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Rendez vous chez le psy ♦ ft Thrace

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Rendez-vous chez le psy
Sukraas & Thrace
Ah ! S'il en est un dans les cieux qui ait jamais veillé sur toi, que devient-il en ce moment ? Il est assis devant un orgue ; ses ailes sont à demi ouvertes, ses mains étendues sur le clavier d'ivoire ; il commence un hymne éternel, l'hymne d'amour et d'immortel oubli.

Mon poing heurta violemment la table, tandis qu’une mèche de mes cheveux se projeta sur le côté. Un cri sortit instinctivement de ma bouche, c’était là toute ma frustration et ma colère qui s’exprimaient. La table elle n’avait quasiment pas bougée, mais je ressentais une grande douleur dans ma main. Quelle bande d’incapables. Ma stratégie était pourtant sans failles et ces balourds que l’on appelle soldats avaient réussi à échouer cette mission. C’était de l’ordre de David contre Goliath. A quoi cela servait que je me décarcasse à faire des plans d’actions et des stratégies de combats si ce n’était pour pas les respecter et perdre des batailles ? Mon pied vint heurter avec sauvagerie ma chaise, qui vola alors à travers la pièce tandis que je finissais de lire le rapport de mission. Une réunion aurait lieu très bientôt et croyez-moi je ne ferais pas ma langue de bois. Si nous devons arrêter la rébellion avec une pareille bande de guignols, nous ne sommes vraiment pas rendus. Le général Hux soutenait que nous avions à notre disposition des soldats d’élites et bien je ne pense pas avoir la même définition du mot élite.

Je devais me calmer, du moins me passer les nerfs sur quelqu’un. Je continuais de hurler dans mon bureau avant de mettre de nouveau, un coup de pied dans ma porte. Celle-ci s’ouvrait alors avec fracas tandis que je saisi mon pied en grimaçant. Mes cris n’étaient probablement plus que des cris de haine, mais aussi de douleur. Qui avait fait des portes aussi résistantes sur cette base ?! Je m’assis alors, je ne pouvais pas rester debout avec cette douleur dans le pied et me mit à enrager dans ma barbe. Je me massais alors doucement le pied lorsque j’entendis du bruit dans le couloir. Je fronçais alors mes sourcils, ne voulant en aucun cas être dérangé dans ce moment personnel, presque honteux. J’élevais alors le ton, cherchant à connaître l’identité de celui qui serait victime de ma colère.

« Qui est là ?! J’avais dit que je ne voulais pas être dérangé ! »

Evidemment je ne m’attendais pas à ce que la personne vienne à moi de son plein gré, surtout en employant un ton si agressif. Je me déplaçais donc de manière un peu acrobate, pour ne pas poser mon pied blessé au sol, jusque dans le couloir afin d’apercevoir une silhouette humaine. De longs cheveux bruns tombaient sur ses épaules tandis que ses yeux rouges perçaient l’obscurité du couloir. Mon sang ne fit qu’un tour et mon instinct me disait alors de fuir devant cette présence. Cependant je souris délicatement, me sentant presque apaisé par cette femme qui m’étais inconnue et qui avait l’air différente. Je lui fit signe d’approcher de la main en appuyant mes gestes d’un sourire enfantin.

« Oh bonjour ! Désolé de t’avoir fait peur, c’est juste que j’étais un poil sur les nerfs.. C’était pour quelque chose en particulier ? »  
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J'avançais, le nez dans mon holopad, sentant les affres d'une migraine qui me guettait et le poids sous mes yeux laissant présager l’apparition de légers cernes. A cette allure, j’allais devoir me résoudre à troquer mon habituel thé pour un café bien serré si je voulais tenir jusqu’à la fin de la journée et ne pas finir endormie en plein conseil de guerre. Voilà ce qui arrivait quand on renonçait à prendre du repos pendant le temps d’hyperespace pour terminer mes rapports. Mais je ne le regrettais pas, au contraire : j’avais terminé mes dossiers, était prête et confiante pour présenter mes conclusions sur Naboo et j’avais maintenant les quelques heures me séparant de mon arrivée sur Borosk et le conseil pour avoir un peu de temps à moi.
J’avais l’impression que cela faisait des mois que je ne m’étais plus permise de lambiner sous la douche et juste rester sous l’eau froide pour laisser mon esprit divaguer. A bord de la flotte, l’eau était bien trop rationnée pour me permettre un tel luxe. Je trainais désormais dans les couloirs, enveloppée d'un doux parfum de fleur de Sposia à rattraper la lecture de rapports de maintenance de mon vaisseau sur lesquels j'avais pris un peu de retard. Plus que tout, je savourais de pouvoir ne porter que mon uniforme et pas l’armure que je portais généralement en complément. Certes, je n’avais pas dormi pour autant et j’entendais déjà mon grand-père m’en faire le reproche, mais je prenais de l’avance sur le reste, et ça, c’était la promesse d’un sommeil d’autant plus réparateur : celui du travail accompli.
L’écho d’un cri me fit lever le nez de mon holopad, chose que rien n’avait pu me faire faire jusque-là. Un sourcil haussé, je me dirigeais vers l’origine de ce bruit plutôt suspect sur une base militaire et désactivais mon appareil pour attraper mon arme de poing. Méfiance naturelle des zones de guerre. Le bruit qui suivi fut bien plus clair quant à sa provenance et quand je lu devant quel quartier je me trouvais, je fis aussitôt le lien entre les cris et les échos d’une bataille dont j’avais déjà entendu certaines rumeurs.
Le Général Ty était vraisemblablement de fort mauvaise humeur.
N’importe quel officier aurait rebroussé chemin avec une prudence de circonstance, pourtant je m’engageais dans le couloir sombre sans l’ombre d’une hésitation, ne cherchant pas à être discrète : je n’étais pas là pour l’espionner. Il ne tarda pas à m’entendre, d’ailleurs, et ce fut une voix furieuse qui cracha des menaces à mon encontre, bientôt suivi par le Général en personne, les traits déformés par une rage dont la puissance m’avait toujours rendue curieuse, pour moi dont les émotions même les plus fortes n’étaient jamais si marquées.
- Salutations, mon Général. Fis-je avec le plus grand naturel.
L’un des avantages d’avoir rodé dans ces couloirs depuis l’enfance était de pouvoir afficher un certain aplomb devant les officiers supérieurs qui avait eu le malheur de me connaître à l’époque. Lui plus que les autres avait pris l’habitude de s’amuser de mes réactions enfantines. J’avais beau être désormais une adulte accomplie et une militaire avérée, je vis dans son regard le calme instantané qu’il semblait le prendre quand il se trouvait face à moi, comme s’il voyait la gamine que j’avais été, autrefois. C’était à ce titre que je n’avais pas hésité à m’aventurer là où le code militaire aurait plutôt recommandé de ne pas déranger un supérieur hiérarchique. En cet instant, j’étais peut-être l’une des seules de la base à savoir apaiser cet humain d’un simple regard. Je me fendis d’un léger sourire et acceptais son invitation. J'entrais dans la pièce qui avait été le théâtre de sa rage quelques instants auparavant.
- Je vous ai entendu éructer depuis le couloir et je me suis dit qu’il serait bon que je vienne voir avant que vous ne vous fassiez mal. Ceci dit, il semblerait que j’arrive un peu tard.
Je n’avais pas pu ignorer son léger boitement et les mouvements qu’il faisait, sans doute inconsciemment, qui témoignaient d’une douleur à la main.

 

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