we must away, ere break of day (aava)

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Le noir. L'intense et glaciale obscurité.
Cocon putride et protecteur. Rien ne valait cette noirceur qui l'enveloppait elle, comme tout les sith. Plus de douleur, plus de fatigue. Juste le noir,le froid et le repos Morte, l'était-elle ? En voilà une excellente question. Et pourtant la sith n'éprouve aucune peur, voir presque un soulagement à l'idée que ce soit à, sont dernier instant chez les vivants. Et Feren, qu'adviendrait-il de lui si il arrivait quelque chose à Aava ? Au fond, elle savait qu'il se remettrait difficilement de cela, mais elle le savait aussi suffisamment fort pour vivre avec. Alors quand les éclats de voix l'arrache à sa torpeur, Aavryn prend vite conscience qu'il ne s'agit pas de mort. Juste une vague perte de connaissance. Mais combien de temps a t-elle duré ? Allongée sur un lit d'auscultation, les paupières se font lourdes et papillonne sur la lumière blafarde d'une pièce médicale.

« Feren... ? »

Souffla la jeune femme alors que ses yeux s'ouvre, dévoilant leur étrange noirceur qui tranchant avec tout ce qui était possible de voir chez un sith. Elle soupir la jeune femme, portant une main à son front. Cette sensation de vertige est désagréable et cette fatigue qui l'accable.

« Où est-ce que l'on est... ? »

La pâle et sinistre créature se redresse doucement. Pourtant ce n'est pas le faciès de Feren qu'elle aperçoit en premier mais celui de la femme aux cheveux sel et poivre et au teint rougeâtre. Aava déglutit, soutenant son regard et observe ce sourire qu'elle a sur les lèvres. Elle fronce les sourcils et pivote le visage, observant Feren et son air grave, presque alarmé.

« Je... Quoi ? »

Souffle t-elle en voyant l'air de son comparse. La panique la prend à son tour et le souffle court, Aava murmure, affirmant sur le ton du condamné.

« Je vais mourir. C'est ça ? Je le savais, je le savais... »


C'est étrange cette obsession pour la mort alors qu'elle-même portait la vie. Abattu, Aava se rallonge sur le lit d’auscultation, fixant le plafond d'un air figé. Elle ne voulait même pas savoir où était le problème, de quel façon elle se croyait mourante.
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Feren était incapable de prendre la pleine mesure de l’annonce détonante que venait de lui faire sa sœur. Il avait déjà assez de difficultés à raccrocher les fils entre leurs retrouvailles et les quelques informations sur sa famille qu’il avait obtenues. Mais ça, alors… Non, il n’arrivait pas à s’en remettre. Pas encore. Eryl sembla remarquer son trouble et en attendant que le fluide qu’elle avait injecté à Aava fasse son effet, elle se pencha légèrement vers lui. « Ne me dis pas que vous n’avez pas eu de rapports protégés. » Le zabrak lui renvoya un regard de poisson frit, provoquant chez elle un soupir exaspéré alors qu’elle levait les yeux au ciel. « Bon sang… Faut pas s’étonner après d’avoir des marmots sur les bras ! » La paume de Feren vint rencontrer la peau de son front : quel tact, vraiment… Il fallait savoir s’accrocher si on l’avait comme médecin habituel. Mais là n’était pas le souci. Non, ce qui lui explosait à la figure, c’était : mais qu’est-ce qu’ils allaient faire de ce bébé ? La pensée même de devenir père lui était encore totalement inconcevable. Elever un enfant ? Et être un Sith ? Mais comment… Il avait déjà du mal à se faire à l’idée d’avoir un apprenti, ce qui, quelque part, revenait à éduquer quelqu’un sur la voie du côté obscur… alors éduquer un enfant sur la voie de la vie !

D’autre part, en plus de la naturelle question de réussir ou non à être un bon parent, se posait également le problème de l’Ordre. Qu’allait-il se passer ? L’enfant serait-il accepté ? Certes, Aava et lui étaient tous deux des Sith, mais ils avaient chacun des responsabilités, un rôle à tenir… Si fonder une famille était déconseillée chez les Jedi à cause de l’attachement qu’elle entrainait, qu’en était-il pour les adeptes du côté obscur ? Il entendait déjà le mot faiblesse résonner dans son esprit. Faiblesse, détournement des Sith. Une lueur dangereuse dansa dans le regard flamboyant du zabrak lorsqu’il reposa les yeux sur sa bien-aimée qui commençait à peine à reprendre conscience en bougeant un peu. Du fond de ses tripes, instinctivement, il sut qu’il ne tolèrerait pas qu’on lui porte le moindre mal, et pire encore, qu’on tente d’éliminer l’enfant qui grandissait en elle. La chair de leur chair. Il réduirait des mondes en cendres au moindre soupçon, à la moindre menace. Il se baignerait dans le sang de tous ceux qui oseraient s’en prendre à eux. Quant à celui qui prononcerait l’idée qu’une famille rendait faible… pas de toute, il le réduirait probablement en charpie.

Aavryn recouvra enfin ses esprits ; le Sith esquissa un sourire soulagé, sortant de ses sombres pensées, et lui embrassa tendrement le dos de la main. « Chez moi. », répondit Eryl avec douceur. « Je n’allais tout de même pas vous laisser tous les deux sur le pas de ma porte, où en serait alors le sens de l’hospitalité de tout zabrak ! » L’affirmation de la jeune femme laissèrent les deux Kodrell tout d’abord pantois. Feren plus qu’Eryl, à vrai dire. Mourir ? Mais d’où lui venait cette idée… n’avait-elle jamais été à l’infirmerie de toute sa vie ? « Mourir ? Une fille robuste comme toi ? Oh, non, ma chère, jamais je n’ai laissé le moindre de mes patients s’éteindre en geignant ainsi, et ce n’est pas au bout de vingt-cinq ans que ça va commencer. » La zabrak médecin tapota gentiment mais avec une certaine autorité la main libre de la jeune femme. « Un peu de patience, la dose de kolto que je t’ai donnée ne devrait plus tarder à te remettre sur pieds. Mais du repos ne te ferait pas de mal, mon chou. Surtout à partir de maintenant. » A ses mots, elle appuya un regard lourd de sens à Feren. Quoi, mais pourquoi était-ce à lui de lui annoncer ça, et pas au médecin ? « Tout va bien, ma douce, ne t’inquiète pas. Ma sœur a fait un petit bilan et tu n’as rien d’anormal. Il y a juste… disons, une petite surprise. » Pour le coup, Feren était incapable de deviner la réaction d’Aava face à cette annonce. Et en cela, il s’avérait plutôt inquiet. Alors, il prononça avec le plus de douceur possible : « On va avoir un bébé. »
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L'épuisement le plus totale. Défaitiste comme jamais, Aava s'était déjà fait au pire. Alors quand Fere tente de la rassurer, la Sith soupir longuement, passant une main sur son front jusque dans ses cheveux, ses doigts butant contre ses cornes.

Tout va bien, ma douce, ne t’inquiète pas. Ma sœur a fait un petit bilan et tu n’as rien d’anormal. Il y a juste… disons, une petite surprise.

Une surprise ? Et qu'est-ce qui pouvait-être pire que la mort imminente qu'elle croyait planer au dessus d'elle ? Aavryn pivote le visage, dardant ses sombres prunelles sur son aimé au visage fermé et trop sérieux, plus que de raison.

On va avoir un bébé.

Elle reste immobile Aava, soutenant le regard de Feren. C'était une blague, forcément. Pourtant, à force de jugeait son regard, elle n'y voit que la peur et l'incertitude, l'angoisse de la dure réalité. Voilà donc qui ce qui expliquait son état. La bonne nouvelle, c'est qu'elle n'allait pas mourir. Ou peut-être que si finalement, dans neuf mois, comme sa mère avant elle à cause de ces foutu gênes humains dont elle venait d'apprendre l'existence. Le visage d'Aava se fige dans une moue de terreur alors qu'elle secoue doucement la tête et murmure.

« Non. »

La Zabrak se redresse avant de pivoter sa haute stature pour s'asseoir au bord du lit d'auscultation. Sans un regard pour la soeur de Feren, la sith se relève, ajustant sa veste de cuir, sa longue crinière pâle et grisonnante puis s'éloigne doucement avant de siffler.

« Je ne veux pas de cet enfant. »

Alors qu'elle s'approche de la porte de sortie et jet un dernier regard vers Feren. L'oeil mauvais, plus noir que jamais, l’obscurité qui saille ses rétines et sombre ses paupières semble soudainement s'alourdir alors qu'elle siffle plus froidement que jamais, presque sur un ton de dégoût.

« Je ne veux pas de cette chose en moi... Je ne veux pas de cette chose avec toi. »
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Malgré tout ce que Feren avait imaginé en guise de réaction de la part de la jeune femme, il tomba littéralement des nues. Son visage se figea en fixant la moue d’abord terrifiée puis de dégoût plus glacial qu’une tombe sur Hoth d’Aava. C’était comme si d’un coup, un immeuble s’écroulait sur lui, comme si, une nouvelle fois, le vieux temple de Dxun s’effondrait pierre par pierre sur son corps. Après tout ce qu’ils avaient réussi à traverser ensemble, malgré des débuts si difficiles, après tout ce qu’ils s’étaient dit plus tôt dans le vaisseau, le zabrak se sentait meurtri, trahi. Alors elle avait véritablement raison, comment un homme comme lui pouvait vouloir d’une femme comme elle ? Mais pourquoi une si intense froideur, une si extrême violence pour le simple fait de donner la vie ? Une chose qui devait être la plus merveilleuse au monde, même pour un Sith, parce que cette chose, ça serait leur héritage à tous les deux, un héritage qui serait plus puissant que n’importe quelle formule pour accéder à l’immortalité. « Non ? Quoi, non ? Et c’est tout ? » Feren fronça les sourcils comme jamais il ne les avait froncés.

Elle ne voulait pas de cet enfant. Il pouvait comprendre. Oui, il comprenait. Parce qu’il avait peur de ce que ça impliquait et avant qu’on le lui annonce, si on lui avait demandé s’il désirait avoir des enfants, il aurait répondu non. Sauf qu’il était là, maintenant. Alors oui, c’était stupide de ne pas s’être préoccupé du moindre moyen contraceptif, mais le zabrak était capable de l’assumer. Et se débarrasser de cette petite chose qui se développait tranquillement sans avoir conscience du monde extérieur impitoyable, comme on se débarrassait d’un moucheron, non, il ne pouvait même pas l’envisager. C’était comme si on lui disait de se couper un bras. S’il s’agissait d’une inconnue, il n’en aurait rien eu à carrer, sauf que Aava, il l’aimait de ses deux cœurs, et ça changeait tout. Ses poings se refermèrent, tremblant d’une rage indescriptible dont il ne savait même pas vers qui la tourner, parce que les derniers mots que la jeune femme assenait lui firent plus mal que n’importe quelle blessure physique. Ce qu’il comprenait, c’était qu’elle le rejetait. Tout comme elle allait rejeter le fœtus.

Eryl remarqua son brusque changement d’humeur, écarquilla les yeux avec inquiétude, se demandant si au crépuscule il resterait encore quelque chose de sa maison. Elle leva une main vers lui en guise d’apaisement, consciente qu’en tant que médecin et d’inconnue pour la jeune femme, elle n’avait rien à dire, ce n’était pas sa décision à elle. Sauf que Feren se leva et lança en direction d’Aava : « Tu n’en veux pas ? Eh bien, il est là maintenant. Lui non plus n’a sans doutes pas envie de nous avoir comme parents, mais ça ne l’empêchera pas de grandir, de naître, de nous aimer peut-être. Oh, mais c’est vrai, j’ai oublié que tu ne risquerais pas de lui demander son avis, à cette petite chose. Après tout, des enfants, tu as dû en massacrer plus que moi, alors un de plus ou un de moins, qu’est-ce que ça change ? Alors très bien, vas-y, jette-le comme un dessin raté, débarrasse-t’en comme d’un droïde bon pour la casse. Moi non plus, je n’en veux pas. Moi non plus, je ne veux pas m’encombrer d’une chose qui me trainerait dans les pattes. » Horrifiée, Eryl s’était elle aussi redressée, regardant les deux amants tour à tour. Mais Feren n’en avait pas terminé. Il continua, ses pupilles de braise plus enflammées que jamais, non par la peur, l’amour ou la haine, mais par un chagrin tel qu’il en vibrait de colère. « Sauf que moi, je suis prêt à assumer. Et même si je suis terrifié au plus profond de mon âme, cet enfant a quelque chose de moi, et a quelque chose de toi aussi. C’est l’accomplissement le plus total que la vie offre à un couple, à ceux qui s’aiment vraiment. Ne pas l’accepter, oser s’en débarrasser, ce serait comme s’amputer soi-même. Alors si tu fais ça, tu tueras non seulement notre enfant, mais aussi la part de lumière en toi dont tu me parlais tout à l’heure. Et pour ça, je ne te pardonnerai jamais. »
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Immobile dans l’embrasure de la porte, Aava écoute la haine de Feren. Plus que la haine, elle y sent la colère et pire, la peur. Elle reconnaît son odeur âcre, ce piquant sur le bout de la langue, cette ignoble sensation dont elle se nourrit depuis des années comme fauve rongerait un os. Aava, horrible Aava qui déjà, empoisonnait à nouveau le cœur et l'esprit du zabrak, l'embarquant à nouveau aux frontières de la haine et la folie.

« Parce que tu crois que c'est ce dont il 'agit ? Que mon problème une chose dont je ne veux pas m'encombrer ? » Ses noires prunelles se tournent vers lui. « Je crois que tu oublies que contrairement à toi,moi je n'ai pas connu la douceur d'une famille et d'un foyer. Je ne sais même pas ce que je vais devoir faire avec cet enfant et encore, en partant du postulat que je puisse être capable de m'en occuper. »

La jeune femme jette un regard en biais vers la sœur de Feren qu'elle toise avec force avant de revenir sur le faciès vermeil de son compagnon. Elle l'écoute en silence, le visage figé dans une expression de colère alors que ses yeux s'humidifient, rendant leur voile opaque plus brillant et laqué que jamais. Monstre de chagrin, Aavryn subit la vérité de Feren, frappé comme par un poignard, elle prend appuie sur la chambranle de la porte, tremblante. Et pourquoi voudrait-il sauvegarder cette lumière, lui ? Elle devrait le dégoutter, comme elle dégoutterait n'importe quel autre sith.

« Tu ne comprend vraiment pas, hein ? Le problème n'est pas l'enfant ! Le problème nous, c'est EUX ! » les siths, leur communauté. « Pour l'amour que je te porte tu est devenu un point faible par lequel on peu m'attendre, il n'y a pas un jour sans que j'angoisse parce que je sais qu'un jour où l'autre, ils me testerons. Et pour cela ils useront de toi ! Et ne te voile pas la face, il en feront de même avec toi en m'usant contre toi ! » Aavryn reprend son souffle, baissant le visage. « Alors un bébé... Un bébé Feren... Je suis peut-être jeune, je n'y connaît rien c'est une certitude... Mais je connais le monde dans lequel j'ai grandit. Cet enfant causera notre perte.»

Et pourtant elle abandonne là tout sa rancoeur, sur le pas de la porte pour venir se jeter dans les  bras de son zabrak énamouré et malade d'angoisse. Entre ses bras elle s'ouvre à ses propres faiblesse, laissant un flot de larmes ruisseler le long de ses joues pâles alors que ses sanglots résonnent dans la pièce.

« Je te l'ai dis... Je ne te mérite pas. Je ne mérite pas non plus ce que tu as laissé dans mon ventre... »

A contre cœur, la zabrak s'éloigne de son amour, le fixant d'un air triste et morne avant que son dos ne heurte le mur le plus proche dont elle se sert pour ne pas s'écrouler.

« Et nous avons un autre problème... Le même qui a probablement coûté la vie de ma mère. » Aava baisse les yeux, reniflant et passant un revers de main sur sa joue pâle. « Feren, je veux savoir quel est mon taux de chance de survie en mettant un zabrak au monde. » Elle fixe sa sœur un instant et souffle. «Je veux la vérité sur les femmes métisses zabrak et  leur accouchement. »
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Feren leva les yeux au ciel. Allons bon, il avait l’impression d’avoir face à lui une jeune fille terrifiée qui trouvait toutes les excuses possibles et imaginables, même à peu près valables, pour continuer à vivre dans cette terreur. Lui faisait-il l’affront de lui rappeler que ça faisait depuis un demi-siècle de lavage de cerveau et d’obscurité qu’il n’avait plus du tout la moindre notion de foyer ? Non. « Ça s’apprend, Aava ! », rétorqua-t-il comme une évidence. Tout s’apprenait. Avec des conseils glanés à gauche et à droite. Et il y avait sûrement des masses de livres qui pourraient leur servir. Croyait-elle seulement qu’il se sentait à l’aise avec un bébé ? Seulement, la jeune femme osa soulever un point qu’ils n’avaient jamais abordé mais qui pourtant, sommeillait au fond de ses propres pensées. Jusque-là, Feren avait préféré repousser ces réflexions qui macéraient, qui se développaient. Parce que sa liaison avec Aava, ce qu’il ressentait pour elle, il partait du principe que ça ne les regardait pas, que ça le rendait au contraire plus fort, que ça lui donnait de nouvelles perspectives pour lesquelles se battre avec plus d’intensité encore.

Sauf qu’un bébé, elle avait raison, ce serait à la fois une force et une faiblesse. Le visage du zabrak se durcit à nouveau, non pas à l’encontre de son aimée, mais à la pensée des Sith qui tenteraient de les atteindre par l’intermédiaire d’un petit être. « Eux, je les emmerde. », gronda-t-il avec détermination. « J’emmerde ceux qui se mettent des œillères en ne jurant que par la mort, le pouvoir, la puissance. J’emmerde ces crétins qui ne pensent qu’à leur cul au lieu de se souder pour changer cette putain de galaxie gangrénée par la même pourriture depuis des siècles. Ça sert à quoi, le pouvoir, si ce n’est pas pour voir plus grand et mieux pour ceux qui nous suivront après ? » Il n’englobait pas tout l’ordre Sith en parlant de crétins. L’Ordre était au-delà de ces gens futiles et comptait des membres qui méritaient son respect et qui recherchaient justement non pas la puissance pour eux, mais pour faire transcender ce que représentait leur communauté.

Ce fut avec un soupir peiné qu’il accueillit Aava dans ses bras. Il la serra avec force, avec tendresse, avec tout l’amour qu’il ressentait pour elle, la berça doucement pour calmer ses sanglots. « On trouvera une solution. Ils n’apprendront jamais son existence, ou bien ils l’accepteront sans avoir à chouiner que nous sommes soi-disant des faibles, parce que tu leur auras bien botté les fesses. » Ils pourraient mettre à l’abri leur enfant ici, sur Iridonia… ou ailleurs, chez ceux en qui Feren pouvait avoir confiance. Mais à part sa sœur et sa meilleure amie, à qui pouvait-il faire confiance ? Eryl fit rappeler sa présence en se contentant de tapoter doucement l’épaule de son frère et de caresser doucement les cheveux d’Aava dans un geste très maternel et compatissant. Elle ne leur posa aucune question, et Force qu’elle devait en avoir après avoir entendu leurs propos ! « Ma chérie… », murmura-t-il en déposant un baiser sur son front, avant de cueillir les larmes de la jeune femme du bout du pouce. Comment lui faire comprendre qu’elle se trompait ? Que l’amour, ce n’était pas une histoire de mérite, on ne le choisissait pas, on devait l’accepter ou l’ignorer et que peu importait le choix qu’on faisait, ça pouvait parfois faire mal ?

Feren ne la força pas à rester dans ses bras, et se laissa choir sur le bord du lit quand elle leur exposa un nouveau problème existentiel. Mais était-ce vraiment un problème ? Certes, le Sith n’y connaissait rien en accouchement, et n’avait pas grandi au sein d’un clan qui comptait des métisses. Eryl se racla la gorge, se tapotant le menton du bout des doigts en réfléchissant. « Compliqué à dire, le risque zéro n’existe pas, c’est ma seule certitude. », avoua-t-elle finalement. « Mais quoi qu’il en soit, une métisse zabrak mettra un bébé métisse au monde… » Sa façon de le dire rendait sa remarque si logique que c’était comme si la question d’Aava était partiellement idiote. Elle empoigna la main d’Aava dans les siennes avec une moue plus compréhensive. « Cela dit, un accouchement est difficile, que l’on soit zabrak, humain, twi’lek ou bantha. La vie est difficile, par définition, et ce dès son commencement. Crois-moi, mon chou, j’en ai chié quand j’ai mis ma fille au monde, mais elle en valait toutes les peines du monde. Tu es une fille robuste, rien qu’un bilan sanguin me l’a montré ! Alors tout devrait bien se passer… surtout avec moi et Feren à tes côtés. » Elle haussa les épaules comme si sa proposition était la chose la plus normale du monde.
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Le kolto agissait, elle pouvait sentir sa faiblesse s'amenuiser, son estomac se soulager. Mais surtout ce qui l'aidait, c'était les paroles de Feren. Il était décidé, enflammé même. Protéger sa compagne et leur enfant semblait être une priorité absolue. Emmerder les sith ? Rien qu'à cette évocation féroce, son expression se fait plus détendu et c'est à nouveau avec tut cet amour qu'elle fixe son compagnon. Et comme quinze ans plus tôt, il y a cette même idolâtre dans ses yeux. Il avait les mots, il offrait l'espoir. Tour ce dont elle avait besoin. Pourtant quand il mentionne la possibilité de mettre le bébé en sécurité sur Iridonia, Aava pour à nouveau son regard sur Eryl et murmure.

« Si l'on doit en arriver là, vous en prendrez soin pour nous ? »

Elle avait besoin de l'entendre, d'en avoir la certitude. Plus que de se savoir vivante après avoir donner naissance à son enfant Son premier et probablement dernier enfant. L'angoisse lui rongeait les tripes à la zabrak alors qu'elle écoute Eryl parler des statistique. Autant dire que rien n'était sûr, ce serait donc au petit bonheur la chance.

« Je sais qu'un enfant zabrak est deux fois plus gros qu'un enfant humain. Et je sais par expérience que les humaines et les zabraks métisses ont plus de difficultés à leur donner naissance et beaucoup y laisse la vie. Mais ça ne fait rien, tant que le bébé lui est vivant et en bonne santé... »

Sa phrase reste en suspens et la jeune femme soupir, s'éloignant du mur pur venir à nouveau 'étendre dans les bras de Feren. Assez de penser aux négatif, de se laisser ronger par des peurs interminable. Tout ce qu'elle voulait à présent, c'était le réconfort de ses bras, sa tendresse et son amour. Mais aussi un bain. Ou une douche,peu importe tant qu'elle pouvait avoir un moment de solitude et la possibilité de se décrasser. Aava ferme les yeux un instant et souffle à l'oreille, cherchant à le rassurant à son tour.

« Je t'aime, zabrak de mes nuits.... »

Penchant la tête, la sith vient tendrement voler un baiser à son amoureux, dévorant ses lèvres avec douceur puis le relâche pour venir s'approcher d'Eryl et murmure.

« Madame, je sais que je ne fais pas bonne impression, j'en suis consciente... Mais je tiens à vous dire tout de même que je suis reconnaissante de ce que vous avez fait. Laissez-moi me présenter convenablement cette fois... Je m'appelle Aavryn Doth'ÿvraan et je suis la compagne de votre frère. »

Dans un geste maladroit, elle vient serrer la main d'Eryl avant de libérer un sourire gêné et forcé puis murmure.

« Vous... auriez une salle de bain ? S'il vous plait. »
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Eryl écarquilla légèrement les yeux à la demande d’Aavryn. Elle ne s’imaginait sans doutes pas, déjà d’une à retrouver enfin son frère cinquante ans après leur séparation, et de deux, à jouer les taties nounous pour arranger les deux zabraks. Mais elle finit par soupirer et son visage se fendit d’un sourire. « Je ne comprends pas un traitre mot de vos soucis, mais un enfant ne devrait pas être la cause de tant de lamentations. Shar meni’oen. Linare na’ru. La famille et le clan, voilà ce qui importe. » Voilà une phrase que Feren n’avait pas entendu depuis une éternité. Une phrase qui résumait un des piliers de la vie d’un zabrak. Il en resta pensif, jusqu’au moment où Aava osa insinuer qu’elle se sacrifierait pour l’enfant à naitre. Il secoua la tête, les traits sévères. « Je t’interdis d’être ainsi défaitiste, Aava. Et je t’interdis de mourir. » Le Sith avait besoin d’elle de la même manière qu’il avait besoin de ses poumons pour respirer. Cependant, son visage s’adoucit et un petit sourire se dessina sur ses lèvres. « Moi aussi, je t’aime. », souffla-t-il avant de savourer leur étreinte et leur baiser.

Lorsqu’il tourna à nouveau son attention vers sa sœur, le zabrak put constater que celle-ci avait adopté un regard à la fois attendri, soulagé et amusé. Elle sembla rester songeuse un instant, en observant Aava, murmurant à mi-voix : « Doth’ÿvraan… hum. Serait-ce… », avant de se ressaisir et lui adresser un sourire. « Je suis heureuse de faire ta connaissance, Aavryn, de la même manière que je le suis d’avoir retrouvé Feren. C’était comme si d’un coup, la maison se remplissait à nouveau de vie, après cette solitude qui nous a étreintes. » Elle l’observa à nouveau pendant quelques secondes de silence, songeant que ses divagations avaient dû ébranler un peu la jeune femme. « Je suis navrée si je t’ai troublée. Si tu as des questions, j’y répondrai avec plaisir, dans la mesure du possible, mais tout à l’heure. Tu trouveras la salle de bain en sortant à gauche, au bout du couloir. Fais comme chez toi, mon chou. » Feren haussa un sourcil interrogateur à sa sœur avant de regarder Aava s’éclipser. Un peu de solitude, dans la chaleur d’une baignoire, lui ferait sans doutes du bien pour remettre ses idées en ordre. Une fois les deux Kodrell seuls, avec seulement Richi qui les observait sans savoir que faire, Eryl se tourna vers son frère, les poings sur les hanches. « Bon, et si tu me racontais ce que tu as trafiqué, pendant ces cinquante dernières années ? »

Feren ne put se résoudre à lui raconter tout dans le moindre détail, cependant il se confia sans honte, sans hésitation, en résumant ses années au sein de l’Inquisition, l’arme qui était alors devenu, les missions qu’on lui avait confiées d’un bout à l’autre de la galaxie, puis le piège dans lequel il avait sombré et le long sommeil qu’il avait alors subi. Mais il ne souffla pas un mot sur les Sith : le zabrak ignorait ce qu’elle pensait de son Ordre, et quelle serait sa réaction. Par le passé, leur peuple n’avait jamais été les amis des Sith, se pourrait-il alors qu’elle le contemple avec dégoût, avec terreur, en apprenant la nouvelle ? Et d’autre part, leur existence devait rester secrète, ou du moins, discrète. Si Eryl était mise au courant, ce serait aussi dangereux pour elle. Parfois l’ignorance était source de sûreté. Mais elle n’était pas dupe, il le voyait bien. Elle allait forcément songer qu’il n’avait pas tout dit. Qu’il cachait des choses. « Mon pauvre Feren… », souffla-t-elle au bout d’un moment. « Je ne sais même pas si je dois te détester pour toutes ces choses que tu as faites, ou te craindre, ou tout simplement oublier. Mais d’un autre côté, je comprends, je sais que tu n’as pas eu le choix, que c’était ça ou mourir et qu’à ta place… j’aurais peut-être fait la même chose. Je ne peux pas te juger, et je ne le veux pas. On ne peut changer le passé. L’Empire n’est plus, et avec sa disparition, tu es de nouveau Feren Kodrell. Ta famille est là, ta maison est là, ton clan est là. Tu peux de nouveau vivre ici, comme avant. » Le zabrak se mordilla l’intérieur de sa joue, secoua lentement la tête. « Ce n’est pas aussi simple. », avoua-t-il, sans pour autant en dire davantage. Et puis, c’était bien beau, mais de son clan, qui connaitrait-il encore ? Et qui croirait à son histoire, malgré le soutien d’Eryl ? Au fond, sa place n’était plus ici et c’était sans doutes la réponse qu’il avait recherchée en venant sur Iridonia. « A t’entendre, on dirait que rien n’est jamais simple avec toi. », commenta-t-elle finalement, tandis que la porte s’ouvrit enfin sur Aava. « Mais sache au moins que cette maison, c’est autant chez toi que c’est chez moi. »
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Doth’ÿvraan… hum. Serait-ce…

L'hésitation d'Eryl laisse Aava perplexe. Pourquoi ce comportement face à son nom de famille ? Elle préfère ne rien dire, laissant la zabrak lui souhaiter la venue dans la famille t lui donner son pardon sur son comportement

« Je suis heureuse de faire votre connaissance aussi, madame. »

Non sans un sourire gêné, la sith se détourne d'Eryl, croisant le regard de son compagnon et passe près de lui. Un rapide caresse de la main, un regard amoureux et la voilà qui a disparut dans un couloir. Elle ne tarde pas à trouver la salle de bain et se délecte de la vision de la baignoire qui l'attend. Elle se penche, ouvre l'eau chaud, l'eau froide, laisse le bac se remplir tranquillement alors qu'elle commence à ôter ses vêtements. Une fois nue, la femme enjambe doucement la baignoire, une jambe après l'autre et s'enfonce dans l'eau avec un soupir bien heureux. Voilà de quoi soulager son corps qui semblait peser une tonne. Aava assoupir et tend l'oreille, elle entend le son grave de la voix Feren mais est incapable de comprendre quoi que ce soit de sa conversation avec sa sœur. Peu importe, pour l'instant la seule chose dont elle avait besoin, c'était d repos et de solitude. Prenant une longue inspiration, la zabrak se laisse glisser son l'eau, rideau de cheveux blanc flottant autour de son visage. Ses mains quand à elle descendent le long de son ventre, contourne son nombril tendit que ses doigts caresse son pubis parfaitement imberbe. Il était là, le bébé... Et pourtant elle ne le sentait pas. Sans doute trop petit encore.

Après un bon nettoyage, un barbotage dans une eau chaude et savonneuse, Aavryn ressort de la salle de bain propre et séchée. Seule sa tignasse est resté mouillé, dégoulinant d'eau alors qu'elle revient dans la pièce où Feren et sa sœur discutent tranquillement. La sith tient dans sa main sa veste de cuir, haussant les épaules elle souffle sur le ton de l'humour.

« J'aurais du prendre des affaires affaires moins chaudes... »

Elle dévisage les deux zabrak puis s'approche d'un pas timide mais décidé.

« Madame ? Je ne cherche pas à m'imposer mais... »
Elle s'assoit doucement sur le lit d'auscultation. « Vous avez eu une étrange réaction en entendant mon nom de famille... Je me demandais si avec de la chance, j'avais moi aussi de la famille quelque part ici... »

Bien que la seule envie qu'elle avait pour le moment était de retourner dans le vaisseau de Feren et de se vautrer dans le lit sous la couette à observer e plafond et les fougères. A peine venaient-il d'arriver à Iridonia que son seule besoin était de s'enfermer dans sa bulle avec son amoureux.

« Oh Feren...On... On  dort sur le vaisseau ce soir ou bien dans un hotel... ? »
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