Le Deal du moment : -20%
-20% Récupérateur à eau mural 300 ...
Voir le deal
79 €


fighting is like picking up a dance routine (tuiren)

avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   

 
fighting is like picking up a dance routine. × by lizzou.
Elle s'était portée volontaire pour descendre sur Naboo une fois le moment venu. Pour aider la résistance quitte à y perdre sa vie et là était certainement une preuve de son honnêteté. De son courage aussi, bien trop souvent caché par son physique de poupée. Et de toute façon, elle n'avait plus rien à perdre. Pas de parents. Pas de famille. Peu d'amis. Pas d'amant. Rien ne la retenait ici si ce n'était sa volonté de faire bien, de rendre justice. Et sur le moment, aider la résistance sur le champ de bataille avait eu l'air d'être l'idée du siècle, la bonne chose à faire. Vous aurez besoin de quelqu'un pour s'occuper des blessés sur place. Elle leur avait dit ça mot pour mot et y croyait dur comme fer. Elle y croit encore, d'ailleurs. Mais avec le temps et le recul, la peur s'était installée. Se frayant un chemin entre sa détermination et sa naïveté jusqu'à finir par l'envahir tout bonnement et depuis elle dormait peu. Rêvant de corps inertes, brûlants, de bâtiments en ruines et de cris lugubres. La guerre, elle ne l'avait jamais vu. Pas comme ça, jamais comme ça. Et pourtant elle s'y était lancée sans avoir besoin qu'on l'y pousse. Si elle regrettait sa décision ? Absolument pas. Et si elle devait mourir alors que cela soit de la même main qui a tué ses parents, et son frère peut-être, qui sait s'il est encore en vie aujourd'hui. Si elle devait mourir, alors que cela soit en se battant pour la liberté, le bien, la justice. La résistance.

Se battre. Là était le problème finalement. Elle n'en avait ni les bases, ni l'envie. Son domaine, elle, c'était de panser les plaies, pas de les donner. C'était de sauver des vies, pas d'en arracher. Mais si la guerre faisait bien une chose, c'était d'imposer des choix, de ne pas en laisser. Alors pour sauver il fallait tuer, et cette réalité était encore dure à avaler pour Angharad. Dans quelques jours, bien moins de deux semaines, elle aurait à se battre pour rester en vie et pour en sauver. Un mélange complexe qui ne cessait de la tirailler depuis qu'elle s'était portée volontaire, mais jamais elle ne reviendrait sur sa décision. La jeune femme n'avait qu'une parole. Toujours. C'était alors la peur au ventre qu'elle évoluait depuis, rôdant ça et là à la recherche d'une solution. Et puis celle-ci lui était apparue sans crier gare, au détour d'un combat amical entre deux vieux amis. Elle ne savait pas se battre, certes, mais elle avait encore le temps d'apprendre. Quelques jours ne seraient pas suffisant pour la transformer en une as du combat, mais au moins elle ne partirait pas sur le sol sans aucune notion. Le minimum était déjà suffisant en un sens, car elle savait pertinemment qu'elle ne serait jamais seule sur place.

Alors elle avait passé la matinée à observer les résistants combattre, près de la zone d'entraînement. À mémoriser leurs gestes, du moins certains, leurs postures, leurs réflexes. C'était bien plus compliqué que ce à quoi elle s'attendait car il fallait se battre mais aussi se défendre, deux choses opposées mais qui semblaient complémentaires dans l'art du combat. Angharad restait silencieuse, les yeux rivés sur les résistants et lorsque l'après-midi sonna, elle alla s'isoler loin des regards indiscrets. Ce n'était pas tant qu'elle avait honte d'être surement la seule à ne pas savoir se défendre ici. Elle cherchait surtout la tranquillité, loin des remarques, des regards, des sourires. Et se retrouver seule dans ces bois non loin du campement lui procurait autant de soulagement que de paix. Les bruits du camp étaient encore là, la rassurant quant au fait qu'elle n'était pas seule, pas vraiment. Mais elle était loin des agitations et c'était ça le plus important.

Elle avait changé, Angharad, depuis quelques jours. Se retrouver sur Seltos l'avait ouverte et endurcie. Elle se sentait un peu plus à sa place, plus que sur fenves du moins. Le campement était plus petit que la base principale, les gens qui y restaient avaient pour la plupart des visages familiers. Et cette soirée en ville lui avait permise de rencontrer plus de résistants, de se lier à certains. Doucement, lentement, elle se faisait sa propre place au milieu d'une ruche déjà grouillante de vie. Et ça, ça n'avait pas de prix. Pour la première fois, elle sentait qu'on commençait à l'accepter. C'était progressif, long, mais bien en marche. Alors lorsqu'elle reproduisait les mouvements qu'elle avait vu plus tôt dans la journée, il y avait dans ses yeux une détermination nouvelle. Certains gestes, les plus simples, commençaient à rentrer. D'autres, pas du tout. Et plus elle les faisait, plus elle avait l'impression de mal les faire, qu'ils perdaient de leur nature et elle était incapable de se souvenir de quelle manière les résistants du matin les avaient déroulés. Un bruit attira son attention et elle fit volte-face presque en sursautant, le souffle court. C'était le commandant Yesmeth.


avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   
Ses yeux ont la couleur de la colère sourde quand il se tient face à cette femme, leader de la résistance.

« Laisse moi t’expliquer. »

La voix de la Générale est bienveillante et calme. La tension qu’elle ressent chez le commandant, à peine dissimulée par l’habitude, le contrôle de ses émotions, sa loyauté inflexible.

« Nous avons enquêté. »

L’histoire du cette femme ne semble être qu’un enchainement de misères, mais le visage du résistant ne semble s’étendre en pitié. Pourtant loin de lui l’idée d’être un homme sans cœur, mais voilà. Encore une histoire dans cette galaxie qui s’écroule. L’homme, tari par la guerre, les yeux secs à force d’avoir pleuré, écoute, le froid collé sur son visage. Non il n’est pas mortifié par ce qu’il entend, il est juste trop habitué.

« Avec tout le respect que je te dois Leia, ce n’est pas raisonnable. Je ne comprends pas cette décision. D’accord cette fille a eu une vie horrible, mais j’ai du mal à comprendre en quoi cela explique le fait qu’elle soit déjà intégrée. Pour rentrer il faut prendre le temps de connaitre les gens. C’est la règle qu’on suit. »

Ou du moins celle en cours. Parce que parfois il y a des exceptions, parfois il faut faire des concessions, et ca, le résistant a beau le savoir, il y a tout de même une chose qu’il ne comprend pas.

« - Et Gwen c’est quoi le problème donc ? Un explosif dans la tête ? Elle n’est pas digne de confiance ? Quand est-ce qu’on lui retirera ?
- Gwen a choisi de la mettre d’elle-même.
- Je ne vois pas la différence, on aurait pu lui refuser simplement, leur faire confiance tels qu’ils étaient.
- Le passé de Viktor le voulait tout simplement.
- Quelle différence avec le passé de cette femme ? »

La générale lève les mains.

« Tuiren je sais que tu es en colère mais je te promets, nous enlèverons cet explosif de la tête de Gwen, et je te demande de me faire confiance pour le reste. »

C’est la voix posée de la générale qui le convainc, et comme il fait depuis longtemps, il se range à son jugement.

Il quitte la salle de réunion sans perdre de temps. En marchant dans le couloir il a encore l’histoire de cette femme en tête. Son regard se perd devant lui. C’est comme si chaque jour le Premier Ordre lui donnait une raison de plus de les rayer de la carte. Il pense à cette fille qu’il a ignorée. Que la générale semble croire. Puis il soupire et met ca de côté. Il n’a pas le temps d’y penser.

….


Il la découvre par hasard, tandis qu’il s’éloigne du camp pour souffler un peu, et quand il la voit lancer ses poings dans le vide de façon totalement décousue, il ne peut s’empêcher de trouver ca comique. Voir même ridicule. Ses sourcils se froncent. Ses lèvres se tordent. Mais qu’est-ce qu’elle fait ? De toute évidence elle tente de taper mais sans la moindre coordination. Elle se retourne en l’entendant. Il n’a pas été spécialement discret. Leurs regards se croisent, et s’il peut lire une espèce de peur dans celui de cette femme, le sien ne tressaillit pas.

Mais il se pose des questions. Ce n’est pas qu’il ne croit pas en la générale mais il ne voit vraiment pas quels sont les talents de cette nouvelle recrue. Pourtant il ne tourne pas les talons. Il se décide même à parler.

« Il faut se remettre en position défensive quand on ne tape pas ou ca ne sert à rien. »

Il se rapproche d’elle et lui prend le poignet, fermement mais non violemment, et la positionne dans une posture de combat.

« Tes pieds doivent être écartés, tes mains ici, devant ton visage, et non le corps plus souple, là on dirait que tu fais le piquet pour une soirée. »

Il n’est pas tendre, mais ce n’est pas son style, et évidemment, l’on oublie les expressions gentilles. Il n’est pas là par pure noblesse, mais parce qu’il voit que cette femme ne sait pas ce qu’elle fait. Il n’est pas un expert mais il pourrait lui filer un coup de main. Car dans cette guerre, impossible de se débrouiller sans savoir un minimum se battre.

« Comment comptes-tu devenir résistante si tu ne sais même pas te battre dis moi ? »
avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   

 
fighting is like picking up a dance routine. × by lizzou.
Leurs regards s'emmêlent quelques secondes durant lesquelles ils n'échangent aucun mot. Angharad ne dit rien, se contente pour une fois de tenir tête aux pupilles azur du résistant qu'elle fuit pourtant d'ordinaire. Aujourd'hui, elle trouve enfin le courage de le faire. Qu'il l'ignore alors, qu'il fasse demi-tour, qu'il lui lance un énième regard glacial. Qu'importe. Cela faisait quatre semaines maintenant qu'elle faisait partie de la résistance, à peine une qu'elle s'y sentait à sa place. Et elle savait que dans moins de deux semaines, elle la mériterait : en risquant sa vie pour leur cause, sur le champ de bataille. Sur Naboo.

Et c'était fou. Fou de sa part de s'être proposée pour cette mission sans avoir jamais tué quelqu'un, sans avoir jamais eu besoin de se battre. Le premier ordre l'avait habituée aux environnement stériles et lisses bien loin du chaos de la guerre alors ce serait une première pour elle. Peu de gens le savait, d'ailleurs. Mais Angharad restait optimiste, éternelle utopiste. Elle avait encore le temps d'apprendre, assez pour se tirer de mauvaises situations et elle comptait bien le faire. Elle ne venait pas sur Naboo pour tuer, elle, mais pour sauver des vies par ses propres mains. Elle ne comptait pas tuer, blesser. Tout ce qu'elle voulait faire là-bas, c'était assurer un soutien, une aide, incarner un certain espoir que même les blessés les plus graves pourront espérer survivre. Les premiers soins administrés étaient capitaux, la qualité de ces derniers jouait un vrai enjeux dans la survie de ses patients et elle en était complètement consciente. Mais pour espérer les aider, il fallait qu'elle se garde elle-même en vie. Et pour cela, fatalement, elle devait apprendre à se battre. Pire même, être prête à tuer. Et ça, elle ne savait pas encore si elle en serait un jour capable. Le destin décidera surement pour elle.

« Il faut se remettre en position défensive quand on ne tape pas ou ça ne sert à rien. » Imperceptiblement, sa tête se penche sur le côté, surprise. Son regard qui jusque là s'était teinté d'appréhension s'adoucit subitement : pour la première fois depuis son arrivée, le commandant Yesmeth lui adresse la parole sans once de dédain. Ce changement de position la surprend agréablement et tout de suite, un sourire apparait discrètement sur ses lèvres. C'est un premier pas, minuscule, certes, mais bien là. Et loin de voir le mal partout, Angharad a tendance à ne voir que le bien, à ne croire qu'en le bien. Alors cette minuscule main tendue elle la prend aisément et le laisse s'approcher d'elle sans tenter de reculer. Elle réfrène un frisson lorsqu'il lui attrape le poignet et se laisse guider sans montrer de résistance, avide d'apprendre. Il sait ce qu'il fait, elle en est persuadée. Sa réputation le précède après tout. « Tes pieds doivent être écartés, tes mains ici, devant ton visage, et non le corps plus souple, là on dirait que tu fais le piquet pour une soirée. » Ses mots sont durs, ses gestes aussi mais elle sait qu'il n'agit que par bienveillance : que pourrait-il retirer de cette entrevue de toute façon ? Et cela suffit à lui faire oublier le froid de sa voix, de ses doigts. " J'essaie. " dit-elle enfin, simplement. " Mais j'ai du mal à ne pas être crispée quand j'imagine être dans cette situation... " avoue-t-elle en cherchant ses yeux. Son ton est sincère, presque gêné car entre les mots elle admet n'avoir jamais qu'imaginer se battre. Et son engagement dans la bataille n'en devient que plus inconscient, courageux aussi peut-être.

« Comment comptes-tu devenir résistante si tu ne sais même pas te battre dis moi ? » Ses traits se durcissent un peu car il ne la considère toujours pas comme résistante. Mais sa motivation pour cette mission n'en devient que plus forte, car après celle-ci elle ne pourra être considérée que comme telle par les autres. Cependant pour elle, elle l'est déjà. Elle inspire, maintenant dans la position qu'il lui avait soigneusement imposée. " La résistance ne se limite pas seulement au combat, si ? " lui demande-t-elle, persuadée que non. Il n'y avait pas que des soldats, il y avait de tout. Le combat ne réglait pas tout, n'était pas la solution à tout. Et c'était peut-être sa vision trop idéaliste qui lui faisait défaut, contrairement à celle trop sombre et terre-à-terre du soldat en face d'elle. " Je veux apprendre, mais pour les autres. " se défendit-elle. Elle ne voulait pas se battre, mais le savait nécessaire à sa survie. Et la sienne était nécessaire à celles des autres, futurs blessés. Un cercle qui l'obligeait à se retrouver ici, maintenant. Elle donna ensuite un coup de poing dans le vide, son regard plein de détermination à bien faire, mais oublia de maintenir sa garde près de son visage, baissant trop celle-ci. Puis elle questionna du regard le pilote, cherchant des yeux son impression face à ce premier coup après ses quelques conseils.  


avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   
Pour tout dire cela lui parait plutôt étrange de la voir comme ca, isolée dans un coin du camp. D’autant plus que la Résistance a des programmes d’entrainement. Personne ne peut rester ici sans savoir le minimum. Des programmes d’autant plus obligatoires, qu’il peine à comprendre ce qu’elle fait là. Mais peu importe maintenant puisqu’elle est en train de suivre ses conseils. A ce stade le résistant n’a pas encore décidé de consacrer son temps à lui montrer quoi faire, il en est même loin encore.

«  C’est normal de se crisper quand on a pas d’entrainement » commente-t-il.

Il tente encore de la positionner correctement tandis qu’il la détaille. Dans ses yeux il ne semble pas y avoir le moindre jugement. Il n’y a aucune raison à enfoncer les gens en se moquant d’eux. Il relativise même sur ce qu’elle dit.

« Une fois je me suis pris un coup parce que j’étais paralysé, mais heureusement un coéquipier m’a sauvé. »

Il raconte tout cela d’une voix normale. La mort et le danger sont devenus des compagnons de route, et les erreurs doivent être un moyen de mieux faire la prochaine fois. De son point de vue il n’y a pas de honte à se sentir démunie face au combat. Surtout quand l’on a pas l’habitude. Elle lui dit ensuite qu’elle pense que la résistance ne se limite pas au combat et ca lui fait plisser les lèvres.

« Je ne crois pas non. »

Il s’interroge sur les pensées de cette fille, gardée contre son gré durant tout ce temps. L’on dit que ces gens vous tordent le cerveau et vous font croire n’importe quoi. Il parait qu’elle en a vu, de nombreux prisonniers torturés. Elle travaillait dans cela, à ce qu’il a compris.

« La République n’existe plus et je doute qu’elle se remettra de sitôt. »

Le commandant n’est plus dupe quant aux intentions de leurs ennemis.

« Ils ont fait pèter un monde, la violence c’est la seule solution qu’ils connaissent. »

Il remonte ses poings et les guide dans un nouveau coup.

« Ta garde ne la laisse jamais. Tes mouvements sont trop raides et t’entrainer dans le vide ne te musclera pas. »

Il recule d’un pas et la considère.

« Pour quelle raison n’es-tu pas en train de t’entrainer avec le reste ? Tu n’iras pas en mission si tu n’es pas prête. »

Il lui faudra savoir également tirer, ce qu’il n’est pas certain qu’elle sache faire.

« Est-ce que tu sais tirer ? »

Il n’y a pas la moindre chance qu’elle puisse s’en sortir vivante si elle ne sait pas se débrouiller. Pas sûr qu’elle ait compris l’enjeu de Naboo et de leur mission.

Il n’a rien à faire d’urgent à cet instant précis et c’est sans doute cela qui le motive à rester près d’elle. Il veut également remplir son rôle, et celui-ci consiste à servir la résistance. Cette fille manque cruellement de force physique. Il suffit de la regarder. L’envoyer en mission de cette facon ne servirait à rien.

« J’ai du temps devant moi, je peux t’entrainer si tu as peur de rejoindre les cours communs. »
avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   

 
fighting is like picking up a dance routine. × by lizzou.
C'était étrange. Elle ne pouvait pas s'empêcher de le penser. Car devant elle se trouvait un homme qui avait passé les dernières semaines à l'ignorer complètement lorsqu'il ne doutait pas ouvertement d'elle. Et ce même homme, à présent, s'était arrêté pour l'aider. Les pensées d'Angharad divaguaient entre l'incompréhension, la curiosité, la surprise. Le contentement aussi, presque l'affection. Car comme toujours elle ne voyait plus que le bien et en oubliait le mal. Naïveté, innocence, inconscience, une multitude de mots pouvaient la décrire. Ce qu'elle choisissait, néanmoins, était l'optimisme. Le pardon. «  C’est normal de se crisper quand on a pas d’entrainement » qu'il commente. Elle lui répond un petit "Oui" qui suffit amplement, soulignant encore son manque d'expérience mais aussi sa volonté d'apprendre. Lorsqu'il pose les mains sur elle pour lui montrer la position adéquate, elle se crispe puis apprend doucement à se détendre à son contact. Elle regarde ses mains, parfois son visage, souvent ses yeux. Elle avait passé des années à fuir les regards des autres pour ne s'attirer aucun ennui et se retrouvait à présent avide de ces derniers, comme si chacun lui permettait de se reconstruire et d'éclore. Le premier ordre l'avait obligé à se renfermer sur elle-même, la résistance en exigeait le contraire. « Une fois je me suis pris un coup parce que j’étais paralysé, mais heureusement un coéquipier m’a sauvé. » Elle se surprend à sourire à cette soudaine anecdote, bien que teintée d'horreurs certainement. Elle restait sincère et qu'il se livre pour lui prouver que ça n'était pas si grave que cela la touchait suffisamment pour qu'elle se questionne sur l'homme derrière le grade. Il devait regorger d'histoires et d'expériences, certaines plus sombres que d'autres, certes. Mais la discussion vire soudainement à quelque chose de plus sérieux qui fait disparaître ce fin rictus.

« La République n’existe plus et je doute qu’elle se remettra de sitôt. Ils ont fait péter un monde, la violence c’est la seule solution qu’ils connaissent. » Au lieu de baisser le regard, elle soutient celui du commandant. Malgré le temps, elle avait encore du mal à croire que le système entier d'Hosnian Prime n'était plus que poussière. Avec lui les milliers de vies humaines et aliens qui y évoluaient. Sa disparition avait été soudaine, relevait presque de l'irréel pourtant c'était bien vrai : là où jadis se trouvait la République, on ne trouve plus qu'un champ d'astéroïdes. Et plus que personne Angharad avait été témoin de la violence dont pouvait faire preuve le premier ordre. C'était elle qui recollait les morceaux, qui reconstruisait les façades car les hommes et femmes qui lui passaient entre les mains n'étaient déjà plus que des fantômes lorsqu'elle les soignait. "Je sais." dit-elle tristement, presque durement. Elle n'était pas là pour ressasser le passé et les horreurs qui s'y trouvaient. Elle était là pour avancer, en quelque sorte. Elle lui sourit un peu, pour lui faire oublier le ton triste qu'elle avait employé plus tôt. Tout s'arrangerait tôt ou tard.

Ses mains enserrent ses poignets au bout desquels elle serre les poings. Sa position n'est pas parfaite mais elle suffit pour une débutante. Angharad se laisse guider, et lorsqu'il tire sur son poignet pour mimer un coup ses hanches suivent le mouvement comme elle avait vu faire d'autres soldats.

« Ta garde ne la laisse jamais. Tes mouvements sont trop raides et t’entrainer dans le vide ne te musclera pas. » Elle acquiesce d'un signe de tête, silencieuse. Puis un "Ok, je note." se fraye un chemin entre ses lèvres qui se tendent en un rictus poli. Ses conseils elle les grave quelque part dans son esprit. Peut-être parce qu'il l'impressionne de par sa réputation, tout comme par sa carrure qui si proche la domine. Peut-être simplement parce qu'ils sont vrais, et qu'elle a horriblement besoin de la moindre once d'aide. Il recule et l'observe soudainement, Angie fronce doucement des sourcils sans sembler médisante. Il l'intrigue, mais pour peu de temps. « Pour quelle raison n’es-tu pas en train de t’entrainer avec le reste ? Tu n’iras pas en mission si tu n’es pas prête. » Elle déglutit, gênée. Si elle était percée au grand jour ? Surement. La vérité était qu'elle avait peur de s'entrainer avec eux. Non seulement parce qu'elle appréhendait leurs jugements et leurs regards -certains plus que d'autres- mais surtout parce qu'elle était loin d'eux en matière de combat. Qu'ils semblaient tous forts, et grands, et courageux, et vifs, et puissant. Et qu'à côté, elle avait l'air d'une frêle brindille prête à se casser en deux au moindre bleu. Elle soupire, embarrassée. "Je suis bien plus mauvaise qu'eux, je risquerais de les ralentir plus qu'autre chose..." commença-t-elle en relâchant ses poings le long de son corps. "Et si je dois être honnête" elle marque une pause, hésitante, et détourne son regard de celui du résistant "Ils me font un peu peur." qu'elle avoue, penaude. Son regard se perd au delà des arbres en direction du campement où les cris de certains combattants retentissent. Elle avait menti, ils ne lui faisaient pas un peu peur, mais beaucoup. Les soldats envoyés sur Seltos étaient les meilleurs de la résistance, ceux avec le plus d'expérience et de hargne. Ses lèvres se pincent tandis qu'il la questionne encore, l'impression de passer un énième interrogatoire se fait ressentir mais elle chasse cette pensée en retrouvant le regard du pilote. Il lui demande si elle sait tirer. "Un petit peu, j'ai quelques bases mais rien de très important." lui explique-t-elle. Kyber l'avait obligée à prendre quelques cours au début de leur relation, mais elle avait rapidement abandonné après quelques sessions. Ce n'était pas une activité dans laquelle elle s'épanouissait et préférait amplement le calme de son infirmerie au brouhaha de la salle de tirs.

« J’ai du temps devant moi, je peux t’entrainer si tu as peur de rejoindre les cours communs. » Ses yeux qui s'étaient assombris s'illuminent discrètement, tandis qu'elle ne cache pas le sourire qui se dessine sur ses lèvres. Angharad avance d'un pas, réduisant la distance qu'il avait installé pour la détailler du regard. "C'est vrai ?" s'étonne-t-elle, l'enthousiasme se lisant dans ses pupilles. Elle est incrédule, a même du mal à y croire. Là était bien la dernière chose qu'elle aurait imaginé venant de sa part. Mais soit. Il ne se moquait pas d'elle. "D'accord, avec plaisir." dit-elle, en hochant la tête de bas en haut comme pour ancrer plus encore ses mots. "Merci..." glisse-t-elle doucement avant de tenter incertaine. "Je peux t'appeler Tuiren ?" Elle n'avait pas osé jusqu'ici et faisait toujours en sorte à ne pas avoir à le nommer. De toute façon, les fois où ils avaient partagé une discussion se comptaient sur les doigts de la main aisément. "Ce serait plus pratique." trouve-t-elle rapidement à dire pour se justifier. Puis elle change de sujet, retrouve une position de combat en suivant les conseils du résistant. C'est imparfait, elle s'en rend compte mais se dit que cela peut être suffisant. "Je te devrais quelque chose en échange par contre, histoire de rendre les choses équitables." Son père lui avait toujours appris à ne jamais recevoir sans donner. La vie était, pour lui, un éternel échange et encore aujourd'hui elle marchait dans ses pas, vivait suivant ses paroles et ses valeurs. Une manière de garder son souvenir en vie peut-être. Elle ne savait pas encore ce qu'elle pouvait lui offrir en échange, mais le temps finira par le trouver elle en était sûre. Inspirant, elle tenta de sourire pour se décrisper. "On commence par quoi ?" demanda-t-elle, à la fois déterminée et peu sûre d'elle.







avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   
Elle répond simplement qu’elle a peur de ralentir le reste, ce qui laisse le résistant dubitatif. Le raisonnement tordu de la demoiselle ne devrait-il pas être considéré d’une autre facon ? Elle n’a pas le niveau du reste certes. Mais cela risque au final d’être ennuyeux le jour de la mission peut-être ? A-t-elle au moins réfléchi aux conséquences pour Naboo ? Entre leur mission et cette collègue qui traine la patte, les résistants auront vite fait de choisir. Au moins explique-t-elle avoir des notions de blaster, ce qui semble faciliter la tâche du résistant qui pense qu’il faut être capable de se défendre de toutes les facons. Il ne commente néanmoins rien, décidé à se faire sa propre idée de ses capacités. Elle, semble plutôt enthousiaste ce qui démonte un peu l’homme qui n’en demande pas tant.

« De rien. »

Et lorsqu’elle demande à l’appeler par son prénom, le résistant n’y voit à priori pas d’inconvénient. Il n’a jamais été friand du grade, même s’il en est fier et si cela est indispensable dans un environnement militaire.

Cela dit il tient tout de même à imposer des limites. Ce n’est pas parce qu’il lui propose de l’entrainer que cela veut forcément dire qu’ils vont être les meilleurs potes du monde. Il n’y a pas tellement de temps, il n’avait pas le moindre regard pour elle, il n’est donc pas devenu le gars trop cool du jour au lendemain. S’il accepte qu’elle puisse ne pas être un danger pour la résistance, il faut y aller lentement.

« Tu peux mais pas en entrainement et pas en mission. »

Voilà les règles pour elle, et pour tout le monde. A prendre ou à laisser.

« Et toi…. »

Il marque une pause.

« Angharad c’est bien ca ? »

Il secoue la tête quand elle lui parle de rendre la pareille, parce qu’il ne lui file pas un coup de main pour cela.

« Je ne demande rien mais je ne refuse jamais un dîner avec une belle femme. »

Trop de temps aux côtés de ses collègues sans doute, avec cette légère touche de charisme en moins. Le commandant n’a pas eu la moindre expression taquine, exception faite d’un léger rictus qui se veut plus cool que ce qu’il a montré jusqu’à maintenant.

« On commence déjà par ne pas rester ici et rejoindre la zone d’entrainement. Il faut également des vêtements mieux adaptés. Il va te falloir de l’équipement pour Naboo. Un blaster serait une bonne idée. »

Et il lui fait signe de la suivre, marchant à ses côtés tandis qu’ils gagnent la réserve de matériel. Là le résistant demande au soldat de garde de fournir la jeune femme en matériel nécessaire, sans doute pas tout ce qu’elle aura pour Naboo, mais déjà de quoi s’entrainer. En la voyant revenir il hoche la tête pour signifier que cela semble convenir. Ses traits sont encore trop fins. Sa peau peu marquée par les combats. On ne dirait pas une combattante mais qui sait. Il la conduit ensuite jusqu’à la salle d’entrainement, qui n’en est pas une à proprement parler. Plutôt une zone réservée pour ceux qui veulent se défouler avec tout ce qui nécessaire pour leur filer un coup de main. On y trouve du simple sac à marteler au droid de combat. Il lui montre d’ailleurs les appareils de cardio, et lui fait signe qu’elle va devoir courir.

« L’endurance et l’échauffement c’est la base. Faudrait pas se froisser un muscle en commencant à frapper n’importe comment… »

Et il commence à courir avec elle.
avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   
FIGHTING IS LIKE PICKING UP A DANCE ROUTINE
Il lui impose deux règles simples qui, finalement, n'en forment qu'une : ne pas l'appeler par son prénom en public. Mais quand le faire alors, les moments loin des regards sont rares, bien trop pour qu'elle s'en souvienne vraiment. Elle acquiesce cependant, aussi limitée soit-elle c'était une étape de franchie et elle s'accrochait à cette sensation d'aller de l'avant. Tuiren n'était pas si mauvais qu'elle se l'était imaginé, essayait-il de se faire pardonner ? De rattraper le temps perdu à l'ignorer ? Même si elle ne comprenait pas ce changement d'attitude, Angharad décida d'en ignorer les causes et de l'apprécier tel qu'il était. « Angharad c’est bien ca ? » l'entendre l'appeler par son prénom, et même l'appeler tout court lui arrache un mince sourire. C'était étrange, mais elle s'y ferait. "Angie, si tu veux." le reprend-t-elle. Et puis, elle ose plaisanter poussée par cette porte qui s'ouvre enfin entre eux. "Mais pas en entrainement ou mission." elle espère qu'il ne le prendra pas mal, alors elle rajoute un sourire loin d'être espiègle ou insubordonné comme pour montrer patte blanche.

« Je ne demande rien mais je ne refuse jamais un dîner avec une belle femme. » la surprise se lit sur son visage, autant que la gêne. Elle ne s'y attendait pas. Pas du tout même. Et partager un dîner avec lui semble être une possibilité à des années de lumière. Tout comme le fait qu'il puisse la trouver belle, ou jolie, qu'importe. Alors elle rougit, sans pouvoir s'en empêcher et se pince les lèvres pour cacher un sourire tant bien que mal. Secouant la tête légèrement, l'idée la fait presque rire. "C'est une invitation ?" trouve-t-elle à dire, soutenant son regard avec un peu de mal, intimidée mais aussi malicieuse. Avec un peu de recul, la perspective ne lui déplait pas. Il n'était pas si mal après tout, et dire le contraire serait mentir. Tout comme dire ne s'être jamais perdue dans ses yeux. Le dîner devenait presque tentant et il fallait dire qu'elle était flattée. L'idée venait de lui et jusqu'ici, elle ne s'était jamais rendu compte que cela pouvait être possible et désiré. "Marché conclu." finit-elle par dire, sûre d'elle. Que ce dîner prenne place le lendemain ou dans des années n'avait aucune importance. C'était une promesse qui venait sceller le début de quelque chose de bien plus positif que les dernières semaines, et cette pensée lui suffisait. Comme un avant-goût d'autre chose. Il avait l'air moins froid alors. Toujours de marbre, toujours de pierre certes, les conséquences d'années passées à se battre. Mais son attitude changeait, plus avenante, et elle pouvait y entrevoir l'homme qu'elle avait vu dans ce bar entouré de ses proches.

Par la suite, elle se contenta de l'écouter et de faire ce qu'il lui disait. Elle se changea, des vêtements plus près du corps pour ne pas entraver ses mouvements, dessinant ses courbes mais montrant au grand jour sa carrure frêle. Ses cheveux tressés plus étroitement pour qu'aucune mèche ne tombe devant ses yeux. Elle avait presque l'air d'une recrue, mais tout chez elle criait à l'intrus : elle ne ressemblait en rien à une combattante. Sa place était à l'infirmerie, mais l'entraînement était un passage obligatoire pour avoir le droit d'exercer sur Naboo. Alors d'infirmière elle passerait pour quelques heures à soldat. Petit soldat. Elle le retrouva rapidement et lui accorda un sourire lorsqu'il hocha la tête en guise d'approbation. Les regards se tournèrent rapidement sur eux lorsqu'ils entrèrent dans la zone prévue pour l'entrainement des résistants. Leurs visages étaient connus, mais les voir réunis attirait l'attention : ce n'était pas quelque chose à laquelle on s'attendait. Peut-être que cela aura une bonne influence sur les résistants doutant encore d'elle ? Angharad soupira, las et mal à l'aise, mais décida d'ignorer les regards et de se tourner vers Tuiren pour se concentrer sur le sien. « L’endurance et l’échauffement c’est la base. Faudrait pas se froisser un muscle en commencant à frapper n’importe comment… » elle acquiesce d'un signe de tête et se dirige avec lui vers les tapis de course. "Au moins, si jamais je me blesse je sais quoi faire." elle relativise, mais l'appréhension s'entend dans sa voix. Elle redoute le moment où il faudra se battre, pour de vrai comme pour de faux. Le reste se déroule tantôt rapidement, tantôt doucement. Mais plus le temps passe et plus elle a du mal à suivre. L'écart se creuse rapidement entre elle et Tuiren qui ne semble jamais se fatiguer et elle le regarde avec autant d'admiration que de stupéfaction. Et lorsqu'il l'oblige -pour la troisième fois- à s'arrêter de courir pour faire quelques pompes, elle se laisse tomber et roule sur le dos, épuisée. Sa poitrine se soulève irrégulièrement alors qu'elle tente de reprendre son souffle, la peau brillante. "Stop, stop." plaide-t-elle. "Deux secondes, attends." entre deux inspirations. Autour d'elle, la terre tourne et elle ferme les yeux. Elle a l'impression que son coeur a migré entre ses tempes tant le bruit des battements de ce dernier est assourdissant. "On fait une petite pause s'il te plait." dit-elle doucement, alors qu'elle sent dans son dos une goutte de sueur perler le long de son échine et tomber contre son t-shirt. Et ça n'était encore que l'échauffement. Pour sa défense, c'était intensif, digne des plus grands soldats et elle n'en était même pas l'ombre. Peut-être avait-il oublié qu'elle n'était qu'infirmière ? Elle ouvrit enfin les yeux pour trouver immédiatement ceux du soldat. "Comment est-ce que tu fais ? Tu n'es même pas essoufflé !" demanda-t-elle non sans être presque amusée par le contraste entre elle et lui.


 
avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   
La respiration maitrisée est la clef du succès, et tandis que la recrue laisse ses poumons sur le tapis, lui enchaine tout avec une étonnante facilité, à peine destabilisé par l'effort. C'est moins éprouvant que ce qu'il s'inflige normalement, car il tente de conserver un niveau soutenable pour son élève. Il réduit volontairement le niveau. Difficile néanmoins de trop lui faire de fleur, car elle se doit de se mettre rapidement en forme. Impossible tâche dont le résistant tente de minimiser l'échec. Le temps imparti est limité et jamais elle ne pourra rattraper en si peu de temps le reste, il se concentre donc de limiter la casse et monte le niveau lentement. Sans doute trop vite au goût de l'infirmière, pas suffisamment pour lui. Les exercices s'enchainent les uns après les autres, et l'intensité va évidemment crescendo. Jusqu'à ce qu'elle demande un répit.

La respiration manque à la recrue qui s'écroule en demandant une pause. Le résistant est vite sur elle, et il est plus qu'évident que son regard inspire tout sauf la pitié.

" J'ai dit qu'en entrainement le rang était de rigueur et donc pas de familiarité recrue Dre'quoria."

Est-ce qu'il est sérieux quand il lui somme de respecter le grade. Il l'est et même si on le voit souvent tutoyer ceux qu'il connait, il n'en est pas de même dans cette situation plutôt particulière. Il veut garder une distance. Alors il se montre moins compréhensif, du moins semble-t-il pour l'instant, et plus impitoyable, finalement comme il l'est d'habitude.

" Respirez au lieu de parler."

Des indications qui ne demandent pas de négociations. Il relève le corps étendu d'une seule main et la force à se mettre debout.

"On continue pour une série de plus, pour non respect des règles."

En se plaquant devant elle, il a le regard de ceux qui ne plaisantent pas, qui se foutent bien d'avoir une frêle créature entre les mains, qui la considèrent malgré les apparences comme une égale. Bien plus juste au final que ceux qui l'ont prise sur leurs ailes, le commandant ne se détourne pas de son dessein.

"Vous voulez encore faire cette mission?"

Dans les yeux de la jeune femme, il n'a pas manqué de voir le soupcon de caractère.

"S'arrêter en pleine mission c'est la mort et pas seulement pour soi-même, mais également pour le reste."

Il a l'image d'un Biggs qui lui rappelle qu'il est trop méchant avec elle. Il se rappelle avoir regardé son pote avec un regard fatigué.

La méfiance est de mise. Il se doit de ne pas croire le premier venu comme semble le faire le pilote qu'il connait de longue date. Une naiveté qui l'étonne. Qu'il a mis d'abord sur le compte de l'intérêt inconditionnel du résistant pour toutes les courbes du sexe féminin. Déni de la part de celui-ci qui dit ne pas la voir sous cet angle. Le commandant a du mal à y croire....Cela dit ce n'est pas vraiment très important.

"On a dix jours à peine. Dix jours pour apprendre le combat. Et moi je ne suis pas essouflé parce que j'ai dix ans d'entrainement derrière moi. Alors on parle moins et on tape plus."

Sans lui laisser le temps de répondre, il la mène vers un coin tranquille. Certains regards les suivent, d'autres décident de ne pas s'en soucier. Quoi qu'il soit le résistant n'a pas de considération pour eux. Concentré il indique à l'élève de se positioner sur une zone dégagée. Bandant ses mains pour protéger ses doigts des coups, il fait ensuite de même pour lui.

Puis il commence le cours sans tarder, non sans lui avoir tout de même laissé avaler de quoi se remettre sur pieds.

"Nous allons commencer par voir la technique et on va faire simple."

Rapidement il lui explique des coups de combat de base.

"Mais en mission vous verrez vite que peu importe ce que vous aurez appris, au final c'est tout ce que vous pourrez faire qui comptera. Tous les coups sont permis."

Il ne remet pas en cause la technique sinon que simplement il faut taper dans le tas. Tout vaut en guerre, même les coups les plus bas.

"Ne cherchez pas à affronter un ennemi qui est plus fort que vous. Vous ne pouvez pas gagner, mais vous pouvez l'esquiver, et ca on va le travailler, si ce n'est plus."

Il lève ses mains, paumes face à elle.

"Maintenant tapez."

Et tandis qu'elle s'exécute, le résistant semble perdre de plus en plus patience. Il l'incite, il l'insulte presque, et la traine, la méprise sur sa force quasiment inexistante. Il veut faire monter la colère. Il veut décluper la rage.
avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   
FIGHTING IS LIKE PICKING UP A DANCE ROUTINE
Naïve. Insouciante. Innocente. Inconsciente. Utopiste. Qualités ou défauts, c'était difficile de choisir. Angharad choisissait de voir ces traits de caractère comme des forces plutôt que comme des faiblesses, mais il était vrai qu'en temps de guerre cela pouvait lu porter préjudice. Et c'était rare de voir quelqu'un comme elle évoluer au milieux de gens comme eux. Comme lui, avec son regard dur et ses mots tranchants. Comme si jamais il n'avait connu autre chose que le combat et les horreurs de la guerre. Cela lui serrait le coeur autant que ça l'agaçait.  Comment un homme pouvait-il en arriver là. Mais encore une fois, peut-être était-ce juste une façade qu'imposait le grade, la résistance, la guerre. Elle avait bien entrevu quelqu'un de plus léger dehors à l'abris des regards. Et c'était un jeu alors, une pièce de théâtre grandeur nature. Ils devaient à nouveau se vouvoyer et faire comme si entre eux un ravin s'était creusé. Mais Angharad avait accepté de jouer en suivant ses règles alors elle baissa les yeux et soupira, le laissant la soulever d'une seule main. Alors ils joueraient.

"On continue pour une série de plus, pour non respect des règles." elle se pinça les lèvres pour s'empêcher de protester, persuadée qu'il prenait un malin plaisir à la voir dans cet état. Elle n'avait jamais été à l'armée, poussée directement dans le service médical du premier ordre dont elle ne sorti que des années plus tard. Elle n'avait jamais connu ces entraînements intenses, ces punitions courantes et c'était déterminée qu'elle les découvrait. Déterminée à ne pas lui donner raison. Elle se contenta de s'activer et de lui obéir, ignorant ses questions vouées à la déstabiliser. Il lui dit que s'arrêter, c'est mourir et mettre en danger ses coéquipiers et ne se doute pas une seconde de la portée de ses paroles car comme celles du commandant Kira, elles s'encrent dans son esprit. Et bientôt, sur Naboo, elle devra les honorer et les suivre. Car une fois le sol de cette planète foulé, elle ne pourra pas faire demi-tour. Puis à nouveau il la traine ailleurs et elle le suit sans un mot sous des regards qu'elle ne croise pas. Il lui bande les mains et Angharad essaie de se rappeler de quelle façon il l'avait faire car ce bandage était bien différent de ceux qu'elle pratiquait. Tandis qu'il réitère l'attention sur lui, elle en profite pour s'éloigner un boire un peu, respirer surtout. Elle a terriblement chaud et donnerait tout ce qu'elle possède pour une douche glaciale, ou pour simplement avoir le droit comme ces hommes au loin de s'entrainer sans haut. Ce que comme toutes les femmes, elle ne peut faire. Alors elle garde en tête que pour la prochaine fois, elle demandera une autre tenue, une simple brassière par exemple. Tout et n'importe quoi mais pas ce t-shirt. Un sourire apparait sur ses lèvres mais disparait bien vite quand elle entend la voix de Tuiren l'appeler. Les mouvements sont multiples, différents, et bien que basiques ont du mal à entrer. Après tout, avant lui, elle n'avait jamais frappé quelqu'un : ça n'était pas son genre. Entre violence et diplomatie, elle préférait cette dernière et fuyait les conflits comme la peste. Il lui montre un dernier coup qu'elle semble comprendre plus vite que les précédents, comme si elle commençait à comprendre la mécanique des coups. "Ne cherchez pas à affronter un ennemi qui est plus fort que vous. Vous ne pouvez pas gagner, mais vous pouvez l'esquiver, et ça on va le travailler, si ce n'est plus." Angharad acquiesce d'un mouvement de tête, un petit sourire poli sur ses lèvres qu'il n'arrivera pas à arracher. Et qu'il essaie alors de le lui enlever. Et lorsqu'il lève ses paumes, elle sait que les choses sérieuses s'apprêtent à commencer. "Maintenant tapez."

Elle frappe. Mollement. Et n'y met pas du sien. Elle n'aime pas ça, a peur de lui faire mal plus qu'autre chose bien qu'il fasse deux fois sa carrure, bien qu'il ait comme il le dit lui même "dix ans d'entrainement derrière lui". Elle le voit comme un homme et comme un homme seulement. Et si Angharad sait bien une chose, c'est que les hommes souffrent, qu'ils sont bien plus fragiles qu'ils ne le pensent. Tuiren ne lui a rien fait, et elle a du mal à vraiment frapper comme s'il s'agissait d'un vrai combat. Il semble le comprendre et lui lance des piques de plus en plus acérées. De plus en plus violentes, surement dans le but de l'énerver, de provoquer quelque chose chez elle pour qu'elle frappe plus fort, avec plus de hargne. Mais tout ce qu'il fait, vraiment, c'est la blesser. Pourtant elle sait très bien que ça n'est pas le but de la manoeuvre.

Ses poings se cognent cependant de plus en plus fort contre les paumes du résistant et elle hésite de moins en moins lorsqu'elle doit taper. C'est bien que quelque part, ça marche. Mais Angharad n'est pas de ceux et celles que la rage motive et pousse, cela fait trop longtemps qu'elle se bat contre les conséquences de la violence pour y trouver un quelconque moteur. Et puis Tuiren dépasse les bornes dans une dernière pique qui ne passe pas, comme une goutte qui vient faire déborder un vase. Pendant une fraction de seconde elle hésite et réfléchit : elle veut lui faire du mal. Alors au lieu de frapper comme il l'avait demandé dans ses paumes, elle lève la main droite et l'abaisse avec le peu de force qu'elle puisse avoir comparé à lui dans l'unique but de le gifler. C'est flagrant, sa position a changé tout comme son regard, blessé. Elle ne tente pas d'être discrète. Elle veut juste le gifler, car c'est ce qu'il mérite.

Il le voit venir cependant. Et le geste ne dure pas longtemps.

Sa main droite bloquée sans surprise, elle profite de la proximité que le combat impose pour se rapprocher plus encore et attraper le col de son t-shirt de sa main libre. Excédée. Le menton légèrement levé pour croiser son regard malgré le peu d'espace qui les sépare, elle plante ses pupilles dans les siennes. Le regard glacial du résistant rencontre celui, brûlant, de l'infirmière. S'il voulait lui arracher son sourire alors il avait réussi, ce qui était en soit étonnant. Sur ses lèvres, pas l'ombre d'un rictus. Ses traits son fermés, exceptionnellement. Angharad profite de ce moment de flottement pour respirer, sa poitrine trahie son essoufflement. Et finalement, après de longues secondes à le fusiller du regard sans un mot, elle prend enfin la parole. "Vous avez dit pas de familiarité." souffle-t-elle, la voix posée mais la colère bien présente. "J'en attends de même de votre part, commandant." dit-elle plus sûre d'elle que jamais, appuyant même sur le grade du pilote sans flancher. Et il y avait chez elle soudain un prestance, loin de la frêle créature qu'elle pouvait être d'ordinaire.

Elle avait été familière, elle avait été conciliante, bienveillante et trop gentille. Jamais elle ne lui avait parlé comme il venait de le faire, et peut-être était-ce encore dû à son manque d'expérience dans un corps armé, mais elle n'appréciait pas ses méthodes. La tension était palpable, et ses doigts serraient encore le col du t-shirt du résistant dans une minuscule poigne bien ridicule par rapport à celle que pouvait avoir le pilote. Angharad n'était pas rancunière, alors elle finirait bien évidemment par oublier tout cela. Plus tard. Avec le recul, elle comprendrait. Et elle n'était pas si en colère que ça, d'ailleurs, sinon elle aurait déjà quitté la zone d'entrainement. Elle ne fuyait pas, et c'était bon signe. De toute façon, elle n'en avait pas l'intention.

 
avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   
La colère étreint la recrue sous le regard imperturbable du résistant. Il se contente de parer les coups en veillant à la technique de sa collègue. Il juge chaque mouvement. Le mépris complÈtement feint n'est qu'une facade derriére laquelle il surveille le moindre de ses gestes. Il note tout avec minutie, enregistrant chaque faille dans les mouvements. Ses points forts à développer et ceux plus faibles à régler en priorité. La force manque à ses bras fins. Muscles qui n'ont sans doute pas du faire tellement d'efforts. Si elle survit à cette mission, il lui faudra travailler cela. Il semblerait toutefois que là où pêche la force, la réactivité puisse être un avantage certain. Exception faite évidemment quand elle refuse de taper.

Et finalement cette main vole jusqu'à sa joue, stoppée en plein élan. Le regard de la recrue s'enflamme, celui du résistant reste le même. Il a juste limite l'air de se faire chier. Même cette démonstration de caractère ne semble pas l'impressioner. Ceux qui veulent montrer qu'ils ont du répondant ne l'intéressent pas.

"Vous n'êtes pas contente, vous vous trouvez quelqu'un d'autre pour vous entrainer."

Sans délicatesse cette main est dégagée, le poignet de la jeune femme tordu dans le mouvement.

Il remet de la distance entre eux, elle à sa place.

"Vous ne recevrez rien de ma part."

Facon cool de lui dire que si elle espère que la situation joue en sa faveur, elle peut carrément se brosser. D'une main ferme, la jeune femme est repoussée. La distance vite rétablie. Ses considérations pour l'égalité il ne les écoute pas.

"Vous ne comprennez rien n'est-ce pas?"

Et de toute sa hauteur il lui fait face. Du doigt il indique le sol.

"Vous allez faire votre diva ailleurs, ici on se bat."

Il est temps pour elle de comprendre les règles, de savoir ce qu'est un environnement militaire. De comprendre que lorsque l'on a trop de caractère pour s'y conformer, alors on a rien à faire là. Un soldat ne se plaint pas. Il exécute. Il endure. Il subit. Il suit. Et elle n'a pas droit à un enseignement progressif parce que le temps manque. Parce que c'est ca la guerre. Soudain il fait un pas vers elle et lui prend le bras, le plaquant dans une prise qui l'empêche de se mouvoir, dans une tentative de lui montrer les faiblesses qui sûrement seront la cause de sa mort.

"Vos ennemis n'auront pas le moindre respect pour vous alors ne commencez pas à me sortir le grand jeu comme quoi vous avez du caractère. Quand vous serez sur le terrain, si vous ne savez rien faire vous aller crever. C'est ca que vous voulez? Vous êtes ici pour apprendre alors remballez votre dignité et conformez-vous à l'exercice."

Il la libère enfin, la laisse s'éloigner sur le tapis.

"Vous êtes trop rigide et on dirait que vous avez peur de frapper. Vos pieds, jamais collés, jamais croisés, gardez votre équilibre ou ca sera plus facile de vous mettre à terre. "

Il croise ses bras et la jauge.

"Votre force n'est pas suffisante mais en travaillant l'esquive peut-être que vous pourrez survivre. Et évitons les gifles. C'est ridicule. A moins que vous ne comptiez survivre comme ca, en faisant marrer vos ennemis."

Puis il secoue la tête.

"Mais ca sera pour plus tard. Pour le moment, répondre à un supérieur hiérarchique, c'est une série entière d'échauffement à refaire, donc vous dégagez pour me faire ca et sans couiner, j'ai pas l'intention de vous entendre râler."
Contenu sponsorisé
Holopad
Datapad