Il faut souffrir pour comprendre la souffrance. • Ray

Kara Aryss
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La douleur est là, s'étant insinuée à nouveau dans mon corps comme un serpent qui rampe. Énième rappel que je dois lutter pour vivre, que mon corps ne doit pas lâcher. Je serre mes poings et contracte encore une fois mon corps lorsqu'une nouvelle quinte de toux se fait ressentir. Vivement que ça passe ! J'ai passé une horrible nuit entre toux et vomissement, je me sens si fatiguée. En plus de ça, souffrir fatigue, je ne vous fais pas dire à quel point je ressemble à une épave. Et pourtant, j'ai une perfusion, quelque chose qui me shoot plus qu'elle ne me soulage. J'ai des piques des douleurs, des moments où ça va mieux que d'autres, peut-être qu'au fond l'antidouleur que l'on me donne y est pour quelque chose, peut-être que ça m'aide finalement ?! Je l'espère. Je suis plus pâle qu'à mon habitude, j'ai froid, si froid sous ma couverture. La température a été prise, pas de fièvre. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Je ne saurais le dire. Je suis dans un coin de l'infirmerie, cachée par un rideau, je ne souhaite pas que l'on me voie, qu'on sache que je suis là et que je vais mal. Quel prétexte pourrais-je trouver pour justifier mon état ? Je ne veux pas que l'on s'alarme, que tout le monde le sache, les rumeurs courent rapidement les couloirs de la base. Il faut que tout le monde pense que je vais bien, que je ne suis pas au bord du gouffre. Je ne veux pas que l'on pense que je suis un poids, je refuse de l'être. Peu de personnes au sein de la Résistance savent dans quel état je suis, que j'ai une infection qui me ronge de l'intérieur. Sienna le sait, je l'en ai informé lorsqu'elle est venue me chercher, Écho le sait aussi, c'est l'une des rares personnes qui s'occupent de moi à l'infirmerie, je refuse que d'autres individus s'occupent de moi, au risque de le regretter si je vais vraiment mal. Mais je sais que si mon état se dégrade et qu'elle n'est pas là et qu'il n'y a pas d'autres solutions, j'accepterais la présence d'autres personnes du personnel soignant.

Chaque respiration m'est pénible, vivement que j'arrive à m'endormir. J'ai espoir de me réveiller un peu mieux, ou en tout cas un peu moins fatiguée. Allez ! Il faut que je positive ! Je ne resterais pas éternellement dans cet état ! J'ai bien réussi à faire bonne figure jusque-là. J'ai bien eu quelques bas, comme aujourd'hui, mais j'ai réussi à le cacher pour que peu soupçonnent de ma mauvaise santé. Même le bizutage s'est bien passé, je n'ai pas eu à utiliser mon injection de secours. Au cas ou où je me sens moins bien, j'en ai toujours une avec moi. Ça ne marche pas à chaque fois, mais il vaut mieux l'avoir avec soi. Droguée ? Non. Je sais qu'il me faut qu'une injection par semaine, mais si ma condition se dégrade, je puisse en prendre une seconde, mais ça reste très contrôlé et il faut vraiment que je me sente vraiment mal. Quand je suis arrivée à l'infirmerie, j'ai bien entendu reçue cette injection que j'avais reçue quelques jours auparavant, mais ça n'a pas servi. Heureusement que je ne pars pas en mission cette semaine, j'aurais été incapable de faire quoi que ce soit. Je ne veux pas être un boulet, cette pensée m'est insupportable.

Je ferme les yeux alors que je me remets à tousser, cette fois-ci ma toux ne s'arrête pas. Merde ! Ça ne va pas du tout ! Et encore moins lorsque je vois quelques taches rouges sur ma main, du sang que j'ai expulsé. J'ai l'impression d'étouffer, ma vue se brouille l'espace de quelques secondes, je tente d'appeler Écho sans y arriver, son prénom restant dans ma gorge qui ne fait qu'avoir des quintes. Il faut que j'arrive à me redresser, il faut que j'arrive à faire quelque chose. Je ne peux accepter de rester là, gisante, rouler presque en boule dans mon lit à tousser et à manquer de m'étouffer. Car c'est vraiment la sensation que j'ai alors que ma quinte refuse de passer. peut-on mourir en n'arrivant pas à tousser ? Mes doigts se referment sur le tissu, j'essaye de me mettre sur le dos mais le moindre geste met mon corps à dure épreuve. Je me mets à espérer qu'un membre du personnel soignant m'entendra et décidera de voler à mon secours, après tout, ils doivent bien savoir quoi faire. Même si je ne suis pas une droguée, il m'est déjà arrivée par le passé d'user de drogue pour tenter de me soulager et cela a eu tendance à marcher. C'est vraiment en dernier recours, car j'essaye d'y toucher le moins possible. Une telle dépendance, non merci ! Mais je ne nierais pas d'avoir déjà envisagé d'en prendre plus qu'il nécessaire, après tout, on se sent mieux quand on en prend.
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Il faut souffrir pour comprendre la souffrance. • Ray Giphy
Il faut souffrir pour comprendre la souffrance


Ascella & Ray

Il faut souffrir pour comprendre la souffrance. • Ray QuxEWp5

La mission spéciale avec Jade et Ray avait donné des résultats assez… spéciaux, mais ce n’était pas plus mal en un sens, car il avait eu la chance de voir la jeune Résistante dans une tenue des plus fantasmagorique et ça en valait la peine ! La prochaine fois qu’il voudrait voir quelqu’un dans une telle tenue, il partirait en mission d’espionnage et trouverait des hommes faciles pour qu’elles puissent facilement avoir les informations qu’il désirait ! « Elle était franchement WAOUH quoi ! Les talons, tout ça, tout ça ! » Le Général était dans son lit d’hôpital, il avait pris un peu cher, mais c’était temporaire, c’était juste le temps que la perfusion ne passe. Il avait besoin de vitamines et de tout un autre tas de trucs, on lui avait préparé un petit cocktail explosif et il c’était installé auprès des gars qu’il connaissait et parlait de sa mission avec Jade. « Rien à voir avec les tenues qu’elle porte au quotidien les gars… ! » Oh oui, il ventait le physique de Jade qui, même sans tout l’attirail de la mission faisait tourner l’œil des soldats de la Résistance, mais là, ça montait d’un cran. « J’pourrais vous filer l’holo que j’ai… mais ça va vous couter une blinde les enfants. » Ouai, il avait l’holo de toute la mission, autant le collier qu’elle avait mis, que sa mini caméra espionne qui la filmait sous tous les angles, sauf quand il en avait véritablement besoin.

M’enfin, le général n’allait pas balancer cette petite vidéo secrète comme ça. Faudrait payer le prix fort et pas qu’un peu ! Non, c’était son petit secret à lui, rien qu’à lui ! Il ne voulait pas le partager, encore moins avec ces bouseux… mais s’ils avaient quelque chose d’intéressant alors… Ne pouvant rester sur place, le Général se lève de son lit et tout en prenant sa perfusion tel un petit vieux, il se mit à déambuler dans l’hôpital de la Résistance. A la base, il était à la recherche d’Echo histoire de voir si elle ne pouvait pas lui faire une petite osculation spéciale… Elle n’avait encore jamais sauté le pas, mais un jour, elle craquerait pour la belle personnalité de Ray, il en était certain ! Il devait juste trouver les bons mots pour toucher cette femme, mais ce n’était pas gagné… vraiment ! M’enfin, vous connaissez le Général depuis le temps, ce n’est pas une femme qui lui sert du « Non » qui va l’arrêter ! Sinon il sera déjà mort dans un fossé. Il est persévérant et ne se laissera pas démonter aussi facilement que ça, oh que non !

Se baladant, il alla prendre quelque chose à boire dans un des distributeurs. Il tenta de passer sa main par le bas pour attraper la première boisson… mais ce n’était absolument pas possible… Ou alors le gonze qui faisait ça devait se faire des trucs cheloux tout seul le soir avec sa langue vu sa dextérité exceptionnelle ! M’enfin bref, paille à la bouche, un trou tout spécialement conçu pour boire, il déambule et entend quelqu’un tousser au loin. Normale dans un hôpital, mais plus il avance, plus c’est intense alors il s’approche du fond de la pièce et prend conscience qu’il y a quelqu’un derrière le voile blanc. « Euh… Y a quelqu’un qui est en train de crever ici ! Quelqu’un ? » Personne, alors il s’approche, en douceur, pose sa main sur la toile. « J’espère qu’il ne va pas y avoir un truc dégueulasse qui va sortir de votre bouche… Eeeeerk… » Il avait vu un vieux film et avec la toux importante un truc pas cool lui sortait de la bouche. Bref, ce n’était pas le top du top. Il ouvre et tombe nez à nez avec la Ascella ! « Capichef ?! Qu’est-ce que… » il s’approche et referme derrière avant de lui tendre son soda. « Tenez capichef, ça va vous faire filer cette toux en deux deux tellement c’est corrosif ce bordel ! » Ouai, le meilleur des soda pour le pire des foies !

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En entendant la voix de Ray qui s'élève, mes sentiments sont mélangés entre le fait que je sois contente qu'il y ait quelqu'un qui puisse me porter secours et réticente de connaître la personne. Ce n'est pas l'individu aux mains baladeuses qui me dérange, mais bien le fait que je le connaisse et que je veux éviter le plus possible que ceux que je côtoie aient connaissance de mon état de santé. Je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit et de toute façon, j'en aurais été incapable au vue de ma toux qui refuse de s'arrêter que voilà qu'il tire le rideau. Ca a dû lui faire un choc de me voir ainsi recroquevillée dans le lit à m'étouffer. J'aimerais pouvoir lui adresser un petit sourire, ou lui dire quelque chose, mais j'en suis incapable. J'aimerais aussi aller mieux, mais ça, je ne peux rien y faire. C'est gentil de sa part de me proposer son soda, en plus de ça, la pensée que ma maladie puisse se transmettre par la salive ne semble pas lui avoir effleuré l'esprit ou, il l'a écarté pour me porter secours. Charité adorable de sa part. J'hésite un instant, je ne sais pas si c'est une bonne idée, je ne sais pas si ça arrangera les choses, je risque aussi de m'étouffer avec ma gorgée. Peut-être que ça aggravera même ma situation actuelle ! Moi qui aime ce genre de boissons je sais que ça n'affecte en rien mon infection, mais je n'aimerais pas que ma toux redouble d'intensité. Bon allez, qui ne tente rien n'a rien ! Au pire, il est là, il pourra m'aider. Je saisis d'une main peu sûre la canette et en avale une faible gorgée, y laissant une faible trace rouge. J'ai l'impression sur le coup d'avaler de la lave. Je ferme les yeux et grimace.

Étrangement, ça passe. J'aurais plus vu de l'eau pour m'aider, mais bon. Au moins je note que sa boisson m'a aidé et que ça remarchera peut-être, je le ferais savoir à Écho. Mon autre main serre toujours le drap, la douleur par contre est toujours présente. Dommage, j'aurais bien aimé qu'elle disparaisse elle aussi. « Merci. » j'arrive à articuler. « Aide-moi ... à me mettre sur le dos ... s'il te plaît. » Parce que toute seule j'en suis incapable. Certains soirs, certaines nuits, il m'arrive de pleurer tant la douleur est insupportable. Je me répète alors en boucle que je ne veux pas mourir et espère que cela passera rapidement. Si je meurs, est-ce que l'on renverra mon corps à ma famille ? Est-ce possible ? Qui me regrettera, me pleura ? J'ai bien quelques prénoms en tête, mais celui qui m'importe le plus est celui de Masha. Est-ce que je lui manquerai ? Je l'ai vu récemment en compagnie d'une jeune femme, les signes ne trompent pas, elles couchent ensemble. Ressent-elle des sentiments pour elle ? L'aime-t-elle comme je l'aime ? Ça m'a fait l'effet d'un séisme à l'intérieur de moi, je crois que ça m'a aidé à réaliser que je l'aime toujours. Si je n'étais pas partie, si je lui avais avoué ce que je ressens pour elle, la situation aurait été bien différente. Peut-être qu'à l'époque elle m'aimait ? En tout cas, elle a su tourner la page. Je ne peux lui en vouloir, c'est bien normal. Et pourtant, j'éprouve de la jalousie envers cette personne qu'elle côtoie. Je l'envie, j'aimerais tant être à sa place. Mais ce n'est plus possible.

« Ray, il ne faut pas que ça se sache. Est-ce que je peux te faire confiance pour ne pas en parler ? » une fois sur le dos j'ai réussi à reprendre plus facilement mon souffle et j'ai pu le lui demander. Parce que c'est très important pour moi que le moins de monde possible le sache. Puis-je lui faire confiance ? Est-ce que s'il me dit oui, ça sera un oui fiable ? Je n'en sais rien. Je choisis de lui accorder ma confiance, s'il me dit oui je le croirais. Après tout, nous faisons partie du même commando, entre coéquipiers nous devons nous faire confiance. Même si Ray est quelqu'un d'extravaguant je suis sûre qu'il est quelqu'un de sérieux et fiable. Il ne peut être constamment dans l'excès. Je soupir, je desserre un peu mon poing qui serre le drap qui recouvre mon matelas sans pour autant que la souffrance ne se soit en allée, j'ai tout de même une vague impression qu'elle a un peu baissée. « Peux-tu m'apporter un verre d'eau s'il te plaît ? » Parce que même si son soda m'a aidé, il n'en reste pas moins que de l'eau me ferait le plus grand bien.
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Il faut souffrir pour comprendre


Ascella & Ray

Il faut souffrir pour comprendre la souffrance. • Ray QuxEWp5

C’était bien sa veine que de tomber sur sa capichef dans un état déplorable ! Bien plus que le sien à vrai dire. Sa quinte de toux était vraiment foudroyante et la femme forte et fière qu’il avait vu et apprit à connaître n’était que faiblesse recroquevillée dans son lit. Ray lui donne tout de même un petit remontant avec sa boisson gazeuse et sa paille, remarquant rapidement tout le sang qui pouvait se dégager de la bouche de la capichef. Ce n’était pas beau à voir et il posa le soda sur la table de chevet à côté. Il y toucherait plus. Manquait plus qu’il choppe son bordel et il était foiré le Général ! Elle lui demanda de l’aider à se redresser et il ne se fit pas prier pour lui apporter son aide. Le pauvre homme était touché par les gens diminués comme lui. Il ne le montrait peut-être pas, mais les tortures comme les maladies lui avaient laissés un très mauvais arrière-goût dans la bouche et il aidait son prochain comme il le pouvait. Quand il était en forme également…

Ascella lui dit que ça devait rester un secret, que personne ne devrait savoir ce qu’il venait de voir. Surement ne voulait-elle pas montrer sa faiblesse, tout comme Ray se camouflait derrière sa tenue excentrique pour camoufler les affres de la torture. Il leva la main comme pour jurer solennellement. « Bien sur Capichef, ce sera notre petit secret. » Il se pencha un peu vers elle, histoire de lui murmurait quelques mots. « Mais ça vous contera… mon silence est précieux… vous savez. » Il se redressa, tout sourire même si ce n’était pas forcément visible et il quitta la protection des voiles blancs pour aller chercher un pichet d’eau et un verre. « C’est bon merci, je gère la fougère ! » Il n’y avait personne dans le coin de toute façon, juste un pignouf à l’autre bout qui semblait dormir paisiblement. Comme quoi, on pouvait dormir si profondément qu’on n’entendait pas une personne en train de crever non loin de sois. A moins que le gars soit mort lui aussi ? C’était prometteur comme idée…

Revenant dans l’enceinte protectrice, il versa de l’eau dans un verre et le tendit à la Padawan bien mal en point. Il prit un siège, sa perfusion le suivant toujours comme son ombre et commença à boire au pichet. Oui, il n’avait pas eu la bonne idée que de prendre un second verre et son soda semblait infecté. Il pouvait oublier. « Du coup… Vous avez choppé quoi Capichef ? J’veux dire. Ca ressemble pas à une maladie qu’on choppe quand on se balade cul nul et la très franchement… vous êtes aussi blanche que vos fesses ! » Avait il vu les fesses d’Ascella ? Probablement… sa petite caméra espionne n’était jamais loin et toujours connecté à l’écran de contrôle qu’il avait au poignet… après, avait-il osé ? Qui sait ! C’était un mystère et il n’irait très certainement pas le dire devant la Capichef… ou la seconde Capichef. C’était pas son genre de balancer ! Encore moins

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Chaque inspiration m'est douloureuse, mais ça va un peu mieux, j'arrive à mieux respirer. Je demande à Ray de tenir sa langue, il ne faut pas que ça se sache. Après m'avoir dit qu'il garderait le secret le voilà qui se baisse vers moi pour me dire que ça me contera. Si je lui ordonne ça passera mieux . Quoi que, au niveau du grade il est supérieur au mien. Parce que oui, j'ai sous mes ordres un général, enfin pas vraiment, il est là pour superviser mais étant à la tête du commando Suicide, il est tout de même sous mes ordres, au moins théoriquement. J'ai envie de dire quelque chose par rapport à ça, mais ma gorge est tellement sèche, j'ai tellement envie de boire de l'eau que j'arrive juste à lui demander d'aller me chercher de quoi me désaltérer. Son soda a réussi à faire taire ma toux mais pas à apaiser ma soif. J'ai le goût âcre du sang dans ma bouche et dans ma gorge. J'ai bien remarqué qu'il a vu le sang que j'ai laissé en buvant, de toute façon, s'il ne l'a pas remarqué il le fera. J'avoue, ça ne donne pas envie de boire après moi, même si ma maladie n'est pas transmissible comme ça. Le temps qu'il aille me chercher de quoi boire je redresse un peu mon lit, boire allongée serait le meilleur moyen d'en foutre partout mais aussi de m'étouffer avec et hors de question de provoquer une énième quinte de toux ! J'esquisse un faible sourire lorsqu'il revient avec un pichet d'eau et un verre, super ! Je vais avoir moins soif. Espérons que l'arrière-goût que j'ai s'en aille aussi. « Merci. » je bois avec empressement deux gorgées qui me semble être un délice tellement elles me font du bien. Je ferme les paupières l'espace d'un instant, juste pour profiter de ce moment. De l'eau, qu'est-ce que ça fait du bien !

Je rouvre les yeux lorsque Ray reprend la parole, j'ai posé le verre sur le lit, le tenant toujours. Je ne me sens pas de le mettre sur la table juste à côté de moi. Je sais que ce n'est pas grand-chose, un petit geste, mais tout de même. De nouveau un sourire apparaît sur mes lèvres, amusée parce que me dit le général. Je ne devrais pas l'être, c'est un sujet sérieux, douloureux et il était évident que la question se poserait. Je prends le temps de boire une gorgée avant de me décider à prendre la parole « Tu as raison, ce n'est pas une maladie anodine. Je l'ai attrapé lorsque je ne faisais plus partie de la Résistance. À un moment, je me suis posée sur une planète, une merveilleuse planète. C'est là-bas que Sienna m'a trouvé. Je te dirais bien que c'est un endroit parfait où vivre, il fait beau presque tout le temps, y a pas de moustiques, les gens sont adorables. Sauf qu'ils ont une saloperie de sangsue qui infecte ses proies quand elle les piquent. Je l'ai choppé en allant me balader dans la forêt, je ne savais pas que ça pouvait être aussi dangereux de se faire piquer par cette bestiole, si je l'avais signalé dès que j'ai remarqué la tache de sang sur ma cheville ça aurait été rapidement soigné. Mais je ne savais pas. Ça détruit de l'intérieur, c'est censé affaiblir la proie jusqu'à ce qu'elle meure. J'imagine que c'est pour s'assurer d'avoir un garde mangé, un truc comme ça. » j'avale une gorgée, finissant mon verre « Tu peux me resservir de l'eau, s'il te plaît ? Il y a un traitement, il est long et ne marche pas à chaque fois. C'est plutôt aléatoire et y a des moments où je le prends mais ça ne sert à rien, comme aujourd'hui. Tu sais, tu l'as bien vu, je ne vais pas toujours mal. Je ne suis pas toujours dans cet état. Il y a des moments où j'en viens même à oublier que j'ai cette merde dans mon corps. »

Ce coup-ci je bois une petite gorgée, c'est trop bon mais il faut que je me limite. Vu que c'est le moment des confidences autant creuser un peu et apprendre à mieux le connaître. « Et toi, ça va ? Tu n'as pas mal ? T'as perf te sers à quoi ? » si on parle de maladie, de souffrance, alors Ray est bien placé pour savoir ce que c'est de subir la douleur vu que d'après ce que je sais, il a eu droit à un petit séjour chez le Premier Ordre. Sa perfusion lui sert-il à soulager des souffrances ? Je me demande s'il en fait encore des cauchemars, après la destruction de mon commando j'ai été hanté par leurs morts pendant longtemps, mes nuits étant agitées par des mauvais rêves, parfois j'avais même du mal à trouver le sommeil. Je revoyais sans cesse les instants de peur que j'ai vécu, il m'arrivait même d'avoir peur de sortir, peur que je savais stupide étant dans la base rebelle. En plus, on m'avait dit que j'étais censée être morte officiellement, pas de raison donc d'avoir peur. Ma peur s'est muée en stress constant lorsque je suis partie, j'étais tendue, les sens aux aguets, prête à tout pour survivre. Là, il fallait que je fasse preuve de discrétion, après tout, ne suis-je pas censée être décédée ? Il aurait donc été malvenu de ma part de me faire voir. J'ai fais de mon mieux pour être plus discrète qu'un fantôme ou une ombre, ça n'a pourtant pas empêché Sienna de me retrouver.
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Il faut souffrir pour comprendre la souffrance. • Ray QuxEWp5

Il n’aimait pas voir les Résistants dans un lit d’hopital. Encore moins quand ils étaient dans un putain d’état de souffrance et la, la petite capichef semblait bien en baver avec ses quintes de toux à répétition. C’était moche à voir et déjà qu’elle n’était pas bien colorée à l’habituel, elle était encore plus blanche que ses draps et franchement, à ce niveau-là, c’était presque livide. Il lui apporta son eau, lui assurant qu’il était une tombe pour les secrets. Il l’avait prouvé à plus d’un en un sens… puis, contre un petit quelque chose en retour de la jeune femme, il pouvait s’arranger un petit quelque chose non ? C’était comme ça à présent, ça l’avait toujours été quand il y repense. Toujours des compromis, des secrets bien gardés contre des crédits ou des faveurs. Le monde de l’espionnage n’était pas tout beau, tout bien, tout blanc, tout propre. Le soda, comme l’eau semblait apaiser la gorge de la jeune femme, c’était impressionnant et le caractère curieux du Général reprit les devants. Il voulait en savoir plus et maintenant, il osait poser la question à dix millions de crédits.

Elle lui répond ! Comme c’est agréable d’avoir des réponses. Néanmoins, ce n’est pas le fun ce qu’il entend. Une petite merde qui t’empoisonne sans que tu t’en rendes vraiment compte. Idem pour les araignées et autres bestioles ultra dangereuses ! Il grimace et lui ressert de l’eau sans soucis, la laissant finir, lui demanda également pourquoi il avait une perfusion, enfin, à quoi elle servait, ce qu’il c’était encore fait pour avoir un truc planté dans le bras. « Oh ça… J’ai une carence d’à peu près tout. On me refile des perfusions dans le genre assez régulièrement. Depuis ma petite aventure chez les autres, mon corps ne marche pas super bien, donc je vois régulièrement Angharad pour ce genre de perfusions. » Il regarde ou en sont les niveaux. Il n’avait encore pas mal de temps à tuer. « Ça lui permet de faire un petit suivis de mon évolution. Après tout ce qui m’ont injecté, y a des choses qui marchent plus vraiment… d’autres un peu trop. C’est le bordel de là-dedans. » Il se tape le bide avant de poursuivre.

« M’enfin, tu me donneras ton adresse de vacances ! Histoire que je ne me foute pas un peu plus dans la merde avec ces bestioles vicieuses. » Il en avait déjà avec tout ce qu’il avait mangé, s’il pouvait éviter d’en prendre un peu plus, il en serait bien heureux. « Tu as dis que ce genre de maladie tuait à la fin. Le traitement est là pour te soigner ou simplement… ralentir la merde de poison ou quelque chose dans le genre ? Parce que ça fait flipper quand même… » Il se penche de nouveau vers elle. « Et tes trucs de vodoo jedi, ce n’est pas sensé pouvoir vous soigner de tout et n’importe quoi ? La belle Echo est pas experte en la matière ? J’veux dire, moi, elle pourrait me soigner de n’importe quoi rien qu’avec un sourire ! » Oui, carrément ! Faut dire que la Maître Jedi, c’est de la bombe. Et pas qu’un peu !

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Nous sommes des êtres cassés, tordus, cabossés, ceux dont personne ne veut. Nous sommes le commando des rebus, des électrons libres. C'est ce que j'aime dans le commando Suicide, on à peu près tous bavé dans notre vie et on a plus grand-chose à perdre. Si les membres du commando ont un grain de folie, alors Ray est le plus atteint de nous tous. Nos plans sont rarement compliqués, on a tendance à aller droit au but sans se prendre trop au sérieux. Je me souviens de la fois où on a fait des dessins sur un gradé du Premier Ordre – bien sûr il n'était pas éveillé – on s'est bien marré en l'imaginant donner des ordres sans savoir ce qu'il avait sur le visage. Ça fait partie des choses que j'aime dans notre groupe et j'espère retrouver la même chose dans le nouveau. Est-ce que je peux me retrouver en Ray ? Pas vraiment. Il a été torturé, moi pas. Je peux simplement compatir. « J'espère que ça va aller mieux pour toi rapidement. Tes carences peuvent affecter les missions ? » Simple besoin d'information, rien de méchant. Je veux juste savoir – si tout comme moi – il peut ne pas être au top de sa forme pour faire certaines missions. Je ne le jugerais pas, après tout ce qu'il a vécu c'est normal, et puis, je suis mal placée vu que je suis malade et que ma maladie peut faire que je sois mal en point lorsque je suis sur le terrain. Avec deux personnes qui vont mal, ça va être bien pour faire de nouveau briller notre groupe. Nous étions une belle réputation à l'époque, nous étions craints. J'espère que nous arriverons de nouveau à nous faire craindre comme avant. « Oh ! hormis ce détail cet endroit est tout ce qu'il y a de plus paradisiaque, il faut juste savoir où ne pas aller se balader et si on veut se balader, j'imagine porter des chaussures montantes pour éviter que ces bestioles te piquent. » je soupir « Dire qu'il n'y a même pas des moustiques là-bas et que c'est juste une pauvre sangsue qui m'a foutue en l'air ... elle est près des mondes inconnus, tellement près que je n'en avais pas entendu parler jusqu'à ce que j'y aille. » Sérieusement, s'il n'y avait pas cette bestiole, je pourrais vous affirmer haut et fort que cette planète est parfaite. Là, je peux juste vous dire qu'elle est presque parfaite. Ces animaux ne devraient pas exister.

Un sourire amusé s'étire sur mes lèvres, si j'en avais la force je rirais. En plus de ça, si je me mets à rire, à coup sûr je vais me remettre à tousser et ça, il en est hors de question ! « Alors il faudra qu'elle m'apprenne le sourire guérisseur ! » dis-je avant de boire une gorgée « C'est les deux à la fois. Le traitement n'est pas sûr, il ne marche pas pour tout le monde. Soit tu as de la chance et tu guéris, soit tu n'as pas de chance et tu meurs au ralenti. J'espère que je fais partie de la première partie ... J'imagine que ça doit ralentir la maladie pour pouvoir mieux la guérir. Un truc comme pour les cancéreux, sauf que moi, c'est mon infection qui me ravage de l'intérieur, pas la chimio. C'est censé soulager aussi, mais ça ne marche hélas pas à chaque fois. C'est long, chiant et pas forcément efficace ... une injection par semaine, même si selon moi, ça marcherait sans doute mieux avec deux. Une seconde injection en cas d'extrême besoin, encore une fois, sans garantie que ça marche. Et y a ce moment, comme là, où t'as beau avoir fait ton ou tes injections, t'es à l'agonie dans ton lit entrain de te demander si ça vaudrait pas mieux de mourir, au moins tu ne souffrirais plus. » je porte mon verre à mes lèvres « Y a des moments où je vais tellement bien que j'en oublie que j'ai cette saloperie dans mon corps. Tu sais, comme lorsque tu te prends une cuite, que tu te dis que plus jamais tu ne boiras de ta vie et une semaine plus tard, tu remets ça. Ça reste au fond de ton esprit, tu sais que c'est là, et tu recommences inévitablement. »

Après un instant de réflexion une question me vient à l'esprit, autant en profiter pour apprendre à mieux le connaître vu que nous sommes tous les deux « La question va paraître peut-être un peu indiscrète, tu n'es pas obligé d'y répondre, mais qu'est-ce qui t'a poussé à t'engager ? » la question me sera probablement retournée, je n'ai pas de problème pour en parler. J'en avais des raisons à l'époque pour participer à la rébellion, à présent, je suis persuadée que si j'avais continué de refuser de revenir Sienna m'a embarqué de force, je me serais sans doute retrouvée ligotée dans un vaisseau direction une base rebelle. Elle a su trouver des arguments pour me redonner envie de retourner foutre la merde chez le Premier Ordre. Venger nos anciens camarades aussi. Pour Ray, est-ce quelque chose de personnel qui l'a poussé à venir grossir les rangs ou tout autre chose ? Après tout, toutes les raisons – ou presque – sont valables tant qu'on n'est pas de leur côté et qu'on va taper sur la tronche du Premier Ordre.
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Il faut souffrir pour comprendre la souffrance. • Ray B7c05966351860de50ded06493ffdf4f

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Il faut souffrir pour comprendre la souffrance. • Ray Yolo2

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Il faut souffrir pour comprendre la souffrance. • Ray Mamj

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Il faut souffrir pour comprendre la souffrance. • Ray Giphy
Il faut souffrir pour comprendre


Ascella & Ray

Il faut souffrir pour comprendre la souffrance. • Ray QuxEWp5

Il n’appréciait pas les hôpitaux, mais il se devait de venir de temps à autres pour ce genre de soins. Habituellement, c’était Angie qui s’en occupait, mais depuis l’histoire avec la Commandante Kelso, les choses avaient légèrement dérapé entre eux deux et elle le fuyait plus qu’autre chose. Il expliqua qu’il avait des carences dans a peut prêt tout depuis qu’il était revenu du Premier Ordre. Les produits qu’on lui avait injectés, la sous nutrition, tout ce joyeux bordel avait affecté son métabolisme et aujourd’hui, il devait prendre une poche de tout un tas de choses pour s’en remettre. Ascella semblait s’inquiétait de sa capacité à suivre une mission à cause de cela. « Si la mission dure un mois, oui, ça pourrait m’affecter sans que je ne m’en rende compte. Je n’ai plus totalement conscience de mon corps en un sens. Tu peux me piquer à un endroit que je ne sentirais rien. Une caresse sur une autre partie et je décolle en une seconde. » Oui, il était totalement foutu le pauvre gars, mais il n’avait pas le choix. Ce n’était pas comme ci le bacta pouvait soigner ce genre de soucis et ça, les gens du Premier Ordre étaient bien au courant. De toute manière, s’il ne c’était pas échappé, il ne serait jamais ressorti vivant de la StarKiller base. Ils l’auraient laissé crevé à petit feu ou l’auraient balancé dans l’espace s’il leur manqué de la place, il c’était fait une raison.

Bien que la planète décrite par le capichef semblait tout à fait parfaite, ce genre de bestiole ne donnait pas envie de s’y aventurer. « Ouai, ça ne va pas tant que ça avec un bikini les bottes montantes hein… » Pourquoi voyait-il forcément un bikini ? Bonne question, mais l’esprit torturé et tourmenté du général allait souvent vers de la lingerie, ou des bikinis, allez savoir pourquoi. « De toute façon, faut se méfier de ce genre de mondes. S’ils ne sont pas forcément répertoriés, c’est qu’il y a une merde quelque part. » Ouai, Ray ne serait pas un explorateur, il serait plus du genre à tirer sur ce qui bouge et discuter après plutôt que l’inverse. Oui, il a appris à ne plus trop faire confiance aux gens qu’il rencontre. Sauf la grande et belle Echo ! Cette maître Jedi qui lançait des sourires guérisseurs ! Un seul envers Ray et ce dernier fond littéralement. Autant dire qu’elle a des supers pouvoirs en plus de la Force, mais ça, c’est une autre histoire et ça semble faire sourire la capichef qui reprend un peu du poil de la bête avec les paroles du Général. Ascella lui expliqua un peu le moyen de se soigner, ce qui n’était pas une partie de plaisir, vraiment pas, surtout que ça ne marchait pas forcément tout le temps. Autant dire que cette merde était pas jolie à voir.

Il haussa un sourcil lorsqu’elle parla de crever. « On va pas aller jusqu’à des extrêmes comme crever sur un lit d’hôpital hein ! Non, si on doit crever, c’est dans une belle et fulgurante explosion, genre en faisant péter une base du PO avec tout plein de connard dedans ! » Ouai, un truc fulgurant, POUF ! Plus rien, plus de Ray, plus d’Ascella et surtout plus de base ! C’était pour Ray, une mort acceptable, bien qu’il préférerait survivre à cette guerre, mais ça, c’était une autre histoire. « En parlant de cuite, j’irais bien m’en prendre une. » Oui, il partait déjà ailleurs dans son esprit. Comme toujours, mais la demoiselle semblait vouloir discuter de choses sérieuses. En voulait savoir ce qui l’avait poussé à vouloir s’engager. « Alors, ça c’est une bonne, très bonne question. » Il vint s’installer sur le lit de la jeune femme, sans soucis, il prenait possession des lieux avec elle. « Je te dirais que je ne m’en souviens plus vraiment. » Il se toqua la tête. « Depuis que le Premier Ordre à trifouillé dans ma tête, j’ai du mal avec mes vieux souvenirs, mais j’étais dans la Police de Coruscant avant… Puis l’armée de la Nouvelle République. » Il se souvenait des grandes lignes, c’était flou parfois, mais il se souvenait de l’injustice qu’il avait ressenti. « J’étais dans les renseignements aussi et malgré les informations que je donnais, mes supérieurs ne voyaient pas le problème avec le Premier Ordre. La résistance a entendu parlé de moi et mes rapports incendiaires avant qu’ils ne me recrutent. » Ca avait été assez rapidement après sa création il lui semblait. « J’ai toujours eu envie de faire ce qui était juste. Plus trop maintenant je dois dire, mais on évolue hein ? » Et pas qu’un peut… « Toi, tu as intégré la Résistance après l’attaque de Yavin IV c’est bien ça ? »

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Avec ce que me dit Ray, je nous trouve une similitude. Une mission d'un mois m'affecterait, ma maladie peut me mettre ko du jour au lendemain, même si j'ai cette impression que c'est par cycle. Je suis désolée pour lui, pour ce qu'il a vécu, personne ne devrait subir ça. Je ne sais pas ce que le Premier Ordre lui a fait subir, mais ça devait bien être horrible pour qu'il devienne ainsi, un peu – beaucoup – dérangé et qu'il soit aussi malade à l'intérieur. J'espère sincèrement pour lui qu'il ira mieux, et je ne pense pas ça au niveau utilité pour la Résistance mais bien pour lui. Souffrant, je connais donc ce qu'est la douleur et je ne peux que compatir, plus que les gens qui vont bien. Au moins, lui, il n'a pas à porter ce secret, tout le monde – ou presque – sait ce qu'il a vécu et pourquoi il est ainsi aujourd'hui. « T'affecter physiquement ou mentalement ? » Je me doute que c'est les deux, mais ma question se pose sur ce qui l'affecte le plus et donc, je pourrais voir comment le gérer. Si c'est physiquement, peut-être que des antidouleurs – normaux – feront l'affaire, même si j'en doute, au pire, il y a toujours les drogues. Remède qu'il m'est déjà arrivée d'utiliser. Et si c'est psychologiquement, je verrais le moment voulu comment faire pour le calmer. Mais ayant débarqué dans le groupe avec Jade, je me dis qu'elle saura le canaliser, c'est un espoir que je nourris et il faudrait que j'aie une discussion avec elle. Avec Sienna, je sais que les débordements peuvent être rapidement réprimés, toutefois, il faut que je compte sur moi et non pas sur les autres.

De nouveau la remarque de Ray me fait sourire. Oui, mourrons dans une belle et fulgurante explosion en emportant avec nous des membres du Premier Ordre. Dans tous les cas, ça sera bien mieux que d'expirer dans un lit en agonisant. « Avec plein de généraux, ça serait génial ! Histoire de bien les emmerder jusqu'au bout. » J'aborde la question de pourquoi Ray s'est engagé dans la Résistance. Il a le droit de ne pas vouloir en parler et je le respecterai. Chacun a ses propres raisons, certains ont leurs parents qui y sont, alors ils ont simplement suivi, décidant de lutter tout comme leurs géniteurs. Il y en a qui nous ont rejoints après la destruction du système d'Hosnian Prime, il aura fallu ça pour les réveiller … J'apprends que Ray a fait partie de la police de Coruscant, je n'ai jamais trop aimé ce lieu, trop de monde, trop urbanisé. Moi qui viens d'une planète plus forestière, la première fois où j'y ai posé les pieds, ça m'a déstabilisé. La Nouvelle République préférait vivre dans sa bulle utopique que de voir la réalité avec l'arrivée du Premier Ordre. Maintenant on voit ce qu'il en est, ils s'en sont pris pleins la tronche et ont enfin réalisé que les alertes qui étaient lancées étaient bien fondées. Il aura fallu que des gens meurent pour ça … Je le comprends, il a voulu agir, il a quitté la Nouvelle République qui refusait de le croire pour ceux qui avaient en confiance en ce qu'ils disaient, qu'ils lui offraient une place pour lutter contre la menace du Premier Ordre. Je n'irais pas lui demander comment il s'est fait attraper, hors de question de remuer le couteau dans la plaie et au fond, je n'ai pas envie de le savoir. Mais si un jour il veut m'en parler, alors je serais là pour l'écouter. « En effet, je suis arrivée après ce qui s'est passé sur Yavin IV, j'y ai vu mon maître mourir. Et je crois que si on ne m'avait pas forcé à partir, j'y aurai aussi perdu la vie. Je me demande ce qu'il penserait de moi en voyant ce que je suis devenue … » dis-je pensive « Tu es né sur Coruscant ? » Question bateau, qui me donnera une information de plus sur lui.

Lutter est fatiguant et je crois que lorsque je me suis exilée, j'étais au bout du rouleau, je n'en pouvais plus de me battre et la destruction de mon commando fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Peut-être suis-je utopiste, mais j'aimerais vivre dans un monde de paix et j'aime penser qu'un jour nous y arriverons. Mais pour cela, il faudrait que les siths ne soient plus, chose plus qu'ardus à faire ! Voire même impossible à faire. Je n'ai pas peur de leur puissance, les Jedi le sont aussi. Mais je crois que pour l'équilibre de la Force, il y aura toujours des êtres qui se laisseront aller pleinement au côté obscur. Il y aura toujours des individus qui veulent toujours plus de puissance, qui se croient supérieurs aux autres et qui sont dérangés. Chaque sith a ses propres raisons de l'être, mais je ne doute pas un seul instant qu'il y ait des dégénérés parmi eux comme des gens « bien » qui ont préféré le côté obscur. Je me force le plus possible à rester constamment du bon côté de la Force, en ce moment c'est facile, mais par le passé j'ai bien failli à plusieurs reprises me laisser aller. Ai-je peur du côté obscur ? Je crains surtout ce que je pourrais faire s'il m'arrivait de l'utiliser. Mais j'ai pris conscience que l'on peut trouver un équilibre entre le bien et le mal et que ça ne fait pas forcément de nous une mauvaise personne. Au moins, avec le Nouvel Ordre nous ne réprimions plus nos sentiments, ça aide grandement ! Mais est-ce que cela ne favoriserait pas la création de certains siths ? Peut-être. Il y en aura toujours qui seront plus sensibles au côté obscur et qui basculeront plus facilement. « Crois-tu qu'un jour nous arriverons à vivre dans un monde en paix ? »
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Le Général était bien atteint, tout le monde le savait et ils laissaient passer lorsqu’ils le voyaient. Il avait donné de sa personne et était revenu pour continuer le combat. Il n’était certes plus l’homme qui était partit sans revenir, mais il avait formé la nouvelle génération qui faisait très bien son travail. Il pensait notamment au petit colonel Rosado qui faisait tout le boulot de Ray sans rechignait ! En fait, il n’avait pas forcément le choix, il s’en était chargé durant son incarcération, mais en tout cas, il savait ce qu’il faisait le mioche. Il ricana à la question si simple de la Capichef. « Mentalement, il y a Jade pour me calmer en mission. Enfin, c’est plutôt elle qui calme ses nerfs sur moi et ça me fait redescendre directement ! » Il pensait à tous les sévices qu’elle lui faisait. A chaque fois qu’il pensait atteindre le but, la dernière base, enfin plutôt la première, il se faisait matraquer par la Résistante, ou bien broyer les noix, ou encore il tombait à la renverse. Oui, c’était le diable cette femme ! « Niveau physique. On va dire qu’une alimentation spécifique sera de mise pour palier à mes soucis, j’espère que tu sais bien faire à manger capichef ! J’adore quand ça fond dans la bouche… ou que ça m’explose au visage ! » Un regard tout ce qu’il y a de plus malsain accompagne tout ça. Comme toujours.

Ray était tout à fait d’accord à l’idée de partir en fumée, dans une belle explosion, mais avec des hauts gradés histoire de faire pencher la balancer de leur côté ! Il ne pouvait qu’approuver, il ne se voyait pas partir autrement de toute façon. La dernière fois qu’il avait quitté le Premier Ordre, la StarKiller Base avait explosée. Que ferait-il de son dernier souffle ? Ils passèrent d’un sujet à un autre. Son enrôlement dans la Résistance, le comment du pourquoi de l’un comme de l’autre. Ils s’ouvraient l’un à l’autre. Pas comme Ray pourrait l’espérer, mais c’était un bon début, une base de connaissance, pour pouvoir faire confiance à l’autre. « J’te dirais que ton Maître serait foutrement heureux de te voir vivante non ? » Il hocha les épaules, c’était assez logique pour lui en fait. « Puis tu poursuis la lutte, même si tu fais pas mumuse avec tes autres copains Jedi, tu restes quand même auprès de la Générale Organa, c’est une bonne chose non ? » Ils avaient de toute manière besoin des Jedi. Qu’ils soient Padawan comme Maître, ils pouvaient apporter leur pierre à l’édifice et celui d’Ascella c’était son Commando et ses missions suicides. Étrangement, elle lui demanda d’où il venait, la question fut Coruscant. Normal, il avait dit qu’il avait été flic. « Effectivement, 100% de Coruscant ! Toi je suppose que c’est Mandalore non ? » Pour une Mandalorienne, ça semblait logique non ?

Faut dire que les renseignements de Ray sont plutôt trop nombreux pour qu’il s’en souvienne de tous. Il se souvient que son département avait fait une petite recherche sur la jeune femme lorsqu’elle était arrivée ici, histoire de savoir à quoi s’attendre, mais tout cela était légèrement flou dans son esprit. Faut dire que ça remonte et surtout qu’il n’a plus toutes sa tête. Certains détails lui restent, genre, les visages, les mensurations, mais sur ce dernier point, ce n’est peut-être pas la meilleure des choses à se souvenirs. La dernière question de la demoiselle le fit rire bien malgré lui. Il fut surpris, épaté même. La paix, il avait bien du mal à croire à une telle chimère. « Oh, trouve-moi une petite étoile noire et je te promets qu’on va rapidement arriver à une fin de conflit ! » Il se redressa du lut et s’étira, regardant ou en était sa perfusion. « La Galaxie ne sera jamais en paix. On aura surement quelques périodes du genre, mais elles seront bénéfiques pour les groupes tel que le Premier Ordre. Nous n’avons pas de gouvernements assez stricts pour enrayer de telles menaces, donc sauf si changements drastiques, tes enfants vivront toujours dans cette bonne vieille galaxie de merde. » Mais c’était la leur et ils n’avaient pas d’autres choix que d’y vivre… à moins qu’elle reparte sur son île paradisiaque en espérant que les choses se calment par elles même. « C’est peut-être pas la meilleure des discussions pour avoir le sourire hein ? »

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