et saufs au marché en question, enfin je crois. « C’est bien là ? » J’ai des frissons dans le dos. Je ne me sens pas du tout à ma place, mais il est trop tard pour faire demi-tour. « Bon, on fait comme si de rien n’était et si tu vois un stabilisateur pour E-Wing, fais-moi signe. »
AVENGEDINCHAINS
avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   

 
Who are you? Where am I? ft.Brandon
Who are you? Where am I? ft.Brandon

La carte holographique projetait une lumière bleutée sur les caisses et les barils de la boutique. Tout en haut de la cargaison, le droïde s’amusait avec un petit objet sphérique : la grenade à retardement X-202, le must de l’explosion, venait d’arriver en stock. Il en connaissait déjà toutes les caractéristiques mais ne pouvait s’empêcher de la faire tournoyer entre ses doigts comme fasciné par le minuscule appareil. La goupille, à plusieurs reprises, avait  bien failli glisser d’entre ses mains mais s’était recalée dans son nid avant même de provoquer une petite étincelle. Il écoutait alors, du haut de son tas de caissons, les indications de Bran. - Malin, le spatioport. C’est peut-être l’endroit le plus sûr de Nar Shaddaa. Et par plus sûr, j’entends, du type à « moins-se-faire-égorger-que-d’habitude ». Mais si tu as un permis et un vaisseau, alors, tout ira bien.

Il esquissa un geste au rodien près du comptoir et entreprit de descendre de son trône aussi dangereux que bancal. Un « phteeew » mécanique marqua la fin de la projection holographique. - Par chance, je ne crois pas être recherché. J’ai déjà mentionné mon propriétaire ? Tout à fait un marchand. Qui en rechercherait un? A part toi, bien sûr, mais c’est pour acheter. Regarde. Il brandit la petite grenade devant le réparateur. - Si on croise des fortes têtes, il suffit de lancer ça pour leur barrer la route. Sans les tuer, bien sûr, faut faire attention où on la jette. À nouveau, le mensonge déguisait parfaitement ses réflexes de mercenaire. Un dernier coup d’œil au rodien, l’impassible vendeur d’arme, confirma leur départ. Ce n'état pas dans ce bouge qu’ils trouveraient quelque chose.

Le chemin du marché était, comme à son habitude, bondé de monde. On y trouvait des centaines de silhouettes, toutes moins amicales les unes que les autres, dont la plupart étaient couvertes d’armes et d’objets contondants. Entre les sourires carnassiers et les droïdes remontés de toutes pièces, Bran et DK formait un duo tout à fait original dans le paysage du quartier. Il valait mieux éviter de trop croiser le regard des bandits car tout indiquait qu’ils n’étaient pas à leurs places. Ils tracèrent d'abord leur route dans un silence ponctué de remarques sporadiques mais la conversation revint vite à la question du propriétaire. DK n’avait pas d’autre choix que d’improviser : - Ian ? Non, non. Il n’aime pas trop les médecins et je sais à quel point il serait vexé que je ne lui fasse pas confiance. Il doit probablement être en train de…. d’inventorier toutes les pièces qu’il a vendu aujourd’hui. Il marqua une pause et reprit : - On arrive. Trouvons plutôt ce pourquoi tu es venu. Un stabilisateur, tu dis ? 

La place du marché noir n’était peut-être pas l’endroit le plus malfamé de la ville mais se trouvait définitivement dans le top dix.
Avec prudence, DK et Bran s’étaient donc avancés pour atteindre le grand escalier qui donnait sur les stands. De là, ils pouvaient avoir une vue imprenable sur la marchandise. Le droïde en profita pour scanner les environs et trouver le fameux stabilisateur : il en repéra un, sur un petit étal, à quelques mètres seulement de là où ils se trouvaient. Le vendeur n’avait pas l’air commode, mais, derrière tout son maquillage et ses pans de tissu, difficile de juger. - Je crois que j’en ai un, Bran !  
Le droïde dévala les escalier, s’approcha du stand et dévisagea, pendant une fraction de seconde, le mystérieux marchand :- DK- 7 ? Ça alors ! T’as changé de proprio ? Tu sais qu’il me doit de l’argent, le Ian. Je l’ai aperçu en train de se mettre une mine totale dans une cantina, impossible de l’approcher. Et vot’dernier contrat, alors ? Bonne pioche ?

Le droïde s’arrêta net. Il venait de se faire griller sa couverture en beauté : - Vous devez vous trompez de droïde. Il y a tellement de DK, dans le coin. Et de Ian. Combien pour le stabilisateur ? Il n’eût pas le temps de scruter la réaction de Bran mais se doutait que les choses n’allaient pas être facile. Peut-être pourrait-il s’en sortir avec deux ou trois mensonges ? Ou peut-être que le programme suffirait à le rassurer. Dans tous le cas, il ne pouvait plus cacher son identité.

Contenu sponsorisé
Holopad
Datapad

   

 

TopBot