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Sympathy for the devil | ft. Angharad Dre'qoria

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ANgharad&Ulfric

Seltos
La lumière du jour était particulièrement éblouissante quand on sortait d'une pièce dans laquelle on s'était enfermée plusieurs heure, éclairées uniquement par la force de la chimie. De sa main droite, Ulfric tentait de protéger du mieux qu'il pouvait sa rétine des rayons aveuglants émis par l'astre journalier. Il n'avait jamais vraiment aimé les étoiles, c'était des sources d'énergie beaucoup trop instables et éphémères pour qu'il s'y intéresse particulièrement, il prêchait la stabilité et la continuité tout en sachant que la seule constante de l'univers était le changement. En un sens c'était aller contre le courant de la physique, mais il aimait à croire qu'il savait faire preuve d'anticonformisme quand il le fallait. Cela faisait plusieurs heures, peut-être même plusieurs jours qu'il n'était pas sortis du département des recherches. C'était en quelques sortes devenu sa propre chambre, son propre dortoir, un lieu qu'il connaissait mieux que tous les autres à force d'y passer du temps. Là bas il pouvait satisfaire les besoin de son cerveau qui demandait toujours à être stimulé, activé. Le sommeil était une perte de temps, et bien qu'il soit à l'aube d'une opération majeur, il ne s'accordait pas pour autant le repos qu'il semblait mériter.

Sa main gauche conservait un bouteille de quelques dizaines de centilitres dans laquelle tanguait un liquide couleur d'or. La bière avait largement eu le temps de se réchauffer, elle était tiède à présent, à température ambiante, son goût en subissait les effets, ce qui n'empêchait pas pour autant Ulfric d'en prendre encore des gorgées. Ce n'était pas sa première de la journée et ce ne serait sûrement pas sa dernière. Il devait être aux alentour du milieux de la matinée lorsqu'il s'était décidé à pointer le bout de son nez dehors. Il était temps pour lui de reposer un peu ses yeux, de se recouvrir d'une couette et de poser sa tête sur un oreiller trop peu confortable. L'activité était encore bien faible sur la base, c'est sans doute ce qui permit à l'ingénieur de se déplacer sans se faire trop voir, du moins jusqu'à ce qu'un obstacle se dresse sur sa route.

Il s'agissait sans aucun doute de l'obstacle le plus charmant qui lui ai été permis d'observer. De grandes mèches blondes, un regard angélique, il y avait de quoi en faire un poème. Même s'il ne croyait pas plus que ça en la sensibilité, il était scientifique après tout. Ulfric, n'était pas un homme extrêmement grand, mais à côté de la belle inconnue, il semblait que tout le monde était géant. Tout, en ce bas monde, devait lui paraître incroyablement plus grand, plus lourd, plus rapide. Les gros cartons qu'elle transportait semblait être un défi pour chaque pas qu'elle faisait en avant. Sans un mot, le regard calme et avec des gestes lents mais parfaitement réfléchis, il se mit en travers de sa route, se saisi de l'épais paquet et le plaça sur son épaule, le tenant de son bras droit. Pendant un cours instant, il se permit de dévisager la jeune femme. Il passait de longues heures silencieuses à étudier le personnel de la base, et si elle lui disait quelque chose, il n'arrivait étonnamment pas à s'en rappeler. "Je dépose ça où ?" Fit-il simplement. Il devait avoir fière allure le gaillard, si les côtés de son crâne étaient rasés, le haut était en bataille. Le fait qu'il est passé plusieurs jours sans sortir d'une pièce l'avait empêché de se raser, une fine barbe de quelques jours était visible sur ses joues. Sans parler de sa chemise froissée, de sa vieille veste de cuire, de son pantalon en piteux état, de ses cernes immenses et de son haleine qui était très certainement fétide. "Je suis à peu prêt sûr de t'avoir déjà vu quelque part, où et quand je n'sais pas. Ce qui m'amène à une deuxième question, qui es-tu ?" C'était sans doute un peu brutal, mais il ne fallait pas s'attendre à ce qu'un soldat expert en démolition fasse dans la dentelle.  

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Elle n'aimait pas demander de l'aide et c'était à la fois un défaut et une qualité. D'un côté, elle voulait se montrer forte et indépendante par pure fierté tandis que de l'autre, elle avait simplement peur du regard des autres. Car déjà que l'on doutait encore d'elle, elle ne voulait pas qu'on la prenne pour un poids, trainant à l'arrière. Angharad était ce qu'on pouvait appeler un petit bout de femme. D'elle émanait autant de force que de sensibilité, autant de crainte que de détermination et son visage de poupée cachait bien des blessures. Elle-même se cachait parfois derrière ses mèches blondes. Mais l'aura qui l'entourait était toujours représentative de sa douceur et sa bienveillance, le visage satiné de quiétude, les gestes longs et suaves. Aujourd'hui n'échappait pas à la règle.

Elle avait passé la majorité de sa matinée à recevoir des paquets, à relever si tout était bien là et à les entreposer dans le centre de soins de la base. C'était un travail long, méticuleux et fatigant, bien loin de ce qu'elle avait l'habitude de faire. Après tout, elle était médecin, rien de plus, mais la résistance attendait plus d'elle et les mots du commandant Kira résonnaient constamment dans son esprit. "Mais sachez qu’au sein de la résistance, on ne se contentera pas d’inactivité. Vous êtes médecin, mais on attend beaucoup plus de vous." Alors pour prouver au monde entier qu'elle était bien sincère elle travaillait dur. Parfois trop. Un peu comme en ce milieu de matinée où le carton qu'elle portait lui fendait les doigts tant il était lourd. Elle ne l'avait pas anticipé lorsqu'on l'avait appelée pour le récupérer et avait décliné l'offre de son collègue qui s'était pourtant gentiment proposé pour y aller à sa place. Angharad lui avait offert un sourire tendre. Il irait chercher le prochain dans ce cas lui avait-il dit. Puis elle avait disparu.

Tous les trois pas environ, elle s'arrêtait pour changer de place ses mains dans l'espoir de souffrir un peu moins. Les paumes de celles-ci étaient déjà barrées par des traces rouges tant le poids du matériel qu'elle portait était important. Mais Angharad ne perdait pas espoir et n'abandonnait pas. Alors c'était les lèvres pincées qu'elle avançait, le menton presque posé sur le haut du carton tant il était grand. Ses longs cheveux blonds étaient jetés en arrière, lâches, ce quelle regrettait maintenant qu'ils lui tenaient trop chaud. Finalement elle se décida à s'arrêter, posant le carton sur le sol un instant le temps de secouer un peu sa crinière et dégrafer un autre bouton de sa chemise. Les mains sur la taille, elle inspira pour se donner du courage malgré tout et rattrapa le carton dans une grimace. Son collègue irait certainement chercher non pas un mais deux colis après celui-ci, histoire de rendre équitables les choses. À cette pensée elle ne pu s'empêcher de sourire et ne remarqua pas l'homme qui s'approchait d'elle. En temps normal, elle l'aurait surement fait car personne ne devait pouvoir ignorer un regard si perçant. C'est donc prise au dépourvu qu'elle se retrouva sur son chemin. "Pardon..." tenta-t-elle poliment dans un demi-souffle. Mais le résistant ne se décala pas, au contraire, il lui ôta le carton des mains avec une facilité déconcertante. Le calant sur son épaule comme s'il s'agissait d'un poids plume. Quelques secondes passèrent où Angharad le fixa, perdue entre la surprise et la fascination, tandis qu'il la dévisageait sans gêne. "Je dépose ça où ?" Elle cligna des yeux, se reprenant, et tenta de reprendre le carton. "Vous n'êtes pas obligé, vous savez..." Mais il la coupa et Angharad se contenta donc de l'écouter, ses yeux dans les siens.  "Je suis à peu près sûr de t'avoir déjà vu quelque part, où et quand je n'sais pas. Ce qui m'amène à une deuxième question, qui es-tu ?" L'expression sur son visage trahissait son étonnement. Le connaissait-elle également ? Plusieurs secondes passèrent, durant lesquels elle le détailla du regard. Avec le temps si elle avait bien apprit quelque chose c'était que les résistants étaient souvent négligés. Loin de l'idéal du premier ordre qui prônait la perfection et l'ordre, ne laissant à ses membres que peu de liberté. Ici, dans la résistance, l'ordre était facultatif et ponctuel. Les pilotes et soldats étaient spontanés, parfois à la limite du correct, et se fichaient la majorité du temps de l'image qu'ils pouvaient rendre. Ici, par exemple, l'homme avait l'air d'avoir passé plusieurs jours en ermite mais par politesse Angharad ne dit rien. "Je suis médecin." répondit-elle d'abord simplement avant de tendre une main vers le résistant pour le saluer. "Angharad Dre'qoria..." mais se rendant compte que ses deux mains étaient prises, elle laissa tomber celle-ci le long de son corps dans un sourire presque gêné. "Tu es peut-être passé par l'infirmerie ces dernières semaines ?" demanda-t-elle tout en se permettant de le tutoyer, l'imitant. Son visage ne passait pas non plus inaperçu et quelque part dans ses souvenirs, elle se rappelait avoir vu ces deux yeux brillants.


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ANgharad&Ulfric

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C'en était presque touchant, la façon qu'elle avait de se comporter. Elle faisait part d'une fragilité et d'une sensibilité qui était bien rare en cette période sombre et froide. Là où Ulfric s'était pleinement adapté, faisant preuve d'un sang froid et d'un calme à tout épreuve, la doctoresse semblait bien loin de ce qui devait être son domaine. Il voyait même mal comment une personne qui semblait être l'incarnation même de la douceur et de la fébrilité pouvait servir dans l'antichambre de la mort, ligaturant les artères, replaçant les articulations. C'était un monde de fou bien plus violent qu'un champ de bataille. Pourtant, si elle était ici c'est sans doute qu'elle en possédait les compétences. Elle s'excusait de tout, comme si le seul fait d'être ici était un trouble, se considérait-elle comme un boulet pour certains ? Voir même pour tous ? Peut-être même qu'elle regrettait d'avoir vu le jour, comme si sa vie n'avait été qu'un immense fardeau. Alors elle se tenait là, toute penaude, tel un animal battu qui s'apprêtait à recevoir un énième coup de bâton pour se faire pardonner d'une faute qu'elle n'a pas commise.

Angharad Dre'qoria. Bien sur que ce nom ne lui était pas étranger. Il s'agissait de la nouvelle venue, celle qui avait délaissée le Premier Ordre pour la Résistance, celle en qui bon nombre voyait le mal absolue, le danger, une agent double. Il est vrai qu'à force de tant de niaiserie on pourrait devenir paranoïaque. L'avis d'Ulfric sur la question ? Il n'en avait tout simplement pas. Il éprouvait une grande compassion à son égard, mais ne pouvait cependant se permettre d'oublier d'où elle venait. La meilleure chose à faire selon lui était de jouer le jeu. Si elle était vraiment de leur côté ce ne serait jamais qu'une relation appréciable, si ce n'était pas le cas, il arriverait bien un jour où elle faillirait et où elle se compromettrait. Ce jour là, l'ingénieur serait mieux placé que tout le monde pour agir. Ce dernier se trouva un peu bête au moment où elle lui tendit la main pour le saluer, chargée d'ivresse il lui était difficile de la saluer sans risquer de briser le conteneur à ses pieds. Les familiarités attendraient. "Pas encore, il faut croire que je suis doué, ou chanceux, peut-être les deux en même temps. Par contre je ne dirai pas non à une solution saline histoire de tirer une meilleur tête et d'être un tant soit peu plus présentable." Réajustant le carton qui commençait à peser sur son épaule il reprit. "Tu me montres où je dois le poser ou je le garde sur mon épaule toute la journée et on continue de parler comme ça ?" Fit-il sur un ton amusé, un petit sourire crispé sur les lèvres. Bien qu'il soit clairement en meilleures conditions physique qu'elle et plus apte à porter des charges de ce poids, la masse n'en restait pas la même. La fatigue aidant, il avait plutôt intérêt à se décharger de son fardeau s'il ne voulait pas tomber d'épuisement ou d’hypoglycémie.

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"Pas encore, il faut croire que je suis doué, ou chanceux, peut-être les deux en même temps." elle ne tenta même pas de réprimer le sourire qui lui barra les lèvres un instant. Se contentant alors de détourner son regard pour balayer les environs, pensive. Où l'avait-elle remarqué alors ? Peut-être s'étaient-ils simplement croisés au détour d'un couloir ou bien encore sur le tarmac. Peut-être même avaient-ils échangé quelques mots vite oubliés. Qu'importe, aucun ne semblait s'en souvenir réellement et bien que gênante la situation ne dérangeait pas la jeune femme. Bien qu'il puisse avoir l'air d'un sauvage, là, maintenant, avec ses cheveux en bataille, sa barbe mal rasée et ses vêtements de plusieurs jours, il ne se montrait pas désagréable et c'était le plus important. "Par contre je ne dirai pas non à une solution saline histoire de tirer une meilleur tête et d'être un tant soit peu plus présentable." Angharad reporta immédiatement son attention vers le résistant, portée autant par sa bienveillance naturelle que par son métier qui lui collait à la peau. Son regard parcouru le visage de l'inconnu à la recherche de signes pouvant excuser l'utilisation d'une solution saline, rien ne paraissait grave mais dans le doute, elle s'activa.  "Tu me montres où je dois le poser ou je le garde sur mon épaule toute la journée et on continue de parler comme ça ?"  

"Oui" commença-t-elle d'abord, "Oui bien sûr, suis moi !" Elle le dépassa tout en l'invitant à la suivre vers le centre de soins de la base. Celui-ci n'était pas bien loin, mais il avait piqué son inquiétude à vif et ses pas étaient aussi rapides que ses jambes pouvaient la porter. Plus petite que lui, et généralement plus petite que tout le monde, elle ne se posait aucune question lorsqu'elle marchait aux côtés de quelqu'un car de toute façon, on lui emboîtait le pas facilement. "Tu ne m'as pas dis ton nom, au fait." lui fit-elle remarquer au détour dans un couloir. Elle avait tourné la tête pour essayer de capter son regard, connaissant à présent le chemin par coeur bien que cela ne fasse que trois jours. Mais rien que dans la matinée, elle l'avait parcouru des dizaines de fois. "On est bientôt arrivés." et quelques pas plus tard, elle ouvrit une porte sans se soucier d'y frapper. C'était son bureau, qu'elle partageait avec un autre médecin qui... n'était pas là. Ses sourcils se froncèrent à peine en se rendant compte de son absence et elle ferma la porte derrière le résistant. "Tu peux le poser n'importe où, je le rangerais." dit-elle en allant poser quelques papiers attestant de la réception sur son bureau, sans même regarder le jeune homme. Elle était dans son élément ici et ce bureau, c'était un peu son chez-elle. Comme une bulle dans laquelle elle se souciait de peu de choses. Ici, elle était à sa place et c'était certainement ça qui lui donnait le sourire. S'affairant à trouver une perfusion de solution saline, elle s'éloigna du résistant et se soucia peu de son regard. "Alors dis moi, qu'est-ce qu'il t'arrive pour avoir besoin de solution saline ?" dit-elle, penchée au dessus de tiroirs à la recherche de la bonne poche.


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ANgharad&Ulfric

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La blonde semblait un peu perdu, comme si la seule intervention d'une force étrangère à sa volonté suffisait à la déconcentrer et à lui faire perdre tous ses moyens. Le pas lourd, du fait de son chargement, il lui emboîta le pas, découvrant une aile des quartiers de la résistance qu'il ne connaissait heureusement que très peu. Sans doute était-il particulièrement chanceux, en tout cas il pouvait s'estimer l'être. Les blessures qu'il n'avait subis jusqu'alors était bien superficielle contrairement à d'autres. La plus part avaient été causées par son imprudence et non par les combats. Ce n'était sans doute pas honorable, mais au moins il était en vie et en un seul morceau. Au détour d'un couloir elle tourna la tête dans sa direction s'intéressant enfin à son identité. Cela faisait une question de moins pour Ulfric, sa réputation n'avait pas dépassée les limites de la Résistance. Il aurait bien aimé avoir une certaine réputation qui aurait fait de lui une figure de la résistance. Il allait devoir redoublé d'explosions s'il voulait se faire remarquer. Peut-être serait-il judiciable de laisser une carte de visite ou une signature quelque chose qui le distinguerait. Il était encore bien trop discret pour pouvoir avoir sa propre tête à pris et c'était bien dommage. Le jour où cela arriverait il ne se priverait pas de s'en vanter. "Aubo, Ulfric Aubo, des Steel. Je suis un peu déçu que tu n'ais pas encore entendu parler de moi." Fit-il ironiquement.

L'ingénieur suivit la doctoresse dans ce qui semblait être son cabinet. La différence qu'il perçu chez elle était notable. Elle faisait preuve d'une réelle assurance à présent. Cela correspondait tout de même plus à l'attitude attendue vis à vis d'un médecin. Cependant, Ulfric se demandait jusqu'où pourrait aller son sang froid ici bas, serrait-elle capable de conserver ses moyens même s'il l'a poussait à bout ? Sans s'en préoccuper, il plaça le lourd carton qui n'avait que trop pesé sur son épaule. Prenant ses aises, il s'installa confortablement sur le lit qui servait aux auscultations. "Disons qu'outre les effets bénéfique qu'a l'alcool, il y aussi les mauvais côtés, tels que la gueule de bois. Et comme la soirée risque d'être chargée, il vaudrait mieux que je sois en forme." Laissant le temps à la jeune femme de préparer la poche dont le liquide ne tarderait pas à couler dans ses veines, il reprit. "Pourquoi tu sembles avoir peur de tout et tu fais la coupable comme ça ?" Il avait dit cela sans aucune méchanceté, c'était une question posée avec toute la naïveté du monde.

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"Aubo, Ulfric Aubo, des Steel. Je suis un peu déçu que tu n'ais pas encore entendu parler de moi." Lui tournant le dos, il ne vit pas le sourire amusé qui s'était dessiné sur ses lèvres. Elle avait même presque roulé des yeux, ses mains cherchant encore les poches de solution saline. Les hommes et leur ego, ça la faisait toujours rire elle qui se souciait très peu des réputations et des on dit. Elle lui lança, sans se tourner, "Eh oui..." et continua à chercher sans se soucier de son regard qu'elle sentait dans son dos. Trouvant ce qu'elle cherchait, elle attacha la poche à un pied à perfusion et le fit "léviter" jusqu'au lit : celui-ci n'avait pas de roues et fonctionnait en défiant les effets de la gravité. Ulfric avait prit ses aises, allongé confortablement sur le lit où généralement les gens se contentaient de s'asseoir. Cela lui arracha un furtif sourire. "Disons qu'outre les effets bénéfique qu'a l'alcool, il y aussi les mauvais côtés, tels que la gueule de bois. Et comme la soirée risque d'être chargée, il vaudrait mieux que je sois en forme." Il avait donc la gueule de bois, elle s'était imaginée pire et se surprise à être presque soulagée, bien qu'une once d'agacement se faisait sentir : qui pouvait-bien demander un traitement pour une gueule de bois ? Ne pouvait-il pas manger, boire de l'eau et dormir simplement ? Elle soupira discrètement. "La prochaine fois, vas-y doucement sur la bouteille..." lui conseilla-t-elle presque maternelle, dans sa voix autant de conseil que de préoccupation. Mais son esprit fut rapidement tourné vers quelque chose qu'il venait de dire. "la soirée". Biggs l'avait invité quelques jours plus tôt à une soirée entre résistants ayant lieu le soir même, et ce ne serait pas étonnant de voir ce résistant là -sous ses doigts- y faire une apparition. Alors qu'elle plantait l'aiguille dans son bras, son regard remonta jusqu'au sien.

" Tu viens à la soirée de Biggs ? " demanda-t-elle, curieuse de savoir s'il s'agissait bien de la même soirée. Biggs avait été l'instigateur de ces retrouvailles loin du campement de la résistance. Et en bon ami, il l'avait poussé à y participer pour se changer les idées et pour s'intégrer. Il y veillait très particulièrement, si bien qu'à force de trainer autour et avec elle, des rumeurs courraient qu'il voulait simplement passer la nuit avec. Ce qui était totalement faux évidemment. Biggs avait beau être un genre de coureur de jupons, il restait toujours très courtois avec elle et elle lui devait beaucoup de choses. Alors les rumeurs, elle les ignorait et se contentait d'en rire avec le rogue.

"Pourquoi tu sembles avoir peur de tout et tu fais la coupable comme ça ?"   Ses sourcils se froncèrent imperceptiblement, surprise et quelque peu contrariée par cette question qui sortait de nulle part. Elle régla la perfusion, pensive. "Comment ça ?" demanda-t-elle, prise de court. Elle n'avait pas peur de tout. Certes, elle avait peur de beaucoup de choses mais elle en avait le droit, et c'était souvent justifié. C'était dans sa nature, après tout, elle avait vécu des années captive du premier ordre et ils s'étaient nourris de sa peur pour la contrôler et la garder sous leur joug. Mais ici, elle se sentait plus en sécurité qu'ailleurs. Pour ce qui est de faire la coupable, elle ne comprenait tout bonnement pas et se retourna vers lui, l'incompréhension sur son visage. "Qu'est-ce que tu veux dire par 'coupable' ?" demanda-t-elle, naïve.

 
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ANgharad&Ulfric

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Ulfric s'amusait de la situation. Il se doutait bien que son humour n'était pas totalement partagé par son interlocutrice. C'était d'ailleurs rarement le cas. Force est de constater qu'à force de vivre en retrait il en perdait quelque peu le lien social et la compréhension d'autrui. Ce n'était certainement pas arrivé du jour au lendemain, sans doute avait-il cela en lui depuis toujours, et ce n'était pas prêt d'aller en s'arrangeant. 'Vas-y doucement avec la bouteille', il ne se voyait pas vraiment comme un soiffard qui descendait des dizaines de bouteilles par jour, d'ailleurs il ne pensait pas avoir de problème avec l'alcool. Mais c'était sans doute inhérent aux personnes qui avaient un problème avec l'alcool. Il se contentait donc de faire ce que bon lui plaisait, n'attendant pas les conséquences et s'adaptant à ces dernières. "Doucement avec la bouteille ? Tu renonces déjà à me faire arrêter de boire ?"

Décidément elle ne faisait pas vraiment dans la prévention. Elle ne cherchait pas à le dissuader et elle semblait presque l'inviter à la consommation. La fameuse soirée de Biggs, celle qui devait leur redonner un peu de baume au cœur. Ulfric n'était pas friand de ce genre de distractions. Non pas qu'il craignait une nouvelle vague d'alcool pour son foi, ce dernier était rudement bien entraîné, mais il avait bien du mal à s'intégrer à ces groupes déjà soudés. Les Steels étaient sans doute l'exception qui confirmaient la règle. "C'est pas vraiment le style de la maison. Mais je doute que Lyana me laisse le choix." Fit-il en souriant doucement. Sans douté était-il un cas désespéré pour la commandante, seul l'avenir le lui dira.

Écoutant les questions de l'infirmière, il se redressa, quitte à défaire la perfusion fraîchement installée. Il était impossible de démonter Ulfric, calme sans être froid, il reprit. "Quand je t'ai pris la caisse des mains, la première chose que tu as fait c'était de t'excuser. Tu as demandé pardon sans qu'il n'y ai réellement de raison, un merci aurait été plus logique mais on aurait dis que tu avais l'impression d'avoir fait quelque chose de mal." L'ingénieur n'aimait pas se livrer à ce genre d'analyses. Il préférait la mécanique et tout ce qui s’affiliait à la logique pur et simple, ce qui s'éloignait grandement de l'esprit humain. "C'était mal venue comme question ?" Fit-il presque naïvement.  

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Du bout des doigts, elle déposa là où elle avait planté l'aiguille un petit pansement pour la tenir en place au cas où le résistant se mettrait à bouger. Ce qu'elle était peu sûre qu'il fasse, vu la rapidité avec laquelle il s'était installé confortablement sur le lit d'hôpital. Mais Angharad n'était pas voyante, loin de là. Frottant doucement sur les extrémités du pansement pour que celui-ci adhère bien, elle laissa Ulfric s'expliquer et répondre à sa question. Mais évidemment, alors qu'elle venait juste de terminer son travail et avant qu'il ne réponde, il se redressa subitement arrachant la perfusion tout juste installée.

"Mais..." protesta Angharad, un petit peu agacée mais surtout surprise de ce changement de position. L'endroit où elle l'avait piqué commença à saigner et elle y posa un coton pour arrêter le saignement, appuyant dessus. La réponse à ses questions ne tarda pas à arriver. Elle leva alors la tête pour retrouver le regard du résistant. "Quand je t'ai pris la caisse des mains, la première chose que tu as fait c'était de t'excuser. Tu as demandé pardon sans qu'il n'y ai réellement de raison, un merci aurait été plus logique mais on aurait dis que tu avais l'impression d'avoir fait quelque chose de mal." Ses sourcils se froncèrent légèrement et son regard se perdit plus encore dans celui d'Ulfric, dans une tentative de se remémorer mot pour mot ce qu'elle avait pu dire, geste pour geste ce qu'elle avait pu faire. Le premier ordre l'avait forgé ainsi, la vie aussi, surtout. commença-t-elle, ne sachant pas par où commencer. "Je pensais que tu ne faisais que passer et que je gênais ton passage, en fait." finit-elle par dire dans un semblant de rire, secouant légèrement la tête face au quiproquo. Pourtant, ses paroles restaient en suspend quelque part et Angharad se demandait si là était l'image qu'elle reflétait. Il la coupa dans ses pensées par une nouvelle question qui l'étonna, comme si le résistant se sentait soudainement coupable à son tour. "C'était mal venue comme question ?" Elle retire enfin le coton et commence à réinstaller la perfusion un sourire doux aux lèvres. "Non, bien sûr que non." lui répondit-il tout simplement.

Alors qu'elle plantait à nouveau l'aiguille dans une nouvelle veine, elle prit al parole coupant le léger silence qu'elle avait imposé en restant évasive. "Tu n'aurais pas du bouger." lui fait-elle remarquer, sans pour autant utiliser un ton réprobateur, en mettant à nouveau pansement pour maintenir l'aiguille en place. "Tu en as pour un petit moment, le temps que la dose s'infiltre totalement." lui dit-elle en allant ranger le matériel. Ulfric allait devoir rester ici, sagement, et patienter. Angharad avait à faire, mais il avait piqué sa curiosité et elle se retourna vers lui, s'adossant au placard où elle venait de ranger ses affaires. "Tu fais quoi ici ?" lui demanda-t-elle, curieuse. Ce serait également une manière de lui faire passer le temps. "Je veux dire, tu es pilote par exemple ?" se sentit-elle obligée de préciser avant de croiser les bras sous sa poitrine, attentive.


 
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ANgharad&Ulfric

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Le brusque redressement d'Ulfric avait eu pour conséquence d'arracher la perfusion ce qui, de toutes évidences, semblait légèrement contrarier l'infirmière. Réagissant immédiatement, elle se saisit d'un coton pour arrêter le léger saignement. Finalement elle se décida à se justifier avec l'excuse la plus simple du monde ce qui fit sourire assez bêtement le trentaine. Lui qui cherchait une explication profonde à un comportement simple se trouvait bien bête à présent, son analyse était particulièrement poussée et tout aussi inutile. Elle avait une douceur et une sincérité naturelle qui rendait sa présence particulièrement apaisante, reposante, presque réconfortante. Si l'ingénieur n'avait pas particulièrement l'air d'une perturbée ou stressé, la vérité seul lui la connaissait. Mais il était bien loin de désirer la dévoiler. Il s'amusait de son masque de neutralité, il était parfaitement insondable et il attendait encore le jour où quelqu'un parviendrait à savoir ce qu'il pensait réellement. C'était un luxe que peu de personnes pouvaient se permettre.  

Lorsqu'elle revint à la charge avec l'aiguille, il ne détacha pas son regard de son visage pour autant. Mieux valait se concentrer sur quelque chose d'agréable lors de ces moments, et il fallait bien avouer que le spectacle était à la hauteur de ses attentes. Ulfric aurait trouvé difficilement mieux pour s'occuper de sa petite personne, il pouvait donc s'estimer très heureux. Appliquant un nouveau pansement, elle lui reprocha son attitude impulsive. "Si ça peut me donner l'occasion de rester un peu plus longtemps je le referai volontiers. Quitte à me vider de mon sang." Fit-il sur un ton légèrement amusé, un petit sourire malicieux sur les lèvres. Tachant de rester sage, pour éviter de pousser la chansonnette trop loin et par conséquent énerver son interlocutrice, il écouta attentivement la jeune femme. Reprenant son attitude habituelle après ce bref instant de folie où il s'était relâché, il s'était empressé de retrouver son calme qui lui faisait office de signature.

Sa main droite se plaça sur son thorax et dans un ton presque indigné qui, du fait de son visage neutre, semblait presque vrai, il reprit. "J'ai vraiment l'air d'un pilote ? Je fais aussi pitié que ça ?" Il eut un léger soupir qui témoignait de sa frustration. Pourquoi pensait-on toujours au pilote lorsqu'on était face à une personne d'une classe infinie ? C'était terriblement frustrant, pourtant il n'en laissa pas paraître plus que cela. "Je ne suis rien de plus qu'un soldat, un Rogue si cela te dit quelque chose. Je ne me cache pas dans un cockpit avec un super bouclier pour me protéger à la moindre erreur. De toutes façons on est jamais mieux que sur le sol, c'est là qu'on voit réellement qui en a dans le pantalon si j'ose dire. C'est bien plus effrayant que leur petit feu d'artifice aérien." Il ne rigolait absolument plus à présent. Il avait vu des choses que bon nombres de personnes ne préféreraient pas voir. Il était un témoin de la violence d'une galaxie. "Je te souhaite de ne jamais découvrir tout cela de près."

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SYMPATHY FOR THE DEVIL
Ulfric est difficile à cerner. Tantôt de marbre, tantôt dans l'analyse, tantôt espiègle. Elle ne sait pas trop sur quel pied danser mais la valse reste agréable. Si elle peut affirmer quelque chose, c'est bien qu'il n'a pas l'air de lui vouloir de mal et rien que pour ça, Angharad l'apprécie. Elle qui a tendance à voir le bien partout, jusqu'à en exagérer sa présence. Le petit cinéma d'Ulfric la fait doucement sourire, alors qu'il mime être blessé par sa question à la manière d'un enfant. L'infirmière secoue la tête, amusée. "J'ai vraiment l'air d'un pilote ? Je fais aussi pitié que ça ?" Lorsqu'il soupire, elle ne peut s'empêcher de rouler des yeux tout en souriant, rentrant dans son jeu. Y avait-il vraiment des gens pouvant penser cela, se demanda-t-elle. Frôler les étoiles n'était-il pas un rêve partagé par tous ? Qui ne voudrait pas un jour partager le ciel et se faire une place au dessus des nuages ? Angharad en avait longtemps rêvé, un souhait nourrit par les histoires que lui racontait son oncle plus jeune. Oncle qu'elle n'avait plus vu depuis des années. Oncle qui lui manquait, qu'elle avait finit par croire mort et c'était peut-être mieux comme ça : au moins, il était lui avec ses proches. Mais elle ne laissa pas ces tristes pensées franchir son esprit et s'afficher sur son visage. Ses lèvres étaient toujours fendues d'un sourire chaleureux, alors qu'elle écoutait le résistant se défendre.

"Je ne suis rien de plus qu'un soldat, un Rogue si cela te dit quelque chose. Je ne me cache pas dans un cockpit avec un super bouclier pour me protéger à la moindre erreur. De toutes façons on est jamais mieux que sur le sol, c'est là qu'on voit réellement qui en a dans le pantalon si j'ose dire. C'est bien plus effrayant que leur petit feu d'artifice aérien." Et peu à peu son sourire disparaissait. Les moments légers semblaient seulement éphémères ici, mais c'était toujours mieux que leur absence sur la starkiller base. Au moins, ici, elle pouvait jouir de quelques hauts parmi les nombreux bas, pouvait s'octroyer un sourire entre les mines froncées. Là bas, chez le premier ordre, elle n'en avait pas le droit. Son regard se fit plus fuyant alors, tandis qu'elle se remémorait la réunion de la veille où elle s'était portée volontaire pour aller sur Naboo. Elle avait mis en avant le fait qu'on aurait besoin d'aide sur place et depuis elle n'arrêtait pas d'y penser. Elle ne savait pas se battre, à peine tirer au blaster. C'était de la folie, mais c'était la première fois qu'on lui avait donné le choix et elle s'était empressé de faire celui du sacrifice et de l'espoir. Elle choisissait d'aider la résistance avec à la clef une victoire peut-être, qui mènerait à une autre, et une autre. Tout ça dans l'espoir, encore, de libérer la galaxie du premier ordre. Elle avait réussi à le fuir, retrouver un peu de liberté, mais ce n'était pas le cas de tous et elle plus que personne savait ce que cela faisait de vivre sous leur occupation. "Je te souhaite de ne jamais découvrir tout cela de près." Un sourire se dessine sur ses lèvres, provoqué par la gentillesse d'Ulfric et cette attention à laquelle elle s'accrochait. "Tu aurais dû dire ça plus tôt..." ose-t-elle dire, un mince sourire aux lèvres. Son regard n'est pas triste mais peut-être nostalgique. Il avait parlé trop tard et bientôt elle découvrirait tout ce qu'il venait de lui dire, ainsi que tout ce qu'il n'avait certainement pas eu la force d'ajouter. "Je me suis portée volontaire hier, pour aller sur Naboo." sa voix se veut calme mais un soupçon d'angoisse s'y lit. Elle n'a jamais mis les pieds sur un champ de bataille, n'a jamais tiré sur quelqu'un, n'a jamais eu à se battre pour survivre. Toute sa vie, elle avait baissé les yeux et obéit, rien de plus. Mais elle voulait changer, avait posé la première pierre. "Il faut bien que quelqu'un s'occupe de soldats comme toi sur place..." essaie-t-elle de relativiser, dénouant ses bras sous sa poitrine pour attraper une mèche de cheveux et entourer cette dernière autour de son index, pensive. Elle joue avec, le regard ailleurs. Pense à ce qu'elle ne connait pas et qu'elle apprendra de la pire des manières, jetée dans la fosse aux lions. "Tu occupes quelle place dans ton commando ?" fait-elle mine de demander. Elle connait les Steels de nom pour avoir pris une navette avec certains d'entre eux en arrivant sur Seltos, et avoir été interrogée de manière.... frontale par leur commandant, Lyana Kira, mais ne connait rien d'eux. Tout comme, de toute manière, elle ne connait rien de la résistance mis à part quelques noms et quelques visages. Pour ce qui est de leur organisation, des escadrons et des commandos, c'est une vraie page blanche. Angharad relève ses yeux vers ceux d'Ulfric, ses lèvres toujours légèrement arquées en un sourire rassurant.

 
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