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fallen between your arms ft. Moira
fallen between your arms ft. Moira Mer 18 Jan - 17:19
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Fallen between your arms
Moira&Wes
Il court, le souffle haletant. Sa sueur dégouline le long de ses joues, tombant jusque sur son menton. Il se retourne sans cesse. L'alarme tonitruante bourdonne dans ses oreilles. Les couloirs blancs sont teintés de rouge. Le sol est froid. Il est pied nu. Tout juste vêtu d'une blouse d'opération bleuâtre, il traverse les couloirs, sans jamais savoir la direction qu'il emprunte. Il veut trouver la sortie. Il tourne à gauche. Puis à droite. Une autre fois à droite... de nouveau à gauche. Derrière lui, entre deux retentissements de l'alarme, il entend les bruits de pas. Ils approchent. Il doit se dépêcher. Seulement chaque pas le fait souffrir. Sa tête lui paraît anormalement lourde. Plusieurs fois, il tombe, se relevant rapidement. Il n'a plus d'équilibre, mais la peur lui donne la force nécessaire. Il ne veut pas y retourner. Il ne supporte plus les aiguilles, les lames,... les gants, les blouses, les masques de ses tortionnaires. Il a tant souffert. Ses bras sont couverts de plaies. Son cou a subi l'intrusion de bien trop d'aiguilles. Fini. Bientôt, au loin, il le voit. Un hangar. Il court vers la lumière. Un chasseur se dessine. Ses jambes lui font mal, il doit tenir un peu plus, juste un peu plus ! Où est-il ? Où va-t-il aller ? Enfin il y parvient. Il est vide. Chanceux. Il se jette sur le vaisseau, tandis que derrière lui jaillissent des dizaines de soldats armés et en combinaison blanche. Au milieu d'eux, un homme en blouse rugit : « Arrêtez-le ! » Inconsciemment, il esquisse un sourire. Trop tard aurait-il aimé lui dire ! Au lieu de cela, il se précipite dans le cockpit, démarre le système. Il ne sait pas piloter. Les tirs s'abattent sur la carlingue. Il presse les boutons, essayant de se souvenir de... se souvenir de... impossible. Il commence à angoisser, sa respiration s’accélère. Il s'excite sur le tableau de bord lorsque subitement, l'appareil se détache du sol. Il décolle. Sans le remarquer, il avait actionné le pilotage automatique.
L'espace... les étoiles... le vide... depuis combien de temps n'a-t-il pas pu les admirer ? Trop longtemps, mais il ne se souvient pas, il n'a plus cette notion. Ses seuls repères étaient les heures fixes de ces "séances"... Il a mal. Le moindre mouvement le lance. Que lui ont-ils fait ? Il se sent souillé, humilié... pendant longtemps il souhaitait mourir plutôt que de continuer à endurer cela. Les piqûres, la torture, les drogues. Le jeune homme avait fini par perdre espoir,... mais maintenant, là-haut, dans le vide sidéral, il regagne espoir... retrouver ses amis, sa famille, les siens. Seulement, il lui manque quelque chose. Une partie de lui-même. Il voit des silhouettes, il ressent leur chaleur, elles sont bienveillantes,... mais leur visage sont flous. Il n'a plus de noms en tête. Quelqu'un lui a volé de précieux souvenirs. Néanmoins il en reste persuadé, la Force le guidera certainement, du moins, il l'espère...
Pendant combien de temps est-il resté à errer dans l'espace avant d'apercevoir cette planète ? L'hyper-espace l'avait mené ici. Quel est ce monde ? Il la ressent. Cette planète est sa destination... mais pourquoi ? Qu'a-t-elle de spéciale ? Ceux qu'il cherche se trouveraient ici bas ? Il n'y a qu'un seul moyen de le savoir. Il entame sa descente. Alors que tout semblait se passer comme il le souhaitait, quelques secondes après être rentré dans l'atmosphère, une explosion secoue l'appareil et lui par la même occasion. L'aile droite du chasseur s'enflamme, déséquilibrant l'engin. Peu à peu, il perd le contrôle. Le vaisseau tourne sur lui-même. Wes empoigne les manettes tenant de redresser, sans avoir aucune expérience en la matière. Il s'approche du sol, dangereusement. Comme par magie, l'appareil semble se stabiliser, non... grâce à la Force. Cette-dernière l'a entendu, sa manœuvre était la bonne... Il tente de se poser, il n'est plus qu'à quelque mètre du sol...jusqu'à ce qu'une seconde explosion survienne au niveau des réacteurs. Cette fois, c'est la fin. Le secousse propulse Wes contre le tableau de bord. Sa tête le heurte violemment. Il perd connaissance. L'appareil tournoie, encore et encore, et s'écrase finalement dans une clairière, au beau milieu d'une forêt, dans un fracas assourdissant. Sur plusieurs mètre, le vaisseau est traîné. Les ailes s'arrachent, le cockpit se brise. L'engin se retourne finalement, le corps de Wes coincé dans la structure métallique du cockpit. Ses vêtements de fortunes sont déchirés,... inanimé, il saigne. Ses mains, ses jambes, ses bras, ses pieds... et sa tête. Du sang coule depuis ses oreilles. De la clairière rugissent les flammes grandissantes s'échappant des réacteurs.
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Re: fallen between your arms ft. Moira Mer 18 Jan - 19:03
Moira Sayall
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FEVER
(I've got a fever, so can you check ?
Hand on my forehead, kiss my neck
And when you touch me, baby, I turn red.)
YOU ARE MY SUNSHINE
(You make me happy
When skies are gray
You'll never know, dear
How much I love you.)
SLIPPING THROUGH MY FINGERS
(Do I really see what's in her mind ?
Each time I think I'm close to knowing
She keeps on growing,
slipping through my fingers all the time.)
HEART AND SOUL
(You're my heart, you're my soul
I'll be holding you forever
Stay with you together.)
FEVER
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☾ ϟ ☾ ϟ ☾ ϟ ☾ ϟ ☾ ϟ ☾ ϟ ☾ ϟ ☾ ϟ
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Fallen between your arms
Moira & Wes
Son souffle est régulier, son rythme se maintient depuis plus d’une heure et son corps n’est plus aussi engourdi qu’il ne l’était, quelques heures plus tôt. Elle n’a pas dormi. Elle n’a pas pu, le sommeil n’a pas voulu d’elle, cette nuit-là. Un peu comme lorsqu’elle est seule face à ses angoisses ; ce n’était pourtant pas le cas, hier soir n’était pas une nuit de solitude. Oz l'a passée allongé à ses côtés, à dormir paisiblement mais pas elle. Son regard est resté de longues heures durant à fixer le plafond, dans l’obscurité de la petite chambre du pilote. Pas même le son apaisant de la respiration de son ami n’est parvenu à la faire sombrer dans le sommeil, rien. Alors elle s’est levée, a délicatement rebordé Oz avant de sortir de la pièce sur la pointe des pieds. A quoi bon s’enfermer si c’est pour ne pas dormir ? Elle a regagné sa propre cabine dans laquelle BB-12 l’attendait en se chargeant gentiment. Il n’apprécie pas être laissé seul, boude à peu près à chaque fois mais Moira en a l’habitude. Elle a récupéré, caché sous la couchette, une boite en métal un peu abîmée dont les couleurs se sont atténuées et qui, à l’époque, contenait des bonbons ramenés d’une quelconque planète. Installée sur son lit, son bloc-notes sur les genoux et un stylo entre les doigts, les feuilles vierges se sont remplis de l’écriture appliquée de la jeune femme. Une lettre. Pas la première. La toute première date d’il y a six ans, quelques jours après la naissance d’Ilana et le décès de Gavin. Elle pensait que ce serait l’unique. Une seule lettre pour expliquer son geste à cet enfant qu’elle n’élèverait jamais. Puis elle a recommencé quelques jours plus tard. Une troisième fois. Une quatrième. Le rythme est venu tout seul, les mots se sont imposés et sont facilement couchés sur le papier. Pas besoin de faire semblant, de cacher cette blessure, de réfréner son coeur de mère. Et ça soulage. Ces centaines de lettres, ces confessions pour cette fille qui ne sera jamais complètement sienne ; pour rétablir une vérité douloureuse depuis six longues années, pour apaiser une âme en peine et s’amender. Ilana recevra cette petite boîte un jour, lorsque Moira ne sera plus de ce monde et que l’enfant sera en âge de comprendre. Elle est trop jeune. Trop jeune pour que l’on vienne ébranler ce monde que sa « tante » essaie à tout prix de préserver. Peu importe la douleur, peu importe que cela lui crève le coeur, cette gamine aux boucles brunes et aux yeux sombres passe avant le reste. La lettre est rédigée, les larmes sont essuyées d’un revers de la main et la petite boîte retrouve sa place sous la couchette. L’aube ne saurait tarder, c’est le moment idéal pour courir.
Son esprit s’est vidé. Elle se focalise sur sa respiration et sur les bruits qui l’entourent. La petite forêt est paisible, le jour s’est levé depuis peu. Ce n’est pas tous les jours que Moira se lance dans un footing impromptu ; ce n’est pas une grande fan mais cela lui arrive lorsque son esprit est trop encombré. Courir l’empêche de réfléchir. Un bruit déchire soudainement l’air alors qu’au-dessus de sa tête, un vaisseau en feu la dépasse, fonçant droit vers la terre. Elle s’arrête, sa bouche s’entrouvre légèrement avant qu’elle ne se remette à courir, mais plus vite. Beaucoup plus vite. Une violente explosion. Le vaisseau doit être entré en contact avec le sol. Une épaisse fumée s’élève vers le ciel ; la clairière rougeoie ; la brune se couvre le bas du visage pour éviter d’inhaler trop de fumée. Le pilote. Cela éclate dans sa tête. Est-il possible qu’il ou elle ait réussi à s’en sortir ? Sans attendre plus longtemps, la brune s’élance entre les flammes. Ses yeux commencent à piquer, elle tousse un peu mais ne s’arrête pas ; il faut qu’elle atteigne ce cockpit brisé.
« Il y a quelqu’un ??! » Hurle-t-elle, avec l’espoir d’entendre une réponse.
Rien. L’un des réacteurs fume de plus en plus, il risque de s’enflammer voir d’exploser à n’importe quel moment. Elle le voit vaguement, le pilote dans le cockpit. Ce qu’elle distingue surtout, c’est le sang qui le recouvre. Sa petite taille lui permet de se glisser facilement jusqu’à lui et ce n’est qu’une fois de près qu’elle reconnait ce visage. Malgré le sang. Malgré l’irritation de ses yeux. Wes. Son coeur loupe un battement, elle se fige un instant avant de sentir les larmes poindre aux coins de ses yeux, couler lentement le long de ses joues pâles. Non loin d’eux, le réacteur s’est violemment enflammé : il faut agir. Elle glisse ses bras dans le cockpit pour attraper le jeune homme sous les bras et le tirer de toute ses forces. Moira n’a jamais eu beaucoup de force mais croyez-moi, lorsqu’il s’agit de sauver une personne à laquelle elle tient, elle pourrait déplacer une montagne. C’est difficile, elle tousse à cause de la fumée qui s’engouffre dans ses bronches et elle essaie de ne pas penser au fait qu’elle puisse le blesser plus qu’il ne l’est déjà. Elle s’acharne, parvient à l’extraire de la carcasse du vaisseau. Elle glisse un de ses bras sous ses épaules et le traîne le plus loin possible mais l’explosion les surprend, elle le jette au sol, se mettant sur lui afin de le protéger de son corps. Des flammes lèchent son dos, elle pousse un hurlement de douleur avant de se relever au plus vite, ignorant la douleur qui lui dévore la colonne pour relever Wes et l’amener à l’abri, sous les arbres. Juste avant qu’une autre explosion ne vienne les souffler. Heureusement qu’ils sont protégés par les épais troncs.
« Wes ? Wes tu m’entends ? » Elle tapote doucement ses joues et l’appelle entre deux quintes de toux.
Moira constate les blessures dont certaines ne sont clairement pas dues au crash. Il faut le ramener à la base, il a besoin d’aide médicale ; chose que la brune ne peut lui donner. Se relever, le reprendre sous le bras et le traîner comme elle le peut. Sa propre douleur physique n’a aucune importance, elle a un leitmotiv puissant : sauver son ami. Sauver ce petit garçon avec lequel elle avait l’habitude de jouer sur Yavin V. Ce gamin drôle au sourire un peu édenté à l’époque, qui ne cessait de faire rire Moira et Gavin. Elle ravale ses larmes, la base n’est pas si éloignée, elle peut presque la voir au loin. A peine est-elle là qu’on la remarque, on lui arrache son ami des bras et on la tire également vers l’infirmerie alors qu’elle se débat. Elle ne peut pas le laisser, pas maintenant. Comment se pardonnerait-t-elle s’il venait à mourir sans qu’elle ne puisse lui tenir la main ? On ne l’écoute pas. On la force à mettre un masque pour purifier ses poumons encombrés de fumée. On veut toucher son dos, soigner la brûler qui s’étale sur sa peau mais elle sursaute ; elle en a oublié la douleur. La voix douce et apaisante d’Angie la détend ; elle pourra voir son ami lorsqu’ils se seront occupé de lui mais d’elle également. Elle se laisse faire, attend que l’on ait soigné la vilaine brûlure avant de se mettre à tourner en rond. Moira refuse de se reposer ; l’angoisse est bien trop forte. Et celle-ci ne disparait pas lorsqu’elle peut enfin s’asseoir à côté du lit que Wes occupe, tenir sa main et venir caresser délicatement les cheveux sombres du jeune homme.
« Ca va aller Wes… Tu es rentré, tu es en sécurité maintenant. » Murmure-t-elle, la voix emplie de sanglots.
L’est-il vraiment ?
Son esprit s’est vidé. Elle se focalise sur sa respiration et sur les bruits qui l’entourent. La petite forêt est paisible, le jour s’est levé depuis peu. Ce n’est pas tous les jours que Moira se lance dans un footing impromptu ; ce n’est pas une grande fan mais cela lui arrive lorsque son esprit est trop encombré. Courir l’empêche de réfléchir. Un bruit déchire soudainement l’air alors qu’au-dessus de sa tête, un vaisseau en feu la dépasse, fonçant droit vers la terre. Elle s’arrête, sa bouche s’entrouvre légèrement avant qu’elle ne se remette à courir, mais plus vite. Beaucoup plus vite. Une violente explosion. Le vaisseau doit être entré en contact avec le sol. Une épaisse fumée s’élève vers le ciel ; la clairière rougeoie ; la brune se couvre le bas du visage pour éviter d’inhaler trop de fumée. Le pilote. Cela éclate dans sa tête. Est-il possible qu’il ou elle ait réussi à s’en sortir ? Sans attendre plus longtemps, la brune s’élance entre les flammes. Ses yeux commencent à piquer, elle tousse un peu mais ne s’arrête pas ; il faut qu’elle atteigne ce cockpit brisé.
« Il y a quelqu’un ??! » Hurle-t-elle, avec l’espoir d’entendre une réponse.
Rien. L’un des réacteurs fume de plus en plus, il risque de s’enflammer voir d’exploser à n’importe quel moment. Elle le voit vaguement, le pilote dans le cockpit. Ce qu’elle distingue surtout, c’est le sang qui le recouvre. Sa petite taille lui permet de se glisser facilement jusqu’à lui et ce n’est qu’une fois de près qu’elle reconnait ce visage. Malgré le sang. Malgré l’irritation de ses yeux. Wes. Son coeur loupe un battement, elle se fige un instant avant de sentir les larmes poindre aux coins de ses yeux, couler lentement le long de ses joues pâles. Non loin d’eux, le réacteur s’est violemment enflammé : il faut agir. Elle glisse ses bras dans le cockpit pour attraper le jeune homme sous les bras et le tirer de toute ses forces. Moira n’a jamais eu beaucoup de force mais croyez-moi, lorsqu’il s’agit de sauver une personne à laquelle elle tient, elle pourrait déplacer une montagne. C’est difficile, elle tousse à cause de la fumée qui s’engouffre dans ses bronches et elle essaie de ne pas penser au fait qu’elle puisse le blesser plus qu’il ne l’est déjà. Elle s’acharne, parvient à l’extraire de la carcasse du vaisseau. Elle glisse un de ses bras sous ses épaules et le traîne le plus loin possible mais l’explosion les surprend, elle le jette au sol, se mettant sur lui afin de le protéger de son corps. Des flammes lèchent son dos, elle pousse un hurlement de douleur avant de se relever au plus vite, ignorant la douleur qui lui dévore la colonne pour relever Wes et l’amener à l’abri, sous les arbres. Juste avant qu’une autre explosion ne vienne les souffler. Heureusement qu’ils sont protégés par les épais troncs.
« Wes ? Wes tu m’entends ? » Elle tapote doucement ses joues et l’appelle entre deux quintes de toux.
Moira constate les blessures dont certaines ne sont clairement pas dues au crash. Il faut le ramener à la base, il a besoin d’aide médicale ; chose que la brune ne peut lui donner. Se relever, le reprendre sous le bras et le traîner comme elle le peut. Sa propre douleur physique n’a aucune importance, elle a un leitmotiv puissant : sauver son ami. Sauver ce petit garçon avec lequel elle avait l’habitude de jouer sur Yavin V. Ce gamin drôle au sourire un peu édenté à l’époque, qui ne cessait de faire rire Moira et Gavin. Elle ravale ses larmes, la base n’est pas si éloignée, elle peut presque la voir au loin. A peine est-elle là qu’on la remarque, on lui arrache son ami des bras et on la tire également vers l’infirmerie alors qu’elle se débat. Elle ne peut pas le laisser, pas maintenant. Comment se pardonnerait-t-elle s’il venait à mourir sans qu’elle ne puisse lui tenir la main ? On ne l’écoute pas. On la force à mettre un masque pour purifier ses poumons encombrés de fumée. On veut toucher son dos, soigner la brûler qui s’étale sur sa peau mais elle sursaute ; elle en a oublié la douleur. La voix douce et apaisante d’Angie la détend ; elle pourra voir son ami lorsqu’ils se seront occupé de lui mais d’elle également. Elle se laisse faire, attend que l’on ait soigné la vilaine brûlure avant de se mettre à tourner en rond. Moira refuse de se reposer ; l’angoisse est bien trop forte. Et celle-ci ne disparait pas lorsqu’elle peut enfin s’asseoir à côté du lit que Wes occupe, tenir sa main et venir caresser délicatement les cheveux sombres du jeune homme.
« Ca va aller Wes… Tu es rentré, tu es en sécurité maintenant. » Murmure-t-elle, la voix emplie de sanglots.
L’est-il vraiment ?
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Re: fallen between your arms ft. Moira Jeu 19 Jan - 17:51
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Fallen between your arms
Moira&Wes
Ils sont là, quelque part, perdus dans cette épaisse fumée. Il fait chaud. Et pourtant il continue d'avancer, bravant les braises car il le sait. Elles l'attendent. Ses bribes. Ses morceaux qu'il doit recoller pour être à nouveau intègre. Il a mal, encore plus qu'à l'accoutumé. Il tousse. Sûrement à cause de ce brouillard. Mais... où est-il ? Quel est donc cet endroit ? Il entend le crépitement d'un feu. Il voit ses lueurs orangées partout autours de lui, mais pas de feu. Enfermé. Une pièce étrange. Sans murs. Infinie. Enfin... peut-peut-être car hormis le reflets des flammes rayonnantes autours de lui, il ne discerne rien. Soudainement, le sol se met à trembler. Un bruit sourd retentit. Une explosion. Il tombe à genoux, ne parvenant pas à garder l'équilibre. Le sol est froid. Apeuré à l'idée de comprendre, il se relève brusquement et s'élance dans une course folle. Il n'a d'autre choix que d'aller tout droit. De la fumée, encore et encore. Ses poumons en sont emplis. Sa toux s'aggrave. A certain moment, il s'arrête, forcé par sa respiration difficile. Où est-il bon sang ? Pourquoi n'est-il pas capable de le dire ?! La chaleur s'intensifie. Il sue. Il devient fou. Ses mains trembles, ses dents claquent. Il tente de se calmer en vain. L'angoisse est bien trop grande. Ses nerfs ne sont plus ce qu'ils étaient. Oh nan. A une époque, il n'aurait pas réagi ainsi... Une voix s'élève alors. Elle résonne, malgré l'infinité de l'espace dans lequel il se trouve. Elle fait le tour de son corps. Un frisson le parcourt. Il a envie d'hurler un nom car il la reconnaît. Mais lequel ?! Elle lui est familière, il en est certain. La peur se dissipe quelque peu, suffisamment pour qu'il puisse à nouveau se lancer à la recherche de cette "voix".
« Je suis là » hurle-t-il à son tour entre deux toussotements. Seul son propre écho lui répond. Sa progression, vaine, se fait de plus en plus difficilement. Le dioxyde de carbone polluent ses voies respiratoires, si bien qu'à certain moment, il a l'impression de suffoquer. Mais il n'abandonne pas. Wes se relève. Il continue, il veut la trouver, persuadé qu'elle saura lui indiquer la sortie ! Le sol tremble sous ses pieds. Il répond encore et encore, dans l'espoir d'être entendu... seulement ils semblaient séparés par une barrière invisible. Alors il poursuit sa quête, jusqu'à n'en plus pouvoir. Bientôt, c'est un genoux au sol, qu'il souffle un « Aidez-moi » étouffé. Ses inspirations sont bien trop grandes. Il n'y pas plus d'air. La fumée est bien trop épaisse. Chaque bouffée l'empoisonne un peu plus. Il tente de rester à genoux, droit. Difficile. Il vacille. Il tombe même. L'air lui semble plus respirable, mais ce n'est qu'une impression. Il sent ses yeux se fermer peu à peu. Reste éveillé. Reste éveillé. Le pauvre homme tente de se convaincre. Quelqu'un scande son nom à plusieurs reprises. Il s'en veut de ne pas la reconnaître, cette voix qui semble vouloir l'aider. Terriblement, mais il n'a plus son endurance d'autrefois. Un corps bien trop ébranlé. Un esprit beaucoup trop fragilisé. Il n'a plus le courage de résister alors, il se laisse porter... il s'endort peu à peu. Le noir complet.
Il entend des bruits. Des claquements, des sifflements. Des mots. Incompréhensible, mais il peut en percevoir les sons. Plongé dans l'obscurité, il s'en remet à lui-même. Encore seul, dans un lieu qu'il ne connait pas. L'histoire semble se répéter à l'infini. Mais ici quelque chose semble différent. Pas de précipitation. Il ne ressent pas ce besoin implacable de courir pour échapper ou rattraper quelque chose. Un sentiment de sécurité. Pour la première fois depuis longtemps. Puis il y a toujours cette voix. Réconfortante. Il sent sa chaleur, comme si cette dernière était proche de lui... « Qui est-ce ? » dit-il sereinement. Aucune réponse. Alors il tente de se lever. Il aperçoit une lumière. Là-bas, au fond. Un petit point blanc perçant l'obscurité. Il avance lentement, chaque mouvement reste douloureux. Il disparaît.
Ses yeux s'ouvrent. Allongé sur son lit,... il recouvre la vue peu à peu. Floue. Le plafond est blanc. Des bips réguliers. Son corps est engourdi, mais il la sent, cette main tenant la sienne. Douce. Chaleureuse. Réconfortante. Alors il tente de se redresser. Impossible. Alors il tourne la tête. Son regard fait rapidement le tour de la pièce dans laquelle il se trouve. Tout est blanc. Des appareils médicaux. Une porte entre-ouverte. Il n'était pas dans l'une de ses salles obscures aseptisées. Aucun projecteur ne l'aveuglait. Il est soulagé. Il a réussi ? Il s'est vraiment échappé ? Il a vraiment regagner sa liberté ? Wes ne parvient pas à retenir une larme. Ses yeux brillent. Jamais il n'avait été si émotif. Mais là, elle coule le long de sa joue, glissant jusqu'au menton pour au final terminer sa course sur le drap recouvrant son corps. Puis... ses yeux se posent sur elle. Cette jeune femme à ses côtés. Il la distingue parfaitement. La forme de son visage, la couleur de ses yeux,... alors cette voix s'était elle ? Seulement... quelque chose ne va pas. Elle connait son nom. Mais lui... non... ou alors il ne parvient pas à s'en souvenir. La voix emplie de regret, il articule : « Qui... Qui êtes-vous ? »
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