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I'll guide you home - Eäsiris

Diarmuid Uw
Diarmuid Uw
HIGH REPUBLIC
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Holopad : I'll guide you home - Eäsiris - Page 2 Crab
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I'll guide you home

Eäsiris & Diarmuid
Cela lui fit mal un peu, tous les regards soudain, les sourires d'espoir aussi. On pouvait vivre avec ce genre de douleur cependant, on pouvait l'accepter, et s'il manquait des voix et des visages, chacun de ceux présent semblait heureux de le voir, véritablement heureux.
Il avait une bière entre les mains maintenant, certains n'en étaient déjà plus à leur première, ivres de vie, ivres de tout, des rires plus forts que d'autres, des contacts aussi, des couples pour une nuit ou bien pour la vie.
Pas que des couples, certains préféraient l'amour à plusieurs, il n'y avait pas de secret dans leurs yeux, pas pour ce soir, et puis il y avait les solitaires qui se sentaient vivants autrement mais étaient là quand même.
Et lui aussi était là, à les écouter parler, fanfaronner même un peu. Comme à chaque fois, Diarmuid se demanda ce que les morts auraient pu raconter, eux.
La présence d'Iris à ses côtés était comme une petite lumière, elle avait foi en lui, était véritablement heureuse qu'il soit là, voulait certainement tout faire pour lui plaire aussi, comme une enfant enthousiaste. Etait-ce cela, ce que ressentait Leia face à tous ses généraux et autres gradés qui tentaient de prendre soin d'elle plus que tout, quitte à se sacrifier eux-même?
L'homme but une gorgée de bière, l'apprécia. Les soldats voyaient leurs supérieurs se conduire avec amour, par amour, cela était on ne peut plus vrai ici, dans la Résistance. Alors ils recopiaient ce qu'ils voyaient également, s'aimaient les uns les autres, se protégeaient... Il y avait des liens, entre eux tous, des liens étranges peut-être, des trahisons aussi mais ce qu'ils voulaient de plus beaux dans leurs sentiments, c'était cela qu'ils tâchaient de faire vaincre...

Une voix hardi lui réclama des anecdotes, au moins une, quelque chose capable de faire rire. Et d'autres voix reprirent la demande de l'effronté.
Un soldat le regarda aussi, franc, droit dans les yeux, sans parler, lui. L'enseigne semblait ainsi lui signifier que tout allait bien, que les horreurs des souvenirs ne viendraient pas ce soir là, qu'ils prendraient soin de leur général.
Alors il ne fallait pas avoir peur de raconter...

”J'ai pas eu à combattre pour ma vie face à un loth-cat...”

Quelques rires fusèrent, incertains cependant, jusqu'à ce que le sourire du général ne se fasse un peu plus franc. Il n'était pas en colère, ou alors le cachait bien, dans tous les cas il n'était pas à craindre, pas ce soir.

”J'étais encore que chef de commando, orgueilleux comme tout, bien plus que maintenant. Je prenais des risques inconsidérés, je n'écoutais pas mes hommes, je ne les laissais pas se faire tuer non plus mais c'était dangereux, extrêmement dangereux.”

Il réclama une autre bière, on la lui apporta.

”Ma femme me secondait à cette époque, même si j'étais trop connard pour la laisser posséder un titre. Elle se vengeait en refusant de porter mon nom, d'ailleurs... Et puis un jour, je pars en reconnaissance tout seul, j'avais juste le contact radio. Je pensais pouvoir me faire la mission sans aide...Elle a donné les codes permettant de me localiser à des troopers, j'ai pas pu avancer d'un pouce et j'ai du faire diversion tout seul pendant qu'elle emmenait le groupe terminer la mission. Ils sont même pas venu me récupérer, je suis quasiment rentré en rampant.... Ca m'a appris à être un peu moins orgueilleux.”

Un demi sourire, le sien. Il vida son verre, cul sec et, malicieux, alors que tous pensaient l'histoire terminée, haussa juste les épaules.

”Le soir, Shirakz a trouvé que je n'avais aucune cicatrice valable, juste des bleus. Elle a pris un couteau et m'en a fait une juste là, la clavicule.... Personne n'était aussi rancunière qu'elle, et elle avait bien raison ! “

L'homme se pencha vers iris pour qu'elle défasse le col de son uniforme, montre aux soldats la marque qui lui restait et dont ce soir il était fier, tellement fier.

BesidetheCrocodile pour May the Force
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I will guide you home

Diarmuid Uw & Eäsiris Hangana


Assise sur le bord de la table, mon verre à la main, quelque peu en retrait, je me posais là, en observatrice d'une scène que je ne pourrais qualifier que de bien trop rare à mon goût. Mais après tout, la rareté ne fait-elle pas tout dans ce genre de moment ? N’apprécions-nous pas d'avantage ces instants ? Ne les savourons-nous pas chaque seconde tout en sachant que, peut-être, nous ne pourrions jamais les revivre, même dans un avenir proche ?

les soldats semblaient profondément heureux de la présence de leur Général et, surement, l'alcool aidant, les langue se déliaient et permettaient de faire tomber la barrière invisible de la hiérarchie, tout en conservant le respect et l'honneur dû au rang.

Cette soirée s'annonçait fort agréable et je n'avais pas besoin d'être devin pour dire qu'elle risquait fort de se terminer au chant du coq. Libérer la pression, souffler quelques heures, n'être plus que des hommes et des femmes, rien d'autre. retrouver une sensation perdue de vue ou même totalement inconnue pour certains. C'était agréable.

La question s'envola, suspendue, telle une épée de Damoclès au dessus de l'entité de cette soirée, allait-elle s'abattre ? Allait-elle s'évaporer ? Muette, je fixais de mes yeux tout aussi pétillants que le liquide dans lequel mes lèvres trempaient, le Général qui ne tarda pas à se prêter, finalement, au jeu des confidences. J'esquissais un sourire en reposant mon verre à côté de moi. Passant mes doigts sur son pourtour, buvant les paroles de mon supérieure, sage, attentive, telle une élève écoutant patiemment la leçon de son professeur. Toujours.

Un rictus m'échappa, pouvait-il réellement être plus orgueilleux encore qu'aujourd'hui ? Je le suppose, mais mal. Quoi qu'il en soit, la suite de l'histoire me plaisait tout autant. C'est qu'elle avait du caractère cette femme, ça me plait. Pas le genre à se laisser marcher dessus par un mec, encore moins le sien. Une vraie tigresse. Inspirant.

Je mis quelques secondes à réaliser ce que me demandait implicitement Diarmuid, je lâchais alors mon verre, m'essuyant les mains sur le pantalon avant de me lever d'un bon pour lui défaire doucement le col.

"Désolée mon Général mais pour le coup, j'ai véritablement les mains gelées."

J'esquissais un sourire quelque peu gêné avant de retourner à ma place et de me ressaisir de ma boisson. Effectivement la cicatrice était belle et nul doute qu'elle devait chaque jour lui rappeler la belle leçon que sa femme lui avait donnée ce jour là.  

Terminant mon énième bière, je ne saurais dire si c'était l'alcool qui commençait à faire son effet ou si c'était un pur instant de folie mais à l'écoute d'une mélodie jouée un peu plus forte je me redressais vivement bondissant de mon bord de table, un sourire plaqué au visage.

"Mais... Mais !!!!  Chuuuuut ! Silence et écoutez biennnnnn !"

Tendant mon index à côté de l'oreille, le regard levé vers le plafond je me mordis la lèvre inférieur

" Il faut AB-SO-LU-MENT qu'on aille danser ! Allez debout tout le monde ! "

Me levant d'une traite j'agrippais le bras de soldats au passage les entraînant un peu plus sur le côté et commençant à danser comme si personne ne pouvait me voir.

"Venez mon Général, je suis persuadée que vous êtes un très bon danseur !"


codage par Magma.


 

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