Le Deal du moment :
Cartes Pokémon : la prochaine extension ...
Voir le deal


Pas de stress, y'a point F. [FT Rundo Koda]

avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   
Je ne sais pas ce qui m’a pris de faire mes bagages et filer droit vers ma seule maison. Le dernier endroit qui me tienne à cœur. J’aurais pu retourner sur Abafar, je l’ai déjà fait quand il a fallu vider cette maison abandonnée, mais je serais tombée sur une ruine sans âme. Il me fallait le confort et la chaleur d’une famille et non pas du souvenir d’une famille. Alors j’ai pris une navette pour Sprizen. D’accord, il fallait composer avec un soleil de plomb, des habitants pas très polis et une marmaille toujours plus abondante et bruyante chez ma tante. Mais j’aimais ce bruit ambiant parce qu’il m’empêchant de trop penser. Il y a trop de choses à faire dans un orphelinat pour se tourner les pouces en chouinant. Ta famille est morte ? C’est le cas de tous ici. Tu es triste ? C’est aussi le cas. Tu as peur ? Eux aussi, pour leur avenir. Bref, il faut relativiser, il y a toujours pire. Certes, aucun de ces gamins n’a eu à bosser avec le pire de la galaxie mais… mais j’ai dû recoudre des plaies, rescinder des os, éponger des mares de sang pour garder en vie des torturés. Et ça ne passe pas. Pas du tout. Alors j’ai pris mes jambes à mon cou dès que j’ai pu et je suis allée pleurer dans les bras de ma tante. Qui n’avait pas du tout le temps pour mes niaiseries.

Je regarde le soleil lentement assécher un lac, ou plutôt un mètre carré de boue. J’ai le dos trempé et je sens ma tête tourner lentement. Il est temps de rentrer. Je n’ai pas envie. J’ai envie de me noyer dans ce soleil brûlant et de ne plus jamais penser à rien. Surtout pas à cette colère qui gronde en moi. Contre moi. Contre cette jeune fille incapable d’hurler sa frustration. Il y a tant à dire et si peu de courage pour le faire. Et aussi pas d’temps. Je baisse la tête vers l’engin qui me sert de trouve-jobs, il émet un bip farouche qui me casse les oreilles. J’essaie de me relever pour écouter ce qu’il peut bien vouloir me raconter, mais au lieu de ça une sérieuse insolation me cloue au sol. Je décroche en gémissant mais reste attentive. Un mirage de crédits luit au loin. Je note dans un coin de mon cerveau le lieu de rendez-vous, certaine de m’en souvenir et décide de passer, enfin ramper, jusqu’à chez moi pour y prendre le sac qui date de mon passage ici. Je sais qu’il doit encore y rester des outils en état.

Je réponds à l’appel d’une vieille connaissance, malgré tout, je suis un peu craintive. Je ne refuse jamais un job pourtant, mais aujourd’hui j’ai envie de rester dans quelque chose de calme. Si possible. Histoire de rattacher les wagons de mon esprit un peu émietté. J’ai également oublié l’adresse, si je me sais à peu près au bon endroit, j’ignore tout du point de rendez-vous exact. Je l’ai laissé avec le soleil cuisant du lac.

Je finis bien par trouver une forme de landspeeder à l'air abandonné. Il est rayé et je sens qu’il a vécu sa vie. J’ai du mal à identifier ce que je dois réparer, mais avant de me jeter sur mon travail, je dois voir le propriétaire. Histoire de réparer le bon objet. J’avance avec le plus de courage que j’ai pu rassembler, pas trop sûre de moi face à une personne que je n’ai pas vu depuis une éternité.

« Hey, c’est moi, Fawn. Rundo Koda, c’est bien toi ? »
avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   
Pas de stress, y'a point F —

Fawn

   

   
Rundo

   
— Fawn Lagh & Rundo Koda
Les mains poisseuses teintées d'émeraude s'essuyaient de leur mieux dans ce morceau de tissu déjà trop sale. À en juger par le sang alien sec par endroits, cela faisait un bon moment qu'elles avaient commencé à cogner, et le vert vif encore luisant laissait à penser qu'elles venaient de terminer.

- T'y es pas allé de main morte, encore un peu et il n'était même plus en état de nous parler.

Le dug refermait la porte de l'arrière boutique derrière Rundo qui lâcha le chiffon par terre.

- On a l'info, c'est ce qui compte.

Ticheengo balaya l'air de ce qui lui servait de main en accélérant le pas pour rejoindre son comparse.

- Tu sais que si tu les abimes tous comme ça, on va finir par faire fuir tous nos informateurs...

Il n'eut comme réponse qu'un grommellement de la part de l'humain qui ne semblait pas tant s'en préoccuper que ça. Perdre des déchets pareils, ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Tout ce qui lui passait en tête à présent était ce que prévoyait son emploi du temps chargé lors de son court séjour sur Sprizen, et le Rodien dont il venait de refaire le portrait lui avait fait perdre suffisamment de temps.

Le landspeeder les attendait dans une rue adjacente de laquelle disparaissait une silhouette encapuchonnée. N'y prêtant -à tort- aucune attention, les deux hommes de main s'arrêtèrent net en apercevant une flaque suspecte encore remuée par quelques gouttes coulant du vaisseau.

- Bande d'enfoirés. Grinça Rundo en s'accroupissant devant le fait accompli. C'est mort, on avancera pas.

Alors que le dug entreprit de faire le tour du landspeeder pour y repérer d'éventuelles autres marques flagrantes de sabotage, Rundo s'était redressé et laissa valser de nouveau ses poings, cette fois contre le métal chaud de leur véhicule hors service.

- Hé, Rundo, t'es gentil mais si tu le démolis on est coincés ici.

Ticheengo marquait un point, mais ne fut pas dispensé d'un regard massacrant à son adresse avant que l'humain ne dégaine son holopad.

- Tu crois qu'elle est sur Sprizen ?
- On n'a aucun matiériel. Elle a intérêt à être là.

~~~

Adossés contre un mur au bout de la rue, les deux comparses n'attendaient plus qu'à voir débarquer leur salut. La jeune femme qu'avait contactée Rundo était une jeune mécanicienne rencontrée quelques années auparavant et dont les services, aussi efficaces que discrets, lui avaient valu une place dans les contacts de l'homme de main.

D'un coup de coude, le dug désigna la silhouette familière qui, déjà, s'était approchée du landspeeder. Rundo et lui la rejoignirent.

- Qui d'autre ? Avait répondu le hors la loi sans faire le lien entre cette question saugrenue et la peau brunie de Fawn.

- Là, une fuite. Ça a été sectionné. Il est possible qu'autre chose ait été saboté.
   
   
code by lizzou — gifs by TUMBLR (JORNSNOW) — 000 MOTS.

   

   
avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   
« Qui d’autre ? »

J’allais lui cracher une réponse acerbe à la tête quand j’aperçois une autre silhouette. Je ne sais plus qui c’est mais je ne l’aimais pas. Je garde mon humour pour moi et passe la main au-dessus de l’endroit présumé de la fuite. Il est évident que la fuite ne s’est pas faite par hasard. Je tombe à genoux pour évaluer les dégâts mais surtout pour voir si j’ai suffisamment de matériel.

Un pauvre tuyau pendouille, sectionné. Histoire de bien en rajouter, un trou est ouvert sur un des réservoirs. Il me semble bien que l’alimentation des freins se trouve juste derrière. Un coup classique mais pourtant raté avec brio. Sans doute que l’arrivée des deux comparses a empêché le malfaiteur de réussir son coup. Je le signifie à Rundo : « T’as de la chance, c’est tes freins qui devaient être visés ». Je maugrée quelques temps sur la découpe sale du tuyau. On dirait qu’il a été mâchonné plutôt que coupé. Quand je mets la main dans une flaque d’un liquide gras et sale je jure avec colère. Je sens que je vais foutre le feu à ce fichu landspeeder !

Dans mon sac je n’ai qu’un genre de colle assez solide et des tuyaux de différentes tailles. Je crains qu’ils ne soient qu’une réparation d’urgence.

« Je ne pourrais pas faire mieux qu’un truc d’urgence, ma voix raisonne contre la carlingue, sauf si vous me trouvez un tuyau assez souple est solide d’environ… mh, cette taille ! »

Je leur montre en faisant un rond entre mon pouce et mon index. Sans attendre de savoir s’ils peuvent m’aider, je m’attaque au réservoir. Il me suffit de sortir mon arme de guerre : un fer à souder. Je fais fondre un peu de la matière du réservoir afin de l’étaler d’un bord à l’autre du trou. Je recouvre la nouvelle peau d’un morceau de matière résistance afin de soutenir l’endroit fragilisé car la matière est amoindrie en quantité. Je regarde autour si d’autres trous ont été faits mais il me semble qu’il ne me reste plus que le tuyau.

« Alors, je fais quoi pour ça ? »

Je saute sur mes pieds, soudainement étourdie par le mouvement brusque. J’étale la saleté de mes mains sur mes hanches, l’air tout à fait fière de me barbouiller de cambouis qui ne partira pas au lavage.
avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   
Pas de stress, y'a point F —

Fawn

   

   
Rundo

   
— Fawn Lagh & Rundo Koda
La mécanicienne ne perdit pas de temps et s'attela très vite à ce pourquoi elle avait été appelée. C'était cette propension qu'elle avait à savoir ce qu'elle avait à faire qui avait décidé Rundo à faire appel à elle à plusieurs reprises et, bien qu'ils ne se soient pas revus depuis un certain temps, il ne pouvait que constater que ce trait ne l'avait pas quittée.

Tandis que Ticheengo se dirigeait vers le fond de la ruelle, guettant l'éventuel retour d'un saboteur trop curieux, Rundo tournait lentement autour du landspeeder comme un fauve en cage, à l'affût d'un quelconque indice qui le mènerait au responsable. Mais, à son plus grand désespoir, il ne trouva rien à se mettre sous la dent. Pas la moindre empreinte de pas, pas la moindre touffe de poil, pas la moindre odeur.

Crispant sa mâchoire au diagnostic de Fawn, il se tourna vers son comparse, lui demandant s'il avait trouvé quelque chose.

- Rien de plus ici ! Qui que ce soit, il sait être discret, on peut au moins lui accorder ça.

La main puissante de Rundo s'abattit sur la tôle brûlante du speeder qui vrombit sous le choc. Mieux valait pour le saboteur qu'il se trouve loin à présent, car le sort que lui réservait l'homme de main n'était pas des plus enviables. Et ce dug mille fois trop calme pour son espèce ne contribuait pas à l'adoucir.

- Fais ce que tu peux, on s'occupera du reste en rentrant. Répondit Rundo à la mécanicienne en s'appuyant contre le speeder, ruminant sa rage en regardant son ami continuer de chercher des indices inexistants. Laisse tomber, il devait être avec le Rodien. On va s'occuper de son cas quand Fawn aura terminé. Ticheengo s'interrompit pour les rejoindre.
- Faisons ça. Mais évite de lui broyer la mâchoire, il risque d'en avoir besoin pour nous répondre.

Fawn s'était extirpée de sous le speeder et les rappela au plus urgent. Les deux hommes de main se regardèrent un instant avant que Rundo ne se retourne vers elle.

- Ticheengo, tu surveilles le speeder. Toi, il fit signe à la jeune femme de le suivre, alors qu'il se dirigeait vers le quartier commerçant de la ville. viens avec moi, tu sais mieux que nous ce qu'il te faut.
   
   
code by lizzou — gifs by TUMBLR (JORNSNOW) — 000 MOTS.

   

   
avatar
Invité
Invité
Holopad
Datapad

   
Je me retiens de grommeler à Rundo qu’il n’est pas forcément obligé de casser encore plus son véhicule, mais je sens bien la tension autour de mon alors je travaille en silence. Dès que j’ai fini ce que je pouvais faire, je me relève pour en discuter avec l’homme. Il est partant pour une virée shopping et moi je suis ravie de m’éloigner de l’ambiance lourde au possible qui règne. J’ai cru comprendre que les deux hommes étaient tendus : ils cherchaient le bougre qui avait eu l’outrecuidance de casser l’appareil mais ce dernier était assez malin pour ne pas revenir constater son succès sur le lieu même de son forfait. J’emboite le pas à Rundo ayant au préalable saisit mon blaster. Je suis gentille mais pas au point de laisser les problèmes des uns me tuer.

Je me dirige un peu au flair entre les maisons en terre ocre et beige. Quelques personnes s’agitent mais le soleil est encore trop haut dans le ciel pour que la ville vibrionne. Je passe un foulard autour de ma chevelure pour m’en servir comme voile. Le linge frai me procure une sensation de confort vivement appréciée. Ma tâche vestimentaire finie, je me dirige vers le premier bric-à-brac en vue et soulève maintes et maintes choses pour trouver ce que je cherche. Finalement, c’est sous la forme d’un jouet que j’obtiens le tuyau du diamètre et de la matière parfaite. J’attire l’objet à moi, l’inspecte pour voir son état et, le trouvant cassé, j’arrache le tuyau et pose le reste du jouet, de toute façon inutilisable.

« C’est bon, j’ai ce qu’il nous faut, on peut y retourner. »

Je laisse à Rundo le soin de payer l’article tout en coupant court aux plaintes du marchant quant à la détérioration de son bien. J’enclenche un demi-tour, tuyau en main, tout en surveillant nos arrières discrètement. Je suis sur cette planète comme chez moi, je n’aime pas me sentir menacée dans ma maison, pour autant, je sais qu’un excès de précautions vaut mieux qu’un coup de blaster dans le crâne. Avant d’arriver, j’indique à Rundo que : « j’en ai pour cinq minutes tout au plus. »

Je file directement au landspeeder, laissant aux types le soin d’assurer leur sécurité et la mienne au cas où… Je reprends mon fer à souder et fait fondre le tuyau jusqu’à avoir une pâte souple et élastique. Une sorte de pâte à modeler version mécano du dimanche. Je la dispose autour des deux morceaux rapprochés afin de les sceller ensembles. Je vérifie ma première réparation, attends que la pâte durcisse et je finis par enfin me relever en m’essuyant à nouveau à mon pantalon, ça a duré 10 minutes de plus que prévu, mais je suis fière du résultat. Les amenés de carburant sont comme neuves et le réservoir vient de gagner 10 ans de vie en plus !

« Cette fois c’est bon ! Ça devrait résister à tout, sauf à un autre couteau, bien sûr. Je caresse la carlingue avec une sorte d’affection, mais ne forcez pas trop, d’accord ? »
Contenu sponsorisé
Holopad
Datapad

   

 

TopBot