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[FB] le chant de l'acier » rundo k.

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Le chant de l'acier
rundo koda — fauve yhadgar


La mort. Elle avait frappé, sournoise et froide. Créature impersonnelle et immatérielle. La vie s'en était allée et avec elle un monde tout entier avait disparu. Univers complexe, merveilleux. Fauve avait planté son regard sur le corps de son père. Il était parti. Pour toujours. Il était un parmi des milliers… des milliards d'autres. Ni le premier ni le dernier. Un grand homme certes, avec ses qualités et ses défauts. Sa fille avait accepté l'épreuve qui se présentait à elle, la souffrance et la perte d'un être cher. Cette chose irréversible qui sonnait à l'oreille comme la note d'une impossibilité de revenir en arrière. Il fallait avancer, poursuivre son œuvre. Le parcours était plein d’embûches et la première se dessinait déjà au crépuscule des funérailles. La native de Corellia savait. A n'en pas douter elle savait ce qui l'attendait, elle qui – des années durant – avait observé son paternel à la besogne. Elle avait appris beaucoup de lui sans jamais le montrer, restant parfois un peu trop en retrait, n'ouvrant que rarement la bouche.

Aujourd'hui, il fallait enfiler la poigne de fer qui lui revenait de droit. Une tâche ardue à laquelle Fauve s'était préparée depuis l'annonce de la maladie de son paternel. Aux premières lueurs du jour, au lendemain de la cérémonie, elle avait fait demander les hommes de mains qui servaient son père depuis plusieurs années maintenant. Ils avaient tous été d'une loyauté sans faille envers lui, mais à présent, rien ne garantissait qu'ils le seraient envers la femme. Anciens hors-la-loi, mercenaires, ils y avait bien des profils et des personnalités parfois hautes en couleur qu'il faudrait apprendre à maîtriser. La rousse avait longuement réfléchis pour savoir comment procéder, comment s'imposer face à des hommes qui avaient la possibilité de la briser en deux sur leur simple envie. Elle n'était pas dupe. Elle n'avait pas le physique d'un combattant ou l'adresse d'un chasseur de prime. Fauve n'était qu'une excellente cuisinière à qui on avait jamais appris à se battre. Mais elle avait l'intelligence et un grand sens de l'observation. Elle connaissait chacun d'entre eux, dans leurs qualités et leurs défauts. Le Savoir était indéniablement sa meilleure arme, une arme qui avait toujours servis les intérêts des Yhadgar.

Ils avaient été conviés à rejoindre le hangar de la navette de transport, là s'y était toujours déroulé les briefings de missions avec son père. Un lieu discret où ce genre de regroupement n'avait rien d'anodin, surtout pas dans ce coin-ci de la galaxie. Fauve les observait depuis un recoin dans lequel elle avait toujours aimé se mettre. D'ici, personne ne la voyant, car personne n'en avait l'idée. Il n'y avait qu'elle pour avoir envie de se subtiliser à la vue de tous. Ainsi pouvait-elle écouter ce qu'ils disaient. Mais c'était l'agacement qui se faisait le plus palpable. Aucun d'eux n'avaient jamais vraiment aimé attendre. Le premier test venait de commencer. L'animal, tapis dans l'ombre, guettait les premiers à qui prendrait l'idée de partir… Alors, peut-être par respect pour le souvenir du défunt,  personne ne quitta le hangar.

D'un pas presque félin, léger, Fauve quitta son point d'observation pour se dévoiler dans la lumière. La femme s'était vêtue d'une tenue noire pour marquer son deuil et lui donner un air tout autre que celui qu'elle arborait habituellement. La créature fragile s'était muée en quelque chose de beaucoup plus froid et hostile. Le silence s'empara du hangar alors qu'elle lançait un regard circulaire à tous ces hommes à la mine patibulaire. Yhadgar n'avait pas peur, d'aucun d'entre eux. Parce qu'elle savait. Elle savait ce qu'il conviendrait de faire au moment opportun. Là, elle s'arrêta pour leur faire face, seule contre tous.
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— Fauve Yhadgar & Rundo Koda
Le hangar résonnait des voix tonitruantes de dizaines de malfrats aux allures n'inspirant chacune nulle amitié. À bien y regarder, la "famille" était au complet, aucun ne manquant à l'appel. De mémoire, cela ne s'était encore jamais produit depuis que Rundo était entré au service des Yhadgar et la mort du chef de famille n'y était certainement pas étrangère.

S'il n'était qu'un simple sous-fifre à cette époque, son allégeance allait déjà à l'homme qui l'avait tiré d'une condition bien moins confortable pour lui proposer une vie, certes pas plus vertueuse, mais ayant le mérite d'en être une. Et à présent que cet homme n'était plus, il laissait au moins une chance à sa progéniture.

Celle-ci, en la personne de Fauve, avait fait venir tous ceux agissant dans l'ombre pour la solde des Yhadgar et était la seule à briller par son absence, détail qui n'échappa évidemment à personne mais qui n'en fit partir aucun avant qu'elle ne daigne se montrer.

Le silence se fit alors dans l'immense hangar où tous les yeux s'étaient braqués sur l'héritière, interrogateurs et suspicieux. Certains s'avancèrent, parfois prêts à la harasser de questions, d'autres comme Rundo restèrent en retrait. Assis sur le capot de son speeder, l'humain jaugeait la jeune femme. Comment une créature aussi frêle pouvait-elle avoir les épaules assez solides pour préserver ce qu'avait entrepris son père ?
 
 
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La frêle créature se tenait là. Les bras qu'elle avait laissé le long de son corps s'écartèrent pour lui permettre de poser ses poings sur les hanches. Le port de tête se voulait altier. Une posture qu'elle n'avait jamais arboré des années durant. Une posture franche qui marquait à n'en pas douter une entière confiance en elle. Fauve n'était pas bien grande et la plus part des hommes présents la dépassait de deux ou trois têtes. Ils y avaient bien quelques races aliens plus petites mais tout aussi teigneuses que les humains. Or, par ces simples gestes, elle prenait plus d'espace qu'à l’accoutumé, elle qui avait toujours affectionné la discrétion. Sans doute que personne n'avait le sens du détail et qu'ils n'avaient pas fait la moindre étude de psychologie, mais il s'agissait de postures instinctives qui lui conféraient un statut de dominant. Sourcil arqué, regard dur, la native de Corellia faisait un tour d'horizon pour noter le comportement des autres. Certains sur la défensive, d'autres les bras croisés montraient qu'ils n'étaient pas bien ravis d'être là. Personne n'avait encore parlé mais le langage corporel en disait long sur ces hommes de main.

Une autre aurait sans doute cherché à les rassurer, jouant les mères attentives. Pour Fauve la stratégie était ailleurs. Il n'était pas question de politesse ou d'amitié. Elle les connaissait mais ils ne la connaissaient pas. Ils la jugeaient sur ce qu'elle avait bien voulu laisser voir ces dernières années, elle les tiendrait en respect sur ce qu'elle savait d'eux. Ils avaient tous les travers alors qu'elle était irréprochable. Son regard se posait tour à tour dans les yeux de ceux qui tentaient de lui tenir tête. A chaque fois ils obtenaient une réponse glacé de la part de la jeune femme. Ce petit jeu semblait durer depuis une éternité alors que trente secondes s'étaient à peine écoulées depuis qu'elle s'était postée devant eux.

_ Messieurs, dit-elle d'une voix sévère et cassante qu'on ne lui connaissait pas. Cette situation me déplaît autant qu'à vous. Je me serais bien passée de devoir m'occuper de bêtes comme vous… Hélas… Il faut pérenniser les traditions familiales.

Fauve s'était muée en une créature bien mauvaise. Et le discours qui aurait pu être une lueur d'espoir, d'élégance et de bons sentiments était comme des éclats de verre pour ébranler leur fierté. Ô oui ces êtes là avaient bien de l'orgueil et elle comptait le malmener pour obtenir ce qu'elle voulait et surtout montrer que derrière ce visage féminin ce cachait un esprit redoutable. Certains commençaient déjà à s'agiter, voyant comme on les traitait, mais d'autres avaient envie d'écouter et de savoir à quoi tout cela rimerait. Fauve planta son regard dans celui de l'un deux, un Cathar dont elle ne connaissait que trop bien la férocité. Une créature fière et courageuse qui devait certainement se sentir insulter par les propos que tenait l'humaine. Néanmoins, il finit par détourner le regard en sentait qu'il n'aurait pas le dessus dans ce combat silencieux. Là, elle émit un léger sifflement entre ses dents comme un animal qu'on aurait agacé.

_ Je ne serais ni votre amie, ni votre mère, ni votre sœur, dit-elle sur le même ton, jouant de sa mâchoire sur la fin pour se donner un air carnassier. Je ne rirais pas de bon cœur à vos blagues et nous ne partagerons pas la même bouteille.

La fille Yhadgar montrait un caractère autre que celui de son père. Elle n'avait pas l'air d'avoir de l'humour et encore moins le sens de la beuverie. Mais elle continuait de pincer la corde sensible pour tester chacun d'entre eux. Pour l'heure certains émettaient quelques grognement de mécontentent, ils n'étaient pas là pour qu'on les traite comme de la merde de Bantha.
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— Fauve Yhadgar & Rundo Koda
Une éternité se passa pendant laquelle tous les regards de l'assemblée croisèrent celui, froid, de la petite femme qui se tenait devant eux. Ripoux, sbires et mercenaires avaient chacun leurs intérêts propres à se trouver encore en propriété Yhadgar, laissant le bénéfice du doute à celle qui prenait les rênes de l'entreprise familiale. Combien d'entre eux auraient pu lui briser la nuque ? Lui trouer l'abdomen d'un coup de blaster ? Lui briser les os ? Tous. Ils en avaient tous la capacité. Et pourtant, ils l'écoutaient attentivement.

Il fallait s'attendre à ce que le discours de l'héritière ne plaise pas au plus grand nombre. Des grognements s'étaient élevés, des regards s'étaient noircis et tous tenaient leurs poings serrés devant l'assurance absurde de cette frêle créature face à de pareils colosses blessés dans leur orgueil.

Rundo n'apprécia pas plus que les siens ce dénigrement assumé, ce dédain qu'elle avait pour ceux qui avaient servi efficacement son père. S'il n'attendait aucun laurier de sa part, il jugeait naturel d'adresser un minimum de respect aux hommes de l'ombre ayant activement participé aux intérêts des Yhadgar. Et, manifestement, il n'était pas le seul.

Le silence avait fait place à un grognement sourd au sein de l'assemblée, d'où quelques voix commençaient à s'élever pour exprimer leur mécontentement.

- Pour qui elle se prend ?
- Elle est consciente que j'ai une main sur mon blaster ?
- Je vais écraser son joli minois sur ses jolies chaussures.
- Elle croit vraiment qu'on voudrait trinquer avec elle ?

Derrière, Rundo demeurait silencieux, fixant cette écervelée qui venait de se mettre la fine fleur à dos. Que croyait-elle en les attisant ainsi ?
 
 
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Quelqu'un de sage lui aurait dit qu'elle s'était mise dans une mauvaise situation. Mais si Fauve se permettait ce genre d'extravagance, c'était qu'elle avait de quoi faire pencher la balance en sa faveur. Il n'y avait pas de conseiller pour l'aider à diriger le royaume qui lui avait été légué. Il n'y avait pas de murmures pour la prévenir que sa tête était sur le point de tomber. Néanmoins elle prêtait une oreille attentive à tout ce qui se passait dans le hangar de la navette. Ô oui elle entendait les voix qui venaient s'élever, des voix qu'elle ne connaissait que trop bien même pour les moins bavards d'entre eux. Aussi, elle ne mouftait pas en entendant la vague de protestation qui commençait à s'élever. La femme restait impassible du haut de ses trente deux ans quand d'autres avaient des années de plus. Là, elle poussa un sifflement qui se réverbéra sur la taule du hangar, de quoi reporter l'attention sur elle. En d'autres circonstances, elle aurait préféré disparaître, s'effacer au profit d'un physique plus avantageux, mais elle ne le pouvait pas.

_ Mais, dit-elle en laissant ce mot en suspense sur un ton plus léger. Je peux vous offrir ce qui a le plus d'intérêt à vos yeux.

Si son père avait déjà fait beaucoup pour la plus part d'entre eux, il avait négligé quelque chose d'infiniment plus précieux aux yeux de tous ces personnages. Il ne s'agissait pas d'argent, de gloire ou d'honneur. Il ne s'agissait pas de missions, de politique ou d'économie. Mais il s'agissait de quelque chose que la plus part du temps les gens négligeaient sans s'en rendre compte. Qu'ils méconnaissaient la plus part du temps. Or Fauve en avait toutes les connaissances requise dans ce domaine et non il ne s'agissait pas uniquement de la cuisine.

_ Thror'var, lança-t-elle à l'un d'eux. Tu es en carence de fer depuis 2 semaines déjà, continues comme ça et tu ne pourras bientôt plus te lever de ton lit.

Les regard se tournèrent vers l'homme de main, voyant comme il était pâle, les yeux cernés et s'appuyait sur sa lance sans ménagement. Plusieurs fois elle l'avait surpris le souffle court et la tête souffrante à cause de migraines répétées. Là, elle portant son attention sur un autre dont elle connaissait également le cas.

_ Dhvorak, ton rythme cardiaque est beaucoup trop élevé pour ton âge. On va bientôt pouvoir ce servir de toi pour donner le rythme aux brigades au moment du coup de feu.

Un à un, elle énumérait les problèmes de santé de chacun des hommes. Ce n'était certes pas handicapant sur le moment pour la plus part, mais à long terme ils en feraient les frais. Les conséquences seraient aussi désastreuses pour eux que pour Yhadgar. D'une certaine façon, elle prouvait qu'elle les connaissait bien plus qu'ils ne pouvaient l'imaginer. Dans la vie, personne ne leur avait jamais prêté tellement d'attention ou seulement parce qu'ils avaient des personnalités parfois hors norme. Mais pas de cette façon, pas comme s'ils avaient été scruté au microscope. Peut-être était-elle la première à s'intéresser à leur santé, la première à s'en inquiéter non pas comme un patron mais comme quelqu'un qui avait le sens des réalités. Un employé en mauvaise santé était une chance de plus pour perdre tout ce qui avait été bâtit. Là, son regard se porta sur Rundo qui n'avait pas décrocher un mot depuis le début.

_ Tu es de celui qui récupère le moins vite après un combat au corps à corps, dit-elle en laissant comprendre qu'elle l'avait parfois vu après un entraînement ou en revenant d'une mission pour son père.

Elle avait énuméré les problèmes sans offrir la moindre solution en retour, il n'était pas temps de leur faire la fleur maintenant. Surtout pas maintenant qu'elle leur avait fait comprendre que tout ce qu'elle avait expliqué pouvait leur être néfaste à un moment ou un autre de leur vie.

_ Je peux vous offrir l'assurance d'une vie bien plus longue que la plus part de vos collègues et dans un bien meilleur état que la plus part des habitants de cette galaxie, finit-elle par expliquer car elle le savait, même s'il s'agissait de tueurs, que leur propre vie était ce qu'ils avaient de plus précieux que tous les crédits qu'ils pourraient jamais amasser.
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— Fauve Yhadgar & Rundo Koda
- Elle se rend compte qu'elle vient d'écourter son espérance de vie ?

Ticheengo avait profité de l'agitement général pour glisser ces quelques mots à Rundo qui ne put qu'aller dans son sens. De pareilles provocations ne pouvaient engendrer que de la haine dans les rangs, laquelle vibrait déjà au dessus de nombreuses têtes prêtes à exploser. Cette tension grandissante amena Rundo à descendre de son speeder pour s'avancer davantage, non pas par curiosité mais par prévoyance. Car, bien que les mots de l'héritière ne lui aient pas davantage plu qu'à ses collègues, il ne jugeait pas encore souhaitable qu'elle se fasse arracher la tête.

Le sifflement strident qu'elle poussa eut le mérite de rétablir le silence, par surprise plus que par respect, et lui permit de compléter son propos de la manière la plus inattendue qui soit. À mesure qu'elle énumérait chaque désavantage physique de ses hommes, les visages de ces derniers se décomposaient devant de pareilles connaissances à leurs sujets. Elle visait juste et sans détour, tirant à vue sur chacune des brutes présentes devant elle, sans même oublier Rundo que son silence n'avait pas épargné.

L'effet qu'elle obtenut fut certainement celui qu'elle avait escompté, chacun revoyant son jugement et réenvisageant sa condition au service des Yhadgar. Mais certains ne purent s'empêcher de tiquer devant pareil chantage, notamment Rundo qui n'apprécia guère cette infantilisation et ce chantage. Si les mots qu'elle avait prononcés pouvaient avoir sonné juste, il doutait qu'ils ne lui accordent le respect dans les rangs, et certainement pas le sien. Tout ce qui lui restait était celui qu'il avait éprouvé pour son père, celui pour lequel il était encore là. Et à se voir traité comme une bête que l'on soigne pour mieux l'envoyer mordre n'était pas ce qui l'encourageait le plus à continuer de travailler pour cette famille. Et s'il aurait bien partagé le fond de sa pensée avec l'insolente Yhadgar, il préféra ne pas agiter davantage les rangs en lui tenant tête publiquement. Mais d'autres eurent moins de scrupules...

- Et on devrait s'estimer heureux que votre excellence nous soigne pour mieux la servir ?
 
 
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Fauve observait l'homme qui avait pris la parole. Elle le sentait ce sexisme lattant qui faisait que parce qu'elle était une femme, elle n'avait pas le droit de leur parler comme à des bêtes. Une femme s'était doux, caressant… Ça vous faisait plaisir quand vous en aviez décidé. Sauf si c'était une mandalorienne, qui avait autant de vergue qu'un homme. Mais c'était une mandalorienne, ce n'était pas comparable. Fauve n'était qu'une femme, une pauvre créature qu'il fallait défendre ou pas. Une femme, ça ne vous prenait pas pour des moins que rien parce qu'on pouvait la briser quand ça vous prenait l'envie. C'était dérangeant n'est-ce pas ? Fauve soutenait le regard sans broncher. Pas qu'elle en avait vu plus dur que lui, mais que c'était une perte de temps de trembler, de rechigner et de se plaindre.

_ Servir, dit-elle sur le ton de la réflexion et plus grave qu'à l'accoutumé. Non.

Mais elle n'avait pas dit son dernier mot et n'avait pas encore joué toutes ses cartes. Elle se souvenait encore, dans les derniers mois de vie de son père, comme elle avait farfouillé partout pour tout apprendre, tout savoir et compléter les connaissances qu'elle avait déjà du monde auquel elle appartenait. Yhadgar avait également découvert bien des choses sur un temps beaucoup plus long, quelque chose qu'elle avait partagé avec son père sans que quiconque n'en sache rien. Mais aujourd'hui elle allait devoir user de toute son intelligence pour avancer sur le chemin qu'elle avait choisi. Le plus difficile certes, mais celui qui lui rapporterait le plus, pour elle comme pour eux.

_ Non, je vais juste faire appel à votre bon sens, et ceci n'est pas une insulte mais la reconnaissance de vos qualités, précisa-t-elle en sachant qu'à présent chaque pas pouvait la rapproche de son but ou l'en éloigner. Mon père, paix à son âme, a toujours cru en vous. Il vous a toujours laissé libre de partir à tout moment. Ce qui est aussi mon cas. Je ne vous oblige a rien, surtout parce que je viens de vous manquer de respect. Moi la pauvre femme qui se dresse devant tous ces hors la loi. Mais ça fait 5 min déjà que j'aurais dû mourir de vos mains , ajouta-elle avec cynisme.

Difficile de dire si elle était de marbre ou d'une matière tellement flexible qu'il était impossible de la briser. Fauve était comme une épaisse fumée noire qui vous asphyxiait sans parvenir à la saisir. Tantôt mauvais, tantôt compatissante. Il fallait jouer avec les atouts qui étaient les siens. Toujours droites, elle avait volontairement croiser les bras, comme si elle renfermait quelque chose qu'ils ne pouvaient pas saisir. Il y avait une agitation qui roulait dans la foule comme les vagues sur la plage.

_ Qu'est-ce que tu nous caches l'humaine ? S'interrogea le Carthar qui avait sensiblement la même posture qu'elle. Tu nous insultes, tu nous menaces et maintenant tu voudrais qu'on te traite comme une victime ? Je préférais l'époque où tu fermais ta gueule.

D'autres firent porter leurs voix pour appuyer les dire de l'homme félin. Mais pour la première fois, elle laissa un sourire s'étirer sur son visage, celui-ci devenait soudainement plus lumineux et bienveillant. Elle ne semblait pas prendre ombrage des propos tenu par l'homme de main. Difficile de savoir comment elle allait rattraper tout ça, maintenant qu'elle avait mis en avant qu'elle n'était jamais que le sexe faible. Des voix discordantes s'élevaient à nouveau dans le hangar, fragilisant le semblait de calme qui siégeait encore. Fauve ne répondait pas. Alors lançant un regard suspicieux à celle avec qui il avait quasiment grandit, Sky s'avança.

_ Je te connais… Tu sais quelque chose Fauve, dit-il en pointant l'index vers le ciel comme ça arrivait rarement.

Oui, elle savait quelque chose, une chose qui ne leur plairait pas. Une chose qu'ils ne croiraient pas. Une chose qu'ils ne soupçonnaient même pas. Sky plissa les yeux comme pour tenter de la percer à jour mais elle ne répondait pas, continuant d'arborer ce sourire déconcertant.
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Le chant de l'acier —


   

   

   
— Fauve Yhadgar & Rundo Koda
Faire appel au bon sens d'un rassemblement de malfrats n'était peut être pas l'idée la plus réaliste qui soit, et il suffisait de les regarder pour deviner que ce n'était pas la raison qui leur avait valu brûlures et cicatrices. Pour beaucoup, il s'agissait de l'appât du gain, pour d'autres, d'une part de marché qu'ils avaient consciencieusement remplie.

Rundo se positionnait davantage dans cette catégorie mais en était encore à se demander à quel moment pouvait-il considérer avoir respecté sa part du contrat. Car ce n'était aucun bout de papier qui le liait à cette famille, ni même quelques crédits, mais bien son propre honneur après que le père Yhadgar l'ait arraché à une condition autant difficile que dangereuse. Mais à présent que le chef de famille n'était plus, valait-il le coup de suivre son héritière ? Ou est-ce que cela marquait définitivement la fin de ses relations avec la lignée corellienne ?

La petite foule d'hommes de main commençait à se disperser, certains envisageant déjà de rejoindre leurs vaisseaux tandis que d'autres haussaient le ton, s'avançant parfois vers Fauve d'un air menaçant, n'appréciant que très peu le ton qu'elle employait avec eux. Des derniers, plus modérés, s'avançaient eux aussi, gardant les sangs chauds dans leur ligne de mire si jamais les choses venaient à dégénérer. Koda, encore hésitant, ne s'était avancé que de quelques pas sans trop s'éloigner de son landspeeder.

Les mots de Skye résonnèrent dans le hangar, suffisamment fort pour interpeler l'assemblée. Tous, qu'ils soient encore fidèles aux Yhadgar ou qu'ils revoient leur jugement à leur encontre, se tournèrent vers l'intéressée dont le sourire laissait à penser qu'elle était prête à lâcher une bombe. Les sourcils froncés, le visage fermé, Rundo s'était immobilisé. Comme tous, il attendait que la jeune femme lâche le morceau.
 
 
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La galaxie avait beau être à la merci de civilisations avancées, il n'en était pas moins qu'être une femme n'était pas chose aisée. Fauve l'avait compris le jour où son père lui avait fait comprendre qu'elle serait un jour à la tête de l'affaire familiale. Première femme depuis plusieurs générations à prendre la tête d'une entreprise somme toute patriarcale. Depuis ce jour elle avait réfléchis à savoir comment procéder pour le jour où il lui faudrait reprendre le flambeau. Ce jour était arrivé, avec son lot de frayeurs et de d'hommes prêts à partir parce qu'il ne supportait pas ce petit bout de viande qui se permettait de les juger, des les menacer, de leur faire comprendre qu'ils n'étaient que de la chair dans une galaxie d'acier et de pierre. Fauve avait pris le chemin le plus dangereux, le plus risquer, qui pouvait lui coûter la vie et plus encore. Elle le savait, elle en avait conscience. Sous ses yeux elle voyait vaciller la flamme de la vie qui avait bien plus de mal qu'elle à se tenir droite. Mais Sky, l'homme qu'elle connaissait le mieux d'entre tous, qui l'avait quasiment vu grandir et qui était pour elle un grand frère spirituel, avait pressenti quelques manigances de sa part. Là, lentement, la jeune femme laissa tomber le sourire qu'elle avait si durement arborer.

_ Quelques mois avant la mort de mon père, nous avons perdu l'un de nos meilleurs compagnons, dit-elle avec une légère gravité dans le ton de la voix pour ne pas trop jouer l'effet dramatique. Je sais que nous apprécions tous Yor'Kraï, je crois qu'après mon père, c'était sans doute celui qui avait le plus tendu la main pour venir en aide à bon nombre d'entre vous. Aussi je ne vous rappellerai pas la mort atroce qu'a été la sienne alors qu'il était en mission. Nous avions tous pensé à un accident, mais en réalité – je tiens à vous le dire aujourd'hui – tout ça n'était que l’œuvre d'un traître.

Fauve n'était pas sans savoir les liens qui unissaient chacun d'entre eux et comme la mort – même inhérente à leur métier – était toujours une épreuve difficile et éprouvante. Elle se souvenait encore du jour où elle avait rencontré Yor'Kraï, une montagne effrayante qui avait fini par lui dévoiler un cœur meurtrie par des années à servir des hommes qui ne le méritaient. Elle avait adoré ce personnage, c'était même lui qui lui avait appris à se surpasser face à l'adversité. La native de Corellia ne l'oubliait pas malgré les mois qui s'étaient écoulé, son souvenir était même encore plus vif à présent qu'elle était face à cette assemblée.

_ Je sais qui a tué Yor'Kraï, dit-elle simplement, une légère vibration dans la voix. Et il est ici, parmi nous, il a déjà tenté de vous faire prendre les armes contre moi. Alors oui, j'me suis montrer la plus peste, la plus désagréable du monde, la plus insultante à votre égard. Parce qu'il croit pouvoir s'en tirer à bon compte, soit en refusant de continuer de servir ma famille et comme ça il sera tranquille, soit en vous poussant me tuer pour là encore être tranquille. Dans tous les cas il pourrait ressortir gagnant et personne ne pourra le soupçonner.

La bombe était lâchée, Fauve venait d'abattre sa plus grosse carte et attendait à présent de voir. Sky était le premier à lancer un regard soupçonneux sur les autres tout en se gardant bien de le montrer. Elle ne voulait pas un bain de sang, seulement rétablir la justice et venger l'un des leur. Et s'ils acceptaient qu'elle soit leur chef, cette tâche devrait lui incomber.

_ Laissez moi vous prouvez qu'il a tord, laisser moi venger celui qui a été un second père, laissez moi être la vraie personne qui saura être votre chef et votre protecteur, ajouta-t-elle en cessant d'arborer un air suffisant et supérieur pour se montrer sous son vrai jour. Fauve n'était pas cette personne hautaine et suffisante que la plus part semblait croire, seulement un être avec un cœur et une tête.
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