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running your way. &Malven

Elven Nazar
Elven Nazar
SOLEIL NOIR
Holopad
Avatar : Jon Bernthal
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@Malakin Astar.” & running your way

Las le prédateur baisse les armes, l'alpha devient l'oméga et le temps semble s'écouler subitement à l'envers. Dans la tête du mâle, ça tourne ça vire, ça s'égare. Impossible de mettre du sens sur tout cela, impossible de comprendre ce qui lui arrive tout à coup. Mais il y a cette silhouette qui transperce la foule, cette silhouette qui balaye tout d'un revers de main, d'un coup de poing là dans sa poitrine. En tout impunité, elle fout tout en l'air. Elle balaye ses certitudes, ses convictions. Elle arrache ce qui lui reste de fierté animale, elle brise, réduit à néant son apparat de mec brisé prêt à tout. Dans les vestiaires un moment de solitude bien choisi, un tête à tête après une danse macabre, ils s'ignorent, se toisent, s'interrogent sans se regarder. Ce moment en suspens, met les âmes à l'épreuve.

Tu ignores tous les maux qui l’animent, toutes les peines qui l’abiment, toutes ses pensées qui l’oppriment. Tu ne sais pas pourquoi elle se bat et s’obstine, détruire ce qu’il reste encore d’intact en elle. Comme un poison elle t’envenime, te retire toutes tes espérances, ta gloire et ta force. Elle te prend ce qui te reste, imprime en toi un sentiment étrange, nouveau. T’arrives pas à t’empêcher de venir panser les plaies, réparer les cassures, les déchirures. Plongé dans l’abîme, tu te perds… T’abandonne car tu sais qu’elle te domine. Tu pourrais fuir, claquer, la porte disparaitre, mais c’est plus fort que tout, son aura te contamine… ça t’chagrine. T’imprime son visage dans tes pensées, et quand tu te détourne d’elle, tu n’as qu’une peur c’est de l’oublier. Alors tu rumine, tu l’invites, elle accepte.

La belle met pas bien longtemps à réfléchir et propose de se casser de là sans attendre plus longtemps. La gueule enfarinée se pare d'un rictus soudain, à peine voilé. Pas comme si il s’attendait à un refus... ou peut-être que si en fait...

Les deux carcasses quittent le bauge dans lequel elles se sont passablement abandonnées. Âmes brisées cherchent l'air frais de l'extérieur, la nuit les enveloppe, les accueille en son sein les deux marchent l'un à coté de l'autre d'un pas décidé. Puis Elven sans prévenir fait un pas de coté, un speeder laissé là sans surveillance. Il grimpe dessus, arrache quelques fils et démarre la bête. « J'te conseille de sauter d'dans, j'suis pas voiturier ! » La belle ne se fait pas prier, et cheveux aux vents le speeder démarre et détale à toute allure. Le sourire arrimé aux lèvres carmines, Elven profite de l'instant, un sentiment de liberté qui enivre son être. La berline détale dans les rues bondées de la cité hutt. Ambiance calme, presque feutrée, le type s'éloigne du spectacle son et lumière de l'artère principale. Gêné par des bibelots se balançant sous le rétroviseur l'homme les attrape passablement agacé pour les balancer derrière eux, laissant la trace de leur escapade improvisée.

Dans une rue calme de la mégapole, cachée, presque déserte le véhicule ralentit et finit par s'arrêter par manque de carburant. Elven s'énerve passablement en frappant le volant avec la paume de ses mains. Puis passé la querelle avec l'objet inanimé, l'homme plonge dans un silence incertain. Finalement, les mains toujours arrimées à l'appareil, il penche la tête et pose ses iris torturés sur la belle à ses cotés. A nouveau il la regarde, la dévisage presque, les dévore quasiment, les mots lui manquent. La respiration se fait lente, à l'intérieur des tripes ça le noue étrangement...

Tu sais pas ce qui t'a pris, t'agis sans réfléchir, tu débarques, tu l'embarques et tout ça n'a plus aucun sens. Tu ne comprends même pas pourquoi elle t'a suivi sans réfléchir. T'ignores où tu dois aller, c'que tu dois faire, puis finalement tu t'rappelle que tu lui dois un verre.

Elven prend une inspiration, qu'il écourte avant de lui demander, hébété :

« Au fait... » il cherche ses mots. « Tu... » la bouche entrouverte comme un bantha étourdi. « On va chez toi ou chez moi ? » le regard qui se fixe, les neurones qui se cognent les uns contre les autres, la raison qui fout le camp, il lâche prise...

 
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