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we must away, ere break of day (aava)

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Du calme, ma douce. Je ne te cache rien. Laisse ce bon vieux Richi en dehors de ça, il n’a rien fait qui pourrait te nuire.

Le regard de la sombre femme passe de son compagnon au droïde appeuré puis reviens sur le zabrak. Elle le laisse la toucher, se défaire de la dureté de sa prise. Aava tremble à la fois de tristesse et de haine alors que son visage fermé transpire l'angoisse à pleins nez. Et Feren n'est pas idiot, il comprend vite où elle soucis, tâche d'apaiser sa compagne.

Aava, tu n’as rien à te reprocher, ni à leur reprocher non plus… Ne te crois pas bizarre ou anormale. Tu as juste des ancêtres humains, ce qui fait que ta morphologie n’est pas tout à fait la même que les Iridoniens. Je suis navré de ne pas te l’avoir dit, tu sais, pour moi, ça n’a aucune importance, je t’aime comme tu es. Mais… mon clan n’a pas de très heureux souvenirs concernant les humains, du coup, certains ne sont probablement pas très ouverts d’esprit. Ignore-les, d’accord ? 

Des gênes humains ? Et pourquoi n'en parlait-il que maintenant, qu'une fois qu'elle avait subit les regards, les murmures ? Aava serre les dents, lève le poing, prête à frapper. Elle se retient, les larmes aux yeux, le coeur lourd.

« Et tu comptais m'en parler quand ? Hein... ? Quand ?! »

Ses jointures  blanchissent sous la force de son poing serré avant que finalement,le coup parte. Non pas dans le visage de Feren mais dans le mur près de sa tête. C'est fort, c'est vif et il y a ce craquement sourd dans la main d'Aava qui se retire vivement. Les jointures sanglantes, la peau arrachée et sans aucun doute un os ou deux de brisé. Elle agite sa main en grognant de frustration, de douleur et se recule, libérant Feren qu'elle toise néanmoins.

« Et comment veux-tu que je ne me trouve pas bizarre ou anormale quand mon propre peuple me regarde comme si j'étais un déchet ? »

Le dégoût se lit sur son faciès et la jeune femme se détourne de son aimé, loin d'être convaincu par ses mots alors qu'elle souffle à son égard.

« Oui, tu m'aimes pour ce que je suis... Mais souviens toi que cela n'a pas toujours été le cas. A une époque tu m'as toi aussi condamné pour cette aspect trop humain. Et pire encore, parce que toi tu m'as infligé une condamnation à mort. »


Aava s'éloigne d'un pas rapide, saisissant sa lourde capuche sombre qu'elle rabat sur sa tête, cachant ses cornes, ses cheveux et ses yeux. Elle qui s'était toujours assumé comme elle était, semblait soudainement plus affligé que jamais. Elle vient doucement tapoter la tête du droïde et lui souffle.

« Navré de t'avoir fait peur, Richi... Mais si je te surprend encore à me cacher une information, surtout à la demande de Feren... Je te massacrerais. »

Sans un mot de plus, la sith en capuchonné ouvre la marche. Elle ignore la direction à prendre, ignore où aller alors elle se contente de marcher, le dos voûté.Juste le besoin de se défouler, d'être dans sa bulle.
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Intérieurement, Feren ne pouvait s’empêcher de prier la Force et la moindre divinité zabrak qui ait pu exister dans leur culture pour que Aava retrouve enfin son calme. Mais c’était peine perdue puisqu’elle faillit lui écraser son poing en pleine figure. A la place, ce fut le mur qui prit le coup, mais il ne dut pas sentir grand-chose, au contraire des jointures de la jeune femme. Le zabrak se maudissait intimement tout comme il maudissait sa compagne et son fichu caractère un peu trop emporté quand elle perdait toute notion de self-control. Voilà qu’on lui reprochait d’être sincère, alors qu’elle était bien la seule personne avec qui le Sith l’était. Il lâcha un bref soupir par le nez, les narines frémissantes face à l’agacement qui le tenaillait soudainement. Comment pouvait-il deviner ce qui se tramait dans la tête de la jeune femme, comment pouvait-il savoir les questions qu’elle pouvait se poser si elle n’en parlait pas ? Comment pouvait-il discerner ses doutes et ses peurs si elle ne se confiait pas ? Et comment diable aurait-il pu deviner tout de suite qu’elle-même ignorait tout de ses origines ?

Le zabrak grommela en croisant les bras contre son torse après qu’elle l’eût libéré. « Comment veux-tu que je t’en parle si tu ne me demandes rien, si tu ne me dis pas ce qui te tracasse ? » Sa remarque concernant ce qui s’était passé il y a quinze ans fut la goutte de trop. « Tu n’es pas anormale, et tu n’es pas bizarre. Tu viens seulement d’atterrir sur le territoire d’un clan qui en a certainement eu à souper des humains, surtout s’ils faisaient partie de l’Empire. Rares sont ceux qui quittent leur planète, voire leur ville, ici. Ça n’aide pas foncièrement à l’ouverture d’esprit. Et je ne pouvais pas deviner que leur regard sur les métisses serait à ce point désagréable. Ça fait cinquante ans que j’ai pas foutu les pieds ici, c’est comme si j’étais un étranger dans ma propre maison, alors merde à la fin ! » A mesure qu’il débitait ses mots, sa voix, d’abord calme et posée, avait pris en volume et en intensité. « Et je ne t’ai pas rembarrée parce que tu étais humaine mais parce que tu étais casse-pieds avec tes questions ! » Et qu’à l’époque ce n’était absolument pas le moment de poser des questions sur Iridonia ou tout ce qui concernait son peuple.

Feren finit par le pincer l’arête du nez pour retrouver son calme, à mesure que sa respiration ample soulevait jusqu’à ses épaules. Le pauvre Richi se paya une nouvelle menace qui le fit encore plus trembler, et il n’avait même plus les mots pour se défendre d’un mal qu’il n’avait pas fait. Il répliqua le plus calmement possible : « Richi n’a rien caché, et encore moins à ma demande. C’est un droïde qui est programmé pour répondre aux questions qu’on lui pose, par pour inventer les questions et faire les réponses qui vont avec. » Par toutes les cornes de la galaxie… Ses nerfs commençaient à flancher après tous ces mois, toutes ces années sans vraiment prendre le temps de s’arrêter et de trouver la moindre parcelle de paix. Et à présent qu’il était sur Iridonia, il se sentait plus fébrile et fragile que jamais. Anxieux, tourmenté par ce qu’il pourrait trouver ici. Ou ne pas trouver. Il finit par emboiter le pas de sa compagne, sans un mot, le regard perdu vers d’autres dimensions, l’œil assombri par ses propres doutes, et son esprit qui devait en plus prendre en compte ceux d’Aava. Trop d’émotions à traiter simultanément. Même pour un Sith ça devenait compliqué. Au bout d’un moment, ils se retrouvèrent hors du complexe du spatioport. Feren ne regarda même pas la ville qui s’étendait sous ses yeux. Il erra jusqu’au premier banc et s’y laissa choir, sa tête tombant dans ses mains. La moue boudeuse, il finit par sortir son datapad afin d’y afficher le plan de la ville que Richi lui avait trouvé.
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Bornée et agacée, Aava lâche un sifflement aiguë alors que son regard de ténèbres toise Feren avec plu de force.Plus il cherche à la rassurer, à se justifier et moins la sith semble faire l'effort de l'écouter. Elle se montre fermé, hostile, amer. Rien qui ne peut les aider l'un comme l'autre. Alors que son pied heurte une pierre qui roule plus, elle grommelle pour elle-même.

« Ouais bien sûr que j'suis pas bizarre... facile à dire pour un zabrak de pure souche. »

Et je ne t’ai pas rembarrée parce que tu étais humaine mais parce que tu étais casse-pieds avec tes questions !

Aava se fige, fulminant de rage et s'écrie envers son compagnon, avec toute la force de sa colère en guise de réponse.

« J'étais une enfant de huit ans ! Et ça méritait de me faire tuer ? Revois ta conception de casse-pieds. »


Richi n’a rien caché, et encore moins à ma demande. C’est un droïde qui est programmé pour répondre aux questions qu’on lui pose, par pour inventer les questions et faire les réponses qui vont avec. 

« L’hôpital qui se fout de la charité ! T'es le premier à le démolir verbalement à la moindre occasion et tu as le culot de venir me reprocher ça ? »

Geint Aava, furieuse. La jeune femme déglutit et suis Feren du regard jusqu'à le voir se laisser choir sur un banc. Les choses avaient subitement dégénéré. Leur première dispute. Et ce goût amer dans la bouche, cela lui vrillait les deux cœurs.Voir soudainement Feren si accablé fit si mal à sa compagne que sa haine s'envola comme un rien.

« Oh... Feren....Je... »

Sans doute était-elle faible finalement car lentement Aavryn s'approche du banc, derrière Feren et avec une tendresse qu'elle n'avait que pour lui, viens l'enlacer dans un soupir. Son visage s'enfouit contre sa gorge et la femme hume longuement son odeur, déposant ses lèvres sur sa mâchoire juste à portée de bouche.

« Mon amour... Pardon... »

Aava soupir, fermant les yeux et berce doucement son compagnon qui observait son datapad puis le relâche pour venir enjamber le banc, se lovant contre lui.

« Je suis désolé. » Admet-elle dans un souffle, sans hésitation.  « C'est juste... que... Cela m'a fait un choc je... Je vois bien que je ne suis pas comme vous et... j'ai peur parfois de ne pas te suffire. »

Honteuse la sith baisse le visage, calant son dos au fond du banc et ramène ses genoux contre elle. Elle inspire l'air brûlant d'Iridonia qui embaume ses poumons d'une drôle de sensation.

« Je ne te mérite pas, Feren. Et je sais que c'est la vérité. »
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Contre toute attente, Feren boudait. Pas seulement contre Aavryn, mais contre toutes ces émotions contradictoires qui allaient finir par le rendre fou. « J’fais c’que j’veux de mon droïde, d’abord. C’est le mien. », ronchonna-t-il à mi-voix de manière incompréhensible. Comme il venait de le dire si justement : merde à la fin. Pour une fois qu’il tentait d’être sympathique envers son droïde, à la demande de la jeune femme, en plus… L’hôpital qui se foutait de la charité, c’était plutôt elle. Le pire, c’était qu’en ruminant, le Sith se rendait compte qu’il ne lui en voulait pas forcément à Aava… sa réaction était normale, bien qu’un peu… disproportionnée. Non, il s’en voulait à lui-même. Il se sentait incapable de gérer son propre fardeau cumulé avec celui de sa compagne, et ça, c’était insupportable, c’était risible, ridicule, nul. Alors, c’était ça, l’effet d’une première dispute avec l’être qu’on aimait ? Se sentir affreusement nul ?

Sa volonté de bouder fut ébranlée quand ce fut Aava la première qui cessa les hostilités. Cela dit, il ne manquerait plus que ce soit à lui de faire toutes les concessions du monde alors que ce n’était pas lui qui avait commencé. Cependant, le zabrak se sentit complètement secoué par le changement de ton que sa bien-aimée avait adopté. Et voilà qu’elle réussissait à lui faire avoir des remords sur ses emportements… Misère ! L’air siffla de peine entre ses dents, ses paupières se fermèrent un instant, les ténèbres s’abattirent plusieurs secondes sur les teintes ocres et jaunes de la planète Iridonia. « Non… c’est rien. C’est pas ta faute, c’est juste que… c’est compliqué d’être de nouveau… ici. » Ici, chez lui. A vrai dire, il ne parvenait même pas à associer cet endroit avec la notion de chez soi. C’était là qu’il était né et qu’il avait initialement grandi, c’était de là qu’il venait, mais était-ce encore vraiment chez lui ? Qu’avait-il encore de commun avec les habitants de cette cité, avec les gens de son clan, ce clan auprès duquel il n’avait jamais reçu la cérémonie du Selenoren, le passage à l’âge adulte.

Il soupira longuement avant de relever la tête, de baisser les mains pour les poser sur ses genoux, le dos vouté. « Tu n’y peux rien, Aavryn. Personne ne choisit ses parents, ses origines. Et puis, les autres ne savent pas ce qu’ils ratent en ne voulant pas te connaître. » Le zabrak secoua la tête en passant doucement un bras autour des épaules de la jeune femme pour la serrer délicatement contre lui. « Mais non, pourquoi tu dis ça… » Même Richi se joignit à l’échange, lui qui avait été si silencieux jusqu’à présent. « Allons, maîtresse Aava, vous ne pensez pas ça. Le maître n’a jamais été aussi heureux depuis que vous vous fréquentez en bons termes. Mes boulons sont de moins en moins menacés, si ce n’est pas une preuve que vous allez bien ensemble ! » Ce bon vieux Richi… qui en faisait toujours un peu trop. Feren leva discrètement les yeux au ciel, toujours un peu mal à l’aise quand il confiait juste très facilement ce genre d’informations qui ne les concernaient qu’eux. Le zabrak jeta un dernier coup d’œil à son datapad pour se remémorer le chemin jusqu’à l’emplacement approximatif de sa maison d’enfance, et se releva.

Feren tendit une main pour aider la jeune femme à se redresser également et pour signer la paix qui s’était à nouveau à peu près installée dans leur relation. « Allons-y. Maintenant qu’on est là… y a plus moyen de faire marche arrière. » Et leur marche à travers la longue avenue, qui était en vérité le fond du canyon, commença. L’anxiété commençait à lui serrer lentement mais sûrement la gorge et en levant les yeux vers le quartier où le plan lui indiquait que c’était là qu’il avait grandi, ses cœurs se serrèrent. Des souvenirs se superposèrent à la réalité, des sons lointains lui revinrent en mémoire. Il n’y avait plus qu’à monter vers ce qui avait été sa maison, sans savoir s’ils allaient tomber sur une demeure encore habitée ou un tas de ruines.
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Dans sa colère, son angoisse, Aava avait tout simplement oublié que son compagnon avait bien plus de soucis à se trouver ici. En réalité, elle ne l'avait  pas soupçonné. Feren avait été si hâtif et si fier de l'emmener ici qu'elle ne s'était pas imaginé une seconde que lui aussi pouvait être angoissé à l'idée de revenir sur sa planète d'origine. Quant à ce qu'elle pensait de leur couple, clairement la sith n'était pas objectif. Est-ce qu'elle le savait ? Non.

Tu n’y peux rien, Aavryn. Personne ne choisit ses parents, ses origines. Et puis, les autres ne savent pas ce qu’ils ratent en ne voulant pas te connaître. Mais non, pourquoi tu dis ça…

« Parce que c'est vrai. Tu as tellement de vécu, tu es intelligent, tu es fort et tu es bien plus vivable que moi. » Tristement, elle tend la main vers son visage d'ébène et de vermeil, caressant sa joue et murmure. « Regardes, comme tu es beau... Comment un homme comme toi peut vouloir de moi... ? »

Allons, maîtresse Aava, vous ne pensez pas ça. Le maître n’a jamais été aussi heureux depuis que vous vous fréquentez en bons termes. Mes boulons sont de moins en moins menacés, si ce n’est pas une preuve que vous allez bien ensemble !

La surprise est de taille et Aava écarquille les yeux de perplexité face aux paroles du droïde. La jeune femme esquisse un sourire, tendant sa main vers le robot et tapote affectueusement le métal qui lui fait office de torse.

« J'aimerais que ce soit vrai Richi... Mais je te remercie pour cette attention. Navré d'avoir dit que je te massacrerais. »

Allons-y. Maintenant qu’on est là… y a plus moyen de faire marche arrière.

Aavryn retrouve le silence. Elle se lève du banc et vient glisser sa main dans celle de son aimé, embrassant tendrement sa joue. Au placard la mauvaise humeur, à présent elle se devait d'être forte pour lui. Le plus dur était à venir, Feren avait des comptes à rendre avec son passé. Elle serre sa man dans la sienne, marche tranquillement en sa compagnie sans oser prononcé de le moindre mot. Pourtant déjà, elle sent encore cette chaleur qui l'étreint, rien à voir avec l'atmosphère brûlante et sèche d'Iridonia. Pinçant les lèvres, Aava, tire discrètement sur le col de son haut en cuir, cherchant un semblant de fraîcheur à travers ce geste.

« Nous arrivons bientôt ? »

Demande t-elle innocemment. Le repas n'était-il pas censé lui faire du bien ? Sans doute était-ce dû au stresse alors. OU un coup de chaud ? Peu importe, Aava ignore le vertige qui la prend, continue de marcher droit, garde l'allure. Tout ce qu'elle espère, c'est que son état ne vienne pas gâcher l'instant où Feren aurait le plus besoin d'être soutenu quand il devra affronté son douloureux passé.
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Un maigre sourire accueillit tous les compliments d’Aava. Du vécu… oui, beaucoup de vécu dans une boite au fin fond d’un tombeau, surtout ! « Tu me trouves vivable ? » Un petit rire osa même franchir la barrière de ses lèvres. Personne ne lui avait jamais dit qu’il était vivable ou supportable. Non, en général on le qualifiait plutôt d’effrayant, d’insupportablement inconscient. Du moins était-ce l’image qu’il se plaisait à donner parfois. Et puis, comment pouvait-elle seulement oser dire une chose pareille ? S’était-elle seulement déjà vue dans un miroir ? Quel homme digne de ce nom ne voudrait pas d’une femme comme elle ? Tandis qu’elle se relevait, le zabrak tourna légèrement la tête vers Richi et lui offrit un sourire en coin admiratif, pour avoir réussi à se retrouver à nouveau dans les petits papiers de sa compagne. En réponse, Richi haussa simplement les épaules, tendant les paumes vers le ciel, avec un air trop modeste qui ne lui allait absolument pas.

Au pied du quartier qui s’élevait tout au long de la roche, face à toutes ces maisons qui se superposaient en terrasses, Feren posa tendrement une main sur l’épaule d’Aava et lui offrit un sourire amusé. « Presque, mon amour. Il faut juste aller… là-haut. » Heureusement, pour monter d’un étage à l’autre, il n’y avait pas que des marches. Les zabraks avaient eu la présence d’esprit d’installer des systèmes de plateformes automatisées. Encore heureux d’ailleurs, parce que se farcir toutes ces marches, c’était bon pour des droïdes militaires. Les parois du canyon dans lequel s’était développée la cité avaient plusieurs dizaines de mètres de hauteur, cela l’aurait rendu fou de perdre un temps précieux à s’épuiser dans des escaliers. L’ascension vers la maison fut donc plutôt reposante, bien que silencieuse. Même le robot n’avait plus rien de percutant à dire. Une fois au bon niveau, se déroula une petite traversée des terrasses jusqu’à l’endroit indiqué par la carte.

Feren resta coi face à la demeure. Figé, presque inanimé, en voyant pour la première fois depuis tant d’années cette maison où la vie avait été paisible et heureuse avec sa famille. C’était… comme dans ses souvenirs. Mais en plus neuf, aussi. Ce n’était pas une ruine. Ce n’était pas un endroit à l’abandon des fantômes, du passé, en proie à la poussière, à la saleté, à la dégradation. Quelqu’un vivait là-dedans. Le zabrak était incapable de savoir s’il en était heureux ou particulièrement mécontent, parce qu’au fond, c’était… chez lui. La question était… qui ? Qui habitait là ? Se pourrait-il qu’il lui restait de la famille ? Qu’était-il advenu de sa mère et de sa petite sœur, après que l’Empire avait envahi leur ville ? « Je… » La bouche du zabrak était soudainement sèche, si sèche que le moindre mot irritait jusqu’à sa gorge. « C’est… c’était ma maison. » Et le Sith resta planté devant la façade pendant de longues minutes, incapable d’ajouter le moindre mot supplémentaire. Il se sentait bizarrement ému et vide. Feren sentait de la tristesse, le regret de n’avoir pu revenir ici, mais d’un autre côté, il était perdu par le temps qui avait passé ici, sans lui.

Maintenant qu’il était enfin là, le zabrak ne savait plus quoi faire. Il était revenu devant sa maison, et puis ? Toutefois, il n’eut guère l’occasion de se poser la question plus longtemps car soudainement, la porte d’entrée s’ouvrit brutalement, laissant apparaître une femelle zabrak, vraisemblablement âgée, au vu de sa chevelure qui arborait des mèches argentées sur d’autres d’ébène. Le teint rouge corail, un peu plus pâle que Feren, son visage était, comme tout zabrak du coin, recouvert des traditionnels tatouages noirs. Le regard ambré, elle foudroya les deux visiteurs des yeux. « Vous êtes qui ? Et qu’est-ce que vous faites là, plantés devant chez moi ? », questionna-t-elle d’une voix non pas agressive, mais comme si elle n’avait ni l’habitude, ni l’envie d’être dérangée. La mâchoire de Feren se serra imperceptiblement, incapable de réagir de manière intelligente, sauf à bredouiller vaguement : « Est-ce que… cette maison… c’était bien celle des Kodrell ? » La zabrak haussa un sourcil suspicieux. « Ça l’est toujours, jusqu’à preuve du contraire… alors, vous êtes qui ? » Feren blêmit d’un coup.
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Je… C’est… c’était ma maison. 

Souffla Feren avec l'émotion dans la voix. La femme garde le silence mais serre sa main plus forte alors qu'elle fie la maisonnée zabrak face à leur nez. Ce n'est vraiment ainsi qu'elle l'avait imaginé... Disons, plus un tas de ruines ? Mais là, rien à voir, le logis tenait debout et surtout était en parfait état. Habité donc ? Mais par qui ? Et la réponse vint d'elle-même comme une zabrak âgé s'en extirpa, le teint rouge léger, les yeux jaunes, un air renfrogné étrangement familier.

_ Vous êtes qui ? Et qu’est-ce que vous faites là, plantés devant chez moi ?
_ Est-ce que… cette maison… c’était bien celle des Kodrell ?
_ Ça l’est toujours, jusqu’à preuve du contraire… alors, vous êtes qui ?

Aava qui n'osait pas prendre la parole, jeta un regard en biais à son compagnon et fut surprise de la teinte qu'avait pris son visage. Ciel ! Il blêmissait vraiment ? Il était tétanisé. La sith observe les deux zabrak et malgré la différence d'âge, il aurait fallu être sacrément aveugle pour ne pas voir les similitudes qui les reliaient. Cette femme était donc une Kodrell ? Une bonne nouvelle, le soucis restait à savoir de qui il s'agissait. Toujours incapable de parler, Feren enfermé dans un malaise évident, Aava se chargea de prendre les devants.

« Madame, nous ne cherchons pas les ennuis... En réalité nous cherchons... Des réponses. »

Souffla la sith qui caresse tendrement la main de son compagnon plongé dans les méandres du désarrois et de l'espoir.

« Mon compagnon a été arraché à sa famille il y a toute une vie de cela et.... Euh... »
inquiète de savoir ce qu'elle pouvait dire ou non, elle jeta un bref regard vers Feren. « Et il voulait juste renouer... Enfin... se recueillir, vous comprenez ? Ilne s'attendait pas à voir quelqu'un dans la maison de son enfance et sans doute encore moins réaliser qu'il y avait encore un membre de sa famille quelque part. »

La sith fait un pas en avant, forçant Feren à faire de même.

« Mon amour... Tout vas bien, tout vas bien... Regarde, la dame est... euh... gentille ? Navré, je crois qu'il est sous le choc.»

OH misère, et Aavaqui ne savait pas comment gérer cette situation et qui ne savait encore moins expliquer les choses que lui. Jetant un regard alarmé vers le droïde, elle souffla.

« Richi, aide moi ! Je ne sais pas quoi leur dire ! »
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Quelque chose bloquait dans la tête du zabrak. Quelque chose qui l’empêchait d’avoir la moindre réaction digne de ce nom. Là, il était tout simplement figé, tel une statue, paralysé par la seule conclusion qui pouvait décemment lui venir à l’esprit. Etait-ce seulement possible ? Etait-ce… elle ? A vrai dire, il n’avait jamais pensé aux moindres retrouvailles avec les membres de sa famille, parce qu’il était bien plus simple de penser qu’ils étaient tous morts. Mais là… il avait la preuve que ce n’était pas le cas. Le visage de la vieille zabrak ne pouvait que lui faire songer, par certains aspects, à sa mère, et d’autres, comme son air renfrogné, à son père ainsi qu’à lui-même. Feren n’entendit même pas sa compagne qui tentait de rattraper comme elle le pouvait la situation. Ou plutôt, si, il entendit le son de sa voix mais fut incapable de décrypter le sens de ce qu’elle disait, tant il était tétanisé en observant la zabrak face à lui, laquelle jeta un coup d’œil un peu circonspect à la Sith, puis posa son regard sur Feren pour le dévisager avec la précision d’un radar. « Mouais… il y avait bien quelqu’un dans ma famille qui a disparu il y a longtemps, mais… c’était il y a longtemps. Vraiment longtemps, vous comprenez ? »

Feren reprit ses esprits comme si un bâtiment de Coruscant lui tombait dessus. Diantre, c’était vrai, elle ne risquait pas de croire qui il était… Fichue stase ! « Je ne sais pas quoi dire non plus, maîtresse ! » Cette remarque paniquée de Richi acheva de faire revenir le Sith parmi eux, dans la réalité. « Eryl… n’est-ce pas ? », réussit-il enfin à articuler. C’était un nom qu’il n’avait plus ni entendu, ni prononcé depuis un demi-siècle et il était d’ailleurs assez surpris de s’en être rappelé aussi facilement. La résidente haussa les sourcils en une mine circonspecte. « Mais d’où connaissez-vous mon nom ? » Par toutes les saintes cornes de l’univers… C’était donc vraiment elle ! C’était donc vraiment sa sœur ! Le Sith se racla la gorge pour reprendre un peu plus contenance. « C’est moi… Feren. » Un gros silence accueillit cette simple déclaration. Les yeux de la zabrak s’arrondirent de perplexité, de surprise, avant que son visage ne se torde dans un grand éclat de rire, s’attendant sans doutes à ce que ses visiteurs en fassent de même mais constatant l’air sérieux et presque impassible dudit Feren, elle s’interrompit brusquement. « C’est une blague, j’espère ? Dites-moi que c’est un canular, ou que c’est parce que j’ai oublié que c’était mon anniversaire… Non, pourtant c’est pas mon anniversaire, aujourd’hui. »

Le zabrak pinça les lèvres, croisant les bras sur son torse. « C’est vraiment moi, Eryl. » Celle-ci repartit dans un rire strident. « Te fiches pas de moi, tu es un peu… jeunot pour être mon frère. A l’heure qu’il est, il devrait plutôt ressembler à un petit vieux, pas à un fringuant jeune homme. » Il roula des yeux. Comment expliquer simplement le fait qu’il paraisse bien plus jeune qu’il ne l’était en réalité ? « C’est… compliqué. », commença-t-il avec un ton épuisé. « Pour être bref, j’ai passé vingt-quatre années en stase… autant dire que ça conserve mieux qu’un congélateur. » Comment lui prouver de manière irréfutable qu’il était bien le Feren Kodrell qui avait disparu il y a cinquante ans ? Son regard se tourna vers Aavryn et Richi. Ce fichu droïde n’avait-il donc pas de capteurs biochimiques ? Ne pouvait-il pas être utile en décryptant leurs ADN ? Apparemment pas, sinon il l’aurait sans doutes déjà fait. « C’est l’histoire la plus dingue que j’ai entendue de ma vie, et pourtant, on m’en a déjà servi, des histoires invraisemblables. » « Je sais, et pourtant c’est la vérité. Je suis bien ton frère. » L’information parut enfin atteindre Eryl qui, à ses yeux, semblait en prendre pleine conscience. Et qui blêmit également un peu.
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Toujours caché sous sa lourde capuche, Aava reste discrète, lovée contre le bras de Feren. Alors que l'échange prenait vie, que la vérité éclatait, elle semblait devenir invisible un peu plus au fil des secondes. La jeune femme reste impassible, ses tares cachés sous sa capuche alors qu'elle presse doucement son visage contre la large épaule de Feren. Elle cherche le contact, semble fébrile de nouveau. La situation l'angoisse, les zabrak sont-ils tous si peu chaleureux ?

« Il dit la vérité, Feren a passé des décennies en stase. »


Défend Aava, insistante.Elle haïssait qu'on mette en doute les paroles de son aimé et bien que l'histoire pouvait porter n'importe qui sur le chemin du doute. Elle observe le frère et la sœur qui se fixe en chien de faïence, qui se jauge, l'un aussi blême que l'autre. Elle était de trop, une évidence. La sith se recule doucement, caressant le dos de Feren pour lui laisser de l’espace et surtout, le plaisir de retrouver sa famille perdu. Il le méritait bien à présent... Et il avait sans doute plus d'avenir avec eux qu'il n'en aurait avec... Elle. La pensée est furieuse et viscérale. C'était incroyable comme elle n'arrivait pas à penser autrement. Aava recule encore pas, à pas, le souffle court. Et toujours cette tension dans son corps, elle peut sentir la sueur perler le long de sa nuque sous son épaisse tignasse. Vivement elle se tourne vers le droïde, prend appuie sur lui et murmure à voix basse.

« Richi... Aide-moi... »

Avant même qu'elle ne lui explique son mal être, qu'elle ne lui réclame de l'éloigne d'ici, la zabrak pivote sur elle-même, se penche en avant et dans un geignement de douleur, régurgite sur le dos. Dans un sanglot, Aava tombe à genoux, crachant sa bile qui lui brûle la gorge et laisse un goût acre dans le fond de sa bouche. Peu importe ce qui lui arrivait, son état commençait à être inquiétant. Elle lutte, chancelle avant de tendre une main tremblante vers son petit ami.

« Fe... Feren.... »

Dans une dernière supplique, ses yeux d'ébènes se tourne vers le ciel rouge d'iridonia avant de se révulser puis son corps bascule mollement. Elle s'écrase sur la roche, inconsciente,
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Pourquoi fallait-il toujours que tout soit compliqué avec Feren ? Cela en devenait harassant. Mais finalement, Eryl sembla se rendre à l’évidence, contemplant elle aussi le moindre détail du visage du zabrak qui se tenait face à elle. Le Sith ne put qu’être empli de reconnaissance envers sa bien-aimée, vers laquelle il bascula la tête pour la regarder avec tendresse, et lui caressa la main qui l’accrochait, du bout des doigts. « Comment est-ce possible… », soufflait sa sœur, encore tout autant sous le choc que lui. « C’est une longue histoire. », lâcha Feren en songeant qu’à présent qu’ils s’étaient enfin retrouvés, ils auraient bien le temps de tout se raconter. Pas forcément aujourd’hui ou demain, mais il avait bien l’intention de renouer contact avec sa famille restante. Il voulait savoir aussi ce qui lui était arrivé, à Eryl, à leur mère…

Il n’eut cependant pas le temps de se lancer dans la moindre histoire que le visage de la zabrak se crispa en une moue inquiète tandis que son regard se portait derrière lui. Au même moment, justement, une plainte alerta le Sith qui fit immédiatement volte-face, pour apercevoir Aavryn à terre, plus mal en point que jamais. Un éclat de panique passa dans son regard, tandis qu’il attrapait la main qu’elle lui tendait faiblement en abandonnant conscience. Par tous les seigneurs noirs de Korriban, que lui arrivait-il ? « Aava… Aava, réponds-moi ! » Ses doigts se posèrent sur les joues de la jeune femme, puis sur son front moite et brûlant. « Richi, qu’est-ce qui se passe ?! » Sa voix mêlait peur, incompréhension et colère. « Je l’ignore, maître. » Le zabrak passa un bras sous la nuque de sa compagne, lui fit tourner la tête sur le côté pour éviter qu’elle ne s’étouffe. « Amène-la à l’intérieur. », s’exclama d’un ton autoritaire Eryl, qui se décala alors sur le côté pour le laisser passer avec la zabrak dans ses bras.

Feren, mué par la crainte de la perdre de quelque manière que ce soit, ne fit même pas attention au décor intérieur de la maison, se contentant de suivre les indications de sa sœur jusqu’à déboucher sur une salle où s’étendait un lit d’auscultation entouré de divers instruments. « Pose-la ici. », ordonna Eryl en se drapant d’une blouse et enfilant des gants. Feren s’exécuta, le regard interrogateur. Médecin ? Comme… leur mère ?  S’installant sur un tabouret à côté du lit où était étendue la jeune femme inconsciente, il s’empara par réflexe de sa main pour l’enfermer entre ses paumes le temps que la zabrak l’examine. Celle-ci, une moue un peu bizarre plaquée sur le visage, finit par sortir une sorte de perfusion, mais Feren était à ce point inculte en la matière qu’il ne saurait distinguer un scalpel d’une paire de ciseaux. « Ne fais pas cette tête, frangin, je ne vais pas lui faire de mal. Ça va juste me permettre de faire un scan complet de son état par un bilan sanguin. » En deux temps, trois mouvements, elle avait déjà récupéré un petit flacon de sang qu’elle fit analyser par l’ordinateur à côté d’elle. « Elle est sacrément jeune, dis-moi… Plus jeune que ma fille, on dirait ! », commenta la zabrak médecin.

Feren étant déjà sous le choc de ses retrouvailles avec Eryl, il dut en plus composer avec cette annonce supplémentaire : quoi, une fille ? Il était tonton ?! Il s’étrangla presque, et encore, il n’était peut-être pas au bout de ses peines. En lisant les résultats indiqués sur son écran, la zabrak haussa un sourcil à la fois narquois et circonspect. « Dis-moi, Feren, ta copine… tu es avec depuis longtemps ? » Le concerné ne comprenait pas vraiment le rapport entre l’état de la jeune femme et cette question. « Euuh… trois mois je crois. Un peu moins peut-être. » « Hum-hum. » Feren fronça les sourcils. « Quoi hum-hum ? Tu peux me dire ce qu’elle a ? Parce que bon, pour terrasser cette fille, je peux te dire qu’il faut y aller, alors pardon d'avoir l'air un peu inquiet ! » Le médecin soupira et esquissa un sourire très doux, qui contrastait avec le côté ronchon qu’elle avait pu montrer plus tôt. « Eh bien, il semblerait que vous allez devenir… parents. Félicitations. J’ai toujours rêvé de devenir tata ! » Alors là, trop, c'était trop. Feren resta sans voix. Bouche bée, les yeux écarquillés. « QUOI ? » Eryl ne put s’empêcher de minauder un petit rire avant de chercher une autre seringue et d’y injecter un produit avant de l’introduire dans le bras d’Aavryn. « Cela devrait aider à la réveiller et à calmer les quelques… troubles dus à son état. »

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