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Kingdom of scars • Gal'aad (terminé)

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    Kingdom of scars • Gal'aad

    Borosk n'était pas belle. Borosk était aride et inhospitalière. Borosk était un cimetière. Meï l'avait senti la première fois qu'elle avait mit le pied sur sa surface de sable. D'autres lui avaient raconté les histoires qui circulaient dans la galaxie à son sujet. Un frison qui lui parcourait l'échine dès qu'elle venait ici. Aussi, pour son plus grand malheur, son maître avait décidé d'y séjourner un temps pour affaires. Et quelles affaires ? La jeune femme n'en savait rien, ne voulait pas savoir. Cet homme à la voix mielleuse était un être des plus horripilant qui ne trempait pas seulement dans le vice et la luxure. Il n'avait à la bouche que les crédits, toujours plus de crédits…  Pour en faire quoi ? Nul ne le savait. De toute façon il ne faisait pas bon savoir. Aussi, s'il demandait à ses clients de ne pas abîmer ses filles, il ne se privait pas d'en corriger quelques unes sur le moment. Cela faisait depuis des jours qu'elles n'avaient pas eu de nouvelles de Sun… A n'en pas douter elle devait être morte.

    Lassée par tant d'histoires, de clients à n'en plus pouvoir, Meï s'était accordée une pause bien mérité, se retrouvant seule avec ses pensées. Même si, sans mentir, son esprit était vide. Rien, pas même une idée ne venait lui traverser l'esprit. C'était ça être esclave ? Ne plus avoir la moindre once de volonté et s'évertuer à répéter chaque journée sans plus y prêter attention ? La jeune femme ne savait que dire, que faire. Mais peut-être que… Un éclair venait de lui fendre les méninges. Peut-être qu'il était là. Cet homme qui, la première fois qu'elle l'avait vu, lui avait inspiré de la crainte et de la méfiance, mais qui s'était révélé curieux et… Bienveillant ? Elle ne savait pas, elle ne connaissait pas ce mot. Néanmoins, elle s'était décidée à lui envoyer un message pour lui dire qu'elle était là. Une compagnie désirée serait toujours plus enviable que le vide intérieur dans lequel elle était entrain de se noyer pour l'heure.

    Meï se tenait dans la pièce qui lui servait de chambre. Le bordel ne payait pas de mine et sa discrétion faisait le bonheur des clients qui s'y rendaient, servant à bien d'autres affaires comme aimait à le faire comprendre son maître. Après avoir rangé ce qui pouvait l'être, elle était allée ouvrir la porte pour faire entrer un peu d'air, même s'il y avait toujours cette impression que l'air étouffant de Borosk allait lui couper la respiration. Assise devant son miroir, elle brossait ses cheveux en attendant, levait parfois les yeux dans l'espoir de le voir apparaître dans le reflet. C'était bizarre, d'avoir hâte d'attendre quelqu'un. Pourtant chaque fois qu'il était là, et quand bien même elle savait des choses sur lui, il faisait parti de ses rares personnes qui lui était un soulagement au cœur. Tout devenait plus léger, sans importance. Sa vie n'avait pas plus de chance pour autant, mais elle lui semblait moins violente et sournoise. Mais… Peut-être qu'elle s'était trompée, peut-être qu'il n'était pas sur Borosk. Cette planète allait finir par la rendre folle.
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Blake & Gal'aad
Leur rencontre n'aurait jamais du avoir lieu, quelle affaire un chevalier pouvait-il bien mener avec une prostituée? Il savait les choses de la chair bien sûr, mais n'y goûtait pas. D'autres espéraient y trouver un certain réconfort, y compris parmi ses hommes, quelle importance? Gal'aad ne le leur interdisait pas... Il importait de savoir séparer passions et missions cependant, il importait aussi de ne pas s'effondrer, alors un refuge devenait parfois nécéssaire.
On lui avait offert Meï un soir, il n'était pas encore maître des Ren à l'époque mais se formait aux enseignements de Kylo Ren pour diriger les hommes. Il n'avait également déjà plus son bras. Le cadeau avait été comme une injure bien sûr, quelqu'un l'avait cru assez corruptible pour succomber aux premiers grands yeux venus. Quelqu'un l'avait cru faible, et n'était-il pas faible après tout, celui qui perdait au combat, qui se faisait amputer d'un bras?
Un simple moyen de gagner du pouvoir et de l'influence auprès du chevalier. Une première erreur, le chantage n'étant d'aucun recours puisqu'ils ne faisaient pas voeu de chasteté. Quant à l'argent, car bien que cadeau, on lui en avait réclamé, Gal'aad l'avait donné au lendemain venu.
Elle avait frappé à sa porte, elle était entrée, déclamant nonchalamment pour qui elle venait, qui l'envoyait. Généreusement.
Elle s'était avancée, un pas, et Gal'aad avait élevé la voix pour lui en interdire plus.
Il n'avait pas su quoi faire tout d'abord, la beauté de Meï n'était pas sujet à controverse, on devinait également sa grâce à chacun de ses mouvements, mais...
Mais quoi?
Il ne savait pas, il ne voulait pas, il n'avait jamais voulu, avec elle comme avec une autre avant, comme avec une autre après. Et elle, est-ce qu'elle le voulait? La cicatrice à son épaule juste avant la prothèse était encore fraîche, boursouflée, elle rendait monstrueux le corps de l'homme, Gal'aad le savait. Parce qu'un coup de sabre lui avait enlevé un peu de son apparence humaine, parce qu'il tentait de copier quelque chose de perdu, avec cette prothèse. L'idée était débectable.
Alors il s'était excusé, excusé qu'on le pense si important qu'il soit nécessaire de lui envoyer une fille. Excusé de ne rien faire, même si elle était belle, il le voyait. Il lui avait demandé si elle avait faim, puis lui avait fait partager son repas. Il ne la renvoya pas, pour elle cela signifierait être envoyée à d'autres clients bien qu'elle n'en dise mot. Il lui laissa le lit, prit un fauteuil et cru dormir simplement.

Cela vint après.

Il lui parla du jedi, celui l'ayant amputé de son bras, il lui parla d'autres combats aussi, de la douleur. Pas pour se plaindre, ce principe là aussi lui était obscur, simplementpour...pour parler. D'une personne connaissant la douleur à une autre. Parce qu'il aimait bien son regard, il possédait cette froideur calme et fascinante que Gal'aad savait familière. Parfois, en croisant le regard de son reflet, il la voyait également en lui. Douleur, souffrance.
Esclave modelé aux désirs des autres à qui l'on déniait toute volonté propre. Car Snoke jouait des Rens de la même manière qu'un client jouerait du corps d'une femme.
Au matin il l'avait laissé dormir, l'observant simplement. Puis il avait payé pour elle, comme demandé, et était parti.
Par la suite, quand il se savait sur la même planète qu'elle, il payait tout autant -son propre argent, toujours- et la nuit venait leur appartenir. Jamais il ne la touchait, jamais il ne réclamait. De temps en temps ses doigts à elle se posaient sur lui, de temps en temps elle se moquait aussi, de lui, de cet homme étrange sans envie, il se contentait de la regarder. Parfois il mimait une expression de tristesse, sans savoir si cela était véritablement ce qu'il éprouvait.
Et puis elle lui demandait de raconter, à moins qu'il ne le fasse de lui-même. Il ne racontait pas forcément les choses belles, deux coeurs comme eux se fichaient bien de la beauté, il racontait le monde, les mondes et gal'aad, capable de se souvenir de tout, lui contait parfois d'anciens récits dans la mort et le sang.
Elle s'endormait la première, toujours, et lui, lui il observait. Depuis un fauteuil, depuis le sol aussi, jamais dans le même lit, jamais.

Au matin ils se quittaient sans jamais demander quand. Quand, oui quand se reverraient-ils, et pourquoi?
Est-ce que cela en valait la peine?
Aucune importance.

Borosk, planète de violence et d'ordre, planète du Premier Ordre, là où Gal'aad possédait ses quartiers, là où il avançait maître en son domaine.
Par hasard il apprit la présence de Meï ici, un militaire, un gradé, se vantait auprès d'un ami de tout ce qu'une femme comme elle permettait de faire.
Ce que le gradé avait envie, et Meï?
Il se rendit au bordel, là où nul ne posa de question, il paya.
L'escalier ne craqua pas sous son poids, tout ici était conçu pour la discrétion la plus totale. Et, depuis la porte ouverte, il la vit, n'observant que son reflet d'abord, jusqu'à ce qu'elle tourne la tête vers lui.

Il n'entra pas, restant sur le seuil.

”J'ai payé jusqu'à demain, ils amèneront un repas chaud.”

Et, sans chercher à en dire plus -y avait-il vraiment de l'affection après tout pour ce coeur de pierre?- Gal'aad tourna les tâlons, prêt à repartir à ses propres taches.

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    Les cheveux glissait sur la brosse à la manière d'une cascade noire. Meï s'arrêta dans son mouvement quand elle découvrit son visage dans le reflet du miroir. Il se tenait là, dans l'encadrement de la porte. Elle restait interdite face à cette présence, ne sachant jamais vraiment trop  comment agir les premiers temps. Ce fut lui le premier à prendre la parole pour annoncer les dispositions qu'il avait prise à son encontre. La jeune femme se tourna lentement dans sa direction pour l'observer, si droit, si froid. Ses lèvres à elle restaient closes, surprise de la décision. Pas tant surprise que ça dans le fond. Il lui accordait la paix, la sécurité jusqu'à demain, celle de ne pas être dérangé par de nouveaux clients. Ne pas avoir à subir certaines remarques, faire d'autres choses dégradantes. Meï ne voulait plus y penser, plus maintenant.

    - Restes, dit-elle.

    Il était sur le point de quitter la pièce dans laquelle il avait à peine mis le bout de ses pieds. Ce n'était pas une supplication ni un cri de désespoir. Non, seulement une invitation à se retrouver juste pour un temps. Elle ne l'avait pas vu depuis si longtemps que le voir à présent lui donnait le sentiment que la réalité n'avait plus de sens. Ce n'était qu'une impression fugace, volatile. Meï avait posé la brosse et s'était levée pour faire quelque pas dans la direction de Gal'aad. Ne restait qu'un peu plus d'un mètre entre eux, une distance qu'elle se refusait de réduire parce qu'elle n'en voyait pas l'utilité. La proximité n'était pas la marque du lien étrange que les unissait. Elle n'étais même pas capable de définir cette chose qu'il y avait entre eux. Sans doute qu'il ne s’agissait de pas grand-chose. On ne pouvait pas toujours mettre des mots, ce n'était pas un besoin ou une nécessité.

    Meï avait envie qu'il reste un peu. Dix minutes, une heure, cela n'avait pas d'importance. Qu'il n'ait pas fait le déplacement pour si peux, bien qu'elle doutait qu'il avait d'autres chats à fouetter. Mais peut-être que lui aussi avait besoin de se vider un peu l'esprit, loin de l'agitation du monde dans lequel il gravitait. La fille de joie voulait partager un peu de cette paix fébrile qui avait malheureusement une fin. Là, elle s'écartait de la porte pour s'asseoir en tailleur sur le bout du lit. Meï se passa  une main dans la nuque pour relâcher la pression et la fatigue de la journée. Vivement la nuit qu'elle puisse enfin se reposer et se laisser aller au néants d'un sommeil sans songes. Pour le moment elle n'avait pas complètement envie d'être seule, son esprit n'avait pas cesser de lui rappeler le trouble quand lequel elle se trouvait à chaque instant de sa vie. C'était assez, et il n'y avait pas de solution pour s'extirper mes méandres d'une âme brisée. Aussi c'était toujours mieux que rien. Et puis il n'y avait rien à lire dans cette maudite chambre, sinon elle se serait mise à dévorer tout ce qui lui passait sous la main.
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Donner un ordre à un chevalier, une idée absurde. Il tourna la tête pourtant, il écouta. Une forme si étrange, cette femme, si frêle, parfois Gal'aad imaginait les multiples façons qu'il avait de la tuer. Alors, comme un maître en sa demeure, il referma la porte, dans la chambre à nouveau. Et qu'avait-il à dire de plus? Rien, absolument rien, les choses étaient ainsi voilà tout. Aujourd'hui, il l'écoutait, elle, ses désirs. Et les grands yeux noirs que rien ne venait jamais illuminer, pas même lui. Pourquoi lui?
Il se défit de sa cape, le vêtement qui ne le quittait jamais peu importe les climats et les planètes. Ce simple bout de tissu faisait partie de sa silhouette propre après tout, du souvenir que l'on avait de lui, et quand il se battait, la cape volait à ses côtés selon les désirs de ses gestes, prêt à entraver l'ennemi, prêt à cacher le coup fatal du sabre aussi.
Il n'avait pas besoin de la porter cependant, pas ici.
Avec les même gestes lents, il défit la ceinture, sa ceinture, celle avec le sabre, celle avec d'autres armes aussi, et la posa sur le fauteuil également. Un geste intime pour un chevalier, sa ceinture, ses armes, dans ses quartiers il ne s'en défaisait pas. Il n'était pas dans ses quartiers, il était dans un lieu autre, dans un moment autre sans logique ni passion qui ne répondait d'aucun but comme si son existence même était un songe.
Il l'observa, souple comme un félin exotique, et dans ses mucles il devinait la lassitude, les courbatures.
Lentement, Gal'aad étendit le bras jusqu'à toucher lui aussi la nuque tourmentée de la jeune femme. Il commença à masser, debout devant elle, les mains sur sa nuque, et son regard était froid et vide car il n'avait rien à exprimer. Néanmoins chacun de ses gestes portaient en eux une précision prompte à amener l'apaisement, seule la tendresse venait à manquer.
Il n'avait pas demandé son avis pour la toucher, il ne le faisait pas, pas vraiment. Sa perception des choses était autre après tout, lui, le chevalier, l'éternel esseulé.
Avait-elle peur de lui, craignait-elle qu'un jour il ne décide de la coucher sur un lit anonyme pour, de tout son poids, prendre ce pour quoi parfois il payait?
Cela non plus, Gal'aad ne se le demandait pas, certaines choses avaient de l'importance et d'autres non.
Il grogna, les cheveux le gênait, alors de sa main mécanique, il en repoussa quelques mèches. Malgré la prothèse, il pouvait en sentir la douceur. Certains aimaient à chanter les cheveux des femmes, ceux de Meï sentaient bons toujours, cela au moins Gal'aad le savait.

”T'étrangler là maintenant, peut être serait-ce un acte de compassion...”

Et toujours rien dans le regard qu'il lui portait, bien qu'elle compte pour quelque chose dans son univers.
Lentement, il lâcha la peau pâle, aucun de ses doigts n'avait laissé de marques. Il glissa à genoux, sur le fauteuil la garde du sabre semblait comme briller, prévenir de la vulnérabilité dans laquelle son maître se trouvait.
Qu'importe.
Il posa la tête sur les genoux de la jeune femme, et ses deux bras vinrent serrer le corps pâle également.
De la chaleur et de l'oubli, il en demandait parfois, rien de plus, jamais

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    Tout ça était étrange, presque surréaliste d'un point de vue extérieur. La situation présente avait ce goût là, celui de l'instabilité effrayante de la vie. Les êtres pensants étaient des créatures si imprévisibles, si cruelles et si belles. Meï en avait sans doute la plus fidèle représentation dans la pièce qui lui servait de chambre. Elle le voyait agir, ôter sa cape et se défaire de son sabre laser. Un sabre laser. C'était étrange comme association de mots, étrange et ridicule, mais elle ne disait rien. C'était inutile, il n'y avait que les gens sans éducation qui se permettaient d’émettre des commentaires et des jugements sans rien savoir. La fille de joie préférait et avait toujours observé le silence, parce qu'il était une protection plus sûr qu'une langue bien trop acérée. Beaucoup de ses sœurs avaient disparu parce qu'elles avaient trop parlé ou osé élever la voix. Alors, même si la valeur de sa vie se mesurait uniquement avec des crédits, elle n'avait pas encore tout à fait envie de la perdre.

    Aussi curieux que cela puisse paraître, à cet instant, alors qu'elle laissait ses pensées errer autour de cette idée de la vie, Gal'aad venait de poser ses mains sur elle. Un acte bien rare que son esprit ne pouvait s'empêcher de noter. Meï ne savait pas trop comment réagir sous le contact de cette main d'homme et de la prothèse qui servait de bras. Aussi, elle ne disait rien, sentant seulement le massage effectué non sans quelques maladresses alors que ses cheveux jouaient les rebelles. Personne à ce jour ne lui avait témoigné un geste pareil, la jeune femme se serait souvenue. La voix de l'homme s'éleva pour faire vibrer ses tympans d'une remarque sanglante et froide. Paupières closes. La brune ne disait toujours mot, pourtant elle aurait pu lui souffler *tues moi* pour qu'enfin il abrège ses souffrances d'une vie sans but, d'une vie d'errance qui n'avait aucun sens que celui de satisfaire des pulsions animales. Il avait ôté ses doigts et pourtant elle sentait encore son contact sur sa peau. Elle en avait si peu l'habitude que le sentiment qui l'ébranlait à cet instant lui paraissait indescriptible.

    La lumière d'une pièce trop souvent arpentée, les prunelles sombres voyaient à nouveau le monde. Meï ne parvenait pas à exprimer toutes ces choses qui lui tourbillonnaient dans la tête. De la gratitude, de la joie, de la peur. Elles se bousculaient sans parvenir à se mettre en ordre. Elle continuait de s'empêtrer dans son silence, témoin silencieux des actes d'un homme des plus imprévisibles. Ainsi le vit-elle glisser à genoux devant elle pour poser la tête sur ses jambes et enserrer son corps de ses bras forts. Sans plus chercher à comprendre, la première chose qu'elle fit instinctivement fut de lui passer une main dans les cheveux. Une caresse bienveillante et délicate qui ne voulait pas s'attirer les foudre de la créature tout contre elle. C'était l'une des rares fois où Meï pouvait profiter d'une présence qui ne voulait rien de plus que son contact.

    Les doigts fins sentaient ce corps chaud sous sa peau, l'odeur masculine qui n'était en rien aussi bestiale que les effluves de ceux qu'elle avait vu aujourd'hui. C'était agréable. Elle posa son regard sur lui, cet être qui semblait tellement loin de tout. Ses yeux se baladaient avec fascination sur la morphologie de Gal'aad. Fascination qui lui avait permis de toujours passez outre le dégoût et la lassitude de ce qui lui était demandé de faire. La jeune femme ne pouvait s'empêcher de scruter les corps pour en observer les moindres courbes, les muscles en mouvement ou au repos. A présent, elle se sentait apaisée, sans savoir s'il s'agissait d'une bonne chose où non. Quelle importance ? Sa main continuait de caresser les cheveux du chevalier Ren avec douceur et attention.
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Il comprenait son silence, car cette langue leur était commune. Lui-même n'avait que peu de choses à offrir de par les mots, le mutisme était une chose qu'on savait lui reprocher, et quand il parlait cela ne semblait que confirmer un trouble et un monde qu'il ne comprenait pas.
Les doigts de Meï étaient doux comme un secret, cela faisait du bien, les sentir, la serrer aussi. Serrer quelque chose de fragile contre lui bien loin des autres personnes qu'il connaissait. Alors, pour quelques instants, Gal'aad s'endormit, en paix.
Lorsqu'il rouvrit les yeux, la lumière avait changé. De sa main libre il chercha celle de la prostituée. Les ténèbres viendraient, les ténèbres venaient toujours comme à chaque nuit.
Le noir, Gal'aad le craignait.
Les battements de son coeur étaient réguliers, son souffle aussi. Etait-ce parce qu'ils avaient peur du noir que les hommes et les femmes aimaient à se perdre en d'inutiles étreintes?
Pour oublier la nuit?

”Je ne sais pas si j'ai une histoire pour toi ce soir...”

L'écouter, Meï le faisait toujours. A elle, il disait beaucoup, trop peut être, et jamais la jeune femme ne le répétait. Lentement, Gal'aad se releva, un rêve caché dans les yeux. Elle seule parvenait à le voir ainsi, que dire de plus?

”As-tu déjà eu cette impression de chercher une chose sacrée sans jamais la trouver? Elle est là pourtant, au delà du jugement humain, au delà de tes actes qu'ils soient bons ou mauvais, tu sais que tu l'effleures du bout des doigts mais tu ne peux la comprendre ou l'attraper”

Le chevalier effleura une mèche des cheveux bruns de la prostituée, bouts de soie dans la main d'un guerrier.

”Une chose plus coulante encore que tes cheveux à toi...Et cela est triste parce que les autres ne la voient pas, ne l'entendent pas. Ils sont sourds et aveugles et toi tu es seul, bien trop seul. Si tu ne trouves pas cet objet, cette chose sacrée, alors tu sais que la solitude te tueras....”

Chaque mot prenait un poids propre dans la pièce close, les murs se ressérèrent un peu alors contre ces deux enfants perdus hélas, ainsi le percevaient-ils.

”Cela arrive trop souvent, être devant quelqu'un, savoir que ton devoir t'impose de parler mais que la personne face à toi ne comprendra jamais rien de tes mots, que les siens seront des poignards. Je saigne de blessures invisibles.... est-ce ton cas aussi, Meï? Ecoute-moi, je parle seul comme un fou, toi tu ne réponds rien. Est-ce parce que tu as peur que je ne te comprenne pas? Ah ne t'inquiète pas, je ne suis pas intelligent mais je le sais... “

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    Kingdom of scars • Gal'aad

    Un temps. Une seconde dans l'éternité. Qui savait, il ne s'agissait jamais que de vagues notions pour tenter de maîtriser la seule chose qui nous échappait à jamais. On ne pouvait pas avoir d'emprise, on ne pouvait pas retenir le présent et l'avenir. On ne pouvait que s'accrocher à un passé dont les souvenirs finiraient pas s'estomper. Lointaine esquisses incertaines d'un monde qui ne serait jamais notre. Et la course des planètes se faisait sans fin, laissant tomber la nuit car demain reviendrait le point du jour. Meï connaissait ce refrain, elle l'avait appris par cœur. Et, sentant que Gal'aad avait rejoint les bras des songes, la jeune femme s'était mise à chanter à voix basse pour ne pas déranger le chevalier. Une mélodie légère, souvenir fuyant d'une enfance oubliée :

    « Une beauté rare dans le Nord
    La plus exquise des femmes
    Un regard de sa part et c'est la ville qui tombe
    Au second regard, le pays est en ruines
    Aucune ville, aucune nation
    N'ont été plus chéries que cette beauté là
     »

    Et puis, l'homme avait ouvert les yeux tandis que Meï avait gardé une main légère sur la tête de se dernier, comme une protection pour s'assurer qu'aucun mauvais esprit ne viendrait lui jouer des tours. Elle l'avait vu se relever alors que la belle restait assise sur le bord du lit, levant la tête pour ne pas le quitter des yeux à présent qu'il s'était mis à parler. Sans un mot, ses prunelles scrutaient son visage sans savoir si elle y cherchait quelque chose en particulier. En vérité, elle tentait de comprendre ce qu'il lui disait, étrangement cela n'avait pas l'air d'être une histoire comme il lui en avait déjà raconté. A mesure qu'il s'exprimait, Meï apercevait ce que Gal'aad tentait de lui expliquer. Lentement, la jeune femme se redressa pour finir par se mettre à genoux sur le lit. Avec peine elle ne le dépassait pas, pourtant son visage portait plus haut son regard sur lui. Elle voyait ses doigts mais n'en sentait pas le contact contre la mèche de cheveux sombres.

    La tête pâle se pencha légèrement sur le côté, laissait choir quelques mèches dans le vide qui ondulaient sous ce mouvement involontaire. Il lui semblait comprendre ce qu'il exprimait, non sans ressentir un certain pincement au cœur. Elle se laissa quelques secondes de silence après ses dernières paroles avant de porter ses mains au visage du chevalier. Ses pouces caressaient la courbe de ses pommettes tandis que ses paumes venaient se loger contre l'angle de sa mâchoire. Meï s'offrait le temps de réfléchir pour ne pas parler de travers.

    - Chaque esprit intelligent est un monde, il en existe autant qu'il y a d'êtres vivants. Certains sont semblables quand d'autres diverges, dit-elle en retirant lentement ses mains du visage masculin. Je ne sais pas ce que tu cherches, je ne sais pas ce que nous cherchons tous, mais peut-être que c'est une quête que beaucoup choisissent de ne pas suivre.

    Que cherchait-il ? Que voulait-il ? Meï n'était pas sûre de pouvoir lui apporter les réponses qu'il semblait vouloir obtenir. Sans doute se trompait-elle depuis le début. Peut-être que dans le fond elle était ignorante et stupide, jeune idiote qui ne savait absolument rien des choses de la vie. Elle ne savait pas, elle ne savait rien. Petite âme errante sans volonté qui ne connaissait que des définitions théoriques quand dehors la galaxie ne répondait à aucunes règles. Elle était revenue à un temps où tout lui semblait trop grand, où les adultes étaient effrayants.
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Il se passa une chose étrange alors dans le coeur et les sentiments de l'homme meurtrier. Il pleura. Les larmes étaient comme une réponse au toucher de la jeune femme, coulant là où ses doigts s'étaient posés quelques secondes à peine auparavant. Il n'y avait pas de sanglot, juste les larmes et la tristesse, il n'y avait pas de cri non plus.
Par les mots de Meï, Gal'aad voyait s'étaler à ses pieds une route longue et obscure que nul compagnon ne pourrait jamais traverser en sa compagnie.
La solitude, l'abandon.
Abandonné de qui ? Et tout cela résonnait dans la tourmente qu'était son âme comme un cri d'agonie et de douleur à la fois. Il n'avait rien à dire de plus, comprenant que son but lui était une chose propre que d'autres ne seraient voir.
Son but, sa quête, servir bien sûr. Servir qui ? Dans sa gorge, le nom de Snoke, du Leader Suprême, pouvait se former comme un automatisme et une sincérité à la fois, mais dans son esprit, c'était une autre image qui apparaissait.
Kylo Ren bien sûr, car Gal'aad était un chevalier au service d'un autre chevalier, le seul peut-être à lui donner couronne et pouvoir tout à la fois. Etait-ce cela son importance, était-ce cela son univers par delà la destruction et l trahison ?

 « En ce cas je suis maudit d'une bien étrange manière.... »

Sa voix ne tremblait pas malgré les larmes, le rendant presque inconnu pour son propre corps. Il regarda la femme face à lui, la femme que tant d'hommes touchaient déjà. Etait-ce cela, son univers à elle, sa malédiction ? Trouvait-elle parfois quelqu'un pour ressentir les choses comme elle ressentait? Dans son monde à lui, pouvait(elle aller parfois ? Quelle importance cela possédait-il réellement ?

 « Mais cela tu devais déjà le savoir, je suis du Premier Ordre après tout... Je me souviendrais de toi, Meï. Mon esprit n'oublie jamais rien mon corps également, alors si telle est mon envie un jour, au beau milieu d'une bataille ou d'un autre moment je peux simplement fermer les yeux, et tes doigts seront là à nouveau. Sur ma joue. L'exacte pression que tu y mets, comme si nous revenions tous les deux à ce simple instant »

Lentement, comme aux abords d'un animal farouche, Gal'aad prit place à ses côtés, elle à genoux sur le lit, lui simplement assit. Devant eux, un mur sans fenêtre, en réponse à l'horizon qui était leurs.
Cela était triste, dieu que cela était triste....

 « Avoir un souvenir qu'il es bon de se rappeler est...une certaine richesse. Merci pour ce geste. »

Elle, l'inconnue ayant tout à craindre de lui pourtant. Un ennemi, du sang sur ses mains, un monde de douleur, rien pour l'apaiser. La route à ses pieds, celle qu'il devait emprunter, comme une mauvaise comptine sans but...
Route la plus longue, route la plus obscure. Existait-il au monde un être aussi seul que lui alors, l'homme sans réels sentiments ?

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    Kingdom of scars • Gal'aad

    Pour la première fois, dans ce regard si terrible, Meï ne voyait plus la bête sombre qui rôdait dans cet esprit si différent. Non, pour la première fois elle voyait un homme aux prises avec lui même, avec sa propre vérité, sa propre histoire. Les larmes silencieuses étaient les témoins d'une vie, d'une quête qui prenait à la fois sens et lui faisait perdre pied. Là était la question de ceux qui prenait le temps de voir, quel sens accorder à la vie ? On disait souvent que seuls les idiots pouvaient être heureux, parce qu'ils n'avaient pas conscience de ce qu'il y avait au dehors de leur petite bulle. La fille de joie et le chevalier Ren avaient peut-être le regard bien trop acéré pour se contenter de ce qu'il y avait devant leurs yeux, or voici qu'elle était la raison de leur malheur. Deux tragédies qui se faisaient échos sans parvenir à se répondre parce qu'elles étaient bien trop différentes pour se compléter, pour se comprendre. Quand bien même Meï posait-elle un regard sur le monde, elle ne pouvait s'empêcher de rester enfermer dans l'alcôve qui lui servait de vie. La peur, sans doute, de prendre un jour les devant et s'échapper quitte à mourir pour cet affront fait à son maître. Du sens, elle n'en trouvait plus.

    Ils se tenaient là, l'un en face de l'autre. Deux êtres, deux vies. Ce mot, tant de fois pensé, lui faisait tourner la tête. A trop le dire il finissait par ne plus signifier grand-chose. La vie. Un mot qu'on laissait glisser sur les lèvres, qu'on ne pouvait pas retenir et qui tombait dans l'abysse chaotique. La jeune femme continuait pourtant de regarder Gal'aad, ses prunelles restaient scruter ce visage tant de fois observé. Ses tympans vibraient sous la voix de l'homme qui lui parlait. Personne ne lui avait jamais parlé ainsi, personne ne lui avait dit qu'elle pourrait être un souvenir qu'on aurait envie de revoir. Elle qui n'était qu'un corps, voilà qu'elle rejoignait le fragment d'un esprit autre que le sien. Alors, son cœur si triste c'était mis à battre avec joie, la première depuis ce qui devait être une éternité. Pas une joie folle, mais une joie douce, discrète et modeste. Une lueur fébrile qui dansait dans l'obscurité.

    Il avait fini par s'asseoir sur le lit alors qu'elle même se laissait un peu retomber à présent qu'il n'était plus question de se hisser à sa hauteur. A nouveau il fit vibrer ses tympans, elle qui regardait à présent le vide devant elle. Léger, le sourire était venu se peindre sur ses lèvres, si fin qu'on le devinait à peine. Pourtant il était bel et bien là, attestant d'un sentiment qui s'était fait porté pâle depuis bien trop longtemps. Fallait-il pour autant répondre quelque chose ? Meï n'avait pas envie de briser ce qui venait de se créer avec une simple sottise de femme. Les clients reprochaient souvent à ses sœurs qu'elles étaient trop bavardes quand elle même se faisait presque muette. La plus part du temps les hommes souhaitaient simplement être écouté, pas conseillé, encore moins par des prostituées qu'ils payaient pour leur plaisir. Pouvait-elle quand même espérer que c'était différent avec Gal'aad ? Non, c'était bien trop, il lui accordait déjà bien assez de son temps, elle aurait l'impression d'abuser encore de celui qui lui offrait la paix. Alors elle se laissa aller à s'asseoir de travers plutôt qu'à rester sur les genoux, le buste légèrement pencher du côté ou se tenait l'homme à cause de cette posture. Là, elle passa un bras derrière lui pour prendre appuie sur le matelas du plat de sa main et regarder l'horizon absent. Quel tableau étrange que celui qu'ils étaient entrain de composer.

    _ Je partirais un jour, et je garderais aussi un souvenir de toi, de tout le temps que tu m'as accordé, dit-elle en observant vaguement le mur.

    Un jour oui, un jour...
Gal'aad Serke
Gal'aad Serke
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And I'll fall on my knees
Tell me how's the way to be
Tell me how's the way to go
Tell me why I feel so low

Kingdom of scars • Gal'aad (terminé) 9d763e8d4a49348c295a0d9a3d5a4853c8061b49

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You don't have to wear that dress tonight

Blake & Gal'aad
Il n'avait rien d'autre à lui offrir, plus de mots, plus de promesses, simplement le silence. C'était comme la fin d'un monde, la fin de plusieurs aussi, peu importe qu'ils n'aient rien bâtis. Par lui-même, Gal'aad ne savait rêver, il se contentait d'emprunter ceux des autres pour peupler ses nuits. Fermer les yeux pour qu'apparaisse le visage de Meï dans son esprit fatigué ne lui venait même pas à l'idée. Elle aurait pu pourtant, elle aurait pu être cela.
Il y avait un temps lointain, trop lointain, dans une autre galaxie peut-être, loin, très loin elle aussi, où des chevaliers s'agenouillaient devant les vierges pour les protéger.
Ce n'était pas ici, ce n'était plus ici, ça ne l'avait jamais été. Et le chevalier était une armure, non un homme, une armure de vide et de néant par delà un regard trop sombre pour ce monde. Il portait un cœur de mort, pour peu que cela ait le moindre sens, un cœur sans larmes et sans regrets, et il pleurait pourtant, alors pourquoi ?
Il n'avait pas sauvé une femme, simplement une prostituée, elle aussi on la disait condamnée, il ne pouvait en être autrement. Pas avec un métier pareil.
Qu'est-ce que le monde avait à leur offrir ?
Rien, absolument rien. Pour certains l'horizon pouvait être un mur à l'image de celui dans lequel les yeux de Meï se perdaient, mais même un mur, c'était quelque chose. Ils n'avaient pas cette chance, et les douleurs et souffrances qu'ils pouvaient éprouver, on ne leur donnait corps, on ne leur donnait compassion.
Cela lui serrait la gorge, cela lui serrait le cœur. Ils n'avaient pas de place dans le monde, ils ne méritaient que d'être détruits, voilà tout.
Et ce monde qui ne lui donnait rien, Gal'aad n'en voulait plus, n'en avait jamais voulu depuis ses angoisses d'enfant jusqu'à aujourd'hui.
Rien, rien rien...
Ce qu'il était, ce qu'il serait.
Rien.
Un mot cruel que le monde chuchotait à l'oreille de l'orphelin. Pouvait-on jamais pardonner à un enfant que même sa propre mère n'avait su aimer ?
Pendue. Pendue pour ne pas avoir à le revoir, à l'affronter, pendue avant qu'il ne puisse ressembler trop à son père peut-être, dans les yeux, dans le visage, son père loin, trop loin, son père qui ne le connaissait pas, son père qu'il ne connaissait pas.
Le balancement de la corde, une berceuse comme une autre.
Il voulait être fort, assez fort pour que naisse un monde nouveau pour lui, pour les laissers pour compte, les rejetés, ceux inaptes à cette réalité. De par ses différences trop profondes, le monde libre pour lesquels tant se battaient, la résistance, d'autres groupuscules avant, d'autres groupuscules après, était pour Gal'aad comme une dictature.
Il n'y aurait jamais eu sa place, peu importe l'endroit de sa naissance, par trop différent pour cela. Ce n'était la faute de personne...

L'homme se releva, remettant le baudrier, rattachant sa cape, couvrant la main de métal d'un gant pour ne pas attirer les reflets de lumière un peu trop. Cela était ainsi.
Il ne regarda pas la jeune femme, tout ce qui possédait la moindre importance pour eux avaient été dit désormais.

 « Adieu, Meï »

Le mur, la porte, la fenêtre, le miroir dans lequel ils auraient pu s'observer, se regarder, eux qui n'osaient, ne savaient le faire de face, et après ? Une chambre anonyme, peut-être se recroiseraient-ils un jour, oui peut-être...

 « Si j'arrive à construire ce monde pour lequel je me bats, tu y auras ta place... »

BesidetheCrocodile pour May the Force
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