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As the words roll off my tongue and out my mouth (Brandon)

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As the words roll off my tongue
brandon & ruslan

Tête rentrée dans les épaules, j’arpente les ruelles de Theed, me dirigeant vers les quartiers un peu plus animés, ou du moins où les activités qu’on y pratique sont un peu plus légales qu’ici-bas. Ma main est fermement repliée sur mon sac, plus par réflexe qu’autre chose. Je ne sais que trop bien quelles techniques utilisent les voleurs à la tire pour savoir comment m’en protéger. C’est peut-être difficile à croire, mais je me suis habitué à l’ambiance de ces quartiers où la sécurité n’est pas l’une des principales préoccupations des habitants, bien au contraire. Je ne me verrais pas habiter autre part, ce n’est pas comme si j’avais un jour eu l’occasion de ne pas être sur mes gardes. Et puis, Theed est bien plus gérable qu’une autre ville, celle dans laquelle j’ai grandi, par exemple. A côté de Tatooine, la capitale de Naboo est comme une maison de vacances.
Bref. Il faut bien commencer à travailler, même lorsqu’on est en pleine après-midi. Beaucoup me diraient d’aller trouver un vrai métier, qui me permettrait de m’assurer tous les jours de quoi manger, mais il faut croire que ce n’est pas pour moi. Je n’arrive pas à me poser, la routine m’ennuie et je suis de toute façon trop dissipé pour réussir à tenir plus de deux semaines. J’ai déjà essayé, plusieurs fois même, mais je finis toujours pas tout faire foirer. Je ne réussis que de cette façon pas franchement légale, mais c’est la seule chose dans laquelle j’ai un certain talent. Etre un enfoiré, ça me réussit. J’ai ça dans le sang, il faut croire. Je pourrais m’attaquer à de plus grandes cibles que les touristes qui passent leur vie sur les grands lieux touristiques de la ville, mais de plus grands coups voudraient dire une plus grande visibilité, et c’est quelque chose que je ne souhaite absolument pas. Vivre dans ce qui me sert de maison même si on devrait plutôt appeler ça une cabane, ça me suffit et je n’ai pas besoin de plus que de ce dont j’ai besoin pour la journée. Je n’ai pas d’horaires, pas de règles à respecter mises à part les miennes. Certains courent après la gloire et se retrouvent bien trop rapidement derrière les barreaux. Je préfère rester un voleur de seconde zone mais rester libre, merci bien. L’anonymat me convient parfaitement, et c’est peut-être pour ça que je peux rester tranquille, sans m’inquiéter d’autres hors-la-loi un peu trop bagarreurs ou bien des autorités. Les plaintes enregistrées lorsqu’on se fait voler son portefeuille ne sont quasiment jamais menées à terme de toute façon.
Je fais mon trajet habituel jusqu’à la grande place de Theed. Depuis la mort de notre monarque, c’est triste à dire mais il y a de plus en plus de monde, des gens venus des quatre coins de la galaxie venus rendre leurs hommages malgré la tension ambiante qui règne dans le monde, et le risque de se faire exploser la cervelle à chaque seconde. Si un autre débile se décidait à braquer un énorme canon sur n’importe laquelle de nos planètes, il n’y a pas grand-chose que nous pourrions faire de toute façon. Alors, que l’on se trouve sur Naboo ou autre part… il faut quand même être sacrément taré pour faire ce genre de trucs. J’imagine que c’est ce qui se passe quand des abrutis se rejoignent et décide de former le conseil suprême des crétins.
J’arrive sur mon lieu de travail. En pleine après-midi, ce ne sont pas les passants qui manquent. Je me balade entre eux, essayant de repérer ceux qui sont le plus perdus dans leurs pensées, ou en train d’observer le paysage, ceux qui sont seuls plutôt qu’en groupe. Ils sont nombreux aujourd’hui, à blablater sur des choses sûrement sans importance. J’attends quelques minutes, me fondant dans la foule, faisant comme si je n’étais qu’un des leurs, en train de penser à ce que j’allais faire dans la soirée. Je reporte mon attention sur un humain, à quelques mètres de moi. Il semble en train de faire quelque chose qui accapare son attention, et son sac est posé à ses pieds. Il n’y porte pas attention. J’ai fait mon choix. Je l’observe un instant, vérifiant bien qu’il n’ait pas la semelle posée sur une sangle ou quelque chose du genre. Et puis je me mets en marche, d’un pas nonchalant. Je passe derrière lui, me baisse et attrape d’un geste mécanique son sac, que je jette sur mon épaule avant de disparaître dans la foule. J’entends un cri derrière moi, mais je suis déjà en train de partir, sans me retourner, le cœur battant trop vite et trop fort. J’ai beau faire ça depuis ma petite enfance, je ne m’habituerais pas à cette poussée d’adrénaline et c’est tant mieux ; après tout, c’est elle qui me permet de m’enfuir en vitesse et d’échapper à quasiment tous mes assaillants.
Au bout de quelques minutes, je me permets de ralentir ma marche rapide, avant de m’arrêter et de jeter un coup d’œil par-dessus mon épaule. Comme prévu, personne. Je suis aux limites de la place, et ouvre le sac qui m’appartient désormais. Je retiens un juron. Encore un coup dans l’eau. Il n’y a là que quelques papiers d’identité, qui manqueront sûrement à son propriétaire, et quelques affaires personnelles qui ne valent rien, même sur la place du marché noir. A moins… Je fouille, et souris en sortant un comlink du fond du sac. Ça au moins, je pourrais m’en servir. Le garder ou le vendre, selon mon humeur du moment. Il faudrait que j’y réfléchisse, mais en attendant, je le mets dans mon sac à moi et referme les deux. Bon. Je pousse un soupir. Malgré tout, je me sens un peu coupable de lui avoir pris tous ses papiers. Je suis peut-être totalement égocentrique, mais pas le dernier des connards, et il risque d’avoir de sacrés problèmes s’il ne retrouve pas tout ça. En plus, j’imagine qu’il utilise les crédits, ce qui fait qu’il n’y a absolument aucune monnaie dans son foutu sac, et ça ne m’arrange pas. C’est bien pratique, mais personne a pensé aux voleurs en faisant un truc dématérialisé. Ou peut-être qu’ils y ont trop pensé, justement. Pff. Ma bonté me perdra. Quel magnifique voleur je fais, mais je ne collectionne pas les papiers d’identité pour le plaisir, et si un agent de sécurité me tombe dessus, je serais bien dans la merde.
Tout ça pour dire, je me retrouve de nouveau sur la place, à guetter le visage de celui que j’ai précédemment dépouillé. Au bout de quelques minutes, alors que je m’apprête à jeter l’éponge et à déposer le sac dans un coin, où quelqu’un d’autre pourra remarquer qu’il n’y a rien d’intéressant dedans, je le croise à nouveau. Il semble tout dépité, le pauvre. Je reste à bonne distance, et j’attends qu’il s’en aille. Je me mets à le suivre, attendant qu’il soit seul avant de l’aborder. Je ne sais pas où il comptait aller, mais autant l’arrêter avant qu’il n’aille déclarer le vol. « … Eh ? » Il faudrait que je bosse mes capacités de communication un jour, ça pourrait m’être utile. « Euh… J’ai vu le mec qui t’a pris ça… Il s’est mis à courir avant de jeter le sac dans un buisson. J’sais pas, j’me suis dit que t’en aurais peut-être besoin. » Je ne suis pas le menteur le plus aguerri de la planète et mon argumentation comporte des dizaines de défauts, mais au moins je pourrais dormir avec l’esprit tranquille ce soir.
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As the words roll off my tongue and out my mouth.
Ruslan et Brandon


La nouvelle est encore fraîche et je peine à y croire. Hosnian Prime ne peut avoir disparu, pouf, comme ça, en l’espace de quelques secondes. Ce sont pourtant des choses qui sont arrivées de nombreuses fois dans le passé sous l’Empire, mais j’ai été suffisamment naïf pour croire que cette période était loin derrière nous. Je me trompais. Au contraire, nous sommes dans une période d’autant plus difficile pour tout le monde. Je ne dois pas m’apitoyer sur mon sort, après tout je suis en vie. Je devrais d’ailleurs songer à le faire savoir à ma famille, et à Kathleen aussi.

En attendant, j’essaye de me remonter le moral en me disant que j’aurais pu y être moi aussi. J’imagine alors que j’aurais eu une vie incomplète avant de mourir trop jeune. Je fais le point sur mes faits accomplis et ce que j’attends encore. Il y a tant de choses que j’aimerais voir ou faire dans ma vie que je suis bien reconnaissant d’avoir échappé à cette mort injuste. Mais penser comme ça me rend égoïste, pourtant je ne le suis pas, mais c’est plus fort que moi. Je m’efforce de visiter la planète sur laquelle je vais rester un moment. Et pourquoi ne pas recommencer une nouvelle vie ici ? L’air semble être respirable, les habitants ne semblent pas hostiles et j’ai entendu parler de Gungans. J’avoue être très curieux à propos de ces êtres. Ce pourrait être un nouveau départ, après tout, je n’ai plus rien à perdre, mais j’ai surtout aucune envie de retourner me coincer sur Taanab. Si j’aime ma planète natale, j’ai décidé il y a quinze ans que je n’y remettrais les pieds que pour voir mes parents. C’est une chose qui arrive tellement peu souvent que je ne me vois pas débarquer et leur demander de m’accueillir de nouveau sous leur toit. Ils sont toujours aussi nombreux, même si mes cousins ne sont plus tous là, et puis, j’ai trente-deux ans, il est peut-être temps de me construire une vie plus stable que celle d’un pilote. Je ne sais pas trop où j’en suis, mais quelques jours ici me permettront de réfléchir à mon futur.

Je ne sais pas encore où je vais dormir, avec le peu d’argent auquel j’ai accès pour le moment et les réparations du vaisseau que je dois envisager sérieusement, je ne sais pas si je peux me permettre de payer une chambre dans une auberge de la capitale. Tout semble incroyablement cher, étonnamment. Il faudra songer aux bonnes vieilles méthodes qui sont de dormir dans mon vaisseau voire à la belle étoile, étant donné que la température est douce. En attendant, je ne veux pas songer aux choses qui fâchent. Cette capitale, Theed, semble vraiment impressionnante et j’ai très envie de la visiter sans plus tarder.

Je n’ai jamais été du genre touriste, j’ai toujours aimé me fondre dans la masse. Mais je suppose que parfois, on peut lire sur mon visage que je suis perdu ou mon incompréhension face à l’inconnu. Je suppose que c’est ce qui m’est arrivé à ce moment-là, cet après-midi. J’aurais probablement dû être plus vigilant, je n’ai jamais voulu avoir l’air d’être sur mes gardes en permanence justement pour éloigner cette idée de moi qui pourrait être perdu ou en détresse. A vrai dire, je ne l’étais pas, j’étais juste émerveillé par ce que je voyais, l’architecture des bâtiments visibles depuis la place principale de Theed, c’était quelque chose. Comme mon sac était un peu pesant, je l’avais posé à mes pieds, histoire d’être tranquille. Mais j’étais passé pour l’abruti de service incapable de surveiller ses affaires. Je ne l’avais pas vu venir. En fait, je ne vois jamais rien venir, ne voyant que le bien partout et ne pensant que très rarement négativement, non, ça je ne l’avais pas vu venir. J’ai simplement senti que quelqu’un me passait derrière et d’un naturel curieux, je me retourne. Mais il est trop tard, un homme pas plus âgé que moi vient de partir en courant, et à peine ai-je le temps de regarder  à mes pieds que je me rends compte qu’il a emporté ma sacoche avec lui. Ma sacoche où toutes mes affaires utiles à la réparation de mon vaisseau sont. « Hey toi ! Reviens ! Attrapez-le, il a volé ma sacoche ! » Les gens se retournent et me dévisage, comprenant que je suis qu’un touriste ayant manqué d’attention. Je ne comprends pas toutes les langues parlées autour de moi, mais je pense que personne ne semble avoir envie de m’aider. Décidément tout s’accumule… Entre Hosnian, mon vaisseau et maintenant ma sacoche. Je ne sais vraiment pas comment je vais me débrouiller.

Je vais me poser dans un coin de la place, m’adossant contre le mur. Je ne sais pas quoi faire, je dois réfléchir à une solution. Bon, après tout, il n’y avait principalement que des outils dedans, mais il y avait également mon comlink et sans lui, je vais avoir du mal à joindre ma famille ainsi que Kathleen. Sans moyen de communication, je vais passer pour mort. Ça ne va pas du tout. Je n’ai même pas eu la force de tenter de courir après l’individu et je n’ai même pas vu son visage ou un quelconque signe me permettant de pouvoir le signaler aux autorités. Je devrais arrêter de rêvasser et faire plus attention à mes affaires à l’avenir. En plus, je n’ai plus mes identifiants, si je veux signaler quoi que ce soit ou si on me demande mon identité, je n’ai plus rien. Ça risque vraiment de se corser si je ne retrouve pas vite mes affaires. Je me remets en marche en direction de l’extérieur de la ville après avoir réfléchi un moment. Là, dans l’immédiat, je ne vois pas comment retrouver le coupable.

Alors, j’entends une voix, comme une interpellation et avec espoir, je me retourne, espérant que ce soit à moi que l’on s’adresse. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai espoir de voir débarquer quelqu’un pour me dire qu’il a retrouvé mes affaires. Et je ne pensais pas viser juste, à vrai dire. Un jeune homme d’environ mon âge se trouve juste derrière moi et me montre une sacoche. Ma sacoche. « Ma sacoche ! » Il dit avoir vu le coupable courir avant de jeter mes affaires dans un buisson et puis il est venu me les rendre. Je ne pensais vraiment pas tomber sur quelqu’un d’aussi gentil, la plupart aurait juste laissé la sacoche là où elle était ou aurait pris ce qu’il restait. « Merci ! Merci infiniment ! » Je ne peux m’empêcher d’avoir un énorme sourire collé aux lèvres, je pourrais même prendre ce mec dans mes bras. Je récupère donc ma sacoche et jette un coup d’œil pour voir si tout est là, à première vue rien ne manque. « Je crois que tout est là… C’est bizarre, pourquoi me prendre mon sac si finalement il ne prend rien dedans ? » Je découvrirai peut-être les véritables dégâts plus tard. En attendant, je ne peux simplement laisser repartir ce jeune homme. Je lui tends la main. « Je suis Brandon, et je te suis vraiment reconnaissant, si tu avais à quel point les gens honnêtes comme toi se font rare. Je ne sais pas comment te remercier… Je t’offre un verre ? »
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[quote="Ruslan Dareios"]

   
As the words roll off my tongue
brandon & ruslan

Il me fait un peu de peine à se tenir là, avec son air de chiot maltraité, alors que je lui tends sa précieuse sacoche. Je sais que  pour de nombreuses personnes dont je fais partie, mon sac constitue tout ce que je possède et je ne saurais pas ce que je ferais si jamais je devais me réveiller sans mes affaires le matin. Mais c’est pour ça que je fais attention à ne jamais m’en séparer, même enfermé à clef dans l’endroit qui me sert de maison, c’est limite si je ne dors pas avec. Il faut dire que je ne vis pas dans le quartier le plus sécurisé de Theed, et que de toute façon, avec la moitié de mes affaires qui viennent soit de larcin, soit du marché noir, je ne pense pas que  les autorités me prennent vraiment pour une victime.
Le pauvre homme pousse un cri de joie et se met à me couvrir de remerciements, que j’accepte simplement avec un hochement de tête et un sourire, lui répétant que ce n’est rien, que c’est normal, n’importe qui aurait fait la même chose. S’il savait que j’avais encore une de ses précieuses affaires dans mon sac à moi, il ferait une drôle de tête. Je n’avais encore jamais été rendre à une de mes victimes ses effets tout en en gardant une partie pour moi. C’est quelque chose d’assez spécial, une ironie que j’apprécie beaucoup même si je ne suis pas sûr d’aimer le stress qui en découle. Je ne suis pas de ceux qui aiment particulièrement l’adrénaline et qui la cherchent sans arrêt, au contraire. J’aime ma routine et mes habitudes, j’aime être posé dans mon quotidien. Certes, ce n’est pas ce que l’on pourrait s’attendre d’un voleur professionnel, mais j’ai grandi sur Tatooine et j’ai vécu la plupart de ma vie sans ressources ni travail. Et il faut dire qu’on s’y fait, malgré la dangerosité. Qu’est-ce que je risque vraiment si je me fais prendre ? Je n’ai tué personne, je n’ai pas volé un sénateur ou qui que ce soit d’important, un petit rappel à l’ordre et on me laisse partir. J’imagine. J’espère.
Il jette un coup d’œil à l’intérieur de son sac, et j’aurais clairement pu imaginer la goutte de sueur imaginaire couler le long de ma tempe. Je reste là avec mon sourire de façade, restant poliment en arrière alors qu’il s’enquiert des dégâts. « Je crois que tout est là… C’est bizarre, pourquoi me prendre mon sac si finalement il ne prend rien dedans ? » Je reste interdit pendant quelques secondes, sans trop savoir comment réagir. Rien ? Le pauvre, il est encore plus naïf que je ne l’aurais imaginé. Au moins, c’est tout bon pour moi. Je me contente de hausser les épaules. « Il en avait peut-être après votre monnaie, si vous utilisez des crédits. Il y en a pas mal de ce genre dans les environs. » Oui, j’aurais bien aimé qu’il se balade avec quelques petites espèces trébuchantes, comme les malfrats les préfèrent, avec le son bien agréable des pièces se bousculant dans la poche. Les crédits sont franchement pratiques, mais je préfère pouvoir voler des portefeuilles tranquillement, moi. C’est toujours plus simple. « Je suis Brandon, et je te suis vraiment reconnaissant, si tu avais à quel point les gens honnêtes comme toi se font rare. Je ne sais pas comment te remercier… Je t’offre un verre ? » Les gens honnêtes… Je ne sais pas comment j’ai pu faire pour ne pas exploser de rire, mais l’envie fût grande. Le pauvre en tout cas, il ne faut pas qu’il se balade tout seul, ça en devient dangereux pour lui. J’ai l’impression d’être tombé sur un bébé chien et qu’il faut que je le ramène à sa maman. D’accord, c’est très condescendant comme vue, mais si je ne venais pas de lui dérober son comlink, j’aurais totalement envie de le protéger des dangers de la ville. Il aurait pu tomber sur bien pire que moi cela dit, il a eu de la chance. Je ne sais pas comment il aurait fait sans ses papiers, même si je n’arrive pas à me l’imaginer comme ayant un quelconque problème avec les autorités. « Eh bien, pourquoi pas ? Je ne vais pas refuser une occasion pareille. Je m’appelle Ruslan. Pas besoin de me remercier cela dit, c’est normal. » J’utilise mon vrai prénom, parce que ce n’est pas comme si j’étais un hors-la-loi assez important pour que quiconque s’en rappelle. Si je n’étais pas un sale rat détroussant les gens depuis sa plus tendre enfance, je pourrais même me dire que je l’apprécie bien ce petit gars, je lui vole ses affaires, il ne s’en rend absolument pas compte et me remercie en m’offrant un verre… Non, décidément il faut que quelqu’un s’occupe de lui. Je serre la main qu’il me tend en m’émerveillant de l’ironie de la situation. Heureusement pour moi que mon code moral ne m’empêche pas de berner les gens, sinon je me sentirais bien mal là. « Tu connais la ville ou tu viens d’arriver ? » Autant faire la conversation.
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As the words roll off my tongue and out my mouth.
Ruslan et Brandon


C’était un miracle. Ça ne pouvait qu’être ça. Je n’avais rencontré que très rarement des personnes aussi honnêtes. A l’instant même où je pensais que ma vie allait prendre un sale tournant avec ce vol, quelqu’un était venu me rendre mes biens. N’importe qui en voyant cette sacoche abandonnée aurait pu d’abord penser à un acte dangereux de terrorisme ou alors aurait gardé le tout pour lui. Si le voleur n’avait pas trouvé son bonheur, d’autres n’auraient pas hésité à se servir. Mais pas ce jeune homme dont la bonté avait redoré ma journée. J’avais vérifié brièvement le contenu du sac mais à première vue, rien ne manquait. J’avais mes papiers c’était le principal. Être dans l’illégalité, surtout en tant qu’ancien pilote de la Nouvelle République, ce n’était pas exactement le plan à envisager. Mais il est vrai que j’étais un peu dubitatif quant aux motivations du voleur. S’il n’avait rien pris, pourquoi avait-il pris le risque de se faire attraper ? Selon le jeune homme, il en avait après mon argent. Une chance que je ne porte jamais d’argent palpable avec moi. Pauvre gars, il a dû être super déçu quand il a vu ma sacoche.

Je m’étais présenté, c’est la moindre des choses pour le remercier et je ne pense pas qu’il soit allé regarder mes identifiants pour savoir qui j’étais. Il fallait que je le remercie comme il se doit. A défaut de pouvoir l’inviter chez moi, je lui proposai donc d’aller boire un verre dans une cantina proche de la place. C’était la  seule chose qui me venait à l’esprit. Je ne connais pas cet homme, j’ignore ce qui pourrait lui faire plaisir et la seule chose qui met à peu près tout le monde d’accord dans cette galaxie, c’est bien l’alcool. Le jeune homme se présente à son tour, il s’appelle donc Ruslan. C’est un prénom sympathique, plus que Brandon en tout cas. Il accepta également l’invitation, il est vrai que ce n’est pas le genre de proposition qu’on se voit refuser, moi le premier j’aurais dit oui sans même réfléchir. « Très bien, Ruslan. Il y a une cantina pas très loin, je crois l’avoir aperçue en passant un peu plus tôt. » Je lui fis signe de la tête de me suivre. Je ne connais pas bien l’endroit, mais je sais quand même revenir sur mes pas, j’ai une bonne mémoire visuelle. Le gars me demande d’ailleurs si je connais les lieux. « Non pas du tout… Je viens d’arriver sur Naboo. Disons que la planète où je vivais n’est plus vraiment habitable aujourd’hui. Et toi ? T'es du coin ? » Je ne voulais pas lui dire que je venais d’Hosnian Prime. Il suffit que je sois tombé sur un anti-républicains et je suis foutu. Il vaut mieux parfois ne pas parler de politique, ça évite des conflits.

Nous avons marché quelques dizaines de mètres, ce n’était vraiment pas loin de la place principale. « Ah tiens, c’est par-là ! En plus j’ai l’impression qu’on va avoir de la bonne musique, c’est génial ça. » Je m’avance vers l’entrée de l’établissement. « Tu préfères le bar ou une table ? » Autant mettre à l’aise mon invité et mon sauveur.
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